lundi 27 juillet 2015

11/22/63 - C'était vieux avant

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Beaucoup de choses ont changé depuis l'époque où j'étais gamin. En mal, par pas mal d'aspects. Je me plains parfois de certaines mais, dans l'ensemble, je m'adapte à la plupart. Je suis comme ça. Adaptable. Je vis avec mon temps. Je déteste tellement les réacs et je comprends tellement mal les nostalgiques que je dépense beaucoup d'énergie à tenter de ne pas le devenir moi-même. Il y a quelques temps, je suis tombé par hasard sur une émission, Nos années 90, sur D8. Je n'ai pas compris ce que je regardais. Réellement : pas compris. Outre que je trouvais forcément un peu limité de partir du principe que nous avions tous eu les mêmes années quatre-vingt-dix, je ne comprenais pas ce besoin collectif de revoir ensemble des images que l'on n'avait déjà vues pour se rappeler de choses que l'on savait déjà (oui, même le 12 juillet 1998). Car ce n'était pas un documentaire, cette émission. C'était un genre de divertissement commémoratif, déroulant des archives sans véritable recul ni analyse, dans l'unique but de se rappeler. Quoi ? Je l'ignore. Comme c'était bien, j'imagine. Même si dans mon souvenir, ce n'était pas si bien.

(enfin, sauf le 12 juillet 1998)

S'il est une chose qui a bien changé depuis l'époque où j'étais un gamin, et dont je ne me plaindrai assurément jamais, c'est qu'en 2015, on considère Stephen King comme un vrai écrivain - et pas un mauvais. Il est vrai qu'à côté des mega-sellers d'aujourd'hui, il passe aisément pour le plus grand auteur de tous les temps, et on peut se demander avec le recul comment un type capable d'architectures romanesques aussi complexes que It, ou de récits aussi dérangeants que Shining, a pu malgré tout devenir l'une des plus grandes stars de son époque. Ce qui est certain, c'est que voir 11/22/63 encensé par tout ce que la presse compte de critiques bien éduqués et parfaitement ridés relevait de la science fiction quand, en 1991 ou 92, j'ai ouvert pour la première fois Différentes saisons, ému et effrayé. Presque convaincu d'accomplir un geste transgressif en lisant cet auteur dont les livres de poches, tous noirs et frappés de caractères gothiques rouges, constituaient une masse menaçante tout au bout du rayon livres du supermarché, exactement comme les magazines de cul à la maison de la presse. Comme il semble loin, ce monde où les gens de mon âge achetaient des magazines de cul (le plus souvent planqués entre un Rock Sound et un Player One). Plus rien de tout cela n'existe vraiment aujourd'hui ; gamins, titres de presse - même la plupart des lieux où les premiers achetaient (volaient) les seconds s'en sont allés. Et la dernière fois que je suis entré dans un Relay, j'ai été sincèrement étonné d'y voir des romans érotiques trôner en plein milieu des étals, à peine cachés et toutes fortes poitrines offertes. Bien mieux exposés eux aussi, les romans de Stephen King ne se trouvaient évidemment pas bien loin.


Cette longue introduction n'est pas aussi digressive qu'elle le paraît. 11/22/63 parle exactement de cela : de la manière dont nous revivons la mémoire, dont nous réécrivons le passé - collectivement et individuellement. Par l'entremise du souvenir, pour ce qui concerne les humbles mortels que nous sommes ; par celle du voyage dans le temps, pour ce qui est du narrateur de cet anti-roman de science-fiction qui se veut aussi, c'est ce qui le rend si détonnant à notre époque, un anti-roman nostalgique.

Découvrant une faille spatio-temporelle dans l'arrière boutique d'un de ses amis, Jake Epping se retrouve ainsi tenu de réaliser la dernière volonté de cet homme mourant : retourner dans le passé et empêcher l'assassinat de Kennedy afin de changer la face du monde. Un postulat à la Let's Kill Hitler! qui se trouve cependant rapidement relativisé par le manque de glamour absolu de ce qui fait ici office de machine à voyager dans le temps : un quasi placard à balais, sale et puant, qui vous renvoie inlassablement à la même minute de la même journée de 1958. Difficile de faire comprendre de manière plus explicite que l'auteur ne souhaite pas le moins monde écrire une vraie histoire de voyages dans le temps.

De fait, King s'encombre assez peu des règles communément admises dans ce genre d'histoire. Il invente les siennes, à l'image de son personnage et, en somme, à l'image de tout le reste de son œuvre : simples, claires, parfaitement terre-à-terre. 11/22/63, c'est du voyage dans le temps à dimension humaine, dans lequel l'espace-temps ne menace jamais de s'effondrer et où il sera plus important de savoir si Jake rencontrera l'amour que s'il sauvera JFK (ce dont on se fout de la première à la dernière page, et qui n'occupe au final qu'une faible portion du texte). Chaque voyage dans le temps annulant les effets du précédent, et chaque retour vous renvoyant quasiment à l'instant où vous êtes partis, le présent est reconfigurable à volonté et les enjeux narratifs se déplacent rapidement ailleurs. C'est à ce moment-là, celui où l'on comprend que la dimension thriller sera à peu près aussi peu développée que la dimension SF, que l'on prend réellement la mesure de ce remarquable ouvrage.

Dès le départ, en y repensant, il y a quelque chose d'une œuvre à contre-courant dans la manière dont s'amorce le récit. Le roman contient une part d'uchronie mais c'est bien d'une bonne vieille utopie que se nourrit Al Templeton, l'ami du héros et propriétaire de cette remise aux merveilles. Son idée-même d'aller sauver JFK laisse si peu de place à l'hypothèse inverse (empêcher le meurtre du Président empirerait les choses) que l'on devine rapidement que c'est ce qui va se passer. Et si les aventures temporelles de Jake se font dans un premier temps au travers d'un monde idéal, c'est bien tout le contraire que nous affirme l'auteur : l'idéalisation du passé par un vieil homme qui y a accès mais ne s'y aventure jamais assez loin pour en découvrir les coulisses va faire passer l'histoire de l'humanité à deux doigts du désastre. Car non, ce n'était pas mieux avant et King, artiste dont trois secondes d'interview suffisent à souligner à quel point il a les deux pieds dans notre époque, entend bien mettre à profit les quelques huit-cent-quatre-vingts pages suivantes pour le démontrer de manière éclatante. Que le voyage à travers la fin fifties/début sixties commence par une véritable carte-postale de l'Amérique de 1958 n'en est que plus délectable. Sus aux images d’Épinal !

Bien sûr, les figures imposées par le projet ne manquent pas d'affluer : Jake va se heurter au racisme, au sexisme, et toutes autres choses que l'on s'attend à trouver dans un tel environnement. Mais King a été plus loin : documenté comme rarement, lui qui a plutôt tendance à écrire au feeling et à placer ses intrigues dans des univers très proche de sa vie quotidienne, le fin psychologue que l'on connaissait déjà s'applique à re(con)stituer toutes les mœurs d'une époque ; ses personnages secondaires agissent, pensent, rêvent comme des gens des années cinquante, ce qui génère bien des péripéties ainsi que quelques séquences plutôt amusantes - Jake a beau avoir une idée de ce qui l'attend, il surestime fortement l'état d'avancement de la société qu'il s'apprête à parcourir, pour le meilleur (putain, qu'est-ce qu'il bouffe et picole bio, le salopard), comme pour le pire (d'une manière générale, même les personnes les plus progressistes qu'il croisera sur sa route lui sembleront sacrément ethno-centrées et arriérées). L'entreprise de démolition du fantasme est d'autant plus étonnante et séduisante que quelque part, c'est un peu son propre imaginaire que King s'amuse à désosser à grand renfort de livres de sociologie et de rencontres avec des historiens : cette période précise, qui correspond à sa pré-adolescence (il est né en 1947), hante ses texte depuis toujours, si ce n'est de manière directe (It débute en 57 ; The Body se déroule au début des années 60, tout comme Dolores Clairborne et bien d'autres), du moins dans l'imagerie (les décors, d'innombrables objets - 99,9 % des jukebox que j'ai croisés dans ma vie étaient dans des romans de King, sans oublier que Christine était une bagnole de 58...) On lui pardonnera dès lors beaucoup de choses, à commencer par une propension à délayer qui semble de plus en plus marquée avec les années, mais qui trouve une relative justification ici. 11/22/63 n'est pas un roman prenant ni haletant ; il ne cherche jamais à l'être et semble prendre plaisir à se laisser consommer avec lenteur et modération - luttant ainsi à sa manière contre l'autre fléau de notre époque à nous : le zapping. Ici, on prend le temps de réfléchir au temps, et même en l'occurrence de le visiter ou de le contempler, quitte à passer une page et demi sur une odeur nauséabonde ou une atmosphère (effectivement) indescriptible. Si le premier grand mouvement multiplie les allusions à It, on est loin du thriller horrifique qu'on ouvre pour ne plus le lâcher, ce qui n'empêche pas l'errance de valoir sacrément le détour - et le lecteur d'avoir presque envie qu'elle s'éternise un peu. Peut-être pas jusqu'au 12 juillet 1998, mais tout de même.


👍👍👍 11/22/63 [22/11/63] 
Stephen King | Scribner, 2011

34 commentaires:

  1. "semble prendre plaisir à se laisser consommer avec lenteur et modération - luttant ainsi à sa manière contre l'autre fléau de notre époque à nous : le zapping."
    --> Tout à fait d'accord. Pour une fois que l'on a un livre en commun.

    Quelle verve, ces jours-ci, ça fait plaisir. La forme retrouvée ? :-)

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    1. Ouais mais alors par contre, je te dis pas la facture en coke :-(

      C'est marrant, j'aurais cru que c'était le genre de livre à te faire décrocher !

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    2. Non, non, pas du tout. Je l'ai même lu très rapidement, l'ai beaucoup apprécié, avec simplement une petite retenue pour la fin !

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    3. Effectivement, la fin n'est pas terrible. Il a expliqué depuis l'avoir changé sous l'impulsion de son fils et ne pas être lui-même hyper convaincu du résultat, avec le recul. D'ailleurs (ça vaut ce que ça vaut), il a publié la première fin sur son site : http://stephenking.com/other/112263/112263.html

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  2. Oui, c'est très juste comme le livre joue la carte du voyage dans le temps tout en envoyant valser le décorum et la plupart des possibilités vertigineuses qu'offre ce postulat. Reste que je l'ai trouvé vraiment prenant et que, contrairement à toi, relire King me fait, depuis deux ans, voyager dans le temps. En effet, je l'ai énormément lu jusqu'à 20 ans, puis 20 ans durant je n'en ai plus lu une ligne (je crois que c'est la faute aux Tommyknockers, le livre qui m'a fait décrocher). Depuis deux ans, je rattrape mon retard (Sac d'os, Dôme, que j'ai adorés tous deux), en partie, cher Thomas, parce que j'ai eu plusieurs fois l'occasion de lire ses mérites ici-même. Alors, je lis les nouveaux (Dr Sleep, bof ; celui-ci, formidable). Bref, on peut continuer ou se remettre à lire Stephen King sans que ce soit de la nostalgie et ça, c'est bien.

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    1. King lui-même ne me rend pas spécialement nostalgique. Par contre c'est vrai que repasser devant les vieux livres poches des éditions J'ai Lu Thriller (ou un truc comme ça), quand je passe chez mes parents... là, la nostalgie marche à plein régime. Ces couvertures très série B., généralement moches mais très évocatrices (j'ai un souvenir très précis de celle de Chantier, alors que je n'en ai aucun du livre lui-même...)

      Je me rappelle en effet que tu avais arrêté de lire King. Je suis bien content si j'ai pu contribuer à inverser la tendance, même un peu.

      (c'est vrai que les Tommyknockers... ce ne doit pas être loin d'être son plus mauvais. Je crois que lui-même a reconnu qu'il était camé 24/24 à l'époque et que ce livre ne vaut pas grand-chose...)

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  3. J'ai pas lu un King depuis quoi... 25 ans... Tjrs préféré Masterton...

    Mais cet excellent billet me donne envie de m'y remettre...

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  4. Mais nous sommes gâtés dis-moi. Deux articles en 1 semaine, je me délecte. D'autant que c'est pour parler de Stephen King, un de mes chouchous préférés. Je n'ai pas tout lu de lui, loin de là mais à chaque fois je suis toujours transportée par ses histoires et ses personnages. Et même dans ses livres mineurs, j'ai toujours envie de savoir ce qui va arriver aux personnages.
    J'ai toujours détesté l'idée de croire que c'était mieux avant. Quelques soient les époques, il y a du bien et du moins bien. Et puis rien qu'au niveau de la médecine, les progrès acquis me font dire que je préfère vivre aujourd'hui. De même les préjugés me semblent en baisse. On tolère quand même plus de choses de nos jours.
    Il se trouve je viens d'acquérir ce pavé qui vient de sortir en poche, et au vu de ta chronique ce sera donc ma prochaine lecture.

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    1. D'ailleurs je ne sais pas si je rends vraiment hommage au livre en insistant sur son côté anti-nostalgique. C'est vrai, au sens de la nostalgie rance de notre époque. Mais King évoque tout de même les bons côtés de cette période, notamment la qualité de vie générale.

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  5. Un des nombreux livres qui m'attendent sur ma liste de ceux à lire.

    Déjà, le principe de départ, s'il n'est pas nouveau, s'annonce super prometteur sous la plume de King qui fait partie de la génération pour qui, justement, l'assassinat de Kennedy symbolise certainement la fin d'une ère joyeuse (alors que, comme tu le pointes, tout est loin d'être rose). Depuis peu je crois, j'ai l'impression que la critique réhabilite King pour ce qu'il est depuis ses débuts : à savoir un auteur dramatique fort avant d'être un auteur de romans à suspense et de thriller. Par exemple, et pour faire écho à ce roman là, je trouve que Dôme est un tour de force assez impressionnant, car cruel, pour disséquer à la fois un pays et le genre humain sous un postulat de départ fantastique. Hâte de lire cela et content de te retrouver camarade ^^

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    1. C'est marrant que parliez tous de Dome, je l'avais trouvé plutôt raté, personnellement : http://www.legolb.com/2011/08/stephen-king-prometteur-mais-decevant.html

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  6. J'ai dû aller sur Google voir ce qu'il s'était passé le 12 juillet 1998 moi... Sitôt rappelé, sitôt ré-oublié =)
    Je dévore actuellement Mr Mercedes, un grand tour de force littéraire que voilà quand Mister King s'attarde sur la folie, ça glace les sangs...

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    1. Pfff, tu me brises le cœur, là :-D

      Je n'ai pas encore lu Mr Mercedes. Je n'ai pas encore lu beaucoup des derniers King, d'ailleurs (ni Doctor Sleep, ni Joyland, ni Revival qui a l'air lui aussi très bon).

      Apparemment Mr Mercedes est une trilogie (je viens de voir que le tome 2, Finder Keepers, venait de sortir aux USA).

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  7. Faudrait que je le lise... J'ai toujours du mal à me motiver à lire du Stephen King, a fortiori récent, parce que, d'une part, ça me met dans des états pas possible, et d'un autre, j'ai encore plein de vieux à rattraper.
    Mais effectivement, peu de livres m'nt autant marqué (traumatisé?) que Shining ou Le Fléau (la scène du tunnel...)

    Après, effectivement, le voyage dans le temps est un sujet qui est devenu la porte ouverte aux clichés, et je ne doute pas que King fasse des miracles sur le sujet. Ne serait-ce que parce que, certes, empirer les choses en changeant le passé en voulant les arranger est un cliché, mais ce qui m'interesse le plus là dedans est toujours la logique qui amène à ça. (Traité "discutablement" dans Retour vers le Futur, horriblement dans Misfits, et correctement dans l'effet Papillon mais là c'est le reste du film qui déconne.)

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    1. King ne fait pas vraiment de miracles, en fait, c'est surtout qu'il esquive presque totalement le sujet. C'est un peu comme Life on Mars, si tu veux (la série, bien sûr - pas la chanson). Une histoire avec pour toile de fond un voyage dans le temps mais dont le sujet premier n'est pas le voyage de le temps.

      Sinon effectivement, si tu n'as pas lu tous ses "classiques", il y en a sûrement d'autres à lire en priorité. Si tu me dis lesquels tu as lus, je me dévouerai même volontiers pour te faire une mini-liste :-)

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  8. En parlant de voyage dans le temps ça me rappelle une vieille série que j'aimais beaucoup " Au cœur du temps". Je viens de revoir le générique, trop bien. Sinon mon King préféré c'est "Charlie". Ce doit être la relation père fille qui me touche beaucoup dans cette histoire

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  9. Un jour je lirai un King, si si et ce sera grâce à toi ou de ta faute, c'est selon :-D

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    1. Ça va bientôt faire dix ans que j'essaie, je suis à deux doigts de jeter l'éponge :-(

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  10. Hello Thomas,

    Je rejoins une partie de tes lecteurs : c'est hyper chouette de te relire :)

    J'ai essayé de me plonger dans 11.22.63 et je n'ai pas réussi. Sortir du zapping, oui, mais là il ne se passe rien ! Je me suis ennuyée, mais surtout, j'ai détesté toutes ces allusions à Ca. Après Docteur Sleep, que j'avais trouvé très mauvais, j'ai eu l'impression de lire quelqu'un qui s'enlisait dans l'auto-référence. J'ai horreur de dire ça parce que, la plupart du temps, je trouve cette évaluation complètement con... mais j'ai trouvé ça complaisant. Ca m'a donné l'impression de lire un type en fin de carrière qui se replonge avec délice dans son propre univers.
    Bref. J'ai pas réussi à le lire, mais comme tu écris bien, je vais peut-être réessayer :)

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    1. Pareil, au mot près.
      Vous me rassurez un peu, cette unanimité me surprenait :-)

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    2. Eh bien quelque part... moi aussi, ça me rassure. Je trouvais surprenant que ce livre qui, tout de même, est assez imparfait... reçoive de telles louanges ^^

      Moi non plus, le côté autoréférenciel ne m'intéresse pas trop. En tout cas pas lorsque c'est aussi peu subtil que ça (il le faisait mieux dans The Dark Tower ou d'autres...)

      Ceci dit les allusions directes ne durent que deux pages et demi...

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    3. Oui oui, c'est vrai que ce passage n'est pas long du tout ! Mais je l'ai trouvé tellement lourdingue...
      Je n'ai jamais lu La tour sombre, tiens, ça ne m'a jamais tenté plus que ça mais pourquoi pas ! Tu penses qu'il vaut le coup ?

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    4. Oh. Que. Oui. Et même : mille fois "oui" !

      Bon évidemment, il faut que tu aies une petite année devant de toi. On parle tout de même de 7 volumes qui mis bout à bout doivent friser les 4000 pages ;-)

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    5. Même pas peur :P
      En fait, j'aime plutôt bien l'idée d'un livre aussi long. Ça permet de repousser plus longtemps la fin, parce que, soyons sérieux, qu'est-ce qu'il y a de plus triste que de terminer un bouquin dont on avait tellement aimé l'univers qu'on aurait voulu qu'il existe vraiment ?

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    6. La mort de l'auteur avant d'avoir fini une saga/série/cycle ?

      A part ça je ne vois pas !

      Eh bien bon courage alors, on s'en reparle l'été prochain ;-)

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    7. Moi je me suis fait toute la Saga d'affilée ! (j'avais déjà lu les 4 premiers, mais je les ai relu pour l'occasion). Ça m'a vacciné de King pour un moment! Mais dans l'ensemble, c'est excellent...
      Le premier Tome reste mon préféré, il se suffit d'ailleurs à lui même. En revanche une moitié du 5eme (celle qui ne se refére pas à l'histoire des loups) et le 6 eme Tome ont eu beaucoup de mal à passer (mais bon, une fois que t'en ai là, tu laisses pas tomber...)
      Enfin, pour aller dans le sens de Kalys, les auto références (et surtout l'auto apparition!) sont vraiment ce que j'ai le plus détesté dans La Tour Sombre !!

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    8. Je le sais... et je n'ai vraiment jamais compris pourquoi ^^

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    9. ah ben si en plus de radoter sur mon blog, je commence à radoter dans les commentaires...
      les auto références, je trouve que ca fait placement produit, ca arrive un peu comme un cheveu sur la soupe dans mon souvenir, c'est un procédé un peu inutile dans l'histoire.
      la présence de King est peut etre plus justifiée (pour le thème sur la création littéraire), mais ca m'a fait un peu sortir de l'histoire en l'accrochant à la réalité. après, je m'y suis habitué mais je pense là encore que l'histoire aurait pu s'en passer.

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    10. Comme un cheveu sur la soupe... mouais... elles sont présente dès le deuxième tome, de mémoire. Moins explicites peut-être, mais elles sont déjà là...

      Mais c'est clair qu'on radote, je suis certain qu'on a déjà eu cette discussion :-)

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    11. sans doute, désolé, ma mauvaise mémoire est sans doute l'un de mes pires défauts....
      d'autant que ma lecture commence à remonter assez loin, donc je ne me souviens plus de tout les détails de chaque livre. Et puis me connaissant, il y a certainement de nombreuses références que je n'ai pas saisi (de même que l'intention de King justifiant ces passages).
      bref, on en reparle brièvement dans ton prochain article sur un bouquin de Stephen King (que j'ai lu, hein, je précise parce que je ne parle pas du tout du livre dans mes commentaires!)

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    12. j'ai lu ton article, pas 11/22/63... (ah le boulet)

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  11. comme beaucoup apparemment, j'ai eu une période intense avec King, avant de décrocher progressivement. Je m'y suis remis récemment, avec Dreamcatcher (le seul King post 2000 que je connaisse, hors Tour Sombre), et surtout avec un recueil de nouvelles que j'ai adoré: il n'y a pas à dire, c'est l'un des rare auteurs dont la plupart des histoires me restent en tête perpétuellement.
    Je ne suis pas spécialement attiré par ses livres récents (quoique si tu en a un sorti après la ligne verte à me conseiller vivement...), j'irai plutôt explorer les recueils de nouvelles que je ne connais pas, c'est un genre dans lequel il excelle (d'ailleurs nous avons tout deux découvert le maitre avec Différentes saisons, qui est l'un de mes livre préférés, juste derrière Ca)
    de toutes manières je viens de m'acheter Marche ou Crève, l'un des rares vieux King que je n'avais pas lu (parce que j'ai toujours cru que c'était le même que Running Man)

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