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Ce qu'il y a de bien commode avec Hard, c'est que ça ne prend pas la tête sur le coup et que ça ne prend pas de temps après, quand vient le moment de rédiger la chronique. Sans rire. On pourrait même très probablement concentrer ladite chronique en une seule phrase : pour sa seconde saison, Hard prend les mêmes et recommence, continuant sur la lancée de sa sympathique première saison et offrant une comédie sans prétention - non sans qualités.
Certes, cette version condensée ne donne aucune information sur le contenu et fait fi de la mini-révolution culturelle du passage aux douze épisodes/saison. Mais c'est parce qu'à vrai dire, ça ne change pas grand-chose. C'est juste un peu plus long (et l'arc d'épisodes de 2008 était franchement trop court, on s'accordera tous là-dessus), et encore n'est-ce qu'une très vague impression puisque Canal + a eu cette idée d'une absurdité quasi poétique de diffuser le tout par paquets de trois. Ce qui fait que douze épisodes ou non, on a malgré tout le sentiment qu'à peine commencé, c'est déjà fini. On se répète, mais vivement un moratoire sur cette technique abrutissante de diffusion des séries et autres feuilletons par tunnels. Moratoire qui d'ailleurs pourrait lui aussi être concentré en une seule phrase : par essence, la qualité d'une série repose sur la notion de récurrence, donc de moments de manque, donc de plaisir des retrouvailles. Une série dont on a droit à une saison de trois semaines tous les trois ans mérite à peine ce nom.
Ceci dit, si le changement de format ne provoque qu'un très vague frémissement dans le contenu de Hard, ce n'est pas uniquement - ne soyons pas chiens - à cause du mode de diffusion. C'est en fait intrinsèquement lié aux qualités et aux défauts de la série. Elle ne souffre nullement de ce passage du simple au double parce qu'à la base, ses fondamentaux sont solides : casting toujours impeccable (avec une mention toute spécial pour Axel Wursten, hilarant quasiment à chaque fois qu'il entre dans une pièce), dialogues fleuris et souvent délicieux, rythme parfaitement maîtrisé et sens inné du burlesque (certaines scènes sont assurément destinées à devenir cultes). Et elle ne s'améliore pas avec ce passage du simple au double, parce qu'elle a semble-t-il définitivement renoncé à toute ambition supérieure, à toute aspiration à être plus ou autre chose qu'une comédie romantique bien fichue, colorée et emmenée par des personnages pas franchement fouillés mais tous profondément sympathiques et attachants. Ce qui lassera peut-être dans trois saisons (à ce rythme on est tranquille, on a dix ans devant nous), mais n'a rien de répréhensible pour le moment - bien au contraire. En misant tout sur l'efficacité et la tendresse, Hard s'attire automatiquement la bienveillance du spectateur et entre définitivement dans la catégorie, finalement assez restreinte, de ces séries qu'il est très difficile de ne pas aimer.
Ce qu'il y a de bien commode avec Hard, c'est que ça ne prend pas la tête sur le coup et que ça ne prend pas de temps après, quand vient le moment de rédiger la chronique. Sans rire. On pourrait même très probablement concentrer ladite chronique en une seule phrase : pour sa seconde saison, Hard prend les mêmes et recommence, continuant sur la lancée de sa sympathique première saison et offrant une comédie sans prétention - non sans qualités.
Certes, cette version condensée ne donne aucune information sur le contenu et fait fi de la mini-révolution culturelle du passage aux douze épisodes/saison. Mais c'est parce qu'à vrai dire, ça ne change pas grand-chose. C'est juste un peu plus long (et l'arc d'épisodes de 2008 était franchement trop court, on s'accordera tous là-dessus), et encore n'est-ce qu'une très vague impression puisque Canal + a eu cette idée d'une absurdité quasi poétique de diffuser le tout par paquets de trois. Ce qui fait que douze épisodes ou non, on a malgré tout le sentiment qu'à peine commencé, c'est déjà fini. On se répète, mais vivement un moratoire sur cette technique abrutissante de diffusion des séries et autres feuilletons par tunnels. Moratoire qui d'ailleurs pourrait lui aussi être concentré en une seule phrase : par essence, la qualité d'une série repose sur la notion de récurrence, donc de moments de manque, donc de plaisir des retrouvailles. Une série dont on a droit à une saison de trois semaines tous les trois ans mérite à peine ce nom.
Ceci dit, si le changement de format ne provoque qu'un très vague frémissement dans le contenu de Hard, ce n'est pas uniquement - ne soyons pas chiens - à cause du mode de diffusion. C'est en fait intrinsèquement lié aux qualités et aux défauts de la série. Elle ne souffre nullement de ce passage du simple au double parce qu'à la base, ses fondamentaux sont solides : casting toujours impeccable (avec une mention toute spécial pour Axel Wursten, hilarant quasiment à chaque fois qu'il entre dans une pièce), dialogues fleuris et souvent délicieux, rythme parfaitement maîtrisé et sens inné du burlesque (certaines scènes sont assurément destinées à devenir cultes). Et elle ne s'améliore pas avec ce passage du simple au double, parce qu'elle a semble-t-il définitivement renoncé à toute ambition supérieure, à toute aspiration à être plus ou autre chose qu'une comédie romantique bien fichue, colorée et emmenée par des personnages pas franchement fouillés mais tous profondément sympathiques et attachants. Ce qui lassera peut-être dans trois saisons (à ce rythme on est tranquille, on a dix ans devant nous), mais n'a rien de répréhensible pour le moment - bien au contraire. En misant tout sur l'efficacité et la tendresse, Hard s'attire automatiquement la bienveillance du spectateur et entre définitivement dans la catégorie, finalement assez restreinte, de ces séries qu'il est très difficile de ne pas aimer.
👍 Hard (saison 2)
créée par Cathy Verney
Canal +, 2011
ah oui le casting est si exxellent que les invités de marque ne font pas mieux que les habitués.
RépondreSupprimerles 2 gosses, charlie dupont, lidinger et sa copine, et particulièrement Stephan Wojtowicz qui me fait hurler de rire :-)
Je viens de regarder la saison 1 et 2 en deux jours... Je suis mitigée... Effectivement, ca se laisse regarder très facilement lors des repas ou de la gym quotidienne, pas besoin de beaucoup se concentrer pour suivre mais il manque un certain suspense...
RépondreSupprimerLa fin de la saison 2 m´a fait penser à Weeds dernier épisode et du coup, je n´ai pu m´empêcher de comparer un peu les deux...
On a aussi à faire à une mère de famille veuve avec deux enfants ado qui doit se débrouiller pour survivre avec un business pas hyper reluisant.
Bref, je suis un peu sur ma faim du coup j´enchaîne directement sur Xanadu!
Un peu perturbée aussi par le fait de retrouver Monsieur Jo et Commissaire Janvier si peu de temps après avoir vu et adoré les beaux mecs.
Faudrait p.e que j´arrête la boulimie sériesque...
Comme c´est mon premier com, je tenais à te dire que ton blog est un peu ma bible en matière de série et je te voue une confiance (presque) aveugle!!
Niveau casting c'est clair que c'est impec. Après bon, l'intrigue en elle-même n'est pas très intéressante (le truc avec les hongrois est carrément ridicule) mais ça passe. C'est de la bonne et de la pure série de divertissement, ce qui n'est pas très courant en France.
RépondreSupprimerArbobo >>> je dirais même carrément que les invités de marque font même moins bien. Ou trop. Enfin on se comprend.
RépondreSupprimerChamime >>> je n'ai pas pensé à Weeds, mais ce n'est pas faux ce que tu dis. La différence entre les deux, pour moi, c'est que Nancy Botwin même au début de la série n'est pas une grosse coincée, et qu'à l'inverse Hard n'est pas aussi "sulfureux" (et, je crois, ne cherche pas à l'être) : les activités de Sophie sont parfaitement légales, son problème est justement de les assumer car elles sont immorales à ses yeux. Ce qui en fait presque l'inverse de Weeds, finalement.
(et... merci...)
Serious >>> effectivement il manque de séries de pure divertissement chez nous, mais en même temps c'est assez normal puisqu'il faut se tourner vers Canal + ou le Service Public pour voire des séries françaises, tout court. C'est sûr que TF1 ne tient pas vraiment son rang en terme de production de séries.