...
Allons, allons. Nous nous connaissons depuis assez longtemps pour ne plus avoir besoin de nous faire des politesses : vous aussi, vous étiez persuadés de ne jamais voir la fin de cette rubrique. Je ne peux pas vous en vouloir, c'était également mon cas il y a encore quelques semaines. Il a fallu tout le mauvais esprit de Lyle, qui s'est bien foutu de ma gueule en rappelant cet échec à mon souvenir, pour me convaincre de remettre le couvert, et de reprendre les choses là où elles en étaient restées il y a presque trois ans – c'est-à-dire au regard hypnotisant de Paolo Maldini. Cependant, environ un million six-cent-mille potentiels lecteurs du Golb étant nés rien qu'en France dans l'intervalle séparant cet épisode du précédent, je me dois tout de même rappeler le principe : 69 joueurs. 1 Golb, comme son nom l'indique, c'est une rubrique Mes joueurs à moi (et rien qu'à moi) qui ne dit pas son nom. En est éliminé d'office :
(48) Mathieu Valbuena (2006-) Valbubu, on l'aime très fort et on en a peu près tout dit. Dans le genre numéro 8 en lévitation, c'est peut-être pas Gerrard, mais c'est notre working class hero à nous. Il faut dire qu'on n'en a pas beaucoup, ou alors d'odieux immigrés africains qui ont tout intérêt à se tenir à carreaux. Il est peut-être plus besogneux que d'autres, mais Mathieu... pardon : Petit vélo, c'est un exemple pour la jeunesse. En vrai, moi, il me rappelle plutôt avec tendresse la vieille D1 d'avant. Ses joueurs pas glamours pour deux sous, aux gueules pas possibles et aux mentaux de guerriers. La différence, c'est que Valbuena est un excellent joueur et qu'on ne laisse de s'étonner de devoir le répéter inlassablement depuis des années. On trouve même dans les milieux autorisés certains tarés pour envisager qu'il puisse ne pas être du prochain Euro – comme si l'Euro c'était autre chose qu'une question d'Aura (non non, ne me félicitez pas pour cette splendide allitération). Buteur souvent sublime, formidable pour virevolter entre les lignes, Monsieur Valbuena a bien plus de classe qu'on ne le croit, bien plus de technique qu'on ne lui en prête et bien plus de sens du jeu qu'on le suppose. Comme au bon vieux de temps de la vraie D1 : Jérôme Leroy était peut-être bien laid comme un poux, mais tu préférais toujours l'avoir avec que contre toi. Valbuena, c'est pareil. Pas un hasard si les Marseillais n'ont pas supporté qu'il file chez un concurrent qui n'était pas même pas un vrai rival.
(47) Roy Keane (1989-2006) Compte tenu de mes relations compliquées avec le football anglais, il était tout à fait normal et même prévisible que le joueur anglais le mieux classé parmi les soixante-neuf soit un Irlandais. De même que compte tenu de mes relations compliquées avec les gentils, il y avait très peu de chances pour qu'il s'agisse de quelqu'un d'autre qu'un méchant. Je n'avais de toute façon pas tellement le choix, Vinnie Jones et Wimbledon n'ayant été que très peu diffusés durant mon adolescence (et s'étant de toute façon déjà bien calmés à l'époque). En plus, à la grande différence de beaucoup de « gueules » du football des années quatre-vingt-dix, Keane avait pour lui d'être un immense joueur, sans doute le meilleur milieu défensif de sa génération – en considérant bien sûr qu'il avait une concept bien à lui des tâches défensives ; la légende en a cependant beaucoup rajouté : Keane n'était pas non plus le plus grand terroriste qu'on pouvait croiser à l'époque sur un terrain de football, encore moins en Angleterre. Mais à l'instar d'un Diego Costa de nos jours, il était en revanche un formidable méchant, ce qu'il n'a d'ailleurs jamais cessé d'être puisqu'il se sera fait un malin plaisir de mettre à feu et à sang les rares vestiaires ayant eu la folie de le laisser les entraîner, avant de se reconvertir en consultant pyromane à vous faire passer Christophe Dugarry pour Christian Jeanpierre. Bon et puis il a sa propre chanson de Morrissey et... oh, wait...
(46) Christophe Revault (1997-2010) Christophe Revault n'était pas un simple gardien de but. C'était un héros. Un héros très ordinaire, humble, discret – mais un héros quand même. Un type qui a gardé les buts du Havre A.C. durant très exactement huit saisons et deux-cent-seize matches. Pas de quoi en faire, soit, l'équivalent d'un Ettori, d'un Landreau ni même d'un Coupet. Mais relisez bien s'il vous plaît : on parle bien des buts du HAC. Vous imaginez un peu le courage, la passion et l'abnégation qu'il faut pour garder les buts d'un tel club durant aussi longtemps ? C'est bien simple, Revault était tellement héroïque que le seul endroit où il pouvait partir après ça, c'était au PSG, où il gagnera certes les deux coupes... en ne jouant qu'un seul match, sans doute parce que le challenge n'était pas assez élevé. Voilà qui était Revault : un gardien de buts, un vrai, qui ne prenait pas le mot gardien à la légère (et prenait donc, du coup, beaucoup de buts). Pensez donc que le seul club où il évolua presque aussi longtemps qu'au Havre fut... Toulouse. Cela se passe de commentaires. Il est clair que Christophe Revault aimait vraiment garder ses buts. Pas le genre de gars à se planquer derrière des défenseurs monstrueux, plutôt celui qui te réalisait des prouesses au milieu de matches ressemblant à s'y méprendre à des corrections, et donnait tout son sens à l'expression dernier rempart.
(45) Fabien Barthez (1990-2007) Lui non plus n'est pas un gardien de but. Il n'est même pas un joueur de foot. Il est à la fois beaucoup plus et beaucoup moins que tout cela. Barthez est une attitude. Un art de vivre – peut-être même un concept. Une nonchalance confinant souvent au j'menfoutisme joyeux. Une bonhommie de chaque d'instant, même lorsque celui-ci est critique. Barthez, c'est le meilleur pote de tous les amateurs de foot de français. Une marque déposée (se raser le crâne, c'est une coupe à la Barthez, et ce pour l’éternité ; de même que porter le bouc, c'est moche, sauf si c'est comme Barthez). Un mec que tout le monde aimera, quoiqu'il dise (et Dieu sait qu'il a pu dire parfois n'importe quoi) et quoiqu'il fasse (ce dont il ne s'est jamais privé). Cracher sur un arbitre ? Check. Poignarder Coupet dans le dos en 2006 ? Le mec ne s'en est jamais relevé, à part toutes les nuits depuis dix ans. Terminer sa carrière en fuyant littéralement Nantes comme d'autres filèrent vers Montmédy ? Cochez tout, Barthez a fait tout ça et le pire, c'est que personne ne lui en a jamais gardé le moindre grief. Barthez, c'est un mec plus fort que sa marionnette des Guignols, qui demandait toujours si elle pouvait « dire unE connErie » – lui n'avait pas besoin de demander, il le savait déjà. Barthez, ce n'est pas le meilleur gardien de tous les temps, probablement même pas de l'histoire du football français (Bats, Lama, et même probablement Ettori et Martini étaient objectivement meilleur que lui). C'est à peine à un grand joueur, eu égard à son palmarès rachitique dès lors qu'on écarte les titres glanés grâces à la meilleure ligne de défense de tous les temps. C'est beaucoup plus... beaucoup mieux : c'est un Personnage, un vrai. Le gardien le plus charismatique et le plus cool dont la France ait jamais accouché.
(44) Robert Pirès (1993-2015) « Muscle ton jeu, Robert ! » On connaît tous la répartie, moins à quel point, sur le coup, elle était presque gentille eu égard à la mollesse du gars sur un terrain de foot. Loin des ailiers supersoniques d'aujourd'hui, Bob demeure un sérieux candidat au titre de joueur de débordement le plus lent de tous les temps, à tel point qu'on se demande encore, en revoyant les vieilles images, comment ce type a pu enquiller autant de buts et de passes décisives. Mais si cela énervait passablement ce brave Mémé Jacquet, nous, ça nous plaisait plutôt bien. Parce qu'il avait du style, ce grand mou. Un putain de style. Trait d'union invisible entre les années 90 et les années 2010, à sa manière inévitablement nonchalante, il rappela jusqu'au bout (disons au moins jusqu'à sa période Villarreal – il avait déjà plus de trente-cinq balais) qu'il a existé une époque où les milieux offensifs étaient avant tout des joueurs se démarquant (ou pas, dans son cas) par une vision et des inspirations venues d'ailleurs (je me rappelle un but complètement dingue en Ligue des Champions avec l'OM – contre Manchester, il me semble... j'en ai encore des frissons – alors que putain, c'était quand même Marseille). Incapable d'arrêter de jouer, au point que l'on crut un temps qu'il finirait avec l’Équipe de France Handisport, celui qui fut l'espace d'une courte (mais magnifique) période le meilleur joueur du monde erre depuis comme une âme en peine, de plateau télé en plateau télé, profondément inadapté à ces médias qui vont tellement trop vites – surtout pour lui.
(43) Antônio Augusto Ribeiro Reis Junior, dit Juninho (1992-2014) Juninho n'est pas qu'un Brésilien super sympa parlant super bien le français. A tous, il nous l'a un peu appris, par exemple en nous expliquant les synonymes (Juninho et coup franc), voire les pléonasmes (l'expression « un coup de pied arrêté de Juninho »). Des tireurs à de coups francs à tomber, on en a vu avant (Zico, Platoche, Roberto Carlos, Del Piero), pendant (Pirlo, Gerrard, Mihajlović) et après (Pjanic), pour certains plus spectaculaires ou tout simplement plus impressionnants du point de vue comptable. Mais c'était ailleurs. Dans une autre vie voire un autre monde. En France, le plus grand tireur de coups de francs de tous les temps sera toujours Juninho, peu importe que cette légende découle en partie du fait qu'il marquait très peu sur action de jeu. Un mec qui apprit à lui seul à toutes les défenses d'un pays, si ce n'est d'un contient, qu'il valait mieux de ne pas trop faire de fautes à moins de 30 mètres du but (et encore, ça ne marchait pas à tous les coups). Et qui milite bien évidemment contre la mise en place de la nouvelle ancienne réforme de l'orthographe et de la grammaire.
(42) Arjen Robben (2000-) Depuis des décennies, les plus grands experts en football se torturent l'esprit pour essayer de comprendre comment un pays aussi petit que les Pays-Bas, un endroit à peine plus peuplé que l'Île de France... a pu générer autant de générations d'immenses footballeurs. Il faut croire que les plus grands experts en football ne le sont pas en géographie, tant il est évident à quiconque a déjà foutu les pieds dans un endroit aussi gris, laid et déprimant que la province de Groningen que quelqu'un y étant né a plein de bonnes raisons d'avoir la rage. C'est évidemment le cas d'Arjen Robben, qui a donc certaines circonstances atténuantes au fait d'être devenu l'un des plus gros connards du football moderne, à faire passer Cristiano pour un amant fidèle et attentionné ou Materazzi pour un amateur de poésie chevaleresque du quinzième siècle. Reste qu'Ari a une autre excellente excuse, la meilleure qui soit, en fait : il est tout simplement le meilleur joueur de sa génération, loin devant une concurrence sans doute plus glamour, mieux médiatisée ou tout simplement plus chanceuse. Oui, il a fait plein de mauvais choix, a un gros melon et un jeu archi-prévisible. Quelle importance que tout cela, puisque ça marche quasiment à tous les coups ? Puisque le plaisir est sans cesse renouvelé de le voir évoluer sur un terrain avec toute cette morgue mal contenue, dégueulant d'envie d'humilier l'adversaire sans retenue ni préliminaires. Oh, et sa génération, c'est celle des joueurs née en 84-85. Je le précise car le gars, bien que plus que jeune que moi, semble avoir quinze ans de plus au bas mot. Ce qui n'enlève rien à son charisme, bien au contraire.
(41) Frank Lampard (1995-) Vous m'aviez tous vu venir avec ma blague pourrie sur Roy Keane : il était limpide que nous n'en avions pas fini avec l'Angleterre, et que l'immense Stevie G. figurerait bien évidemment dans ce classement. Attendez, quoi ? J'ai bien lu Lampard ? Eh oui : bien sûr, que vous avez lu Lampard. Et le simple fait que vous en soyez surpris dit déjà tout d'à quel point la légende de Chelsea aura été sous-estimée durant toute sa carrière. Pourtant, le vrai meilleur milieu de terrain anglais de son époque, c'était bien lui, et pas le gentil Stevie G., dont le soi-disant charisme s'est somme toute toujours résumé à sa fidélité à un seul club. C'est peut-être en partie parce que j'ai souvent été de son côté lorsqu'il jouait, mais je n'ai jamais craint Gerrard sur un terrain ; en revanche, chaque fois qu'une équipe que j'aimais a pu affronter Lampard, j'ai été cramponné à mon siège, incapable de déterminer si je craignais ou espérais l'une de ces fulgurances dont ce grand vicieux, pourtant très sympathique et humble sorti des terrains, avait le secret. C'est bien simple, une grande partie de ma culture tactique vient des heures que j'ai passées à chercher Lampard sur un terrain, à observer ses déplacements, son appréhension de l'espace... on avouera que réussir à ne serait-ce qu'envisager de faire cela avec un joueur anglais de plus de trente ans justifie déjà, en soi, d'insérer le dit joueur dans ce classement. Comme en plus j'ai toujours préféré les petits malotrus aux grands élégants...
(40) Sylvain Wiltord (1993-2012) 92 sélections. 26 buts, dont au moins un légendaire, et une série de malade où il qualifiera la France pour l'Euro 2004 à lui tout seul. Un titre de Champion d'Europe, bien évidemment. Quatre titres de champions de France avec deux clubs différents. Deux titres de champion d'Angleterre. Deux coupes d'Angleterre. Une place longtemps intouchable de meilleur buteur de la Ligue 1 en activité, en ayant joué quatre ans à l'étranger. Et on ne compte pas les passes décisives et les trophées en bois (mais trophées quand même) de type Coupe des Confédérations et autres Community Shield. Wiltord a fait tout ça, et bien plus encore. Il a fait partie de deux des équipes les plus fortes des vingt dernières années (la France 2000 et les Invincibles d'Arsenal), ainsi que de l'OL imprenable des années Juni. Et pourtant, aussi invraisemblable que cela puisse paraître compte tenu de ses états de services, il n'est quasiment jamais cité parmi les meilleurs joueurs français de tous les temps, traité le plus souvent comme la dernière roue du carrosse, le joker gagnant – en somme, un vulgaire Sidney Govou. Sans doute à cause de son image sympathique, de son attitude débonnaire, de son goût assumé pour la débauche et de son indécrottable sourire, Wiltord est plus souvent passé pour le bon pote avec qui on aimerait bien aller se coller des mines plutôt que comme un athlète d'exception. Ceux qui ont eu la chance de le voir jouer en vrai, pourtant, savent qu'il était l'un des tous meilleurs de sa génération. Un joueur offensif complet bien avant que cela devienne une norme, ailier implacable puis 9 décisif et enfin milieu explosif sur ses dernières années. Wiltord était capable de tout faire et, même sur la fin, lorsqu'il n'était plus qu'un remplaçant de luxe, il continuait à épater quasiment à chacune de ses apparitions, ici par son intelligence de jeu, là par son sens du placement, là encore par sa capacité à prendre la profondeur dans à peu près n'importe quelle circonstance. Il était temps de se décider à l'écrire noir sur blanc, plutôt que le résumer encore et toujours à un même but, certes magique. Parce que ce but-là, simple et opportuniste en apparence, lui seul était capable de le mettre.
(39) Patrick Vieira (1993-2011) « Oh, il fait du bien à l’équipe ce grand nègre » On ne choisit pas ses souvenirs, et cette phrase odieuse, lâchée par le patron du bar où j'ai regardé la finale du Mondial 98, se trouve être mon plus ancien souvenir de Patrick Vieira sur un terrain de foot. On ne parlait pas encore, pour quelques heures, de France Black Blanc Beur. De même qu'on ne l'appelait pas encore Patoche ou Le Long. D'ailleurs; on ne l'appelait tout simplement pas : avec moins de dix sélections, celui qui n'avait joué en France que durant une très brève période était de loin le joueur le moins connu parmi les vingt-trois futurs Champions du Monde. Le seul dont Chirac aurait éventuellement pu écorcher le nom sans passer pour un con. Mais ce n'est pas grave : on allait apprendre le connaître, Patrick. Avec lui, c'est toute une génération qui allait découvrir l'expression volume de jeu, employée depuis jusqu'à plus soif dès qu'un joueur réussit à couvrir une grande partie du milieu de terrain. S'il restera à jamais associé aux Invincibles d'Arsenal, son chef-d’œuvre aura sans conteste été la Coupe du Monde 2006, dont il fut le véritable meilleur joueur. Insubmersible, donnant l'impression d'être partout, tout le temps, permutant avec Makélélé voire carrément avec Gallas, à gauche, à droite... et même buteur, à deux reprises – lui qui ne cadrait jamais ses frappes et ne marqua en tout que six fois en 107 apparitions. Avec le recul, ce fut déjà un peu le commencement de la fin, pour lui que les blessures ne laisseraient plus jamais tranquille, comme pour l’Équipe de France, dont le milieu de terrain se noierait totalement deux ans plus tard, en l'absence de celui qui était devenu son capitaine. Peu importe : rien que pour cette Coupe du Monde qu'il nous aura presque donnée (soyons clair, une fois pour toutes : le vrai tournant de cette finale mythique, ce n'est pas le coup de boule de Zidane, mais bien la sortie sur blessure de Patoche), il peut bien désormais prendre des douches de pétro-dollars avec les patrons de City et entraîner une équipe d'exhibition à New York. Super Pat' est INTOUCHABLE.
- tout joueur que je ne me rappelle pas réellement avoir vu jouer à l'époque où il était en activité (donc à peu près tous ceux n'ayant pas passé le Mondial 86)
- tout joueur ayant un jour insulté le H.A.C. (en même temps, je ne vois pas quel rouennais aurait pu y être)
- toute personne ayant un jour porté le maillot de l'Olympique de Marseille, sauf si elle a brillé en Équipe de France ou au H.A.C., cas dans lesquels la personne pourra être éventuellement repêchée (sauf si elle a porté le brassard de l'OM, faut pas déconner non plus (désolé, Steve)
- tout joueur allemand, parce qu'il y a quand même des limites à l'intolérable, comme le classement des meilleurs joueurs allemands de tous les temps a entrepris de le démontrer il y quelques semaines sur le site de So Foot.
- toute personne dont je n'aime pas la gueule, peu importe le nombre de Ligue des Champions et autre Ballon d'Or qu'elle aura remporté.
(48) Mathieu Valbuena (2006-) Valbubu, on l'aime très fort et on en a peu près tout dit. Dans le genre numéro 8 en lévitation, c'est peut-être pas Gerrard, mais c'est notre working class hero à nous. Il faut dire qu'on n'en a pas beaucoup, ou alors d'odieux immigrés africains qui ont tout intérêt à se tenir à carreaux. Il est peut-être plus besogneux que d'autres, mais Mathieu... pardon : Petit vélo, c'est un exemple pour la jeunesse. En vrai, moi, il me rappelle plutôt avec tendresse la vieille D1 d'avant. Ses joueurs pas glamours pour deux sous, aux gueules pas possibles et aux mentaux de guerriers. La différence, c'est que Valbuena est un excellent joueur et qu'on ne laisse de s'étonner de devoir le répéter inlassablement depuis des années. On trouve même dans les milieux autorisés certains tarés pour envisager qu'il puisse ne pas être du prochain Euro – comme si l'Euro c'était autre chose qu'une question d'Aura (non non, ne me félicitez pas pour cette splendide allitération). Buteur souvent sublime, formidable pour virevolter entre les lignes, Monsieur Valbuena a bien plus de classe qu'on ne le croit, bien plus de technique qu'on ne lui en prête et bien plus de sens du jeu qu'on le suppose. Comme au bon vieux de temps de la vraie D1 : Jérôme Leroy était peut-être bien laid comme un poux, mais tu préférais toujours l'avoir avec que contre toi. Valbuena, c'est pareil. Pas un hasard si les Marseillais n'ont pas supporté qu'il file chez un concurrent qui n'était pas même pas un vrai rival.
(47) Roy Keane (1989-2006) Compte tenu de mes relations compliquées avec le football anglais, il était tout à fait normal et même prévisible que le joueur anglais le mieux classé parmi les soixante-neuf soit un Irlandais. De même que compte tenu de mes relations compliquées avec les gentils, il y avait très peu de chances pour qu'il s'agisse de quelqu'un d'autre qu'un méchant. Je n'avais de toute façon pas tellement le choix, Vinnie Jones et Wimbledon n'ayant été que très peu diffusés durant mon adolescence (et s'étant de toute façon déjà bien calmés à l'époque). En plus, à la grande différence de beaucoup de « gueules » du football des années quatre-vingt-dix, Keane avait pour lui d'être un immense joueur, sans doute le meilleur milieu défensif de sa génération – en considérant bien sûr qu'il avait une concept bien à lui des tâches défensives ; la légende en a cependant beaucoup rajouté : Keane n'était pas non plus le plus grand terroriste qu'on pouvait croiser à l'époque sur un terrain de football, encore moins en Angleterre. Mais à l'instar d'un Diego Costa de nos jours, il était en revanche un formidable méchant, ce qu'il n'a d'ailleurs jamais cessé d'être puisqu'il se sera fait un malin plaisir de mettre à feu et à sang les rares vestiaires ayant eu la folie de le laisser les entraîner, avant de se reconvertir en consultant pyromane à vous faire passer Christophe Dugarry pour Christian Jeanpierre. Bon et puis il a sa propre chanson de Morrissey et... oh, wait...
(45) Fabien Barthez (1990-2007) Lui non plus n'est pas un gardien de but. Il n'est même pas un joueur de foot. Il est à la fois beaucoup plus et beaucoup moins que tout cela. Barthez est une attitude. Un art de vivre – peut-être même un concept. Une nonchalance confinant souvent au j'menfoutisme joyeux. Une bonhommie de chaque d'instant, même lorsque celui-ci est critique. Barthez, c'est le meilleur pote de tous les amateurs de foot de français. Une marque déposée (se raser le crâne, c'est une coupe à la Barthez, et ce pour l’éternité ; de même que porter le bouc, c'est moche, sauf si c'est comme Barthez). Un mec que tout le monde aimera, quoiqu'il dise (et Dieu sait qu'il a pu dire parfois n'importe quoi) et quoiqu'il fasse (ce dont il ne s'est jamais privé). Cracher sur un arbitre ? Check. Poignarder Coupet dans le dos en 2006 ? Le mec ne s'en est jamais relevé, à part toutes les nuits depuis dix ans. Terminer sa carrière en fuyant littéralement Nantes comme d'autres filèrent vers Montmédy ? Cochez tout, Barthez a fait tout ça et le pire, c'est que personne ne lui en a jamais gardé le moindre grief. Barthez, c'est un mec plus fort que sa marionnette des Guignols, qui demandait toujours si elle pouvait « dire unE connErie » – lui n'avait pas besoin de demander, il le savait déjà. Barthez, ce n'est pas le meilleur gardien de tous les temps, probablement même pas de l'histoire du football français (Bats, Lama, et même probablement Ettori et Martini étaient objectivement meilleur que lui). C'est à peine à un grand joueur, eu égard à son palmarès rachitique dès lors qu'on écarte les titres glanés grâces à la meilleure ligne de défense de tous les temps. C'est beaucoup plus... beaucoup mieux : c'est un Personnage, un vrai. Le gardien le plus charismatique et le plus cool dont la France ait jamais accouché.
(44) Robert Pirès (1993-2015) « Muscle ton jeu, Robert ! » On connaît tous la répartie, moins à quel point, sur le coup, elle était presque gentille eu égard à la mollesse du gars sur un terrain de foot. Loin des ailiers supersoniques d'aujourd'hui, Bob demeure un sérieux candidat au titre de joueur de débordement le plus lent de tous les temps, à tel point qu'on se demande encore, en revoyant les vieilles images, comment ce type a pu enquiller autant de buts et de passes décisives. Mais si cela énervait passablement ce brave Mémé Jacquet, nous, ça nous plaisait plutôt bien. Parce qu'il avait du style, ce grand mou. Un putain de style. Trait d'union invisible entre les années 90 et les années 2010, à sa manière inévitablement nonchalante, il rappela jusqu'au bout (disons au moins jusqu'à sa période Villarreal – il avait déjà plus de trente-cinq balais) qu'il a existé une époque où les milieux offensifs étaient avant tout des joueurs se démarquant (ou pas, dans son cas) par une vision et des inspirations venues d'ailleurs (je me rappelle un but complètement dingue en Ligue des Champions avec l'OM – contre Manchester, il me semble... j'en ai encore des frissons – alors que putain, c'était quand même Marseille). Incapable d'arrêter de jouer, au point que l'on crut un temps qu'il finirait avec l’Équipe de France Handisport, celui qui fut l'espace d'une courte (mais magnifique) période le meilleur joueur du monde erre depuis comme une âme en peine, de plateau télé en plateau télé, profondément inadapté à ces médias qui vont tellement trop vites – surtout pour lui.
(43) Antônio Augusto Ribeiro Reis Junior, dit Juninho (1992-2014) Juninho n'est pas qu'un Brésilien super sympa parlant super bien le français. A tous, il nous l'a un peu appris, par exemple en nous expliquant les synonymes (Juninho et coup franc), voire les pléonasmes (l'expression « un coup de pied arrêté de Juninho »). Des tireurs à de coups francs à tomber, on en a vu avant (Zico, Platoche, Roberto Carlos, Del Piero), pendant (Pirlo, Gerrard, Mihajlović) et après (Pjanic), pour certains plus spectaculaires ou tout simplement plus impressionnants du point de vue comptable. Mais c'était ailleurs. Dans une autre vie voire un autre monde. En France, le plus grand tireur de coups de francs de tous les temps sera toujours Juninho, peu importe que cette légende découle en partie du fait qu'il marquait très peu sur action de jeu. Un mec qui apprit à lui seul à toutes les défenses d'un pays, si ce n'est d'un contient, qu'il valait mieux de ne pas trop faire de fautes à moins de 30 mètres du but (et encore, ça ne marchait pas à tous les coups). Et qui milite bien évidemment contre la mise en place de la nouvelle ancienne réforme de l'orthographe et de la grammaire.
(42) Arjen Robben (2000-) Depuis des décennies, les plus grands experts en football se torturent l'esprit pour essayer de comprendre comment un pays aussi petit que les Pays-Bas, un endroit à peine plus peuplé que l'Île de France... a pu générer autant de générations d'immenses footballeurs. Il faut croire que les plus grands experts en football ne le sont pas en géographie, tant il est évident à quiconque a déjà foutu les pieds dans un endroit aussi gris, laid et déprimant que la province de Groningen que quelqu'un y étant né a plein de bonnes raisons d'avoir la rage. C'est évidemment le cas d'Arjen Robben, qui a donc certaines circonstances atténuantes au fait d'être devenu l'un des plus gros connards du football moderne, à faire passer Cristiano pour un amant fidèle et attentionné ou Materazzi pour un amateur de poésie chevaleresque du quinzième siècle. Reste qu'Ari a une autre excellente excuse, la meilleure qui soit, en fait : il est tout simplement le meilleur joueur de sa génération, loin devant une concurrence sans doute plus glamour, mieux médiatisée ou tout simplement plus chanceuse. Oui, il a fait plein de mauvais choix, a un gros melon et un jeu archi-prévisible. Quelle importance que tout cela, puisque ça marche quasiment à tous les coups ? Puisque le plaisir est sans cesse renouvelé de le voir évoluer sur un terrain avec toute cette morgue mal contenue, dégueulant d'envie d'humilier l'adversaire sans retenue ni préliminaires. Oh, et sa génération, c'est celle des joueurs née en 84-85. Je le précise car le gars, bien que plus que jeune que moi, semble avoir quinze ans de plus au bas mot. Ce qui n'enlève rien à son charisme, bien au contraire.
(41) Frank Lampard (1995-) Vous m'aviez tous vu venir avec ma blague pourrie sur Roy Keane : il était limpide que nous n'en avions pas fini avec l'Angleterre, et que l'immense Stevie G. figurerait bien évidemment dans ce classement. Attendez, quoi ? J'ai bien lu Lampard ? Eh oui : bien sûr, que vous avez lu Lampard. Et le simple fait que vous en soyez surpris dit déjà tout d'à quel point la légende de Chelsea aura été sous-estimée durant toute sa carrière. Pourtant, le vrai meilleur milieu de terrain anglais de son époque, c'était bien lui, et pas le gentil Stevie G., dont le soi-disant charisme s'est somme toute toujours résumé à sa fidélité à un seul club. C'est peut-être en partie parce que j'ai souvent été de son côté lorsqu'il jouait, mais je n'ai jamais craint Gerrard sur un terrain ; en revanche, chaque fois qu'une équipe que j'aimais a pu affronter Lampard, j'ai été cramponné à mon siège, incapable de déterminer si je craignais ou espérais l'une de ces fulgurances dont ce grand vicieux, pourtant très sympathique et humble sorti des terrains, a
(40) Sylvain Wiltord (1993-2012) 92 sélections. 26 buts, dont au moins un légendaire, et une série de malade où il qualifiera la France pour l'Euro 2004 à lui tout seul. Un titre de Champion d'Europe, bien évidemment. Quatre titres de champions de France avec deux clubs différents. Deux titres de champion d'Angleterre. Deux coupes d'Angleterre. Une place longtemps intouchable de meilleur buteur de la Ligue 1 en activité, en ayant joué quatre ans à l'étranger. Et on ne compte pas les passes décisives et les trophées en bois (mais trophées quand même) de type Coupe des Confédérations et autres Community Shield. Wiltord a fait tout ça, et bien plus encore. Il a fait partie de deux des équipes les plus fortes des vingt dernières années (la France 2000 et les Invincibles d'Arsenal), ainsi que de l'OL imprenable des années Juni. Et pourtant, aussi invraisemblable que cela puisse paraître compte tenu de ses états de services, il n'est quasiment jamais cité parmi les meilleurs joueurs français de tous les temps, traité le plus souvent comme la dernière roue du carrosse, le joker gagnant – en somme, un vulgaire Sidney Govou. Sans doute à cause de son image sympathique, de son attitude débonnaire, de son goût assumé pour la débauche et de son indécrottable sourire, Wiltord est plus souvent passé pour le bon pote avec qui on aimerait bien aller se coller des mines plutôt que comme un athlète d'exception. Ceux qui ont eu la chance de le voir jouer en vrai, pourtant, savent qu'il était l'un des tous meilleurs de sa génération. Un joueur offensif complet bien avant que cela devienne une norme, ailier implacable puis 9 décisif et enfin milieu explosif sur ses dernières années. Wiltord était capable de tout faire et, même sur la fin, lorsqu'il n'était plus qu'un remplaçant de luxe, il continuait à épater quasiment à chacune de ses apparitions, ici par son intelligence de jeu, là par son sens du placement, là encore par sa capacité à prendre la profondeur dans à peu près n'importe quelle circonstance. Il était temps de se décider à l'écrire noir sur blanc, plutôt que le résumer encore et toujours à un même but, certes magique. Parce que ce but-là, simple et opportuniste en apparence, lui seul était capable de le mettre.
(39) Patrick Vieira (1993-2011) « Oh, il fait du bien à l’équipe ce grand nègre » On ne choisit pas ses souvenirs, et cette phrase odieuse, lâchée par le patron du bar où j'ai regardé la finale du Mondial 98, se trouve être mon plus ancien souvenir de Patrick Vieira sur un terrain de foot. On ne parlait pas encore, pour quelques heures, de France Black Blanc Beur. De même qu'on ne l'appelait pas encore Patoche ou Le Long. D'ailleurs; on ne l'appelait tout simplement pas : avec moins de dix sélections, celui qui n'avait joué en France que durant une très brève période était de loin le joueur le moins connu parmi les vingt-trois futurs Champions du Monde. Le seul dont Chirac aurait éventuellement pu écorcher le nom sans passer pour un con. Mais ce n'est pas grave : on allait apprendre le connaître, Patrick. Avec lui, c'est toute une génération qui allait découvrir l'expression volume de jeu, employée depuis jusqu'à plus soif dès qu'un joueur réussit à couvrir une grande partie du milieu de terrain. S'il restera à jamais associé aux Invincibles d'Arsenal, son chef-d’œuvre aura sans conteste été la Coupe du Monde 2006, dont il fut le véritable meilleur joueur. Insubmersible, donnant l'impression d'être partout, tout le temps, permutant avec Makélélé voire carrément avec Gallas, à gauche, à droite... et même buteur, à deux reprises – lui qui ne cadrait jamais ses frappes et ne marqua en tout que six fois en 107 apparitions. Avec le recul, ce fut déjà un peu le commencement de la fin, pour lui que les blessures ne laisseraient plus jamais tranquille, comme pour l’Équipe de France, dont le milieu de terrain se noierait totalement deux ans plus tard, en l'absence de celui qui était devenu son capitaine. Peu importe : rien que pour cette Coupe du Monde qu'il nous aura presque donnée (soyons clair, une fois pour toutes : le vrai tournant de cette finale mythique, ce n'est pas le coup de boule de Zidane, mais bien la sortie sur blessure de Patoche), il peut bien désormais prendre des douches de pétro-dollars avec les patrons de City et entraîner une équipe d'exhibition à New York. Super Pat' est INTOUCHABLE.
Pour revoir les épisodes précédents :
- épisode 1 - Messi, Cristiano, Jean-Pierre François, Debève, Piet den Boer, Xabi Alonso, Thierry Henry, Gascoigne, Mathieu Bodmer, Suarez, Jamie Carragher.
- épisode 2 - Sócrates, Zola, Scholes, Jérémy Menez, Guardiola, Giresse, Caveglia, Rui Costa, Lizarazu, Maldini.
C'est même toute la section foot qui était plongée en coma artificiel depuis des années, c'est vraiment un plaisir de te lire à nouveau sur le sujet. Rien que le passage sur Revault rend cet article mémorable ;-)
RépondreSupprimerJe vois que Monsieur est connaisseur ;-)
SupprimerCa y est, les français de 98-2000 commencent à sortir les uns après les autres. Zidane premier ou deuxième derrière Canto ? Suspens!
RépondreSupprimer1. Canto
Supprimer2. Platini
3. Zidane
Voila Mon pari
Je dirais :
Supprimer1. Canto
2. Platini
3. Maradona ou Ronaldo
partant du principe que dans un episode d'avant Thomas se moquait des francais qui voyaient en Zidane le meilleur 10 de tous les temps ;)
Suspens, suspens ;-)
SupprimerJe ne vous dirais que ces petites choses :
1. la place de Canto a déjà été révélée dans l'introduction de la rubrique.
2. Zidane n'est pas sur le podium.
3. Peeb est plus proche de la réalité que Guic (mais cela dit, il n'a pas le tiercé non plus)
4. Tout comme mes disques et mes livres à moi, la liste de départ est en constante évolution et le sera bien évidemment jusqu'au moment où la série sera terminée.
Pour finir, une bonne nouvelle tout de même : l'épisode 4 est d'ores et déjà en chantier, il ne faudra donc pas attendre trois ans pour le lire ^^
J'avais peur que ton dernier statut Facebook ne soit une manière de dire que Le Golb allait s'arrêter un moment. Bien contente que ce ne soit pas le cas :) (même si le foot...)
RépondreSupprimerHonnêtement, vu que la douleur s'accentue au fil des jours et que je n'ai pas rdv avec le neurologue avant un moment, on s'approche de jour en jour du moment où je ne pourrais plus taper au clavier du tout. Mais pour l'instant j'arrive à me faire violence pour gratter quelques lignes chaque jour, donc ça va. Et puis j'ai pas mal de stock, mine de rien....
Supprimer:( quand même
SupprimerWiltord était supersub dans pas mal de clubs (à part Bordeaux) et aussi en sélection, ça aide pas trop non plus...
RépondreSupprimerTrop bien retrouver ENFIN le foot sur le Golb! :-)
Wiltord n'était pas du tout supersub ni à Arsenal, ni à Lyon (en tout cas au départ). En sélection ç'a été plus fluctuant, mais il est tout de même régulièrement titulaire à partir de 2002-03, jusqu'au moment où il se fait griller sa place en cours de Mondial 2006 par un Malouda on fire.
Supprimer'Lui non plus n'est pas un gardien de but. Il n'est même pas un joueur de foot.'
RépondreSupprimerPour une fois nous sommes d'accord, c'est juste une merde autant comme joueur que comme humain ;)
Pas tres sympa ta vanne sur Gerrard. Je suis pas du tout fan de Pool mais c'est un immense joueur que j'aurais vraiment aime voir dans un club du Top 5 (je pense qu'il aurait fait des ravages au Bayern, for example)
Cela dit, je suis quand meme d'accord avec toi sur Lampard, tellement sous-estime...
En même temps à l'époque où Gerrard est au top (c'est-à-dire le milieu des années 2000), Liverpool est plus proche du Top 5 que le Bayern ^^
SupprimerJe te laisse la propriété de tes propos sur Barthez, mais il va sans dire que je ne suis pas d'accord.
"toute personne ayant un jour porté le maillot de l'Olympique de Marseille, sauf si elle a brillé en Équipe de France ou au H.A.C" -> Et donc, t'as osé le Valbuena :p ?
RépondreSupprimerIl fait un peu tâche dans cette sélection, quand même, nan ^^ ?
Valbuena a toujours été bon en Equipe de France, non ? Après c'est peut-être moi qui exagère avec le terme "briller", disons "fait suffisamment honneur à la sélection pour (me) faire oublier qu'il a joué à Marseille", si tu préfères :-)
SupprimerToute plaisanterie mise à part, je me rends compte que même avant d'avoir établi cette règle, spontanément, je ne citais pas beaucoup de joueurs estampillés Marseille. C'est fou quand j'y pense, vu le nombre de Marseillais qui ont marque le foot français...
Après pour ce qui est de faire tache... dans un classement sérieux, sûrement. Dans un classement où on a eu Mika Debève devant Messi, Bodmer devant Henry et Caveglia devant tous ces gens-là... la place de Valbubu n'est peut-être même pas la plus choquante ^^
Dans un classement avec Revault juste apres Barthez je confirme, c'est presque normal ;)
SupprimerBah quoi ? :-D
SupprimerC'est juste que je peux pas piffrer Valbuena, et j'ai du mal comment, à part si l'on supporte l'OM, on peut l'apprécier.
SupprimerMais tous les goûts sont dans la nature =)
Tu me donnerais presque envie de faire pareil classement sur mon blog, tiens.
Mickaël Debeve, une des icônes de mes images Panini, mine de rien. Avec Jérôme Bonnissel, dans un autre registre, ces deux joueurs m'avaient marqués, je devais les avoir en octuple.
Par contre, pour choper Raï ou Marco Simone, c'était pas pareil.
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SupprimerAh mais j'adorerais qu'il y ait un autre classement similaire (avec je l'espère autant de règles aussi con et de joueurs de la vieille D1 qui font plisser les yeux de bonheur chaque fois qu'on lit leurs noms ^^) (d'ailleurs là, maintenant, j'ai envie d'écrire MICHEL PAVON. Comme ça, pour le plaisir). Sans doute à force d'avoir passé tant d'années à écrire sur la culture (ou disons, la culture plus "noble"), je me sens souvent un peu seul au moment de me lancer dans un article sur le foot (sans doute pour ça que j'en écris si peu, manque d'émulation...)
SupprimerChallenge accepted ! Je prépare la contre-attaque, alors =)
SupprimerSuper ! J'attends ça avec impatience :-)
SupprimerHeureusement qu'il y a Roy pour relever le niveau ;)
RépondreSupprimerBon ils arrivent quand les italiens??
Il va y en avoir de plus en plus ;-)
SupprimerVu que tu n'as pas l'air pressé de publier la suite, je voudrais passer commande du Top 69 des joueurs dont Le Golb n'a rien à ficher, c'est possible ? ;)
RépondreSupprimerCe serait assez rigolo mais je pensais qu'on aurait quand même vite fait le tour...
SupprimerMessi célèbre fréquemment un but en pointant un doigt sur chaque main vers le ciel en dédicace à sa défunte grand-mère.
RépondreSupprimerC'est elle qui a encouragé un jeune Messi à jouer, et l'a également emmené à des jeux.