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Y a pas à dire, le bon vieux choc des cultures ça marche à tous les coups. Rien d'original, soit, mais les vieilles soupières à défaut de surprendre ne sont jamais avares de bonnes choses. La Fabrique, boite de prod habilement pilotée par Bruno Gaccio, l'a compris, qui signe avec Hard une espèce de manuel à destination des aspirants scénaristes à la recherche d'efficacité. Un milieu dont la seule évocation file le sourire (grande bourgeoisie catho donc forcément coincée), un autre dont la simple pensée engendre des bénéfices (le porno), un contexte intime pour servir de tampon entre les deux...
... ou comment Sophie découvre, à la mort de son bien aimé mari, qu'il n'est pas informaticien comme elle le pensait, mais... patron d'une maison de production spécialisée dans le porno (et poétiquement baptisée Soph'X). Petite entreprise plus lucrative que véritablement lubrique dont, bien sûr, l'héroïne incarnée par Natacha Lindinger hérite et doit se dépatouiller, découvrant une prévisible (mais poilante) galerie des fantasmes humains. Travelots, SM, gang-bangs... même les animaux sont dans le coup (mais, précision essentielle : "Ils sont tous très heureux").
Inutile d'en dire beaucoup plus, vous avez déjà compris que Hard ne fait pas réellement dans ce que l'on appelle la grande finesse, mais il faut reconnaître à ses auteurs de traiter le tout sur un ton suffisamment bon-enfant pour que quasiment tout passe. Quand d'autres auraient été traquer la glauquerie, ceux-ci ont l'intelligence de ne pas chercher à faire autre chose qu'une comédie efficace et (parfois) touchante... et cela fonctionne relativement bien. Le traitement des personnages est ainsi inversement proportionnel au type d'humour : passés les inévitables clichés du début, l'approche compassionnelle (un peu à la Scrubs, quand on y pense) est plutôt bienvenue, dévoilant une brochette de caractères sympathiques, attachants et bien campés (mention spéciale aux enfants de Sophie, parfaits ados torturés et casse-burnes... mais d'une manière générale, tous les comédiens sont bons, ce qui n'est malheureusement pas si souvent le cas chez nous). En ce sens, on ne peut que déplorer le faible nombre d'épisodes : six fois vingt-cinq minutes, c'est peu pour développer sérieusement une intrigue ou des interactions. On ne peut que féliciter Canal + d'avoir senti le potentiel de cette saison un - puisque Hard sera dès lundi soir la première série de La Fabrique à connaître douze nouveaux épisodes.
Que l'on imagine évidemment déjà déshabillés et burlesques...
Y a pas à dire, le bon vieux choc des cultures ça marche à tous les coups. Rien d'original, soit, mais les vieilles soupières à défaut de surprendre ne sont jamais avares de bonnes choses. La Fabrique, boite de prod habilement pilotée par Bruno Gaccio, l'a compris, qui signe avec Hard une espèce de manuel à destination des aspirants scénaristes à la recherche d'efficacité. Un milieu dont la seule évocation file le sourire (grande bourgeoisie catho donc forcément coincée), un autre dont la simple pensée engendre des bénéfices (le porno), un contexte intime pour servir de tampon entre les deux...
... ou comment Sophie découvre, à la mort de son bien aimé mari, qu'il n'est pas informaticien comme elle le pensait, mais... patron d'une maison de production spécialisée dans le porno (et poétiquement baptisée Soph'X). Petite entreprise plus lucrative que véritablement lubrique dont, bien sûr, l'héroïne incarnée par Natacha Lindinger hérite et doit se dépatouiller, découvrant une prévisible (mais poilante) galerie des fantasmes humains. Travelots, SM, gang-bangs... même les animaux sont dans le coup (mais, précision essentielle : "Ils sont tous très heureux").
Inutile d'en dire beaucoup plus, vous avez déjà compris que Hard ne fait pas réellement dans ce que l'on appelle la grande finesse, mais il faut reconnaître à ses auteurs de traiter le tout sur un ton suffisamment bon-enfant pour que quasiment tout passe. Quand d'autres auraient été traquer la glauquerie, ceux-ci ont l'intelligence de ne pas chercher à faire autre chose qu'une comédie efficace et (parfois) touchante... et cela fonctionne relativement bien. Le traitement des personnages est ainsi inversement proportionnel au type d'humour : passés les inévitables clichés du début, l'approche compassionnelle (un peu à la Scrubs, quand on y pense) est plutôt bienvenue, dévoilant une brochette de caractères sympathiques, attachants et bien campés (mention spéciale aux enfants de Sophie, parfaits ados torturés et casse-burnes... mais d'une manière générale, tous les comédiens sont bons, ce qui n'est malheureusement pas si souvent le cas chez nous). En ce sens, on ne peut que déplorer le faible nombre d'épisodes : six fois vingt-cinq minutes, c'est peu pour développer sérieusement une intrigue ou des interactions. On ne peut que féliciter Canal + d'avoir senti le potentiel de cette saison un - puisque Hard sera dès lundi soir la première série de La Fabrique à connaître douze nouveaux épisodes.
Que l'on imagine évidemment déjà déshabillés et burlesques...
👍 Hard (saison 1)
créée par Cathy Verney
Canal +, 2008
C'est vrai que la première saison de cette série était sympathique (bizarrement sympathique vu le sujet je dirais). On verra la 2 mais j'ai bon espoir.
RépondreSupprimerC'est fou, je n'ai jamais entendu parler de cette série. Elle n'est pas si vieille, pourtant...
RépondreSupprimerJe ne me souviens plus comment je l'ai découverte, mais je me rappelle avoir pensé à peu près la même chose que toi...
RépondreSupprimerMoi j'avais bien aimé la saison 1! Vraiment drôle, fin et surtout bien joué...
RépondreSupprimerEffectivement une exception dans le PAF!
Je ne sais pas si "fin" est vraiment le mot exact :-)
RépondreSupprimerQuoique, c'est vrai que finalement ce n'est pas si vulgos qu'on pourrait le craindre.
hihih oui c'est vrai que fin.. peut-être en effet pas vulgaire aurait été plus approprié!
RépondreSupprimer:-)