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Il fait trop chaud et elle est partie. Trop loin. Les larmes se fondent dans la sueur et tu cherches quelque chose pour illustrer tout cela, parce que si crever de chaud demeure gérable, si se faire plaquer peut se supporter... se faire plaquer et crever de chaud en silence a quelque chose d'odieux. Ne t'inquiète pas, cela ne te rend pas anormal pour autant : tu es juste un lecteur du Golb, fondu de musique et ne pouvant vivre sans quelques notes de soundtrack à ta malheureuse existence de lecteur du Golb plaqué et/ou cocu.
Et si tu es lecteur du Golb, c'est aussi parce que tu sais que tu peux faire confiance à cette quasi institution du Web pour t'orienter vers le disque qu'il te faut pour chaque situation. Après étude de ton cas, notre rédaction à trancher : il te faut le premier album du Poison Tree, ouvrage nocturne, feutré, émouvant mais jamais larmoyant. Aie confiance, petit lecteur.
De toute façon, comment ne pas te sentir naturellement attiré par un disque à la si jolie pochette, signé par un artiste empruntant son pseudonyme à William Blake et se revendiquant d'un croisement bâtard en Leonard Cohen et Burt Bacharach ? C'est injuste pour la concurrence, mais sur le papier certains songwriters sont naturellement, instinctivement plus attirants que d'autres. Et dans le cas particulier de cet arbre à poison, on ne regrette pas une seconde d'avoir suivi son instinct. Il est vrai que le fait que l'album s'ouvre sur l'une des plus belles chansons de l'année aide un peu. Voix chaude et rappeuse évoquant Elvis Perkins, arrangements habiles, "Come on" provoque presque le même électro-choc que la première rencontre avec "While You Were Sleeping", il y a de cela quatre ans maintenant.
La suite de cet album éponyme poursuit dans une voix similaire, jamais très éloignée du fils d'Anthony mais ne se confondant pas en singerie ; à la fanfare chère à ce dernier, The Poison Tree préfère les effluves jazzy ("Welcome to My Neighborhood"), les pianos entêtant ("My Only Friend"), tout en partageant le même goût pour les fausses embardées vocales, ces décollages parfaitement contrôlés dont on se dit un instant qu'ils vont s'écraser dans un lyrisme pataud, mais qui miraculeusement restent suspendus dans les airs (voir le refrain imparable de "Never Know Me"). Dans un genre légèrement différent (quoique), ce disque-ci réussit là où le dernier Timber Timbre ne convainquait que partiellement : l'esthétique est soignée, extrêmement élégante (remarquable "Wake up"), sans un pet de travers... mais l'ensemble est réellement habité, esquissant une belle douleur derrière une production immaculée. Si la nécessité se fait sentir de verser quelques larmes sans pour autant verser dans l'indignité, cet album est tout désigné pour être ton prochain compagnon de solitude.
Il fait trop chaud et elle est partie. Trop loin. Les larmes se fondent dans la sueur et tu cherches quelque chose pour illustrer tout cela, parce que si crever de chaud demeure gérable, si se faire plaquer peut se supporter... se faire plaquer et crever de chaud en silence a quelque chose d'odieux. Ne t'inquiète pas, cela ne te rend pas anormal pour autant : tu es juste un lecteur du Golb, fondu de musique et ne pouvant vivre sans quelques notes de soundtrack à ta malheureuse existence de lecteur du Golb plaqué et/ou cocu.
Et si tu es lecteur du Golb, c'est aussi parce que tu sais que tu peux faire confiance à cette quasi institution du Web pour t'orienter vers le disque qu'il te faut pour chaque situation. Après étude de ton cas, notre rédaction à trancher : il te faut le premier album du Poison Tree, ouvrage nocturne, feutré, émouvant mais jamais larmoyant. Aie confiance, petit lecteur.
De toute façon, comment ne pas te sentir naturellement attiré par un disque à la si jolie pochette, signé par un artiste empruntant son pseudonyme à William Blake et se revendiquant d'un croisement bâtard en Leonard Cohen et Burt Bacharach ? C'est injuste pour la concurrence, mais sur le papier certains songwriters sont naturellement, instinctivement plus attirants que d'autres. Et dans le cas particulier de cet arbre à poison, on ne regrette pas une seconde d'avoir suivi son instinct. Il est vrai que le fait que l'album s'ouvre sur l'une des plus belles chansons de l'année aide un peu. Voix chaude et rappeuse évoquant Elvis Perkins, arrangements habiles, "Come on" provoque presque le même électro-choc que la première rencontre avec "While You Were Sleeping", il y a de cela quatre ans maintenant.
La suite de cet album éponyme poursuit dans une voix similaire, jamais très éloignée du fils d'Anthony mais ne se confondant pas en singerie ; à la fanfare chère à ce dernier, The Poison Tree préfère les effluves jazzy ("Welcome to My Neighborhood"), les pianos entêtant ("My Only Friend"), tout en partageant le même goût pour les fausses embardées vocales, ces décollages parfaitement contrôlés dont on se dit un instant qu'ils vont s'écraser dans un lyrisme pataud, mais qui miraculeusement restent suspendus dans les airs (voir le refrain imparable de "Never Know Me"). Dans un genre légèrement différent (quoique), ce disque-ci réussit là où le dernier Timber Timbre ne convainquait que partiellement : l'esthétique est soignée, extrêmement élégante (remarquable "Wake up"), sans un pet de travers... mais l'ensemble est réellement habité, esquissant une belle douleur derrière une production immaculée. Si la nécessité se fait sentir de verser quelques larmes sans pour autant verser dans l'indignité, cet album est tout désigné pour être ton prochain compagnon de solitude.
👍👍 The Poison Tree
The Poison Tree | Autoprod, 2011
Très, très joli morceau. Cela me donne envie d'essayer l'album, merci pour le conseil (même si le temps des chagrins d'amour est loin derrière...)
RépondreSupprimerBBB.
Très beau titre ! Si tout le reste est comme ça je signe tout de suite !
RépondreSupprimerLil' >>> peut-être pas aussi bien, mais bien quand même.
RépondreSupprimerBBB. >>> allons allons, il n'y a pas d'âge pour les chagrins d'amour !
Pas trouvé, donc pas écouté ...
RépondreSupprimerTant pis :-(
Louis Loua Louis m'attend !