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Une fois n'est pas coutume, faisons court : Dead Set relate une épidémie de zombies dont les seuls survivants sont une demi-douzaine de crétins congénitaux enfermés dans Big Brother, ce qui ne modifie pas outre-mesure le déroulement du jeu puisqu'à la fin, il ne restera tout de même qu'un seul heureux gagnant. Voilà, c'est fini, merci pour votre fidélité et à demain pour une nouvelle chronique.
Ah, vous en voulez encore. Vous êtes affamés comme des zombies, aujourd'hui, dites-moi. Bon, je vais faire un effort, mais ça va être coton, parce que de Dead Set, passé cet amusant pitch, il n'y a vraiment pas grand-chose à dire. Sinon carrément rien, mis à part que l'épaisseur de la bêtise de nos contemporains est décidément impressionnante, quand on sait que cette daube fut un franc succès auprès du même public qui en mit plein la tronche à l'efficace Walking Dead (on rêve). Oui, oui, je sais ce que vous allez me dire : c'est pas parce qu'il y a des zombies dans les deux que ces séries sont comparables. Je suis bien d'accord, elles ne le sont pas. Walking Dead (version télé) est une série B. jouissive, louchant occasionnellement vers le Z., oscillant un épisode sur deux entre la grande série et l'adorable plaisir coupable. Pour Dead Set, il faudrait quasiment inventer une nouvelle lettre après le "z", tant tout y est littéralement en-dessous de tout. Un quasi chef-d’œuvre minimaliste, l'art télévisuel réduit à sa plus pure expression (une caméra qui filme un truc), dont les scénaristes, à l'évidence défoncés à des produits de mauvaise qualité, font le ménage artistique par le vide. Un scénario ? Pff, qui ça intéresse de nos jours, un scénario ? A quoi bon ? Allez, virons le scénario, en plus on a trouvé une idée de départ trop marrante, l'essentiel est fait. Qui ça intéresse, un scénario dans un film de zombies. Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a, Terry ? Des personnages ? Non mais ça va pas, t'es bourré ou quoi ?! Ouais je sais : moi aussi je suis bourré, m'enfin ça n'influe pas sur la qualité de mon travail. Des personnages - et puis quoi encore ? On s'en branle de ces conneries. Nos personnages c'est les zombies, qu'est-ce qu'on s'en balance des vivants, sans déconner. C'est juste des futurs zombies. D'ailleurs franchement vu comment ils sont cons comme des bols ça changera pas grand-chose. Ils pourraient même gagner quelques points de QI une fois zombifiés.
Donc, pas de scénario (mis à part la rituelle succession des scènes de cannibalisme, qui sont aux films de zombies ce que la tirade à la tragédie antique), ni de personnages - à tout le moins de personnages pourvus d'un cerveau avec qui l'on pourrait frémir. J'ai bien dit pourrait, parce qu'en réalité Dead Set ne fait vraiment pas peur du tout. Mais attends man, c'est tellement années quatre-vingt-dix de faire peur ! Et pis sans déconner, ça fait peur à qui les zombies ? Certes. Mais avec cette idée d'enfermement, d'état de siège, il y avait peut-être manière à créer une tension psychologique intéressante ?... Arrête ! Tu te crois dans Walking fuckin' Dead ou quoi ? La tension PSYCHOLOGIQUE. Putain mais t'es vraiment trop intello, mec. On fait du gore, mon pote. On est pas là pour que les gars y se fassent des petites risettes, on est là pour qu'ils crèvent dans d'atroces souffrances parce que la télé-réalité enfin, tu vois quoi, c'est quand même trop de la merde qui abrutit les gens. Euh... ouais ouais, ok... enfin si on oublie, évidemment, que Dead Set n'est même pas très gore et que les scènes de "mises à mort" manquent terriblement d'inventivité. Ce qui ne serait d'ailleurs pas dramatique, en soi, si le show développait un peu d'humour et de recul sur lui-même, plutôt que de n'être qu'une succession de scènes convenues six épisodes durant. C'est qu'hélas, mille fois hélas, rien ne ressemble plus à une histoire de zombies qu'à une autre de zombies. Tout le monde ne s'appelant malheureusement pas Romero ou Robert Kirkman. Ouais bon, ça d'accord : je veux bien te l'accorder. On en a un peu chié pour remplir six épisodes. C'était pas marrant, moi au départ j'aurais préféré faire un film, j'avais écrit un synopsis d'une heure dix à la Rec, t'vois. Mais ces cons du studios ils ont pas voulu, paraît que les films de zombies ça intéresse que quelques geeks (sans déconner est-ce que j'ai l'air d'un geek ?). Alors que le faire en série, c'était vachement plus original, je regrette pas hein, c'était plus la mode, c'est ça d'être un artiste hein. Tu colles au kif des gens au moment ils le kiffent. Là en ce moment les gens, bah ils kiffent les séries télés, paraît que tu mets n'importe quoi dans une série télé que personne a mis avant, tout de suite les mecs ils adorent ton show. Bon bah, voilà.
Une fois n'est pas coutume, faisons court : Dead Set relate une épidémie de zombies dont les seuls survivants sont une demi-douzaine de crétins congénitaux enfermés dans Big Brother, ce qui ne modifie pas outre-mesure le déroulement du jeu puisqu'à la fin, il ne restera tout de même qu'un seul heureux gagnant. Voilà, c'est fini, merci pour votre fidélité et à demain pour une nouvelle chronique.
Ah, vous en voulez encore. Vous êtes affamés comme des zombies, aujourd'hui, dites-moi. Bon, je vais faire un effort, mais ça va être coton, parce que de Dead Set, passé cet amusant pitch, il n'y a vraiment pas grand-chose à dire. Sinon carrément rien, mis à part que l'épaisseur de la bêtise de nos contemporains est décidément impressionnante, quand on sait que cette daube fut un franc succès auprès du même public qui en mit plein la tronche à l'efficace Walking Dead (on rêve). Oui, oui, je sais ce que vous allez me dire : c'est pas parce qu'il y a des zombies dans les deux que ces séries sont comparables. Je suis bien d'accord, elles ne le sont pas. Walking Dead (version télé) est une série B. jouissive, louchant occasionnellement vers le Z., oscillant un épisode sur deux entre la grande série et l'adorable plaisir coupable. Pour Dead Set, il faudrait quasiment inventer une nouvelle lettre après le "z", tant tout y est littéralement en-dessous de tout. Un quasi chef-d’œuvre minimaliste, l'art télévisuel réduit à sa plus pure expression (une caméra qui filme un truc), dont les scénaristes, à l'évidence défoncés à des produits de mauvaise qualité, font le ménage artistique par le vide. Un scénario ? Pff, qui ça intéresse de nos jours, un scénario ? A quoi bon ? Allez, virons le scénario, en plus on a trouvé une idée de départ trop marrante, l'essentiel est fait. Qui ça intéresse, un scénario dans un film de zombies. Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a, Terry ? Des personnages ? Non mais ça va pas, t'es bourré ou quoi ?! Ouais je sais : moi aussi je suis bourré, m'enfin ça n'influe pas sur la qualité de mon travail. Des personnages - et puis quoi encore ? On s'en branle de ces conneries. Nos personnages c'est les zombies, qu'est-ce qu'on s'en balance des vivants, sans déconner. C'est juste des futurs zombies. D'ailleurs franchement vu comment ils sont cons comme des bols ça changera pas grand-chose. Ils pourraient même gagner quelques points de QI une fois zombifiés.
Donc, pas de scénario (mis à part la rituelle succession des scènes de cannibalisme, qui sont aux films de zombies ce que la tirade à la tragédie antique), ni de personnages - à tout le moins de personnages pourvus d'un cerveau avec qui l'on pourrait frémir. J'ai bien dit pourrait, parce qu'en réalité Dead Set ne fait vraiment pas peur du tout. Mais attends man, c'est tellement années quatre-vingt-dix de faire peur ! Et pis sans déconner, ça fait peur à qui les zombies ? Certes. Mais avec cette idée d'enfermement, d'état de siège, il y avait peut-être manière à créer une tension psychologique intéressante ?... Arrête ! Tu te crois dans Walking fuckin' Dead ou quoi ? La tension PSYCHOLOGIQUE. Putain mais t'es vraiment trop intello, mec. On fait du gore, mon pote. On est pas là pour que les gars y se fassent des petites risettes, on est là pour qu'ils crèvent dans d'atroces souffrances parce que la télé-réalité enfin, tu vois quoi, c'est quand même trop de la merde qui abrutit les gens. Euh... ouais ouais, ok... enfin si on oublie, évidemment, que Dead Set n'est même pas très gore et que les scènes de "mises à mort" manquent terriblement d'inventivité. Ce qui ne serait d'ailleurs pas dramatique, en soi, si le show développait un peu d'humour et de recul sur lui-même, plutôt que de n'être qu'une succession de scènes convenues six épisodes durant. C'est qu'hélas, mille fois hélas, rien ne ressemble plus à une histoire de zombies qu'à une autre de zombies. Tout le monde ne s'appelant malheureusement pas Romero ou Robert Kirkman. Ouais bon, ça d'accord : je veux bien te l'accorder. On en a un peu chié pour remplir six épisodes. C'était pas marrant, moi au départ j'aurais préféré faire un film, j'avais écrit un synopsis d'une heure dix à la Rec, t'vois. Mais ces cons du studios ils ont pas voulu, paraît que les films de zombies ça intéresse que quelques geeks (sans déconner est-ce que j'ai l'air d'un geek ?). Alors que le faire en série, c'était vachement plus original, je regrette pas hein, c'était plus la mode, c'est ça d'être un artiste hein. Tu colles au kif des gens au moment ils le kiffent. Là en ce moment les gens, bah ils kiffent les séries télés, paraît que tu mets n'importe quoi dans une série télé que personne a mis avant, tout de suite les mecs ils adorent ton show. Bon bah, voilà.
👎👎 Dead Set
créée par Charlie Brooker
E4, 2008
Merci pour cet article franchement fendard !!
RépondreSupprimeril faudrait quasiment inventer une nouvelle lettre après le "z"
RépondreSupprimerBen appelleça une "série ß" à la rigueur. ;-)
Et les fans noteront l'apparition discrète d'un scénariste nommé Terry. On sait bien d'où il sort :D
RépondreSupprimerQue veux-tu ? Il vit en moi. Comme John, Brian, Kevin et les autres...
RépondreSupprimerJ'avoue que je suis un peu surpris car j'avais lu que de bonnes critiques sur cette série. Va donc falloir que je vois moi-même...
RépondreSupprimerJe sentais pourtant un regain d'intérêt pour les zombies en moi, mais là, ils m'ont achevée. J'ai tout oublié de cette série. De toute façon, même à la fin, je n'avais retenu le nom d'aucun personnage.
RépondreSupprimermika > en même temps à quoi bon lire les critiques quand tu peux lire le Golb ;)
RépondreSupprimerAlors ça, c'est bien envoyé :D
RépondreSupprimerJe me suis senti si seul après le visionnage de Deadset parce que personne ne semblait avoir vu la même bouse révoltante que moi, alors ce billet me fait un bien fou. J'en viens à espérer que tu regardes le premier épisode de Black Mirror du même créateur et partage peut-être mon dégoût. J'ai ragé tout le long du visionnage, je trouve ça consternant et je ne veux plus jamais revoir quoi que ce soit de ce type. Que son œuvre puisse avoir du succès me rend dingue, jamais une série ne m'avait provoqué une telle ... je crois que c'est de l'indignation.
RépondreSupprimerJ'avoue avoir réprimé un soupir de dégoût en lisant le pitch de Black Mirror. Un concept qui, dans l'absolu, pourrait donner une série dérangeante et originale mais dont je suppose qu'entre les mains de Brooker elle ne sera qu'un truc violemment complaisant et sans le moindre discours ni recul. Peut-être quand j'aurai cinq minutes à perdre... donc pas de sitôt ^^
RépondreSupprimerTu as bien saisi le concept. J'ai encore lu hier le commentaire de quelqu'un disant que c'était dérangeant, provocant, etc. Je me dis toujours qu'il doit y avoir une subtilité, voire plusieurs, qui m'échappe(nt)...
RépondreSupprimerOh là, je préfère éviter de me dire ce genre de chose, au risque de passer pour un gros con obtus. Après c'est la porte ouverte à tout, et c'est comme ça qu'on finit par regarder Melrose Place ^^
RépondreSupprimerBen dis donc, moi j'ai trouvé ça terrible =) Dans le sens où pour une fois, on avait droit à une série zombiesque où les victimes étaient encore plus connes que les zombies. Et ça fallait le faire ! Du coup, j'ai ri durant les 6 épisodes...
RépondreSupprimerTu veux une série où les scénaristes étaient encore plus cons que les zombies, non ? :-D
RépondreSupprimerAhahah, si tu veux =P
RépondreSupprimerMais note que j'ai vraiment beaucoup ri en matant cette mini-série qu'est DeadSet. Peut-être suis-je bon public... D'ailleurs, j'ai un peu regardé Harper's Island hier soir et j'ai quand même envie de connaître la fin, c'est malin ?!
Et attends, t'as pas encore lu mon apologie de Grey's Anatomy ;-)
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