[Mes Disques à moi (et rien qu'à moi) - Hors-série N°8]
Il y a des artistes que l'on adore, et dont pourtant on ne parle jamais. Ou de moins en moins avec les années. Pas qu'on ait quelque chose contre eux. Pas qu'on les aime moins. Au contraire. Simplement, la passion qu'on peut leur porter déforme le tout. Ou bien peut-être qu'on les aime pour de mauvaises raisons. Ou pas entièrement. Si vous écrivez sur eux, plus ou moins régulièrement, vous vous en rendez bien compte : au bout d'un moment, vous ne pouvez pas ne pas avoir le sentiment d'avoir fait le tour de la question. D'avoir dit sur eux tout ce que vous aviez à en dire. Les écouter, oui, bien sûr. Et pourquoi pas avec plaisir ? Mais écrire à leur sujet... encore... une fois de plus... d'accord, soit. Mais pour dire quoi ? Comparer le nouvel album avec le précédent ? Le replacer dans la discographie, évoquer ses points forts et ses points faibles... c'est ça, écrire une chronique musicale ? En plus, souvent, vous n'avez pas de bol : cet artiste que vous aimez est complètement underground, personne ne l'écoute à part vos potes et vous. Alors pour replacer son nouvel album dans un contexte discographique, bon courage. De toute façon voilà bien longtemps que vous n'écoutez plus régulièrement que le troisième. Mais si, vous savez... celui avec cette chanson... oh et d'ailleurs, si vous étiez totalement honnêtes avec vous-mêmes, vous avoueriez que c'est surtout cette chanson-là, justement, que vous écoutez. Parfois, autour d'une bière avec des gens qui ne le savent pas encore, vous vous dites fan de Robert Bidule, mais pensez-y cinq minutes : vous savez très bien que c'est n'importe quoi. Il est là, vous l'écoutez souvent, mais vous n'écoutez pas que lui, et d'ailleurs vous n'aimez plus tellement son premier album. Et ça fait bien cinq ans qu'une de ses chansons ne vous a pas serré les tripes, la gorge, le cœur comme cette chanson-là. En fait, aucune chanson ne vous a jamais serré le cœur comme cette chanson-là.
Mais allez. Le nouvel album est là, il va falloir s'atteler au papier. Vous cherchez les premières lignes. On se demande bien pourquoi, vu que vous allez inévitablement finir par écrire que Robert Bidule, c'est comme un vieux copain qu'on retrouve de moins en moins souvent (ses sorties sont de plus en plus sporadiques), qui déçoit parfois, avec qui on n'est pas toujours d'accord, mais qu'on aime – c'est un copain. Comme dans la chanson de Delerm. "Une année sur deux/Nous allons prendre un verre/Elle revient comme les jeux/Olympiques d'hiver". Enfin ça, vous n'allez pas l'écrire. Citer du Delerm dans un article, c'est un motif de licenciement pour faute grave. De toute façon vous n'écoutez pas Delerm. C'est dommage, pour le coup, car la morale de la chanson en question, c'est précisément que les vieux copains, on est content de les revoir de temps en temps, le plus souvent par hasard, mais qu'on ne ferait pas sa vie avec. Dire d'un artiste qu'on prétend sincèrement aimer qu'il est comme un vieux copain, dans le fond, ce n'est pas très flatteur. C'est pourtant l'un des plus grands lieux communs de la critique musicale, loin devant les solos venus des tréfonds de l'Enfer et les albums séminaux. Un petit mensonge qu'on se raconte avant tout à soi-même, peut-être pour se protéger de son propre vieillissement. Oui, certaines chansons nous accompagnent toute notre vie. Oui, certains disques entiers. Plus rarement. Les unes et les autres peuvent parfois nous toucher si profondément que de manière diffuse, un peu absurde, on a l'impression qu'elles ou ils sont à nous – de nous. Mais des artistes ? Qui nous accompagnent toute notre vie ? Qui continuent à nous toucher, constamment, sur plusieurs décennies ? Dont on aimerait quasiment tous les morceaux, de tous les albums, toute leur vie – toute la nôtre ? Non. Il n'y en a quasiment pas. Peut-être un ou deux pour chacun d'entre nous. Pas plus. Trop de paramètres entrent en ligne de compte. Ne serait-ce que parce que les gens, oui, changent. Et que les artistes, avant d'en être, sont des gens. Qui vieillissent, dont les opinions et les goûts évoluent, et dont la potentialité qu'ils évoluent dans le même sens que les nôtres est plus que mince 1. Croire que la constance avec laquelle l'on apprécie – ou non – certains songwriters ne tient qu'à des critères musicaux, donc objectifs, donc quantifiables... cela relève, au mieux, du vœux pieux.
Le nouvel album de Tue-Loup, paru la semaine dernière, mérite assurément mieux que d'être ainsi pris en otage de réflexions qui le dépassent de loin. Ce n'est qu'un disque, après tout. De chair et de sang, serait-on presque tenter d'ajouter (et Dieu sait que les mots de Xavier Plumas ne manquent ni de l'un, ni de l'autre). Ce n'est qu'un disque comme je ne suis qu'un homme. Pourtant, ce n'est pas un hasard s'il se retrouve pris ainsi pris à témoin. Ces réflexions, il les a provoquées. Tue-Loup, c'est un peu mon ombre. Une œuvre singulière par des gens n'ayant probablement pas grand-chose à voir avec moi au civil, et qui pourtant me suis, me hante, jour et nuit depuis pas moins de quatorze ans. Je pourrais bien sûr me lancer dans une longue analyse de l'album, essayer d'être sérieux cinq minutes et commencer, comme je l'ai fait tant de fois, par proclamer ce qui n'est pour moi qu'une évidence ("Tue-Loup est le meilleur groupe français en activité"), pour mieux déplorer ensuite l'insuccès qui guette probablement cet album, comme la plupart des précédents. J'en remettrais ensuite une couche sur l'écriture "si particulière" de Xavier Plumas, sur sa voix "qui sort de terre" (ce sont en fait ses propres mots, que je lui ai dérobés maintes fois par la suite), et puis je terminerais en disant que 9 est l'album de l'année, même si ce n'est pas vrai, même si le dernier Tue-Loup est toujours plus ou moins mon album de l'année – et de toutes les années qui suivent, en attendant le prochain. Je pourrais faire tout ça, oui. L'attaché de presse serait content. Le groupe aussi, peut-être. Moi, j'aurais eu l'impression de n'avoir rien dit de l'intensité avec laquelle j'aurais aimé, écouté... vécu cet album. De l'excitation qui s'est emparée de moi en apprenant sa sortie prochaine. De la manière dont "En partance" – au hasard – m'aura retourné comme une crêpe. Au fil des années, Tue-Loup est l'un des groupe sur lesquels j'ai le plus écrits et, paradoxalement, c'est un des rares sur lesquels j'ai constamment le sentiment de n'avoir rien dit. Ou pas assez. Ou pas comme il fallait. Cela vient sans doute de la richesse de sa musique, de la manière dont celle-ci se renouvelle invariablement. Cela vient probablement aussi de ce que c'est un groupe français d'envergure modeste, dont j'ai été amené à croiser tout ou partie à plusieurs reprises, et face auquel j'aurais été plus que gêné de devoir assumer ce que je ressens réellement, profondément, pour certaines de ses chansons. Cela vient enfin, assurément, de toutes ces connexions invisibles, de cette intimité que je nourris avec presque chaque morceau du groupe. De ce que sa musique vit en moi, au sens littéral du terme, depuis si longtemps qu'en parler longuement revient à accepter, fatalement, de parler de moi. Quatorze ans. Ce n'est pas beaucoup moins que la moitié de ma vie.
Ce qui est ironique c'est que, je m'en suis aperçu récemment via les réseaux sociaux, un nombre (dé)raisonnable de lecteurs de ces pages se fait une joie – on se satisfait de peu – de savoir qu'en plus d'un nouveau Tue-Loup, ils vont me voir signer un nouvel article sur Tue-Loup. On avouera qu'il y a de quoi sourire lorsqu'on sait qu'une seule main me suffit pour compter les morceaux du groupe sarthois que je n'aime pas. Que même en étendant jusqu'à ceux que j'apprécie seulement modérément, il n'est pas certain que j'utiliserais tous mes doigts. Qu'attendent-ils donc, ces néanmoins sympathiques (et brillants et éclairés et formidables) lecteurs ? Que je me lance dans un article de trois pages pour démonter l'album ? Que je trouve les textes pourris ? Oh bien sûr, il m'arrive ne pas aimer un morceau de Tue-Loup – de même qu'il m'arrive de ne pas aimer ma gueule dans la glace. Mais j'ai appris à vivre avec ma tronche comme je vis avec Tue-Loup. Si je peux occasionnellement ne pas aimer une chanson, je ne suis pas certains que je pourrais encore relever des défauts plus... disons : structurels. Il y a quelques mois, quand un ami a osé dire devant moi que la reprise de Run for Me (de Richard Hawley, 2003 2) par Plumas était... j'ose à peine écrit le mot... "horrible", cela m'a réellement irrité. Ce qui, comme chez toute personne éduquée, m'arrive tout de même assez rarement concernant la musique. Peut-être est-ce cela, être fan. Je ne sais pas. Le terme sous-tend trop de choses risibles, et je n'ai pas besoin qu'on m'ouvre les yeux pour repérer les limites de 9, dont le premier titre est – attention sauvetage d'âme en cours – proche de la redite. Las ! Il y a suffisamment d'idées dans ce "Couchant", notamment au niveau des arrangements, pour que je le place malgré tout de facto au-dessus des deux tiers des morceaux que j'ai pu entendre en 2012. On ne se refait pas. Ni moi ni le groupe, qui a décidément bien du mal à produire des titres banals, moyens, des ces titres comme en fournissent au kilomètre la plupart des labels. Notez qu'à raison d'un album tous les trois ans, de seulement neuf morceaux ici, le tout à l'adresse d'un public déjà limité... mieux vaut effectivement ne pas trop se foirer.
Bref. On l'aura compris : devoir écrire sur le nouveau Tue-Loup me fait avant tout réaliser la vacuité de ce que je peux écrire chaque semaine depuis toutes ces années. Voire : écrire sur n'importe quel disque Tue-Loup me fait réaliser la vacuité de ce que tous les chroniqueurs musicaux écrivent sur n'importe quoi n'importe quand. Ces phrases toutes faites, dont on plaisante surtout lorsque ce sont celles des autres. Toutes ces réflexions qui ne mangent pas de pain. Ça non, ça ne mange pas de pain, de dire que les textes de Xavier Plumas sont poétiques. A fortiori dans une époque – et un pays – où le moindre couillon capable de faire rimer trois mots de français est proclamé poète par des gens n'ayant le plus souvent pas ouvert le moindre recueil de poésie depuis le lycée, voire le collège. Dans un pays où des gens pensent sincèrement que Francis Cabrel, Saez ou Bertrand Cantat font de la poésie, Xavier Plumas et son verbe unique, sa langue élégante, ses choix de mots et surtout – c'est le plus important et il faudrait ne même pas avoir à le préciser – ses choix de sons... méritent tout de même un peu mieux que ce piteux qualificatif. Parce que, oui, ces textes-là ne se ressemblent qu'entre eux. Parce que, oui, il y a ici un style, un vrai, chose rare que l'on devrait chérir plutôt que de vouloir en affubler le premier artiste venu sous le fallacieux prétexte qu'on aime bien ce qu'il fait. Parce que, surtout, ils ne sont pas comme chez tant d'autres une vulgaire excuse, mais sont partie intégrante d'une musique elle-même partie intégrante d'un univers. Parce qu'enfin la question n'est jamais ce qu'on raconte, mais comment. De quoi parle l'admirable "Jouvence" ? D'un type qui regarde sa femme faire de l'exercice, mais c'est abaisser cette chanson que n'aurait pas reniée un Neil Young que de la ramener à des considérations aussi terre-à-terre. Au pays de la chanson à texte (comme s'il en existait une qui en serait dépourvu), il est bien des manières de foirer ses jobs. En voulant faire poète, par exemple. Ou bien en pensant que ce que l'on raconte est plus important que le son produit lorsqu'on le raconte. Si Plumas est à ce point au-dessus de la mêlée, c'est parce qu'il ne tombe dans aucun de ces écueils. Quand tu écris, tu commences par les textes ou par la musique ? Cette pauvre question que les mauvais journalistes posent aux chanteurs français lorsqu'ils ne savent pas quoi dire, on n'aurait pas idée de la lui poser à lui. On a envie de se dire que la réponse serait ni l'un ni l'autre, ou bien les deux à la fois. C'est ainsi que cela sonne, en tout cas. C'est ainsi que cela devrait toujours sonner, chez tout le monde.
Je prends le lieux commun sur la poésie. J'aurais pu prendre celui sur le groupe folk. Ça non plus, ça ne mange pas de pain. En 2012, les trois quarts des groupes français sont folk. Comprendre par-là que leur musique est plutôt calme, et se joue à grand renfort d'instruments acoustiques. Pour un peu qu'ils viennent du trou du cul de la France, certains seraient même tentés de les voir roots. Alors Tue-Loup, ses histoires champêtres, son nom de hameau et son album au titre de ferme (ou l'inverse, je ne me rappelle plus)... à leurs débuts, les articles sur Tue-Loup, certains s'en rappellent peut-être, donnaient l'impression qu'en allant voir le groupe sur scène on allait découvrir des types aux bottes crottées avec des chemises à carreaux, des accents pas possibles et une bouteille de mauvais pinard posée sur l'ampli. Une quinzaine d'années plus tard, on a le sentiment que rien n'a vraiment changé. Je traîne un peu sur le Net, lit quelques commentaires ici ou là : il semble que Tue-Loup soit toujours un super groupe folk. Le piano brumeux de Penya, la quasi-jam hystérique de "City Lights", le slam véhément du Goût du bonbon n'ont apparemment jamais existé. Je m'étais déjà fait la réflexion il y a cinq ans, lorsque avait paru le très beau Lac de Fish : les critiques semblent ne vouloir écouter Tue-Loup que lorsque le format chanson est carré et que ça sonne folk – à la rigueur folk-rock. Le reste de son œuvre n'existe pas, pas vraiment. Ce n'est pas faux, évidemment, que Tue-Loup est un groupe folk. Mais ce n'est pas affaire d'acoustique. C'est affaire de feeling. De vibration. Tue-Loup est folk parce qu'il sait s'inscrire dans un héritage sans le sacraliser. C'est évidemment d'autant plus vrai dans son traitement des reprises. "Margot", aujourd'hui, comme "Mon amant de St Jean", "Ma P'tite Chanson", "La Chanson du Forban"... auparavant. Tue-Loup ne reprend pas : Tue-Loup revisite. Tue-Loup fait du Tue-Loup avec n'importe quoi, y compris et peut-être surtout le matériel des autres. Les originaux n'existent pas, ou plus – ainsi fonctionne la musique populaire depuis la nuit des temps. Il n'y a pas d'original, il n'y a pas d'auteur, il n'y a que des chansons qui se transmettent à travers les années et les individus. "Margot" est méconnaissable et d'ailleurs, si je ne vous disais pas qu'il s'agit d'une reprise, vous ne pourriez pas le deviner. De même que "Rest'la Maloya", passée à la moulinette Tue-Loup, devenait quasiment un autre morceau. De même que l' "horrible" reprise de Hawley, sur l'album solo de Plumas, devenait un blues. Parce que c'est ce qu'elle est, parce que c'est ce qu'elle a toujours fondamentalement été, malgré les couches d'arrangements supersoniques du crooner-biker-producteur. C'est cette approche, à la fois ancestrale et bizarrement intemporelle, qui fait du groupe sarthois un grand orchestre folk. Pas son bestiaire, ses histoires censément bouseuses ou son usage des guitares acoustiques, d'ailleurs en retrait sur ce 9 très électrique.
Mais je m'égare. J'avais dit pas d'analyse. Pas de critique. J'écris depuis des pages et je vais encore en sortir en ayant eu l'impression ne rien avoir dit. On ne croirait pas, comme ça, que c'est si difficile d'aimer un groupe. Même si dans le cas présent, on est sans doute bien au-delà de l'amour. Il y a quelque chose de plus viscéral et de plus irrationnel encore. Un soir, alors que je passais "En terre inconnue", la femme qui s'apprêtait à rester pour la nuit a dit quelque chose comme "C'est joli, c'est qui ?" L'espace d'un millième de seconde, sans doute encore moins, j'ai eu envie de répondre C'est moi. Pas de lui faire croire que c'était de moi. Juste de répondre C'est moi, parce que quelque part, il y avait une vérité dans cette affirmation. Une vérité tordue, absurde, malsaine, peut-être... mais une vérité tout de même. Durant ce millième de seconde, c'était peut-être même plus vrai que la bonne réponse. Non pour une raison rhétorique du genre si je faisais de la musique, ce serait exactement comme ça (j'ai fait de la musique autrefois, et en dehors du fait que c'était très mauvais, ça ne ressemblait absolument pas à cela). Juste parce que Tue-Loup est là. Tout le temps. Parce que je l'écoute, ou parce que j'y pense, ou parce que je le chante. Le groupe aurait pu, oui, devenir un vieux copain. S'il avait accompagné une rupture en particulier, si je l'avais beaucoup écouté à une certaine période, si quelque chose me l'avait abîmé. Certaines femmes m'ont tué certaines chansons. Certaines pertes, certaines douleurs m'en ont usé d'autres. Beaucoup. Le temps s'est chargé de balayer celles qui restent. Mais celles de Tue-Loup sont là, toujours. Peut-être que mes morceaux préférés ne sont plus les mêmes. Peut-être que d'autres s'ajoutent continuellement, à chaque nouvelle sortie. Peut-être que le groupe n'est plus tout à fait identique, moins torturé qu'à ses débuts, plus fin dans son écriture aussi. Mais il est toujours là comme je suis moi-même toujours là. Cela fait quatorze ans maintenant qu'à chaque nouvel album, j'appréhende le moment où je vais me rendre compte que je ne peux plus ou ne veux plus écouter cela. Rien n'y fait. La formule, le line up, l'atmosphère et même parfois le registre musical ont eu beau changer un certain nombre de fois, à la fin, je m'y retrouve toujours – au sens littéral de l'expression se retrouver. Alors je ne sais pas trop... je ne peux pas vous dire si 9 est un album génial que tout le monde devrait acheter. Ce que je sais en revanche, c'est que je l'écouterai encore dans dix ans, et que "Les Grandes Marées" me plongera toujours dans les mêmes abymes de mélancolie béate. Que je me le traînerai comme je me traîne déjà tous les albums d'avant, et ceux d'après – et comme je me traîne moi-même. Mais avec tout de même plus de plaisir, car si parfois, il m'arrive de me dire que Tue-Loup c'est moi, la musique de Tue-Loup est tout de même bien plus sensuelle, lumineuse et Belle que je ne le serai jamais. Certains artistes sont comme de vieux copains ? D'autres sont comme la personne que l'on aime. Et les années passent et elle est là, et on la retrouve chaque jour, et on la redécouvre encore. Inlassablement. Peu importe qu'on la connaisse par cœur, de ses plus immenses qualités à ses plus infimes défauts. On l'aime, et c'est (presque) tout. Depuis si longtemps qu'on a fini par oublier qu'il y en a eu d'autres.
Tue-Loup sur Le Golb :
- La Belle Inutile (1999 ; 12/2009 pour l'article)
- Penya (2002 ; 12/2006 pour l'article)
- Le Lac de Fish (2007 ; 01/2008 pour l'article)
- Le Goût du Bonbon (10/2009)
- Entretien avec X. Plumas (03/2009)
- Meeting... X. Plumas (01/2010)
1 L'exemple de la conversion de Dylan est évidemment le plus connu, le plus énorme parce que le plus brutal. Ce n'est pas qu'il se pique de catholicisme, qui est en soi dramatique. C'est que subitement, des millions de gens qui se projetaient en lui ne peuvent plus le faire. Peu importe que la cassure soit plus symbolique que musicale.
2 Tiens, d'ailleurs, bonne illustration de ce que nous écrivions en début de texte. S'il y a bien un artiste dont j'ai coutume de dire que je l'adore, alors que j'écoute surtout un seul de ses albums, voire une seule de ses chansons, c'est bien Hawley, c'est bien l'album Lowedges, c'est bien cette chanson-là. L'occasion ou jamais d'en profiter pour signaler que son dernier opus en date est tout même extrêmement décevant, passer le plaisir des retrouvailles avec ce vieux copain.
Réouvrir Le Golb avec Tue-Loup, c'est presque un plus bel honneur que de passer cinq pages à dire que tu les aimes ;)
RépondreSupprimerJ'espère qu'on leur fait parfois plus bel honneur, tout de même.
SupprimerOh punaise, t'as pas raté ton retour ! ;-)
RépondreSupprimerUn peu trop copieux pour lire ça ce soir, mais demain midi, sans faute.
Sur MST, la moyenne se maintient, et c'est plutôt très bien ^^
J'ai vu ça. Excellente nouvelle.
SupprimerPas mal cet article, mais pas ton meilleur ;)
RépondreSupprimerEt sinon il est bien cet album ?
SupprimerEt sinon Tue-Loup ce serait pas ton groupe préféré des fois ?
Supprimer;-)
SupprimerDe retour ? De retour ? De retour !!!!!!!!!!
RépondreSupprimer(Un anonyme qui vous lit depuis longtemps avec un grand plaisir.)
Plaisir partagé, si j'ose dire.
SupprimerLe premier réflexe c'est de parler plus du retour que de l'article, mais quel article intéressant cela dit.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'on a souvent tendance à accentuer inconsciemment l'attachement qu'on a pour certains artistes. Alors qu'en fait comme tu le dis, on n'aime surtout un disque, ou une chanson.
Je ne suis pas sûre que beaucoup de gens aient tout de même l'instinct de dire qu'une musique c'est eux :)
(Peut-être n'ont-ils pas rencontré leur âme sœur de notes ;)
Je ne sais pas. J'aurais aimé justement entendre ce que d'autres auraient eu à dire sur ce sujet que je crois aussi complexe qu'intéressant. Mais comme tu l'as noté, le fait qu'il y ait un nouvel article sur Le Golb semble plus important en soi que ce que cet article raconte. C'est un peu dommage, même si je ne vais pas dire que je ne suis pas heureux de voir que ce "retour" (qui n'en est pas vraiment un, je n'ai jamais cessé d'écrire sur d'autres sites) fait plaisir.
SupprimerMince. En recevant une notification ce matin, j'ai cru à une blague !
RépondreSupprimerWelcome back!
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerJe ne savais même pas que des gens étaient encore abonnés à la newsletter ^^
SupprimerThomas,
RépondreSupprimerVous auriez pu me prévenir. Je suis vexé.
;-)
Heureusement que Monsieur Moon a pris la peine de m'envoyer un message.
En plus, vous revenez "avec Tue Loup", groupe que vous m'avez fait découvrir, et qui est devenu l'un de mes préférés.
Noël en avance !...
BBB.
Et encore, vous n'avez pas vu ce que je vous réserve pour Noël ;-)
SupprimerHey, quelle bonne surprise !
RépondreSupprimerAlors peut-être que finalement, j'y aurais droit, à ce billet sur Bolaño ?
Haha. J'ai fini le livre depuis trop longtemps. De là à dire que cette fermeture de plusieurs mois était juste une astuce pour ne jamais avoir à écrire de chronique sur 2666...
SupprimerC'est dégueulasse...
SupprimerLa vie est dégueulasse.
SupprimerEt en plus, cet album est superbe.
RépondreSupprimerBon retour parmi nous.
Non mais arrêtez, il est HORRIBLE, cet album :-)
SupprimerTss tss tss. Marion, Marion, Marion...
SupprimerBel article...
RépondreSupprimerJe ne sais pas si tu as vu, mais les critiques sont dithyrambiques.
Il paraît, oui. Tant mieux.
SupprimerTu viens au concert, mardi ?
SupprimerAlors si Tue-Loup est ta femme, est-ce qu'on peut dire qu'Ernesto Violin est ta maîtresse ?
RépondreSupprimerOn peut même pousser jusqu'à dire que je l'entretiens dans le plus grand secret.
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