...
Il y a les groupes prévisibles qu'on retrouve toujours peu ou prou là où s'attend à les trouver. Il y a ceux, retors et autrement plus excitant, qui ne sont jamais exactement là où on les cherche. Il y en a d'autres dont on ne peut s'empêcher de se dire qu'il ne sont pas tout à fait à leur place. Et il y a les Rebels Of Tijuana. Eux appartiennent à une catégorie de groupes plus particulière, celle de ceux (oui, c'est lourdingue comme formule) qu'on voudrait voir arriver là où l'on pense qu'ils finiront d'une manière ou d'une autre, mais qui prennent quand même un peu leur temps. Qui prennent le temps qu'il faut, sans doute. Après tout, c'est leur musique.
N'empêche que sur Le Golb, cela fait maintenant quelques années qu'on sait que les Rebels Of Tijuana vont publier un jour un must du rock (en) français. Ce n'est pas une prédiction, ce n'est pas une hypothèse. Ce n'est ni un pronostic ni le résultat d'une analyse méthodique de leur potentiel. C'est une évidence. On attend juste qu'ils en arrivent là.
Bon, ok : on fait tout de même un peu plus qu'attendre. On savoure chaque sortie, non sans un oeil un brin critique à l'occasion, et en attendant avec impatience de se le faire crever. On s'en rapproche doucement avec ce deuxième album, La Bourgeoise, qui sonne presque comme un premier lorsqu'on se souvient qu'il y a deux ans, le groupe avait eu la bizarre idée de publier un premier LP en anglais et dans un registre relativement peu représentatif de ce pourquoi nous étions déjà quelques uns à l'aimer. Ça, c'est bon, c'est corrigé.
La Bourgeoise n'est pas exactement ce qu'on pourrait appeler un album surprenant, a fortiori parce que l'on en connaissait déjà pas mal des titres, pour avoir pu les apprécier sur scène. A raison d'un disque par an depuis quatre ans, on finit par les recevoir avec une certaine tranquillité d'esprit. Chaque fois, le groupe est un peu plus sophistiqué, un peu plus complet, un peu plus proche d'incarner cette sorte d'idéal rock francophone qu'il n'est d'ailleurs peut-être pas très sympa d'imaginer en les écoutant. La Bourgeoise, c'est un pas de plus. Dans la variété des influences (une "Bourgeoise" gainsbourienne, un "Mauvais Trip Child" morrisonnesque) comme dans le raffinement des mélodies et des textes ("Johnny Marr", "Gigolo") ou l'urgente insouciance des atmosphères ("Bleu", probablement le meilleur titre de cette fournée 2012). Tout ceci est certes occassionnellement entouré de passages un peu plus faibles, sans doute à mettre sur le compte de ce que les Rebels se sont jusqu'alors principalement exprimés dans une forme courte et ramassée - même leur précédent LP ne comptait que neuf morceaux. En comparaison, La Bourgeoise semble pourtant infiniment plus abouti, peut-être justement parce qu'il ne se focalise plus uniquement sur le fait de rassembler une bonne collection de chansons et tente d'unifier le tout (plus axé mid-tempos qu'ailleurs) et de se démarqueur de la concurrence par une production ambitieuse et variée, bien plus riche que tout ce à quoi avait pu nous habituer le groupe jusqu'alors. Ce n'est pas encore LE disque - Le Fameux. Pas tout à fait. Mais on commence à s'en rapprocher dangereusement, et à l'écoute de choses comme "Nazz" ou "Les Cryptones" ou "Dr Gonzo"... on doute moins que jamais que les Rebels Of Tijuana en soient plus que capables (comment ça cette formule aussi est lourdingue ?).
Il y a les groupes prévisibles qu'on retrouve toujours peu ou prou là où s'attend à les trouver. Il y a ceux, retors et autrement plus excitant, qui ne sont jamais exactement là où on les cherche. Il y en a d'autres dont on ne peut s'empêcher de se dire qu'il ne sont pas tout à fait à leur place. Et il y a les Rebels Of Tijuana. Eux appartiennent à une catégorie de groupes plus particulière, celle de ceux (oui, c'est lourdingue comme formule) qu'on voudrait voir arriver là où l'on pense qu'ils finiront d'une manière ou d'une autre, mais qui prennent quand même un peu leur temps. Qui prennent le temps qu'il faut, sans doute. Après tout, c'est leur musique.
N'empêche que sur Le Golb, cela fait maintenant quelques années qu'on sait que les Rebels Of Tijuana vont publier un jour un must du rock (en) français. Ce n'est pas une prédiction, ce n'est pas une hypothèse. Ce n'est ni un pronostic ni le résultat d'une analyse méthodique de leur potentiel. C'est une évidence. On attend juste qu'ils en arrivent là.
Bon, ok : on fait tout de même un peu plus qu'attendre. On savoure chaque sortie, non sans un oeil un brin critique à l'occasion, et en attendant avec impatience de se le faire crever. On s'en rapproche doucement avec ce deuxième album, La Bourgeoise, qui sonne presque comme un premier lorsqu'on se souvient qu'il y a deux ans, le groupe avait eu la bizarre idée de publier un premier LP en anglais et dans un registre relativement peu représentatif de ce pourquoi nous étions déjà quelques uns à l'aimer. Ça, c'est bon, c'est corrigé.
La Bourgeoise n'est pas exactement ce qu'on pourrait appeler un album surprenant, a fortiori parce que l'on en connaissait déjà pas mal des titres, pour avoir pu les apprécier sur scène. A raison d'un disque par an depuis quatre ans, on finit par les recevoir avec une certaine tranquillité d'esprit. Chaque fois, le groupe est un peu plus sophistiqué, un peu plus complet, un peu plus proche d'incarner cette sorte d'idéal rock francophone qu'il n'est d'ailleurs peut-être pas très sympa d'imaginer en les écoutant. La Bourgeoise, c'est un pas de plus. Dans la variété des influences (une "Bourgeoise" gainsbourienne, un "Mauvais Trip Child" morrisonnesque) comme dans le raffinement des mélodies et des textes ("Johnny Marr", "Gigolo") ou l'urgente insouciance des atmosphères ("Bleu", probablement le meilleur titre de cette fournée 2012). Tout ceci est certes occassionnellement entouré de passages un peu plus faibles, sans doute à mettre sur le compte de ce que les Rebels se sont jusqu'alors principalement exprimés dans une forme courte et ramassée - même leur précédent LP ne comptait que neuf morceaux. En comparaison, La Bourgeoise semble pourtant infiniment plus abouti, peut-être justement parce qu'il ne se focalise plus uniquement sur le fait de rassembler une bonne collection de chansons et tente d'unifier le tout (plus axé mid-tempos qu'ailleurs) et de se démarqueur de la concurrence par une production ambitieuse et variée, bien plus riche que tout ce à quoi avait pu nous habituer le groupe jusqu'alors. Ce n'est pas encore LE disque - Le Fameux. Pas tout à fait. Mais on commence à s'en rapprocher dangereusement, et à l'écoute de choses comme "Nazz" ou "Les Cryptones" ou "Dr Gonzo"... on doute moins que jamais que les Rebels Of Tijuana en soient plus que capables (comment ça cette formule aussi est lourdingue ?).
👍 La Bourgeoise
The Rebels Of Tijuana | Le Pop Club/Echo Orange, 2012
J'ai un problème avec ce groupe. J'adore ses Eps mais les albums, ça ne veut pas, ils m'ennuient. Ce n'est pas seulement la question de tenir la durée. Je trouve les chansons moins bonnes tout simplement. En fait à force c'est presque comme s'ils avaient une discographie parallèle dans les Eps, que je préfère.
RépondreSupprimerIl y a de très bons morceaux sur les EPs, c'est vrai, surtout le dernier.
RépondreSupprimerextrait 30s? le golb a été repris par nikos?
RépondreSupprimerAh ? Je n'avais pas vu ça, quand j'ai testé le morceau il marchait très bien... quelle saloperie, ce deezer...
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