...
A ce train là, il va bientôt falloir sévir. Ou créer nos Emmy Awards à nous. Faut voir. Car tandis que Canal + a accumulé les flops ces derniers mois (faut-il reparler du tragique Carlos, du moyen Maison close, de la semi-ratée troisième saison d'Engrenages ?), semblant attiré par des projets de plus en plus clinquants et tocs, France Télévisions vient de se découvrir une nouvelle passion pour les séries et, reconnaissons-le, un nouveau talent. Les Beaux Mecs en elle-même suffirait amplement à ce que l'on sabre le champagne ; le fait qu'elle survienne quelques mois seulement après l'excellente dernière saison d'Un village français tend à faire de l'exception une règle : pour la seconde fois cette année, cette même télévision publique que l'on annonçait moribonde après la suppression de la pub a tenu la dragée (très) haute non seulement à ses compatriotes, mais encore aux meilleures productions anglaises ou américaines. Aussi bien en terme de qualité qu'en terme d'ambition - c'est peut-être bien ça la vraie nouveauté.
Comme l'expliquait dans une récente interview Virginie Brac, créatrice de la série à laquelle on devait déjà la seconde (et, de loin, meilleure) saison d'Engrenages, "Le sujet n’étant absolument pas nouveau, il fallait le traiter de façon décalée". Soit donc faire du neuf avec du vieux en utilisant deux lignes temporelles parallèles, se reflétant continuellement, à la manière du Damages des débuts en plus distant dans le temps et l'espace. En 2010, Antoine "Tony le Dingue" Roucas purge une interminable peine de prison, jusqu'au jour où son codétenu, Kenz, petit truand de cité, s'évade avec perte et fracas. Tony ne songeait pas particulièrement à s'enfuir ; il est là presque par hasard. Il le suit et se retrouve en cavale, poursuivis par une armada de flics convaincus qu'il est le cerveau de cette grande vadrouille alors qu'il n'en est que le dommage collatéral. Il retrouve donc la liberté et un monde considérablement changé (pensez donc ! les cabines à pièces n'existent plus), dans lequel la plupart de ses anciens amis sont morts ou rangés. Car la criminalité a changé en même temps que la société : les grands bandits d'hier sont désormais des business-men libéraux, et les braqueurs des caïds de cité surexcités. Ce contraste est souligné par la seconde ligne temporelle, qui suit le même Tony de son enfance dans les années cinquante jusqu'à son incarcération des les années quatre-vingts.
Voilà pour la construction narrative, simple et efficace (quoiqu'elle se complexifie considérablement à partir du moment ou passé et présent deviennent plus proches - les acteurs sont alors les mêmes et les flashbacks deviennent de plus en plus courts et denses). En disant cela, on n'a bien sûr pas dit grand-chose. Car les qualités des Beaux Mecs sont ailleurs. Dans son casting, tout d'abord, qui aurait de quoi tout rafler à nos Emmy français. Disons qu'on filera le prix du meilleur casting à Un village français, ce qui permettra de donner le prix de la révélation à Soufiane Guerrab (débit mitraillette + charisme ébouriffant = explosion de la figure archétype du petit rebeu labellisé kaïra) et celui du meilleur second rôle à François Loriquet (qui le mérite, vu qu'il est parfait dans les deux séries). Abkarian quant à lui est évidemment intouchable pour le prix du meilleur acteur. Ce n'est plus de la comédie, c'est de la lévitation, et si l'on savait qu'il était un grand interprète de théâtre la télévision permet depuis quelques années de mesurer de manière encore plus évidente la richesse de son jeu et sa capacité à habiter des rôles diamétralement opposés. Un peu plus en retrait (ce qui est quasi inévitable dans ce genre série), les femmes s'en sortent très bien également, notamment Fejria Deliba, qu'on ne connaissait pas mais que l'on ne risque pas d'oublier à l'avenir, et bien sûr Victoria Abril... qui fait certes du Victoria Abril, mais le fait proprement, dans un rôle que l'on jurerait écrit juste pour elle.
Le casting est donc la première des qualités des Beaux Mecs (quand on pense qu'il y a encore quelques années on se plaignait que les séries françaises manquaient autant de bons acteurs que de vraies têtes d'affiches... 1). C'est loin d'être la seule. Chaque épisode, chaque scène permet de mesurer de manière troublante les progrès effectués par les Français en matière de fiction télévisuelle. Un bon exemple est la multiplicité des thématiques : il n'y a pas si longtemps, quand on faisait une série en France, un thème était égal à un show (je dis "il n'y a pas si longtemps"... il ne vous aura pas échappé que c'était encore récemment le principal défaut d'un Maison close). Dans les seuls Beaux Mecs, les thèmes s'entremêlent inlassablement, comme dans n'importe quelle grande série, et les personnages sont faits d'une infinité de facettes. On passe de la métamorphose de la société française et à une réflexion pénétrante sur l'attrait de la violence et du crime, du poids du passé à l'amour des femmes, du sentiment filial (quand Kenz s'écrit que Tony n'est pas son père, on comprend évidemment l'inverse) à l'amitié indéfectible. Le ton est enveloppé d'un ton singulier, quoique très Soprano dans l'esprit, oscillant entre le burlesque et le tragique, les vannes ciselées et la tension palpable. Un modèle du genre, dont on peine à croire qu'il n'ait apparemment pas très bien marché en terme d'audiences. C'est regrettable, et l'on espère que France 2 n'en deviendra pas frileuse. Il y avait un certain culot à accepter de produire Les Beaux Mecs, qui au niveau de la production hexagonale est presque un OVNI - et encore un peu plus de culot à oser la diffuser en prime-time en dépit de sa noirceur et de sa violence (la même série aux USA passerait d'ailleurs sans doute plus probablement sur le câble que sur une chaîne mainstream). On ne saurait trop encourager le Service Public (vous savez, celui qu'un certain président voulait changer en BBC à la française ?) dans cette voie. S'il revient à ses vieux polars à papas, le risque de boycott sera grand. Mais même si elle aura sans doute été un one-shot infructueux du point de vue commercial, on ressort malgré tout des Beaux Mecs enthousiaste et plein d'espoir pour les années à venir. Il est en train de se passer un truc dans l'univers jusqu'alors ronronnant des séries made in France, que devrait on l'espère confirmer la diffusion prochaine, sur cette même chaîne, de Signature, nouveau projet de Hervé Hadmar et Marc Herpoux (Pigalle la nuit). Le public ne pourra pas éternellement passer à côté.
Les Beaux Mecs, créée par Virginie Brac, d'après une idée originale de Jérôme Minet (France 2, 2011)
(1) Certes, on mettra comme bémol que ce sont toujours plus ou moins les mêmes ; on peut légitimement s'inquiéter du temps qu'il faudra avant qu'on ne voit plus que Simon Abkarian/Audrey Fleurot/Thierry Godard, et non les personnages qu'ils incarnent.
A ce train là, il va bientôt falloir sévir. Ou créer nos Emmy Awards à nous. Faut voir. Car tandis que Canal + a accumulé les flops ces derniers mois (faut-il reparler du tragique Carlos, du moyen Maison close, de la semi-ratée troisième saison d'Engrenages ?), semblant attiré par des projets de plus en plus clinquants et tocs, France Télévisions vient de se découvrir une nouvelle passion pour les séries et, reconnaissons-le, un nouveau talent. Les Beaux Mecs en elle-même suffirait amplement à ce que l'on sabre le champagne ; le fait qu'elle survienne quelques mois seulement après l'excellente dernière saison d'Un village français tend à faire de l'exception une règle : pour la seconde fois cette année, cette même télévision publique que l'on annonçait moribonde après la suppression de la pub a tenu la dragée (très) haute non seulement à ses compatriotes, mais encore aux meilleures productions anglaises ou américaines. Aussi bien en terme de qualité qu'en terme d'ambition - c'est peut-être bien ça la vraie nouveauté.
Comme l'expliquait dans une récente interview Virginie Brac, créatrice de la série à laquelle on devait déjà la seconde (et, de loin, meilleure) saison d'Engrenages, "Le sujet n’étant absolument pas nouveau, il fallait le traiter de façon décalée". Soit donc faire du neuf avec du vieux en utilisant deux lignes temporelles parallèles, se reflétant continuellement, à la manière du Damages des débuts en plus distant dans le temps et l'espace. En 2010, Antoine "Tony le Dingue" Roucas purge une interminable peine de prison, jusqu'au jour où son codétenu, Kenz, petit truand de cité, s'évade avec perte et fracas. Tony ne songeait pas particulièrement à s'enfuir ; il est là presque par hasard. Il le suit et se retrouve en cavale, poursuivis par une armada de flics convaincus qu'il est le cerveau de cette grande vadrouille alors qu'il n'en est que le dommage collatéral. Il retrouve donc la liberté et un monde considérablement changé (pensez donc ! les cabines à pièces n'existent plus), dans lequel la plupart de ses anciens amis sont morts ou rangés. Car la criminalité a changé en même temps que la société : les grands bandits d'hier sont désormais des business-men libéraux, et les braqueurs des caïds de cité surexcités. Ce contraste est souligné par la seconde ligne temporelle, qui suit le même Tony de son enfance dans les années cinquante jusqu'à son incarcération des les années quatre-vingts.
Voilà pour la construction narrative, simple et efficace (quoiqu'elle se complexifie considérablement à partir du moment ou passé et présent deviennent plus proches - les acteurs sont alors les mêmes et les flashbacks deviennent de plus en plus courts et denses). En disant cela, on n'a bien sûr pas dit grand-chose. Car les qualités des Beaux Mecs sont ailleurs. Dans son casting, tout d'abord, qui aurait de quoi tout rafler à nos Emmy français. Disons qu'on filera le prix du meilleur casting à Un village français, ce qui permettra de donner le prix de la révélation à Soufiane Guerrab (débit mitraillette + charisme ébouriffant = explosion de la figure archétype du petit rebeu labellisé kaïra) et celui du meilleur second rôle à François Loriquet (qui le mérite, vu qu'il est parfait dans les deux séries). Abkarian quant à lui est évidemment intouchable pour le prix du meilleur acteur. Ce n'est plus de la comédie, c'est de la lévitation, et si l'on savait qu'il était un grand interprète de théâtre la télévision permet depuis quelques années de mesurer de manière encore plus évidente la richesse de son jeu et sa capacité à habiter des rôles diamétralement opposés. Un peu plus en retrait (ce qui est quasi inévitable dans ce genre série), les femmes s'en sortent très bien également, notamment Fejria Deliba, qu'on ne connaissait pas mais que l'on ne risque pas d'oublier à l'avenir, et bien sûr Victoria Abril... qui fait certes du Victoria Abril, mais le fait proprement, dans un rôle que l'on jurerait écrit juste pour elle.
Le casting est donc la première des qualités des Beaux Mecs (quand on pense qu'il y a encore quelques années on se plaignait que les séries françaises manquaient autant de bons acteurs que de vraies têtes d'affiches... 1). C'est loin d'être la seule. Chaque épisode, chaque scène permet de mesurer de manière troublante les progrès effectués par les Français en matière de fiction télévisuelle. Un bon exemple est la multiplicité des thématiques : il n'y a pas si longtemps, quand on faisait une série en France, un thème était égal à un show (je dis "il n'y a pas si longtemps"... il ne vous aura pas échappé que c'était encore récemment le principal défaut d'un Maison close). Dans les seuls Beaux Mecs, les thèmes s'entremêlent inlassablement, comme dans n'importe quelle grande série, et les personnages sont faits d'une infinité de facettes. On passe de la métamorphose de la société française et à une réflexion pénétrante sur l'attrait de la violence et du crime, du poids du passé à l'amour des femmes, du sentiment filial (quand Kenz s'écrit que Tony n'est pas son père, on comprend évidemment l'inverse) à l'amitié indéfectible. Le ton est enveloppé d'un ton singulier, quoique très Soprano dans l'esprit, oscillant entre le burlesque et le tragique, les vannes ciselées et la tension palpable. Un modèle du genre, dont on peine à croire qu'il n'ait apparemment pas très bien marché en terme d'audiences. C'est regrettable, et l'on espère que France 2 n'en deviendra pas frileuse. Il y avait un certain culot à accepter de produire Les Beaux Mecs, qui au niveau de la production hexagonale est presque un OVNI - et encore un peu plus de culot à oser la diffuser en prime-time en dépit de sa noirceur et de sa violence (la même série aux USA passerait d'ailleurs sans doute plus probablement sur le câble que sur une chaîne mainstream). On ne saurait trop encourager le Service Public (vous savez, celui qu'un certain président voulait changer en BBC à la française ?) dans cette voie. S'il revient à ses vieux polars à papas, le risque de boycott sera grand. Mais même si elle aura sans doute été un one-shot infructueux du point de vue commercial, on ressort malgré tout des Beaux Mecs enthousiaste et plein d'espoir pour les années à venir. Il est en train de se passer un truc dans l'univers jusqu'alors ronronnant des séries made in France, que devrait on l'espère confirmer la diffusion prochaine, sur cette même chaîne, de Signature, nouveau projet de Hervé Hadmar et Marc Herpoux (Pigalle la nuit). Le public ne pourra pas éternellement passer à côté.
Les Beaux Mecs, créée par Virginie Brac, d'après une idée originale de Jérôme Minet (France 2, 2011)
(1) Certes, on mettra comme bémol que ce sont toujours plus ou moins les mêmes ; on peut légitimement s'inquiéter du temps qu'il faudra avant qu'on ne voit plus que Simon Abkarian/Audrey Fleurot/Thierry Godard, et non les personnages qu'ils incarnent.
Je ne pourrais pas être plus d'accord. Excellente série, même si elle lève un peu le pied dans sa seconde moitié (les deux premiers épisodes sont tellement géniaux, il faut le dire). Et c'est tout à son honneur, d'avoir su rester un "one shot".
RépondreSupprimerC'est vrai que c'était très bien et c'est vrai aussi que c'est surprenant que ce soit France télévisions qui fasse ce genre de séries, et pas Canal, et que finalement France télé cette année se soit montrée presque plus ambitieuse. Bon, je n'irai pas jusqu'à remercier Sarko hein ;)
RépondreSupprimerpas encore visionné les 2 derniers épisodes, mais je les savoure d'avance même si la fin du 6e aurait presque fait un excellent final en cliffhanger :-)
RépondreSupprimercomme tu dis on a rarement à la fois la qualité narrative (très peu de moments faibles!) ET un tel casting.
vu que tu parles largement de la qualité des productions FR, j'en profite pour rappeler la collection "les petits meutres d'agatha christie" dont le dernier diffusé était tout aussi excellent que les précédents, un digne équivalent télé des adaptations de pascala thomas au cinéma :-)
Oh, j'allais le dire, je me délecte des "Petits Meurtres d'Agatha Christie", qui n'ont rien à envier à "Mon petit doigt m'a dit" et "Le crime est notre affaire". D'un côté, depuis que je suis petite je suis un inconditionnelle des romans et adaptations d'Agatha Christie.
RépondreSupprimerVrai que là, depuis quelques mois, France Télés est au top. C'est une très bonne nouvelle ! et j'ai hâte de voir ce fameux Signature (même si les premiers échos sont mitigés)
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerSérie intéressante d'accord, mais je serai moins enthousiaste que toi ...
RépondreSupprimerVu que le thème charrie son lot de clichés mille fois vus (gangsters-milieu- flics-vengeance-jeunes cailleras vs vieux briscards), la reconstitution souvent étriquée- - manque de moyens ? - Abkarian un peu attendu en parrain (il ne va plus jouer que ça?)...
Et surtout le dernier épisode gâche tout : invraisemblance digne d'une sous-BD ou d'un Fantômas de De Funès du dernier coup de Tony & Kenz ("des lunettes, un postiche et on me reconnaît pas"), ressorts mélos appuyés ("c'était mon papa!") et rythme anémié : rarement vu un final raté si décevant !
Du coup, hormis l'ambition de construction narrative à saluer et le vivier de bons acteurs en seconds rôles (Olivier Rabourdin, Philippe Nahon, Anne Consigny digne dans le rôle ingrat de la femme-victime), ces "Beaux Mecs" montrent selon moi que nos concepteurs frenchies ont encore du chemin à faire face aux américains...
Mais peut-être suis-je un rabat-joie trop exigeant sur ce coup-là ? ;-)
Trouvé aussi comme Blake que le final était super gros; mais en fait ça m'a pas tellement dérangé car le côté cartoonesque fait partie du style assez bizarre de la série (le premier coup du duo est après tout déjà carrément ridicule non? ^^
RépondreSupprimerC'est drôle, je disais justement hier à qqun le contraire (qu'on ne savait pas encore faire de vraiment bonnes séries en France). Heureusement que tu es là pour me contredire - et m'instruire!
RépondreSupprimerSi ça te pousse à dire qu'il va bientôt falloir des Emmy français (j'ai hâte), je vais regarder ça très vite!
Je suis assez d'accord avec Blake.
RépondreSupprimerEt pour rebondir sur le commentaire de Melou, je dirais que le gros problème, en France, demeure que l'on ne sait pas, encore, faire des grandes séries "de bout en bout". D'ailleurs, s'il y a des éclairs de génie (ici, les deux premiers épisodes, excellents, comme il a été dit), il n'y a pas encore de série française qui se soit "inscrite" dans cette durée, à l'exception d'Un village français, mais qui souffre elle aussi de ce syndrome : la saison 3 est excellente, mais le début est tellement laborieux, difficile de convaincre les gens de regarder une série, en leur disant "tu vas voir, à partir de la saison 3, c'est génial"...
BBB.
Emballé je fus par le premier épisode. Un peu moins par le 2ème. Encore un peu moins par le 3ème. Et puis j'ai craqué ...
RépondreSupprimerJ'y aurais cru une soixantaine de minutes.
La fiction française, ce n'est pas encore pour moi sur ce coup. Désolé !
Je ne sais pas si c'est lié au fait d'entendre du français, à certains jeux d'acteurs (ah ! les p'tits jeunes ...), à l'impression d'être face à un "brouillon dilué de film", ...
ça me fait vraiment de la peine pour Abkarian de ne pas trouver THE rôle à sa mesure, du moins dans le registre de la fiction TV.
Bref, déçu et probablement trop difficile je suis.
y croire?
RépondreSupprimermais, 99% des séries US les plus adulées n'ont pas grande vraisemblance, j'entends rarement qu'on leur reproche :-)
Bon, beaucoup de commentaires alors je vous fais un prix de gros ^^
RépondreSupprimerConcernant la remarque sur le final, je suis plutôt de l'avis de Serious que de celui de Blake. Mais je veux bien reconnaître que c'est limite au sens où, arrivé à ce stade, on finit par ne plus trop savoir quel est le ton de la série (par contre je n'ai pas compris la remarque sur Abkarian en parrain ?...) Cependant j'ai trouvé l'épilogue vraiment réussi, comme la plupart des scènes potentiellement mélos. Celle qui m'a le plus troublé étant sans doute, dans l'avant dernier épisode, lorsque l'espace d'une seconde, la femme de Tony lui effleure la main... silence, regard... "et toi ça va ?"... et c'est tout, et c'est amplement suffisant tant le jeu des comédiens est expressif.
De toute façon je ne suis pas comme mon copain Thierry, que je vois de plus en plus souvent évaluer une série au nombre d'épisodes qui l'ont accroché ^^ Je ne sais pas si on te l'a dit mais en fait une série, ça s'évalue sur la durée, hein ;-) (au passage, pas du tout d'accord concernant les "petits jeunes", qui sont excellents et constituent sans le moindre doute les personnages de kaïras les plus crédibles que j'aie vus en France depuis une éternité... la scansion, la langue, la gestuelle... tout est parfait et jamais caricatural (enfin en considérant qu'on parle qu'une catégorie de gosses caricaturale par essence ou presque :D))
Enfin et pour concure, je suis d'accord avec Arbobo. Moi je croyais naïvement qu'à son procès, aux USA, on avait toujours trois avocats pour soi. En fait il paraît que non. David Kelley m'a menti ! :-)
Par "j'y aurais cru une soixantaine de minutes", je ne parlais bien entendu pas du côté vraisemblable ou non du récit. Je voulais simplement signifier que, pendant une bonne heure, j'ai enfin cru que j'accrochais à une fiction TV française ^^
RépondreSupprimercomment ça Carlos c'était pas bien ?? bon, après peut-on considérer ça comme une série ? Je ne le pense pas vu la construction et le déroulement du récit, c'est la plus un très long métrage découpé en tranches, mais ça reste très bien :)
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord quant à la construction... mais pour le reste, je trouve que c'est vraiment pas terrible...
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