dimanche 21 août 2011

The Event - Idéale pour l'été

C'est sans doute ce qu'il convient d'appeler une grosse tambouille. Le mélange est assez improbable, il y a pas mal de restes de la veille (vous savez ? Quand vous aviez cuisiné un bon gros FlashForward ?) et la plupart du temps, on ne saurait dire si la recette est carrément opportuniste ou franchement ringarde, ni même si elle est relativement réussie ou moyennement ratée. Dans tous les cas, elle reste un peu sur l'estomac : si FlashForward vous avait semblé indigeste, allez-y doucement sur The Event, et prenez bien le temps de mâcher. Cela évitera que des morceaux de 24 ne se coincent entre vos dents, que vous avaliez un bout de Lost de travers, ou qu'un des 4400 épices dont le plat est baigné ne vous arrache la gueule.

Pourtant le truc, avec les tambouilles, c'est que si l'apparence est parfois peu ragoûtante, le goût n'est pas forcément dégueulasse. The Event a beau ressembler à un peu tout et souvent n'importe quoi, à un thriller technologique mâtiné de SF mâtinée de fantastique mâtiné de récit choral, elle se savoure, il faut le reconnaître, avec un certain plaisir. Peut-être parce qu'on a l'impression que ses scénaristes, de toute évidence ivres morts au moment de l'écriture des vingt-deux épisodes, ne se refusent rien. Leur intrigue part dans tous les sens, pète de tous côtés, louche un coup vers Le Fugitif et un coup vers V, ose le coup du virus mortel ET celui de l'attentat contre le Président ET les extra-terrestres... à la longue, ça devient quasiment du collage télévisuel comme il y a du collage poétique ou du collage musical. Les acteurs, c'est vrai, sont bons, tous plus ou moins de vieux habitués du cacheton et des projets sans issues ni avenir (ah ! Željko Ivanek ! ah ! Blair Underwood en David Palmer Barack Obama Président des Etats-Unis !). Les rebondissements sont si culottés qu'on leur pardonne presque instantanément d'être stupides. La narration est d'abord complètement chaotique, empilant les flashbacks comme Sammy et Scoubidou empilaient les étages de leurs sandwiches, puis elle finit presque défragmentée, on ne sait trop comment ni pourquoi, à un moment le temps a tout simplement arrêté de passer.

En fait dans The Event, tout va très vite, ce qui évite de réfléchir à ce que l'on voit et a ce mérite, finalement devenu rare, de procurer un plaisir immédiat, sincère, presque enfantin. C'est typiquement le genre de bon gros blockbuster trépidant que Hollywood ne veut plus faire au cinéma, trop occupée qu'elle est à préparer le prochain film de super-héros ou le prochain remake. Ça ne vole pas beaucoup plus que haut cela, mais ç'a les mêmes vertus divertissantes. Et parfois - notamment l'été - c'est quand même vachement bon, un vrai gros divertissement.


The Event 
créée par Nick Wauters
NBC, 2010-11

8 commentaires:

  1. Ca fait un peu peur, ce que tu en dis, mais bon, pourquoi pas ?

    RépondreSupprimer
  2. Il faut y aller sans crainte et avec l'envie de se détendre, sinon ça marche pas.

    RépondreSupprimer
  3. D'accord, mais est-ce qu'il y a des zombies ?

    RépondreSupprimer
  4. Non, je crois qu'ils les gardaient pour la saison deux, mais comme ç'a été annulé...

    RépondreSupprimer
  5. Est-ce qu'il faut prévoir du popcorn ? :D

    RépondreSupprimer
  6. Et du coke XL!!

    RépondreSupprimer
  7. Pf! Antiaméricanisme primaire!

    RépondreSupprimer

Si vous n'avez pas de compte blogger, choisir l'option NOM/URL et remplir les champs adéquats (ce n'est pas très clair, il faut le reconnaître).