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đź‘Ťđź‘Ť Les Contes du Chaos, de Zone Libre V.S. Casey & B. James (2011)
Que n'a-t-on autant parlé de cet album que du split de ce groupe, là , vous savez ?... mais si, j'oublie tout le temps son nom... celui qui a vampirisé la scène rock française pendant plus de vingt ans ? Enfin bref. Que n'a-t-on autant parlé de ce que son désormais ex-guitariste accompli avec Zone Libre, dont ce troisième album, s'il ne ménage plus le même effet de surprise, sonne dès les premières notes du formidable morceau éponyme comme un véritable accomplissement. Magma guitaristique, flow hargneux au possible, atmosphère anxiogène... ces Contes du Chaos (le titre est admirablement choisi) vengent vingt ans de fornication honteuse entre rap et rock, retrouvent l'esprit frondeur et claustrophobe du Diabologum de la grande époque, et impressionnent par leur puissance de feu (Teyssot-Gay et Sens sont absolument impériaux de bout en bout). Peut-être un poil trop long, l'ensemble est de si haute tenue qu'on rougirait de lui en tenir rigueur. Ce n'était probablement pas son but, mais le quintette a sans doute signé là le meilleur album de metal de l'année.
đź‘Ťđź‘Ť Total Clarity, d'Against Me! (2011)
Les Américains d'Against Me! sont des gens curieux. Que n'ont-ils en effet mis quelques unes des compos inédites de ce disque sur leur médiocre dernier album, plutôt que de les réserver à une compilations que seule une poignée de fan écoutera (et que je n'aurais moi-même pas écouté si, sur le coup, je n'avais pas cru que c'était un nouvel opus - comme quoi le sous-titre B-Sides & Rarities n'est pas toujours inutile) ? Dépouillé (la plupart sont des démos qui sonnent plutôt comme des titres produits au plus près de l'os), épique, rageur et transcendé par un Tom Gabel dont la voix écorchée a rarement aussi bien sonné, Total Clarity, qui comme son nom le laisse supposer se compose des sessions de l'album Searching for a Former Clarity (2005) renferme une tripotée de hits en puissance, scies keuponnes quasiment imparables à présent débarrassés de leurs oripeaux parfois un peu trop FM ("Miami", "Unprotected Sex with Multiple Partners", "The Mover"...), et inédits à la hauteur de la crème du meilleur du répertoire du quatuor floridien. A vrai dire, Total Clarity est peut-être le meilleur album de punk-rock de 2011. Quel dommage qu'il n'en soit pas un !
đź‘Ťđź‘Ť Trump Harm, de 31knots (2011)
Auréolé d'un titre fort prisé - et absolument incontestable - de pire pochette de l'année, 31knots publie ce mois-ci dans nos contrées son (déjà ) neuvième album, après un Worried Well dont le goût pour les boucles en avait déstabilisé plus d'un mais qui, avec le recul, était peut-être leur disque le plus inspiré. Rien de cela ici. Enfin, de l'inspiration si, mais le résultat, nettement branché chansons, est plus raccord avec le 31knots d'antan (avec une meilleure production, ce qui n'est pas difficile). Quelques très très bons titres ("Candles on Open Water", "Love in the Mean of Heat"), une énergie intacte... faut-il vraiment en demander plus après quinze ans de carrière ? 31knots n'invente certes plus grand-chose, mais le trio de Portland a su conserver une identité forte et maintenir, une fois de plus, un haut niveau de qualité.
đź‘Ť Pourquoi tu pleures ?, de Benjamin Biolay (2011)
Pudiquement caché derrière le titre de fourre-tout de B.O.F., Pourquoi tu pleures ? est bel et bien un nouvel album de Biolay, au moins à hauteur de 90 %. Un retour sur la pointe des pieds presque deux ans après La Superbe, qui ne surprend pas tellement de la part de l'imprévisible auteur d'A l'Origine. Feutré, beaucoup plus épuré que le susnommé best-seller, le disque s'écoute tout seul, entre mélodies charmantes ("Orly dur", "C'est l'avantage"), reprises habiles ("Mon Amour, Ma Chérie") et arrangement comme toujours d'excellent goût ("Pourquoi tu pleures ?", "L'Amour à mes pieds"...). Une jolie surprise, en admettant que l'on puisse considérer comme étonnant qu'un disque signé Biolay soit de qualité.
đź‘Ť Have You Seen Our New Fort?, de Hezekiah Jones (2011)
Certains albums feraient d'excellents EPs. Ainsi cet Have You Seen Our New Fort?, signé de l'un des plus attachants songwriters de sa génération, s'avère-t-il assez inégal... mais quand il est réussi, le moins qu'on puisse dire est qu'il ne fait pas semblant. Sur dix titres, six s'inscrivent parmi la crème pop de 2011, avec mélodies parfaites, arrangements au goût impeccable et refrains entêtants. Dans le genre, la meilleure est peut-être "Airplane Window", ouverture majestueuse à faire pâlir les plus grands. Las, l'album a tendance à bavarder un poil, notamment lorsqu'il s'égare en ballades quelconques, pas franchement à la hauteur de orfèvrerie dont sortent un "Drawing Pictures" ou un "Canonball (I Have a Little Room)". Dommage, mais Have You Seen Our New Fort? demeure très recommandable.
đź‘Ť Keep Movin' - Keep Dreamin', d'Egil Olsen (2011)
Il nous l'avait bien caché, malgré ses textes en formes de journaux intimes et la publication de ses mémoires : E a un fils caché. Ou peut-être un frère. Ou un cousin-jumeau-germain. Enfin on ne sait pas trop quel est le lien de parenté entre Mark Oliver "E" Everett et Egil Olsen (qui en revanche ne semble pas avoir de lien avec le sélectionneur norvégien, un comble), ce qui est sûr c'est qu'ils sont de la même famille et que le premier a très très largement influencé le second. C'est flagrant sur un "Do It Yourself" ou un "Location Location Location", et l'ombre eelsienne plane sur l'ensemble de ce bel album le reste du temps. Faut-il s'en plaindre, dans la mesure où eels décline disque après disque ? Disons qu'on attendra le prochain opus pour décider si Egil Olsen est un jeune grand sous influence, ou juste un pasticheur habile. Dans tous les cas, son album est réussi, très agréable et parfois aussi beau que du eels de la grande époque. Pourquoi se priverait-on ?
đź‘Ť Enhanced Methods of Questioning, de Jello Biafra & The Guantanamo School Of Medicine (2011)
Les résistants sont nos amis, et Jello Biafra l'est pour la vie. Pas le genre à céder aux modes, à se préoccuper de l'ère du temps... le gars Jello est toujours à cinquante-trois ans le même rebelle provocateur, mi-insurgé mi-bouffon, qu'il était à vingt. De plus en plus heavy et de moins en moins punk, sa musique ne vieillit pas vraiment, normal : elle n'a jamais été la mode. Et derrière, la Guantanamo School Of Medicine assure l'essentiel (donc le bruit), probablement l'orchestre le plus solide devant lequel la verve pamphlétaire de Jello se soit exprimée depuis Qui-Vous-Savez. Six morceaux en tout, pas un pet de graisse, des titres en forme de slogans ("Victory Stinks", "Miracle Penis Highway")... quand le clan des rebelles établis a révélé sa vraie nature bourgeoise après l'élection d'Obama, l'écolo rigolo préféré des fans de punkrock ne désarme pas et ne lâche rien. Le contraire serait particulièrement déprimant.
đź‘Ť Cheap Wine, de Charlie Parr (2011)
C'est un peu une tradition, presque un genre à part entière : tous les deux mois en farfouillant sur le Net, je tombe sur un disque de country-folk qui dépote, m'enthousiasme, et dont je ne reparlerai probablement plus jamais pour différentes raisons n'ayant rien à voir avec sa qualité. Pour ce numéro des Speed Trials, applaudissements, donc, à Charlie Parr, dont le Cheap Wine, en dehors du fait qu'il porte terriblement bien son nom, fait un bien fou. Sa country se joue pied au plancher, les références sont excellentes (sa reprise d'"Ain't No Grave" tue, sans mauvais jeu de mots), la voix a le coffre idéal... du travail d'artisan ébéniste dont on aurait bien tort de se passer.
đź‘Ť Killer In The Work Place, de Killer In The Work Place (2011)
Si je vous pose comme colle "peut-on faire du bon neo-metal en 2011 ?", vous ne devez théoriquement pas tomber dans le piège et me répondre, goguenards et entendus, que le bon neo metal n'existe pas et que le genre est vicié à la base. Passons sur cette assertion, qui renferme sans doute une part de vérité, pour reconnaître que le disque de Killer In The Work Place a pour lui une énergie punk des plus saines, ce qui lui permet de se situer dans le haut du panier d'un genre qui, pour grotesque qu'il puisse paraître vu d'ici, vend toujours des palettes de disques chaque années aux États-Unis. Avec tout ce que ledit genre induit de lourdeur et de vulgarité, soit. Mais avec aussi une véritable efficacité du point de vue de qui aime quand ça éructe bêtement et méchamment.
✋ Not Nothing, de Xray Eyeballs (2011)
Auréolés d'une belle quatrième place au concours d'imitation des Jesus & Mary Chain, les Xray Eyeballs (quel nom cool) publient un premier album efficace, carré aux entournures et évoquant - vous ne devinerez jamais... Ah si, tiens, vous avez deviné ? Bon. Enfin bref, c'est un disque sympathique, comme une espèce de cristallisation de tout ce qui a intéressé le milieu indie ces deux dernières années, le groupe de 2011 archétypal, en quelque sorte, quelque part dans un no man's land entre le revival et le cover-band.
đź‘Ž Hymns for Bastards, de Paddy & The Rats (2011)
Avec un nom et une pochette pareille, on ne suppose bizarrement pas qu'on va avoir affaire à un groupe de post-rock minimaliste. Et pourtant dans le genre, Paddy et ses rats se posent-là . Naaaaaaan ! j'déconne. Il s'agit bien sûr d'un énième groupe se revendiquant des Pogues et sonnant comme un succédané des Dropkick Murphys. A l'oreille et pour un peu qu'on soit légèrement distrait, on pourrait presque s'y tromper. Ne fût-ce cette évidence, aussi hurlante que péremptoire : les Dropkick Murphys, c'est bien.
đź‘Ž Go Tell Fire to the Mountain, de Wu Lyf (2011)
Wu Lyf est la sensation hype du moment.
đź‘Ťđź‘Ť Les Contes du Chaos, de Zone Libre V.S. Casey & B. James (2011)
Que n'a-t-on autant parlé de cet album que du split de ce groupe, là , vous savez ?... mais si, j'oublie tout le temps son nom... celui qui a vampirisé la scène rock française pendant plus de vingt ans ? Enfin bref. Que n'a-t-on autant parlé de ce que son désormais ex-guitariste accompli avec Zone Libre, dont ce troisième album, s'il ne ménage plus le même effet de surprise, sonne dès les premières notes du formidable morceau éponyme comme un véritable accomplissement. Magma guitaristique, flow hargneux au possible, atmosphère anxiogène... ces Contes du Chaos (le titre est admirablement choisi) vengent vingt ans de fornication honteuse entre rap et rock, retrouvent l'esprit frondeur et claustrophobe du Diabologum de la grande époque, et impressionnent par leur puissance de feu (Teyssot-Gay et Sens sont absolument impériaux de bout en bout). Peut-être un poil trop long, l'ensemble est de si haute tenue qu'on rougirait de lui en tenir rigueur. Ce n'était probablement pas son but, mais le quintette a sans doute signé là le meilleur album de metal de l'année.
đź‘Ťđź‘Ť Total Clarity, d'Against Me! (2011)
Les Américains d'Against Me! sont des gens curieux. Que n'ont-ils en effet mis quelques unes des compos inédites de ce disque sur leur médiocre dernier album, plutôt que de les réserver à une compilations que seule une poignée de fan écoutera (et que je n'aurais moi-même pas écouté si, sur le coup, je n'avais pas cru que c'était un nouvel opus - comme quoi le sous-titre B-Sides & Rarities n'est pas toujours inutile) ? Dépouillé (la plupart sont des démos qui sonnent plutôt comme des titres produits au plus près de l'os), épique, rageur et transcendé par un Tom Gabel dont la voix écorchée a rarement aussi bien sonné, Total Clarity, qui comme son nom le laisse supposer se compose des sessions de l'album Searching for a Former Clarity (2005) renferme une tripotée de hits en puissance, scies keuponnes quasiment imparables à présent débarrassés de leurs oripeaux parfois un peu trop FM ("Miami", "Unprotected Sex with Multiple Partners", "The Mover"...), et inédits à la hauteur de la crème du meilleur du répertoire du quatuor floridien. A vrai dire, Total Clarity est peut-être le meilleur album de punk-rock de 2011. Quel dommage qu'il n'en soit pas un !
đź‘Ťđź‘Ť Trump Harm, de 31knots (2011)
Auréolé d'un titre fort prisé - et absolument incontestable - de pire pochette de l'année, 31knots publie ce mois-ci dans nos contrées son (déjà ) neuvième album, après un Worried Well dont le goût pour les boucles en avait déstabilisé plus d'un mais qui, avec le recul, était peut-être leur disque le plus inspiré. Rien de cela ici. Enfin, de l'inspiration si, mais le résultat, nettement branché chansons, est plus raccord avec le 31knots d'antan (avec une meilleure production, ce qui n'est pas difficile). Quelques très très bons titres ("Candles on Open Water", "Love in the Mean of Heat"), une énergie intacte... faut-il vraiment en demander plus après quinze ans de carrière ? 31knots n'invente certes plus grand-chose, mais le trio de Portland a su conserver une identité forte et maintenir, une fois de plus, un haut niveau de qualité.
đź‘Ť Pourquoi tu pleures ?, de Benjamin Biolay (2011)
Pudiquement caché derrière le titre de fourre-tout de B.O.F., Pourquoi tu pleures ? est bel et bien un nouvel album de Biolay, au moins à hauteur de 90 %. Un retour sur la pointe des pieds presque deux ans après La Superbe, qui ne surprend pas tellement de la part de l'imprévisible auteur d'A l'Origine. Feutré, beaucoup plus épuré que le susnommé best-seller, le disque s'écoute tout seul, entre mélodies charmantes ("Orly dur", "C'est l'avantage"), reprises habiles ("Mon Amour, Ma Chérie") et arrangement comme toujours d'excellent goût ("Pourquoi tu pleures ?", "L'Amour à mes pieds"...). Une jolie surprise, en admettant que l'on puisse considérer comme étonnant qu'un disque signé Biolay soit de qualité.
đź‘Ť Have You Seen Our New Fort?, de Hezekiah Jones (2011)
Certains albums feraient d'excellents EPs. Ainsi cet Have You Seen Our New Fort?, signé de l'un des plus attachants songwriters de sa génération, s'avère-t-il assez inégal... mais quand il est réussi, le moins qu'on puisse dire est qu'il ne fait pas semblant. Sur dix titres, six s'inscrivent parmi la crème pop de 2011, avec mélodies parfaites, arrangements au goût impeccable et refrains entêtants. Dans le genre, la meilleure est peut-être "Airplane Window", ouverture majestueuse à faire pâlir les plus grands. Las, l'album a tendance à bavarder un poil, notamment lorsqu'il s'égare en ballades quelconques, pas franchement à la hauteur de orfèvrerie dont sortent un "Drawing Pictures" ou un "Canonball (I Have a Little Room)". Dommage, mais Have You Seen Our New Fort? demeure très recommandable.
đź‘Ť Keep Movin' - Keep Dreamin', d'Egil Olsen (2011)
Il nous l'avait bien caché, malgré ses textes en formes de journaux intimes et la publication de ses mémoires : E a un fils caché. Ou peut-être un frère. Ou un cousin-jumeau-germain. Enfin on ne sait pas trop quel est le lien de parenté entre Mark Oliver "E" Everett et Egil Olsen (qui en revanche ne semble pas avoir de lien avec le sélectionneur norvégien, un comble), ce qui est sûr c'est qu'ils sont de la même famille et que le premier a très très largement influencé le second. C'est flagrant sur un "Do It Yourself" ou un "Location Location Location", et l'ombre eelsienne plane sur l'ensemble de ce bel album le reste du temps. Faut-il s'en plaindre, dans la mesure où eels décline disque après disque ? Disons qu'on attendra le prochain opus pour décider si Egil Olsen est un jeune grand sous influence, ou juste un pasticheur habile. Dans tous les cas, son album est réussi, très agréable et parfois aussi beau que du eels de la grande époque. Pourquoi se priverait-on ?
đź‘Ť Enhanced Methods of Questioning, de Jello Biafra & The Guantanamo School Of Medicine (2011)
Les résistants sont nos amis, et Jello Biafra l'est pour la vie. Pas le genre à céder aux modes, à se préoccuper de l'ère du temps... le gars Jello est toujours à cinquante-trois ans le même rebelle provocateur, mi-insurgé mi-bouffon, qu'il était à vingt. De plus en plus heavy et de moins en moins punk, sa musique ne vieillit pas vraiment, normal : elle n'a jamais été la mode. Et derrière, la Guantanamo School Of Medicine assure l'essentiel (donc le bruit), probablement l'orchestre le plus solide devant lequel la verve pamphlétaire de Jello se soit exprimée depuis Qui-Vous-Savez. Six morceaux en tout, pas un pet de graisse, des titres en forme de slogans ("Victory Stinks", "Miracle Penis Highway")... quand le clan des rebelles établis a révélé sa vraie nature bourgeoise après l'élection d'Obama, l'écolo rigolo préféré des fans de punkrock ne désarme pas et ne lâche rien. Le contraire serait particulièrement déprimant.
đź‘Ť Cheap Wine, de Charlie Parr (2011)
C'est un peu une tradition, presque un genre à part entière : tous les deux mois en farfouillant sur le Net, je tombe sur un disque de country-folk qui dépote, m'enthousiasme, et dont je ne reparlerai probablement plus jamais pour différentes raisons n'ayant rien à voir avec sa qualité. Pour ce numéro des Speed Trials, applaudissements, donc, à Charlie Parr, dont le Cheap Wine, en dehors du fait qu'il porte terriblement bien son nom, fait un bien fou. Sa country se joue pied au plancher, les références sont excellentes (sa reprise d'"Ain't No Grave" tue, sans mauvais jeu de mots), la voix a le coffre idéal... du travail d'artisan ébéniste dont on aurait bien tort de se passer.
đź‘Ť Killer In The Work Place, de Killer In The Work Place (2011)
Si je vous pose comme colle "peut-on faire du bon neo-metal en 2011 ?", vous ne devez théoriquement pas tomber dans le piège et me répondre, goguenards et entendus, que le bon neo metal n'existe pas et que le genre est vicié à la base. Passons sur cette assertion, qui renferme sans doute une part de vérité, pour reconnaître que le disque de Killer In The Work Place a pour lui une énergie punk des plus saines, ce qui lui permet de se situer dans le haut du panier d'un genre qui, pour grotesque qu'il puisse paraître vu d'ici, vend toujours des palettes de disques chaque années aux États-Unis. Avec tout ce que ledit genre induit de lourdeur et de vulgarité, soit. Mais avec aussi une véritable efficacité du point de vue de qui aime quand ça éructe bêtement et méchamment.
Auréolés d'une belle quatrième place au concours d'imitation des Jesus & Mary Chain, les Xray Eyeballs (quel nom cool) publient un premier album efficace, carré aux entournures et évoquant - vous ne devinerez jamais... Ah si, tiens, vous avez deviné ? Bon. Enfin bref, c'est un disque sympathique, comme une espèce de cristallisation de tout ce qui a intéressé le milieu indie ces deux dernières années, le groupe de 2011 archétypal, en quelque sorte, quelque part dans un no man's land entre le revival et le cover-band.
đź‘Ž Hymns for Bastards, de Paddy & The Rats (2011)
Avec un nom et une pochette pareille, on ne suppose bizarrement pas qu'on va avoir affaire à un groupe de post-rock minimaliste. Et pourtant dans le genre, Paddy et ses rats se posent-là . Naaaaaaan ! j'déconne. Il s'agit bien sûr d'un énième groupe se revendiquant des Pogues et sonnant comme un succédané des Dropkick Murphys. A l'oreille et pour un peu qu'on soit légèrement distrait, on pourrait presque s'y tromper. Ne fût-ce cette évidence, aussi hurlante que péremptoire : les Dropkick Murphys, c'est bien.
đź‘Ž Go Tell Fire to the Mountain, de Wu Lyf (2011)
Wu Lyf est la sensation hype du moment.
"Une jolie surprise, en admettant que l'on puisse considérer comme étonnant qu'un disque signé Biolay soit de qualité." Personnelement, je ne trouve pas tous ses albums de qualité :p
RĂ©pondreSupprimer'tain comment tu lattes cette semaine !!!
RĂ©pondreSupprimerTout Ă fait d'accord au sujet de Wu Lyf :D
RĂ©pondreSupprimerEt encore, sensation est presque de trop...
RĂ©pondreSupprimerJ'irais jeter une oreille sur Xray machin si j'ai le temps.
les lyrics et vocaux des contes du chaos ne sont pas à la hauteur, me suis emmerdé sévère sur les 5-6 morceaux que j'ai écoutés, faut dire que je ne me shoote pas non plus à l'anxiogène ^^
RépondreSupprimerColine >>> c'est parce que tu as mal écouté ;-)
RépondreSupprimerDahu >>> c'est parce que tu as bien écouté.
Lyle >>> c'est parce que tu as bien réfléchi avant.
gmc >>> c'est parce que tu as mal écouté ;)
Réfléchir ?
RĂ©pondreSupprimerMoi ?
Menfin, un peu de sérieux quand même...
Je LOVE ta chronique de Wu Lyf :D
RépondreSupprimerlol, n'hésite surtout pas à fournir des échantillons appuyant tes dires, je suis persuadé que tu es capable de citer de mémoire au moins dix extraits des lyrics - vu qu'ils sont si puissants qu'ils m'ont traversé l'oreille sans laisser aucune trace^^ -, cela me fera plaisir de découvrir par où j'ai mal é couté^^
RĂ©pondreSupprimerĂ te lire
Je n'étais pas au courant que pouvoir recracher des passages entiers d'une "oeuvre" démontrait en quoi que ce soit sa qualité... je connais pas mal de chansons de Goldman par cœur, je te les mets avec ? ;-)
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup aimé L'angle mort (http://7and7is.over-blog.com/article-28249980.html). Mais j'ai été assez déçu par Les contes du chaos. Pourtant, sur scène, le remplacement de Hamé par B. James fut une bonne chose. On le sent plus investi, plus en phase (forcément) avec Casey. Mais sur ce nouveau disque - que j'ai assez peu écouté finalement - j'ai du mal à différencier les morceaux, je m'ennuie un peu. Quand le précédent album dégainait des hymnes, des refrains parfois accrocheurs, celui-ci est, musicalement, assez monotone. J'aurais voulu l'aimer autant que L'angle mort. Mais, non, décidément, je trouve que Les contes du chaos manque singulièrement de relief(s) et de diversité...
RépondreSupprimerC'est justement ce que j'aime particulièrement dedans. Ce côté sans issue, presque claustrophobe...
RĂ©pondreSupprimerAlors, oui, je comprends...
RépondreSupprimerok, n'hésite surtout pas; peut-être ai-je raté les côtés intéressants de goldman.
RépondreSupprimernéanmoins, afin de ne pas alourdir ta charge, je me contenterai d'extraits choisis des contes du chaos qui me permmettront de rectifier mon écoute déficiente^^
Mais on parle de quoi, lĂ ? De textes ?
RépondreSupprimerExcuse-moi mais les textes, je m'en bas les miches d'une puissance... pfffffiou... tu n'imagines même pas. Ce qui m'intéresse dans un disque - dans celui-ci comme d'autres - c'est la musicalité, ce que va apporter le flow à l'harmonie, ce que ça raconte ne m'intéresse absolument pas ou plutôt, quand les textes sont très bons, je m'en aperçois, sinon, j'oublie qu'ils existent. Donc si tu comptes sur moi pour citer des pages entières de textes des Contes du Chaos, sûr que tu vas être déçu. En même temps je serais absolument incapable de le faire pour n'importe quel album, qu'il soit génial ou misérable, que le parolier soit excellent ou se contente de dire "fuck" toutes les trois lignes ^^
cette réponse m'amuse beaucoup, d'autant plus qu'au départ, je n'ai fait que des commentaires sur l'aspect lyrics & vocals (soit dit en passant, où ai-je dit que je comptais sur toi pour quoi que ce soit? je n'ai fait que prendre au mot ta réponse).
RépondreSupprimerun poème possède toujours sa propre musicalité; qu'et-ce qu'une chanson? un poème qui a besoin d'une béquille, en l'occurence un ajout de musique^^, peut-être pour pouvoir prétendre à une sorte d'harmonie, qui sait? (juste pour le fun, un vieux tube r'n'b: "au commencement était..."; et pour l'actu du truc - dans le genre ballade des pendus des temps modernes -:
http://youtu.be/qvuyYj5ROmk -.."the world's a better place when it's upside down.."
de mémoire, cette réflexion m'est venue à l'occasion d'une écoute de hotel california (il m'aura fallu quelques milliers de disques pour percuter, tkt pas)
les lyrics et vocaux des contes du chaos ne sont pas à la hauteur, me suis emmerdé sévère sur les 5-6 morceaux que j'ai écoutés, faut dire que je ne me shoote pas non plus à l'anxiogène ^^
gmc >>> c'est parce que tu as mal écouté ;)
Je sais très bien ce que je t'ai répondu et je sais aussi que ce n'était qu'une boutade. Réussir à poster trois commentaires pour me faire expliciter cette boutade, c'est quand même deux de trop (sinon trois ^^).
RépondreSupprimerun poème possède toujours sa propre musicalité >>> sans rire ? Et pousserais-tu jusqu'à affirmer que quand on chante, on utilise ses cordes vocales ? Même au risque de lancer une polémique ? ^^
qu'et-ce qu'une chanson? un poème qui a besoin d'une béquille, en l'occurence un ajout de musique^^ >>> c'est, quelque part, aussi péjoratif pour le poème que la chanson. Qu'est-ce qu'une chanson ? Certainement pas un poème. Je ne confonds pas les poètes et les paroliers, et quand les uns se prennent pour les autres (activité au demeurant très franco-française), à quelques génies près, on a plus souvent envie de rire qu'autre chose.
Bon dimanche.
Je sais très bien ce que je t'ai répondu et je sais aussi que ce n'était qu'une boutade. Réussir à poster trois commentaires pour me faire expliciter cette boutade, c'est quand même deux de trop (sinon trois ^^).
RépondreSupprimersûr - d'autant plus que les réponses ne m'intéressent pas -, la question est donc de savoir pourquoi tu le fais^^
pour le reste, qu'est-ce donc qu'un poème, hormis un rayon de silence sur fond de nuit?
nb: péjoratif n'existe que dans le domaine du bien et du mal, ou dans le pays des échelles de valeur^^
ps: ta dernière remarque n'est pas tout à fait juste, elle omet le phénomène "one hit wonder".
"d'autant plus que les réponses ne m'intéressent pas -, la question est donc de savoir pourquoi tu le fais"
RépondreSupprimerSûr qu'à ce train-là on a des chances de battre le record de commentaires du Golb (qui doit être de... 175, je pense qu'on en encore un peu de marge, mais à deux ça reste une belle perf ^^)
"pour le reste, qu'est-ce donc qu'un poème, hormis un rayon de silence sur fond de nuit?"
Rien que pour cette jolie définition, ça valait le coup d'épiloguer...