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[Taux de spoil : 25 %] Il m'a beaucoup été reproché ces derniers temps, suite à mes moqueries dans la rubrique [Golbeur en séries], de taper gratuitement et comme un sourd sur la pauvre Fringe – gentille série innocente ne méritant pas un tel acharnement. Gratuitement. Voilà qui est vite dit. C'est oublier un peu vite que Fringe a souvent bénéficié de l'indulgence de ces pages, y compris lorsque ce n'était pas très justifié. C'est parce que beaucoup lui a été pardonné au départ qu'il n'a pas été interdit de se dire par la suite que ça va bien – les plus courtes sont les meilleures. Fringe, c'est la série prometteuse qui n'a jamais tenu ses promesses. Celle dont les qualités intrinsèques (sa réalisation en premier lieu, son esthétique et son atmosphère d'une manière générale), si elles l'ont sauvée des eaux glauques du Top of the Flops à bien des reprises, n'ont jamais débouché sur grand-chose de plus. A l'exact inverse de - par exemple - Supernatural. Un show qui a certes beaucoup pataugé à ses débuts mais a fini par littéralement se transcender pour devenir, l'espace d'une poignée de saisons (les trois à cinq, en gros) un véritable must. Avec le recul, la comparaison paraît même cruelle, quand sur la ligne de départ le potentiel de Fringe n'était pas moindre, et tant les deux séries présentaient de points communs. Pourtant : au début de sa saison trois, on a bien failli y croire ! Ça aussi, c'était Fringe : une capacité à faire durer non le plaisir, mais l'envie d'en avoir avec elle (quelle autre série peut se vanter à la fin d'une deuxième saison d'avoir autant de fans et dans le même temps de donner l'impression que son intrigue vient tout juste de commencer ?) A décevoir presque chaque fois, pour finalement toujours trouver le moyen miraculeux de donner envie de lui laisser une nouvelle dernière chance. Las : ce genre de bienveillance n'a qu'un temps ; avec la série de la FOX, ce n'est pas le carrosse qui s'est changé en citrouille – c'est carrément la princesse. Et celle que l'on qualifia à une époque de « ravissante inconstante » de devenir petit à petit une vieille bourge coincée préférant dormir sur ses maigres acquis, plutôt que de tenter de se remettre en question pour mieux aller de l'avant.
Au fil des années et de chroniques qui enchaînaient les commentaires parfois cinglants pour toujours se conclure sur une note correcte, j'ai fini par m'interroger sur ce qui m'irritait tant dans cette série. Sur pourquoi même lorsque je la trouvais réussie (elle l'a été de temps à autres), je n'arrivais pas à m'empêcher de lui balancer quelques piques au passage. Parce que ça ne coûtait pas grand-chose ? Parce qu'elle tendait souvent le bâton pour se faire battre, et que même un Golbeur nuancé n'en est pas moins homme ? Le temps aidant, j'ai fini par comprendre que ce que je lui reprochais surtout, c'étaient moins ses défauts qu'une certaine forme de malhonnêteté intellectuelle. De me faire penser à un gosse un brin faux-cul se trouvant inconsciemment des tas bonnes excuses pour ne pas être premier de sa classe, quand son seul problème a toujours été d'avoir à peine la moyenne. A cette nuance près que chez Fringe, j'ai chaque fois eu du mal à croire que c'était inconscient.
Plein de choses peuvent expliquer qu'un sportif prometteur ne devienne jamais un champion. En revanche, il est beaucoup moins évident de justifier qu'une série ayant autant de potentiel à ses débuts soit à ce point incapable de le faire fructifier. Ce n'est pas comme si Fringe avait passé sa vie avec le couteau sur la gorge, telle le premier FlashForward venu. Elle a tout de même duré cinq longues saisons, a eu du temps, des moyens. Elle a même eu pas mal de succès durant toute sa première année, et a longtemps bénéficié du soutien de sa chaîne – parfois en dépit du bon sens 1. Ce sont bien ses scénaristes qui n'ont pas eu le courage de (ou le talent pour) passer à la vitesse supérieure. Dans le fond, il n'est pas certains qu'ils aient eu grand-chose à offrir, et c'est bien là tout le problème : une bonne série doit avoir quelque chose à offrir au public. Un univers, des personnages, une histoire... n'importe quoi, mais quelque chose. C'est une forme de générosité, un contrat tacite avec le spectateur. Or Fringe n'a jamais beaucoup donné - ni raconté. A ses débuts, elle offrait principalement des promesses, qui rapidement oubliées n'ont jamais été remplacées par quoi que ce soit. Aucune série sans doute n'a autant mérité que celle-ci la chute vertigineuse de ses audiences (13 millions pour le deuxième épisode, moins de 2,5 pour l'avant-dernier !), pour ne pas dire qu'être parvenue au terme de cinq chapitres fait d'elle une miraculée tant, dès le départ, les choses étaient mal parties.
On a souvent écrit en effet – moi le premier – que le péché originel de Fringe résidait dans l'absence de projet de ses scénaristes au moment des épisodes d'exposition. Ou le côté trop confus de celui-ci, ce qui revient finalement au même. C'est tout et ne rien dire à la fois. Il faut se souvenir de la fumisterie que constitua sa première saison, qui inventait bien involontairement une expression nouvelle : la narration décousue de fil blanc. Si certaines séries s'étiolent sur la durée, Fringe ronronnait pour sa part déjà au bout de trois épisodes, et n'a jamais rien fait d'autre que de la popote hebdomadaire, à l'exception notable de la première moitié de sa saison trois, heureusement rapidement reniée par des scénaristes de toute évidence effrayés par leur propre audace. Si elle avait été un show Syfy aux moyens modestes, peut-être aurait-on pu le comprendre, et ainsi la regarder autrement. Mais là aussi, il faut se souvenir que durant ses deux premières saisons Fringe n'était pas la petite série sympa aux audiences confidentielles que l'on a voulu nous faire avaler par la suite. C'était la nouvelle production Abrams (à une époque où il ne se fendait pas de trois pétards mouillés par an), le pilote le plus cher jamais réalisé, le nouveau show de SF mainstream qui allait tout exploser, le potentiel successeur de Lost, le X-Files des années 2000... etc. Ce n'est pas parce qu'elle n'est finalement rien devenue de tout cela que l'on doit faire semblant de croire que ses ambitions étaient toutes autres, car ce sont bien ces ambitions qui justifiaient la débauche de moyens sans laquelle elle n'aurait probablement jamais vu le jour, ainsi que le barnum promo infernal (du jamais vu alors ou presque) sans lequel aucun d'entre nous n'aurait posé un regard sur elle durant plus d'un mois au vu de la nullité presque absolue de ses trois premiers épisodes.
Ce pourrait n'être qu'un détail ; il se trouve que tout Fringe tient dans ce décalage dans les perceptions, les ambitions, les attentes. Lorsque l'on est de mauvais poil, on est tenté de dire que Fringe est une série insupportable qui passe son temps à se donner des airs. Au fil du temps et de l'érosion de sa notoriété, qui la rendit plus anonyme et donc fatalement moins crispante, il a finalement été tacitement convenu par tous que Fringe était une série gentillette, sympathique et attachante, avec des personnages rigolos et des trucs de geeks cools. Une véritable redéfinition par ses fans de la nature-même de la série, dans l'unique but de justifier son incapacité à filer une intrigue cohérente sur plus de quatre épisodes. Comme si Fringe avait été une série où l'essentiel était le second degré, qu'il ne fallait pas trop prendre au sérieux, un genre de super Warehouse 13 en quelque sorte. Alors que dans les faits, c'était bien une série mélodramatique et relativement prétentieuse, où le monde était en danger au premier degré, dont les héros avaient été "élus" par des prophéties à la con – les traits d'humour et le côté fantasque de l'excellent Walter Bishop ne suffisant pas à en faire du Douglas Adams. Fringe ? Une série limitée écrite par des scénaristes limités. Même pas une série qui se donne des airs : un gamin essayant le plus souvent laborieusement d'enfiler les fringues de son grand-frère. Le tout pour essayer de faire comme si. Comme si elle était une vraie bonne série de SF, dont elle n'a gardé que le jargon en oubliant le plus petit commencement de vision. Comme si elle était une série geek, alors qu'elle n'en a qu'un semblant d'imagerie et que sa culture pop se limite à cinq ou six trucs que même ma mère connaît. Comme si elle était une vraie bonne série à suspens, alors que peu de shows peuvent se vanter d'avoir à ce point multiplié les coups d'épées dans l'eau en matière de cliffhangers. Comme si elle était un grand show à mythologie, alors que ses backstories sont inexistantes, qu'elle se compose à 80 % de stand-alones et que ce qui lui sert de mythologie se résume en gros à sept, huit gimmicks tenant sur un confetti pliés en quatre. Comme si elle était un patchwork d'influences, alors que ses six bonnes idées (maximum) placent son scénario au niveau d'un Spielberg moyen. Comme si elle avait repris le flambeau des X-Files, quand elle n'en avait pas la moitié des qualités, ni le dixième de la con(si)stance, et quand en plus ce flambeau était déjà tenu d'une poigne de fer par (on y revient) Supernatural. Et donc, depuis deux saisons : comme si elle était une petite série sympatoche et sans prétention, limite à prendre la plupart du temps au second degré, alors que l'humour y est pour le moins convenu et qu'elle est de surcroît affublée de dialogues parmi les plus faibles qu'on ait vus à la télévision ces dernières années. On a même pu lire parfois que Fringe était une série meta, ce qui prouve bien au passage que de nos jours les gens emploient ce genre d'expression à tort et à travers.
En matière d'anticipation, de futur totalitaire et de cyberpunk, l'ultime saison de Fringe n'aura pas donné plus que les précédentes dans n'importe quel autre domaine – on ne peut pas dire que ç'ait constitué une immense surprise. Il lui a été reproché (à juste titre, nous allons y venir) de s'achever non sur un épisode stand-alone, mais carrément sur une saison stand-alone. L'incontestable défaut de celle-ci restera cependant bien non tant la bêtise de sa forme que la fadeur de son fond, ses scénaristes s'étant contentés de reprendre une demi-douzaine de clichés de mauvais romans cyberpunk sans même vaguement essayer d'en faire quelque chose (les conséquences de l'Occupation ne sont jamais claires et très peu montrées – d'autant que les héros circulent à peu près comme ils veulent en permanence et se planquent dans le premier endroit qui aurait dû être mis sur écoute ; la Résistance ne sert strictement à rien et se compose de trois mecs en jeans qui n'apparaissent que lorsque ce serait vraiment trop gros – même pour du Fringe – qu'il n'y ait personne pour apporter un support logistique minimum ; les collabos – enfin les loyalistes – ne sont quasiment mis en scène que dans des scènes de foule et se font abattre comme des mouches sans quiconque en ait quoi que ce soit à foutre ; la grande bataille finale dure trois minutes montre en main et oppose nos pieds-nickelés de héros à tout au plus une grosse dizaine de méchants... etc.) En ce sens et malgré sa trame totalement différente, cette saison aura sans doute été la plus typiquement représentative de Fringe dans son ensemble. Un truc dont on ne sait pas trop quoi faire, qu'on ne regarde pas forcément avec déplaisir mais qui illustre quasiment à chaque plan le mot inconséquence. Le symbole de cela étant évidemment le traitement final des mondes parallèles.
J'ai lu quelque part (je ne me rappelle plus où) que la dernière saison de Fringe, c'était un peu comme si la dernière de Lost s'était déroulée en dehors de l'Île. C'est un peu cruel et dans le même temps, c'est presque lui faire trop d'honneur, à ce truc qui n'a jamais utilisé son histoire de mondes parallèles que comme un bouche-trou narratif tentant de donner du sens à une première saison des plus in-signifiantes. Cela étant, l'idée reste relativement juste. X-Files n'a jamais parlé que d'une invasion extra-terrestre (le mytharc ne représente que soixante-dix épisodes environ, sur un total de deux-cent-deux), elle en parlait même de moins en moins sur la fin – mais allons : finir sur autre chose eût été un véritable crachat au visage de ses fans2. Ici, les scénaristes donnent bien du monde parallèle dans la dernière ligne droite – encore faut-il voir comment. Vite fait mal fait, comme si ça leur arrachait la gueule d'avoir à en passer par là, et sans que cela ait réellement d'impact sur la storyline (ne serait-ce que parce que s'il était si facile de faire passer Olivia de l'autre côté, on se demande franchement pourquoi personne n'y a pensé avant au vu de la gravité de la situation dans le monde principal). Ils sont dans la figure imposée, le cahier des charges voulant que tout series finale se doive de rappeler au souvenir du public les bons moments passés avec des personnages, lieux et gimmicks que l'on n'a plus revus depuis un bail. C'est dire la crédibilité qu'eux-mêmes accordent à un thème supposé constituer la colonne vertébrale de leur histoire depuis le printemps 2009. Etta, qui ne figurait même pas encore dans l'univers du show il y a un an... ou Michael, l'enfant observateur qui jusqu'à cette année n'était apparu qu'une seule fois dans l'intégralité de la série... auront finalement eu, au moment des adieux, plus d'importance qu'un truc auquel les scénaristes et les spectateurs ont consacrés des heures et des dizaines d'épisodes. Notez cela dit que quelque part, ce n'est que la validation du message à peine subliminal envoyé par nos virtuoses dès « Worlds Apart » (4x20), moment où ils avaient décidé brutalement de sabrer les mondes parallèles sans la moindre justification narrative : « Quoi ? Vous pensiez que Fringe parlait de mondes parallèles ? Certainement pas ! Fringe est une série qui ne parle de rien. Nous n'avons rien à dire, et nous nous y tiendrons. ». Dommage, car ce « Worlds Apart », très réussi et particulièrement émouvant, pouvait pour sa part réellement prétendre à être le final de la série. Tout y était : l'héroïsme, le sacrifice, le deuil, le danger et l'espoir.
Ironiquement, ne rien avoir à raconter aura donc été la seule promesses que les scénaristes aient jamais tenue en cinq ans, car c'est en effet peu dire que la cinquième et dernière saison – déjà plus qu'à son tour pourrie dans ces pages – ne raconte rien. On n'est même pas tout à fait sûr que qu'elle ait eu lieu, d'ailleurs, puisque évidemment le temps est (pour la seconde fois dans la série) réinitialisé/redéfini, ce qui est bien commode scénaristiquement (quoique un peu choquant : après toutes ces années à ne rien raconter, les scénaristes ont-ils vraiment encore besoin de s'inventer des prétextes ?)... mais ne justifie malheureusement pas l'existence même d'une saison à l'intrigue gratuite, n'étant reliée à rien et qui pourrait aussi bien être un spin off ou une fan fiction (notez que s'il existe réellement des gens pour être fans de cette chose, ils n'auront pas de mal à être plus inspirés que ses auteurs).
C'est l'ultime erreur (je me retiens de dire l'ultime affront à l'intelligence du spectateur) qu'aura commis Fringe (qui à ce stade, de toute façon, n'avait déjà plus peur de rien). La quatrième occurrence était peut-être la plus aboutie ; c'est pourtant celle où la série se sera flinguée toute seule, comme une grande. Sauver le monde ? Deux fois ? Mais entre nous : quel intérêt ? A partir du moment où l'on accepte le principe d'infinité des timelines et probablement des univers, le concept de "sauver le monde" devient tout de même très relatif. Après tout, des timelines pourries où l'humanité et nos héros sont en danger, il y en aura toujours. En voyant le principe officialisé au point de carrément rebooter la propre timeline des personnages à la fin de la saison 3, j'avais bien senti venir le truc vaseux (je l'avais écrit ici-même à l'époque), mais je ne pouvais pas encore expliquer ce sentiment. La réponse est rapidement arrivée, jusqu'à devenir bien involontairement l'une des marques de fabrique de la série dans ses deux dernières saisons : le peu de tension dramatique a fini par totalement disparaître. Car si l'on peut tout changer sur une timeline en (quasiment) un claquement de doigt, plus rien n'a dès lors d'importance et tout devient relatif. Les dangers ne sont plus si effrayants, les morts ne sont plus émouvantes, et les évènement ne sont plus captivants – quelle importance que tout cela puisque de toute façon on finira par tout effacer et recommencer à zéro ? C'est une négation absolue du principe de progression narrative (et il est d'ailleurs assez ironique que de cela survienne dans les deux saisons les plus feuilletonnantes du show), qui atteint son paroxysme dans les derniers épisodes - parce que ce sont justement les derniers. Il y a notamment ce passage intellectuellement, philosophiquement, humainement... consternant dans lequel Astrid déclare à Walter que bientôt, ils boiront un coup et riront ensemble sans même savoir que tout cela a existé. Parce que c'est cela, ton but, dans la vie ? Ce ne sont pas seulement les choses, que tu annules, patate ! Tu t'annules toi-même. Tu n'auras jamais existé telle que tu es maintenant. Heureusement que tu es un personnage de Fringe et que tu n'as pas évolué depuis le premier épisode, remarque. C'est sûr que c'est un moindre mal 3.
A moins de ne jamais réfléchir à ce que l'on regarde ou d'être vraiment très fan, difficile de ne pas se dire au moins une fois mon Dieu mais quel intérêt que tout cela ? Commentaire qui vaut autant pour la saison elle-même que pour ce qu'elle raconte, puisque de même que la conclusion (palpitante et vraiment TOTALEMENT imprévue) de ce laborieux chapitre est que les évènements que l'on a vus (lorsqu'on ne dormait pas) n'ont finalement jamais eu lieu... de même, la conclusion pour le spectateur est que cette dernière saison aurait aussi bien pu ne jamais être écrite ni tournée (pour ce qui est de ne pas avoir été écrite, il y a d'ailleurs peu de doutes). Le plus fou, ce n'est pas qu'un article du Golb trouve cela inepte et pathétique ; le plus fou, c'est que tous les articles de tous les sites évoquant cette série ne disent pas la même chose (ah ça, pour taper la dernière saison de Lost, qui fait quasiment figure de symphonie virtuose en comparaison, il y avait plus de monde).
Mais quelque part, ces protestations relativement molles, et les arrête d'embêter Fringe que l'on m'a souvent envoyé en rigolant disent peut-être bien, aussi, quelque chose d'une série qui a à ce point réussi à décourager ses propres fans qu'eux-mêmes ont fini par ne plus rien en attendre. Les dernières quarante-cinq minutes renforcent en toute logique cette image : de grandes sorties pathos auxquelles personne ne croit, des sacrifices qui ne font pas plus frémir qu'ils n'émeuvent, et un épilogue tout mou, tout plat, tout fade... à tel point que je suis resté bouche bée durant les cinq minutes suivantes (Hein ? C'est fini ?) car même moi, après toutes les saloperies que je viens de débiter sur cette série, je ne m'attendais pas à une chute aussi insipide. Rien que pour cet ultime coup de non-éclat, avouons que Fringe méritait bien un ultime et volumineux article sur Le Golb. Et, cela va sans dire, un vrai beau Top of the Flops d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.
1. Rappelons par exemple qu'en 2011, elle a été reconduite en dépit de scores de plus en plus faméliques, tandis que la même FOX n'accordait pas la moindre chance à un show (certes radicalement différent) comme The Chicago Code, qui marchait pourtant nettement mieux et n'en était qu'à ses premiers pas.
2. Ce qui n'empêcha nullement les scénaristes des X-Files d'être bien plus inventifs et audacieux que ne l'auront jamais été ceux de Fringe, soit dit en passant. Rapprocher les deux comme cela a souvent été fait, cela démontrait surtout que beaucoup ont oublié, depuis le temps, à quel point le show de Chris Carter était d'une grande série.
3. Ici, le lecteur averti, au lieu de me trouver vraiment-trop-méchant, me trouvera au contraire vraiment-trop-généreux, car il aura noté que je jette un voile pudique sur le nombre d'incohérences que cette histoire de temps réinitialisé devrait jeter sur l'ENSEMBLE de la série. Ne serait-ce que parce que, si les Observateurs n'ont jamais existé sous cette forme, Peter devrait être mort depuis des lustres en 2015 (vu que c'est tout de même un peu beaucoup un Observateur qui l'a sauvé, enfant).
[Taux de spoil : 25 %] Il m'a beaucoup été reproché ces derniers temps, suite à mes moqueries dans la rubrique [Golbeur en séries], de taper gratuitement et comme un sourd sur la pauvre Fringe – gentille série innocente ne méritant pas un tel acharnement. Gratuitement. Voilà qui est vite dit. C'est oublier un peu vite que Fringe a souvent bénéficié de l'indulgence de ces pages, y compris lorsque ce n'était pas très justifié. C'est parce que beaucoup lui a été pardonné au départ qu'il n'a pas été interdit de se dire par la suite que ça va bien – les plus courtes sont les meilleures. Fringe, c'est la série prometteuse qui n'a jamais tenu ses promesses. Celle dont les qualités intrinsèques (sa réalisation en premier lieu, son esthétique et son atmosphère d'une manière générale), si elles l'ont sauvée des eaux glauques du Top of the Flops à bien des reprises, n'ont jamais débouché sur grand-chose de plus. A l'exact inverse de - par exemple - Supernatural. Un show qui a certes beaucoup pataugé à ses débuts mais a fini par littéralement se transcender pour devenir, l'espace d'une poignée de saisons (les trois à cinq, en gros) un véritable must. Avec le recul, la comparaison paraît même cruelle, quand sur la ligne de départ le potentiel de Fringe n'était pas moindre, et tant les deux séries présentaient de points communs. Pourtant : au début de sa saison trois, on a bien failli y croire ! Ça aussi, c'était Fringe : une capacité à faire durer non le plaisir, mais l'envie d'en avoir avec elle (quelle autre série peut se vanter à la fin d'une deuxième saison d'avoir autant de fans et dans le même temps de donner l'impression que son intrigue vient tout juste de commencer ?) A décevoir presque chaque fois, pour finalement toujours trouver le moyen miraculeux de donner envie de lui laisser une nouvelle dernière chance. Las : ce genre de bienveillance n'a qu'un temps ; avec la série de la FOX, ce n'est pas le carrosse qui s'est changé en citrouille – c'est carrément la princesse. Et celle que l'on qualifia à une époque de « ravissante inconstante » de devenir petit à petit une vieille bourge coincée préférant dormir sur ses maigres acquis, plutôt que de tenter de se remettre en question pour mieux aller de l'avant.
Au fil des années et de chroniques qui enchaînaient les commentaires parfois cinglants pour toujours se conclure sur une note correcte, j'ai fini par m'interroger sur ce qui m'irritait tant dans cette série. Sur pourquoi même lorsque je la trouvais réussie (elle l'a été de temps à autres), je n'arrivais pas à m'empêcher de lui balancer quelques piques au passage. Parce que ça ne coûtait pas grand-chose ? Parce qu'elle tendait souvent le bâton pour se faire battre, et que même un Golbeur nuancé n'en est pas moins homme ? Le temps aidant, j'ai fini par comprendre que ce que je lui reprochais surtout, c'étaient moins ses défauts qu'une certaine forme de malhonnêteté intellectuelle. De me faire penser à un gosse un brin faux-cul se trouvant inconsciemment des tas bonnes excuses pour ne pas être premier de sa classe, quand son seul problème a toujours été d'avoir à peine la moyenne. A cette nuance près que chez Fringe, j'ai chaque fois eu du mal à croire que c'était inconscient.
Mais non enfin ! Vous avez rien compris : c'était une série sur des personnages. Hein ? Comment ça "ça ne marche pas cette fois-ci" ?
Plein de choses peuvent expliquer qu'un sportif prometteur ne devienne jamais un champion. En revanche, il est beaucoup moins évident de justifier qu'une série ayant autant de potentiel à ses débuts soit à ce point incapable de le faire fructifier. Ce n'est pas comme si Fringe avait passé sa vie avec le couteau sur la gorge, telle le premier FlashForward venu. Elle a tout de même duré cinq longues saisons, a eu du temps, des moyens. Elle a même eu pas mal de succès durant toute sa première année, et a longtemps bénéficié du soutien de sa chaîne – parfois en dépit du bon sens 1. Ce sont bien ses scénaristes qui n'ont pas eu le courage de (ou le talent pour) passer à la vitesse supérieure. Dans le fond, il n'est pas certains qu'ils aient eu grand-chose à offrir, et c'est bien là tout le problème : une bonne série doit avoir quelque chose à offrir au public. Un univers, des personnages, une histoire... n'importe quoi, mais quelque chose. C'est une forme de générosité, un contrat tacite avec le spectateur. Or Fringe n'a jamais beaucoup donné - ni raconté. A ses débuts, elle offrait principalement des promesses, qui rapidement oubliées n'ont jamais été remplacées par quoi que ce soit. Aucune série sans doute n'a autant mérité que celle-ci la chute vertigineuse de ses audiences (13 millions pour le deuxième épisode, moins de 2,5 pour l'avant-dernier !), pour ne pas dire qu'être parvenue au terme de cinq chapitres fait d'elle une miraculée tant, dès le départ, les choses étaient mal parties.
On a souvent écrit en effet – moi le premier – que le péché originel de Fringe résidait dans l'absence de projet de ses scénaristes au moment des épisodes d'exposition. Ou le côté trop confus de celui-ci, ce qui revient finalement au même. C'est tout et ne rien dire à la fois. Il faut se souvenir de la fumisterie que constitua sa première saison, qui inventait bien involontairement une expression nouvelle : la narration décousue de fil blanc. Si certaines séries s'étiolent sur la durée, Fringe ronronnait pour sa part déjà au bout de trois épisodes, et n'a jamais rien fait d'autre que de la popote hebdomadaire, à l'exception notable de la première moitié de sa saison trois, heureusement rapidement reniée par des scénaristes de toute évidence effrayés par leur propre audace. Si elle avait été un show Syfy aux moyens modestes, peut-être aurait-on pu le comprendre, et ainsi la regarder autrement. Mais là aussi, il faut se souvenir que durant ses deux premières saisons Fringe n'était pas la petite série sympa aux audiences confidentielles que l'on a voulu nous faire avaler par la suite. C'était la nouvelle production Abrams (à une époque où il ne se fendait pas de trois pétards mouillés par an), le pilote le plus cher jamais réalisé, le nouveau show de SF mainstream qui allait tout exploser, le potentiel successeur de Lost, le X-Files des années 2000... etc. Ce n'est pas parce qu'elle n'est finalement rien devenue de tout cela que l'on doit faire semblant de croire que ses ambitions étaient toutes autres, car ce sont bien ces ambitions qui justifiaient la débauche de moyens sans laquelle elle n'aurait probablement jamais vu le jour, ainsi que le barnum promo infernal (du jamais vu alors ou presque) sans lequel aucun d'entre nous n'aurait posé un regard sur elle durant plus d'un mois au vu de la nullité presque absolue de ses trois premiers épisodes.
Regardez bien la belle Anna, car vu son talent, il y a peu de chances que vous la revoyiez un jour (enfin sauf si elle tourne une sex-tape mais même là, on n'est pas sûr qu'elle réussirait à exprimer des émotions crédibles)
Ce pourrait n'être qu'un détail ; il se trouve que tout Fringe tient dans ce décalage dans les perceptions, les ambitions, les attentes. Lorsque l'on est de mauvais poil, on est tenté de dire que Fringe est une série insupportable qui passe son temps à se donner des airs. Au fil du temps et de l'érosion de sa notoriété, qui la rendit plus anonyme et donc fatalement moins crispante, il a finalement été tacitement convenu par tous que Fringe était une série gentillette, sympathique et attachante, avec des personnages rigolos et des trucs de geeks cools. Une véritable redéfinition par ses fans de la nature-même de la série, dans l'unique but de justifier son incapacité à filer une intrigue cohérente sur plus de quatre épisodes. Comme si Fringe avait été une série où l'essentiel était le second degré, qu'il ne fallait pas trop prendre au sérieux, un genre de super Warehouse 13 en quelque sorte. Alors que dans les faits, c'était bien une série mélodramatique et relativement prétentieuse, où le monde était en danger au premier degré, dont les héros avaient été "élus" par des prophéties à la con – les traits d'humour et le côté fantasque de l'excellent Walter Bishop ne suffisant pas à en faire du Douglas Adams. Fringe ? Une série limitée écrite par des scénaristes limités. Même pas une série qui se donne des airs : un gamin essayant le plus souvent laborieusement d'enfiler les fringues de son grand-frère. Le tout pour essayer de faire comme si. Comme si elle était une vraie bonne série de SF, dont elle n'a gardé que le jargon en oubliant le plus petit commencement de vision. Comme si elle était une série geek, alors qu'elle n'en a qu'un semblant d'imagerie et que sa culture pop se limite à cinq ou six trucs que même ma mère connaît. Comme si elle était une vraie bonne série à suspens, alors que peu de shows peuvent se vanter d'avoir à ce point multiplié les coups d'épées dans l'eau en matière de cliffhangers. Comme si elle était un grand show à mythologie, alors que ses backstories sont inexistantes, qu'elle se compose à 80 % de stand-alones et que ce qui lui sert de mythologie se résume en gros à sept, huit gimmicks tenant sur un confetti pliés en quatre. Comme si elle était un patchwork d'influences, alors que ses six bonnes idées (maximum) placent son scénario au niveau d'un Spielberg moyen. Comme si elle avait repris le flambeau des X-Files, quand elle n'en avait pas la moitié des qualités, ni le dixième de la con(si)stance, et quand en plus ce flambeau était déjà tenu d'une poigne de fer par (on y revient) Supernatural. Et donc, depuis deux saisons : comme si elle était une petite série sympatoche et sans prétention, limite à prendre la plupart du temps au second degré, alors que l'humour y est pour le moins convenu et qu'elle est de surcroît affublée de dialogues parmi les plus faibles qu'on ait vus à la télévision ces dernières années. On a même pu lire parfois que Fringe était une série meta, ce qui prouve bien au passage que de nos jours les gens emploient ce genre d'expression à tort et à travers.
John "Walter Bishop" Noble, ou comment Maradona joua durant cinq saisons à Valenciennes.
En matière d'anticipation, de futur totalitaire et de cyberpunk, l'ultime saison de Fringe n'aura pas donné plus que les précédentes dans n'importe quel autre domaine – on ne peut pas dire que ç'ait constitué une immense surprise. Il lui a été reproché (à juste titre, nous allons y venir) de s'achever non sur un épisode stand-alone, mais carrément sur une saison stand-alone. L'incontestable défaut de celle-ci restera cependant bien non tant la bêtise de sa forme que la fadeur de son fond, ses scénaristes s'étant contentés de reprendre une demi-douzaine de clichés de mauvais romans cyberpunk sans même vaguement essayer d'en faire quelque chose (les conséquences de l'Occupation ne sont jamais claires et très peu montrées – d'autant que les héros circulent à peu près comme ils veulent en permanence et se planquent dans le premier endroit qui aurait dû être mis sur écoute ; la Résistance ne sert strictement à rien et se compose de trois mecs en jeans qui n'apparaissent que lorsque ce serait vraiment trop gros – même pour du Fringe – qu'il n'y ait personne pour apporter un support logistique minimum ; les collabos – enfin les loyalistes – ne sont quasiment mis en scène que dans des scènes de foule et se font abattre comme des mouches sans quiconque en ait quoi que ce soit à foutre ; la grande bataille finale dure trois minutes montre en main et oppose nos pieds-nickelés de héros à tout au plus une grosse dizaine de méchants... etc.) En ce sens et malgré sa trame totalement différente, cette saison aura sans doute été la plus typiquement représentative de Fringe dans son ensemble. Un truc dont on ne sait pas trop quoi faire, qu'on ne regarde pas forcément avec déplaisir mais qui illustre quasiment à chaque plan le mot inconséquence. Le symbole de cela étant évidemment le traitement final des mondes parallèles.
J'ai lu quelque part (je ne me rappelle plus où) que la dernière saison de Fringe, c'était un peu comme si la dernière de Lost s'était déroulée en dehors de l'Île. C'est un peu cruel et dans le même temps, c'est presque lui faire trop d'honneur, à ce truc qui n'a jamais utilisé son histoire de mondes parallèles que comme un bouche-trou narratif tentant de donner du sens à une première saison des plus in-signifiantes. Cela étant, l'idée reste relativement juste. X-Files n'a jamais parlé que d'une invasion extra-terrestre (le mytharc ne représente que soixante-dix épisodes environ, sur un total de deux-cent-deux), elle en parlait même de moins en moins sur la fin – mais allons : finir sur autre chose eût été un véritable crachat au visage de ses fans2. Ici, les scénaristes donnent bien du monde parallèle dans la dernière ligne droite – encore faut-il voir comment. Vite fait mal fait, comme si ça leur arrachait la gueule d'avoir à en passer par là, et sans que cela ait réellement d'impact sur la storyline (ne serait-ce que parce que s'il était si facile de faire passer Olivia de l'autre côté, on se demande franchement pourquoi personne n'y a pensé avant au vu de la gravité de la situation dans le monde principal). Ils sont dans la figure imposée, le cahier des charges voulant que tout series finale se doive de rappeler au souvenir du public les bons moments passés avec des personnages, lieux et gimmicks que l'on n'a plus revus depuis un bail. C'est dire la crédibilité qu'eux-mêmes accordent à un thème supposé constituer la colonne vertébrale de leur histoire depuis le printemps 2009. Etta, qui ne figurait même pas encore dans l'univers du show il y a un an... ou Michael, l'enfant observateur qui jusqu'à cette année n'était apparu qu'une seule fois dans l'intégralité de la série... auront finalement eu, au moment des adieux, plus d'importance qu'un truc auquel les scénaristes et les spectateurs ont consacrés des heures et des dizaines d'épisodes. Notez cela dit que quelque part, ce n'est que la validation du message à peine subliminal envoyé par nos virtuoses dès « Worlds Apart » (4x20), moment où ils avaient décidé brutalement de sabrer les mondes parallèles sans la moindre justification narrative : « Quoi ? Vous pensiez que Fringe parlait de mondes parallèles ? Certainement pas ! Fringe est une série qui ne parle de rien. Nous n'avons rien à dire, et nous nous y tiendrons. ». Dommage, car ce « Worlds Apart », très réussi et particulièrement émouvant, pouvait pour sa part réellement prétendre à être le final de la série. Tout y était : l'héroïsme, le sacrifice, le deuil, le danger et l'espoir.
Joshua Jackson. Un acteur tellement unique que les scénaristes ont dû se résoudre à ce que son personnage soit le seul à ne jamais se dédoubler, ni dans les univers parallèles, ni dans les futurs alternatifs.
Ironiquement, ne rien avoir à raconter aura donc été la seule promesses que les scénaristes aient jamais tenue en cinq ans, car c'est en effet peu dire que la cinquième et dernière saison – déjà plus qu'à son tour pourrie dans ces pages – ne raconte rien. On n'est même pas tout à fait sûr que qu'elle ait eu lieu, d'ailleurs, puisque évidemment le temps est (pour la seconde fois dans la série) réinitialisé/redéfini, ce qui est bien commode scénaristiquement (quoique un peu choquant : après toutes ces années à ne rien raconter, les scénaristes ont-ils vraiment encore besoin de s'inventer des prétextes ?)... mais ne justifie malheureusement pas l'existence même d'une saison à l'intrigue gratuite, n'étant reliée à rien et qui pourrait aussi bien être un spin off ou une fan fiction (notez que s'il existe réellement des gens pour être fans de cette chose, ils n'auront pas de mal à être plus inspirés que ses auteurs).
C'est l'ultime erreur (je me retiens de dire l'ultime affront à l'intelligence du spectateur) qu'aura commis Fringe (qui à ce stade, de toute façon, n'avait déjà plus peur de rien). La quatrième occurrence était peut-être la plus aboutie ; c'est pourtant celle où la série se sera flinguée toute seule, comme une grande. Sauver le monde ? Deux fois ? Mais entre nous : quel intérêt ? A partir du moment où l'on accepte le principe d'infinité des timelines et probablement des univers, le concept de "sauver le monde" devient tout de même très relatif. Après tout, des timelines pourries où l'humanité et nos héros sont en danger, il y en aura toujours. En voyant le principe officialisé au point de carrément rebooter la propre timeline des personnages à la fin de la saison 3, j'avais bien senti venir le truc vaseux (je l'avais écrit ici-même à l'époque), mais je ne pouvais pas encore expliquer ce sentiment. La réponse est rapidement arrivée, jusqu'à devenir bien involontairement l'une des marques de fabrique de la série dans ses deux dernières saisons : le peu de tension dramatique a fini par totalement disparaître. Car si l'on peut tout changer sur une timeline en (quasiment) un claquement de doigt, plus rien n'a dès lors d'importance et tout devient relatif. Les dangers ne sont plus si effrayants, les morts ne sont plus émouvantes, et les évènement ne sont plus captivants – quelle importance que tout cela puisque de toute façon on finira par tout effacer et recommencer à zéro ? C'est une négation absolue du principe de progression narrative (et il est d'ailleurs assez ironique que de cela survienne dans les deux saisons les plus feuilletonnantes du show), qui atteint son paroxysme dans les derniers épisodes - parce que ce sont justement les derniers. Il y a notamment ce passage intellectuellement, philosophiquement, humainement... consternant dans lequel Astrid déclare à Walter que bientôt, ils boiront un coup et riront ensemble sans même savoir que tout cela a existé. Parce que c'est cela, ton but, dans la vie ? Ce ne sont pas seulement les choses, que tu annules, patate ! Tu t'annules toi-même. Tu n'auras jamais existé telle que tu es maintenant. Heureusement que tu es un personnage de Fringe et que tu n'as pas évolué depuis le premier épisode, remarque. C'est sûr que c'est un moindre mal 3.
Pour Astrid, c'est la consécration : au bout de cinq ans, sa photo sert enfin à illustrer un article sur la série. Comme si elle avait jamais été là pour autre chose qu'illustrer et décorer.
A moins de ne jamais réfléchir à ce que l'on regarde ou d'être vraiment très fan, difficile de ne pas se dire au moins une fois mon Dieu mais quel intérêt que tout cela ? Commentaire qui vaut autant pour la saison elle-même que pour ce qu'elle raconte, puisque de même que la conclusion (palpitante et vraiment TOTALEMENT imprévue) de ce laborieux chapitre est que les évènements que l'on a vus (lorsqu'on ne dormait pas) n'ont finalement jamais eu lieu... de même, la conclusion pour le spectateur est que cette dernière saison aurait aussi bien pu ne jamais être écrite ni tournée (pour ce qui est de ne pas avoir été écrite, il y a d'ailleurs peu de doutes). Le plus fou, ce n'est pas qu'un article du Golb trouve cela inepte et pathétique ; le plus fou, c'est que tous les articles de tous les sites évoquant cette série ne disent pas la même chose (ah ça, pour taper la dernière saison de Lost, qui fait quasiment figure de symphonie virtuose en comparaison, il y avait plus de monde).
Mais quelque part, ces protestations relativement molles, et les arrête d'embêter Fringe que l'on m'a souvent envoyé en rigolant disent peut-être bien, aussi, quelque chose d'une série qui a à ce point réussi à décourager ses propres fans qu'eux-mêmes ont fini par ne plus rien en attendre. Les dernières quarante-cinq minutes renforcent en toute logique cette image : de grandes sorties pathos auxquelles personne ne croit, des sacrifices qui ne font pas plus frémir qu'ils n'émeuvent, et un épilogue tout mou, tout plat, tout fade... à tel point que je suis resté bouche bée durant les cinq minutes suivantes (Hein ? C'est fini ?) car même moi, après toutes les saloperies que je viens de débiter sur cette série, je ne m'attendais pas à une chute aussi insipide. Rien que pour cet ultime coup de non-éclat, avouons que Fringe méritait bien un ultime et volumineux article sur Le Golb. Et, cela va sans dire, un vrai beau Top of the Flops d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.
👎👎 Fringe (saison 5)
créée par J.J. Abrams, Alex Kurtzman & Roberto Orci
FOX, 2012-13
1. Rappelons par exemple qu'en 2011, elle a été reconduite en dépit de scores de plus en plus faméliques, tandis que la même FOX n'accordait pas la moindre chance à un show (certes radicalement différent) comme The Chicago Code, qui marchait pourtant nettement mieux et n'en était qu'à ses premiers pas.
2. Ce qui n'empêcha nullement les scénaristes des X-Files d'être bien plus inventifs et audacieux que ne l'auront jamais été ceux de Fringe, soit dit en passant. Rapprocher les deux comme cela a souvent été fait, cela démontrait surtout que beaucoup ont oublié, depuis le temps, à quel point le show de Chris Carter était d'une grande série.
3. Ici, le lecteur averti, au lieu de me trouver vraiment-trop-méchant, me trouvera au contraire vraiment-trop-généreux, car il aura noté que je jette un voile pudique sur le nombre d'incohérences que cette histoire de temps réinitialisé devrait jeter sur l'ENSEMBLE de la série. Ne serait-ce que parce que, si les Observateurs n'ont jamais existé sous cette forme, Peter devrait être mort depuis des lustres en 2015 (vu que c'est tout de même un peu beaucoup un Observateur qui l'a sauvé, enfant).
"Une véritable redéfinition par ses fans de la nature-même de la série, dans l'unique but de justifier son incapacité à filer une intrigue cohérente sur plus de quatre épisodes." Mais complètement, quoi ! C'est exactement ce que j'ai ressenti chaque fois que j'en parlais avec mes amis fans de la série. Je n'ai pas lu la moitié de l'article et c'est déjà un carnage, qu'est-ce que cela va être après ;-)
RépondreSupprimerEt une fois fini je confirme : l'article le plus sanguinaire que tu aies écrit depuis longtemps. En plus de vanner, tu argumentes, longuement. Tu n'étais pas du genre à arracher les ailes des insectes, toi ? ;-)
SupprimerMoi j'aurais vu un toréador plantant ses banderilles :)
SupprimerDu grand Golb, cet article!
Vous me trouvez méchant à ce point-là ? Honnêtement j'ai l'impression que c'est l'article le plus lucide jamais publié sur la série :-)
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
Supprimermouhahaha thom quel vilain article, bon évidemment, je viens juste de regarder les deux premières saisons et j'attaque la trois mais pour l'instant j'aime ! En même temps j'ai saturé de Lost qui est sensé être le must absolu a la seconde saison, j'ai mauvais goût et puis c'est tout (donc il me faut des séries adaptées c'est logique mouarf) :-)))))
RépondreSupprimerOui, bon... on le sait depuis longtemps, hein :-)
SupprimerJe pense que Fringe va vraiment manquer à tous les lecteurs du Golb. Aucune série ne pourra jamais t'inspirer autant de vannes assassines :)
RépondreSupprimerJe ne comprends pas bien cette remarque (ni celles auxquelles je fais allusion dans l'intro), car vraiment j'ai le sentiment d'avoir été hyper généreux avec Fringe ces dernières années (pas depuis quelques articles, bien entendu). Et puis des vannes assassines, j'en ai eu sur pas mal d'autre trucs, hein. En proportion je doute que Fringe soit même juste dans le Top 20 des trucs que j'ai le plus démontés sur ce blog...
SupprimerCher monsieur, sachez que c'est interdit, des attentats comme ça ^_^
RépondreSupprimerSinon, sérieusement, très bon article. Meilleur que la saison en fait. Tu analyses très bien le "glissement de la perception de la série" au fil des saisons. Au début, on entendait dire que c'était imparfait mais pas grave, parce qu'ambitieux. A la fin, on a dit que c'était imparfait mais pas grave, parce que ça ne prétendait pas être une grande série. C'est n'importe quoi. Comme tu dis, Fringe a toujours été une série avec certaines ambitions, c'est bien ça le problème...
@JC : la réalité c'est plutôt : on a regardé jusqu'au début de la saison 3 en attendant que ça devienne bien, et après on a continué à regarder parce que ça a été bien. Mais en fait Fringe a été vraiment une très bonne série durant à peu près 10 épisodes sur 5 saisons;)
SupprimerArrêtez, Fringe n'a jamais été une bonne série. Un plaisir coupable si vous voulez. Une bonne série, vous exagérez. Acteurs principaux qui sont de vrais nullités, intrigues plates, si Fringe est une bonne série de SF il faut étoiler les MacDos...
SupprimerOuais mais toi t'es un ayatollah de la SF, Bloomb ;)
SupprimerNous on aime bien les MacDos des fois :D)
Tu as raison, je suis injuste avec MacDo :-)
SupprimerAyatollah, pourquoi ? J'ai adoré X-Files à l'époque, j'ai apprécié Lost, des séries grand public. Et ma série préférée, de tous les temps, c'est Star Trek...
Fringe, je l'ai toujours vu comme un blockbuster plutôt cynique et inculte. Un Lost raté. Comme dans Lost, on pompe plein de trucs, pour avoir l'air "cool", sauf que dans Lost, ils y allaient à fond, et créaient des choses à partir de là. Et aussi que les trucs qu'ils pompaient étaient plus cools :-)
Vous m'avez bien fait rire, les garçons. J'aurais tendance à être plutôt de l'avis de Bloom, on l'aura compris. Mais n'allez pas croire que je renie pour autant le passé devant la série. Si je l'ai regardée jusqu'au bout, c'est qu'il y avait quand même bien quelques petits trucs potables (même s'il s'agissait le plus souvent des commentaires enthousiastes d'amis que de qualités nouvelles qui aurait infléchi ma décision annuelle d'abandonner cette série)
SupprimerMais euhhhhhhhhhhhh arrête d'embêter fringeeuhhh (je dis ça pour le principe, hein, parce que je n'ai pas vu le Finale).
RépondreSupprimerUn jour quand même il faudra que les gens comprennent que la réciproque est valable et que Fringe m'a elle-même beaucoup embêté durant des années. C'est pas moi qu'ai commencé m'dame ! ^^
SupprimerSuper article.
RépondreSupprimerLe pire c'est que depuis, je lis surtout des articles enthousiastes. Parfois osant une comparaison plutôt hasardeuse avec le final de Lost en faveur de Fringe.
J'ai toujours bien aimé la série (sans plus), mais ce final était super cucul, super mou, super téléphoné, super "ouvre ton cœur et ferme ton cerveau sinon tu n'as rien compris". Et les gens sont contents ? Je ne pense pas qu'il aurait fallu tomber dans l'indignation et crier à l'arnaque, ce n'est pas grave, mais j'ai du mal à comprendre les commentaires enthousiastes de tant de gens. Comme tu l'écris, le final est complètement insipide, c'est du robinet d'eau tiède (et bien pensante). Il n'y a ni humour ni poésie ni souffle épique, juste un WTF? chantage à l'émotion facile. Mouais mouais.
(j'ai une vague impression déjà-vu) Je ne crois pas que la comparaison avec Lost soit pertinente, dans un sens ni dans l'autre. Le final de Lost était sans doute le plus attendu de la dernière décennie (avec celui des Soprano quelques années plus tôt) ; il faisait fantasmer, rêver, alimentait de multiples espoirs... rien à voir avec Fringe, série que de toute façon n'intéressait plus grand monde depuis la fin de la saison 3. Il n'est pas anormal que beaucoup s'en soient satisfaits, car comme je le dis en guise de conclusion, personne n'en attendait grand-chose, je pense.
SupprimerAprès je te rejoins bien sûr le fait que ce final était malgré tout assez piteux, et que quitte à faire simple et sans autre ambition que d'offrir une jolie conclusion, il y avait probablement bien d'autres manières de faire.
Je te trouve un peu sévère sur certains points. Exemple : les scénaristes ont appris à la dernière minute que la série serait renouvelée pour une saison 5. Cela excuse je pense certaines errances de celle-ci.
RépondreSupprimerTu as raison par contre concernant la perception de la série.
Je ne défends pas non plus le choix de se débarrasser des mondes parallèles, qui restent liés aux meilleurs moments de Fringe depuis ses débuts. Naïvement, j'ai longtemps cru pendant la saison 5 que la résolution passerait par-là. Je ne dois pas être le seul.
Euh... oui ? Oui, ok, si tu veux. Mais en même temps s'ils ne savaient pas quoi foutre de cette saison 5 providentielle, ils pouvaient aussi s'arrêter là, hein :-) Sauf que justement ils savaient quoi faire, puisqu'ils en avaient déjà introduit les enjeux plusieurs semaines auparavant (c'est bien d'ailleurs la seule chose qui lie les saisons 4 et 5). C'est donc bien qu'ils ont eu une idée complètement stupide et ont voulu s'y accrocher coûte que coûte. D'autant que, comme tu le dis, ils auraient tout à fait pu faire revenir les mondes parallèles de cinquante manières différentes à n'importe quel moment de la saison 5. A ce stade, personne ne leur en aurait voulu, surtout si c'était pour au final les ramener le temps de trois scènes et demi totalement vaines dans lesquelles une Olivia dopée saute d'un monde à l'autre sans problèmes, et où on découvre en plus que les Observateurs aussi (Observateurs qui se font abattre comme des mouches par Lee et Olivialt, costauds les mecs, on comprend mieux la facilité avec laquelle ils ont conquis l'autre monde ^^)
SupprimerBref, je ne me trouve pas plus sévère que ça avec des scénaristes qui se sont malgré tout clairement enferrés dans une mauvaise idée.
Perso en y repensant je crois que je préférais finalement Fringe au début. La série sera restée un monster of the week sympa avec un épisode mythologique de tps en tps, ça ne m'aurait pas dérangé. A part du moment où Fringe veut devenir un feuilleton ça ne marche plus et on voit tout le temps les ficelles. X-Files avait bien compris l'importance de soigner les stand alone et d'intercaler des choses dans le mytharc (on le voyait peu donc on voyait beaucoup moins ses incohérences surtout qu'à l'époque tu n'avais pas wikipedia pour te faire un récit détaillé des épisodes précédents) D'ailleurs pour moi le vrai gros défaut de Fringe ce n'est pas tellement le n'importe quoi de ses prinicpeux arcs mais le niveau assez faible de ses épisodes loners (même pas sûr de m'en rappeler plus d'un ou deux)
RépondreSupprimerTu n'as peut-être pas tort, dans le fond. Mais tu poses toi-même les limites à ta remarque : les stand-alone n'ont jamais été très marquants, par conséquent sans un arc principal il est probable que tout le monde aurait arrêté de regarder la série beaucoup plus rapidement...
SupprimerQuel pensum, cet article. Désolé, j'apprécie tes analyses d'habitude mais là je te trouve complètement hors-sujet. Fringe était une série cool avec des personnages sympathiques et attachants, pleine d'humanisme, et c'est pour ça que tout le monde a tenu cinq ans. Ce n'est peut-être pas ce qu'elle vendait au départ mais c'est ce qu'elle est devenue et ce que les fans aimaient. Le final est à cette image : les personnages sympas finissent dans une vie sympa après sauvé une humanité très sympa. C'est cool.
RépondreSupprimerC'est moi qui suis désolé car je ne suis vraiment pas d'accord. Fringe est une série qui a très souvent pété plus haut que son cul et n'a jamais brillé par la modestie de ses ambitions (sinon peut-être dans la dernière saison pour cause de réductions budgétaires drastiques).
SupprimerJ'ai répondu à ce que tu dis sur les personnages dans l'article, de manière indirecte, en légende de la première photo. Fringe n'a jamais été une série "sur des personnages", d'ailleurs on ne sait pas trop finalement sur quoi elle portait. Ils sont toujours restés assez anonymes et ont - Walter mis à part - toujours été très mal exploités (le meilleur exemple concernant les pouvoirs d'Olivia, dont on a beaucoup parlé mais dont on n'a pas beaucoup eu l'occasion de vérifier le pourquoi du comment ils étaient si incroyables et dangereux). Pire, on parle tout de même d'une série qui a eu l'idée saugrenue, grâce à l'artifice du "temps qui réinitialise", d'effacer (littéralement) ses propres personnages au début de la saison 4. C'est dire le peu de respect que les scénaristes avaient pour eux, ils les ont toujours plus ou moins traités comme des joujous, et leur ont imposé tout un tas de drames existentiels pour mieux s'en débarrasser à la fin (exemple avec les relations entre Peter et Olivia une fois l'usurpation d'identité découverte, sujet dont on nous a rabattu les oreilles durant des mois pour le glisser discrètement sous le tapis en réinitialisant le temps...) D'ailleurs tu parles des "personnages sympas qui finissent dans une vie sympa", c'est sympa (en effet) pour Broyles et plus encore Astrid, qui n'ont pas même une vague apparition dans l'épilogue (je ne parle pas de September, dont la mort se fait dans une telle indifférence que sa non-mort une fois le temps réinitialisé n'a aucune importance). L'histoire se termine juste sur Peter et Olivia très contents dans leur vie planplan, un pur non-sens puisqu'ils ont passé leur temps à rompre et se remettre ensemble sans la moindre raison, au point qu'ils n'ont quasiment jamais été réellement un couple (la belle fin émouvante et respectueuse des héros c'était, mettons-nous d'accord, celle qui réunissait Peter et son père, et rendait donc hommage à la seule vraie et émouvante relation de la série). Bref dire que l'essentiel était les personnages est à mon sens une grosse blague. Si on n'a pas voulu l'avaler pour Lost, ce n'est tout de même pas pour une série n'ayant jamais témoigné grand intérêt pour ses héros qu'on va le faire, non ? ^^
Quant à l'humanisme, là aussi, je trouve l'idée assez relative. Sauver le monde ne fait pas de toi un humaniste - ça fait juste de toi un héros. Ceux de Fringe passent un temps fou à essayer de sauver un monde (celui des innocents, des femmes et des enfants d'abord) avec lequel ils n'ont quasiment jamais le moindre contact ; ils buttent les loyalistes sans le moindre état d'âme alors que ce sont pourtant des êtres humains comme eux (et qu'en plus sur le papier ils ont toujours plus ou moins réprouvé la violence... d'ailleurs là aussi, maintenant que j'y pense, belle trahison de la part des scénaristes que de finir sur une saison de résistance et de batailles alors que Fringe s'était jusqu'ici toujours voulue extrêmement pacifiste...) Et philosophiquement, argh... Quand tu écris une série qui veut démontrer que des individus identiques avec des expériences antagonistes conservent le même caractère et la même manière de pensée, et dont le but ultime des personnages est d'effacer X temps de leur vie et expérience, tu peux difficilement passer pour un grand humaniste, il me semble ;-)
Oh, mince, je n'avais pas réalisé que j'avais fait si long ^^
SupprimerNon mais excuse-moi, au bout d'un moment c'est trop. Juste "trop". Tu as déjà bien insisté sur le ridicule de la série dans les "golbeurs en série", est-ce que vraiment Fringe méritait en plus un article de quatre ou cinq pages (même toujours très bien écrit)? Je ne suis pas sûr, quand même.
SupprimerJe reformule car mon message semble agressif : je voulais dire que l'article donne l'impression que les fans de Fringe sont devenus tes ennemis personnels. C'est un peu excessif (et en plus tu aurais pu choisir les fans d'une série plus "solide") :-)
SupprimerPas de problème, je n'ai absolument pas perçu d'agressivité.
SupprimerEt tu as raison, bien sûr que c'est excessif. Et méchant. Et sûrement exagéré. C'est le principe de la rubrique Top of the Flops.
Et tu as raison encore : ce n'était pas nécessaire d'en remettre en couche. Je ne l'ai fait que parce que nombre d'entre vous m'y ont poussé, comme une taquinerie. Je n'ai évidemment rien contre les fans de Fringe (ni contre les fans d'aucune série, d'ailleurs).
Amen et merci.
RépondreSupprimerQue les mêmes qui ont flingué Lost encensent une telle merde en utilisant en plus le même argument ("l'important c'est les relation des personnages") qu'ils rejetaient pour Lost (une série qui a 10 000 fois plus soigné ses personnages) (et qui était en général 10 000 fois) c'est soit de la mauvaise foi soit de la vraie grosse bêtise.
J'ai déjà répondu (deux fois) sur la comparaison avec Lost, je ne vais pas le refaire. C'est inepte. Cela dit, je n'ai jamais lu nulle part, pour autant que je me souvienne, des articles prétendant que Fringe serait objectivement supérieure à Lost. Qu'on préfère l'une à l'autre, après tout, chacun fait ce qu'il veut. Comme on dit, il y a les goûts et les couleurs, et pour tout le reste... il y a Le Golb.
SupprimerTu ne l'as jamais lu? Ben tu n'as pas dû lire beaucoup d'articles sur le sujet alors parce que c'est de loin le truc que j'ai le plus lu depuis le final :-)
SupprimerJ'avoue volontiers que non, je n'ai pas lu les articles innombrables articles parus sur le sujet (attends, c'est bon, c'est quand même Fringe... je viens de lui consacrer quatre pages, c'est bon, j'ai donné ^^)
Supprimerarticle ridicule ! c'est une bonne serie!
RépondreSupprimerJ'ai adoré la série (enfin pas tout le temps mais là n'est pas le propos) et je viens de regarder le dernier épisode. Ce qui me dérange fondamentalement est le manque de cohérence scénaristique.
RépondreSupprimerLe début de la saison 5 m'a fait penser à la nullité de Prison Break après la saison 2 (tout arrive pour le bien des personnages sans aucune raison ni justification) et le ponpon c'est la chute finale: si les observers n'ont jamais existé, Peter n'est jamais sorti du lac!
Si les observateurs disparaissent ils ne distraient pas le Walter de l'autre monde au moment où il découvre le remède à la maladie de son fils. Donc plus d'observateur=peter guéri donc pas de traversée de Walter donc pas de chute dans le lac donc péter pas mort au pire pas présent dans cette dimension mais pas mort ... Quel travail d'analogie à la hauteur de la qualité du travail des scénaristes que vous allumez si bien ....
SupprimerLost bof.fringe c'est comme les mysteres de haven ca passe le temps.c'est pas comme heroes,dont j'ai decroche au bout de 10 episodes.
RépondreSupprimerJ'ai eu plaisir à regarder ... déguster "Fringe", alors je me permets de ne pas comprendre votre hire.
RépondreSupprimerPeut-être voulez vous donner raison à Georges Bernard SHAW qui répondait à l'un de ses détracteurs et critiques ; à une époque où le papier toilette n'était pas monnaie courante (j'étais alors très jeune) :
" Ce matin je vous ai lu d'une fesses distraite ! ... "
Ou peut-être est-ce l'expression de votre jalousie à ne pouvoir rivaliser avec cet auteur ; et les autres car comme l'a si bien dit Sacha GUITRY :
"En chaque critique sommeille un auteur raté ! ..."
Hormis cela, j'ai lu cette critique et je ne trouve pas cette dernière entièrement justifiée ni moullé d'acide ou d'humour, mais bien partisane ; si vous n'aimez pas laissez les autres se faire une opinion, même si vous émettez la vôtre.
Parce que si vous vous prenez pour un "sniper" je suis contraint et forcé de constater que vous n'avez ; à mes yeux, pas le talent d'un Carlier d'un Zémmour ou d'un Nolleau pour ne citer qu'eux.
En attendant je vous souhaite la bonne journée et de bonne vacances.
D
RépondreSupprimerCet article est nul. Trop long car beaucoup de redite, beucoup de j'aime pas j'aime pas j'aimes pas et peu d'arguments en face. Tu emplois le terme pathos au sujet de Fringe et tu ensenses Xfiles et lost, permet moi de rire: qu'est ce qui est plus pathos qu'une histoire de petits bonhommes verts venu de l'espace pour asservir les humains (parceque c'est bien ça le fil conducteur de Xfiles) ou qu'une histoire brouillone et lente sur fond de piano telle que Lost? Biensur je grossi le trait mais toi c'est même pas un marqueur que tu prends c'est un rouleau de peinture.
RépondreSupprimerArticle grotesque (les petits commentaires sous les photos n'en parlons même pas juste pitoyable!!!) écrit par un blogueur qui pète plus haut que sont cul pas étonnant quand on dit apprécier une série tels que Vampire Diaries !!!
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