jeudi 11 février 2016

DC's Untold Legend of Berlanti

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"Dis Tonton Toto, il a fait quoi en fait, Greg Berlanti, pour avoir le droit de faire tout ce qu'il voulait avec toutes les franchises de DC Comics ?"

Ne niez pas : vous aussi, à l'instar de ma nièce du futur (elle n'a qu'un an pour le moment, donc il est un peu tôt, même si elle a déjà eu ses petits chaussons Supergirl), vous vous êtes déjà demandé quel étrange sort le créateur d'Everwood était parvenu à lancer aux patrons de chez DC pour devenir le nouveau golden boy de cette vénérable institution. A la différence de son binôme, le discret Marc Guggenheim, connu des amateurs de comics même si plutôt marqué Marvel, Berlanti n'avait, il y a encore cinq ans, pas spécialement tâté du genre – et entre nous, on ne peut pas dire qu'avoir été scénariste du plus gros four ciné de DC depuis Shaquille O'Neil en Steel (Green Lantern) en jette beaucoup sur un profil LinkedIn. Toujours est-il que le gars a semble-t-il profité d'une opération C.V. anonyme pour réussir à enfumer tout le monde, ce qui n'est pas nécessairement une mauvaise chose dans une époque où le film/show de superhéros est quasiment devenu un genre en soi, au même titre que le polar ou la série médicale. En somme, ce vers quoi les comics DC ou Marvel ont toujours tendu, sans pouvoir réellement le réaliser faute de moyens (et souvent d'idées). Nous y reviendrons dans un prochain article, mais il est très réducteur de penser que l'actuelle "mode des superhéros" n'est qu'une vague pénible (car elle l'est) comme une autre. Batman, Superman ou Spidey ne sont pas de simples marques ; ils sont ce qui se rapproche le plus de nos jours de figures mythologiques, relisibles et rebootables à l'infini, capables de survivre à toutes les incarnations et, sans doute, à tous les outrages. Ne pas aimer une version ne condamne pas automatiquement à haïr toutes les autres, et certaines de ces figures peuvent passer des années – parfois des décennies ! – avant de trouver un auteur susceptible de leur donner une nouvelle dimension. Wolverine n'avait rien de Wolverine lorsqu'il est apparu pour la première fois dans L'Incroyable Hulk (1974), les premiers X-Men furent un gros bide, Daredevil existait depuis déjà quinze ans lorsque Frank Miller en fit le personnage que l'on connaît aujourd'hui, le deuxième Robin put mourir dans d'atroces souffrances sans que cela embarrasse qui que ce soit (les gens avaient même voté pour), de même que Barry Allen n'eut aucune difficulté à supplanter la précédente incarnation de Flash (Jay Garrick), pourtant forte de plus de seize années d'aventures en tout genre. Si nous n'en sommes pas encore arrivés à ce stade (encore que Nolan, qu'on l'aime ou qu'on le déteste, s'en soit approché avec son Batman, tout comme les Gardiens de la Galaxie ont peut-être déjà réussi leur breakthrough movie), il est plus que probable que des réinventions aussi mémorables de personnages se produisent un jour ou l'autre, aussi, à l'écran. Après tout, la meilleure Antigone n'est pas celle de Sophocle, ni la meilleure Andromaque celle d'Euripide ou de Sénèque – et les meilleures adaptations de Tristan et Iseult sont respectivement un opéra et un roman contemporain. Partant de là, on se demande bien pourquoi Greg Berlanti ne pourrait pas nous livrer le meilleur Captain Cold de tous les temps...


La réponse est pourtant tristement évidente : parce qu'il n'a aucune vision, ou plus précisément parce qu'il n'en a qu'une seule (des héros de DC et très probablement aussi de l'existence) qu'il applique aveuglément à tous, tout le temps, pour des raisons probablement moins esthétiques que bassement mercantiles. Il va sans dire qu'associer les grands altruistes de DC Comics avec les fameux philanthrope de la CBS Corporation pouvait difficilement donner un autre résultat, mais on saura néanmoins gré à Berlanti (et surtout Guggenheim ?) de nous avoir permis d'espérer le contraire le temps une poignée de mémorables secondes. Rendez-vous compte qu'on a cru à un moment que Supergirl, personnage éternellement mal aimé et mal traité (une fille dans un univers de superhéros, en somme) aurait peut-être, enfin, droit à une incarnation digne de ce nom, capable d'envoyer la purée avec le même panache que ce cousin dont elle peinera toujours à sortir de l'ombre, aussi bien à l'écran que dans le cœur des lecteurs1. Si Supergirl (la série) est probablement le plus gros ratage de Berlanti à ce jour, c'est aussi sans doute celui qui nous fera, sur Le Golb, nourrir la plus grande frustration tant il y avait – aurait – à faire avec ce super personnage (dans tous les sens du terme).

Malheureusement, Berlanti a déjà changé de camp. La conquête du pouvoir est terminée, le voici dans le cumul des mandats (rappelons qu'il produit également, en plus de toutes les séries DC, la tragique Blindspot sur la toute aussi tragique NBC). Il décline tranquillement sa formule – c'est d'autant plus voyant qu'il ne l'a pas trouvée immédiatement et a opéré un joli rétro-pédalage pour lui donner l'air d'un style. Récapitulons : au départ était Arrow, série assez moyenne devenue très bonne (puis très mauvaise puis de nouveau assez moyenne), inspirée des aventures d'un des superhéros les plus bidons et a-charismatiques de chez DC Comics, Green Arrow. Un sous-Batman que personne n'a jamais réellement compris, et qui n'a souvent existé, dans les comics, qu'au travers de ses relations avec d'autres (qu'il s'agisse de son amitié indéfectible avec le surpuissant Green Lantern ou de son mariage avec Black Canary – la meilleure superhéroïne de comics de tous les temps, il est toujours bon de le rappeler). Au-delà du résultat, qui vaut ce qu'il vaut, la série souffre rapidement de la difficulté de ses auteurs à déterminer dans quelle direction ils veulent partir, ce que l'inanité de la plupart des BDs mettant en scène Oliver Queen n'a probablement pas facilité (90 % des méchants de la série télé sont d'ailleurs issus d'autres franchises DC, principalement Batman et Flash) : le cul entre deux chaises, Arrow va mettre longtemps à décider si elle veut être une série aux aspirations réalistes (post-The Dark Knight, pour résumer sommairement), ou bien une série plus orientée comics, soit donc épique et introduisant les éléments fantastiques nécessaires à la fondation d'une Justice League digne de ce nom. Un dilemme cornélien que Batman lui-même traversa à d'innombrables reprises dans ses incarnations papier, sa relation avec Superman étant certainement l'un des sujets les plus passionnants de la galaxie DC mais étant aussi, dans le même temps, l'un des moins raccords avec l'univers de Batman lui-même. Si la deuxième saison d'Arrow n'avait pas été si brillamment exécutée, on se serait peut-être dit dès cette époque que Berlanti était en train de nous la faire à l'envers, puisque à cette épineuse question il refusa courageusement de répondre, tentant de ménager un bien étrange équilibre symbolisé par la création ex nihilo du Mirakuru – un genre de potion magique d'Astérix, mais en plus scientifique. Plus vraiment boy mais pas encore golden, il en profitait au passage pour introduire vite fait un dénommé Barry Allen – qui sait si cela ne pourrait pas resservir plus tard ?


Immédiatement sympathique et, à la grande différence d'Oliver Queen, porté par un acteur appréhendant parfaitement le rôle2, celui qu'on ne nommait pas encore Flash a rapidement obtenu sa propre série et, ce faisant, fait vaciller Arrow – et Berlanti – dans leurs convictions quant à ce que devait être non plus leur show – mais leur univers. Lorsque The Flash débarque sur les écrans il y a un an et demi, il n'y a pas que la qualité générale de l'ensemble qui bluffe – la comparaison avec ce qui la précède également : tout y est beaucoup, beaucoup mieux qu'aux débuts d'Arrow. Pour leur seconde série sur la CW, Berlanti et ses ouailles ont appris de leurs erreurs et profitent de ce qu'on leur a ("mais pourquoi Tonton Toto ???!!!") filé un vrai poids lourd pour ré-hausser leurs ambitions tout en prenant le contre-pied parfait à leurs précédents travaux. Plus lumineux, plus héroïque, Barry Allen possède tout ce que Green Arrow ne pouvait leur offrir : de vrais pouvoirs délicieux à mettre en images, des adversaires charismatiques et souvent des plus baroques, et un univers plus optimiste se prêtant parfaitement à l'utilisation du second degré (ce truc manquant tellement à Arrow et donnant tellement l'impression que cette série se prend tellement au sérieux). L'alliage était parfait et, tandis qu'Oliver Queen s'enfonçait dans la noirceur (et les mauvaises idées de scénario), Barry était là pour nous rappeler chaque semaine que les superhéros n'étaient pas tous des tueurs refoulés (ni des gros cons misogynes). Que Star(ling) City garde son goût du psychodrame et que Stephen Amell continue de froncer les sourcils à chaque woman in the fridge ; le seul, l'immense Flash était là, désormais, pour prendre la lumière et assurer le rôle du vrai héros, celui qui embrasse cette destinée par sens du devoir et non par goût de la vengeance, fait occasionnellement de bonnes vannes et n'éprouve pas le besoin de brailler "this is for MY city" toutes les quatre phrases - au début de la saison 2, il sera même très mal à l'aise de se voir refiler les clés de la ville. Si la saison 3 d'Arrow était vraiment bien foirée et ne supportait pas toujours très bien cette concurrence déloyale (sans même parler de l'arrivée sur les écrans de Daredevil pour lui bouffer ses parts du marché héros de proximité), on aurait pu – sans doute dû – en rester là. Arrow aurait bien fini par redresser la tête en saison 4, et l'on aurait eu deux chouettes séries de superhéros, différentes, complémentaires et idéales pour crosseveriser à tout va.


Les choses se sont malheureusement compliquées avec l'arrivée de Supergirl, personnage chassant exactement sur les mêmes terres que Flash. Une héroïne très puissante mais surtout très gentille, positive et rigolote. Dès le pilote, diffusé très en amont du développement, il est clair que la seule vraie différence entre les deux dernières nées de l'écurie Berlanti ne sera pas l'argument pseudo girl power (de toute façon totalement annulé par le machisme omniprésent tant dans Arrow que dans Flash3) mais le logo du Network en bas de l'écran – différence d'autant moins importante que la CW appartient à 50 % à CBS. Entre comédie de situations et morceaux de bravoures ne manquant jamais de distiller la leçon de morale de la semaine, Supergirl s'est tranquillement mise à développer un ton – et des artifices de scénario, et une galerie de personnages – extrêmement similaires à celui (ceux) du Flash, au point que même l’interprétation de Melissa Benoist, dans les mimiques, la scansion ou la gestuelle, rappelle bizarrement celle de Grant Gustin (particulièrement dans les scènes présentant les identités "civiles" de leurs personnages)... en autrement plus énervant, puisque ce qui paraissait un peu différent chez Gustin (un superhéros spidermanesque, soit timide, assez chétif et apprêté, pas forcément très à l'aise avec son corps et ne correspondant pas franchement aux canons de la virilité et de l'héroïsme selon DC) donne juste, chez Benoist, une héroïne maniérée et énervante comme, euh... presque tous les personnages féminins de la galaxie DC/Berlanti, en fait. Un constat d'autant plus problématique qu'il découle d'un choix très discutable de la part des producteurs, Kara n'étant pas nécessairement, comme l'a décrété la série, une jeune femme gauche et inadaptée au monde qui l'entoure (Flash non plus, au demeurant). Au contraire, même : c'est sans aucun doute l'une des héroïnes les plus badass de l'éditeur, qui n'use de cette image de jeune femme discrète que dans l'unique but de masquer son identité, et dont la principale préoccupation, à l'instar de Superman, est bien de sauver le monde, certainement pas de plaire à sa boss ou de se faire un quelconque bellâtre – tout Jimmy Olsen qu'il soit. En ce sens, il est presque fascinant de constater que Supergirl n'est pas une si mauvaise série que cela tant rien n'y fonctionne jamais, et tant tout y relève d'une formule déjà bien usée au terme de la première saison de The Flash (comme on aura tous pu le constater devant les derniers épisodes). Pis, elle agit même comme un révélateur des vices de fabrication de cette dernière, en ce qu'elle met en lumière le glissement progressif de Berlanti de l'adaptation à l'illustration : la réussite de The Flash s'appuyait beaucoup plus sur les comics que celle, plus relative, d'Arrow. Une série bourrée de lourdeurs, soit, mais qui avait au moins le mérite de tenter de développer une mythologie propre, quand les deux suivantes se reposeraient bien plus sur l'auto-citation et le fan-service pur et dur. Du moins au départ.


Le procès aurait pu en effet en rester là si ce n'était pas le moment qu'avaient choisi Berlanti et ses camarades pour décider qu'Arrow – sans doute devenue un peu trop dure par rapport aux autres – allait adopter un ton plus fun et léger... c'est-à-dire, elle aussi, recycler le ton de The Flash (à ce stade, il n'est sans doute pas nécessaire de préciser laquelle des trois a le plus de succès). C'est que ce pourrait être rigolo, non, si Oliver Queen commençait à écouter son cœur, se préoccuper de son amour pour Felicity et se mettre à faire des jeux de mots ? Allons-y, les gars ! Si la cassure – déjà un peu entamée l'an passé avec l'introduction de Ray "The Atom" Palmer – est un peu brutale de prime abord (façon élégante de dire que le premier épisode de la saison 4 plonge le spectateur dans la consternation la plus totale), elle sera finalement assez bien gérée sur la longueur, Oliver ne se mettant pas non plus à danser la carmagnole entre deux scènes de combats à mort avec des adversaires maléfiques (ouf). Il n'empêche que même en faisait peser le second degré sur les épaules des personnages... secondaires, Arrow n'en est pas moins devenue, elle aussi, une série bien plus cool et presque nonchalante (l'influence d'Angel est évidente... écrasante, lorsqu'il s'agit d'utiliser le côté bonnet de nuit de Diggle ou Merlyn en guise de ressort comique) – donnant par-là même l'impression que les deux premières et très sombres saisons appartiennent à une autre époque, si ce n'est un autre show, dont on n'entreverrait désormais plus que quelques éclats le temps de la woman in the fridge du mois.


Lorsque arrive enfin Legends of Tomorrow ("enfin" est une façon de parler tant on n'en attendait pas grand-chose), on n'est même pas surpris de constater qu'elle adopte dès ses premières secondes, devinez quoi ? Le même ton cool et distancié que dans The Flash (et dans Supergirl. Et dans Arrow. Mais sans doute un peu mieux que dans Supergirl. Et Arrow). Ce qui n'est pas bien difficile, puisque la moitié de son casting en est issue et que l'interprétation goguenarde de Wentworth Miller, qui s'opposait dès le quatrième épisode à Barry Allen, n'était pas pour rien dans la manière dont la série allait décoller (ni dans la sympathie qu'elle continue de susciter malgré une baisse de qualité évidente). Pour tout dire, Legends of Tomorrow pousse même l'auto-recyclage à son paroxysme puisque, ne racontant rien de bien palpitant, elle semble avoir pour seul et unique concept d'être une série cool et distanciée un peu comme The Flash, avec les personnages les plus cools et distanciés de The Flash (et Sara Lance parce qu'elle est trop forte et trop belle). En somme, à défaut d'être une synthèse des différentes séries l'ayant générée, la dernière arrivée résume assez bien la démarche de ses auteurs depuis deux ans : un lissage général et très maladroit semblant n'avoir d'autre objectif que de multiplier les crossovers sans saveur (celui de The Flash avec Supergirl arrive le mois prochain, ce n'est pourtant pas faute d'être avertis depuis longtemps quant aux dangers de la consanguinité). A l'image du double backdoor pilot de Legends..., genre de summum du Rien réussissant la prouesse d'être le plus mauvais épisode de toutes les saisons de toutes les séries qu'il impliquait. Sachant que les univers des quatre héros (on va dire que Rip Hunter est celui de Legends of Tomorrow) sont foncièrement différents, il est tout de même assez incroyable – et, sincèrement, inattendu – de réussir à avoir à ce point l'impression de regarder la même chose quatre fois par semaine, chaque semaine, quand tous les éléments étaient réunis pour attendre des shows ayant chacun son identité propre. Il est probable que dans trois séries (parce que ce taré ne compte pas s'arrêter en si bon chemin, c'est d'ailleurs uniquement parce que Vixen est un animé que nous en parlerons ailleurs), on en soit encore à s'étonner de voir autant de franchises confiées à un seul homme quand que le principe-même des comics est de fonctionner avec une multitude d'auteurs et de sensibilités différentes. Golden boy ou pas, Berlanti a encore du boulot devant lui s'il espère réussir, par la seule force de son nom au générique, à faire gagner à DC la guerre un peu pathétique qu'elle tente de livrer à Marvel. Il n'aura en effet échappé à personne que si Daredevil et Jessica Jones se situent dans le même univers et affichent d'évidentes convergences, elles n'en développent pas moins des esthétiques propres, sans donner l'impression que leurs scènes et leurs évènements sont parfaitement interchangeables. Elles.

"Dis Tonton Toto, ils ont fait quoi en fait, Netflix, pour avoir le droit de faire tout ce qu'ils voulaient avec toutes les franchises pour les grands de Marvel ?"

De la qualité, ma choupinette. Juste, bêtement : de la qualité.


Arrow (saisons 1 - 4)
créée par Greg Berlanti, Marc Guggenheim & Andrew Kreisberg
The CW, 2012-16

👍 The Flash (saisons 1 & 2)
créée par Greg Berlanti, Andrew Kreisberg & Geoff Johns
The CW, 2014-16

👎 Legends of Tomorrow (saison 1) 
créée par Greg Berlanti, Marc Guggenheim & Andrew Kreisberg 
The CW, 2016

👎 Supergirl (saison 1)
créée par Greg Berlanti & Ali Adler
CBS, 2015-16



1. Ce n'est pourtant pas faute de l'avoir sauvé un certain nombre de fois ces presque soixante dernières années.
2. En gros celui, plus jeune et attachant, du reboot de 2009, The Flash : Rebirth, qui marquait le retour de Barry Allen après n'avoir plus fait que des apparitions sporadiques depuis le milieu des années quatre-vingts.
3. Rappelons que si Arrow a remporté deux années de suite le Drawa Alain Soral, la saillie la plus gratinée – voire carrément hallucinante – de cet univers ("Tu décideras pour ma fille lorsque tu l'auras épousée") est bien l’œuvre de Joe West, dans The Flash.

26 commentaires:

  1. Le Golb, seul endroit au monde où Tristan et Isolde de Wagner peut se retrouver dans la même phrase que Captain Cold. Je t'aime, Thom :-)

    Sinon je déteste ces séries de Berlanti, à part Arrow qui entre dans la catégorie des trucs devenus mauvais que je regarde par habitude. Beaucoup trop lisse et teen pour moi. Tu aurais pu ajouter qu'on retrouve tous les codes narratifs neuneus de CW dans un nouvel emballage plus à la mode (et que les seules séries de cette chaine échappant au full package sont des bides)

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    1. "Les" ? A part The 100 (qui marche moins que les séries de superhéros ou de vampire, mais n'est pas non plus un gros flop), je ne vois pas trop quelles sont ces séries désobéissant au cahier des charges de la CW. Et ne me dis pas Jane the Virgin, hein ;-)

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    2. Je pensais en effet à The 100, l'autre étant Crazy ex-girlfriend.

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    3. Ah ok. Je ne l'ai encore jamais regardée.

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  2. "quand les deux suivantes se reposeraient bien plus sur l'auto-citation et le fan-service pur et dur"

    C'est clair et on en a encore eu un exemple avec l'épisode de The Flash de la semaine. C'est rigolo mais à un moment ce serait bien qu'ils recommencent à écrire à un scénario...

    Très bon billet à part ça. Quelle forme olympique tu tiens en ce moment! ;)

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  3. Ah non. L'épisode de Flash de cette semaine était vraiment bien. Probablement la première fois qu'on avance un peu depuis l'épisode 6.

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    1. J'ai pas dit qu'il était mauvais, j'ai dit qu'il dégoulinait de fan service bien et de clins d'oeil bien démagos.

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    2. Ça m'a pas plus choqué que ça...
      Enfin, disons que pour une fois ils paraissaient justifiés et légitimes, vu le contexte.
      Ils soulèvent plein d'incohérences, mais sinon... non, au contraire, ils m'ont tous paru logiques.

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    3. Tout doux, les gars, parce que je n'ai pas encore eu le temps de mater cet épisode ;-)

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    4. Bon, maintenant que j'ai vu l'épisode, je peux dire que... je ne suis d'accord avec aucun d'entre vous.

      Le fan-service ne m'a pas tellement gêné, même si tout n'était pas très subtil. Ça s'y prêtait bien. J'ai été content de voir enfin Killer Frost (d'autant que son utilisation porte à croire que Caitlyn restera elle-même sur Earth-1), le répertoire téléphonique de Barry-2 m'a bien fait marrer (même si ça c'est un peu frustrant, toutes ces références à une JLA qu'on ne verra malheureusement jamais), et c'était assez sympa comme clin d’œil de donner à Deadshot un look proche de celui qu'avait dans les comics de l'Âge d'Or. Bref, on a là un quota de coolitude geek très supérieur aux dernières semaines - c'est certain.

      Ceci étant dit, je n'ai pas non plus trouvé l'épisode exceptionnel et je suis un peu d'accord avec SERIOUS, malgré tout : c'est un épisode totalement "fan-service driven", les multiples références servent un peu de cache-misère à un épisode qui non seulement ne fait quasi pas avancer l'intrigue (hormis la dernière scène, ce n'est qu'une immense - mais très jolie - péripétie), mais qui en plus est rempli de gouffres narratifs assez embarrassants. Bref, c'était pas mal, mais en fait je crois que j'ai préféré les deux épisodes précédents.

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  4. Très pertinent, surtout au sujet de Supergirl.

    J'avoue que je ne regarde les séries de Berlanti que d’œil. Tout ça ne vaudra jamais Everwood ;)

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    1. Mouais. C'était chouette Everwood, mais je ne la place pas non plus sur un piédestal. D'autant que dans le genre "galerie de personnages têtes à claques", ça valait bien Arrow ;-)

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  5. Depuis le temps que j'attendais un vrai article sur ces séries...

    Je ne suis pas déçue. Si, peut-être qu'il survienne au moment elles ont perdu beaucoup d'intérêt...

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    1. J'avoue que j'ai un peu regretté de ne pas publier d'article sur The Flash l'an passé (j'en avais commencé un, mais je n'ai pas eu le temps de le finir). Concernant les autres... il y a eu du bons dans Arrow, soit, mais ç'a été dit sur Le Golb à l'époque.

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  6. Un article très intéressant, car il répond à un vide que je rencontre, quand je veux m'intéresser à ces séries : la critique sérieuse les ignore, et je ne trouve après que des sites de fanboys, qui, souvent, ne connaissent pas les comics (ou, pire, font semblant de les connaître).
    Je trouve en effet, comme Lil, que ton analyse est très juste, en ce qui concerne Supergirl. Une série que je me force, vraiment, à regarder, en espérant qu'elle devienne aussi bien que The Flash (qui reste sympa).

    Bonne soirée.

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    1. Moi je ne me force pas à regarder Supergirl... je ne dirais pas ça. Mais j'ai rarement envie de le faire (et j'ai d'ailleurs quelques épisodes de retard).

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  7. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  8. La supériorité de Marvel sur DC est quand même assez évidente rien qu'en regardant les noms des gens qui y contribuent, non ? Favreau, Branagh, Whedon, Rudd ou, à la télé, Steven S. DeKnight... DC n'a toujours pas compris ce que Marvel a anticipé il y a 10 ans, qu'il fallait arrêté de laisser les adaptations à des studios qui les confiaient à des tâcherons. C'est triste pour eux, surtout qu'ils ont senti avant Marvel qu'il y avait un truc à faire à la télévision...

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  9. J'ai plusieurs épisodes de retard, je peux lire tout de même ? Je sais que, habituellement, tu nous mets une barre spoilers...

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    1. Tu peux y aller, il n'y a absolument aucun spoiler sur les saisons en cours. Mais vraiment, pas un seul.

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  10. C'est marrant car tu cernes très bien le problème de ces séries, mais sans jamais l'écrire noir sur blanc : elles veulent tellement être "cool" qu'elles oublient d'être prenantes. Ca crevait les yeux dans le Arrow de la semaine dernière, ou cette semaine dans Flash et LoT; le point commun ? tous ces épisodes étaient beaucoup plus sombres et "intenses" que d'habitude, moins "cooly cool, save the world and smile"...ET beaucoup plus réussis.

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    1. Je ne l'écris pas noir sur blanc uniquement pour que vous vous sentiez un peu intelligents. Cooly cool, hein ? ;-)

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  11. Il me semble que la "vision" de Berlanti est tout simplement celle des équipes de héros comme d'une famille. Le thème est omniprésent dans tout ce qu'il écrit (avant DC). On le voit bien dans Flash et Arrow, des héros plutôt solitaires dans les comics.

    Bel article, cependant.

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    1. Oui, sans doute. Ce qui explique aussi que ses shows parlent autant à la CW (et à CBS). Mais admets que c'est tout de même une vision assez limitée...

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  12. En tout cas Berlanti lit le Golb, c'est clair que cet article l'a vexé parce que les quatre séries ont produit des très épisodes depuis ;)

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