A Hollywood, il y a les superstars, et puis les stars, et encore les stars en devenir. Un peu plus bas, il y a les stars de la télé, et encore un peu plus bas les stars has been. Quelques mètres encore en-dessous, on trouve les seconds couteaux, pas vraiment des stars mais des gens qui parviennent tout de même à bosser régulièrement. Et puis il y a les autres. Les sans-grades du cinéma et de la télévision américaine, éternels figurants, bêtes de casting prêtes à tout pour un fragment de parcelle de morceau de gloire. L'espèce pullule à Los Angeles, cette ville dont Iggy Pop disait que la moindre serveuse y avait fait cinq films pornos.
Créée par l'écrivain Rob Thomas (Veronica Mars), Party Down s'attarde sur un échantillon représentatif de ces éternels losers, toujours entre deux castings, éternellement au bord du renoncement mais jamais complètement à court d'illusions. Il y a Roman, l'écrivain raté (donc le... blogueur) ultra geek, auquel il vaut mieux ne pas s'aviser de dire que le space opera est de la SF - il ne jure que par la hard science. Il y a Kyle, playboy à la mèche émo et au QI de moule, un peu musicien, un peu acteur, un peu modèle - 100 % serveur. Il y a Casey, coincée en plein divorce et que son agent rappelle de moins en mois souvent. Et enfin il y a Henry, qui a éprouvé son talent durant douze ans, connu une véritable célébrité suite à un pub pour de la bière dont il traîne le slogan (Are we having fun yet?!) comme un boulet, et qui a récemment fini par se rendre à l'évidence et entamer le deuil d'une carrière autrefois prometteuse.
Tout ce beau monde bosse pour l'ineffable Ron Donald au sein de Party Down, compagnie de bras cassés spécialisée dans l'organisation de fêtes, un tiers traiteurs, un tiers serveurs, un tiers losers. Situations ubuesques et lutte des classes : les râtés servent d'arrogants riches qu'ils détestent presque systématiquement, fantasment sur une vie meilleure, gèrent comme ils peuvent leurs égos parfois mal dégrossis. La frustation est d'autant plus forte qu'ils sont bien placés pour constater que la frontière est souvent infime entre celui qui a réussi et celui qui a échoué. Et là, il est sans doute temps de préciser pour le lecteur non-averti que Party Down est bel est bien une comédie. Dans la droite ligne, sans doute, de ces grands sitcoms dépressifs dont Louie constitue à l'heure actuelle le summum. Mais souvent très drôle, malgré ses personnages pathétiques et son amertume patente. Et avec un joli sens du burlesque et un Adam Scott comme toujours excellent, elle ne manque ni de malice ni d'efficacité. Dommage que, diffusée sur une chaîne que personne ne regarde (Starz), globalement mal promue et qui plus est lâchée par Jane Lynch en cours de route, elle n'ait jamais complètement pu prendre son envol.
Créée par l'écrivain Rob Thomas (Veronica Mars), Party Down s'attarde sur un échantillon représentatif de ces éternels losers, toujours entre deux castings, éternellement au bord du renoncement mais jamais complètement à court d'illusions. Il y a Roman, l'écrivain raté (donc le... blogueur) ultra geek, auquel il vaut mieux ne pas s'aviser de dire que le space opera est de la SF - il ne jure que par la hard science. Il y a Kyle, playboy à la mèche émo et au QI de moule, un peu musicien, un peu acteur, un peu modèle - 100 % serveur. Il y a Casey, coincée en plein divorce et que son agent rappelle de moins en mois souvent. Et enfin il y a Henry, qui a éprouvé son talent durant douze ans, connu une véritable célébrité suite à un pub pour de la bière dont il traîne le slogan (Are we having fun yet?!) comme un boulet, et qui a récemment fini par se rendre à l'évidence et entamer le deuil d'une carrière autrefois prometteuse.
Tout ce beau monde bosse pour l'ineffable Ron Donald au sein de Party Down, compagnie de bras cassés spécialisée dans l'organisation de fêtes, un tiers traiteurs, un tiers serveurs, un tiers losers. Situations ubuesques et lutte des classes : les râtés servent d'arrogants riches qu'ils détestent presque systématiquement, fantasment sur une vie meilleure, gèrent comme ils peuvent leurs égos parfois mal dégrossis. La frustation est d'autant plus forte qu'ils sont bien placés pour constater que la frontière est souvent infime entre celui qui a réussi et celui qui a échoué. Et là, il est sans doute temps de préciser pour le lecteur non-averti que Party Down est bel est bien une comédie. Dans la droite ligne, sans doute, de ces grands sitcoms dépressifs dont Louie constitue à l'heure actuelle le summum. Mais souvent très drôle, malgré ses personnages pathétiques et son amertume patente. Et avec un joli sens du burlesque et un Adam Scott comme toujours excellent, elle ne manque ni de malice ni d'efficacité. Dommage que, diffusée sur une chaîne que personne ne regarde (Starz), globalement mal promue et qui plus est lâchée par Jane Lynch en cours de route, elle n'ait jamais complètement pu prendre son envol.
👍👍 Party Down (saisons 1 & 2)
créée par Rob Thomas, John Enborn, Dan Etheride & Paul Rudd
Starz, 2009-10
D'un côté ça me dit bien cette série, de l'autre Louie me dit encore plus, et d'un troisième je viens de commencer à regarder The Wire (on ne se moque pas). Dans quelques années j'arriverais peut-être à regarder toutes les séries que tu proposes sans les mettre en file d'attente...
RépondreSupprimerJe n'avais regardé que 3 ou 4 épisodes il y a environ un an, sans accrocher du tout ...
RépondreSupprimerMaintenant que Louie (ah ! cette 2ème saison, beaucoup plus douce-amère, enfin je crois, que la 1ère) et Curb (j'entame bientôt la 5ème saison) sont passés par chez moi, peut-être que je retenterai ma chance.
Mega bof...
RépondreSupprimerC'est un peu une séries sur tous les Johnny Drama d'Hollywaood en fait... XD
RépondreSupprimerC'est une très bonne série, notamment pour son casting impeccable. Dommage que personne ne l'ai regardée à l'époque.
RépondreSupprimerThierry >>> ne te laisse pas décourager, au bout de 3 ou 4 épisodes moi non plus, j'étais pas plus accroché que ça.
RépondreSupprimerpyroX >>> non non, ils sont bien pires que Drama. Lui au moins a connu son heure de gloire.
Très bonne série, je viens justement de la revoir aujourd'hui. Et je viens de vérifier, pas de 3e saison... :(
RépondreSupprimerNon, effectivement. A plus forte raison depuis qu'Adam Scott a rejoint Parks & Recreation.
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