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Je vais vous dire un secret. Un truc qui, normalement, ne se dit pas lorsque l'on parle de foot. Un truc dont il est de bon ton de rougir, ou qu'il faut traiter avec un dédain légèrement (très légèrement) surjoué : j'aime l’Équipe de France. De football, je le précise pour le lecteur égaré : quand j'utilise l'expression L’Équipe de France, c'est que je parle de football. Ou alors je précise de rugby, de basket, de handball, de pétanque... donc je ne précise pas, parce qu'il faut être honnête, je n'ai globalement rien à carrer des équipes nationales de ces sports-là, pour des raisons complexes, à la fois personnelles, sociologiques et philosophiques qui seront sans doute un jour le sujet d'un article dans lequel je vous révèlerai un autre secret : j'aime le foot.
J'aime l’Équipe de France, disais-je. C'est-à-dire que je l'aime pleinement, profondément et aussi viscéralement que faire se peut. C'est quelque chose qui ne se dit pas non à cause des multiples polémiques entourant la sélection nationale depuis des années, polémiques qui d'ailleurs sont pour la plupart assez superficielles et n'en seraient assurément dans un aucun autre pays (arrêtera-t-on un jour de juger le moindre micro-évènement touchant cette équipe autrement que par le prisme de Knysna, du déclinisme et de l’effondrement de pseudo-valeurs ?), mais parce qu'il est généralement admis que le passionné de foot, le vrai, le pur et dur que même il regarde plein de matches, lui, aime le foot de club. Il est communément admis qu'il vit cela intensément, passionnément et que le foot de sélection, s'il ne crache pas dessus et s'y intéresse bien sûr (le passionné peut même être surpris en train de regarder des matches de Major League en cachette, à partir de là tout est possible), relève plus du bonus que de la passion véritable. Ne serait-ce que parce que le fan de foot, le vrai, le pur et dur que même il regarde plein de matches ne peut pas, ne veut pas et ne doit pas se satisfaire de voir son équipe jouer à tout casser huit ou neuf matches à enjeux par an. Ce qui m'a toujours amusé, c'est que généralement les gens qui affirment ça crânement se disent supporters de clubs se situant à des dizaines voire des centaines de kilomètres d'eux, dans des villes avec lesquelles, bien souvent, il n'ont pas d'histoire digne de ce nom, sur des pelouses qu'ils n'ont jamais vues en vrai. Ce n'est pas une position que je critique, c'est même quelque chose que quelqu'un comme moi, qui a grandi dans un no man's land entre Rouen et Le Havre, peut parfaitement comprendre. La France, pays rural et très (trop) centralisé, ne fonctionne pas comme d'autres, et je ne doute d'ailleurs pas qu'on puisse (qu'on doive, quelque part) supporter sincèrement une équipe se situant à triffouillis les oies, Marseille ou même dans un pays d'étranger (non : Marseille n'est pas un pays étranger. Enfin je ne crois pas).
N'allez pas croire que je digresse : il est très probable que mon attachement viscéral et extrêmement peu rationnel à l’Équipe de France soit en grande partie dû au fait que j'ai grandi dans le trou du cul du monde, sans véritable sentiment d'appartenance à une communauté de supporters qui, d'ailleurs, n'existait pas. Bien sûr, il y a le HAC. Un choix qui n'en était pas un, un peu par défaut puisque Rouen était dans les choux depuis déjà une bonne décennie lorsque je suis né (le club a achevé de totalement sombrer lorsque j'avais une dizaine d'années, c'est-à-dire à l'époque où, généralement, le un gamin va jeter son dévolu sur un club pour ne plus jamais en changer). Il y a bien sûr aussi les Girondins, par tradition familiale. Mais fondamentalement, depuis ma plus tendre enfance, aucun de ces clubs ne m'a jamais provoqué le même frisson que la sélection nationale, y compris - et parfois surtout - lorsqu'elle perdait. Les trois relégations du HAC, club que j'aime sincèrement, ne m'ont pas bouleversé autant que l'élimination de la course au Mondial 94, qui m'aura vu pleurer toutes les larmes de mon corps durant deux jours, et déprimer durant des semaines (avec rechute lorsque ledit mondial a débuté... aujourd'hui encore, quand je pense que le joueur le plus beau, le plus élégant et le plus sexy - dans tous les sens du terme - de l'histoire du foot français n'a jamais disputé de Coupe du Monde, j'ai une boule dans la gorge). J'étais tellement traumatisé que je n'ai d'ailleurs regardé ce Mondial américain que de manière très sporadique, jetant mollement mon dévolu sur l'Italie (une histoire d'origines et de tradition familiale, encore) et me faisant chier la plupart du temps, d'autant que cette sinistre compétition est celle où le Brésil est devenu une équipe réaliste et chiante comme la pluie à la pèche (tu m'étonnes qu'on ne se souvienne que des chorées de Romario et Bebeto et si peu de leur jeu...) D'une manière générale, si je me souviens à la perfection de quasiment chaque match, du moindre petit joueur de l’Équipe de France depuis ma naissance (Garde : 5 sélections ; Laslandes : 7 sélections, 3 buts ; Vairelles : 8 sélections... de tête), je n'ai que peu de souvenirs des trois compétitions internationales à laquelle la France n'a pas participé durant le même laps de temps (ne fût-ce van Basten je ne pourrais pas jurer qu'il y a eu un Euro en 1988). Ce qui ne veut pas dire que je sois un national-beauf acharné ne regardant que les matches de sa sélection ; simplement, l'émotion procurée n'était pas la même. Elle a fini par se diluer avec le temps, car si le football est peut-être la plus incroyable des machines à fantasmes, seuls les moments vécus avec l'équipe aimée sont réellement constitutif de la mémoire du supporter/fan/passionné ou quel que soit le nom qu'on lui donne. C'est bien pourquoi celui-ci n'aime que la victoire. Il faut être sacrément à côté de la plaque – ou très mal régurgiter les interviews de Guardiola – pour penser qu'il vaut mieux perdre en jouant bien que gagner en jouant mal. Perdre n'est tout simplement pas une option.
J'en reviens à ce que je disais plus haut, à savoir cette idée reçue voulant que le vrai fan de foot, ne serait-ce que pour des raisons d'agenda, ne peut pas préférer la sélection aux clubs. C'est évidemment faux. C'est tellement faux que je suis profondément frustré, chaque saison durant, de devoir attendre de revoir l’Équipe de France jouer un match sérieux - encore plus d'être obligé de me taper des matches amicaux souvent craignos histoire d'avoir ma dose. Chaque année c'est la même chose : à chaque fin de coupure internationale, je file sur le site de la FFF pour voir quand a lieu la prochaine session (toujours dans trop longtemps). La trêve d'hiver, soit donc trois mois environ sans matches, me plonge dans un état de manque hallucinant durant lequel je tire des plans sur la comète, imagine toutes les compositions possibles d'ici là, envisage tous les scenarii, pour finalement arriver en février et voir un 0-0 tout pourri - parce que c'est bien souvent le tarif avec l’Équipe de France. Ce n'est absolument pas grave, d'ailleurs. Cela suffit à mon plaisir, généralement solitaire car même parmi mes amis amateurs de foot, peu partagent cet engouement. Eux sont peut-être, si j'en crois le sens commun, de vrais fans de foot (quand bien même ils voient sans doute moins de matches que moi dans une semaine - mais allons : s'ils le disent). Moi, je n'y peux rien : je suis capable de regarder (quasiment) tous les matches de Bordeaux sur une saison, d'y prendre un plaisir sincère (moins ces temps-ci, curieusement) et de suivre avec un véritable intérêt l'actualité du club. J'en connais – aussi – le moindre joueur, et l'histoire et tout ce qui va avec. Les victoires m'enchantent et les défaites me frustrent, comme n'importe qui. Si l'occasion se présente d'aller voir l'équipe jouer, je n'hésite jamais. J'ai bien évidemment un vieux maillot qui traîne dans un coin (mais j'ai plein de vieux maillots de plein clubs, puisque je les collectionnais étant gosse). Mais si je dois m'endormir en pensant au foot, ce qui m'arrive souvent lorsque j'ai des insomnies, je penserai toujours et avant tout le reste à l’Équipe de France. Comme un vieux reste d'enfance, lorsque je me rêvais en joueur, que je m'inventais tout un monde ; en général (il y a eu des variantes selon les époques), mon moi joueur était formé au Havre, explosait à Bordeaux pour finir à la Juve1, mais tout cela n'avait dans le fond qu'une importance secondaire : la plupart des matches que je jouais contre le mur de la descente de garage, c'étaient des matches de Coupe du Monde. Quatre-vingt-dix minutes de frisson sous le panier de basket dont je ne me servais jamais, et des reprises de volée dans les arrêts de jeux (pas toujours de moi : même dans mes rêves d'enfants, j'étais un joueur altruiste). Peut-être que mon goût prononcé pour les matches à élimination directe, ces moments où la machine à fantasmes devient une machine à retourner les tripes, est une des raisons inconscientes de mon goûts pour les sélections nationales.
Car c'est ce qui est marrant : je ne sais même pas d'où cette passion provient réellement. Il est vrai que c'est avec l’Équipe de France que j'ai découvert le football, et pas n'importe laquelle : celle, flamboyante, des années quatre-vingts. Ça crée des liens. Toute une époque, qui semble bien lointaine aujourd'hui. Sans doute qu'alors, un adulte normalement constitué pouvait se dire supporter de l’Équipe de France sans provoquer un fou rire général dans la pièce. Aujourd'hui, c'est devenu plus compliqué. Depuis quelques années, l’Équipe de France ne fait pas grand-chose pour être aimée et est aimée encore moins en retour. Mais cela ne change rien, ce qui quelque part prouve bien que je l'aime sincèrement, que j'y suis profondément attaché et qu'il ne s'agit pas que d'un élan de chauvinisme. Les chauvins, les vrais, ils sont ailleurs désormais. Ou plutôt ont-ils retrouvé leur juste place, celle qu'ils avaient mystérieusement abandonnée il y a quinze ans. Ce sont tous ces gens qui ne savent plus quel argument trouver pour déféquer sur cette équipe de bougnoules (parlons peu mais parlons bien), ou dans le meilleur des cas de jeunes gens mal élevés (comme si le foot avait jamais été un sport de gentlemen et pas de petites frappes, de truands du dimanche et de paumés). Je ne leur en veux pas, à mes petits gars, même si des fois je dois bien reconnaître qu'ils sont un peu (beaucoup-passionnément-à la folie-rarement pas du tout) cons. Grâce à eux, j'ai le sentiment d'être retombé dans l'underground, et c'est très bien comme ça. Vous savez, il n'y a que deux catégories de supporters de l’Équipe de France : ceux qui l'aimaient le 9 juin 1998 et les autres2. Ceux-là sont tout à fait respectables, mais ils croient sincèrement que 2002, 2004 ou 2012 ont été des déroutes, voire pour la dernière une faillite morale. Que voulez-vous que nous ayons à nous dire ? L’Équipe de France qu'ils aiment est presque un rêve. Un bug de l'histoire. C'est justement ce qui la rend merveilleuse.
1. Moi aussi, ce transfert me rappelle vaguement quelque chose. Il faut croire que j'étais visionnaire car je vous parle – vous l'aurez compris – d'une époque antérieure à l'explosion de Zidane.
2. Une thèse de cent pages ne suffirait pas à détailler le pourquoi du comment la parenthèse enchantée de 1998-2000 fut à la fois la meilleure et la pire des choses qui soient jamais arrivées au foot français.
J'aime l’Équipe de France, disais-je. C'est-à-dire que je l'aime pleinement, profondément et aussi viscéralement que faire se peut. C'est quelque chose qui ne se dit pas non à cause des multiples polémiques entourant la sélection nationale depuis des années, polémiques qui d'ailleurs sont pour la plupart assez superficielles et n'en seraient assurément dans un aucun autre pays (arrêtera-t-on un jour de juger le moindre micro-évènement touchant cette équipe autrement que par le prisme de Knysna, du déclinisme et de l’effondrement de pseudo-valeurs ?), mais parce qu'il est généralement admis que le passionné de foot, le vrai, le pur et dur que même il regarde plein de matches, lui, aime le foot de club. Il est communément admis qu'il vit cela intensément, passionnément et que le foot de sélection, s'il ne crache pas dessus et s'y intéresse bien sûr (le passionné peut même être surpris en train de regarder des matches de Major League en cachette, à partir de là tout est possible), relève plus du bonus que de la passion véritable. Ne serait-ce que parce que le fan de foot, le vrai, le pur et dur que même il regarde plein de matches ne peut pas, ne veut pas et ne doit pas se satisfaire de voir son équipe jouer à tout casser huit ou neuf matches à enjeux par an. Ce qui m'a toujours amusé, c'est que généralement les gens qui affirment ça crânement se disent supporters de clubs se situant à des dizaines voire des centaines de kilomètres d'eux, dans des villes avec lesquelles, bien souvent, il n'ont pas d'histoire digne de ce nom, sur des pelouses qu'ils n'ont jamais vues en vrai. Ce n'est pas une position que je critique, c'est même quelque chose que quelqu'un comme moi, qui a grandi dans un no man's land entre Rouen et Le Havre, peut parfaitement comprendre. La France, pays rural et très (trop) centralisé, ne fonctionne pas comme d'autres, et je ne doute d'ailleurs pas qu'on puisse (qu'on doive, quelque part) supporter sincèrement une équipe se situant à triffouillis les oies, Marseille ou même dans un pays d'étranger (non : Marseille n'est pas un pays étranger. Enfin je ne crois pas).
N'allez pas croire que je digresse : il est très probable que mon attachement viscéral et extrêmement peu rationnel à l’Équipe de France soit en grande partie dû au fait que j'ai grandi dans le trou du cul du monde, sans véritable sentiment d'appartenance à une communauté de supporters qui, d'ailleurs, n'existait pas. Bien sûr, il y a le HAC. Un choix qui n'en était pas un, un peu par défaut puisque Rouen était dans les choux depuis déjà une bonne décennie lorsque je suis né (le club a achevé de totalement sombrer lorsque j'avais une dizaine d'années, c'est-à-dire à l'époque où, généralement, le un gamin va jeter son dévolu sur un club pour ne plus jamais en changer). Il y a bien sûr aussi les Girondins, par tradition familiale. Mais fondamentalement, depuis ma plus tendre enfance, aucun de ces clubs ne m'a jamais provoqué le même frisson que la sélection nationale, y compris - et parfois surtout - lorsqu'elle perdait. Les trois relégations du HAC, club que j'aime sincèrement, ne m'ont pas bouleversé autant que l'élimination de la course au Mondial 94, qui m'aura vu pleurer toutes les larmes de mon corps durant deux jours, et déprimer durant des semaines (avec rechute lorsque ledit mondial a débuté... aujourd'hui encore, quand je pense que le joueur le plus beau, le plus élégant et le plus sexy - dans tous les sens du terme - de l'histoire du foot français n'a jamais disputé de Coupe du Monde, j'ai une boule dans la gorge). J'étais tellement traumatisé que je n'ai d'ailleurs regardé ce Mondial américain que de manière très sporadique, jetant mollement mon dévolu sur l'Italie (une histoire d'origines et de tradition familiale, encore) et me faisant chier la plupart du temps, d'autant que cette sinistre compétition est celle où le Brésil est devenu une équipe réaliste et chiante comme la pluie à la pèche (tu m'étonnes qu'on ne se souvienne que des chorées de Romario et Bebeto et si peu de leur jeu...) D'une manière générale, si je me souviens à la perfection de quasiment chaque match, du moindre petit joueur de l’Équipe de France depuis ma naissance (Garde : 5 sélections ; Laslandes : 7 sélections, 3 buts ; Vairelles : 8 sélections... de tête), je n'ai que peu de souvenirs des trois compétitions internationales à laquelle la France n'a pas participé durant le même laps de temps (ne fût-ce van Basten je ne pourrais pas jurer qu'il y a eu un Euro en 1988). Ce qui ne veut pas dire que je sois un national-beauf acharné ne regardant que les matches de sa sélection ; simplement, l'émotion procurée n'était pas la même. Elle a fini par se diluer avec le temps, car si le football est peut-être la plus incroyable des machines à fantasmes, seuls les moments vécus avec l'équipe aimée sont réellement constitutif de la mémoire du supporter/fan/passionné ou quel que soit le nom qu'on lui donne. C'est bien pourquoi celui-ci n'aime que la victoire. Il faut être sacrément à côté de la plaque – ou très mal régurgiter les interviews de Guardiola – pour penser qu'il vaut mieux perdre en jouant bien que gagner en jouant mal. Perdre n'est tout simplement pas une option.
J'en reviens à ce que je disais plus haut, à savoir cette idée reçue voulant que le vrai fan de foot, ne serait-ce que pour des raisons d'agenda, ne peut pas préférer la sélection aux clubs. C'est évidemment faux. C'est tellement faux que je suis profondément frustré, chaque saison durant, de devoir attendre de revoir l’Équipe de France jouer un match sérieux - encore plus d'être obligé de me taper des matches amicaux souvent craignos histoire d'avoir ma dose. Chaque année c'est la même chose : à chaque fin de coupure internationale, je file sur le site de la FFF pour voir quand a lieu la prochaine session (toujours dans trop longtemps). La trêve d'hiver, soit donc trois mois environ sans matches, me plonge dans un état de manque hallucinant durant lequel je tire des plans sur la comète, imagine toutes les compositions possibles d'ici là, envisage tous les scenarii, pour finalement arriver en février et voir un 0-0 tout pourri - parce que c'est bien souvent le tarif avec l’Équipe de France. Ce n'est absolument pas grave, d'ailleurs. Cela suffit à mon plaisir, généralement solitaire car même parmi mes amis amateurs de foot, peu partagent cet engouement. Eux sont peut-être, si j'en crois le sens commun, de vrais fans de foot (quand bien même ils voient sans doute moins de matches que moi dans une semaine - mais allons : s'ils le disent). Moi, je n'y peux rien : je suis capable de regarder (quasiment) tous les matches de Bordeaux sur une saison, d'y prendre un plaisir sincère (moins ces temps-ci, curieusement) et de suivre avec un véritable intérêt l'actualité du club. J'en connais – aussi – le moindre joueur, et l'histoire et tout ce qui va avec. Les victoires m'enchantent et les défaites me frustrent, comme n'importe qui. Si l'occasion se présente d'aller voir l'équipe jouer, je n'hésite jamais. J'ai bien évidemment un vieux maillot qui traîne dans un coin (mais j'ai plein de vieux maillots de plein clubs, puisque je les collectionnais étant gosse). Mais si je dois m'endormir en pensant au foot, ce qui m'arrive souvent lorsque j'ai des insomnies, je penserai toujours et avant tout le reste à l’Équipe de France. Comme un vieux reste d'enfance, lorsque je me rêvais en joueur, que je m'inventais tout un monde ; en général (il y a eu des variantes selon les époques), mon moi joueur était formé au Havre, explosait à Bordeaux pour finir à la Juve1, mais tout cela n'avait dans le fond qu'une importance secondaire : la plupart des matches que je jouais contre le mur de la descente de garage, c'étaient des matches de Coupe du Monde. Quatre-vingt-dix minutes de frisson sous le panier de basket dont je ne me servais jamais, et des reprises de volée dans les arrêts de jeux (pas toujours de moi : même dans mes rêves d'enfants, j'étais un joueur altruiste). Peut-être que mon goût prononcé pour les matches à élimination directe, ces moments où la machine à fantasmes devient une machine à retourner les tripes, est une des raisons inconscientes de mon goûts pour les sélections nationales.
Le plus beau but de l'histoire de l’Équipe de France. Celui que tu marques tant de fois dans des rêves de gosse, en étant à peu près convaincu qu'il ne peut pas exister en vrai.
Car c'est ce qui est marrant : je ne sais même pas d'où cette passion provient réellement. Il est vrai que c'est avec l’Équipe de France que j'ai découvert le football, et pas n'importe laquelle : celle, flamboyante, des années quatre-vingts. Ça crée des liens. Toute une époque, qui semble bien lointaine aujourd'hui. Sans doute qu'alors, un adulte normalement constitué pouvait se dire supporter de l’Équipe de France sans provoquer un fou rire général dans la pièce. Aujourd'hui, c'est devenu plus compliqué. Depuis quelques années, l’Équipe de France ne fait pas grand-chose pour être aimée et est aimée encore moins en retour. Mais cela ne change rien, ce qui quelque part prouve bien que je l'aime sincèrement, que j'y suis profondément attaché et qu'il ne s'agit pas que d'un élan de chauvinisme. Les chauvins, les vrais, ils sont ailleurs désormais. Ou plutôt ont-ils retrouvé leur juste place, celle qu'ils avaient mystérieusement abandonnée il y a quinze ans. Ce sont tous ces gens qui ne savent plus quel argument trouver pour déféquer sur cette équipe de bougnoules (parlons peu mais parlons bien), ou dans le meilleur des cas de jeunes gens mal élevés (comme si le foot avait jamais été un sport de gentlemen et pas de petites frappes, de truands du dimanche et de paumés). Je ne leur en veux pas, à mes petits gars, même si des fois je dois bien reconnaître qu'ils sont un peu (beaucoup-passionnément-à la folie-rarement pas du tout) cons. Grâce à eux, j'ai le sentiment d'être retombé dans l'underground, et c'est très bien comme ça. Vous savez, il n'y a que deux catégories de supporters de l’Équipe de France : ceux qui l'aimaient le 9 juin 1998 et les autres2. Ceux-là sont tout à fait respectables, mais ils croient sincèrement que 2002, 2004 ou 2012 ont été des déroutes, voire pour la dernière une faillite morale. Que voulez-vous que nous ayons à nous dire ? L’Équipe de France qu'ils aiment est presque un rêve. Un bug de l'histoire. C'est justement ce qui la rend merveilleuse.
1. Moi aussi, ce transfert me rappelle vaguement quelque chose. Il faut croire que j'étais visionnaire car je vous parle – vous l'aurez compris – d'une époque antérieure à l'explosion de Zidane.
2. Une thèse de cent pages ne suffirait pas à détailler le pourquoi du comment la parenthèse enchantée de 1998-2000 fut à la fois la meilleure et la pire des choses qui soient jamais arrivées au foot français.
Waou, tu as réussi à me faire avoir de la compassion pour les fans de U2 :)
RépondreSupprimer^^
SupprimerC'est quoi cette idée à la con que le vrai fan de foot préfère les match de club? Mais n'importe quoi, je ne vois vraiment pas où le problème à préférer les match de la sélection nationale (ce qui est pas mon cas mais franchement peu importe).
RépondreSupprimerSinon la légende du but de Trezeguet est bien vue, y a un côté très Olive et Tom dans le scénario de ce but.
Je ne sais pas si c'est une "idée à la con", mais c'est tout de même une idée assez communément admise, oui. Bizarre que tu n'y aies jamais été confronté. A mon avis c'est parce que tu n'es pas un vrai fan de foot :-)
Supprimeret ceux ont gravé en mémoire les raids fabuleux de tigana et giresse en quart de finale en 1986 :-)
RépondreSupprimerensuite on a quand même réussi à rester à la maison pour les 2 suivantes, il fallait que le souvenir soit tenace...
aucun souvenir de l'euro 1988 non plus pour être franc
Tout ce qui est avant le 9/06/98 marche, désolé si la phrase paraissait ambiguë.
SupprimerJe m'en souviens sacrément, et pourtant je n'étais pas vieux.
Ils ont pas de bol ces Hollandais : déjà que ce sont d'éternels loser en plus personne ne se souvient de la seule fois où ils ont gagné :D
Je suis rassuré, je n'étais donc pas le seul, gamin, à me fantasmer en solo (dans la grande entrée dans notre appart' ; dans le jardin chez mes grands-parents) en joueur de foot livrant des matches imaginaires harassants. À la maison, c'était souvent le dimanche après-midi, avant L'amour du risque... (pourquoi, je me souviens de ça, moi ?).
RépondreSupprimerSinon, beau texte, même pour moi qui ne suis absolument plus le foot depuis bien longtemps (quoique, de ci, de là, des matches de l'équipe de France, oui...)
Ah, le jardin des grands-parents... chez nous, il se transformait en véritable (mini) terrain. Ma grand-mère hurlait parce qu'on envoyait toujours le ballon dans ses (très beaux) par-terres de fleurs. Que de souvenirs. J'avais même inventé tout un championnat avec des équipes fictives, je faisais chier tous mes cousins avec ça, j'insistais pour qu'on joue un vrai championnat où chacun incarnait tour à tour une équipe... c'est comme ça que j'ai fini seul dans la descente de garage ^^
SupprimerTu aurais dû appelé ça "l'équipe de France, tu l'aimes ou tu la quittes" :D
RépondreSupprimerJ'y ai pensé, figure-toi !
SupprimerFLAGRANT DELI ! Rémy Garde n'a pas 5 sélections, mais 6 ! Honte à toi !
RépondreSupprimerSinon, chouette article :-)
Pardon ^^
SupprimerTu aurais pu pousser encore plus loin, tu sais : il n'y a qu'en France que ça surprend de dire qu'on supporte l'équipe nationale. Ou, même, que cela provoque une réaction. C'est une évidence dans la plupart des pays, y compris d'ailleurs chez les gens qui ne sont pas inconditionnels de foot.
RépondreSupprimerPas faux.
SupprimerOué, on oublie que l'EDF est une équipe de danseuses qui depuis le début, enchaine les hauts (un peu) et les très bas (beaucoup) avec une régularité déconcertante. Elle se prend des piles (souvent) et gagne quelques matches héroiques. C'est une vraie selection faites de brics et de brocs par moment ou avec une véritable ossature. Bon là, elle reste dans la tourmente post "bus". Mais c'est vrai, ça reste sa vraie place. Cette équipe qui peut aller taper du brésil ou de l'espagne et se faire sortir piteusement par des équipes assez pourries. Parce que les français, en foot comme en rugby, sont incapables d'avoir une régularité. et c'est comme ça depuis le début. C'est aussi pour ça qu'un vrai supporter adore cette équipe : tu sais jamais si elle va gagner son match ou pas. Parce qu'elle symbolise à elle toute seule la glorieuse incertitude du sport.
RépondreSupprimerEt je dois bien avoeur que j'adore m'acheter les supplements de l'équipe pendant les CM et les CE pour mater les selections, faire mes petits calculs. enfin, je le faisais. Je le fais moins parce que j'en ai marre de ce battage médiatique autour des choses dont je me fous royalement, à commencer par la marseillaise. Ou le fait qu'il y a trop de "français" (les "" sont importants pour bien marquer son appartenance politiques). Ca me fait chier de lire ça à longueur d'articles et ça me fait chier qu'il y ai une fédération en dessous de tout quand c'est important.
Par contre, si le foot est centralisé, je peux dire qu'il y a une ferveur à Marseille. C'est peut etre meme la seule équipe à vraiment être comme ça. Que ça perde ou gagne, y a encore du monde au matches (bon, je suis pas objectif aussi, un peu).
Oui, il y a pas mal de constantes comme ça. Jusqu'à 2010 par exemple, il y avait aussi une règle tacite voulant que chaque fois que la France se qualifiait pour une compétition dans la douleur, elle était performante dans cette compétition. Ou bien cette règle bizarre voulant que plus il y a de virtuoses dans l'équipe, moins elle fonctionne (il suffit de voir le talent délirant des équipes de la période 87-94 sur le papier, et ce qu'elles ont réalisé, c'est-à-dire que dalle...) Il y a également l'autre constance voulant que les médias du monde entier la disent morte et enterrée et que les autres équipes, en revanche, s'en méfient même lorsque sur le papier, il n'y a pas de quoi. C'était intéressant d'ailleurs : il y a quelques mois, dans les conférences de presse d'avant Espagne-France, les Espagnols (Del Bosque et Xavi, si ma mémoire est bonne) avouaient prendre ce match très au sérieux et se méfier de cette équipe, ce qui en France a fait marrer tous les observateurs sur le mode "franchement, ils poussent un peu loin le respect de l'adverse". On a vu ce qu'il en a été et à quel point ils avaient raison de se méfier. Il y a ce côté "facteur X" avec l'EDF qui la rend toujours attrayante et, pour les adversaires, dangereuse. Après Espagne-France, on n'a pas assez insisté sur le fait que le fameux "nul victorieux" (quelle idée...) avait été arraché au Calderon, l'un des stades les plus chauds d'Europe, un endroit où tout le monde n'accroche pas l'Espagne (déjà qu'à la base c'est rare d'accrocher l'Espagne)... la France a de tout temps été capable de réussir ce genre de truc, pour mieux se faire démantibuler à domicile six mois plus tard par des pays d'ex-URSS ou d'endroits qu'on saurait à peine situer sur une carte (j'espère qu'en écrivant ça je ne suis pas trop visionnaire...) Là aussi tu noteras que l'histoire a été pas mal réécrite, d'ailleurs : on entend souvent des gens dire qu'ils sont nostalgiques de l'EDF de 98-2006 qui collait 3-0 à tout le monde... mais N'IMPORTE QUOI. Même pour l'Euro 2000, on souffre le martyr pour se qualifier (notamment contre... l'Islande et Andorre !)
SupprimerD'une manière générale, il n'y a pas de culture du foot (voire du sport tout court) en France, ce qui se traduit au niveau des matches par une absence presque totale d'identité de jeu. Pas de bases, donc pas de fond de jeu, donc aucune transmission entre les générations, qui se différencient les unes des autres au talent pur. Et encore : l'EDF de la période Domenech a été bien plus performante que celle de la fin des années 80/début 90, alors que dans l'absolu aucun de ces mecs n'était meilleur qu'un Papi, Canto, Ginola ou même un Garde, tiens.
Pour le reste je crois que je ne vais même pas avoir le courage d'évoquer le battage médiatique, épuisant et stérile. Au moindre pet de travers on tue des milliers d'arbres, ça devient vraiment ridicule, d'autant qu'il y a à tout point de vue un monde entre l'EDF de Knysna (qui était bien entendu pathétique) et l'équipe actuelle.
Quant à Marseille, je suis absolument d'accord et je n'en ai jamais douté. A Paris aussi d'ailleurs, dans une moindre mesure (disons si on sort des quartiers riches et bobos - devenus de loin les plus nombreux). Mais ce sont bien les seuls endroits.
Hum, je vais pas faire le mec lourd, mais t'as aussi les Verts. Qui gardent encore un bon gros public, avec Lens (et peut-être Nantes). Bon Lens, étant situé assez proche géographiquement, de la perfide Albion, il y est plus facile d'etre un bon club. Moi si j'avais du pognon, je le reprendrais, meme si le public et sans le sous et que tu peux pas faire comme Aulas qui dispose de riches lyonnais (et qui pour le coup, n'arrive pas à attirer du monde lors que l'équipe est moins bien). Pour Paris, je suis à peu près sur qu'il y aurait un club à connotation plus populo et moins star system (phénomène qui existe d'ailleurs depuis le rachat par canal), il pèterait des scores d'audience (et de sympathie aussi). Parce que ce qu'il manque à Paris, c'est vraiment un club populo, ou avec un coté populo affirmé; J'aimerais bien que le Paris FC ou le Red Star arrête de merder dans des divisions inférieur en se cherchant perpétuellement.
SupprimerMais passons pour le coté club, on parle de l'EDF. :D
Ma vie étant un peu différente, je suis moins les matches que par le passé. J'aime un peu moins aussi les joueurs de maintenant. Question de génération. Et c'est pour ça que je te rejoins totalement sur l'absence de culture sportive. Moi cette équipe m'ennuie un peu parce que je trouve que ça manque de folie. Je vibre clairement un peu moins (à tord, surtout quand je vois les misères qu'ils arrivent encore à faire à certaines équipes). Je m'en fous qu'elle perde ou qu'elle gagne, en fait, mais j'aime bien que les types se déchirent. Soient un peu moins pro et plus incisive. J'ai pas franchement pris mon pied au niveau du jeu pendant 98 même s'ils ont gagné. Par contre, j'ai adoré les qualif de la CE 1992 et CM 1990 et 94 parce que c'était un beau merdier. Comme le E 1996 (ou je trouve que même si la france se qualifie à l'arrache jusqu'en demi, y avait une équipe séduisante). Et oui en 2000, l'islande, les 2 matches, c'était des sueurs froides... Et ce pauvre 1-0 contre Andorre sur penalty (si ma mémoire est bonne) une véritable blague.
Et on oublie aussi qu'on brule à une vitesse folle les petits jeunes qui débutent. Comme de mec ont cartonné en France Espoir avant de se faire laminer en équipe première ? Je pense à des mecs comme Maurice, ou encore du Micoud, très bon et totalement transparent.
Donc oui, je crois qu'il faut faire ce genre de billet, c'est presque de salubrité publique :D
Je ne peux qu'être d'accord avec toi concernant Lyon et Aulas, puisque j'ai vécu quelques temps à Lyon... un soir de titre, la fameuse "liesse populaire" rivalisait à peine avec l'euphorie du Havre après une victoire en 16e de Coupe de France (bon, j'exagère un peu... mais pas tant que ça, franchement). Paris, c'est plus compliqué. Club plus "populo" dis-tu, mais en réalité avant après le rachat par Canal, le PSG a toujours été assez populo. C'est d'ailleurs bien ce qui fait chier tout le monde depuis le rachat par QSI (et avant le plan Leproux) : sous prétexte de trouver un remède à la violence, on a quasiment viré tout les prolos du stade. Et puis bon... pour moi le PSG, équipe que je n'ai jamais soutenue mais contre qui je n'ai jamais rien eu, ça restera toujours une grande équipe de losers avec des joueurs tellement ploucs et franchouillards que ça me les rendait immédiatement sympathiques (dois-je citer des noms ? ^^)
SupprimerPour revenir à l'EDF, je ne sais pas si tu te plantes ou si ma mémoire me fait défaut, mais justement les qualifs pour la CE92, on torche absolument tout le monde, pour le résultat que l'on sait. Ce n'était pas du tout à l'arrache, même si le contexte de l'arrivée de Platini (qui dans le fond ne veut même pas de ce job) est effectivement assez chaotique. Andorre, toujours de mémoire, c'est un but de Leboeuf sur coup-franc (des années après ça reste une phrase surréaliste à écrire ^^) Concernant le capital sympathie de tel ou tel joueur, pour moi en fait c'est l'inverse : l'EDF a une capacité assez puissante à me rendre sympathique, ou du moins nécessaire, des mecs que je ne peux pas piffer en dehors (pour des raisons sportives ou autres). Dans l'instant de tension d'un match à élimination directe, je me peux surprendre à prier pour l'entrée en jeu de tel ou tel dont quelques semaines plus tôt je me demandais même pourquoi il était sélectionné. Alors qu'à l'inverse, il y a plein de joueurs que j'aimais "en général" qui ne m'ont jamais fait bander dès lors qu'on sortait du contexte des clubs. C'est assez bizarre...
Tu as raison concernant les jeunes. On pourrait facilement composer deux ou trois Équipes de France supérieures à l'actuelle rien qu'avec les mecs qui n'ont pas pu être intégrés durant la période 98-2004, souvent pour des raisons n'ayant pas grand-chose à voir avec le sportif (Micoud en effet. Giuly aussi, évidemment, qui est un peu à mon sens le Cant de sa génération - au niveau de ce qu'il symbolise en EDF, pas au niveau de la personnalité, bien entendu.) C'est bien pourquoi j'ai beaucoup de mal avec les mecs qui t'expliquent que Varane, Pogba, aujourd'hui, sont trop jeunes, qu'ils est trop pour les titulariser en sélection, que mardi contre l'Espagne il faudra revenir aux choses sérieuses... au contraire pour moi, c'est justement parce qu'on n'a pas fait jouer les jeunes il y a dix ans qu'on arrive à la situation actuelle. Quand les "vieux" sont partis à la retraite, il n'y avait plus personne, plus de hiérarchie. Domenech raconte ça très bien dans son bouquin, il dit qu'en gros, quand tu as plein de bons joueurs que rien ne distingue en terme de hiérarchie, c'est le pire scénarios, parce que tout se vaut et que les pires revendications sont discutables ((je crois que j'avais même mis la citation en exergue de ma chronique du livre tellement ça m'a semblé vrai, rapport aux compétitions de 2008 et 2010... et même les actuelles).
Je te remercie pour la conclusion :-)
Permets moi une correction: Andorre, c'est effectivement Leboeuf, mais sur Penalty. A la 85eme. Quel match deprimant c'etait..
SupprimerOuais tout le monde se rappelle de ce match c'est fou :-)
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SupprimerOui sauf qu'en fait tout le monde ne s'en rappelle pas tant que ça...
SupprimerEn retournant voir quelques images, je me rends compte qu'il faut quand même replacer le match dans son contexte : ambiance de feu à Barcelone, match de fin de saison, rouge d'entrée pour la France, et équipe B. alignée sur le terrain (voire même C : on entrevoit brièvement Dhorasoo...). Le match était tellement laborieux qu'il est devenu une référence parce que nous public on aimait bien se voir plus beau qu'on était, mais c'était tout de même une rencontre sans Zidane, sans Deschamps, sans Thuram, sans Liza, sans Blanc, sans Henry (qui je crois est retourné en espoirs à l'époque), sans Trezeguet, sans Djoarkaeff et avec Karembeu qui joue latéral... :-)
(et sans Barthez non plus d'ailleurs, même si vu comme les mecs n'essayaient même pas de traverser le terrain ça n'avait qu'une importance secondaire ^^)
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RépondreSupprimerCe n'est sûrement pas ton meilleur texte, surtout que ces derniers mois tu marchais sur l'eau, mais quel plaisir de lire ça. On lit tellement de conneries sur l'Equipe de France, toute l'année... cette expression d'amour inconditionnel, c'est un bol d'air. Merci, au nom de tous ceux qui savent que signifie "aimer une équipe".
RépondreSupprimerOh, je t'ai connu moins solennel :-)
SupprimerEh bien... merci à toi...
Yeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeah! :-)
RépondreSupprimerEt dire que t'as des mecs qui crachent encore sur Valbuena en 2013...
RépondreSupprimerA part quelques ultras du PSG, je ne suis pas sûr qu'il en reste tant que ça. Mais bon, c'est toujours facile de kiffer un joueur en confiance... c'est certain qu'on était moins nombreux, il y a seulement quelques mois et depuis pas mal d'années, à affirmer que c'était le meilleur milieu off français en activité.
SupprimerOuais, je squatte ici ce soir :-)
RépondreSupprimerC'est une forme de solidarité :-)
RépondreSupprimerLa Finlande a planté !!! On est bon les gars on est bon :-)
RépondreSupprimerOuais je sais j'ai pas d'amis :-)
RépondreSupprimerMeuuuuuuh non.
SupprimerPutain et Ribéry marque en même temps !!
RépondreSupprimerMais à quand les lives du Golb bordel :-)
Jamais, je suis beaucoup trop concentré pendant les matches ^^
SupprimerTu pourrais au moins sacrifier à l'exercice des notes, comme ça Le Golb sera vraiment un site de foot^^
SupprimerOh non non, mais ça va pas la tête ? En plus je ne suis pas du tout friand de l'exercice...
SupprimerUne petite appréciation ? Non ? Bon bon :-)
SupprimerLes tops : Llrois, Valbuena, Pogba.
SupprimerLes bons : Varane. Ah mince, il est tout seul.
Les "as usuals" : Ribéry, Matuidi, Giroud, Clichy, Jallet, Sakho, Clichy. Des qualités, des défauts, on les connaît, merci. Sauf Matuidi car c'est plus la physionomie du match qui le dessert, un récupérateur dans un match où tu as 60/70 % de possession, c'est un peu comme d'emmener tes palmes aux sports d'hiver...
Les bof... : Benzema, Sissoko, Ménez.
Heureux ?
Hum... j'ai tapé un peu vite, désolé Lloris ^^
Supprimer"mais j'ai plein de vieux maillots de plein clubs"
RépondreSupprimerSalut je voudrais savoir où je peux acheter les anciens maillots?