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Joseph Arthur (Redemption City ; janvier) Plus qu'un retour gagnant, on aurait presque envie de parler de résurrection à propos de Joe Arthur, tant ses dernières productions à la mode Springsteen du pauvre avaient déçu. Et voilà que d'un coup, sans prévenir, il balance un nouveau (double) album gratuitement sur son site officiel. Double album, double surprise : indolentes, vaporeuses, expérimentales et parfois splendides (ah ! Ce « Travels as Equals »), ces nouvelles compositions se hissent régulièrement à la hauteur de ses meilleurs opus, dont le récemment réédité Junkyard Hearts. On n'osait plus y croire.
Olivier Depardon (Un soleil dans la pluie ; mars) Il y a deux ans presque jour pour jour, on se demandait dans ces pages ce que devenaient les membres de Virago, et plus particulièrement son véhément leader. Sympa, Olivier Depardon a tranquillement répondu en 2012 avec l'album le mieux nommé de l'année. Sympa et blagueur, de surcroît – puisqu'il a publié son chef-d’œuvre automnal au printemps. Mélancolique souvent, lugubre parfois, le résultat ne rechigne pas devant une certaine poésie et méritait assurément l'attente. On va cependant éviter de le crier trop fort, de crainte que son auteur ne décide de reporter le prochain comeback à 2028.
Dr John (Locked Down ; avril) On le sait, les diamants sont éternels. De là à réussir encore à surprendre après quarante-cinq ans de carrière, il y a une marge qui ne semble pas déranger plus que cela ce bon vieux Dr John. Certes, il avait tout sauf disparu, et enquillait les albums tout à fait honnêtes depuis des lustres (nous avions d'ailleurs évoqué le précédent dans ces pages il y a deux ans). De là à attendre un album aussi brillant en 2012, il y avait une autre marge qui, de toute évidence, ne dérangeait pas beaucoup plus ce sans-gêne de Malcolm John. Bluesy évidemment, soul fatalement, Locked Down renoue surtout avec la folie et les élans psychés qui firent le succès de leur auteur dès la fin des sixties. Sans conteste le meilleur album de dinosaure de la musique populaire qu'on ait entendu depuis un sacré bail.
PiL (This Is PiL ; juin) Celle-ci, on ne l'avait franchement pas vue venir. Alors que l'an dernier, Magazine se ridiculisait en tentant un comeback dont personne n'avait rêvé à part le conseil fiscal de Howard Devoto, Johnny Pourri a décidé cette année de remettre sa ceinture post-punk en jeu, au risque de menacer sa brillante carrière de star de shows TV pourraves. Bilan ? Un album non seulement de qualité, mais surtout un groupe refondé témoignant d'un véritable courage artistique en refusant de s'enfermer dans sa caricature. Certes, le résultat final est relativement dispensable, mais il tient suffisamment debout pour qu'on résiste à la tentation d'un énième article sur les reformations sans intérêt. Et vu le plaisir que l'on prend généralement à écrire ce genre de papier, ce n'est pas rien.
Scott Walker (Bish Bosch ; décembre) Avec Scott Walter, la vraie question n'est pas de savoir si le retour va être gagnant, mais s'il finira un jour par foirer sa résurrection. Une chose est sûre au vu de cette merveille industrielle et décharnée, ce n'est pas pour 2012. Moins magistral que Tilt, et moins surprenant que The Drift, ce Bish Bosch n'en reste pas moins une sacrée performance (parler de disque à propos de Walker semble toujours un peu restrictif), promise à n'importe quel classement de fin d'année presque par définition. Et déconseillée comme toujours aux âmes sensibles. Et aux personnes sujettes au vertige. Et aux phobiques du bricolage.
Et aussi : Dinosaur Jr (I Bet on the Sky), Crippled Black Phoenix ((Mankind) The Crafty Ape), Hawkwind (Onward), Marie France & Les Fantômes (Kiss), Mark Lanegan Band (Blues Funeral), Nas (Life Is Good), Soundgarden (King Animal)...
Albums qu'on n'en pouvait plus d'attendre, qu'on avait renoncé à attendre, dont on avait pas conscience qu'on les attendait à ce point... vous l'avez compris, ce second volet du CDG2012 est consacré aux comebacks de l'année. Dans tous les sens que ce terme puisse recouvrir.
Joseph Arthur (Redemption City ; janvier) Plus qu'un retour gagnant, on aurait presque envie de parler de résurrection à propos de Joe Arthur, tant ses dernières productions à la mode Springsteen du pauvre avaient déçu. Et voilà que d'un coup, sans prévenir, il balance un nouveau (double) album gratuitement sur son site officiel. Double album, double surprise : indolentes, vaporeuses, expérimentales et parfois splendides (ah ! Ce « Travels as Equals »), ces nouvelles compositions se hissent régulièrement à la hauteur de ses meilleurs opus, dont le récemment réédité Junkyard Hearts. On n'osait plus y croire.
Olivier Depardon (Un soleil dans la pluie ; mars) Il y a deux ans presque jour pour jour, on se demandait dans ces pages ce que devenaient les membres de Virago, et plus particulièrement son véhément leader. Sympa, Olivier Depardon a tranquillement répondu en 2012 avec l'album le mieux nommé de l'année. Sympa et blagueur, de surcroît – puisqu'il a publié son chef-d’œuvre automnal au printemps. Mélancolique souvent, lugubre parfois, le résultat ne rechigne pas devant une certaine poésie et méritait assurément l'attente. On va cependant éviter de le crier trop fort, de crainte que son auteur ne décide de reporter le prochain comeback à 2028.
Dr John (Locked Down ; avril) On le sait, les diamants sont éternels. De là à réussir encore à surprendre après quarante-cinq ans de carrière, il y a une marge qui ne semble pas déranger plus que cela ce bon vieux Dr John. Certes, il avait tout sauf disparu, et enquillait les albums tout à fait honnêtes depuis des lustres (nous avions d'ailleurs évoqué le précédent dans ces pages il y a deux ans). De là à attendre un album aussi brillant en 2012, il y avait une autre marge qui, de toute évidence, ne dérangeait pas beaucoup plus ce sans-gêne de Malcolm John. Bluesy évidemment, soul fatalement, Locked Down renoue surtout avec la folie et les élans psychés qui firent le succès de leur auteur dès la fin des sixties. Sans conteste le meilleur album de dinosaure de la musique populaire qu'on ait entendu depuis un sacré bail.
PiL (This Is PiL ; juin) Celle-ci, on ne l'avait franchement pas vue venir. Alors que l'an dernier, Magazine se ridiculisait en tentant un comeback dont personne n'avait rêvé à part le conseil fiscal de Howard Devoto, Johnny Pourri a décidé cette année de remettre sa ceinture post-punk en jeu, au risque de menacer sa brillante carrière de star de shows TV pourraves. Bilan ? Un album non seulement de qualité, mais surtout un groupe refondé témoignant d'un véritable courage artistique en refusant de s'enfermer dans sa caricature. Certes, le résultat final est relativement dispensable, mais il tient suffisamment debout pour qu'on résiste à la tentation d'un énième article sur les reformations sans intérêt. Et vu le plaisir que l'on prend généralement à écrire ce genre de papier, ce n'est pas rien.
Scott Walker (Bish Bosch ; décembre) Avec Scott Walter, la vraie question n'est pas de savoir si le retour va être gagnant, mais s'il finira un jour par foirer sa résurrection. Une chose est sûre au vu de cette merveille industrielle et décharnée, ce n'est pas pour 2012. Moins magistral que Tilt, et moins surprenant que The Drift, ce Bish Bosch n'en reste pas moins une sacrée performance (parler de disque à propos de Walker semble toujours un peu restrictif), promise à n'importe quel classement de fin d'année presque par définition. Et déconseillée comme toujours aux âmes sensibles. Et aux personnes sujettes au vertige. Et aux phobiques du bricolage.
Et aussi : Dinosaur Jr (I Bet on the Sky), Crippled Black Phoenix ((Mankind) The Crafty Ape), Hawkwind (Onward), Marie France & Les Fantômes (Kiss), Mark Lanegan Band (Blues Funeral), Nas (Life Is Good), Soundgarden (King Animal)...
Ici au moins, je connais quelques noms et j'ai même écouté Mark Lanegan !
RépondreSupprimerNormal, y a que des vieux :-)
SupprimerJe suis pas sûr de voir en quoi le Nas est un retour gagnant mais bon...
RépondreSupprimerMoi celui qui m'a vraiment surpris et aurait bien mérité un mot c'est le Soundgarden. M'attendais vraiment pas à un aussi bon disque surtout que sur scène la reformation était assez bidon.
Le Nas n'est pas un grand disque, c'est clair, mais je le trouve vraiment sympa et efficace. Pour un artiste quasi vintage, cela reste plus proche de l'exception que de la règle.
SupprimerTout à fait d'accord en revanche concernant Soundgarden (et j'ai effectivement songé à le mettre dans la liste "avec chronique", avant de me raviser car je préférais quand même les cinq autres). Je m'attendais franchement à une autre grosse daube et là, surprise : l'album est très bon, et est même étonnamment haut placé dans mon classement (celui que je ne publie pas ^^)
Hawkwind, ils n'étaient jamais partis.
RépondreSupprimerEt pas certain qu'ils méritent d'être vus comme des gagnants...
BBB.
J'en oublie de dire que l'album de Dr John est, en effet, son meilleur depuis des décennies.
SupprimerVoyons... vous savez bien que Hawkwind et moi, c'est à la vie à la mort.
SupprimerEuh, tu es sûr que le Marie France est un "retour gagnant" ? Il est quand même beaucoup, beaucoup moins bien que le premier avec les Fantômes !
RépondreSupprimerLe premier était quasiment indépassable, en même temps.
SupprimerCe deuxième épisode est loin d'être mauvais.
oulah c'est dense... alors
RépondreSupprimerJoseph Arthur: faut vraiment que je m'y mettes, depuis le temps que j'en entend parler. Ce titre est excellent.
Depardon: encore un qui fait croire que faire une bonne chanson c'est super simple.
Dr John: j'ai horreur qu'on me bande dans l'oreille.
PIL: pas mal du tout. et moi qui ne connait rien du groupe.
Scott Walker: moi je m'enfuis dès que je vois un tournevis alors...
Dinosaur Jr: c'est sympa. voilà voilà. on va se remettre l'album solo de Mascis...
Crippled Black Phoenix: un peu long, mais très intéressant. reste à se rappeler du nom.
Hawkwind: déjà oublié.
Marie France et les Fantomes: ok je me casse.
Mark Lanegan: le seul que je connaissais. la classe, faut que je l'achète celuici
Nas: ?
Soundgarden: déjà oublié. et je viens de l'écouter!
Bah... tout le monde le sait que c'est super simple de faire une bonne chanson. Pas pour rien que je suis disque d'or :-)
SupprimerAu fait, je m'excuse pour cette pluie d'articles (en plus avec des morceaux en écoute), je viens de me rappeler qu'après ta femme te tirait les oreilles ;-)
t'excuse pas, après ces mois de sevrage, c'est cool. et puis ma femme n'était pas là hier soir, ce qui m'a permis d'écouter cette longue sélection sans interruption (pas comme l'interminable article des Drawas dont je n'ai jamais lu la fin...)
RépondreSupprimerHahaha... il y en a qui trompent leur femme quand elle se casse, et puis il y a ceux qui viennent lire Le Golb :-)
Supprimeroui, je trompe ma femme avec un blog, c'est pitoyable... et en plus, je m'auto satisfait toutes les semaines avec mon propre blog...
RépondreSupprimerDu moment que tu ne vas pas voir d'autres blogs et que tu n'es abonné à aucun site payant...
Supprimernon, c'est un truc à chopper des virus...
RépondreSupprimerTu n'as jamais entendu parler du safe-cyber-sex ? :-)
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