Drawas des lecteurs 2015

...

Mes chers Golbo-compatriotes,

Une chose promise étant, à tout le moins ici, une chose due, nous voici réunis aujourd'hui pour honorer ni plus ni moins que... vous, lecteurs du Golb, commentateurs chevronnés, passionnés insp... enfin bref : c'est l'heure de retrouver la seconde et dernière partie des Drawas 2015, celle qui récompense le (les !) commentaire(s) de lecteurs le(s) plus teigneux de l'année. Et le choix n'a pas été facile, croyez-moi. Avec une participation record et des habitués chauds comme la braise, il est rapidement apparu que, puisque de toute façon j'allais me retrouver à rédiger un article juste pour ça, tout cela allait se terminer avec plusieurs prix et catégories fantaisistes. En sachant bien qu'il me sera de toute façon très difficile de me montrer à la hauteur de vos coups de griffes, que j'ai savourés avec un vrai plaisir - peut-être encore plus que les années précédentes. Merci à beaucoup à vous, y compris à ceux qui n'auront pas été sélectionnés. Sachez que votre participation a été vraiment très, très appréciée et que si cela n'avait pas été synonyme d'une semaine entière de travail, nuit et jour, j'aurais publié tous les commentaires sans exception ne serait-ce que pour saluer le soin que certains d'entre vous ont apporté au remplissage de leur bulletin.

Mais allons : je vous ai déjà faits mariner pendant une semaine, je propose donc que nous passions le plus rapidement possible au palmarès d'une cérémonie dont j'ai bien peur qu'elle ait de nouveau lieu dans les années à venir.

Deux Drawas d'honneur, pour commencer, sont très officiellement remis par l'Académie :

• le premier va à Pauline, pour la création de son excellente catégorie drawatique, récompensant la série dont les personnages semblent vivre dans des séries parallèles. L'intitulé, un peu ambigu, changera probablement l'an prochain... en revanche, la catégorie restera, c'est une certitude.

• le second va - mais était-il utile de le préciser ? - à Olivier, pour l'ensemble de son œuvre. Chaque année, son bulletin est plus long et drôle que le précédent, à tel point qu'il va bientôt représenter à lui seul un tiers du temps que je consacre aux Drawas chaque mois de décembre. Mais si c'est pour se marrer à ce point, je n'y vois aucun inconvénient.

Viennent ensuite les Grand Drawas de l'Académie :

• Drawa des instituts de sondages : Joanna a répondu pour chaque catégorie (sauf l'enfant à battre à mort), soit donc 51 prix sur lesquels elle a donné pas moins de 43 fois le futur gagnant.

• Drawa du lecteur ou de la lectrice qui a oublié de joindre son C.V. : Olivier, qui a méthodiquement renommé chaque prix, et en a proposé suffisamment de nouveaux pour que je n'aie pas à me casser le cul l'an prochain.

• Drawa de l'improvisation :

• Amélie pour son Drawa du personnage le plus botoxé, attribué à égalité à Freezer, Bulma "et Alicia Florrick, soyons sérieux".

• Bloom pour son Drawa du superhéros qui s'est trompé de vocation (attribué à Daredevil, "le type qui passe plus de temps à se faire recoudre qu'à sauver des vies)

• Hugo pour son Drawa du filtre de couleur qui démange (attribué à égalité à Daredevil et Halt and Catch Fire)

• Drawa du meilleur aphorisme : Olivier, pour le bouleversant "la vie d’une série est comme la natalité au moyen-âge, si vous passez le bas-âge (soit deux ou trois saisons pour une série) vous pouvez tenir très longtemps par la suite par la magie des rediffusions en syndication qui poussent les networks à continuer de vous diffuser pour assurer la continuité des ventes."

• Drama du name-dropping : Amandine, pour son bulletin très marrant, ses comparaisons toujours pertinentes... et sa citation de pas moins de 66 noms propres n'ayant à peu près rien à voir avec les séries télé.

• Drawa de la perversion (mais on ne sait pas trop laquelle) : Léa, qui a choisi comme personnage masculin le plus "fuckable"... Birdperson, de Rick & Morty.

 

• Drawa de la perversion parfaitement identifiée : Olivier, qui comme chaque année n'a pas manqué d'élire le personnage mineur le plus "fuckable".

• Drawa du lecteur ou de la lectrice qui n'a vraiment pas aimé Daredevil : Bloom, qui a nommé la série de Netflix 14 fois, dont toutes les catégories majeures.

• Drawa de la grosse balance : Margaux, qui pour justifier son vote pour Zoo dans la catégorie "critic pet" a été jusqu'à salement citer l'article de Télérama. Un truc que nous ne ferions jamais ici. "Il y a tout ce qu'il faut : du soleil, des paysages exotiques (en fait, la Louisiane, que l'on fait habilement passer pour l'Afrique), de l'action, des personnages intrépides,une grosse intrigue qui tient autant de la dystopie (et si les choses tournaient mal ?) que de la science-fiction. Ajoutez à cela un petit côté militant -- les animaux deviennent plus intelligents en consommant la nourriture chimique d'une multinationale agroalimentaire -- et le compte est bon."

• Drawa du meilleur cassage en règle de Terrence Howard (et dieu sait qu'il y en a eu) : Olivier : "Ahhhh, Lucius Lyon, ses peignoirs en soie, ses cols roulés assortis à ses costumes blanc immaculés, son passé de gangsta…WAIT WHAT ?! Le mec serait tout juste crédible en tenancier de bordel, mais pas en fils caché de JR Ewing et P.Diddy. Il suffit devoir comme il se fait systématiquement moucher par Cookie à chaque interaction. Si le mec était aussi badass qu’il prétend être, il l’aurait faite buter depuis longtemps. Et par quelqu’un d’autre, car comme un abruti congénital qu’il est, il fait le sale boulot lui-même ce crétin."

• Drawa du meilleur cassage en règle de Nora Arnezeder (et Dieu sait qu'il y en a eu) : Margaux : "[elle] doit avoir le nez fin et un partenaire malodorant tant elle semble respirer des pets à longueur de scènes"

• Drawa du lecteur qui fait son intéressant en allant chercher une série tellement pas connue que tu la googles histoire d'être sûr qu'elle existe bel et bien : Pierre-Benoît, pour Trailer Park Boys. (qu'il a tout de même eu la politesse de présenter en annonçant "tu ne connais probablement pas". Tu m'étonnes).

• Drawa du lecteur ou de la lectrice qui se croit très spirituel(le) alors qu'en fait, 20 personnes ont déjà fait la même blague : tous les lecteurs ayant inscrits les mots "Karim" ou" Benzema".

• Drawa du meilleur résumé d'intrigue de l'année : 
• Olivier, qui a saisi l'essence soapienne-même de Rectify "À 18 ans, Daniel Holden est emprisonné et condamné à mort pour viol et meurtre de sa petite amie Hanna. Il est libéré dix-neuf ans plus tard grâce à de nouvelles preuves ADN, il tente de se reconstruire une nouvelle vie dans sa ville natale où presque tout le monde le croit coupable, dans l'attente de son nouveau procès. ». Si c’est pas le résumé d’un truc comme Santa Barbara ça… Meurtre mystérieux, famille brisée, doutes, suspicions, etc."
• Sixtine, qui n'a fait qu'une seule bonne vanne en 2015 mais a bien fait de la ressortir pour l'occasion - il s'agit de sa note de présentation de Sex&Drugs&Rock&Roll "Série de vieux par un vieux pour des vieux sur des vieux qui jouent de la musique de vieux. Au milieu de tout ça, une bimbo de 20 ans dont les producteurs espèrent vendre des compact disc. J’achèterai la VHS pour mon père."

• Drawa du lecteur ou de la lectrice légèrement obsessionnel : J-C - trois Drawas attribués à Donald Trump : pire méchant, Alain Soral et Nadine Morano.

• Drawa du mec désespéré : Serious Moon pour "jamais je ne vous laisserai faire gagner Mom dans la catégorie comédie pas drôle. Mom est vraiment une super série, qui parle de choses graves avec énormément d'humour." Try again.

• Drawa de la faute de frappe : Guic', qui l'année prochaine, promis, ne votera pas le 31 décembre trois minutes avant d'entamer le champagne (ou après, peut-être - cela expliquerait bien des choses).

• Drawa de la meilleure introduction de personnage fuckable : Olivier pour "la mulet la plus emblématique du tournant des 80’s (bon… après MacGyver), le percussionniste honoraire des Beach Boys, un des deux seuls grecs avec Yannis Varoufakis sur lequel nul ne s’aventurerait à faire une blague de mauvais goût à caractère homophobe, l’oncle le plus cool des 90’s et la seul raison valable de regarder La Fête à la Maison  et les 3 dernières saisons d’Urgences"... dois-je préciser de qui il parlait ?

• Drawa du meilleur démontage en règle d'une série dont tout le monde se branle, visiblement à raison : Margaux pour Secrets & Lies : "Alors attendez, je compte : la flic passe pour une obsessionnelle mal baisée pendant 10 épisodes, la femme est une control freak émasculatrice infidèle et menteuse un peu chiante, la voisine une nympho tarée, la grande gamine est suspectée de coucher avec le voisin puis le meilleur pote grassouillet qu’elle connaît depuis l’enfance (petite salope qui a le feu au cul tiens !), la petite gamine est carrément meurtrière … Tout va bien."

Et voilà, mes petits chats. On aurait pu continuer pendant des heures, mais c'est fini pour cette année. On se retrouve bien évidemment fin novembre 2016, pour une sixième édition des Drawas et un probable assassinant du nouveau X-Files. Prenez soin de vous !