...
[Chronique précédemment parue sur Interlignage] Viens-là, vieux, viens-là. Installe-toi confortablement. Allonge-toi, même, si tu veux. Ce sera mieux. Voiiiiiilà.
Tu veux un truc à boire ? Ou à fumer, peut-être ? J’ai ce qu’il te faut, t’inquiète pas. Tu vas voir : c’est de la bonne. Nan, pas l’herbe. Enfin si, l’herbe aussi, mais je parlais plutôt de la came que nous a ramenée Kawabata. Apparemment il la tient de son copain Kazutoki. Non, pas celui-là, l’autre : Kazutoki Umezu. Le sax, quoi. Tu pensais que le titre Sax & The City venait d’où, gros malin ? Avoue que rien que ça fait envie. Et la pochette, aussi. De la vraie belle pochette comme on n’en fait plus !
Bon t’es prêt ? Besoin de rien d’autre ? Allez, c’est parti mon kiki. Sangle-toi au canapé – ça va secouer un chouïa.
Hé ! Fais pas cette tête-là ! Ok, je veux bien reconnaître que le premier titre est assez inaudible. Faut dire que t’aimes pas trop le free-jazz aussi, j’aurais dû y penser avant de t’attacher au sofa. Alors du free-jazz-math-noise ça doit un peu écorcher tes chastes aux oreilles. Cela dit soit de bonne foi : reconnais que l’agencement des rythmiques est assez fascinant. Surtout avec la bonne herbe. Ah, tu vois. Qu’est-ce que je te disais ? Et encore, le meilleur reste à venir. Vas-y vieux, ferme les yeux, je t’assure que ça passera mieux. Bois un peu d’eau quand même avant, faudrait pas que tu te déshydrates à essayer de dire d’une traite et sans respirer le titre du second morceau. Moi je trouve que rien pour ce "Feng Shui Infected Schweitzer – A Free Agent Declaration" (nan mais j’ai triché et regardé la jaquette, hein), ce disque valait que je te ligote. Franchement : qui fait encore des disques comme ça de nos jours ? A part les Acid Mothers Temple ? Qui s’autorise de tels délires sonores ? Des jams aussi barrées et intenses ?…
Quoi ? Ça te donne envie de bouger ? Ah ! Toi aussi ! C’est ce que j’aime aussi. Tu sais, je l’ai écouté pour la première fois un matin à jeun, et ça passait bizarrement bien. J’ai rarement vu un disque expérimental qui se prêtait à une telle diversité dans les conditions d’écoute. A l’apéro aussi, pas mal du tout. Et enfin de soirée alors là… je te dis même pas. Oui, pardon. Ok ok, je te détache – pas la peine de t’énerver comme ça. Tu reveux un verre ? Ah désolé, non. J’ai pas d’ecsta. Enfin que ça ne t’empêche pas de danser frénétiquement, hein…
[Chronique précédemment parue sur Interlignage] Viens-là, vieux, viens-là. Installe-toi confortablement. Allonge-toi, même, si tu veux. Ce sera mieux. Voiiiiiilà.
Tu veux un truc à boire ? Ou à fumer, peut-être ? J’ai ce qu’il te faut, t’inquiète pas. Tu vas voir : c’est de la bonne. Nan, pas l’herbe. Enfin si, l’herbe aussi, mais je parlais plutôt de la came que nous a ramenée Kawabata. Apparemment il la tient de son copain Kazutoki. Non, pas celui-là, l’autre : Kazutoki Umezu. Le sax, quoi. Tu pensais que le titre Sax & The City venait d’où, gros malin ? Avoue que rien que ça fait envie. Et la pochette, aussi. De la vraie belle pochette comme on n’en fait plus !
Bon t’es prêt ? Besoin de rien d’autre ? Allez, c’est parti mon kiki. Sangle-toi au canapé – ça va secouer un chouïa.
Hé ! Fais pas cette tête-là ! Ok, je veux bien reconnaître que le premier titre est assez inaudible. Faut dire que t’aimes pas trop le free-jazz aussi, j’aurais dû y penser avant de t’attacher au sofa. Alors du free-jazz-math-noise ça doit un peu écorcher tes chastes aux oreilles. Cela dit soit de bonne foi : reconnais que l’agencement des rythmiques est assez fascinant. Surtout avec la bonne herbe. Ah, tu vois. Qu’est-ce que je te disais ? Et encore, le meilleur reste à venir. Vas-y vieux, ferme les yeux, je t’assure que ça passera mieux. Bois un peu d’eau quand même avant, faudrait pas que tu te déshydrates à essayer de dire d’une traite et sans respirer le titre du second morceau. Moi je trouve que rien pour ce "Feng Shui Infected Schweitzer – A Free Agent Declaration" (nan mais j’ai triché et regardé la jaquette, hein), ce disque valait que je te ligote. Franchement : qui fait encore des disques comme ça de nos jours ? A part les Acid Mothers Temple ? Qui s’autorise de tels délires sonores ? Des jams aussi barrées et intenses ?…
Quoi ? Ça te donne envie de bouger ? Ah ! Toi aussi ! C’est ce que j’aime aussi. Tu sais, je l’ai écouté pour la première fois un matin à jeun, et ça passait bizarrement bien. J’ai rarement vu un disque expérimental qui se prêtait à une telle diversité dans les conditions d’écoute. A l’apéro aussi, pas mal du tout. Et enfin de soirée alors là… je te dis même pas. Oui, pardon. Ok ok, je te détache – pas la peine de t’énerver comme ça. Tu reveux un verre ? Ah désolé, non. J’ai pas d’ecsta. Enfin que ça ne t’empêche pas de danser frénétiquement, hein…
👍👍 Sax & The City
Acid Mothers Temple SWR & Umezu Kazutoki | Magaibutsu Limited, 2011
Très bon morceau.
RépondreSupprimerJe n'ai pas écouté l'album (si on suit toutes les sorties d'Acid Mother Temple, on n'en finit pas), mais je vais le faire de ce pas.
BBB.
Allons, deux ou trois par an ce n'est pas si terrible ^^
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