Dans cet épisode : de la reprise (American Horror Story, Homeland), de la nouveauté plus ou moins fraîche (The Crazy Ones, Hostages, Sleepy Hollow), de la fin de saison qui a de la gueule (Platane) et une session de rattaprage (Orphan Black).
👍👍👍 AMERICAN HORROR STORY : COVEN C'est génial. Que voulez-vous que je vous dise de plus après seulement un épisode ? Il y a une esthétique (comme d'hab), une atmosphère (comme d'hab), Jessica Lange (comme d'hab), une réalisation impressionnante (encore plus que d'hab), Kathy Bates (pas comme d'hab, et youpi), ainsi qu'un vagin tueur (pas comme d'hab, et c'est bien cool). S'il n'était pas devenu illégal d'utiliser le mot dans un article depuis 1980, on pourrait sans doute parler de Maelström. Ryan Murphy, président !
Où l'on se rappelle que 'pirouette cacahuète' était la chanson la plus gore de notre enfance.
👎 THE CRAZY ONES Il est bon aussi que certaines choses ne changent pas. Avec The Crazy Ones, David E. Kelley fait une fois plus preuve d'une fidélité à lui-même à tout épreuve ; on sait depuis longtemps que s'il peut s'avérer l'un des auteurs les plus drôles qui soient au sein de dramas, il se ridiculise plus ou moins toujours lorsqu'il s'attaque au registre de la comédie pure. Problème de timing, peut-être, même si en l'occurrence son association avec un acteur en pré-retraite et une chômeuse de longue durée ne présageait de toute façon rien de bon. Si Monday Mornings avait été l'une des bonnes surprises de l'année dernière, The Crazy Ones reprend les aventures de David Kelley là où les avaient laissée le foireux Harry's Law : en plein recyclage de déchets de ses shows des années quatre-vingt-dix (toujours aussi engagé et citoyen, le Dave). Le pire c'est que même si Robin Williams est devenu une parodie de lui-même depuis au moins Mrs Doubtfire, même si le reste du casting patauge, même si ce n'est franchement pas très drôle... on risque bien de continuer à regarder un petit moment. Parce qu'on sait qu'avec David Kelley, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise, d'un revirement subit, d'un coup de génie ou d'un épisode hors-normes.
👎👎 HOMELAND (saison 3) Difficile de garder à l'esprit que ce truc mou et bourré de clichés était (quasiment) ce qui se faisait de mieux en matière de séries mainstream il y a seulement deux ans. On ne sait pas où ça va, on lutte contre l'ennui, on rit devant certaines ficelles épaisses comme des poteaux téléphoniques... et l'on sursaute lorsque l'on note que les thuriféraires du show parviennent encore à trouver des excuses, sur le mode "ce n'est que le début, vous allez voir ce que vous allez voir". Ah. Bon. Apparemment, personne ne leur a dit que c'était déjà la troisième saison de Homeland et que l'indulgence due à un feuilleton balbutiant n'était plus tout à fait de mise à ce stade. Dans tous les cas, bon courage aux héros qui auront la patience d'attendre qu'il se passe enfin quelque chose dans une fiction qui semble plus que jamais n'avoir rien à dire. Moi, je les retrouve en fin d'année, quand tous les épisodes seront sortis et que je pourrais sauter les scènes chiantes en toute liberté.
✋ HOSTAGES ... ou comment étirer un scénario de mauvais téléfilm sur une saison entière - en admettant bien sûr qu'elle ne soit pas annulée avant. CBS n'ayant pas la gâchette aussi facile qu'une ABC ou une FOX, il y a cependant de bonnes chances pour que cette histoire totalement improbable tienne jusqu'en juin. Heureusement ou malheureusement, avouons qu'on ne sait pas trop tant les premiers épisodes laissent pour le moment perplexe. Jamais déplaisante, Hostages est tout de même assez loin de l'excellence et se repose surtout beaucoup sur son casting XXL (à la tête duquel rayonne une Toni Colette impeccable en chirurgienne-mère-de-famille-badass). Dans l'immédiat, c'est suffisant pour donner envie d'y revenir. Il va cependant tout de même falloir se décider à écrire un scénario au bout d'un moment, deux ou trois bonnes trouvailles par épisodes ne suffisant pas à tenir en haleine durant des semaines. Allez tenez, un petit pari pour le fun : d'ici Noël et face à la chute des audiences, la prise d'otages va se terminer et la série partir sur tout autre chose, entrant ainsi dans le club très fermé des shows dont le titre n'a rien à voir avec le sujet.
Dylan McDermott a failli gagner son concours de charisme avec Toni Colette. Pas de bol, il a ouvert la bouche et tout s'est effondré.
👍 SLEEPY HOLLOW Quelle déception ! Alors que tout dans son pilote indiquait que la nouvelle série des neuneus de Fringe (renforcés pour l'occasion par Len "Underworld" Wiseman, quelle équipe !) allait s'avérer être le good bad show de l'année... voici qu'au bout de seulement quelques épisodes, on se retrouve obligé de reconnaître que Sleepy Hollow est d'ores et déjà l'une des séries les plus sympas de la rentrée. Avec une bonne paire de héros, une mythologie qui roule toute seule (et a de surcroît la politesse de ne pas mettre une saison à s'installer, contrairement à dans Vous Savez Quoi), une réalisation soignée et un second degré de bon aloi... certes, on ne comprend pas très bien ce que la référence à l’œuvre de Washington Irving vient faire dans cette histoire tant l'intrigue est à des années lumière de la nouvelle (ou du film) du même nom, il n'empêche que sous ses airs d'archi-déjà-vu, Sleepy Hollow propose du solide et du cool. Supernatural ayant de toute façon totalement lâché rampe depuis un ou deux ans, on ne va pas se plaindre de retrouver un monster of the week digne de ce nom.
Mieux vaut tard que jamais
Les séries s'entassent, les noms s'empilent, et la rentrée finit toujours par arriver trop tôt. Le show qu'on s'était promis de voir durant l'été a eu le temps de s'achever, puis de prendre de la poussière, puis de disparaître de votre mémoire. C'est nul. Particulièrement lorsque son premier épisode ne dit pas grand-chose de la pépite à laquelle vous avez affaire.
Bien avant ce blog, d'autres ont donc déjà dit qu'Orphan Black, petit show canadien ne payant pas de mine et diffusé sur une (très bonne) chaîne que personne ne regarde, était l'une des belles surprises de la fin de la saison dernière. Étant impossible d'avoir toujours un coup d'avance, Le Golb se contentera pour une fois de joindre sa voix au concert de louanges entourant une série étonnante portée par la prestation EXCEPTIONNELLE d'une jeune comédienne de vingt-sept ans (Tatiana Maslany) principalement connue jusqu'alors pour des teen dramas insipides bouchant les grilles d'été des chaînes françaises. Et ce n'est pas la seule qualité de la série, loin de là : si Orphan Black étonne, c'est aussi parce qu'elle réunit toutes les qualités d'un grand feuilleton, de l'écriture au taquet en passant par l'univers dessiné avec habileté et les cliffs vous scotchant devant votre écran. D'une prodigieuse efficacité, elle devient incroyablement addictive passé le troisième ou quatrième épisode, au point qu'il est presque impossible de ne pas avaler toute la saison d'un coup (précisons qu'une fois n'est pas coutume, ce n'est pas une façon de parler : j'ai bel et bien dévoré les sept dernières épisodes - sur dix ! - en une seule nuit... ce qui ne m'était plus arrivé depuis des années...) Le tout en racontant, c'est toute l'ironie de la chose, une histoire n'ayant rien de très original, parfois même un tantinet prévisible. Pourquoi ? Comment ? Parce que le casting est impeccable, parce que le rythme est parfait... parce qu'on y croit instantanément et que, de même que l'on oublie rapidement que plusieurs personnages sont joués par la même actrice, on se laisse tellement embarquer qu'on ne voit quasiment plus les ficelles scénaristiques. J'aime pas ce mot, mais soignons lucide : c'est un must.
Enfin, Orphan Black sur Le Golb !
RépondreSupprimerLa série aurait mérité un article entier, mais cela me fait bien plaisir.
Bon dimanche.
Remonte-toi le moral en te disant qu'elle a tout de même droit à un long commentaire, par rapport à la moyenne de cette rubrique :-)
SupprimerMais je suis d'accord, elle aurait mérité un long article.
Continuer à regarder Crazy Ones, c'est même plus du courage c'est de l'héroïsme. Franchement c'est super mauvais, on sourit pas une fois devant!
RépondreSupprimerAh bon ? J'avoue que j'ai un peu souri devant le dernier en date... mais bon, c'était peut-être la fatigue. Ou l'alcool ^^
SupprimerTrop bonne la légende de pirouette cacahuète, c'est vrai qu'elle est morbide cette chanson :-)
RépondreSupprimeroui excellent!
Supprimermoi je m'interroge aussi sur la fameuse "souris qu'on attrape par la queue et qu'on montre à ces messieurs...."
Après Psychanalyse des contes de fées, Psychanalyse des comptines.
Supprimerbon, orphan black vient de rejoindre la liste "à voir"
RépondreSupprimermais je tiens à dire que ça va pas du tout!
je dois avoir 4000 heures pas encore regardées sur mon ordi et je trouverais très bien que pendant 2-3 ans aucune série de qualité ne sorte, histoire de me laisser le temps de mettre à jour ^^
Mais cela vaut vraiment le coup, ceci dit :)
SupprimerOu alors il faudrait que tu rendes cette liste publique afin qu'on t'aide à hiérarchiser les priorités ^^
SupprimerOrphan black... je l'ai qui traine dans un coin aussi... mais pas eu l'envie de l'ouvrir pour l'instant.
RépondreSupprimerSleepy Hollow... Tom Mison donne vraiment du peps à la série, du coup j'aime bien. (parce que la petite black... bon... bref... bof)
AHS.... comment dire? j'ose pas. :-/
Mais si tu continues à dire que c'est bien jvais ptet m'y mettre un jour on sait pas!
Platane, j'ai regardé hier le premier épisode... Je vois pourquoi ça peut faire rire... mais honnêtement... pour moi ça tombe à plat.
Homeland: quelle cata! Claire Danes devient carrément insupportable, les complots et trahisons de la CIA inintéressants au possible. Bref je donne encore une chance en attendant Brody mais j'y crois pas beaucoup.
Le reste pas vu et pas envie.
Sinon Downton Abbey: chaque épisode qui passe je me dis que c'est le dernier et pourtant j'y reviens à chaque fois.... C'est grave docteur? (non parce que c'est vraiment pourri...)
Once upon a time: j'ai bien suivi jusqu'à présent mais je commence à me lasser... Heureusement qu'il y a Robert Carlyle et puis la méchante reine.
Bref... faute de grives (comme disait ma mémé...).........^^
Je ne vais pas te raconter de salades, la saison dernière, il n'y a pas eu beaucoup de trucs supérieurs à AHS. En plus le bon côté, c'est que comme c'est rebooté à chaque fois, tu peux commencer à n'importe quelle saison (je recommande personnellement d'attaquer directement à la 2, et seulement après si on accroche de se mettre à la première, qui est tout de même nettement plus inégale et moins maîtrisée).
Supprimeraucun rapport mais je découvre Louie (saison 1) et je ne saurais dire à quel point je pense souvent à toi en la regardant ;-)
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