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Parce que tout ce qui est rare est précieux, parce que les plus courtes sont les meilleures et parce qu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, c’est un EP que publie la semaine prochaine A Place To Bury Strangers. Cinq petits titres et puis s’en va, pour faire suite à l’un des tous meilleurs albums des dernières années ? Voilà un groupe au moins que l’on ne pourra pas soupçonner de capitaliser sur ses acquis. Quoique. On peut aussi se dire à l’inverse que quand on est l’un des tous meilleurs groupes de rock en activité, on n’est pas forcément obligé de s’épuiser en studio et de publier des disques à la chaîne – il suffit d’un EP pour faire de vos cinq nouvelles chansons les seize minutes et quarante-trois secondes les plus attendues de l’année.
En attendant que voie le jour l’album entier (actuellement en préparation, nous souffle-t-on dans l’oreillette), Onwards to the Wall s’occupe d’enfoncer le clou et de rappeler au monde qui sont les patrons dans un registre noise/shoegaze/new wave largement balayé par la concurrence depuis (si ce n’est dans la foulée de) l’atomique Exploding Head de 2009. Trois secondes d’"I Lost You" suffisent à remettre les morveux noisy à leur place : aucun groupe du genre n’arrive à la cheville d’A Place To Bury Strangers, aucun groupe ne sonne comme lui et aucun groupe ne sait bâtir une si parfaite harmonie entre bruit, fureur et songwriting. Puissant quand les autres sont gueulards, chirurgical quand les autres sont brouillons, et élégant, bien sûr, dans sa production, dans les mélodies sublimes qui se planquent derrière l’électricité diluvienne… A Place To Bury Strangers n’a toujours aucun concurrent sérieux en 2012.
Ce constant posé en trois secondes, donc (fou ce qu’on peut aligner comme pensées dans ce laps de temps), Onwards to the Wall, littéralement droit dans le mur (du son, on l’imagine), n’a plus qu’à dérouler : l’auditeur est déjà conquis. Rien n’y est de toute façon surprenant, au sens où ces cinq nouveaux morceaux sont prévisiblement énormes, et s’inscrivent dans la droite ligne d’un Exploding Head dont ils pourraient aussi bien constituer les chutes. Deux morceaux dans le registre new wave ("So Far Away", hanté ; "Onwards to the Wall", décharné), un relent hardcore bienvenu ("Nothing Will Surprise Me", bien nommé) et un final, "Drill It up", typique du trio de Brooklyn. On aura le droit de trouver l’ensemble un brin convenu, même si la qualité intrinsèque des compos n’est aucunement en cause. Il est si difficile de nos jours de tomber sur des groupes aussi complets que celui-ci, capables de convoquer les ténèbres avec une aisance remarquable, de discipliner le chaos, d’emprisonner l’auditeur dans d’improbables tunnels soniques… que l’on se voit mal faire la fine bouche. Mais on attend quand même avec d’autant plus d’impatience le prochain album, histoire de voir si A Place To Bury Strangers nous offre un Exploding Head vol. 2 ou bien s’il en a encore sous la pédale d’effets.
Parce que tout ce qui est rare est précieux, parce que les plus courtes sont les meilleures et parce qu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, c’est un EP que publie la semaine prochaine A Place To Bury Strangers. Cinq petits titres et puis s’en va, pour faire suite à l’un des tous meilleurs albums des dernières années ? Voilà un groupe au moins que l’on ne pourra pas soupçonner de capitaliser sur ses acquis. Quoique. On peut aussi se dire à l’inverse que quand on est l’un des tous meilleurs groupes de rock en activité, on n’est pas forcément obligé de s’épuiser en studio et de publier des disques à la chaîne – il suffit d’un EP pour faire de vos cinq nouvelles chansons les seize minutes et quarante-trois secondes les plus attendues de l’année.
En attendant que voie le jour l’album entier (actuellement en préparation, nous souffle-t-on dans l’oreillette), Onwards to the Wall s’occupe d’enfoncer le clou et de rappeler au monde qui sont les patrons dans un registre noise/shoegaze/new wave largement balayé par la concurrence depuis (si ce n’est dans la foulée de) l’atomique Exploding Head de 2009. Trois secondes d’"I Lost You" suffisent à remettre les morveux noisy à leur place : aucun groupe du genre n’arrive à la cheville d’A Place To Bury Strangers, aucun groupe ne sonne comme lui et aucun groupe ne sait bâtir une si parfaite harmonie entre bruit, fureur et songwriting. Puissant quand les autres sont gueulards, chirurgical quand les autres sont brouillons, et élégant, bien sûr, dans sa production, dans les mélodies sublimes qui se planquent derrière l’électricité diluvienne… A Place To Bury Strangers n’a toujours aucun concurrent sérieux en 2012.
Ce constant posé en trois secondes, donc (fou ce qu’on peut aligner comme pensées dans ce laps de temps), Onwards to the Wall, littéralement droit dans le mur (du son, on l’imagine), n’a plus qu’à dérouler : l’auditeur est déjà conquis. Rien n’y est de toute façon surprenant, au sens où ces cinq nouveaux morceaux sont prévisiblement énormes, et s’inscrivent dans la droite ligne d’un Exploding Head dont ils pourraient aussi bien constituer les chutes. Deux morceaux dans le registre new wave ("So Far Away", hanté ; "Onwards to the Wall", décharné), un relent hardcore bienvenu ("Nothing Will Surprise Me", bien nommé) et un final, "Drill It up", typique du trio de Brooklyn. On aura le droit de trouver l’ensemble un brin convenu, même si la qualité intrinsèque des compos n’est aucunement en cause. Il est si difficile de nos jours de tomber sur des groupes aussi complets que celui-ci, capables de convoquer les ténèbres avec une aisance remarquable, de discipliner le chaos, d’emprisonner l’auditeur dans d’improbables tunnels soniques… que l’on se voit mal faire la fine bouche. Mais on attend quand même avec d’autant plus d’impatience le prochain album, histoire de voir si A Place To Bury Strangers nous offre un Exploding Head vol. 2 ou bien s’il en a encore sous la pédale d’effets.
👍👍 Onwards to the Wall
A Place To Bury Strangers | Dead Oceans/Differ-Ant, 2012