...
J'adore les hôtels. De plus loin que je me souvienne je les ai toujours adorés. Cette façon qu'ont les chambres d'être à la fois toutes pareilles et toutes différentes. Ces petits mondes de poches qui se créent, s'évaporent, se recréent. Comme la chambre de motel hantée de The Lost Room : chaque fois qu'on ferme la porte puis qu'on la rouvre, chaque élément s'est remis à sa place. N'est-ce pas le principe même de l'hôtel ? Oui, j'adore les hôtels, les motels et tout ce qui s'en rapproche. Si j'avais les moyens et si j'étais seul, je ne vivrais qu'à l'hôtel. Tout le temps.
Quel rapport avec le troisième album des Motel Beds ? A priori, aucun. C'est simplement leur nom qui m'a attiré de prime abord. Oui, c'est aussi con que cela. En même temps parmi l'avalanche d'albums qui paraissent chaque année, il faut bien faire un tri, et choisir au nom de groupe n'est pas une manière pire qu'une autre de s'y prendre. A priori, disais-je, car contrairement aux apparences le groupe est suffisamment bien nommé pour que ma passion immodérée pour les chambres d'hôtels puisse s'y retrouver. Après tout, rien ne ressemble plus à une chambre d'hôtel qu'un groupe de garage-pop-rock-psyché. Eux aussi sont à la fois tous pareils et tous différents. Eux aussi permettent de récréer des mondes, et même en l'occurrence des époques, que souvent ni les artistes ni leurs auditeurs n'ont connu.
Alors bien sûr, passé ce constat, on repèrera différents standings pour différentes catégories de clients. En ces temps où le genre est à la mode, le garage-pop-rock-psyché a tendance, et c'est bien normal puisque la demande est forte, à multiplier les constructions de Formule 1 et autres chaînes bon marché. L'on y passera une nuit pas nécessairement désagréable mais peu confortable, et l'on n'éprouvera pas spécialement le besoin d'y revenir. Le motel de ce jeune groupe originaire de Dayton est plus luxueux, et le fait qu'il soit planté sur une autoroute bordant les terres des Raspberries ou des Black Keys ne doit sans doute rien au hasard. Derrière un son volontiers revèche, Sunfried Dreams cache un groupe pop amateur de mélodies racées, chipant volontiers chez les Kinks, les Byrds voire carrément les Beatles (on ne se refuse rien) sur l'exquise "Surfjerk", qui sonne comme si les Fabs avaient été repris par Nirvana. Des influences saines, puisque bien digérées (beaucoup plus que sur les précédents opus, sera-t-on tenté d'ajouter), donc sensibles plus que visibles. On passe incontestablement plus de temps à se dire "putain qu'est-ce que c'est bien" que "merde ça ressemble à machin", fait pas si courant de nos jours (voire trop rare pour ne pas être souligné et même surligné). Il y a chez ces Motel Beds une aisance mélodique qui emporte immédiatement l'adhésion. On dénombre au moins trop tubes (pardon : trois suites) dans ce tas électrique et racé, porté par la voix rapeuse du dénommé PJ assorti d'un joli sens du riff : "Surfjerk", donc, mais aussi "Western Son" (ballade débraillée que ne renierait pas Dan Auerbach) et "The Lights" (power-pop couineuse et vivifiante). Le genre de morceaux qui vous portent un album et suffisent amplement à en justifier l'achat (d'autant que le reste, "Moondazed" ou "Sunfried Dreams" n'est franchement pas dégueu non plus), même si, manque de chance, l'opus en question est diffusé en libre téléchargement sur le bandcamp du groupe. Certains sont décidément inconscients de leur valeur.
J'adore les hôtels. De plus loin que je me souvienne je les ai toujours adorés. Cette façon qu'ont les chambres d'être à la fois toutes pareilles et toutes différentes. Ces petits mondes de poches qui se créent, s'évaporent, se recréent. Comme la chambre de motel hantée de The Lost Room : chaque fois qu'on ferme la porte puis qu'on la rouvre, chaque élément s'est remis à sa place. N'est-ce pas le principe même de l'hôtel ? Oui, j'adore les hôtels, les motels et tout ce qui s'en rapproche. Si j'avais les moyens et si j'étais seul, je ne vivrais qu'à l'hôtel. Tout le temps.
Quel rapport avec le troisième album des Motel Beds ? A priori, aucun. C'est simplement leur nom qui m'a attiré de prime abord. Oui, c'est aussi con que cela. En même temps parmi l'avalanche d'albums qui paraissent chaque année, il faut bien faire un tri, et choisir au nom de groupe n'est pas une manière pire qu'une autre de s'y prendre. A priori, disais-je, car contrairement aux apparences le groupe est suffisamment bien nommé pour que ma passion immodérée pour les chambres d'hôtels puisse s'y retrouver. Après tout, rien ne ressemble plus à une chambre d'hôtel qu'un groupe de garage-pop-rock-psyché. Eux aussi sont à la fois tous pareils et tous différents. Eux aussi permettent de récréer des mondes, et même en l'occurrence des époques, que souvent ni les artistes ni leurs auditeurs n'ont connu.
Alors bien sûr, passé ce constat, on repèrera différents standings pour différentes catégories de clients. En ces temps où le genre est à la mode, le garage-pop-rock-psyché a tendance, et c'est bien normal puisque la demande est forte, à multiplier les constructions de Formule 1 et autres chaînes bon marché. L'on y passera une nuit pas nécessairement désagréable mais peu confortable, et l'on n'éprouvera pas spécialement le besoin d'y revenir. Le motel de ce jeune groupe originaire de Dayton est plus luxueux, et le fait qu'il soit planté sur une autoroute bordant les terres des Raspberries ou des Black Keys ne doit sans doute rien au hasard. Derrière un son volontiers revèche, Sunfried Dreams cache un groupe pop amateur de mélodies racées, chipant volontiers chez les Kinks, les Byrds voire carrément les Beatles (on ne se refuse rien) sur l'exquise "Surfjerk", qui sonne comme si les Fabs avaient été repris par Nirvana. Des influences saines, puisque bien digérées (beaucoup plus que sur les précédents opus, sera-t-on tenté d'ajouter), donc sensibles plus que visibles. On passe incontestablement plus de temps à se dire "putain qu'est-ce que c'est bien" que "merde ça ressemble à machin", fait pas si courant de nos jours (voire trop rare pour ne pas être souligné et même surligné). Il y a chez ces Motel Beds une aisance mélodique qui emporte immédiatement l'adhésion. On dénombre au moins trop tubes (pardon : trois suites) dans ce tas électrique et racé, porté par la voix rapeuse du dénommé PJ assorti d'un joli sens du riff : "Surfjerk", donc, mais aussi "Western Son" (ballade débraillée que ne renierait pas Dan Auerbach) et "The Lights" (power-pop couineuse et vivifiante). Le genre de morceaux qui vous portent un album et suffisent amplement à en justifier l'achat (d'autant que le reste, "Moondazed" ou "Sunfried Dreams" n'est franchement pas dégueu non plus), même si, manque de chance, l'opus en question est diffusé en libre téléchargement sur le bandcamp du groupe. Certains sont décidément inconscients de leur valeur.
👍👍 Sunfried Dreams
Motel Beds | Autoprod, 2011
C'est bien !
RépondreSupprimerUn ou deux trucs un peu lourdingues mais quelques titres vraiment excellents en effet. Merci pour la découverte.
RépondreSupprimerTss tss tss. Quels trucs lourdingues, c'est quoi cette histoire ? ;-)
RépondreSupprimerBon, je me suis faite plaisir, puisqu'il y a TOUTE leur disco en free-download sur leur site :))
RépondreSupprimerTu penses bien que je ne me suis pas privé non plus ;-)
RépondreSupprimerOuais bof, je trouve que beaucoup de morceaux sont quand même très convenus. Pas mal mais pas plus.
RépondreSupprimerY a des petits trucs à la Eliott Smith pas dégueulasses sur leur premier disque ^^
RépondreSupprimerC'est vrai, oui... d'ailleurs tu n'as pas entendu, ils ont fait une reprise de "Ballad of Big Nothing" qu'ils ont fait tourner sur leur news ?
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