Don't Trust the B**** in Apartment 23 - Simple & Efficace

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Bon, inutile d'attendre un miracle : je ne vais rien vous dire de génial sur Don't Trust the B**** in Apartment 23. Je ne vais rien vous dire de génial parce qu'à part peut-être son titre, qui se suffirait presque à lui-même, il n'y a pas grand-chose de génial à dire dessus. Ce n'est pas une série géniale, figurez-vous. Juste une série très sympa, ce qui n'est déjà pas si mal. De celles qu'on classera plus ou moins naturellement dans la proverbiale catégorie des "bonnes surprises de l'année".

Voilà. C'est une bonne surprise, comme on en a parfois. Personne n'en attendait rien, s'il n'y a pas avait pas eu cet apéro chez un pote il y a quelques mois je n'en aurais probablement jamais entendu parler, et il est très probable que ma vie n'en aurait pas été spécialement bouleversée. Dommage sans doute : on passe un agréable moment en sa compagnie. Trio de comédiens impec', bonnes vannes, pas extraordinaires non : bonnes, bien écrites et bien envoyées. Le pitch est quasiment inexistant (l'association trop probable d'une ingénue blonde et d'une brune salope), il y a sept épisodes comme il pourrait y en avoir vingt, c'est la plupart du temps d'une belle efficacité. Une bonne série, qui ne progresse pas tellement après pilote, mais qui ne régresse pas non plus et qui remplit son office sans doute mieux que d'autres.

Une bonne série... ou plutôt deux bonnes séries, puisque que Don't Trust the B**** est légèrement schizo sur les bords. Il y a d'un côté la série Don't Trust the B**** in Apartment 23, avec Dreama Walker et une Krysten Ritter qui en fait des caisses (et ça marche) ; et de l'autre, un genre de James Van Der Beek Show dans lequel Dawson en fait (lui aussi) des caisses (et ça marche encore mieux). L'ex-bellâtre, dont on sait depuis longtemps qu'il est beaucoup moins lisse et stupide que ne l'était le personnage qui fit de lui une star, essaie désespérément de revenir depuis des années et a fini par devenir culte sur le Net en s'auto-ridiculisant lui-même, ce qui est plutôt sport et témoigne d'un bon sens des affaires - il a littéralement détourné les moqueries des internautes à son profit. Pour lui, Don't Trust the B**** est un genre de consécration. Dans son propre rôle, il ne sert à rien, gravite autour des deux héroïnes sans jamais qu'on comprenne exactement quelle est sa fonction, on a souvent l'impression qu'il a juste été greffé sur le show histoire de mettre un nom connu au générique. Cela semble dingue. Cela marche très bien. Ce type ne connaît pas la honte ou la pudeur. Très mauvais acteur, il s'assume comme tel et le prouve à chaque scène, étant même incapable de se jouer correctement lui-même. Jouissif de la voir à ce point suraffirmer son côté loser égocentrique et acteur d'un seul rôle, vivant sur une pauvre notoriété et préparant activement son passage dans Dancing with the Stars. Il ne fait pas tout dans le show, mais il constitue un genre de petit bonus appréciable. Tout mis bout à bout, oui... ça donne une bonne petite comédie pas piquée des vers. Ce qui n'est finalement pas si fréquent. Le show a été signé pour une saison deux, et à l'heure actuelle, on voit mal ce qui pourrait bien empêcher de le retrouver avec plaisir l'an prochain.

👍 Don't Trust the B**** in Apartment 23 (saison 1)

créée par Nahnatchka Khan

ABC, 2012