...
J'ai oublié de te dire ces images qui me sont revenues en pagaille, comme ça, d'un coup. Entre deux salves de larmes. La découverte... pardon : la rencontre. Mes yeux s'écarquillant au passage de 1. Outside : The Nathan Adler Diaries (nous n'étions pas encore des familiers, alors. Ce n'était pas Outside. Ce n'était pas cet album qui a changé ma vie.). La suite. Presque chronologique. Space Oddity, cet album que je n'aime pas vraiment, à part "Letter to Hermione" (parce que c'est un slow) et "God Knows I'm Good" (parce que cela ressemble à ce que j'ai l'habitude d'écouter - à ce que j'écoutais, avant lui). Hunky Dory que je mettrai longtemps à trouver supérieur à Ziggy Stardust. Diamond Dogs, que j'ai pendant des années fait semblant d'aimer. Ce funk blanc qui m'ouvre ses bras, alors que je ne soupçonne même pas son existence. La trilogie berlinoise (je serai longtemps seul à croire que je suis le seul à croire que son meilleur opus, le plus ambitieux et le plus barjot, est Lodger). Ces disques des années 90 que je reçois frontalement, comme le gosse que je suis encore, en les intégrant l'un après l'autre à mon panthéon mental, avec leurs chansons inconnues ou oubliées de tous sauf des fans ("Seven", "Battle for Britain", "Survive"), leurs ambitions déjà revues à la baisse (il me faudra une décennie pour m'en apercevoir), ce sentiment qu'Il écrit pour moi, morveux dont il ne devrait rien avoir à foutre, lui qui frise déjà la cinquantaine. Ce sentiment qu'il comprend ce que j'aime, ce qui m'intéresse, ce que j'ai besoin d'entendre (plus tard, je réaliserai que c'est tout sauf un hasard s'il aura été le seul de sa génération à parvenir à moi via son œuvre actuelle, non des 33 tours découverts dans le sous-sol parental). Je revois tout cela et plein d'autres choses encore, un sentiment assez paradoxal car il est tellement grand à mes yeux, tellement intouchable en un sens, qu'à l'exact opposé de nombre d'artistes que j'adule je n'ai jamais su le lier à une période particulière de ma vie. David Bowie n'a jamais été un souvenir, pour moi. C'eût été salir son œuvre que de rattacher un seul de ses morceaux à une fille/un ami/une période dont j'aurais presque tout oublié si ce n'est la bande-son. Et pourtant là, maintenant, tandis que défile "Sunday", je revois ma chambre d'adolescent - chambre qui n'était même plus la mienne lorsque ce morceau est sorti. Je me revois en tailleur sur mon lit, quelques temps plus tard, dévorant la bio de Nicolas Ungemuth (qui offre une discographie commentée à la fin dans laquelle il chie sur la moitié des albums). Déflorant Reality en voiture avec une copine, cinq minutes après l'avoir acheté et les cheveux que j'ai encore au vent, en ayant le sentiment d'être le mec le plus cool de la terre parce que je connais déjà par cœur "Pablo Picasso" et que je sais que "Never Get Old" ne veut pas dire "Ne jamais devenir vieux". Cette interview dans Rock & Folk (pourquoi celle-ci ?) où il recadre Manœuvre et Soligny en leur expliquant qu'"I've Been Waiting for You" est une chanson d'amour qu'il aurait reprise "même si elle avait parlé de poisson", séquence de quelques lignes qui me plonge dans la stupéfaction (sérieusement ? Manœuvre et Soligny ne connaissent pas "I've Been Waiting for You" de Neil Young ???) avant de me dire qu'ils auraient probablement coupé ce passage si n'importe qui d'autre que Dieu les avait humiliés de la sorte. J'entends encore mon oncle me dire qu'il n'aimait pas tellement Bowie "à l'époque" et me demander de quelle époque il s'agit. Je sens encore l'odeur de ma propre sueur durant le concert de 2003, et j'entends encore mes bougonnements face à une setlist trop orientée greatest hits, jusqu'à ce que résonne cette splendeur sensuelle et aérienne qu'est "The Motel" et que je me taise à jamais. Moi qui pensais n'avoir aucun véritable souvenir avec Bowie. Rien qui releva de l'affect, du sentiment. Et cela me convenait parfaitement. C'était d'une logique implacable. L'homme était trop distant, trop intangible. Trop inhumain, même lorsqu'il tentait maladroitement de tomber le masque ("All of my life I've tried so hard [...] / Something about me stood apart / A whisper of hope that seemed to fail / Maybe I'm born right out of my time / Breaking my life in two"). Je pensais que l'admiration (sans bornes) ne s'était jamais réellement teintée de proximité, et ce n'était pas plus mal comme ça. Après tout, Bowie n'était pas Neil Young, l'ex-hippie repentant dont la vie avait été déchirée de part en part. Il n'était pas le sympathique Paul McCartney, cette icône rigolarde qui semble toujours prendre la vie du bon côté. Il n'était pas même son vieux copain Lou, qui malgré sa sévérité et son intransigeance avait tout de même fini par jouer les jukebox rétro à chaque concert, tel le premier Iggy venu. Même dans les dernières années, Bowie ne composait pas un personnage attachant. Sans doute un petit gros campagnard de près de quarante ans son cadet ne pouvait-il se projeter dans cette icône de papier glacé, symbole d'élégance, d'hédonisme si ce n'est carrément de cynisme, tout droit issue d'une époque engloutie où le mot dandysme ne s'appliquait pas encore à la première baltringue susceptible de repasser ses vêtements et d'assortir leurs couleurs. Pourtant, j'ai fondu en larmes presque instantanément. Dans l'interminable litanie des mauvaises nouvelles qui ont jalonné mon existence, je crois n'avoir jamais craqué aussi fort et aussi rapidement - au point de m'en sentir un tantinet ridicule. Tout ce que j'avais inconsciemment enfoui sous des analyses froides et cliniques a rejailli, avec étonnamment plus de vision que de sound. J'ai réalisé alors que c'était peut-être le contraire : que c'était avec Bowie que j'avais des souvenirs, et pas avec les autres. Ces artistes majeurs, adorés à longueur de disques achetés dans des éditions deluxe célébrant le 20e/30e/40e anniversaire de leurs sorties. Ces vieux. David, lui, n'a jamais été vieux. C'est tout le problème : pas qu'il soit mort - cela arrive même aux médiocres. Mais qu'il le soit déjà.
J'ai oublié de te dire ces images qui me sont revenues en pagaille, comme ça, d'un coup. Entre deux salves de larmes. La découverte... pardon : la rencontre. Mes yeux s'écarquillant au passage de 1. Outside : The Nathan Adler Diaries (nous n'étions pas encore des familiers, alors. Ce n'était pas Outside. Ce n'était pas cet album qui a changé ma vie.). La suite. Presque chronologique. Space Oddity, cet album que je n'aime pas vraiment, à part "Letter to Hermione" (parce que c'est un slow) et "God Knows I'm Good" (parce que cela ressemble à ce que j'ai l'habitude d'écouter - à ce que j'écoutais, avant lui). Hunky Dory que je mettrai longtemps à trouver supérieur à Ziggy Stardust. Diamond Dogs, que j'ai pendant des années fait semblant d'aimer. Ce funk blanc qui m'ouvre ses bras, alors que je ne soupçonne même pas son existence. La trilogie berlinoise (je serai longtemps seul à croire que je suis le seul à croire que son meilleur opus, le plus ambitieux et le plus barjot, est Lodger). Ces disques des années 90 que je reçois frontalement, comme le gosse que je suis encore, en les intégrant l'un après l'autre à mon panthéon mental, avec leurs chansons inconnues ou oubliées de tous sauf des fans ("Seven", "Battle for Britain", "Survive"), leurs ambitions déjà revues à la baisse (il me faudra une décennie pour m'en apercevoir), ce sentiment qu'Il écrit pour moi, morveux dont il ne devrait rien avoir à foutre, lui qui frise déjà la cinquantaine. Ce sentiment qu'il comprend ce que j'aime, ce qui m'intéresse, ce que j'ai besoin d'entendre (plus tard, je réaliserai que c'est tout sauf un hasard s'il aura été le seul de sa génération à parvenir à moi via son œuvre actuelle, non des 33 tours découverts dans le sous-sol parental). Je revois tout cela et plein d'autres choses encore, un sentiment assez paradoxal car il est tellement grand à mes yeux, tellement intouchable en un sens, qu'à l'exact opposé de nombre d'artistes que j'adule je n'ai jamais su le lier à une période particulière de ma vie. David Bowie n'a jamais été un souvenir, pour moi. C'eût été salir son œuvre que de rattacher un seul de ses morceaux à une fille/un ami/une période dont j'aurais presque tout oublié si ce n'est la bande-son. Et pourtant là, maintenant, tandis que défile "Sunday", je revois ma chambre d'adolescent - chambre qui n'était même plus la mienne lorsque ce morceau est sorti. Je me revois en tailleur sur mon lit, quelques temps plus tard, dévorant la bio de Nicolas Ungemuth (qui offre une discographie commentée à la fin dans laquelle il chie sur la moitié des albums). Déflorant Reality en voiture avec une copine, cinq minutes après l'avoir acheté et les cheveux que j'ai encore au vent, en ayant le sentiment d'être le mec le plus cool de la terre parce que je connais déjà par cœur "Pablo Picasso" et que je sais que "Never Get Old" ne veut pas dire "Ne jamais devenir vieux". Cette interview dans Rock & Folk (pourquoi celle-ci ?) où il recadre Manœuvre et Soligny en leur expliquant qu'"I've Been Waiting for You" est une chanson d'amour qu'il aurait reprise "même si elle avait parlé de poisson", séquence de quelques lignes qui me plonge dans la stupéfaction (sérieusement ? Manœuvre et Soligny ne connaissent pas "I've Been Waiting for You" de Neil Young ???) avant de me dire qu'ils auraient probablement coupé ce passage si n'importe qui d'autre que Dieu les avait humiliés de la sorte. J'entends encore mon oncle me dire qu'il n'aimait pas tellement Bowie "à l'époque" et me demander de quelle époque il s'agit. Je sens encore l'odeur de ma propre sueur durant le concert de 2003, et j'entends encore mes bougonnements face à une setlist trop orientée greatest hits, jusqu'à ce que résonne cette splendeur sensuelle et aérienne qu'est "The Motel" et que je me taise à jamais. Moi qui pensais n'avoir aucun véritable souvenir avec Bowie. Rien qui releva de l'affect, du sentiment. Et cela me convenait parfaitement. C'était d'une logique implacable. L'homme était trop distant, trop intangible. Trop inhumain, même lorsqu'il tentait maladroitement de tomber le masque ("All of my life I've tried so hard [...] / Something about me stood apart / A whisper of hope that seemed to fail / Maybe I'm born right out of my time / Breaking my life in two"). Je pensais que l'admiration (sans bornes) ne s'était jamais réellement teintée de proximité, et ce n'était pas plus mal comme ça. Après tout, Bowie n'était pas Neil Young, l'ex-hippie repentant dont la vie avait été déchirée de part en part. Il n'était pas le sympathique Paul McCartney, cette icône rigolarde qui semble toujours prendre la vie du bon côté. Il n'était pas même son vieux copain Lou, qui malgré sa sévérité et son intransigeance avait tout de même fini par jouer les jukebox rétro à chaque concert, tel le premier Iggy venu. Même dans les dernières années, Bowie ne composait pas un personnage attachant. Sans doute un petit gros campagnard de près de quarante ans son cadet ne pouvait-il se projeter dans cette icône de papier glacé, symbole d'élégance, d'hédonisme si ce n'est carrément de cynisme, tout droit issue d'une époque engloutie où le mot dandysme ne s'appliquait pas encore à la première baltringue susceptible de repasser ses vêtements et d'assortir leurs couleurs. Pourtant, j'ai fondu en larmes presque instantanément. Dans l'interminable litanie des mauvaises nouvelles qui ont jalonné mon existence, je crois n'avoir jamais craqué aussi fort et aussi rapidement - au point de m'en sentir un tantinet ridicule. Tout ce que j'avais inconsciemment enfoui sous des analyses froides et cliniques a rejailli, avec étonnamment plus de vision que de sound. J'ai réalisé alors que c'était peut-être le contraire : que c'était avec Bowie que j'avais des souvenirs, et pas avec les autres. Ces artistes majeurs, adorés à longueur de disques achetés dans des éditions deluxe célébrant le 20e/30e/40e anniversaire de leurs sorties. Ces vieux. David, lui, n'a jamais été vieux. C'est tout le problème : pas qu'il soit mort - cela arrive même aux médiocres. Mais qu'il le soit déjà.
Dis donc ça commence à devenir une mauvaise habitude, ces articles publiés en lousedé ;)
RépondreSupprimerEn quoi est-ce en loucedé ?!
SupprimerM'étonne pas que tu te sois renfermé sur un truc plus discret que la rétro qui crache ;)
RépondreSupprimerLes rétros Bowie, ce n'est pas ça qui manque en même temps - surtout en ce moment.
SupprimerMerci pour ce joli (et personnel) article. Tu évites pas mal d'écueils et ça, c'est classe.
RépondreSupprimeret en plus, grâce à Bowie, on a trois articles dans le même mois ;)
SupprimerIroniquement, il y avait déjà pas mal d'articles prévus ce mois-ci :-/
SupprimerC'est ballot cette mort juste après son dernier album. J'étais pas fan de tout sorti de sa période glam, des sursauts ici ou là (Low, Outside, Earthling très sous-estimé), mais Blackstar est un sacré final qui n'aurait jamais dû l'être tant il ouvre des pistes excitantes.
RépondreSupprimerComme je le disais sur le CDB, je ne sais pas si Blackstar ouvre tant de pistes que cela. Mais il en synthétise énormément, et secoue la fourmilière d'une jolie manière...
Supprimerj'aime bien la manière dont tu expliques ta façon de réévaluer constamment, à long terme, l'œuvre de Bowie. Peut être est ce pour cette raison que j'ai l'impression que Bowie ne me manquera pas. Il y a trop à écouter, réécouter, une vie n'y suffit pas... il sera toujours là où il a été: chez moi.
RépondreSupprimer(ou alors je ne réalise pas encore)
C'est peut-être même le principe... ce qui va faire la différence entre un artiste qui a "une œuvre" et un autre qui a "une discographie" ou une "carrière". Il y a sans cesse des choses à parcourir ou à redécouvrir chez Bowie, et c'est vrai qu'il a tendance à rendre périssable les avis. Ma compagne a re-publié sur FB le Rékapituléidoscope que je lui avais consacré en 2007, j'étais très embarrassé car j'ai changé d'avis sur beaucoup d'albums présents dans cette liste et n'assume plus vraiment certains textes... ce serait sans doute le cas si on me ressortait n'importe quel article vieux de 10 ans, mais c'est encore plus vrai à propos de Bowie.
SupprimerCe qu'il faut souligner aussi, et qui joue dans cette ré-évaluation constante, c'est que l’œuvre de Bowie est moins caméléone et plus mutante que ce que les gens ont tendance à dire de manière réductrice (quoique compréhensible). Chaque album renferme des éléments discrets qui deviendront des pierres d'angle des albums suivants. Je pense sincèrement qu'on ne peut pas comprendre la démarche le faisant passer de Diamond Dogs à Young Americans si l'on n'a pas entendu David Live, qui témoigne de cette transformation progressive en unique maître (ou quasiment) de la white soul.
Bref ! Il est possible en effet que tu ne réalises pas encore. Ou bien tout simplement, comme beaucoup, tu t'étais habitué à un monde sans Bowie depuis une dizaine d'années. Il est certain que pour moi, "perdre" Bowie en 2016, même après un grand disque comme Blackstar, est moins violent que s'il était décédé au début des années 2000, même après un "petit" disque comme Hours... ou Reality, à une époque où il était omniprésent, tournait, publiait des albums tous les deux ans... etc.
au sujet de la ré-évaluation, c'est sans doute la raison pour laquelle je n'ai jamais été foutu de me faire un best of perso comme j'ai pu le faire avec beaucoup d'autres de mes artistes fétiche.
Supprimersur ton dernier paragraphe c'est exactement ca. j'ai tellement cru que Bowie allait disparaitre après Reality que plutôt que de pleurer les albums de Bowie que nous n'aurons pas, je préfère me réjouir des 2 "bonus" que nous avons eu (cela dit, même si je vois bien en quoi Blackstar est un grand Bowie et Hours un petit, Blackstar sera probablement l'un des Bowie que j'aime le moins depuis que j'ai raccroché sa discographie - Outside donc. mais je ne l'ai écouté qu'une fois, mon avis est donc loin d'être définitif...)
Oui, reparlons-en plutôt dans cinq ans ^^
SupprimerSinon, toujours pas de nouvelles de ton 'vrai blog' ?
Supprimer(non parce que canalblog après musicblog... franchement, tu le fais exprès c'est pas possible ^^)
aucune nouvelle, quand ca plante t'as plus qu'à prendre ton mal en patience... et là ça me semble quand même bien mal barré.
SupprimerEt je me rend compte maintenant que je suis obligé de l'utiliser, et après avoir passer des mois à cloner mon blog dessus, que canalblog est effectivement pire que musicblog en ce qui concerne la mise en forme d'un article.
du coup comme je dois cloner mon clone (au cas où canalblog explose), tu me conseilles quoi comme plateforme ?
C'est difficile de te répondre autre chose que "blogger", vu que je n'ai pas testé les autres plateformes depuis très longtemps (à part Wordpress, mais c'est beaucoup de complications pour ce que tu veux faire, je pense). Blogger fonctionne bien, en tout cas, il n'a plus eu de gros bug depuis longtemps maintenant, et surtout la prise (notamment niveau mis en page) et vraiment simplissime, tout en laissant pas mal de liberté si tu aimes bidouiller. Après il a ses défauts aussi, à commencer par les fenêtres de commentaires ou les filtres anti-spams insupportables qu'on ne peut plus désactiver depuis la dernière MAJ...
Supprimer(oh et il permet aussi de télécharger tout ton blog - mise en page incluse - en 1 clic, puis de le ré-uploader dans un autre sans perte de donnée - juste les modules extérieurs à blogger (par exemple, sur Le Golb, le "Fresh Blood", qui est une fabrication maison). Vu les pulsions suicidaires de Blinking Lights depuis un an, c'est une option de poids :-P
SupprimerC'est vrai que j'ai pas mal reparcouru la grande rétrospective Bowie du Golb quand je me suis rendu compte que je ne connaissais pas parfaitement sa carrière, et j'ai eu le sentiment que certains avis avaient déjà changé (d'après ce qu'on a pu lire de toi sur Bowie depuis cette rétrospective). Tu donnais l'impression que chaque album était indispensable et tu rivalisais de superlatifs, alors que les autres opinions que j'ai pu lire ici et là étaient nettement plus contrastées. J'en suis venu à imaginer que cette rétro était apparue après une phase de boulimie Bowie chez toi, ce genre de moments où tu gobes toute l'oeuvre d'un artiste et que tu ne parviens plus vraiment à faire la part des choses.
SupprimerEn tout cas je vous rejoins vraiment toi et Xavier sur le côté infini qu'est l'évaluation de l'oeuvre de Bowie. A mon échelle, j'ai moi même vu mes avis changer au fur et à mesure que je gagnais en "maturité" et que j'élargissais mes connaissances musicales. Je m'en suis rendu compte en cherchant à synthétiser ce que je savais de Bowie: c'est vraiment l'évolution des appréciations qui est intéressante, plutôt que la capacité à mettre un point final à son jugement. C'est évidemment très perturbant pour quelqu'un comme moi, mais ça joue sans doute beaucoup sur ma fascination pour Bowie, que je connais encore mal.
Aujourd'hui, je peux probablement sortir un top 5 de ses albums (Ziggy, Aladdin Sane, Station to Station, Low et Outside) mais incapable de donner un ordre. Incapable également de savoir si je préfère Earthling ou The Man who Sold the World, deux albums que j'aime beaucoup tout en étant conscient de leurs défauts. Bref, je vais sortir un truc bien niais et faussement intelligent, mais j'ai l'impression que peu d'artistes donnent cette impression d'être des miroirs, qui nous en apprennent autant sur notre vision de la musique que sur celle de l'artiste lui-même.
Une boulimie de Bowie ? Oui mais surtout pendant la rédaction de l'article ^^ Sinon pas particulièrement, mais si j'osais la formule à la con, je dirais que de 14 à 24/25 ans, ma vie entière a été une boulimie de Bowie :-)
SupprimerLa réponse est simple : l'article remonte à 2007. Une éternité, à l'échelle de ma vie, qui a été pour le moins remplie dans l'interstice. Cela joue inévitablement, d'autant que n'étant pas quelqu'un de fermé, je n'ai aucun problème à me contredire. Cela m'arrive même assez souvent, je suis juste très fort pour le dissimuler :-D
Le bouton téléchargement du blog! mais c'est mon Graal, je sais ce qu'il me reste à faire.... (p'tain, j'en ai encore pour 6 mois. T'es sur que ca existe pas sur canalblog?)
SupprimerJe n'en ai aucune idée...
SupprimerSi tu as besoin d'un coup de main, n'hésite pas :)
merci... ça sera un autre avantage d’être sur overblog, d'avoir les conseils d'un habitué des lieux...
SupprimerPetit apparté: je me rends compte que n'étais jamais passé sur Blinking Lights, ou alors il y a si longtemps que j'ai oublié. Et je m'en veux un peu parce que j'y trouve de très bonnes choses, sans être en phase avec tout (ce qui est somme toute normal), et surtout parce que, le savais-tu Xavier, tu es le seul blogueur a avoir chroniqué tous les Yann Tiersen, artiste que je redécouvre actuellement après l'avoir un peu laissé de côté. Voilà pour la confession du jour !
SupprimerTu sais Joris, des tas de gens très bien ne sont jamais passé sur blinkinglights, aussi étonnant que cela puisse être ;)
SupprimerJamais jamais jamais ? Wow, effectivement, c'est un peu la honte ;-)
SupprimerLes vieux meurent, c'est pas un scoop mais Bowie c'est vrai que ça fait bizarre (Delpech ça m'allait). Son dernier album est très bon, pas plus même s'il sera sanctifié (et pourquoi pas après tout)
RépondreSupprimerJe le trouve plus que très bon, personnellement ;-)
SupprimerEt je le trouve encore plus que plus que très bon^^
RépondreSupprimerCela ne m'étonne pas d'un homme de goût comme toi ^^
RépondreSupprimerArticle parfait. Merci
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