...
Nous y voilà ! Je ne sais pas vous mais moi, j'ai remarqué qu'autant j'étais costaud niveaux éditos (tss tss tss... inutile de mentir : je vous ai manqué), autant je suis nul en amorces. Tellement trop nul que je n'en ai que trois, que j'utilise à tour de rôle de manière à ce que ce ne soit pas voyant :
1°) je commence sur une considération générale qui n'a absolument rien à voir avec le sujet de l'article.
2°) je commence sur une exclamation suggérant implicitement que l'action de l'article a en quelque sorte commencé avant l'article lui-même.
3°) je vous interpelle directement, généralement sur un mode goguenard, le plus souvent en déclarant "je ne sais pas vous, mais moi..."
Cette semaine vous êtes chanceux, je vous fais les trois d'un coup (je sais, je vous ai manqué). C'est vous dire si je suis de bonne humeur. Il faut dire que (autre formule que j'aime bien utiliser) Ça y est, nous y sommes. La dernière ligne droite. L'Ultime combat. L'affrontement pour le triomphe du Bien contre le Mal. Voilà que j'ai comme la folle envie d'une musique épique
J'en fais trop ? Non mais, j'essaie au moins. Imaginez que l'on y arrive. Que Sarkozy et toute sa clique soient envoyés au Mur dans un mois. Ce serait dommage tout de même que cela se fasse sans enthousiasme (le sentiment de revanche n'est pas l'enthousiasme, c'est entendu) et avec pour seule conviction l'envie viscérale de ne plus jamais entendre parler de l'actuel locataire de l'Elysée (j'aime bien cette expression, elle donne l'impression que le Président paie un loyer comme vous et moi). Mais cette campagne... comment dire ? Vous voyez Le Golb, depuis février ? Eh bien voilà la campagne présidentielle. Voilà ce qu'il y avait à en retenir. Vous avez sincèrement cru que je n'aurais pas pu, au prix de quelque effort logistique, vous livrer un ou deux éditos durant cette période de "off" ? Allons. Il n'y avait juste rien à dire. Commenter les propositions incohérentes, irréfléchies pour la plupart, auxquelles seuls cinq journalistes font mine croire, lançant les candidats dans une fascinante fuite en avant vers le vide idéologique ? Pas la peine d'écrire des éditos pour ça - un compte Twitter suffit. Pour cela, comme pour à peu près tout de nos jours. La twitterisation de la vie politique a été crescendo ces derniers mois. Avant, les idées raisonnaient comme des slogans, ce qui n'était déjà pas folichon. Maintenant, elles ressemblent à des SMS, fautes de grammaires incluses (Poutou-Sarkozy, même combat). J'ai aimé Hollande, il y a un siècle. Quand il était un outsider et que son discours était pugnace. Qu'il prenait le contre-pied du bling bling DSK. Que son embryon de programme affichait une relative - mais perfectible et destinée à l'être - solidité. Aujourd'hui, je le vois juste, comme les autres, jeter des pièces en l'air pour voir de quel côté elles tombent. Et sans doute, je veux bien le reconnaître, n'est-ce pas uniquement de sa faute. Sans doute ne le voulait-il pas et sans doute a-t-il essayé de ne pas se laisser entraîner par Sarkozy sur la pente de la petite phrase qui ne tue jamais personne, de la proposition improvisée entre la poire et la fromage, de la séquence amnésique de ses sœurs. Sans doute, mais le fait est néanmoins. Je n'ai plus envie de voter pour ce type. Je vais voter pour lui. Twitterisation de la vie politique, vous dis-je : autrefois, on se lassait du Président au bout d'un an, un an et demi. Désormais, il n'est même pas élu que l'on voit déjà ses limites, un peu comme si on l'avait téléchargé illégalement deux mois avant sa sortie. La seule différence, c'est qu'on va l'acheter quand même une fois dans les bacs.
Reste que je ne sais pas vous, mais moi (je vous ai manqué, hein ?), je n'aurais pas craché sur un petit peu de débat. Pas trop - juste une larmichette. Un vague fond. Un tout petit peu de liant. C'est bien, d'avoir des suggestions (soyons sérieux : virer les immigrés, augmenter le SMIC... ne sont pas des idées, tout au plus des thèmes de TP). C'est bien les il y a, c'est super les il faut, c'est fabuleux les on va. Mais ça sert à quoi ? L'autre jour, je parcourais le programme de Bayrou, il n'y avait que cela. De formidables déclarations d'intentions, étonnamment nombreuses et héroïques venant du candidat qui ne fait pas des promesses en l'air TM, mais pas de chance : j'ai perdu la page où était exposé le comment. Je suis maladroit, c'est connu. Tellement que la même mésaventure m'est arrivé avec TOUS les programmes de TOUS les candidats, aux exceptions notables d'Eva Joly (programme sérieux dont je ne partage hélas pas toutes les vues) et de Nicolas Sarkozy (pas de programme, du tout, jusqu'à hier).
Un peu dépité, j'ai décidé de plutôt lire les interviews, dans les journaux. Rien n'y a fait. Je suis tellement maladroit que j'ai réussi à perdre la page du numéro de Libé dans lequel Aurélie Filippetti, après avoir répondu aux acteurs de la culture à propos des projets du candidat Hollande sur le sujet, expliquait comment elle allait s'y prendre pour, par exemple, mettre en place le fameux Acte II de l'exception culturelle française (ça claque, comme nom ! Ça ferait un super tweet !). J'avais bien le passage où elle expliquait que c'était une réponse aux questions posées par la circulation de la culture sur le Net, précisant que ce n'était ni aller dans le sens de l'Hadopi, ni dans la direction d'une licence globale, mais pas de bol, impossible de retrouver le passage où elle expliquait ce que c'était (à tous les coups je l'ai laissé sur la banquette du métro).
Non vraiment, c'est toujours joli une banalité de gauche, mais ça ne résout pas grand-chose. Fut un temps, les présidentielles entrechoquaient deux visions. Aujourd'hui, elles donnent l’impression de n'être qu'une longue et lassante partie de ni oui ni non. Cela vaut toujours mieux que la partie de pile, face ou immigrés à laquelle se livre l'improbable sortant, qui dévoile son programme à quinze jours du scrutin, espérant sans doute que les gens vont voter pour lui sur sa bonne gueule (il n'est manifestant pas au courant que les fameux "vrais gens" ne peuvent plus la voir, sa gueule, faudrait lui suggérer de tendre l'oreille dans le métro (bon, faudrait déjà commencer par lui suggérer de prendre le métro)). Et cela vaut évidemment infini mieux que Le Pen. C'est même sans doute toujours mieux que tout le reste. Depuis le temps, on commence à avoir l'habitude de voter pour le moins pire, non pas avec sa raison mais simplement en sachant rester raisonnable. Le succès de Mélenchon, dont on nous rabat les oreilles depuis dix jours comme s'il était en quoi que ce soit surprenant, ne trouve pas sa source ailleurs. Ce n'est pas raisonnable, Mélenchon. Ce n'est pas modéré et ce n'est pas modeste. C'est passionné et emporté. C'est gueulard. Ça tache. C'est vivant. C'est à peu près la seule chose qui bouge encore dans cette campagne mortifère, hantée par la peur (de l'avenir, du déclassement, de l'autre, de son ombre, du déclassement de son ombre et de l'avenir de l'ombre de l'autre), et animée par des candidats n'ayant rien à dire sur rien, ou des journalistes ménageant la confrontation entre les deux stars de l'année comme on ménage les têtes de série au tennis (à cette nuance près qu'au tennis, les commentateurs n'affichent pas ostensiblement leur mépris pour les joueurs issus des sélections. Pensée émue pour Poutou, Dupont-Aignan, même Cheminade, condamnés à être traités qui comme un gentil neuneu, qui comme une anomalie spatio-temporelle, qui comme un illuminé). Au point qu'on se demande parfois si elle a bien commencé, cette campagne. Si c'est bien cette année. Ce mois-ci. Dans quelques jours. Vraiment ?
Je ne voterai pas Mélenchon, bien sûr. Ou peut-être que si, mais plus probablement non. Comme la plupart des Français, je serai discipliné et raisonnable. Je ne sais pas exactement quand je le suis devenu. Il n'y a sans doute pas eu de moment particulier. J'ai juste progressivement intégré l'idée que le réalisme était la résignation. Trop pour voter Mélenchon. Mais bander pour lui, en revanche...
Nous y voilà ! Je ne sais pas vous mais moi, j'ai remarqué qu'autant j'étais costaud niveaux éditos (tss tss tss... inutile de mentir : je vous ai manqué), autant je suis nul en amorces. Tellement trop nul que je n'en ai que trois, que j'utilise à tour de rôle de manière à ce que ce ne soit pas voyant :
1°) je commence sur une considération générale qui n'a absolument rien à voir avec le sujet de l'article.
2°) je commence sur une exclamation suggérant implicitement que l'action de l'article a en quelque sorte commencé avant l'article lui-même.
3°) je vous interpelle directement, généralement sur un mode goguenard, le plus souvent en déclarant "je ne sais pas vous, mais moi..."
Cette semaine vous êtes chanceux, je vous fais les trois d'un coup (je sais, je vous ai manqué). C'est vous dire si je suis de bonne humeur. Il faut dire que (autre formule que j'aime bien utiliser) Ça y est, nous y sommes. La dernière ligne droite. L'Ultime combat. L'affrontement pour le triomphe du Bien contre le Mal. Voilà que j'ai comme la folle envie d'une musique épique
J'en fais trop ? Non mais, j'essaie au moins. Imaginez que l'on y arrive. Que Sarkozy et toute sa clique soient envoyés au Mur dans un mois. Ce serait dommage tout de même que cela se fasse sans enthousiasme (le sentiment de revanche n'est pas l'enthousiasme, c'est entendu) et avec pour seule conviction l'envie viscérale de ne plus jamais entendre parler de l'actuel locataire de l'Elysée (j'aime bien cette expression, elle donne l'impression que le Président paie un loyer comme vous et moi). Mais cette campagne... comment dire ? Vous voyez Le Golb, depuis février ? Eh bien voilà la campagne présidentielle. Voilà ce qu'il y avait à en retenir. Vous avez sincèrement cru que je n'aurais pas pu, au prix de quelque effort logistique, vous livrer un ou deux éditos durant cette période de "off" ? Allons. Il n'y avait juste rien à dire. Commenter les propositions incohérentes, irréfléchies pour la plupart, auxquelles seuls cinq journalistes font mine croire, lançant les candidats dans une fascinante fuite en avant vers le vide idéologique ? Pas la peine d'écrire des éditos pour ça - un compte Twitter suffit. Pour cela, comme pour à peu près tout de nos jours. La twitterisation de la vie politique a été crescendo ces derniers mois. Avant, les idées raisonnaient comme des slogans, ce qui n'était déjà pas folichon. Maintenant, elles ressemblent à des SMS, fautes de grammaires incluses (Poutou-Sarkozy, même combat). J'ai aimé Hollande, il y a un siècle. Quand il était un outsider et que son discours était pugnace. Qu'il prenait le contre-pied du bling bling DSK. Que son embryon de programme affichait une relative - mais perfectible et destinée à l'être - solidité. Aujourd'hui, je le vois juste, comme les autres, jeter des pièces en l'air pour voir de quel côté elles tombent. Et sans doute, je veux bien le reconnaître, n'est-ce pas uniquement de sa faute. Sans doute ne le voulait-il pas et sans doute a-t-il essayé de ne pas se laisser entraîner par Sarkozy sur la pente de la petite phrase qui ne tue jamais personne, de la proposition improvisée entre la poire et la fromage, de la séquence amnésique de ses sœurs. Sans doute, mais le fait est néanmoins. Je n'ai plus envie de voter pour ce type. Je vais voter pour lui. Twitterisation de la vie politique, vous dis-je : autrefois, on se lassait du Président au bout d'un an, un an et demi. Désormais, il n'est même pas élu que l'on voit déjà ses limites, un peu comme si on l'avait téléchargé illégalement deux mois avant sa sortie. La seule différence, c'est qu'on va l'acheter quand même une fois dans les bacs.
Reste que je ne sais pas vous, mais moi (je vous ai manqué, hein ?), je n'aurais pas craché sur un petit peu de débat. Pas trop - juste une larmichette. Un vague fond. Un tout petit peu de liant. C'est bien, d'avoir des suggestions (soyons sérieux : virer les immigrés, augmenter le SMIC... ne sont pas des idées, tout au plus des thèmes de TP). C'est bien les il y a, c'est super les il faut, c'est fabuleux les on va. Mais ça sert à quoi ? L'autre jour, je parcourais le programme de Bayrou, il n'y avait que cela. De formidables déclarations d'intentions, étonnamment nombreuses et héroïques venant du candidat qui ne fait pas des promesses en l'air TM, mais pas de chance : j'ai perdu la page où était exposé le comment. Je suis maladroit, c'est connu. Tellement que la même mésaventure m'est arrivé avec TOUS les programmes de TOUS les candidats, aux exceptions notables d'Eva Joly (programme sérieux dont je ne partage hélas pas toutes les vues) et de Nicolas Sarkozy (pas de programme, du tout, jusqu'à hier).
Un peu dépité, j'ai décidé de plutôt lire les interviews, dans les journaux. Rien n'y a fait. Je suis tellement maladroit que j'ai réussi à perdre la page du numéro de Libé dans lequel Aurélie Filippetti, après avoir répondu aux acteurs de la culture à propos des projets du candidat Hollande sur le sujet, expliquait comment elle allait s'y prendre pour, par exemple, mettre en place le fameux Acte II de l'exception culturelle française (ça claque, comme nom ! Ça ferait un super tweet !). J'avais bien le passage où elle expliquait que c'était une réponse aux questions posées par la circulation de la culture sur le Net, précisant que ce n'était ni aller dans le sens de l'Hadopi, ni dans la direction d'une licence globale, mais pas de bol, impossible de retrouver le passage où elle expliquait ce que c'était (à tous les coups je l'ai laissé sur la banquette du métro).
Non vraiment, c'est toujours joli une banalité de gauche, mais ça ne résout pas grand-chose. Fut un temps, les présidentielles entrechoquaient deux visions. Aujourd'hui, elles donnent l’impression de n'être qu'une longue et lassante partie de ni oui ni non. Cela vaut toujours mieux que la partie de pile, face ou immigrés à laquelle se livre l'improbable sortant, qui dévoile son programme à quinze jours du scrutin, espérant sans doute que les gens vont voter pour lui sur sa bonne gueule (il n'est manifestant pas au courant que les fameux "vrais gens" ne peuvent plus la voir, sa gueule, faudrait lui suggérer de tendre l'oreille dans le métro (bon, faudrait déjà commencer par lui suggérer de prendre le métro)). Et cela vaut évidemment infini mieux que Le Pen. C'est même sans doute toujours mieux que tout le reste. Depuis le temps, on commence à avoir l'habitude de voter pour le moins pire, non pas avec sa raison mais simplement en sachant rester raisonnable. Le succès de Mélenchon, dont on nous rabat les oreilles depuis dix jours comme s'il était en quoi que ce soit surprenant, ne trouve pas sa source ailleurs. Ce n'est pas raisonnable, Mélenchon. Ce n'est pas modéré et ce n'est pas modeste. C'est passionné et emporté. C'est gueulard. Ça tache. C'est vivant. C'est à peu près la seule chose qui bouge encore dans cette campagne mortifère, hantée par la peur (de l'avenir, du déclassement, de l'autre, de son ombre, du déclassement de son ombre et de l'avenir de l'ombre de l'autre), et animée par des candidats n'ayant rien à dire sur rien, ou des journalistes ménageant la confrontation entre les deux stars de l'année comme on ménage les têtes de série au tennis (à cette nuance près qu'au tennis, les commentateurs n'affichent pas ostensiblement leur mépris pour les joueurs issus des sélections. Pensée émue pour Poutou, Dupont-Aignan, même Cheminade, condamnés à être traités qui comme un gentil neuneu, qui comme une anomalie spatio-temporelle, qui comme un illuminé). Au point qu'on se demande parfois si elle a bien commencé, cette campagne. Si c'est bien cette année. Ce mois-ci. Dans quelques jours. Vraiment ?
Je ne voterai pas Mélenchon, bien sûr. Ou peut-être que si, mais plus probablement non. Comme la plupart des Français, je serai discipliné et raisonnable. Je ne sais pas exactement quand je le suis devenu. Il n'y a sans doute pas eu de moment particulier. J'ai juste progressivement intégré l'idée que le réalisme était la résignation. Trop pour voter Mélenchon. Mais bander pour lui, en revanche...
Quel manque de discernement dans le timang.
RépondreSupprimerLe retour du Messie c'est après-demain, Thomas. :-D
Oui mais à force de traîner vous m'auriez engueulé. Le Messie, lui, il avait que 12 apôtres, dont un qui l'a trahi et l'autre qui l'a renié, c'était quand même plus facile à gérer que des milliers de lecteurs :-)
RépondreSupprimer(quel petit joueur ce Jésus, quand on y pense)
RépondreSupprimerJ'irai pas jusqu'au messie, mais quand je lis "un peu comme si on l'avait téléchargé illégalement deux mois avant sa sortie. La seule différence, c'est qu'on va l'acheter quand même une fois dans les bacs.", je me dis qu'il y a quand même quelque chose d'unique :)
RépondreSupprimerBon retour parmi nous.
RépondreSupprimerTon texte résume où j'en suis, sauf que je ne regarde pas la télé, que je ne lis pas la presse, que je ne veux pas entendre parler de la campagne électorale (pas plus qu'au détour d'un texte comme le tien).
Je voterais bien Melenchon... A vrai dire c'est un dilemme. J'aime pas Hollande mais au final, je vais certainement voter pour lui parce que depuis 2007 (où était-ce avant ?) je ne vote plus que contre (oui c'était avant, j'ai voté Chirac !).
Je veux que Sarkozy disparaisse de nos vues, de nos vies et qu'on nous laisse le moins pire. C'est assez triste et pathétique parce que l'espoir se résume à se débarrasser d'une sale maladie et que je n'attends absolument rien d'autre du futur président. Je n'y crois plus, plus du tout, toutes leur paroles sont vaines, personne n'y croit, pas même eux. Reste ce regret : moi le seul qui me séduit un peu ce serait Melenchon mais je n'aurai pas les c...es de voter pour lui. Pour moi il y a comme de la tristesse dans cette élection ...
Je vais voter dès le premier tour pour quelqu'un que je méprise. Y'a rien à faire, c'est vraiment pathétique.
Désolé je me rends compte que mon commentaire n'est pas très intéressant. C'est juste une paraphrase de ton texte, en moins percutant. M'enfin c'est ce que je ressens.
RépondreSupprimerOuais, mais commencer avec 12 followers et faire un tel carton via les partages, avec souvent <144 car. ("aimez-vous les uns les autres", "heureux les fans de Douchka", "Hope I die before I get old", si c'est pas du toptwwet ça !).
RépondreSupprimerA quand le Golb sur truitteur ?
Je vous trouve un peu dur, avec Hollande. Son programme a quelques bons arguments. Mais il reste, c'est vrai, très léger par rapport à l'ampleur de la situation du pays.
RépondreSupprimerA part ça, plaisir de vous retrouver. On dirait que vous le savez déjà.
BBB.
Jamais vu une campagne aussi moribonde !
RépondreSupprimerJe ne partage pas toutes vos vues (je suis un faux rouge mélenchonniste) mais cela ne m'empêche pas d'être ravi de vous relire. J'espère que ce billet marquera la fin du long hiatus ! :-)
RépondreSupprimerÀ bientôt, donc.
Le grand combat qu'il nous reste à gagner c'est celui de notre résignation, et la dernière bataille est psychologique, après des années de démobilisations et d'espoirs déçus.
RépondreSupprimerJe suis sur que vous n'avez pas perdu l'espoir d'améliorer les choses pour vous, pour les futures génération, n'est-ce pas ? Sinon il va falloir s'y remettre parce que l'Histoire ne s'arrête jamais, qu'il y a toujours moyen de sortir par le haut des pires situations...
Tout le monde a envie d'oublier très vite l’infâme présidence actuelle. Mais il faut maintenant construire l'avenir, l'époque est charnière, vous l'avez sans doute senti...
Hollande, avec toutes ses bonnes intentions, ne pourra pas faire un programme de gauche ou même de rupture pour la simple et bonne raison que quand la Finance mettra la pression sur la France, il ne fera rien et cédera parce qu'il ne sait pas faire autrement, n'envisage pas une autre solution. Pareil quand l'Europe ultra-libérale actuelle lui demandera des comptes, il s'exécutera parce qu'il n'envisage pas le rapport de force (comme avec le MES ou il s'est abstenu). Il ne faut donc pas s'attendre a ce qu'un programme de gauche soit appliqué par Hollande.
Le vote utile est parti en fumée depuis que l’épouvantail du FN s'est dégonflé. Cette semaine elle n'arrive même plus à mobiliser 3000 personnes pour son meeting à Lyon. Je n'ai même pas besoin de rappeler combien on était à la Bastille et à Toulouse il y a pas 2 jours. Bon mais je vais quand même le faire :P, respectivement 120 000 et 70 000 ! (du jamais-vu dans les 3 dernières campagnes) C'est avec ce genre de mouvements qu'on fait bouger un pays, et si ça continue qu'on peut faire une révolution citoyenne ! Changement dont on meurt d'envie et dont on a tous rêvé un jour.
On a besoin de vous...!
[Sinon, content de ton retour, j'ai pas regardé une seule série depuis de très longs mois (je crois même être désintoxiqué) (a part pour Un Village Français qui vient juste de reprendre).]
Fraternellement ;-)
Mélenchon, il est très fort en communication, il est super charismatique, et il est très bon pour ce qui est de sortir des propositions populistes, mais il n'est pas plus l'homme de la situation que ses concurrents, juste un pitre qui mise toute sa campagne sur le cassage en règle des autres présidentiables (qui le cherchent bien cela dit)... un coup à voter blanc tout ça !
RépondreSupprimerCa va en fait, t'es pas trop rouillé :)
RépondreSupprimerJ'adore le coup du téléchargement illégal de président. Ca mériterait une chronique entière :)
çà valait le coup d'attendre (pour le Golb, pas cette pauvre campagne, hélàs)
RépondreSupprimeret le téléchargement illégal de président, j'aime !
J'avais laissé un commentaire, manifestement ça n'a pas marché... Je disais, en quelques points:
RépondreSupprimer1) Ravi de te relire
2) Globalement d'accord avec toi (m'enfin ça c'est comme d'hab)
3) Effectivement, le passage sur le téléchargement illégal des candidats et brillant
4) Je suis bien content d'être jeune et d'attendre encore une ou deux élections avant de ne pas voter Mélenchon. Pas tellement que je sois rebelle, mais je n'ai pas très envie d'apporter mon soutien pour des candidats qui ne m'inspirent qu'ennui ou colère. Pour une fois qu'un candidat donne le sentiment de ne pas "voter contre" et ressemble à peu près à ce que j'attends d'un politique (très IIIe République comme dit Eva Joly), je ne vais pas me priver, en dépit de son jacobinisme et d'un zèle parfois fatigant dans sa manière d'haranguer.
J'allais écrire un roman, mais je crois que cette vidéo (longue, certes) pourrait t'éclairer sur certains points.
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=lOeJ1Nq08Q4
A regarder a tête reposée, jusqu'au bout. Le vote pour Sarkozy ou Hollande, sur la seule base qu'ils soient plus "présidentiables" que les autres n'est pas un vote raisonnable. C'est, il me semble, un vote résigné qui n'aboutira qu'à notre ruine.
Mélenchon n'est certes pas l'homme qui changera tout (je suis d'ailleurs en désaccord ferme avec beaucoup de points du Front de Gauche) mais au moins la dynamique qui le pousse, pourra grandir et donner lieu a de véritables changements, si ce n'est à la renaissance d'un parti de masse défendant les intérêts des travailleurs. Il ne faut pas s'y méprendre : les années, voire les mois qui viennent nous réservent une catastrophe économique sans précédent (ou tout du moins ses effets dévastateurs en France, si on prend acte qu'elle est en court depuis deux ans), et ses conséquences plus graves : guerre civile ou guerre tout court. La démocratie bourgeoise que notre génération a connu arrive a son terme. Je préfère défendre mes intérêts, ceux de mes proches et ceux de mon peuple, que me coucher par terre et attendre qu'on m'écrase à coups de botte.
Courber le dos en espérant passer entre les gouttes n'est valide que pour les gens qui n'ont aucune famille, aucun ami dont ils auraient a se préoccuper. C'est ridicule, et la lâcheté ne paie pas toujours, loin de là. Et même si cela vous arrivait, quelle victoire, lorsque vous seriez toujours entier, en vie, et qu'on aura décimé tout le pays ?
Nous vivons la plus grande crise du capitalisme. A nous d'écrire la suite de l'histoire. Ca ne fera pas sans mal, certes. Mais c'est comme ça. Courage, et résistance.
J'ai commencé avec le tutoiement et fini avec le vouvoiement. Ca doit être la grippe... Désolé.
RépondreSupprimerVraiment un texte super, j'adore ! Et j'ai six ans de textes de retard :-) Pourquoi ne pas le dire aux gens dès que tu les rencontres ;-)
RépondreSupprimerOui, tu nous as manqué.
RépondreSupprimerPlop
RépondreSupprimerSimplement pour réagir sur le commentaire à propos du traitement médiatique auquel ont droit les candidats marginaux.
C'est vrai qu'ils sont dépréciés, la pire étant Eva Joly, dont je n'arrive pas à comprendre qu'est ce qu'elle a pu faire pour autant se faire taper sur la gueule.
Et mine de, ça me fait quand même penser à Mélenchon l'an passé qui avait droit au dédain de la part des journaux (en tout cas c'est le souvenir que j'en ai) et qui depuis quelques mois, jouissant d'une population montante, se voit désormais mieux traité.
Surprenant (ou pas).
Et sinon amusant à lire ton édito et titre tellement vrai! (même si j'ai l'intention de voter Mélenchon ^^). Même si je ne me fais pas d'illusions sur l'après élection, quand bien même il recueillerait ... 15 % ou plus au premier tour.
Après tout en Espagne, il disait bien au lendemain des élections, que la gauche s'était faite gicler au profit de la droite et que la droite n'allait faire que perpétuer la politique de rigueur initiée par le précédant gouvernement. J'imagine qu'en France, ça sera tout pareil mais avec peut être plus de vaseline.
J'ai vu (partiellement) hier la 2e émission de F2 : "Des paroles & des actes" (j'ai raté Sarko, youpie!).
RépondreSupprimerCe qui m'a surtt frappé c'est... la conclusion laissée à Franz Oliver Guisb'... Dans le genre : "bon, c'etait bien gentil tous ces ptits candidats mais franchement... franchement... à part les cons, qui peut les prendre au sérieux" et que je te sabotte en 3 phrases de pilier de comptoir, le boulot de politiques qui - quoiqu'on pense de leur programme - ont le mérite d'en faire la promotion sans se faire d'illusions mais avec conviction. Et d'applaudir Sarko en particulier, en plus. Non pas sur ses idées, sur son potentiel programme mais sur... sa tactique, sa mécanique rhétorique, son cynisme efficace. C'est ça le plus gerbant, en fait : la médiacrité des uns, les éditorialistes de salon (je l'aime pourtant plutôt bien, à la base le FOG, comparé à plein d'autres), les beaux parleurs agitateurs de bras devant les caméras, qui pensent qu'ils font et défont les opinions, voire qu'ils "osent" eux, dire ce que le Service public n'ose pas dire (sic).
Il faut réfléchir à l'attitude d'un Mélenchon qui a choisi de régulièrement chier dans le ventilo des médias classiques : lui, il a compris qu'une frange de la population est lassée des éditorialistes à la petite semaine qui ne font que servir la soupe aux pouvoirs trop bien établis.
Entièrement d'accord avec toi, tu oublies la conclusion qu'il donnait vis à vis de Hollande, qu'il qualifiait de mitterandienne, et vas y que j'y aille du "très intelligent, planant...".
RépondreSupprimerIMO Hollande tout ce qu'il fait en ce moment c'est pas surfer sur sa vague de popularité, c'est plutôt jouer le chrono.
Ca FOG l'a bien dit en revanche, il évite de déraper.
Après le FOG faut pas oublier qu'il est au Point, je ne pouvais déjà plus mater sa précédente émission, avec ses chroniqueurs faisant exactement la même chose.
Moi ce qui m'amuse c'est les commentaires sur Poutou, je n'ai rien contre celui ci, j'ai pu voir rapidement son intervention, et les conclusions étaient "ils crèvent l'écran"... ah ben ça, à force de le répéter en boucle, ça va bien finir par être vrai, ou les prophéties qui s'autoréalisent.
Il y a de même un truc qui m'a "choqué", lors de l'intervention de Mélenchon, quand ils ont évoqué les 14 tranches d'impositions qu'il prévoit, avec une dernière à 100%.
Pujadas qui montre la photo d'Omar Sy (après tout, qui est il hormis la troisième personnalité préférée des français) : "et lui le taxeriez vous également à 100%, sachant qu'il a gagné en moyenne 200 K euros par mois" FFS?!
ah oui, exact : le coup du Omar, c'était pas spécialement frais (pardon, j'ai pas pu m'empêcher ;)
RépondreSupprimerBref, soit on est devant un éditoraliste qui se gargarise et s'excite face à "l'ingéniérie stratégique" utilisée par certains candidats pour impressionner, mais qui ne s'intéresse pas (il ne nous intéresse pas) aux idées de fond; soit on est face à un journaliste qui nous fait le coup de l'image-choc la plus extrême, style "ce brave Omar si gentil qui ne va garder que zéro balle de son salaire, alors qu'il a,avec son film, si bien aidé les handicapés à s'intégrer "... réducteur vous avez dit?
Ben pour la peine, je viens juste de tomber là dessus, et je trouve ça tellement vrai:
RépondreSupprimerhttp://teleobs.nouvelobs.com/articles/des-paroles-et-des-actes-fog-et-helene-jouan-se-prennent-pour-des-jures-de-telerealite
oui, Libé aussi l' a achevé hier, à coups de batte, le vieux FOG ;)!
RépondreSupprimerJ'arrive après la bataille, non ? :-)
RépondreSupprimerJe partage tout à fait vos vues sur FOG, que j'ai eu l'occasion de rencontrer plusieurs fois (en général je ne m'en vante pas), et que je n'ai jamais pu piffer. Je crois d'ailleurs que j'avais fait allusion à ses pathétiques prestations dans DPEDA dans un précédent édito/commentaires. Quoique celle-ci dépasse de loin toute les autres...