...
Cher Monsieur Sinaeve
Tout d’abord, félicitations pour votre article du 22 octobre dernier, au sujet de ces ex-retraités du rock repartant sur les routes, et publiant des albums déprimants ou ridicules. Mon épouse Jacqueline et moi-même avons beaucoup ri, car tout cela est tellement vrai.
Cependant, nous aimerions porter à votre attention un léger oubli s’étant glissé dans ce petit dossier. En effet, la semaine même où vous le publiiez, paraissait dans les bacs un nouvel album de ces gros ringards de Jane’s Addiction – je dis « la semaine », nous nous comprenons, l’album semblant dater de 1993. Conscient qu’un tel article ne peut en aucun cas aspirer à l’exhaustivité, nous aurions cependant souhaité, mon épouse Jacqueline et moi-même, que vous complétiez si possible votre panorama, car cet album mérite vraiment le détour. Histoire d’en rire.
Bien à vous,
Jean-Claude et Jacqueline Lefrançois.
Cher Jean-Claude, chère Jacqueline,
Tout d’abord, merci de votre fidélité à ce site. Ensuite, toutes mes excuses pour ne pas avoir évoqué le nouvel album de Jane’s Addiction, groupe dont je dois reconnaître n’avoir jamais été très fan, y compris à l’époque où il publiait des opus censément « classiques » tel Ritual de lo Habitual en 1990, époque où le psychédélisme bourrin du groupe me parlait peu (j’étais jeune).
Afin de vous répondre d’une manière qui, je l’espère, vous satisfera, j’ai bien entendu pris la peine d’écouter ce nouvel album, intitulé The Great Escape Artist. Las, j’avoue n’avoir que très peu ri durant ces quelques quarante minutes. Oserais-je vous l’avouer ? J’y ai même pris ponctuellement du plaisir, attendu qu’après tout, plus personne ne joue ce genre de post-punk-grunge-gothico-psychédélique de nos jours. On ne peut guère accuser Perry Farrel et Dave Navarro de surfer sur la mode (même s’ils ont recruté le très à la mode bassiste de TV On The Radio, qui est surtout un excellent instrumentiste, et c’est bien là l’essentiel).
J’ajouterai que la démarche de Jane’s Addiction ne me semble pas condamnable en soi, car après tout on ne peut pas dire que le groupe nous ait particulièrement soûlé depuis sa création. A raison d’un album par décennie depuis les années 80, ce sympathique gang californien, longtemps défenseur d’une certaine idée du rock alternatif, a quand même su être plutôt discret. De plus, et tout à fait entre nous, je trouve que des titres tels "Underground" ou "Curiosty Kills" sont plutôt de bons morceaux, en dépit d’une production se complaisant – j’en conviens tout à fait – dans le daté.
Je devine déjà que je vous déçois, et vous sens tentés de m’accuser de nostalgie pour une époque – celle du rock alterno-grunge – qui fut déclencheuse de ma vocation. Vous n’aurez certainement pas tort même si, je le répète, s’il est bien un groupe de cette époque dont je n’ai jamais rien attendu, c’est celui-ci. Afin de montrer que je ne perds pas mon objectivité au premier jeans troué venu, je me permettrai d’ailleurs de préciser que, comme presque toujours avec Jane’s Addiction, il y a aussi beaucoup de remplissage entre les bons morceaux ainsi que, comme presque toujours avec Jane’s Addiction, un ou deux titres assez abominables ("Splash a Little Water on It", brrrrrrrr… mais la fin de l’album, de manière générale, est assez infâme).
En espérant que vous voudrez croire au peu d’honnêteté intellectuelle que vous me prêtez,
Bien cordialement,
Thomas Sinaeve
Cher Monsieur Sinaeve
Tout d’abord, félicitations pour votre article du 22 octobre dernier, au sujet de ces ex-retraités du rock repartant sur les routes, et publiant des albums déprimants ou ridicules. Mon épouse Jacqueline et moi-même avons beaucoup ri, car tout cela est tellement vrai.
Cependant, nous aimerions porter à votre attention un léger oubli s’étant glissé dans ce petit dossier. En effet, la semaine même où vous le publiiez, paraissait dans les bacs un nouvel album de ces gros ringards de Jane’s Addiction – je dis « la semaine », nous nous comprenons, l’album semblant dater de 1993. Conscient qu’un tel article ne peut en aucun cas aspirer à l’exhaustivité, nous aurions cependant souhaité, mon épouse Jacqueline et moi-même, que vous complétiez si possible votre panorama, car cet album mérite vraiment le détour. Histoire d’en rire.
Bien à vous,
Jean-Claude et Jacqueline Lefrançois.
Cher Jean-Claude, chère Jacqueline,
Tout d’abord, merci de votre fidélité à ce site. Ensuite, toutes mes excuses pour ne pas avoir évoqué le nouvel album de Jane’s Addiction, groupe dont je dois reconnaître n’avoir jamais été très fan, y compris à l’époque où il publiait des opus censément « classiques » tel Ritual de lo Habitual en 1990, époque où le psychédélisme bourrin du groupe me parlait peu (j’étais jeune).
Afin de vous répondre d’une manière qui, je l’espère, vous satisfera, j’ai bien entendu pris la peine d’écouter ce nouvel album, intitulé The Great Escape Artist. Las, j’avoue n’avoir que très peu ri durant ces quelques quarante minutes. Oserais-je vous l’avouer ? J’y ai même pris ponctuellement du plaisir, attendu qu’après tout, plus personne ne joue ce genre de post-punk-grunge-gothico-psychédélique de nos jours. On ne peut guère accuser Perry Farrel et Dave Navarro de surfer sur la mode (même s’ils ont recruté le très à la mode bassiste de TV On The Radio, qui est surtout un excellent instrumentiste, et c’est bien là l’essentiel).
J’ajouterai que la démarche de Jane’s Addiction ne me semble pas condamnable en soi, car après tout on ne peut pas dire que le groupe nous ait particulièrement soûlé depuis sa création. A raison d’un album par décennie depuis les années 80, ce sympathique gang californien, longtemps défenseur d’une certaine idée du rock alternatif, a quand même su être plutôt discret. De plus, et tout à fait entre nous, je trouve que des titres tels "Underground" ou "Curiosty Kills" sont plutôt de bons morceaux, en dépit d’une production se complaisant – j’en conviens tout à fait – dans le daté.
Je devine déjà que je vous déçois, et vous sens tentés de m’accuser de nostalgie pour une époque – celle du rock alterno-grunge – qui fut déclencheuse de ma vocation. Vous n’aurez certainement pas tort même si, je le répète, s’il est bien un groupe de cette époque dont je n’ai jamais rien attendu, c’est celui-ci. Afin de montrer que je ne perds pas mon objectivité au premier jeans troué venu, je me permettrai d’ailleurs de préciser que, comme presque toujours avec Jane’s Addiction, il y a aussi beaucoup de remplissage entre les bons morceaux ainsi que, comme presque toujours avec Jane’s Addiction, un ou deux titres assez abominables ("Splash a Little Water on It", brrrrrrrr… mais la fin de l’album, de manière générale, est assez infâme).
En espérant que vous voudrez croire au peu d’honnêteté intellectuelle que vous me prêtez,
Bien cordialement,
Thomas Sinaeve
✋ The Great Escape Artist
Jane’s Addiction | Capitol, 2011
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