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Au royaume des pétasses nu-soul et des folkeuses coincées, les rockeuses seraient reines si elles ambitionnaient de prendre le pouvoir plutôt que déferler et de raser tout sur leur passage. Shilpa Ray a cette amusante particularité que d'aspect extérieur, elle évoque plus volontiers les unes ou les autres plutôt que la diablesse qu'elle est, et qui vient de publier un album furieux et tachant. Il y a certes un peu de pop et de joliesse par instants, mais globalement la pochette, crampsienne comme il faut, et le titre, Teenage & Torture, ne sont pas mensongers : Shilpa et ses Happy Hookers ne sont pas tout à fait là pour plaisanter ou faire de la figuration. Et ça le fait grave. La preuve ? Je viens d'utiliser cette expression ridicule au possible.
Il faut dire que la jeune New-yorkaise a un argument de poids pour entrer dans le club très (trop) fermé des nanas à grosses décibels : sa voix, d'une rugosité à faire passer Courtney Love ou Brody Dalle pour Anna Calvi ou Mandy Moore. Même dans les moments les plus cools de l'album ("Venus Shaver"), elle dégage une férocité hors du commun, du genre qui veut bouffer l'auditeur en commençant par le cerveau ("Stick It to the Woman"). Avec une telle leadeuse, qu'on imagine sans mal devenir une frontgirl sauvage sur scène, le groupe n'a plus qu'à assurer derrière pour convaincre sans trop se forcer. Ça tombe bien : il envoie du lourd, entre breaks hypnotiques ("Liquidation Sale"), groove entêtant et garage fort élégamment débraillé ("Erotolepsy"). On écoute juste une fois pour voir, on est happé et on y revient sans cesse. Pas sûr que dans le genre, on entendra beaucoup mieux cette année. Les BellRays peuvent aller se rhabiller.
Teenage & Torture, de Shilpa Ray & The Hookers
Il faut dire que la jeune New-yorkaise a un argument de poids pour entrer dans le club très (trop) fermé des nanas à grosses décibels : sa voix, d'une rugosité à faire passer Courtney Love ou Brody Dalle pour Anna Calvi ou Mandy Moore. Même dans les moments les plus cools de l'album ("Venus Shaver"), elle dégage une férocité hors du commun, du genre qui veut bouffer l'auditeur en commençant par le cerveau ("Stick It to the Woman"). Avec une telle leadeuse, qu'on imagine sans mal devenir une frontgirl sauvage sur scène, le groupe n'a plus qu'à assurer derrière pour convaincre sans trop se forcer. Ça tombe bien : il envoie du lourd, entre breaks hypnotiques ("Liquidation Sale"), groove entêtant et garage fort élégamment débraillé ("Erotolepsy"). On écoute juste une fois pour voir, on est happé et on y revient sans cesse. Pas sûr que dans le genre, on entendra beaucoup mieux cette année. Les BellRays peuvent aller se rhabiller.
Teenage & Torture, de Shilpa Ray & The Hookers
Je crois que tu viens d'écrire ton article le plus court depuis cinq ans!!
RépondreSupprimerC'est fort possible ^^ Mais en l'occurrence, je ne voyais pas la nécessité d'en faire plus.
RépondreSupprimerEn même temps j'ai l'impression que tu fais de plus en plus court...
RépondreSupprimerMais sinon le disque en question a l'air chouette au fait!
RépondreSupprimerJ'ai juste appris avec le temps qu'il n'était pas vital de faire long, même quand on serait tenté de faire court...
RépondreSupprimerJe n'ai pas été exactement convaincue, mais c'est sympa. Le truc, c'est que je n'ai pas pu m'empêcher de penser que la voix de la chanteuse ressemble beaucoup à celles des filles-de-groupes-goths-des-80's. Skeletal Family par exemple. Et ça m'évoque moins la rage que l'étrange, je dois dire.
RépondreSupprimerLa video n'est pas vraiment en rapport avec l'article fort alléchant. ca reste gentillet, non?
RépondreSupprimerFranchement c'est à chier ! juste un avis...
RépondreSupprimerKalys >>> Skeletal Family, oui, pourquoi pas. Un peu Lydia Lunch, aussi. Et alors, elles avaient pas la rage, ces nanas ?
RépondreSupprimerXavier >>> ce n'est pas forcément le titre le plus représentatif de l'album (qui est assez varié), mais c'est le seul que j'ai trouvé.
(tu noteras d'ailleurs que ce n'est pas un des titres que je cite pour appuyer mes dires, comme quoi je suis un garçon cohérent)
RépondreSupprimerSi si, sûrement ^^
RépondreSupprimerC'est juste que le mot rage m'évoque plutôt Hole premier album ou, je ne sais pas moi, Queen Adreena?
Je disais pas ça pour citer plein de références, note bien, c'est juste qu'à la lecture de ta chronique, je m'attendais à quelque chose de plus nerveux :)
Mais tu as écouté l'album entier ? Comme je le disais, tout n'est pas comme l'extrait...
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