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Compte tenu de certains débats houleux ayant eu lieu récemment sur ce blog, je me dois de commencer par mettre à mal toute suspicion de (beurk) politiquement correct : oui, si elle avait mis en scène des hétéros, Queer as Folk n'aurait pas la moitié de l'aura qu'elle a aujourd'hui, bientôt quinze ans après sa diffusion (tapageuse, ô combien, dans son pays ; très discrète et en troisième partie de soirée chez nous). On n'y voit dans le fond rien qu'on n'ait déjà vu des hétéros faire mille fois dans mille autres séries sans, faut-il vraiment le préciser ? que cela dérange qui que ce soit. Ce constat, qui transparaît dans la plupart des articles qui lui sont consacrés sous la forme d'un - toujours plus ou moins - embarrassé "ce n'est pas vraiment une histoire d'homos, on pourrait les remplacer par des hétéros", n'est ni une qualité ni un défaut. C'est en revanche une force. Car s'il est vrai de dire que Queer as Folk ne raconte rien que de très hétéro-compatible la plupart du temps, remplacer les homos par des hétéros en ferait bien évidemment une toute autre série, dont l'intérêt ne serait pas moindre mais dont l'impact serait en revanche relativement insignifiant. C'est déjà dans le titre : de Queer as Folk, l'inconscient collectif a plus souvent retenu le queer1 que le as Folk. Or c'est pourtant bien la seconde partie du titre qui constitue l'aspect le plus transgressif de la série. Ses trois héros tranchent avec toutes les caricatures (c'est particulièrement vrai en 1999, mais ça ne l'est pas beaucoup moins aujourd'hui, hélas) en ce qu'ils ne sont ni des gentils gays en souffrance, ni des folles telles que se l'imagine l'Anglais moyen, ni même des militants d'une cause particulière. Ils sont juste des types ordinaires vivant une vie qui ne sort de l'ordinaire que parce qu'ils sont des personnages de fiction. La plupart du temps, ils évoluent dans un univers où leur homosexualité n'est d'ailleurs ni relevée ni interrogée : elle n'est qu'un avatar de la normalité, le personnage le plus excentrique et queer de tous étant d'ailleurs la mère hétéro de l'un d'entre eux. C'est ce qui rend au passage cette série très supérieure à son remake américain, qui revendique et surligne, quand l'original se contente de raconter et de suggérer (exemple flagrant avec la marginalité de ses héros). Vous me direz, c'est la définition de remake américain2.
Il n'est pas mal, ce remake, d'ailleurs. S'il existait, s'il avait le moindre sens, on pourrait presque le considérer comme une bonne série - même s'il dure quatre fois trop longtemps et tourne assez rapidement au soap racoleur et finalement plutôt consensuel3. Il est vrai que proposer un remake d'un show aussi tendre et attachant sur Showtime, network le plus branchouille et toc du monde, c'était déjà en soi en trahir le propos. Car Queer as Folk est tout sauf branchouille et toc, ni pseudo-trash (contrairement à son remake... et à tout ce que produit Showtime), ni même soap. C'est une comédie dramatique dans la plus pure tradition britannique, souvent intimiste, parfois franchement drôle et absurde, ce qui n'étonnera personne venant d'un show créé (et intégralement écrit) par Sir Russell T. Davies (oui, il a été anobli sur ce blog), l'homme de Bob & Rose (la meilleure comédie inconnue des années 2000), du bizarroïde The Second Coming et bien sûr de la résurrection du Doctor Who, auquel les références sont ici innombrables (l'un des héros en est un fan hardcore, à une époque où la série est arrêtée depuis des lustres et devenue plus ou moins ringarde4). Une comédie dramatique qui, de surcroît, casse autant les codes de la représentation homosexuelle à la télévision (ce qui était dans le fond assez facile, suffisait de trouver une chaîne prête à l'accepter) que ceux de la buddy-fiction, en s'articulant autour d'une amitié-amoureuse virile particulièrement touchante, à la fois archétypale (elle unit Stuart, le séducteur amoral et extraverti, et Vince, le timide romantique qui jouit d'une malchance invraisemblable à chaque fois qu'il tente de tirer un coup) et pervertie (la buddy-fiction met presque toujours en scène deux personnages hétéros avec plus au moins de sous-texte homosexuel, soit donc l'exact inverse de la relation Vince/Stuart, évidente et quasi indéfectible). Une comédie dramatique, enfin, qui marquera l'histoire de la télévision bien au-delà des préférences sexuelles de ses personnages, par le soin apporté à son esthétique et à son écriture.
Car Queer as Folk, si elle fut longtemps associée à son aura sulfureuse de manière pas toujours usurpée (elle assume son côté sex, drugs & rock'n'roll), mais largement abusive (il était bien entendu à l'époque de sa diffusion - et des polémiques qui s'ensuivirent - que ce n'était pas vraiment le côté sex, drugs & rock'n'roll qui dérangeait), marque aussi et peut-être surtout un tournant dans la production télévisuelle britannique, et impose notamment un style dont Shameless, Skins, Misfits et la plupart des séries de Channel 4 sont directement les héritières. Refus de choisir entre comédie et drame, bande-son pop classieuse, approche à la fois réaliste et fantasque, sans parler d'une vision bien plus crue de l'adolescence et de ses pulsions (dans QAF, Nathan est largement en-dessous de la majorité sexuelle anglaise de l'époque... et d'aujourd'hui ; une réalité qui, si elle choqua une partie du public au moins autant que l'homosexualité du jeune homme, est devenue depuis une norme parfaitement admise dans la plupart des productions télé anglaises, y compris à destination du spectateur ado). Diffusée au tout début de l'année 1999, elle s'inscrit de plain-pied dans le vent de libéralisation de l'Angleterre qui suivit l'arrivée au pouvoir de Tony Blair et constitue l'ultime incarnation (la télévision publique est par définition plus longue à la détente) de l'explosion britpop - celle-ci ne s'étant jamais, on l'a souvent écrit dans ces pages, limitée à la musique, mais à tous les aspects de la vie socio-culturelle du pays. En cela, Queer as Folk est, au-delà du thème de l'homosexualité, à l'image d'une Angleterre en pleine effervescence et décomplexion. Ce n'est pas une gay pride, mais une English Pride ; l'histoire d'un pays libre et fier de l'être, qui n'en finit plus de célébrer la fin de dix-huit années (dix-huit !) de conservatisme et de puritanisme étouffants. Le pilote de Queer as Folk, beaucoup plus trash que le reste de la série, et probablement même plus trash que n'importe quel pilote des vingt années précédentes, est en cela au moins autant un prologue qu'un manifeste : oui, on peut le faire. Et vous savez quoi ? On va le faire.
1. La série joue d'ailleurs sur le double sens de queer, qui veut certes dire quelque chose comme pédé ou folle, mais avant tout par glissement de sens : à la base, queer désigne surtout une personne singulière ou excentrique, en un sens plutôt sympathique et marrant.
2. Oui parce que s'il semble, à lire certains commentaires récents, que les fans de séries français aient découvert les séries anglaises depuis deux ans et s'étonnent de leur qualité, c'est l'occasion de rappeler - comme cela a souvent été défendu sur ce blog - que les séries anglaises sont en réalité d'un très haut niveau depuis des décennies, et que le pseudo boom des séries anglaises depuis deux ans n'est qu'une vue de l'esprit, pour ne pas dire un effet de mode.
3. L'exemple le plus évident réside évidemment dans le traitement de la relation entre les personnages : dans la version originale, Stuart est un monstre de cynisme et Nathan, un jeune homme d'abord candide qui démontre rapidement qu'il n'a rien à lui envier sur ce point. Dans la version jyvaisavecmesgrossabots de Showtime, outre que le personnage de Brian/Stuart est bien moins amoral, celui de Nathan (j'ai oublié son nom dans la version US) est avant tout une victime innocente du méchant salopard-qui-a-un-cœur-en-fait-mais-qui-lui-a-quand-même-ôté-sa-pureté (un dernier détail dont il n'est pas utile de préciser qu'il est totalement dérisoire dans la version anglaise, a fortiori parce que Nathan passe rapidement d'amoureux transi à baiseur invétéré et qu'on a vite fait d'oublier qu'il était puceau trois épisodes plus tôt, bien que la manière dont il raconte la perte de sa virginité à sa meilleure amie soit l'une des scènes les plus émouvante de la série).
4. Au passage, Queer as Folk montre bien, à travers la réaction des autres personnages lorsqu'ils découvrent la passion de Vince, la place tout à fait à part qu'occupe ce dinosaure SF dans l'imaginaire collectif anglais.
Compte tenu de certains débats houleux ayant eu lieu récemment sur ce blog, je me dois de commencer par mettre à mal toute suspicion de (beurk) politiquement correct : oui, si elle avait mis en scène des hétéros, Queer as Folk n'aurait pas la moitié de l'aura qu'elle a aujourd'hui, bientôt quinze ans après sa diffusion (tapageuse, ô combien, dans son pays ; très discrète et en troisième partie de soirée chez nous). On n'y voit dans le fond rien qu'on n'ait déjà vu des hétéros faire mille fois dans mille autres séries sans, faut-il vraiment le préciser ? que cela dérange qui que ce soit. Ce constat, qui transparaît dans la plupart des articles qui lui sont consacrés sous la forme d'un - toujours plus ou moins - embarrassé "ce n'est pas vraiment une histoire d'homos, on pourrait les remplacer par des hétéros", n'est ni une qualité ni un défaut. C'est en revanche une force. Car s'il est vrai de dire que Queer as Folk ne raconte rien que de très hétéro-compatible la plupart du temps, remplacer les homos par des hétéros en ferait bien évidemment une toute autre série, dont l'intérêt ne serait pas moindre mais dont l'impact serait en revanche relativement insignifiant. C'est déjà dans le titre : de Queer as Folk, l'inconscient collectif a plus souvent retenu le queer1 que le as Folk. Or c'est pourtant bien la seconde partie du titre qui constitue l'aspect le plus transgressif de la série. Ses trois héros tranchent avec toutes les caricatures (c'est particulièrement vrai en 1999, mais ça ne l'est pas beaucoup moins aujourd'hui, hélas) en ce qu'ils ne sont ni des gentils gays en souffrance, ni des folles telles que se l'imagine l'Anglais moyen, ni même des militants d'une cause particulière. Ils sont juste des types ordinaires vivant une vie qui ne sort de l'ordinaire que parce qu'ils sont des personnages de fiction. La plupart du temps, ils évoluent dans un univers où leur homosexualité n'est d'ailleurs ni relevée ni interrogée : elle n'est qu'un avatar de la normalité, le personnage le plus excentrique et queer de tous étant d'ailleurs la mère hétéro de l'un d'entre eux. C'est ce qui rend au passage cette série très supérieure à son remake américain, qui revendique et surligne, quand l'original se contente de raconter et de suggérer (exemple flagrant avec la marginalité de ses héros). Vous me direz, c'est la définition de remake américain2.
Il n'est pas mal, ce remake, d'ailleurs. S'il existait, s'il avait le moindre sens, on pourrait presque le considérer comme une bonne série - même s'il dure quatre fois trop longtemps et tourne assez rapidement au soap racoleur et finalement plutôt consensuel3. Il est vrai que proposer un remake d'un show aussi tendre et attachant sur Showtime, network le plus branchouille et toc du monde, c'était déjà en soi en trahir le propos. Car Queer as Folk est tout sauf branchouille et toc, ni pseudo-trash (contrairement à son remake... et à tout ce que produit Showtime), ni même soap. C'est une comédie dramatique dans la plus pure tradition britannique, souvent intimiste, parfois franchement drôle et absurde, ce qui n'étonnera personne venant d'un show créé (et intégralement écrit) par Sir Russell T. Davies (oui, il a été anobli sur ce blog), l'homme de Bob & Rose (la meilleure comédie inconnue des années 2000), du bizarroïde The Second Coming et bien sûr de la résurrection du Doctor Who, auquel les références sont ici innombrables (l'un des héros en est un fan hardcore, à une époque où la série est arrêtée depuis des lustres et devenue plus ou moins ringarde4). Une comédie dramatique qui, de surcroît, casse autant les codes de la représentation homosexuelle à la télévision (ce qui était dans le fond assez facile, suffisait de trouver une chaîne prête à l'accepter) que ceux de la buddy-fiction, en s'articulant autour d'une amitié-amoureuse virile particulièrement touchante, à la fois archétypale (elle unit Stuart, le séducteur amoral et extraverti, et Vince, le timide romantique qui jouit d'une malchance invraisemblable à chaque fois qu'il tente de tirer un coup) et pervertie (la buddy-fiction met presque toujours en scène deux personnages hétéros avec plus au moins de sous-texte homosexuel, soit donc l'exact inverse de la relation Vince/Stuart, évidente et quasi indéfectible). Une comédie dramatique, enfin, qui marquera l'histoire de la télévision bien au-delà des préférences sexuelles de ses personnages, par le soin apporté à son esthétique et à son écriture.
Car Queer as Folk, si elle fut longtemps associée à son aura sulfureuse de manière pas toujours usurpée (elle assume son côté sex, drugs & rock'n'roll), mais largement abusive (il était bien entendu à l'époque de sa diffusion - et des polémiques qui s'ensuivirent - que ce n'était pas vraiment le côté sex, drugs & rock'n'roll qui dérangeait), marque aussi et peut-être surtout un tournant dans la production télévisuelle britannique, et impose notamment un style dont Shameless, Skins, Misfits et la plupart des séries de Channel 4 sont directement les héritières. Refus de choisir entre comédie et drame, bande-son pop classieuse, approche à la fois réaliste et fantasque, sans parler d'une vision bien plus crue de l'adolescence et de ses pulsions (dans QAF, Nathan est largement en-dessous de la majorité sexuelle anglaise de l'époque... et d'aujourd'hui ; une réalité qui, si elle choqua une partie du public au moins autant que l'homosexualité du jeune homme, est devenue depuis une norme parfaitement admise dans la plupart des productions télé anglaises, y compris à destination du spectateur ado). Diffusée au tout début de l'année 1999, elle s'inscrit de plain-pied dans le vent de libéralisation de l'Angleterre qui suivit l'arrivée au pouvoir de Tony Blair et constitue l'ultime incarnation (la télévision publique est par définition plus longue à la détente) de l'explosion britpop - celle-ci ne s'étant jamais, on l'a souvent écrit dans ces pages, limitée à la musique, mais à tous les aspects de la vie socio-culturelle du pays. En cela, Queer as Folk est, au-delà du thème de l'homosexualité, à l'image d'une Angleterre en pleine effervescence et décomplexion. Ce n'est pas une gay pride, mais une English Pride ; l'histoire d'un pays libre et fier de l'être, qui n'en finit plus de célébrer la fin de dix-huit années (dix-huit !) de conservatisme et de puritanisme étouffants. Le pilote de Queer as Folk, beaucoup plus trash que le reste de la série, et probablement même plus trash que n'importe quel pilote des vingt années précédentes, est en cela au moins autant un prologue qu'un manifeste : oui, on peut le faire. Et vous savez quoi ? On va le faire.
👑 Queer as Folk (saisons 1 & 2)
créée par Russell T. Davies
Channel 4, 1999-2000
1. La série joue d'ailleurs sur le double sens de queer, qui veut certes dire quelque chose comme pédé ou folle, mais avant tout par glissement de sens : à la base, queer désigne surtout une personne singulière ou excentrique, en un sens plutôt sympathique et marrant.
2. Oui parce que s'il semble, à lire certains commentaires récents, que les fans de séries français aient découvert les séries anglaises depuis deux ans et s'étonnent de leur qualité, c'est l'occasion de rappeler - comme cela a souvent été défendu sur ce blog - que les séries anglaises sont en réalité d'un très haut niveau depuis des décennies, et que le pseudo boom des séries anglaises depuis deux ans n'est qu'une vue de l'esprit, pour ne pas dire un effet de mode.
3. L'exemple le plus évident réside évidemment dans le traitement de la relation entre les personnages : dans la version originale, Stuart est un monstre de cynisme et Nathan, un jeune homme d'abord candide qui démontre rapidement qu'il n'a rien à lui envier sur ce point. Dans la version jyvaisavecmesgrossabots de Showtime, outre que le personnage de Brian/Stuart est bien moins amoral, celui de Nathan (j'ai oublié son nom dans la version US) est avant tout une victime innocente du méchant salopard-qui-a-un-cœur-en-fait-mais-qui-lui-a-quand-même-ôté-sa-pureté (un dernier détail dont il n'est pas utile de préciser qu'il est totalement dérisoire dans la version anglaise, a fortiori parce que Nathan passe rapidement d'amoureux transi à baiseur invétéré et qu'on a vite fait d'oublier qu'il était puceau trois épisodes plus tôt, bien que la manière dont il raconte la perte de sa virginité à sa meilleure amie soit l'une des scènes les plus émouvante de la série).
4. Au passage, Queer as Folk montre bien, à travers la réaction des autres personnages lorsqu'ils découvrent la passion de Vince, la place tout à fait à part qu'occupe ce dinosaure SF dans l'imaginaire collectif anglais.
Très bon article, qui rend très bien hommage à la série. C'est certain qu'elle a fait beaucoup pour la cause LGBT en Angleterre, mais c'est vrai, aussi, qu'elle est bourrée de qualités, bien au delà de son sujet.
RépondreSupprimerPar contre, je trouve que tu pousses un peu dans ton intro. Je ne sais pas si tu as déjà traîné à Canal Street (cela m'étonnerait ;), mais ce n'est quand même pas un endroit neutre, c'est un lieu d'outrance total.
Je te confirme que je ne connais pas "personnellement" Canal Street ^^ Mais cela dit, Canal Street n'est qu'un élément du décors, dans la série. L'endroit est quasi légendaire, mais il est relativement peu exploité ici.
SupprimerJe la vois pas tout à fait pareil parce que je l'ai découverte après le remake, qui était quand même vachement bien (même si très soap je suis d'accord). J'étais très attaché aux persos et donc la version anglaise m'a toujours semblé bizarre, ces persos là sont nettement moins approfondis (surtout Nathan, putain t'as juste envie de le tuer tellement il est caricatural le gosse). Mais par contre le milieu et les situations sont plus intéressants car plus proche d'une certaine réalité. Les persos sont ancés dans la vraie vie, ce qui n'est pas du tout le cas dans la version us. Il n'y a que sur Canal Street qu'ils démarquent et la qualité de la série uk c'est de montrer comme cette poignée d'endroits qu'ils fréquentent est une libération pour eux (sauf Stuart puisque lui vit dans un monde où ses préférences sont parfaitement acceptée et assume totalement)
RépondreSupprimerJ'oubliais un truc: l'autre excellente qualité de la série par rapport à ce qu'on voyait (et qu'on voit encore en fait) c'est que justement (enfin ça tu le dis un peu) "homosexuel" n'est pas le principal trait de caractère des persos (rien avoir avec ceux de Modern Family for expl). Vince c'est surtout un geek, Nathan c'est surtout un ado en pleine crise d'ado, Stuart c'est surtout un connard manipulateur. Je ne sais pas si je suis clair mais ils se définissent pas "par rapport à leurs préférences sexuelles".
SupprimerOui, effectivement. Et je suis d'accord Nathan est insupportable, mais le personnage est conçu pour. C'est même à mon sens l'une des grandes idées de la série que de prendre à contrepied le spectateur : c'est lui qui fait tout un drame de son homosexualité, bien plus que son entourage (d'ailleurs il n'en fait pas vraiment un drame, il s'en sert plus comme presque pour fuguer qu'autre chose...)
SupprimerJe l'ai vu il y a longtemps, je ne m'en rappelle pas bien. Bizarrement le personnage qui m'a le plus marquée c'est la mère de Vince, qui est vraiment l'un des personnages les plus barrés que j'ai vu à la télé :)
RépondreSupprimerJe me souviens aussi que la saison 2 était un peu ratée, non ?
La saison 2 n'est pas vraiment une saison (il n'y a que deux épisodes). Et non, ce n'est pas si raté que ça, il y a tout de même des scènes vraiment brillantes (notamment l'outing de Stuart par son neveu, qui est assez bouleversant).)
SupprimerJ'ai un peu honte, je ne savais même pas que c'était une série anglaise à la base. J'ai pas trop aimé la version US: je tente quand même ? C'est vraiment mieux et différent ?
RépondreSupprimerOUI :)
SupprimerD'accord, chef :-)
SupprimerÇa n'a vraiment pas grand-chose à voir, je t'assure. Le point de départ est le même, mais les développements en font vraiment une autre série.
SupprimerOk amigos, message reçu :-)
SupprimerJe n'ai jamais revu cette série. J'étais resté sur une fin assez abrupte, un épilogue un peu ridicule, enfin, ça m'avait déçu. Je devrais revoir tout ça avec le recul.
RépondreSupprimerC'est marrant que vous soyez deux à parler de cela...
SupprimerC'est vrai que la chute n'est pas géniale et même un peu niaise, mais franchement ce n'est pas ce que j'ai retenu de la série, ni il y a plus de dix ans lorsque je l'ai vue pour la première fois, ni lorsque je l'ai revue pour les besoins de cet article...
Contrairement à la plupart ici, j'ai beaucoup aimé la version US; 83 épisodes(forcément, la tranche de vie est plus longue) et un gros impact; plein de thèmes traités et des personnages développés, fouillés, attachants, qui méritent plusieurs lectures pour en découvrir les finesses et la complexité.
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