samedi 12 novembre 2011

The Killing - 95,9 % géniale

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Une fois n'est pas coutume, commençons par la fin. Celle de la première saison de The Killing en avait laissé plus d'un sceptique, par sa brutalité, par sa sécheresse, par cette manière de couper court à toute tergiversation qui, pour raccord qu'elle fût avec l'esprit de la série, n'était tout de même pas très nourrissante. Celle de la seconde, elle, laisse carrément pantois. C'était donc ça !, s'exclame-t-on comme un seul homme. Mais pas pantois sur le mode Mon Dieu ! Il faut absolument que je revois tous les épisodes, histoire de trouver les indices. Plutôt sur le mode Mon Dieu, je promets de ne jamais revoir tous ces épisodes afin de ne surtout pas m'apercevoir des béances narratives et des incohérences qui s'y trouvent très probablement.

Il est impossible de ne pas commencer par la fin car, autant la première saison avait démasqué le coupable de manière progressive et avec une relative habileté (même si on avait deviné depuis quelques épisodes), autant cette fois-ci on a tout de même du mal à se défaire du sentiment que les scénaristes se sont fait plaisir en prenant à revers le pauvre spectateur - pour ne pas dire en le prenant pour un con. Et c'est lamentable. Pas comme ça, en soi. C'est lamentable parce qu'à un demi-final mis à part, The Killing avait réussi un sans faute, une seconde quasi-parfaite et largement à la hauteur de la première (ce n'est pas si courant), qui plus est en amorçant une vraie tentative de renouvellement, aussi bien dans l'intrigue (très différente) que dans le casting (rien que des nouveaux personnages, à part deux) ou la structure du récit.

S'intéressant désormais aux dommages collatéraux de la Guerre d'Afghanistan, pour laquelle le Danemark a fourni l'un des plus gros contingents de soldats, le feuilleton reste fidèle à son goût pour les intrigues les plus touffues et à son approche chorale des faits divers les plus sordides. Peut-être plus encore qu'avec la mort de l'enfant, Søren Sveistrup démontre avec une remarquable intelligence comme l'état de guerre s'insinue dans l'inconscient collectif, même et peut-être surtout lorsque - le cas échéant - la guerre a duré si longtemps, si loin des yeux comme du cœur de la population, qu'elle a fini par en devenir abstraite. C'est parce que le Danemark - comme la France - ne se vit pas comme un pays en guerre que toutes les dérives sont possibles, et que la série de meurtres à laquelle est confrontée Sarah Lund heurte d'autant plus violemment l'opinion publique.

Plus ramassée (dix épisodes seulement), la série gagnée en efficacité ce qu'elle a tendance à perdre en simplicité, tant les ramifications de l'affaire sont multiples et complexes, avec notamment des personnages secondaires encore plus nombreux et présents, quand la précédente saison avait tendance à les faire disparaître subitement lorsqu'ils ne servaient plus à rien. Et pourtant, elle tient. Enfin, jusqu'à la résolution finale, que l'on se doit de mettre en quarantaine dans un coin de nos têtes afin de préserver le plaisir (réel et intense) qu'ont procuré les neufs épisodes et demi qui viennent de s'écouler. Et confirment sans problème que The Killing est une des toutes meilleures séries en activité, voire une possible prétendante au trône... le jour où elle saura un peu mieux soigner ces sorties.


👍👍👍 The Killing [Forbrydelsen] (saison 2)
créée par Søren Sveistrup
DR1, 2009

18 commentaires:

  1. J'ai quand même eu du mal à m'y retrouver parfois.Comme tu le dis il y a beaucoup plus de personnages c'est parfois un peu confus, notamment du côté des militaires.

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  2. Bon, avec ma copine, on allait commencer Caprica (oui je sais... mais bon BS 4 Ever), mais une fois de plus, on va changer nos plans suite à l'un de tes articles^^.

    J'espère que tout va bien pour toi.

    ++

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  3. C'est vrai que la fin est mal fichue et pas très crédible, mais la série reste d'un très haut niveau d’exigence, froide, oppressante, c'est vraiment quelque chose et Sofie Gråbøl est vraiment formidable.

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  4. Je n'aurais pas dit mieux que Leia. Vraiment une des meilleures séries du moment.

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  5. Serious >>> oui, certains des militaires mettent un petit moment à être caractérisés. C'est à mon avis moins question de nombre de personnages en lui-même que de ratio nombre de persos/nombre d'épisodes.

    Benjamin >>> écoute, je suis toujours content de rendre service. Et mes amitiés à Audrey :-)

    (et sinon, Caprica, la première moitié est plutôt très bonne... c'est la fin qui pèche un peu)

    Leïa & Lil' >>> effectivement, il faut rendre hommage à Sofie Gråbøl, qui campe un personnage difficile, qui pourrait volontiers tomber dans la caricature, mais auquel elle confère une vraie densité.

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  6. Maintenant, je vois ce que vous vouliez dire.

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  7. Je n'ai pas encore vu la deuxième saison (enregistrée pour l'instant), mais j'ai vraiment beaucoup aimé la première. On retrouve tout ce que l'on aime, dans le polar scandinave, et qui fait si souvent défaut aux anglo-saxons.

    BBB.

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  8. H.V. >>> ^^

    BBB. >>> oui, c'est peu ou prou ce que j'écrivais dans la chronique de la saison 1.

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  9. Bonjour Thomas . Peut-être pourras-tu m'aider . Comme tu le sais, j'ai accroché sur la version us de The Killing et cette dernière se conclut alors que l'énigme n'est pas résolue . Est-ce le cas pour la première saison originale de la série ? Je pensais, en effet que la saison 1 se concluait sur la réponse aux investugations des policiers . Cela ne semble pas être le cas . Ai-je raté un épisode ?( IMPORTANT : merci de ne pas me dévoiler le nom du coupable si tu le connais !!).

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  10. C'est bon , je ai trouvé la réponse à ma question ici : il afudra attender la saison 2 pour savori qui est le meurtrier ? est-ce le acs dans la version danoise ? Franchement ce final américain est assez décevant au vu de la qualité du reste de la série .

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  11. Salut Daniel,

    J'ai souvent vu cette question posée, alors du coup j'ai fait quelques recherches : apparemment, la saison 1 US s'achève avant la fin de la saison 1 danoise, la saison 2 US devant donc correspondre à la fin de cette enquête-ci et ne pas tenir de la deuxième saison danoise.

    Après ne sachant pas exactement comment se termine la saison US, je ne peux pas t'en dire plus.

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  12. Excuse-moi, on s'est croisé.

    Donc non, dans la version danoise on découvre l'identité du meurtrier dans l'avant dernier épisode (en fait je pense que la plupart des spectateurs l'auront deviné avant, vu qu'il ne reste plus qu'un seul véritable suspect). La saison 2 danoise raconte une toute autre histoire.

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  13. Ah, pour une fois, une série que j'avais découverte avant toi ^^
    Et je suis 100% d'accord. J'adore The Killing, son ambiance, ses intrigues, le personnage de Sarah Lund... il y a d'ailleurs quelque chose de 24 dans the Killing, un 24 à la danoise, plus glauque et froid, mais terriblement parano, avec le même genre d'alternances entre le terrain et les agents d'un côté, les intrigues des politiciens de l'autre... Sarah Lund étant la Jack Bauer danoise, aussi obstinée et limite asociale...

    La fin de la saison 1, même si elle était un peu décevante, ne m'a pas gêné... par contre, la fin de la saison 2, oui, je l'ai trouvée aussi ratée que le reste était fascinant. Jusqu'au dernier épisode, je me disais que The Killing avait une bonne place parmi mes séries favorites... et douche froide ensuite [Spoil : lorsqu'on comprend qui est vraiment le coupable... franchement, c'est trop gros, indigne de ce qui précédait - comme par hasard, xxxx était donc justement au sein du xxxxxx et chargé xxxxx de l'xxxxxx... comprenne qui pourra^^]

    9 épisodes d'une série passionnante, fine, intelligente... et paf, ça se termine avec un gros twist à la con, mal foutu, et qui rend tout ce qui précède bancal, et beaucoup moins subtil qu'on le pensait... dommage, vraiment.

    (sinon, pas encore commencé Homeland, mais ça ne saurait tarder, j'ai récupéré les premiers épisodes...)

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  14. Tu peux même dire que c'est toi qui me l'a recommandée et plus ou moins fait découvrir, puisque c'est vrai ^^

    Je n'ai pas grand-chose à rajouter (d'autant que j'appelais souvent Sara Lund "un Jack Bauer femelle"... c'est dire si on est d'accord (enfin, à cette nuance près que Lund, en bonne héroïne scandinave, n'utilise la violence qu'à contre-cœur et préfère de loin son cerveau))

    La fin de la saison 1 était aussi plus acceptable parce qu'après 20 épisodes à être captivés, on avait suffisamment vibré pour passer dessus. Là, 10 épisodes seulement, c'est un peu court, et on peut d'autant plus regretter que les scénaristes n'aient manifestement pas eu assez de temps pour préparer un peu mieux cette chute (même si dans le fond on "nous" l'avait dit plusieurs fois, qui était le coupable). Ce qui est bizarre c'est que je n'en comprends pas vraiment la raison, alors que The Killing a été un grand succès dans son pays et qu'on aurait dû, en toute logique, leur accorder plus de moyens, et non moins.

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  15. Ouais, bizarre...
    En fait, c'est un peu comme s'ils avaient écrit la saison 2 dans le même esprit, la même lignée que la saison 1, avec la même exigence... et, au dernier moment, ils ont ressenti la pression du succès de la première saison, se sont dit qu'ils devaient trouver un dénouement choc, ils ont retravaillé en vitesse quelques éléments des épisodes précédents, et nous ont sorti ce truc beaucoup trop gros...

    Bon, sinon, je viens de voir les deux premiers épisodes de Homeland (c'était ça ou le Mentalist sur TF1, j'ai pas hésité longtemps), et... j'adore ! Vivement la suite...

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  16. Thomas > ils l'ont eu le budget important mais attends, tu as vu le nombre d'acteurs et le nombre de scènes en extérieur dans la saison 2 ? Forcément ça a pensé sur le budget et ça explique pourquoi il n'y a que de 10 épisodes.

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  17. Moui... sans doute Serious touche-t-il quelque chose du doigt, je ne sais pas.

    Je me doutais que Homeland te plairait, GT... j'ai regardé l'épisode 7 hier soir... aaaaaaaaaaaaaaaaaaah là là là... elle est pleine de surprises, rarement vu autant de suspens et de retournement depuis Tu-sais-qui ^^

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