...
"Euh… comment on appelle ce genre de musique ?
— Chépatrop. C’est du néo-psyché, quoi. En gros. Je suppose que les gens branchés doivent avoir un nom plus savant pour ça. Moi, j’appelle ça du néo-psyché. Ou plus simplement « un truc vachement chiant »."
Un peu expéditif ? Peut-être. Mais il faut reconnaître que cette conversation imaginaire retranscrit à peu près fidèlement les échanges de regards désespérés de la team Interlignage durant le concert de Föllakzoid. Un groupe néo-psyché, donc. Ou autre chose – quelle importance ? L’essentiel est de savoir qu’à peu près tous les ingrédients des groupes du genre s’y retrouvent, les qualités aussi soit dit en passant – principalement les inconvénients, toutefois. Ou comment des gens pas forcément dénués de talent dans l’absolu se perdent en route, à trop se regarder planer pour finalement produire plus de bons riffs que de chansons dignes de ce nom. Des garçons visiblement capables, dans un bon jour, d’accoucher de morceaux plaisants sur deux minutes, mais malheureusement trop prétentieux ou défoncés ou les deux… pour réaliser qu’il s’est pas nécessaire d’en faire huit. Le verdict est sans appel : au bout d’un quart d’heure, on a l’impression qu’ils en ont joué le double ; passées 40 minutes, on se dit qu’1 heures 30 de show, c’est un peu longuet. Arrivé à la fin, on se réveille en demandant à son voisin la date du jour. Tout cela ne serait pas bien grave si ce genre de groupe ne se prenait pas à ce point au sérieux, le diable sait pour quelle obscure raison puisque ces artistes scolaires se comptent par dizaines, se ressemblent tous et s’avèrent non seulement chiants comme un enterrement sous la pluie, mais encore prévisibles comme le concert d’une vieille gloire qu’on aurait déjà vue douze fois… Notons tout de même (conscience professionnelle, tu auras notre peau) que le public semble apprécier, lequel a comme chacun sait toujours raison. Ou un truc de ce genre.
"Et… comment dire ? Le groupe suivant, c’est dans le même genre ?
— Non. Enfin. Si, un peu. Au sens où il y a pas mal de morceaux longs et répétitif. Mais ça n’a rien à voir, tu verras. C’est bien."
Le bon côté des choses lorsque l’on a des conversations imaginaires, c’est qu’on a souvent le dernier mot. Pourtant, on ne croyait vraiment pas si bien dire tant le contraste est brutal lorsqu’OM foule la scène du Carré Belle-Feuille. Si vous ne connaissez pas grand-chose aux musiques planantes et que pour vous, lent et hypnotique est automatiquement synonyme de mou et chiant (voire pire : de Föllakzoid), le trio californien devrait facilement vous remettre toutes les pendules en ordre de marche. Une heure de show seulement – mais quelle heure ! De ces moments fous où le chroniqueur, assommé et fasciné à la fois, lâche totalement prise et pourrait presque céder à la tentation d’utiliser tous les adjectifs bannis lorsque l’on entend parler de musique. Nos lecteurs ont eu chaud.
Car ce n’est pas le tout d’enquiller les déflagration, les spatial, les heavy et même les déflagration spatiale heavy. Tout cela est bel et bon, mais ne dit finalement pas grand-chose de l’expérience sensorielle et émotionnelle que constitue un concert d’OM. Bien sûr que c’est doom. Évidemment, qu’il y a de quoi se laisser embarquer. Le dire relève du superfétatoire tant chaque note, chaque seconde aspire littéralement l’auditoire, plongeant la moitié de la salle dans un état de semi-transe et l’autre, dans une hébétude qui ne se dispersera parfaitement qu’avec le retour des lumières.
On aurait difficilement pu rêver contraste plus saisissant avec le concert précédent. Un coup d’œil à la montre et, quoi ? C’est déjà fini ? Déjà, oui. Une heure de notre vie paraît s’être évaporée d’un coup, à moins qu’elle n’ait disparu dans un trou noir. On en sort tout moite, tout comateux ; il nous faudra encore plusieurs longues minutes - et un gros hamburger - pour enfin nous en extirper. A notre corps défendant, cela va sans dire.
Crédit photo : Cri Photographie
"Euh… comment on appelle ce genre de musique ?
— Chépatrop. C’est du néo-psyché, quoi. En gros. Je suppose que les gens branchés doivent avoir un nom plus savant pour ça. Moi, j’appelle ça du néo-psyché. Ou plus simplement « un truc vachement chiant »."
Un peu expéditif ? Peut-être. Mais il faut reconnaître que cette conversation imaginaire retranscrit à peu près fidèlement les échanges de regards désespérés de la team Interlignage durant le concert de Föllakzoid. Un groupe néo-psyché, donc. Ou autre chose – quelle importance ? L’essentiel est de savoir qu’à peu près tous les ingrédients des groupes du genre s’y retrouvent, les qualités aussi soit dit en passant – principalement les inconvénients, toutefois. Ou comment des gens pas forcément dénués de talent dans l’absolu se perdent en route, à trop se regarder planer pour finalement produire plus de bons riffs que de chansons dignes de ce nom. Des garçons visiblement capables, dans un bon jour, d’accoucher de morceaux plaisants sur deux minutes, mais malheureusement trop prétentieux ou défoncés ou les deux… pour réaliser qu’il s’est pas nécessaire d’en faire huit. Le verdict est sans appel : au bout d’un quart d’heure, on a l’impression qu’ils en ont joué le double ; passées 40 minutes, on se dit qu’1 heures 30 de show, c’est un peu longuet. Arrivé à la fin, on se réveille en demandant à son voisin la date du jour. Tout cela ne serait pas bien grave si ce genre de groupe ne se prenait pas à ce point au sérieux, le diable sait pour quelle obscure raison puisque ces artistes scolaires se comptent par dizaines, se ressemblent tous et s’avèrent non seulement chiants comme un enterrement sous la pluie, mais encore prévisibles comme le concert d’une vieille gloire qu’on aurait déjà vue douze fois… Notons tout de même (conscience professionnelle, tu auras notre peau) que le public semble apprécier, lequel a comme chacun sait toujours raison. Ou un truc de ce genre.
"Et… comment dire ? Le groupe suivant, c’est dans le même genre ?
— Non. Enfin. Si, un peu. Au sens où il y a pas mal de morceaux longs et répétitif. Mais ça n’a rien à voir, tu verras. C’est bien."
Le bon côté des choses lorsque l’on a des conversations imaginaires, c’est qu’on a souvent le dernier mot. Pourtant, on ne croyait vraiment pas si bien dire tant le contraste est brutal lorsqu’OM foule la scène du Carré Belle-Feuille. Si vous ne connaissez pas grand-chose aux musiques planantes et que pour vous, lent et hypnotique est automatiquement synonyme de mou et chiant (voire pire : de Föllakzoid), le trio californien devrait facilement vous remettre toutes les pendules en ordre de marche. Une heure de show seulement – mais quelle heure ! De ces moments fous où le chroniqueur, assommé et fasciné à la fois, lâche totalement prise et pourrait presque céder à la tentation d’utiliser tous les adjectifs bannis lorsque l’on entend parler de musique. Nos lecteurs ont eu chaud.
Car ce n’est pas le tout d’enquiller les déflagration, les spatial, les heavy et même les déflagration spatiale heavy. Tout cela est bel et bon, mais ne dit finalement pas grand-chose de l’expérience sensorielle et émotionnelle que constitue un concert d’OM. Bien sûr que c’est doom. Évidemment, qu’il y a de quoi se laisser embarquer. Le dire relève du superfétatoire tant chaque note, chaque seconde aspire littéralement l’auditoire, plongeant la moitié de la salle dans un état de semi-transe et l’autre, dans une hébétude qui ne se dispersera parfaitement qu’avec le retour des lumières.
On aurait difficilement pu rêver contraste plus saisissant avec le concert précédent. Un coup d’œil à la montre et, quoi ? C’est déjà fini ? Déjà, oui. Une heure de notre vie paraît s’être évaporée d’un coup, à moins qu’elle n’ait disparu dans un trou noir. On en sort tout moite, tout comateux ; il nous faudra encore plusieurs longues minutes - et un gros hamburger - pour enfin nous en extirper. A notre corps défendant, cela va sans dire.
Crédit photo : Cri Photographie