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Le monde tremble. Le monde s'effrite. Le monde s'effondre. La crise est partout, la France a le flingue sur la tempe et pourtant de manière étonnante... on s'en fout. On s'en fout parce que Noël approche et qu'il va être temps de gâter les gens que l'on aime. C'est peut-être la dernière fois que nous en avons les moyens.
Alors à l'occasion de ce qui restera peut-être comme le dernier Noël de l'époque moderne (bon courage au passage à ceux qui devront trouver le nom de l'époque suivante), Le Golb a mis les petits plats dans les grands et s'est adonné à l'un de ses plus coupables plaisirs : les jeux de société. En nos âmes et consciences, Alf et moi-même avons tenu à tester les nouvelles éditions spéciales 2012 des jeux phares du siècle passé, toutes remises au goût du jour en cette année présidentielle. Toutes sauf une : le Twister spécial DSK. On aurait bien voulu, d'autant que l'idée de reproduire le fameux jeu contorsionniste avec des positions du Kama Sutra était plutôt alléchante (sans mauvais jeu de mots). Mais Alf et moi-même nous emboitions assez mal (surtout moi, je l'avoue : je ne suis pas très souple).
Rien n'a été perdu cependant, puisque que nous avions eu le loisir quelques jours plus tôt, et en avant première mondiale (encore merci aux éditions de la Rose), de tester le Maxi Cluedo Sofitel, qui risque de provoquer des addictions (non, pas sexuelles) chez les joueurs les plus chevronnés. Dans ce jeu au plateau incroyablement grand par rapport à celui du Super Cluedo d'antan, le principe reste foncièrement le même mais le niveau de difficulté a été largement haussé. Il s'agit, vous l'aurez deviné, de découvrir qui a symboliquement tué DSK, en organisant l'horrible complot qui le vit chuter en moins de temps qu'il n'en faut pour dire suck my dick.
Le jeu propose de nombreuses innovations, comme par exemple les cartes "caméras de surveillance", qui permettent d'aiguiller le joueur dans son enquête. Le procédé est légèrement pompé sur Mystères à Pékin, mais il faut reconnaître qu'il n'est pas du luxe tant la multiplicité des suspects (dont DSK lui-même, grande nouveauté de cette édition) et des pièces (plus d'une centaine) rendent le jeu particulièrement complexe pour un joueur non averti. Ce qui est également le cas du Flambeur, jeu un peu oublié largement inspiré du Qui perd gagne. La nouvelle édition propose d'incarner un trader gravissant les échelons et, en accord avec le principe fondamental du jeu, ruinant la planète pour mieux finir par entrer dans un gouvernement où il devra réparer ce qu'il vient de détruire. Très marrant dans l'absolu, mais très difficile à réaliser : on ne peut pas s'empêcher de gagner la plupart du temps, donc de perdre, faute d'être totalement amoral. La preuve s'il en était besoin que trader est un métier difficile. Trop pour qu'on s'en amuse. Dans un genre plus fun, plus intuitif pour ne pas dire plus sensuel, on pourra ainsi préférer à ces deux jeux le nouveau Docteur Maboule, revisité par George Tron. Accessible à tous, le principe est simple et amusant : il s'agit de faire jouir une femme en lui massant la plante des pieds. Attention toutefois : elle peut vous en mettre un coup si vous ne savez pas vous y prendre. Le jeu en équipe est autorisé, malheureusement - et ce sera mon seul bémol - la maîtresse vous permettant de maintenir le pied de la femme n'est disponible que dans l'extension vendue séparément (Docteur Maboule et son infimière cochonne).
Au rayon des grands classiques, cependant, rien ne vaudra jamais une bonne vieille partie de Monopoly. Présidentielles obliges, le jeu de plateau le plus populaire du monde a subi un lifting, ce qui n'étonnera que ceux qui n'ont jamais trouvé bizarre qu'il existe un Monopoly : Le Havre. Le Monopoly : Elysée ne modifie pas fondamentalement les règles connues de tout un chacun, mais il les amende en fonction des besoins du moment et des deux versions différentes qu'il propose : droite et gauche, qui opèrent chacune par rapport à l'autre quelques changements heureusement marginaux. Ainsi les rues sont-elles devenues des circonscriptions, et les hôtels des centrales nucléaires (si vous optez pour l'édition de gauche) ou des batiments ministériels (si vous lui préférez l'édition de droite). Tout est du même tonneau : l'indispensable parc gratuit est devenu la case parachutage, les cartes chances sont devenues les cartes sondages, et les cartes caisses de communauté ont été surppimées - puisque les caisses sont vides. Pas de panique cependant, elles ont été avantageusement remplacées par les cartes malettes, bien pratique puisque presque uniquement synonyme d'argent (attention : une fois sur cinq la carte vous envoie en prison). A noter que les cases Taxe de luxe et Impot sur le revenu n'existent pas dans la version de droite, alors qu'elle sont toujours là dans la version de gauche. La case prison, en revanche, voit son principe inchangé : 99 % du temps, vous tomberez sur "simple visite".
Selon nos sources, les éditions du Conseil Constiutionnel n'excluraient pas de publier prochainement une édition du centre, d'un intérêt que l'on imagine moyen. Mais peu importe car dans le fond, notre véritable coup de coeur à Alf et moi-même, ou du moins celui auquel nous avons pris le plus de plaisir à jouer, c'est ce jeu ancestral mais toujours aussi jouissif qu'est le Puissance 4. Vous connaissez le principe, inutile d'en faire des tonnes : on ne se lasse pas d'essayer de se coincer mutuellement, ni de s'écrier, euphorique "PUISSANCE 4 ! UN DEUX TROIS QUATRE !!!". La mise à jour 2012, si elle ne change strictement rien au jeu en lui-même, ne manque pas de mettre du piment dans la sauce : il s'agit désormais de parvenir à aligner quatre électeurs de Hervé Morin. Autant vous dire que les parties sont souvent très longues et se soldent régulièrement par un match nul.
Le monde tremble. Le monde s'effrite. Le monde s'effondre. La crise est partout, la France a le flingue sur la tempe et pourtant de manière étonnante... on s'en fout. On s'en fout parce que Noël approche et qu'il va être temps de gâter les gens que l'on aime. C'est peut-être la dernière fois que nous en avons les moyens.
Alors à l'occasion de ce qui restera peut-être comme le dernier Noël de l'époque moderne (bon courage au passage à ceux qui devront trouver le nom de l'époque suivante), Le Golb a mis les petits plats dans les grands et s'est adonné à l'un de ses plus coupables plaisirs : les jeux de société. En nos âmes et consciences, Alf et moi-même avons tenu à tester les nouvelles éditions spéciales 2012 des jeux phares du siècle passé, toutes remises au goût du jour en cette année présidentielle. Toutes sauf une : le Twister spécial DSK. On aurait bien voulu, d'autant que l'idée de reproduire le fameux jeu contorsionniste avec des positions du Kama Sutra était plutôt alléchante (sans mauvais jeu de mots). Mais Alf et moi-même nous emboitions assez mal (surtout moi, je l'avoue : je ne suis pas très souple).
Rien n'a été perdu cependant, puisque que nous avions eu le loisir quelques jours plus tôt, et en avant première mondiale (encore merci aux éditions de la Rose), de tester le Maxi Cluedo Sofitel, qui risque de provoquer des addictions (non, pas sexuelles) chez les joueurs les plus chevronnés. Dans ce jeu au plateau incroyablement grand par rapport à celui du Super Cluedo d'antan, le principe reste foncièrement le même mais le niveau de difficulté a été largement haussé. Il s'agit, vous l'aurez deviné, de découvrir qui a symboliquement tué DSK, en organisant l'horrible complot qui le vit chuter en moins de temps qu'il n'en faut pour dire suck my dick.
Le jeu propose de nombreuses innovations, comme par exemple les cartes "caméras de surveillance", qui permettent d'aiguiller le joueur dans son enquête. Le procédé est légèrement pompé sur Mystères à Pékin, mais il faut reconnaître qu'il n'est pas du luxe tant la multiplicité des suspects (dont DSK lui-même, grande nouveauté de cette édition) et des pièces (plus d'une centaine) rendent le jeu particulièrement complexe pour un joueur non averti. Ce qui est également le cas du Flambeur, jeu un peu oublié largement inspiré du Qui perd gagne. La nouvelle édition propose d'incarner un trader gravissant les échelons et, en accord avec le principe fondamental du jeu, ruinant la planète pour mieux finir par entrer dans un gouvernement où il devra réparer ce qu'il vient de détruire. Très marrant dans l'absolu, mais très difficile à réaliser : on ne peut pas s'empêcher de gagner la plupart du temps, donc de perdre, faute d'être totalement amoral. La preuve s'il en était besoin que trader est un métier difficile. Trop pour qu'on s'en amuse. Dans un genre plus fun, plus intuitif pour ne pas dire plus sensuel, on pourra ainsi préférer à ces deux jeux le nouveau Docteur Maboule, revisité par George Tron. Accessible à tous, le principe est simple et amusant : il s'agit de faire jouir une femme en lui massant la plante des pieds. Attention toutefois : elle peut vous en mettre un coup si vous ne savez pas vous y prendre. Le jeu en équipe est autorisé, malheureusement - et ce sera mon seul bémol - la maîtresse vous permettant de maintenir le pied de la femme n'est disponible que dans l'extension vendue séparément (Docteur Maboule et son infimière cochonne).
Au rayon des grands classiques, cependant, rien ne vaudra jamais une bonne vieille partie de Monopoly. Présidentielles obliges, le jeu de plateau le plus populaire du monde a subi un lifting, ce qui n'étonnera que ceux qui n'ont jamais trouvé bizarre qu'il existe un Monopoly : Le Havre. Le Monopoly : Elysée ne modifie pas fondamentalement les règles connues de tout un chacun, mais il les amende en fonction des besoins du moment et des deux versions différentes qu'il propose : droite et gauche, qui opèrent chacune par rapport à l'autre quelques changements heureusement marginaux. Ainsi les rues sont-elles devenues des circonscriptions, et les hôtels des centrales nucléaires (si vous optez pour l'édition de gauche) ou des batiments ministériels (si vous lui préférez l'édition de droite). Tout est du même tonneau : l'indispensable parc gratuit est devenu la case parachutage, les cartes chances sont devenues les cartes sondages, et les cartes caisses de communauté ont été surppimées - puisque les caisses sont vides. Pas de panique cependant, elles ont été avantageusement remplacées par les cartes malettes, bien pratique puisque presque uniquement synonyme d'argent (attention : une fois sur cinq la carte vous envoie en prison). A noter que les cases Taxe de luxe et Impot sur le revenu n'existent pas dans la version de droite, alors qu'elle sont toujours là dans la version de gauche. La case prison, en revanche, voit son principe inchangé : 99 % du temps, vous tomberez sur "simple visite".
Selon nos sources, les éditions du Conseil Constiutionnel n'excluraient pas de publier prochainement une édition du centre, d'un intérêt que l'on imagine moyen. Mais peu importe car dans le fond, notre véritable coup de coeur à Alf et moi-même, ou du moins celui auquel nous avons pris le plus de plaisir à jouer, c'est ce jeu ancestral mais toujours aussi jouissif qu'est le Puissance 4. Vous connaissez le principe, inutile d'en faire des tonnes : on ne se lasse pas d'essayer de se coincer mutuellement, ni de s'écrier, euphorique "PUISSANCE 4 ! UN DEUX TROIS QUATRE !!!". La mise à jour 2012, si elle ne change strictement rien au jeu en lui-même, ne manque pas de mettre du piment dans la sauce : il s'agit désormais de parvenir à aligner quatre électeurs de Hervé Morin. Autant vous dire que les parties sont souvent très longues et se soldent régulièrement par un match nul.
Remarque édito de fin d'année. Très imaginatif, et les crobs sont excellents.
RépondreSupprimerBravo à tous les deux !
Excellent :D
RépondreSupprimerAh, ca vallait le coup d'attendre deux jours, je me suis bien marré (le coup de grace du Puissance 4, terrible!). Bref, un seul défaut: trop court!
RépondreSupprimerJe pense que le jeu auquel les Francais vont jouer le plus l'année prochaine, c'est La Bonne Paye...
Un régal, cet édito !
RépondreSupprimerIl en manque quelques uns (mais c'est très drole quand meme)
RépondreSupprimerBien vu Azaza :)
RépondreSupprimerBon sinon très marrant ce post, parfait pour le début des vacances !
On sent le gros besoin de se lacher lol
RépondreSupprimer@Serious Moon : il y en aurait plein c'est ça qui est cool ;-)
RépondreSupprimerBen vas-y envoie d'autres idées, qu'on se marre un peu :)
RépondreSupprimerCiel, j'ai un nombre de coms en retard assez impressionnant... désolé pour ce manque de réactivité !
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