vendredi 24 juin 2011

Crooked Mountain, Crooked Sea - Promesses (presque toutes) tenues

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[Article précédemment paru sur Dans le mur... du son] Dire qu'on l'attendait avec impatience serait sans doute un brin excessif, mais on savait qu'il arrivait et on était curieux d'entendre le résultat. Le voici enfin délivré, sans fioritures et gratuitement de surcroît. Crooked Mountain, Crooked Sea (ce nom...), dont nous avions déjà parlé à l'hiver dernier, vient de publier son premier album, dans une indifférence inversement proportionnelle à sa qualité.
Au menu ? Toujours ce post-punk-hardcore bigarré, du genre qui ne crache pas sur un zest de heavy voire une pincée d'indie-rock. Autant dire qu'on n'est pas là pour rigoler, et qu'on n'aura effectivement pas du tout souri au terme de dix titres brutaux, dépouillés (trop ?) et à l'écriture classieuse ('Drawning Details' en est sans doute la meilleure illustration). Habité, le chanteur semble suffoquer de rage du début à la fin, on ne saurait dire exactement quoi mais on sent bien que quelque chose le contrarie. La production, peut-être ?

Force est de constater que, a priori plus rugueuse que sur les deux excellents EPs de l'an passé, cette dernière constitue le point faible évident (mais unique) de ce What's There To Write About? . Un titre comme 'It's the Same' aurait très certainement gagné à plus de profondeur de son, la batterie y sonnant parfois un peu cheap (le reste aussi, d'ailleurs).

Reste que c'est aussi le problème des albums que l'on va aller télécharger gratuitement (ou, le cas échéant, en "name your price") en MP3, autant dire de 80 % de la production indie/hardcore contemporaine. On pourrait difficilement en tenir rigueur à un groupe dont les efforts pour nous en mettre plein la gueule, plus que louables, font très régulièrement mouche. D'autant que l'écriture, on se répète mais il le faut, est impeccable. Peu de combos du genre peuvent se targuer de posséder à leur répertoire des choses aussi fortes et viscérales que 'Other Places, Other People'. Et après tout, les classiques du hardcore pourvus d'un son à tout le moins discutable ne manquent pas. Sans atteindre ce niveau, Crooked Mountain, Crooked Sea peut espérer un de ces quatre monter très, très haut. Le potentiel est plus que jamais là, et son statut de grand espoir est confirmé (très) haut la main.


👍👍 What's There to Write About? 
Crooked Mountain, Crooked Sea | Box Social Records, 2011

7 commentaires:

  1. Vraiment pas mal ce disque, je ne connais pas. Du bon hardcore-indie.

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  2. Tellement bon que les réactions affluent.

    Ah ça c'est sûr, y a plus de monde pour pourrir les Arctic Monkeys. ^^

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  3. C'est ça qu'ils appellent un "genre segmentant" :-))

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  4. Ca fait toujours plus de com' que sur dlmds...

    Putain de bon album en tout cas !

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  5. Je l'ai écouté (une seule fois, ce qui est sans doute pas assez) il y a quelques semaines, sans accrocher du tout.
    Il faudrait peut-être que je lui accorde une seconde chance ...

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  6. Je ne savais même pas que c'était susceptible de t'intéresser.

    En même temps des fois, on accroche pas on accroche pas, hein ^^

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