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Ce qui est bien lorsque l'on est un dinosaure de la blogosphère, c'est qu'on apprend à s'organiser lorsqu'il s'agit de créer une nouvelle rubrique. On ne fait plus les choses à l'arrache comme lorsque l'on était un jeune blogueur arrogant et tout juste sorti de l’œuf. On réfléchit à pourquoi (beaucoup), pour qui (pas mal), comment (surtout) et enfin, dans un dernier temps, à quel rythme. Pas mal de lecteurs m'ont ainsi réclamé, depuis la création de la rubrique jeux vidéo, un Mes jeux à moi (et rien qu'à moi), sur le modèle de ce qui se faisait déjà ici pour les disques et les livres (mais, vous l'aurez noté, pas pour les séries). Ce n'était pas exclu, mais ce n'était pas la priorité. Tout simplement parce que mes jeux à moi (et rien qu'à moi) ne sont ni très nombreux, ni très variés. Comme le rappelait Ernesto dans un commentaire sous l'article Golb My Games, le rapport au jeu reste inévitablement lié à la jeunesse, à l'enfance ; si je découvre constamment de nouveaux musiciens ou de nouveaux auteurs, dont certains suffisamment extraordinaires pour arriver tardivement dans mon Panthéon personnel, les jeux vidéo fonctionnent différemment et à quelques exceptions près, ceux qui auront le plus compté dans ma vie sont tous sortis plus ou moins aux mêmes époques, sur les mêmes machines, et appartiennent souvent aux mêmes genres (sachant que je déteste les jeux de bagnoles, que je ne suis pas très client de jeux de sports et que je ne pratique les jeux de tir et de combat qu'à petite dose... il ne reste pas grand-chose, vous en conviendrez). Surtout, à la grande différence de domaines plus clairement artistiques1, il n'y a pas réellement de fil à remonter. Du moins était-ce extrêmement compliqué lorsque j'étais gamin (les jeux étaient nombreux et coutaient cher2), et plus tellement intéressant une fois devenu adulte (les jeux les plus marquants étant très souvent liés aux années de formation, les classiques du jeu vidéo que l'on trouvera dans les listes officielles seront la plupart du temps dépendants de la subjectivité exacerbée de chaque génération de joueurs). Je veux dire par-là que, si vous découvrez Pavement avec émotion du haut de vos seize ans et demi, il y a des chances pour que vous soyez touchés par Jad Fair, puis Dinosaur Jr., puis que vous finissiez par vous intéresser au meilleur de Lou Reed. En revanche, étant entendu qu'un bon jeu est avant tout un bon jeu pour lui-même, en raison de ses mécanismes internes, le fait d'avoir été – comme moi – un fan absolu de Doom II ne signifie aucunement que vous vous mettiez à vénérer tous les jeux du genre (et, de fait, les First Person Shooters ont tendance à m'ennuyer assez vite. Alors que j'ai dû passer l'équivalent d'années entières sur les deux premiers Doom, puis sur Quake).
Bref, pour toutes ces raisons et bien d'autres encore (par exemple le fait que je préfère toujours découvrir des jeux plutôt que rejouer à ceux que je connais déjà), il n'y aura pas de rubrique Mes jeux à moi (et rien qu'à moi). En revanche, à présent que le décor est planté et que les lecteurs du Golb connaissent un peu mieux ma conception et ma sensibilité en la matière, nous pouvons malgré tout générer une liste de 20 jeux qui auraient pu figurer sans cette rubrique. Oui, vingt. C'est tout. Tout simplement parce qu'il s'agissait d'appliquer les mêmes critères qu'aux rubriques mères, donc :
Sur ce, c'est parti pour un tour dans les bas-fonds de la golbitude vidéoludique.
CASTLEVANIA : Symphony of the Night (Action-RPG. PlayStation, 1997) J'ai toujours eu une relation très complexe aux jeux Castlevania, qui donnera très probablement lieu à un prochain article. Tant et si bien que s'il date tout de même d'il y a presque 20 ans, ce jeu mythique – mais passé inaperçu à l'époque – est sans doute celui de cette liste qui m'aura marqué le plus récemment (mais certainement pas le moins durablement). Un jeu qui ne paie pas forcément de mine au premier abord, mais du genre à vous faire relever la nuit parce que vous réalisez subitement que vous avez loupé un truc essentiel. Si j'y avais joué à l'époque, nul doute que j'aurais fait partie de ceux qui se sont félicités du virage "aventures" pris par la franchise à partir de ce septième épisode sur consoles de salon. Comme quoi, je ne me comporte pas toujours comme un odieux puriste réactionnaire.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Super Castlevania IV (SNES, 1991) ; Aria of Sorrow (GBA, 2003)
Sid Meier's CIVILIZATION II (Stratégie/Gestion. PC, 1996) Plus je vieillis, moins j'ai de patience pour les jeux de gestion, qui demandent par définition du temps, de l'attention et même une certaine forme de dévouement. Je ne connais d'ailleurs pas vraiment les hits récents du genre, et n'éprouve même pas spécialement l'envie de les connaître. Quand je pense aux heures, semaines... mois que j'ai pu consacrer à, littéralement, conquérir le monde, j'ai l'impression qu'il s'agissait d'une autre personne. Il est vrai que ce jeu, pour l'époque, était absolument fascinant, procurant ce sentiment de partir de rien (l'écran noir. Le Néant) pour arriver à Tout (un Empire sans aucune limite). On ne pouvait ni gagner, ni perdre – en revanche, on pouvait apprendre plein de trucs sur l'histoire de l'humanité. Il faudra que je le ressorte du grenier de mes parents un de ces quatre, tiens.
Un autre jeux pour découvrir la série : Civilization III (PC, 2001), le seul autre auquel j'aie joué (très bon, mais qui n'apportait pas grand-chose de plus)
Disney's ALADDIN (Plateformes. Megadrive, 1993) Aladdin est assurément LE jeu qui m'aura le plus donné envie à l'époque d'investir dans une Mega Drive (ce qui, du strict point de vue financier, était malheureusement impossible), et probablement le seul à m'avoir jamais fait regretter d'avoir choisi le camp de Nintendo (dont la version, produite par Capcom, était aussi différente que peu mémorable). Un jeu absolument parfait, restituant à la perfection l'atmosphère (et le design) du meilleur film du Disney pré-Pixar, et proposant de surcroît un vrai niveau de difficulté au travers de levels vastes et parfois tortueux. Pour s'en convaincre, il suffit de voir sur quel titre va se porter le choix de l'intransigeant Joueur du grenier lorsqu'il cherche un exemple de bon jeu. Aladdin, c'est comme Prince of Persia, mais en cool.
Deux autres jeux Disney de l'époque, issus du même studio (Buena Vista Interactive) : Le Roi Lion (Megadrive, 1994 ) ; Gargoyles (Megadrive, 1995)
DOOM II (First Person Shooter. PC, 1994) Longtemps, Doom fut seul sur le créneau de l'horreur en jeu vidéo. Il fut aussi longtemps le seul digne représentant d'un genre qu'il a en grande partie initié, au point qu'on ne parlait pas à l'époque de FPS, mais de "Doom-like." Violent, intense, par moment extrêmement ardu, Doom II a sans doute été mon premier jeu d'adulte, le premier à faire dire à ma mère que ce n'était peut-être pas une si bonne idée de m'avoir laissé toucher une manette (façon de parler, puisque j'y jouais au clavier). Si la série s'est par la suite vite essoufflée à force de décliner sempiternellement la même recette à des sauces à peines mises au goût jour, le Doom II originel devrait rapidement vous faire comprendre pourquoi : simple, parfaitement jouable et toujours aussi captivant plus de vingt ans après, il avait tout simplement trouvé une formule parfaite. Limitée, peut-être, mais à laquelle on ne pouvait dans le fond rien ajouter de plus.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Doom (PC, 1993) ; Quake (PC, 1996), parce qu'on sait bien qu'en vrai, c'est lui, le seul et unique Doom III.
DONKEY KONG COUNTRY 2 : Diddy Kong's Quest (Plateformes. Super Nintendo, 1995) Il eût été facile de sélectionner le premier jeu de la série, incontournable, ou bien l'un des derniers... tout aussi incontournables et de surcroît d'une beauté à couper le souffle. Cependant, c'est bien ce deuxième épisode qui m'a le plus marqué – au sens littéral du terme tant il m'aura filé moult cloques et ampoules pour en venir à bout, y compris des années après et alors que j'étais supposé en connaître les moindres recoins. Le pire étant que, sur le papier, ce jeu de toute fin de la vie de la Super NES réduisait considérablement les difficultés occasionnée par le gameplay du premier volet, en supprimant ce lourdaud de Donkey et en permettant entre autres de flotter dans les airs avec la fort chevelue Dixie Kong. Que dalle : d'une exigence quasi indépassable en terme d'attention et de timing, DKC2 est peut-être, tout simplement, le dernier jeu hardcore jamais édité par Nintendo.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Donkey Kong Country (Super Nintendo, 1994) ; Donkey Country Returns 3D (Nintendo 3DS, 2013)
DRAGON BALL Z : Budokaï 3 (Combat. PS2, 2004) Il aura fallu attendre presque dix ans après la fin du mythique manga d'Akira Toriyama pour, enfin, voir un jeu lui rendant correctement hommage. Certes, c'est en réalité le précédent épisode, paru un an plus tôt, qui a réellement comblé des attentes que je nourrissais secrètement depuis environ 1986. Il n'empêche que, plus rapide, plus nerveux et agrémenté d'un mode histoire plus complet, c'est bien Budokaï 3 qui m'aura le plus fasciné, à une époque où je pensais ne plus du tout m'intéresser aux jeux vidéo – ne squattant que très ponctuellement les consoles des copains. Pour la première fois depuis des années, voilà que je me remettais à jouer des nuits entières, à crier ou à jeter des manettes. C'est au moment où je me suis aperçu que j'étais devenu quasiment imbattable à un jeu que je ne possédais même pas que j'ai compris : Freezer, mon personnage de prédilection, avait tout simplement fait de moi un new born gamer.
Deux autres jeux DBZ qui valent vraiment le détour (et il n'y en a pas beaucoup plus que deux) : Dragon Ball Z : Hyper Dimension (Super Nintendo, 1996) ; Dragon Ball Z : Attack of the Saiyans (Nintendo DS, 2009)
FINAL FANTASY IV (J-RPG. Super Nintendo, 1991) Tous les Final Fantasy jusqu'au IX inclus valent plus ou moins le détour, et sont inévitablement le préféré de quelqu'un. Celui-ci fut pour moi une véritable découverte, et pas que de la série : premier RPG, premier jeu acheté en import – même premier jeu à m'avoir fait travailler mon anglais. La saga étant absolument inédite en France, ainsi que dans le plus gros du monde (celui-ci s'appela d'ailleurs longtemps, pour moi, Final Fantasy II, numéro qu'il portrait dans sa version US), je ne me rendais pas vraiment compte à quel point j'étais un privilégié de découvrir ce qui, quelques années plus tard, serait considéré par le grand public comme LA saga RPG sur consoles par excellence. En revanche, je n'avais pas besoin d'en savoir plus pour mesurer à quel point ce jeu était exceptionnel, obsédant, même, avec son intrigue incroyablement fouillée et complexe pour l'époque, son héros torturé et sa richesse presque infinie (on parle sans doute des d'un deux ou trois jeux les plus longs la Super NES). Mine de rien, ce fut le début d'une longue passion pour ce qui demeure mon genre préféré, même si le temps m'a rendu extrêmement critique et difficile à son sujet. Mais que voulez-vous ? Quand on prend sa première cuite au champagne...
Deux autres jeux pour découvrir la série : Final Fantasy VII (PlayStation, 1997) ; Final Fantasy III (le remake sur DS paru en 2007, j'insiste)
GOLDENEYE 007 (FPS. Nintendo 64, 1997) Vous ne le savez peut-être pas, mais il y a bel et bien un mode solo dans le meilleur jeu de la N64. C'est juste que vous étiez beaucoup trop occupés à mettre sur la gueule de vos potes, ou à apprendre par cœur les noms de tous les types de flingues possibles et imaginables alors que pourtant, trois semaines auparavant, vous étiez non-violents et à deux doigts de voter écolo. Voilà ce qu'était Goldeneye, chef-d'oeuvre absolu d'une boite, Rareware, dont la chute brutale reste aujourd'hui encore mystérieuse, et qui s'associait ici, on le sait peu, à Shigeru Miyamoto en personne. Un jeu de tir qui rendait dingue les gens n'aimant pas les jeux de tir, un jeu James Bond susceptible de captiver les gens n'ayant jamais éprouvé le moindre intérêt pour 007, un jeu multijoueur capable de convertir l'être le plus misanthrope (et accessoirement de mettre sa famille à feu et à sang, dans tous les sens que cette expression puisse recouvrir). Un jeu tellement génial, somme toute, que plus personne ne se rappelle le film dont il est – pourtant fidèlement – adapté. En 2016, quand vous prononcez à voix haute le mot Goldeneye, ce n'est assurément pas en pensant à Pierce Brosnan que les gens se retournent sur vous.
Chaudement recommandé également, l'autre FPS de Rareware sur N64 : Perfect Dark (2000)
GUN.SMOKE (Shoot 'em up. N.E.S., 1985) En 2016 et alors que je n'y ai plus touché depuis une demi éternité, je peux encore fredonner sans problème – et en intégralité – le thème du premier niveau de ce jeu d'arcade globalement méconnu. Il faut dire que j'ai eu largement le temps de l'apprendre par cœur vu le nombre délirant de soirées que j'ai passées à essayer d'en venir à bout, inconscient (quoique je l'aie très tôt craint en mon for intérieur) que la suite allait être encore pire. Oserais-je le dire ? Gun.Smoke (rien à voir avec le film ou la série télé) est sans doute la source de ma légendaire passion pour les cowboys. C'est aussi et surtout l'un des premiers jeux (le deuxième, sauf erreur de ma part) d'une firme japonaise alors balbutiante mais déjà sacrément prometteuse : Capcom, qui explosera quelques mois plus tard avec Ghouls'n'Ghost et règnera sans partage sur les jeux vidéo de la fin 80/début 90. Quand on voit ce dont ils étaient déjà capable à peine deux ans après avoir créé leur boite, on s'étonnera moins qu'ils aient à ce point changé l'histoire du genre par la suite.
KIRBY's PINBALL LAND (Flipper. Game Boy, 1993) On l'a tellement aimée qu'on fait tout pour ne jamais y penser : la Game Boy (qu'on appelait "le", dans le temps) a inventé le casual gaming. Ces jeux sans engagement auxquels on peut jouer dix minutes ou une heure, puis plus jamais, en n'ayant pas pour autant l'impression d'avoir laissé quelque chose derrière. Cette adaptation de la petite boule rose de Nintendo (qui jusque là était encore blanche) est un des sommets du genre, à ce détail près qu'elle intègre un système de niveaux digne d'un jeu de plateformes traditionnel. Rien à voir cependant avec l'odieux clone tout terne que Sega en fera avec son Sonic Spinball (un jeu qui réussissait la prouesse d'être moins beau et moins fluide alors qu'il affichait 16 bits) : Kirby's Pinball Land est une petite merveille de fantaisie et d'inventivité, qui met la plupart du temps nerfs et réflexes à rude épreuve. Depuis, Kirby a payé cher sa forme ronde et subi mille et un sévices, parfois pour le meilleur – souvent pour le pire. Reste une première expérience en dehors de l'univers de la plateforme qui demeurera sans doute éternellement le jeu de console portable auquel j'aurai le plus joué dans ma vie (et de loin).
THE LEGEND OF ZELDA : Link's Awakening (Aventures. Game Boy, 1993) Pour sa quatrième aventure, la première en dehors des sentiers battus par les consoles de salon, Link a mis les petits plats dans les grands. C'est simple : le lutin vert (il n'est pas encore officiellement devenu un "kokiri") peut se targuer d'être le seul personnage récurrent de l'univers du jeu vidéo, avec à la rigueur Wario (qui n'a cependant pas la même notoriété) à avoir vécu sa meilleure aventure sur une console portable. Et quelle aventure ! Des séquences absurdes, de la tension, des quêtes annexes réellement prenantes (un art qui s'est perdu), des graphismes splendides, un level design incroyable, une inventivité de chaque instant et, même : du meta avant la lettre. Que demander de plus et, surtout, que dire qui n'ait pas encore été dit à son sujet ? Avec le recul, Link's Awakening faisait tellement avec si peu que la série ne pouvait que décliner inexorablement par la suite. Ce qu'elle fit, comme on l'a déjà dit.
Deux autres jeux pour découvrir la série : The Legend of Zelda (N.E.S., 1986) ; A Link to the Past (Super NES, 1991)
LOADED (Run & Gun. PlayStation, 1996) Non content de m'avoir fait découvrir ce qui allait devenir un de mes groupes préférés (Pop Will Eat Itself, qui en signe l'intégralité du soundtrack), Loaded m'a surtout permis de me défouler comme peu de jeux avant ni après lui. Tant et si bien que si je ne l'aurais probablement pas mis dans une telle liste à l'époque (d'autant qu'il n'est pas très original ni techniquement époustouflant comparé à la plupart des premiers jeux PlayStation), c'est peut-être le titre de cette sélection auquel je joue encore le plus souvent aujourd'hui. Ancré dans un univers de comics gore à souhaits, le principe est simple comme un coup de boule : on choisit quel horrible malfrat on veut incarner, seul ou avec un pote, on prend un gros flingue et on s'évade de taule en ne laissant que des cadavres sur notre passage. Simple, mais pas simpliste : assez difficile, d'autant que tous les personnages n'ont pas la même endurance, parfois hyper chaotique, Loaded sait aussi occasionnellement faire appel au cerveau du joueur pour l'aider à de sortir de niveaux pour la plupart sombres et labyrinthiques. En revanche, au cas où cela vous tenterait, évitez absolument la très mauvaise suite, un jeu tellement nul qu'il tua dans l’œuf ce qui avait tout pour devenir une franchise luxuriante.
MANIAC MANSION (Point & Click. Amiga, 1988) Foncièrement, il n'existe que deux type de jeux d'aventures en point and click : ceux qui sont très beau, très ingénieux et très chiant (exemple : Myst), et Maniac Mansion. Totalement barré, hilarant de bout en bout mais aussi incroyablement stressant tant la moindre erreur peut s'y avérer fatal, le jeu de ce qui s'appelait encore à l'époque Lucasfilm Games a initié une esthétique, une atmosphère et des concepts si parfaits qu'on ne les retrouva jamais vraiment ailleurs, y compris dans les autres jeux du studio (même si certains n'en sont pas moins excellents) ou dans les adaptations de Maniac Mansion lui-même (la version N.E.S. est assez réussie, mais c'est quasiment un autre jeu). Une démonstration valant souvent mieux qu'un long discours, je vous laisse en découvrir un petit extrait, non sans vous conseiller d'acquérir sur le champ ce qui est peut-être, avec The Legend of Zelda, le meilleur jeu d'aventures des années 80.
Chaudement recommandée également, sa suite : Day of the Tentacle (1993)
MEGAMAN 2 (Plateformes. N.E.S., 1988) Puisque nous en sommes à parler du meilleur jeu de ceci-cela paru en 1988, profitons-en pour nous arrêter sur le second épisode des aventures de Megaman, qui s'écrit en ou un deux mots selon les périodes mais reste fondamentalement le même dans tous ses épisodes 8 bits. Soit donc un jeu de plateformes très orienté action, parfois à la limite du run and gun, dans lequel un petit robot qui ne se déplace vraiment pas très vite et saute encore moins haut doit se débarrasser de huit autres pas franchement aimables, leur piquer leurs armes de prédilection, et les utiliser à bon escient les unes contre les autres. Megaman 2, c'est l'apothéose de ce concept tout con et trop bon, un véritable sommet pour Capcom (encore eux) qui se fera dès lors une spécialité de signer ce qui se fait plus beau, de plus addictif et de plus dansants à chaque époque et dans chaque genre qu'il abordera. Oui oui : dansant. Parce que Megaman 2 (comme les suivants, mais encore un peu plus), ce sont certes des bosses super cools, des niveaux hardcore et des graphismes étonnamment profonds et détaillés pour l'époque... mais c'est surtout le meilleur soundtrack de jeu vidéo de son époque. La preuve par ici.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Megaman 3 (N.E.S., 1990) ; Megaman X (Super Nintendo, 1993)
RESIDENT EVIL (Aventures. PlayStation, 1996) Capcom, encore et toujours. On ne parlait pas encore à l'époque de survival horror, et le fait est que le premier épisode d'une saga qui n'a fait qui décliner par la suite était surtout orienté recherche, réflexion et exploration. Cela n'en rendait les scènes d'actions que plus surprenantes et intenses – pas uniquement en raison d'une jouabilité légendairement boiteuse. Au-delà de ses qualités-mêmes (peu de jeux peuvent se targuer d'avoir inventé un genre à eux tout seuls), Resident Evil m'a aussi marqué pour avoir été le dernier jeu à totalement me captiver avant que je n'abandonne les joypads pour une petite décennie. Ce n'est pas le dernier auquel j'aie joué avant cette césure ; c'est en revanche le dernier sur lequel j'ai pu passer des heures... parfois des nuits entières, à tourner en rond dans cet abonimable manoir de l'angoisse. Il est difficile aujourd'hui de faire comprendre à quelqu'un qui n'y était pas à quel point ce soft reposant avant tout sur le suspens et la suggestion était révolutionnaire (et magnifique) pour l'époque. Si j'ai bien acquis les trois ou quatre épisodes suivants quasiment le jour de leur sortie, quelque chose s'était déjà clairement cassé. Trop d'action, plus assez de réflexion. Trop de survie, en fait – et plus assez d'horreur. Au final, les Resident Evil auxquels j'ai le plus joués après celui-ci sont sûrement... ses remakes et remastérisations, dont le somptueux Rebirth, paru en 2002 sur GameCube.
Deux autres jeux pour découvrir la série (si vraiment, vous en avez fini avec celui-ci) : Resident Evil 2 (PlayStation, 1998) ; Resident Evil : Code Veronica (PS2, 2000)
SECRET OF MANA (Action-RPG. Super Nintendo, 1994) Seiken Densentsu 2, pour les intimes les puristes, fait partie de ces jeux absolument intouchables pour toute une génération de joueurs, qu'elle a souvent initiés aux principes du RPG à une époque où ce genre tout entier était inaccessible aux occidentaux. Symboliquement, c'est le tout premier jeu que j'ai ressorti quand j'ai pris la résolution de me remettre à jouer, quitte à en (re)découvrir certains défauts (ses bugs lors des séquences d'action pure et dure comme son côté un brin bourrin – notamment contre les bosses). J'étais certain que rien ne pourrait me le gâcher, et il s'est avéré que j'avais raison. Parce qu'il est immense (dans tous les sens du terme), porté par un trio de héros inoubliables, un scénario très simple mais parfaitement mené, sans oublier ce qui est peut-être bien le plus beau soundtrack de toute l'histoire du jeu vidéo. Non vraiment, Secret of Mana est intouchable, d'autant plus fort et miraculeux qu'il est quasiment le seul jeu réussi d'une série devenue très vite très médiocre.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Seiken Densetsu 3 (Super Nintendo, 1995) ; Sword of Mana (Game Boy Advance, 2003)
SUPER BOMBERMAN 2 (Stratégie. Super Nintendo, 1994) Quand ils ont cinq minutes à tuer chez eux, la plupart des gens jouent au solitaire, aux échecs ou au démineur – éventuellement, s'ils vivent avec leur temps, ils joueront à Candy Crush. Moi, dans ces cas-là, je me colle toujours devant un Bomberman. Pas toujours le même, mais tout de même très souvent celui-ci. Pas uniquement parce que c'est le premier que j'ai eu (même s'il cela joue sans doute, plus ou moins inconsciemment), mais parce que c'est certainement celui, parmi toute une série ayant bâti sa réputation sur le multijoueurs, qui propose le mode solo le plus fun et le plus élaboré. L'un des plus difficiles, aussi, encore que cet aspect soit relatif : dans Super Bomberman 2 comme dans tous ses prédécesseurs et successeurs, votre pire ennemi c'est vous-même, votre enthousiasme, votre volonté d'y aller trop vite... et votre capacité à vous faire exploser tout seul comme un con. C'est rien, et c'est déjà tout : Bomberman fait partie de ces jeux immortels, dont la formule peut se décliner à l'infini, tant et si bien qu'à chaque période où Hudson Soft essaie de réinventer son hit succède une période d'exquis retour aux sources. Il y a sans doute trop de jeux Bomberman, sur trop de machines, c'est une évidence. Alors s'il ne vous en fallait qu'un seul...
Deux autres jeux pour découvrir la série : Mega Bomberman (Megadrive, 1993) ; Bomberman (Nintendo DS, 2005)
SUPER MARIO BROS. (Plateformes. N.E.S., 1985) Je ne me rappelle plus exactement en quelle année la N.E.S. est arrivée à la maison (87 ? 88 ?), je sais juste que j'étais très jeune, suffisamment pour mettre une semaine à finir le premier niveau de ce qui restera un bon moment comme mon seul et unique jeu. A l'époque, tout reste à faire (pour les concepteurs) et à découvrir (pour les joueurs) ; pourtant, une partie du meilleur est déjà passé. On le dit peu, tout simplement parce que ce serait un terrible aveu d'impuissance de la part de toutes les parties, mais le meilleur jeu de la N.E.S. est tout simplement le premier à être sorti dessus. D'apparence rudimentaire en regard de ses successeurs, Super Mario Bros. a cependant pour lui un dynamisme incroyable en regard des standards de l'époque (on insiste souvent, à raison, sur la vitesse de Sonic, mais Mario n'a jamais rien eu à lui envier sur ce point), et fourmille de véritables, belles, grandes idées de gameplay, quand les épisodes suivants se contenteront surtout d'enrichir l'univers de la série, avec le talent que l'on sait. Super Mario Bros. n'en est pas moins un sommet en soi, parfait du début à la fin, et qui n'aurait certainement pas été moins culte s'il n'avait pas eu de multiples suites et spin-off. En ce qui concerne mon propre parcours, il va sans dire que le premier jeu (qui ne l'est pas réellement : mes parents possédaient une vieille Atari avec Pong et un jeu de voitures – enfin, je crois qu'il s'agissait de voitures, ce n'était pas très parlant) représente bien évidemment le début d'un quelque chose. Auquel je me dois d'associer Duck Hunt (aaaaah, cette double cartouche). Bizarrement, à l'époque, j'étais beaucoup plus fort à ce jeu pourtant, dans l'absolu, beaucoup plus difficile pour un enfant. Tout en étant dans le même temps complètement nul au tir à la carabine. Allez comprendre...
Quatre autres jeux (oui, quatre : c'est quand le minimum pour découvrir la meilleure série de tous les temps) : Super Mario All Stars (Super Nintendo, 1993) ; Super Mario World 2 : Yoshi's Island (1995) ; Super Mario 64 (Nintendo 64, 1996) ; New Super Mario Bros. (Wii, 2009)
SUPER MARIO KART (Course. Super Nintendo, 1992) Je ne fais pas partie des vieux réacs qui considèrent que seul compte le premier-le-seul-le-vrai Mario Kart. Je n'en aime certes pas toutes les suites, mais certaines m'ont pas mal scotché malgré tout. Je ne serai pas non plus du genre à vous expliquer que si cet épisode est le meilleur (car tout de même, il l'est) c'est parce qu'il demande une véritable dextérité en terme de pilotage, quand la plupart des suivants s'avèreront plus ou moins "assistés". Non, si je retiens Super Mario Kart SNES ici, c'est tout simplement parce qu'à l’époque, ce jeu est une petite révolution. L'un des trucs les plus originaux, ambitieux et funs qu'on ait jamais vus jusque-là. Un jeu qui avait le culot d'inventer son propre genre et ses propres codes, repris avec plus ou moins de succès par la concurrence... mais surtout un hit incontournable, un over-mega-seller sur une console qui en comptait pourtant un sacré paquet. Tous le monde n'avait pas Zelda III. Tout le monde – à commencer par moi – n'avait pas Super Mario World (et beaucoup de ceux qui l'avaient le devaient surtout au fait qu'il était vendu avec la console). Plus tard, tout le monde n'aurait pas Donkey Kong Country ou Star Wing. Mais tout le monde avait Super Mario Kart. Tous mes copains. Et tout le monde pensait être le meilleur à ce jeu loin d'être une partie de plaisir. Bien entendu, tout le monde se trompait : le meilleur, c'était moi, et aujourd'hui encore vous pouvez me filer n'importe quel jeu de la série, même un que je ne connais pas, il ne me faudra pas plus de trois parties pour vous humilier.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Mario Kart Super Circuit (Game Boy Advance, 2001) ; Mario Kart DS (Nintendo DS, 2005)
TETRIS (Puzzle game. Game Boy, 1989) 1989 fut une année incroyable pour le jeu vidéo. Probablement la plus grande des années 80. Le lancement de séries destinées à devenir mythiques (Sim City, Prince of Persia, Golden Axe, John Madden Football), l'édition de one-shot cultes (Batman : The Video Game, Shadow of the Beast), des suites comptant parmi les meilleurs épisodes de leurs franchises respectives (Revenge of the Shinobi, Graduis III), auxquels on pourra encore ajouter Duck Tales, Solstice ou le mémorable jeu Emmanuelle (si si, il existe)... pourtant, soyons raisonnables : rien de tout cela n'aura su éclipser la parution de la meilleure console portable de tous les temps, transcendée par ma crise d'appendicite suivie de péritonite, et surmontée par un jeu devenu bien plus que cela, puisqu'il servira de matrice à tous les puzzle games d'hier, d'aujourd'hui et probablement de demain... dont aucun n'égalera jamais ni sa simplicité, ni son efficacité. Pour un peu, on en oublierait presque que Tetris existait déjà depuis bien longtemps sur ordinateurs et bornes d'arcades... Sega.
BONUS : 10 autres jeux qui auraient pu y être, qui ont failli y être... et puis finalement non : Batman : Arkham City (PS3, 2011) ; Chrono Trigger (Super Nintendo, 1995) ; Dr. Mario (N.E.S., 1990) ; Duke Nukem 3D (PC, 1996) ; Paper Mario Sticker Star (Nintendo 3DS, 2012) ; Sonic the Hedgedog 2 (Megadrive, 1992) ; Super Meat Boy (XBox 360, 2011) ; Tekken 3 (PlayStation, 1997) ; Terranigma (Super Nintendo, 1995) ; Warcraft II : Tides of Darkness (PC, 1995)...
1. Je sais que c'est quasiment devenu tabou de le dire en 2016, mais le jeu vidéo, non, désolé, n'est pas un Art au même titre que la littérature ou la musique. C'est un jeu, et c'est d'ailleurs pour cela qu'il est essentiel à la société d'aujourd'hui, qui n'a que le mot divertissement à la bouche mais s'amuse finalement si peu...
2. Sans oublier qu'il n'y avait pas Internet et que l'on ne trouvait pas des magasins de jeux vidéo à tous les coins de rue comme c'est le cas désormais. S'il y a bien une chose que je ne vais pas aller reprocher aux jeux – ou aux joueurs – modernes, c'est bien d'avoir suffisamment démocratisé l'activité pour que je n'aie eu somme toute que 600 mètres à marcher pour trouver un jeu potable, quelle qu'ait été la ville où j'ai pu résider ces dernières années.
Ce qui est bien lorsque l'on est un dinosaure de la blogosphère, c'est qu'on apprend à s'organiser lorsqu'il s'agit de créer une nouvelle rubrique. On ne fait plus les choses à l'arrache comme lorsque l'on était un jeune blogueur arrogant et tout juste sorti de l’œuf. On réfléchit à pourquoi (beaucoup), pour qui (pas mal), comment (surtout) et enfin, dans un dernier temps, à quel rythme. Pas mal de lecteurs m'ont ainsi réclamé, depuis la création de la rubrique jeux vidéo, un Mes jeux à moi (et rien qu'à moi), sur le modèle de ce qui se faisait déjà ici pour les disques et les livres (mais, vous l'aurez noté, pas pour les séries). Ce n'était pas exclu, mais ce n'était pas la priorité. Tout simplement parce que mes jeux à moi (et rien qu'à moi) ne sont ni très nombreux, ni très variés. Comme le rappelait Ernesto dans un commentaire sous l'article Golb My Games, le rapport au jeu reste inévitablement lié à la jeunesse, à l'enfance ; si je découvre constamment de nouveaux musiciens ou de nouveaux auteurs, dont certains suffisamment extraordinaires pour arriver tardivement dans mon Panthéon personnel, les jeux vidéo fonctionnent différemment et à quelques exceptions près, ceux qui auront le plus compté dans ma vie sont tous sortis plus ou moins aux mêmes époques, sur les mêmes machines, et appartiennent souvent aux mêmes genres (sachant que je déteste les jeux de bagnoles, que je ne suis pas très client de jeux de sports et que je ne pratique les jeux de tir et de combat qu'à petite dose... il ne reste pas grand-chose, vous en conviendrez). Surtout, à la grande différence de domaines plus clairement artistiques1, il n'y a pas réellement de fil à remonter. Du moins était-ce extrêmement compliqué lorsque j'étais gamin (les jeux étaient nombreux et coutaient cher2), et plus tellement intéressant une fois devenu adulte (les jeux les plus marquants étant très souvent liés aux années de formation, les classiques du jeu vidéo que l'on trouvera dans les listes officielles seront la plupart du temps dépendants de la subjectivité exacerbée de chaque génération de joueurs). Je veux dire par-là que, si vous découvrez Pavement avec émotion du haut de vos seize ans et demi, il y a des chances pour que vous soyez touchés par Jad Fair, puis Dinosaur Jr., puis que vous finissiez par vous intéresser au meilleur de Lou Reed. En revanche, étant entendu qu'un bon jeu est avant tout un bon jeu pour lui-même, en raison de ses mécanismes internes, le fait d'avoir été – comme moi – un fan absolu de Doom II ne signifie aucunement que vous vous mettiez à vénérer tous les jeux du genre (et, de fait, les First Person Shooters ont tendance à m'ennuyer assez vite. Alors que j'ai dû passer l'équivalent d'années entières sur les deux premiers Doom, puis sur Quake).
Bref, pour toutes ces raisons et bien d'autres encore (par exemple le fait que je préfère toujours découvrir des jeux plutôt que rejouer à ceux que je connais déjà), il n'y aura pas de rubrique Mes jeux à moi (et rien qu'à moi). En revanche, à présent que le décor est planté et que les lecteurs du Golb connaissent un peu mieux ma conception et ma sensibilité en la matière, nous pouvons malgré tout générer une liste de 20 jeux qui auraient pu figurer sans cette rubrique. Oui, vingt. C'est tout. Tout simplement parce qu'il s'agissait d'appliquer les mêmes critères qu'aux rubriques mères, donc :
Sur ce, c'est parti pour un tour dans les bas-fonds de la golbitude vidéoludique.
CASTLEVANIA : Symphony of the Night (Action-RPG. PlayStation, 1997) J'ai toujours eu une relation très complexe aux jeux Castlevania, qui donnera très probablement lieu à un prochain article. Tant et si bien que s'il date tout de même d'il y a presque 20 ans, ce jeu mythique – mais passé inaperçu à l'époque – est sans doute celui de cette liste qui m'aura marqué le plus récemment (mais certainement pas le moins durablement). Un jeu qui ne paie pas forcément de mine au premier abord, mais du genre à vous faire relever la nuit parce que vous réalisez subitement que vous avez loupé un truc essentiel. Si j'y avais joué à l'époque, nul doute que j'aurais fait partie de ceux qui se sont félicités du virage "aventures" pris par la franchise à partir de ce septième épisode sur consoles de salon. Comme quoi, je ne me comporte pas toujours comme un odieux puriste réactionnaire.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Super Castlevania IV (SNES, 1991) ; Aria of Sorrow (GBA, 2003)
Sid Meier's CIVILIZATION II (Stratégie/Gestion. PC, 1996) Plus je vieillis, moins j'ai de patience pour les jeux de gestion, qui demandent par définition du temps, de l'attention et même une certaine forme de dévouement. Je ne connais d'ailleurs pas vraiment les hits récents du genre, et n'éprouve même pas spécialement l'envie de les connaître. Quand je pense aux heures, semaines... mois que j'ai pu consacrer à, littéralement, conquérir le monde, j'ai l'impression qu'il s'agissait d'une autre personne. Il est vrai que ce jeu, pour l'époque, était absolument fascinant, procurant ce sentiment de partir de rien (l'écran noir. Le Néant) pour arriver à Tout (un Empire sans aucune limite). On ne pouvait ni gagner, ni perdre – en revanche, on pouvait apprendre plein de trucs sur l'histoire de l'humanité. Il faudra que je le ressorte du grenier de mes parents un de ces quatre, tiens.
Un autre jeux pour découvrir la série : Civilization III (PC, 2001), le seul autre auquel j'aie joué (très bon, mais qui n'apportait pas grand-chose de plus)
Disney's ALADDIN (Plateformes. Megadrive, 1993) Aladdin est assurément LE jeu qui m'aura le plus donné envie à l'époque d'investir dans une Mega Drive (ce qui, du strict point de vue financier, était malheureusement impossible), et probablement le seul à m'avoir jamais fait regretter d'avoir choisi le camp de Nintendo (dont la version, produite par Capcom, était aussi différente que peu mémorable). Un jeu absolument parfait, restituant à la perfection l'atmosphère (et le design) du meilleur film du Disney pré-Pixar, et proposant de surcroît un vrai niveau de difficulté au travers de levels vastes et parfois tortueux. Pour s'en convaincre, il suffit de voir sur quel titre va se porter le choix de l'intransigeant Joueur du grenier lorsqu'il cherche un exemple de bon jeu. Aladdin, c'est comme Prince of Persia, mais en cool.
Deux autres jeux Disney de l'époque, issus du même studio (Buena Vista Interactive) : Le Roi Lion (Megadrive, 1994 ) ; Gargoyles (Megadrive, 1995)
DOOM II (First Person Shooter. PC, 1994) Longtemps, Doom fut seul sur le créneau de l'horreur en jeu vidéo. Il fut aussi longtemps le seul digne représentant d'un genre qu'il a en grande partie initié, au point qu'on ne parlait pas à l'époque de FPS, mais de "Doom-like." Violent, intense, par moment extrêmement ardu, Doom II a sans doute été mon premier jeu d'adulte, le premier à faire dire à ma mère que ce n'était peut-être pas une si bonne idée de m'avoir laissé toucher une manette (façon de parler, puisque j'y jouais au clavier). Si la série s'est par la suite vite essoufflée à force de décliner sempiternellement la même recette à des sauces à peines mises au goût jour, le Doom II originel devrait rapidement vous faire comprendre pourquoi : simple, parfaitement jouable et toujours aussi captivant plus de vingt ans après, il avait tout simplement trouvé une formule parfaite. Limitée, peut-être, mais à laquelle on ne pouvait dans le fond rien ajouter de plus.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Doom (PC, 1993) ; Quake (PC, 1996), parce qu'on sait bien qu'en vrai, c'est lui, le seul et unique Doom III.
DONKEY KONG COUNTRY 2 : Diddy Kong's Quest (Plateformes. Super Nintendo, 1995) Il eût été facile de sélectionner le premier jeu de la série, incontournable, ou bien l'un des derniers... tout aussi incontournables et de surcroît d'une beauté à couper le souffle. Cependant, c'est bien ce deuxième épisode qui m'a le plus marqué – au sens littéral du terme tant il m'aura filé moult cloques et ampoules pour en venir à bout, y compris des années après et alors que j'étais supposé en connaître les moindres recoins. Le pire étant que, sur le papier, ce jeu de toute fin de la vie de la Super NES réduisait considérablement les difficultés occasionnée par le gameplay du premier volet, en supprimant ce lourdaud de Donkey et en permettant entre autres de flotter dans les airs avec la fort chevelue Dixie Kong. Que dalle : d'une exigence quasi indépassable en terme d'attention et de timing, DKC2 est peut-être, tout simplement, le dernier jeu hardcore jamais édité par Nintendo.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Donkey Kong Country (Super Nintendo, 1994) ; Donkey Country Returns 3D (Nintendo 3DS, 2013)
DRAGON BALL Z : Budokaï 3 (Combat. PS2, 2004) Il aura fallu attendre presque dix ans après la fin du mythique manga d'Akira Toriyama pour, enfin, voir un jeu lui rendant correctement hommage. Certes, c'est en réalité le précédent épisode, paru un an plus tôt, qui a réellement comblé des attentes que je nourrissais secrètement depuis environ 1986. Il n'empêche que, plus rapide, plus nerveux et agrémenté d'un mode histoire plus complet, c'est bien Budokaï 3 qui m'aura le plus fasciné, à une époque où je pensais ne plus du tout m'intéresser aux jeux vidéo – ne squattant que très ponctuellement les consoles des copains. Pour la première fois depuis des années, voilà que je me remettais à jouer des nuits entières, à crier ou à jeter des manettes. C'est au moment où je me suis aperçu que j'étais devenu quasiment imbattable à un jeu que je ne possédais même pas que j'ai compris : Freezer, mon personnage de prédilection, avait tout simplement fait de moi un new born gamer.
Deux autres jeux DBZ qui valent vraiment le détour (et il n'y en a pas beaucoup plus que deux) : Dragon Ball Z : Hyper Dimension (Super Nintendo, 1996) ; Dragon Ball Z : Attack of the Saiyans (Nintendo DS, 2009)
FINAL FANTASY IV (J-RPG. Super Nintendo, 1991) Tous les Final Fantasy jusqu'au IX inclus valent plus ou moins le détour, et sont inévitablement le préféré de quelqu'un. Celui-ci fut pour moi une véritable découverte, et pas que de la série : premier RPG, premier jeu acheté en import – même premier jeu à m'avoir fait travailler mon anglais. La saga étant absolument inédite en France, ainsi que dans le plus gros du monde (celui-ci s'appela d'ailleurs longtemps, pour moi, Final Fantasy II, numéro qu'il portrait dans sa version US), je ne me rendais pas vraiment compte à quel point j'étais un privilégié de découvrir ce qui, quelques années plus tard, serait considéré par le grand public comme LA saga RPG sur consoles par excellence. En revanche, je n'avais pas besoin d'en savoir plus pour mesurer à quel point ce jeu était exceptionnel, obsédant, même, avec son intrigue incroyablement fouillée et complexe pour l'époque, son héros torturé et sa richesse presque infinie (on parle sans doute des d'un deux ou trois jeux les plus longs la Super NES). Mine de rien, ce fut le début d'une longue passion pour ce qui demeure mon genre préféré, même si le temps m'a rendu extrêmement critique et difficile à son sujet. Mais que voulez-vous ? Quand on prend sa première cuite au champagne...
Deux autres jeux pour découvrir la série : Final Fantasy VII (PlayStation, 1997) ; Final Fantasy III (le remake sur DS paru en 2007, j'insiste)
GOLDENEYE 007 (FPS. Nintendo 64, 1997) Vous ne le savez peut-être pas, mais il y a bel et bien un mode solo dans le meilleur jeu de la N64. C'est juste que vous étiez beaucoup trop occupés à mettre sur la gueule de vos potes, ou à apprendre par cœur les noms de tous les types de flingues possibles et imaginables alors que pourtant, trois semaines auparavant, vous étiez non-violents et à deux doigts de voter écolo. Voilà ce qu'était Goldeneye, chef-d'oeuvre absolu d'une boite, Rareware, dont la chute brutale reste aujourd'hui encore mystérieuse, et qui s'associait ici, on le sait peu, à Shigeru Miyamoto en personne. Un jeu de tir qui rendait dingue les gens n'aimant pas les jeux de tir, un jeu James Bond susceptible de captiver les gens n'ayant jamais éprouvé le moindre intérêt pour 007, un jeu multijoueur capable de convertir l'être le plus misanthrope (et accessoirement de mettre sa famille à feu et à sang, dans tous les sens que cette expression puisse recouvrir). Un jeu tellement génial, somme toute, que plus personne ne se rappelle le film dont il est – pourtant fidèlement – adapté. En 2016, quand vous prononcez à voix haute le mot Goldeneye, ce n'est assurément pas en pensant à Pierce Brosnan que les gens se retournent sur vous.
Chaudement recommandé également, l'autre FPS de Rareware sur N64 : Perfect Dark (2000)
GUN.SMOKE (Shoot 'em up. N.E.S., 1985) En 2016 et alors que je n'y ai plus touché depuis une demi éternité, je peux encore fredonner sans problème – et en intégralité – le thème du premier niveau de ce jeu d'arcade globalement méconnu. Il faut dire que j'ai eu largement le temps de l'apprendre par cœur vu le nombre délirant de soirées que j'ai passées à essayer d'en venir à bout, inconscient (quoique je l'aie très tôt craint en mon for intérieur) que la suite allait être encore pire. Oserais-je le dire ? Gun.Smoke (rien à voir avec le film ou la série télé) est sans doute la source de ma légendaire passion pour les cowboys. C'est aussi et surtout l'un des premiers jeux (le deuxième, sauf erreur de ma part) d'une firme japonaise alors balbutiante mais déjà sacrément prometteuse : Capcom, qui explosera quelques mois plus tard avec Ghouls'n'Ghost et règnera sans partage sur les jeux vidéo de la fin 80/début 90. Quand on voit ce dont ils étaient déjà capable à peine deux ans après avoir créé leur boite, on s'étonnera moins qu'ils aient à ce point changé l'histoire du genre par la suite.
KIRBY's PINBALL LAND (Flipper. Game Boy, 1993) On l'a tellement aimée qu'on fait tout pour ne jamais y penser : la Game Boy (qu'on appelait "le", dans le temps) a inventé le casual gaming. Ces jeux sans engagement auxquels on peut jouer dix minutes ou une heure, puis plus jamais, en n'ayant pas pour autant l'impression d'avoir laissé quelque chose derrière. Cette adaptation de la petite boule rose de Nintendo (qui jusque là était encore blanche) est un des sommets du genre, à ce détail près qu'elle intègre un système de niveaux digne d'un jeu de plateformes traditionnel. Rien à voir cependant avec l'odieux clone tout terne que Sega en fera avec son Sonic Spinball (un jeu qui réussissait la prouesse d'être moins beau et moins fluide alors qu'il affichait 16 bits) : Kirby's Pinball Land est une petite merveille de fantaisie et d'inventivité, qui met la plupart du temps nerfs et réflexes à rude épreuve. Depuis, Kirby a payé cher sa forme ronde et subi mille et un sévices, parfois pour le meilleur – souvent pour le pire. Reste une première expérience en dehors de l'univers de la plateforme qui demeurera sans doute éternellement le jeu de console portable auquel j'aurai le plus joué dans ma vie (et de loin).
THE LEGEND OF ZELDA : Link's Awakening (Aventures. Game Boy, 1993) Pour sa quatrième aventure, la première en dehors des sentiers battus par les consoles de salon, Link a mis les petits plats dans les grands. C'est simple : le lutin vert (il n'est pas encore officiellement devenu un "kokiri") peut se targuer d'être le seul personnage récurrent de l'univers du jeu vidéo, avec à la rigueur Wario (qui n'a cependant pas la même notoriété) à avoir vécu sa meilleure aventure sur une console portable. Et quelle aventure ! Des séquences absurdes, de la tension, des quêtes annexes réellement prenantes (un art qui s'est perdu), des graphismes splendides, un level design incroyable, une inventivité de chaque instant et, même : du meta avant la lettre. Que demander de plus et, surtout, que dire qui n'ait pas encore été dit à son sujet ? Avec le recul, Link's Awakening faisait tellement avec si peu que la série ne pouvait que décliner inexorablement par la suite. Ce qu'elle fit, comme on l'a déjà dit.
Deux autres jeux pour découvrir la série : The Legend of Zelda (N.E.S., 1986) ; A Link to the Past (Super NES, 1991)
LOADED (Run & Gun. PlayStation, 1996) Non content de m'avoir fait découvrir ce qui allait devenir un de mes groupes préférés (Pop Will Eat Itself, qui en signe l'intégralité du soundtrack), Loaded m'a surtout permis de me défouler comme peu de jeux avant ni après lui. Tant et si bien que si je ne l'aurais probablement pas mis dans une telle liste à l'époque (d'autant qu'il n'est pas très original ni techniquement époustouflant comparé à la plupart des premiers jeux PlayStation), c'est peut-être le titre de cette sélection auquel je joue encore le plus souvent aujourd'hui. Ancré dans un univers de comics gore à souhaits, le principe est simple comme un coup de boule : on choisit quel horrible malfrat on veut incarner, seul ou avec un pote, on prend un gros flingue et on s'évade de taule en ne laissant que des cadavres sur notre passage. Simple, mais pas simpliste : assez difficile, d'autant que tous les personnages n'ont pas la même endurance, parfois hyper chaotique, Loaded sait aussi occasionnellement faire appel au cerveau du joueur pour l'aider à de sortir de niveaux pour la plupart sombres et labyrinthiques. En revanche, au cas où cela vous tenterait, évitez absolument la très mauvaise suite, un jeu tellement nul qu'il tua dans l’œuf ce qui avait tout pour devenir une franchise luxuriante.
MANIAC MANSION (Point & Click. Amiga, 1988) Foncièrement, il n'existe que deux type de jeux d'aventures en point and click : ceux qui sont très beau, très ingénieux et très chiant (exemple : Myst), et Maniac Mansion. Totalement barré, hilarant de bout en bout mais aussi incroyablement stressant tant la moindre erreur peut s'y avérer fatal, le jeu de ce qui s'appelait encore à l'époque Lucasfilm Games a initié une esthétique, une atmosphère et des concepts si parfaits qu'on ne les retrouva jamais vraiment ailleurs, y compris dans les autres jeux du studio (même si certains n'en sont pas moins excellents) ou dans les adaptations de Maniac Mansion lui-même (la version N.E.S. est assez réussie, mais c'est quasiment un autre jeu). Une démonstration valant souvent mieux qu'un long discours, je vous laisse en découvrir un petit extrait, non sans vous conseiller d'acquérir sur le champ ce qui est peut-être, avec The Legend of Zelda, le meilleur jeu d'aventures des années 80.
Chaudement recommandée également, sa suite : Day of the Tentacle (1993)
MEGAMAN 2 (Plateformes. N.E.S., 1988) Puisque nous en sommes à parler du meilleur jeu de ceci-cela paru en 1988, profitons-en pour nous arrêter sur le second épisode des aventures de Megaman, qui s'écrit en ou un deux mots selon les périodes mais reste fondamentalement le même dans tous ses épisodes 8 bits. Soit donc un jeu de plateformes très orienté action, parfois à la limite du run and gun, dans lequel un petit robot qui ne se déplace vraiment pas très vite et saute encore moins haut doit se débarrasser de huit autres pas franchement aimables, leur piquer leurs armes de prédilection, et les utiliser à bon escient les unes contre les autres. Megaman 2, c'est l'apothéose de ce concept tout con et trop bon, un véritable sommet pour Capcom (encore eux) qui se fera dès lors une spécialité de signer ce qui se fait plus beau, de plus addictif et de plus dansants à chaque époque et dans chaque genre qu'il abordera. Oui oui : dansant. Parce que Megaman 2 (comme les suivants, mais encore un peu plus), ce sont certes des bosses super cools, des niveaux hardcore et des graphismes étonnamment profonds et détaillés pour l'époque... mais c'est surtout le meilleur soundtrack de jeu vidéo de son époque. La preuve par ici.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Megaman 3 (N.E.S., 1990) ; Megaman X (Super Nintendo, 1993)
RESIDENT EVIL (Aventures. PlayStation, 1996) Capcom, encore et toujours. On ne parlait pas encore à l'époque de survival horror, et le fait est que le premier épisode d'une saga qui n'a fait qui décliner par la suite était surtout orienté recherche, réflexion et exploration. Cela n'en rendait les scènes d'actions que plus surprenantes et intenses – pas uniquement en raison d'une jouabilité légendairement boiteuse. Au-delà de ses qualités-mêmes (peu de jeux peuvent se targuer d'avoir inventé un genre à eux tout seuls), Resident Evil m'a aussi marqué pour avoir été le dernier jeu à totalement me captiver avant que je n'abandonne les joypads pour une petite décennie. Ce n'est pas le dernier auquel j'aie joué avant cette césure ; c'est en revanche le dernier sur lequel j'ai pu passer des heures... parfois des nuits entières, à tourner en rond dans cet abonimable manoir de l'angoisse. Il est difficile aujourd'hui de faire comprendre à quelqu'un qui n'y était pas à quel point ce soft reposant avant tout sur le suspens et la suggestion était révolutionnaire (et magnifique) pour l'époque. Si j'ai bien acquis les trois ou quatre épisodes suivants quasiment le jour de leur sortie, quelque chose s'était déjà clairement cassé. Trop d'action, plus assez de réflexion. Trop de survie, en fait – et plus assez d'horreur. Au final, les Resident Evil auxquels j'ai le plus joués après celui-ci sont sûrement... ses remakes et remastérisations, dont le somptueux Rebirth, paru en 2002 sur GameCube.
Deux autres jeux pour découvrir la série (si vraiment, vous en avez fini avec celui-ci) : Resident Evil 2 (PlayStation, 1998) ; Resident Evil : Code Veronica (PS2, 2000)
SECRET OF MANA (Action-RPG. Super Nintendo, 1994) Seiken Densentsu 2, pour les intimes les puristes, fait partie de ces jeux absolument intouchables pour toute une génération de joueurs, qu'elle a souvent initiés aux principes du RPG à une époque où ce genre tout entier était inaccessible aux occidentaux. Symboliquement, c'est le tout premier jeu que j'ai ressorti quand j'ai pris la résolution de me remettre à jouer, quitte à en (re)découvrir certains défauts (ses bugs lors des séquences d'action pure et dure comme son côté un brin bourrin – notamment contre les bosses). J'étais certain que rien ne pourrait me le gâcher, et il s'est avéré que j'avais raison. Parce qu'il est immense (dans tous les sens du terme), porté par un trio de héros inoubliables, un scénario très simple mais parfaitement mené, sans oublier ce qui est peut-être bien le plus beau soundtrack de toute l'histoire du jeu vidéo. Non vraiment, Secret of Mana est intouchable, d'autant plus fort et miraculeux qu'il est quasiment le seul jeu réussi d'une série devenue très vite très médiocre.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Seiken Densetsu 3 (Super Nintendo, 1995) ; Sword of Mana (Game Boy Advance, 2003)
SUPER BOMBERMAN 2 (Stratégie. Super Nintendo, 1994) Quand ils ont cinq minutes à tuer chez eux, la plupart des gens jouent au solitaire, aux échecs ou au démineur – éventuellement, s'ils vivent avec leur temps, ils joueront à Candy Crush. Moi, dans ces cas-là, je me colle toujours devant un Bomberman. Pas toujours le même, mais tout de même très souvent celui-ci. Pas uniquement parce que c'est le premier que j'ai eu (même s'il cela joue sans doute, plus ou moins inconsciemment), mais parce que c'est certainement celui, parmi toute une série ayant bâti sa réputation sur le multijoueurs, qui propose le mode solo le plus fun et le plus élaboré. L'un des plus difficiles, aussi, encore que cet aspect soit relatif : dans Super Bomberman 2 comme dans tous ses prédécesseurs et successeurs, votre pire ennemi c'est vous-même, votre enthousiasme, votre volonté d'y aller trop vite... et votre capacité à vous faire exploser tout seul comme un con. C'est rien, et c'est déjà tout : Bomberman fait partie de ces jeux immortels, dont la formule peut se décliner à l'infini, tant et si bien qu'à chaque période où Hudson Soft essaie de réinventer son hit succède une période d'exquis retour aux sources. Il y a sans doute trop de jeux Bomberman, sur trop de machines, c'est une évidence. Alors s'il ne vous en fallait qu'un seul...
Deux autres jeux pour découvrir la série : Mega Bomberman (Megadrive, 1993) ; Bomberman (Nintendo DS, 2005)
SUPER MARIO BROS. (Plateformes. N.E.S., 1985) Je ne me rappelle plus exactement en quelle année la N.E.S. est arrivée à la maison (87 ? 88 ?), je sais juste que j'étais très jeune, suffisamment pour mettre une semaine à finir le premier niveau de ce qui restera un bon moment comme mon seul et unique jeu. A l'époque, tout reste à faire (pour les concepteurs) et à découvrir (pour les joueurs) ; pourtant, une partie du meilleur est déjà passé. On le dit peu, tout simplement parce que ce serait un terrible aveu d'impuissance de la part de toutes les parties, mais le meilleur jeu de la N.E.S. est tout simplement le premier à être sorti dessus. D'apparence rudimentaire en regard de ses successeurs, Super Mario Bros. a cependant pour lui un dynamisme incroyable en regard des standards de l'époque (on insiste souvent, à raison, sur la vitesse de Sonic, mais Mario n'a jamais rien eu à lui envier sur ce point), et fourmille de véritables, belles, grandes idées de gameplay, quand les épisodes suivants se contenteront surtout d'enrichir l'univers de la série, avec le talent que l'on sait. Super Mario Bros. n'en est pas moins un sommet en soi, parfait du début à la fin, et qui n'aurait certainement pas été moins culte s'il n'avait pas eu de multiples suites et spin-off. En ce qui concerne mon propre parcours, il va sans dire que le premier jeu (qui ne l'est pas réellement : mes parents possédaient une vieille Atari avec Pong et un jeu de voitures – enfin, je crois qu'il s'agissait de voitures, ce n'était pas très parlant) représente bien évidemment le début d'un quelque chose. Auquel je me dois d'associer Duck Hunt (aaaaah, cette double cartouche). Bizarrement, à l'époque, j'étais beaucoup plus fort à ce jeu pourtant, dans l'absolu, beaucoup plus difficile pour un enfant. Tout en étant dans le même temps complètement nul au tir à la carabine. Allez comprendre...
Quatre autres jeux (oui, quatre : c'est quand le minimum pour découvrir la meilleure série de tous les temps) : Super Mario All Stars (Super Nintendo, 1993) ; Super Mario World 2 : Yoshi's Island (1995) ; Super Mario 64 (Nintendo 64, 1996) ; New Super Mario Bros. (Wii, 2009)
SUPER MARIO KART (Course. Super Nintendo, 1992) Je ne fais pas partie des vieux réacs qui considèrent que seul compte le premier-le-seul-le-vrai Mario Kart. Je n'en aime certes pas toutes les suites, mais certaines m'ont pas mal scotché malgré tout. Je ne serai pas non plus du genre à vous expliquer que si cet épisode est le meilleur (car tout de même, il l'est) c'est parce qu'il demande une véritable dextérité en terme de pilotage, quand la plupart des suivants s'avèreront plus ou moins "assistés". Non, si je retiens Super Mario Kart SNES ici, c'est tout simplement parce qu'à l’époque, ce jeu est une petite révolution. L'un des trucs les plus originaux, ambitieux et funs qu'on ait jamais vus jusque-là. Un jeu qui avait le culot d'inventer son propre genre et ses propres codes, repris avec plus ou moins de succès par la concurrence... mais surtout un hit incontournable, un over-mega-seller sur une console qui en comptait pourtant un sacré paquet. Tous le monde n'avait pas Zelda III. Tout le monde – à commencer par moi – n'avait pas Super Mario World (et beaucoup de ceux qui l'avaient le devaient surtout au fait qu'il était vendu avec la console). Plus tard, tout le monde n'aurait pas Donkey Kong Country ou Star Wing. Mais tout le monde avait Super Mario Kart. Tous mes copains. Et tout le monde pensait être le meilleur à ce jeu loin d'être une partie de plaisir. Bien entendu, tout le monde se trompait : le meilleur, c'était moi, et aujourd'hui encore vous pouvez me filer n'importe quel jeu de la série, même un que je ne connais pas, il ne me faudra pas plus de trois parties pour vous humilier.
Deux autres jeux pour découvrir la série : Mario Kart Super Circuit (Game Boy Advance, 2001) ; Mario Kart DS (Nintendo DS, 2005)
TETRIS (Puzzle game. Game Boy, 1989) 1989 fut une année incroyable pour le jeu vidéo. Probablement la plus grande des années 80. Le lancement de séries destinées à devenir mythiques (Sim City, Prince of Persia, Golden Axe, John Madden Football), l'édition de one-shot cultes (Batman : The Video Game, Shadow of the Beast), des suites comptant parmi les meilleurs épisodes de leurs franchises respectives (Revenge of the Shinobi, Graduis III), auxquels on pourra encore ajouter Duck Tales, Solstice ou le mémorable jeu Emmanuelle (si si, il existe)... pourtant, soyons raisonnables : rien de tout cela n'aura su éclipser la parution de la meilleure console portable de tous les temps, transcendée par ma crise d'appendicite suivie de péritonite, et surmontée par un jeu devenu bien plus que cela, puisqu'il servira de matrice à tous les puzzle games d'hier, d'aujourd'hui et probablement de demain... dont aucun n'égalera jamais ni sa simplicité, ni son efficacité. Pour un peu, on en oublierait presque que Tetris existait déjà depuis bien longtemps sur ordinateurs et bornes d'arcades... Sega.
BONUS : 10 autres jeux qui auraient pu y être, qui ont failli y être... et puis finalement non : Batman : Arkham City (PS3, 2011) ; Chrono Trigger (Super Nintendo, 1995) ; Dr. Mario (N.E.S., 1990) ; Duke Nukem 3D (PC, 1996) ; Paper Mario Sticker Star (Nintendo 3DS, 2012) ; Sonic the Hedgedog 2 (Megadrive, 1992) ; Super Meat Boy (XBox 360, 2011) ; Tekken 3 (PlayStation, 1997) ; Terranigma (Super Nintendo, 1995) ; Warcraft II : Tides of Darkness (PC, 1995)...
1. Je sais que c'est quasiment devenu tabou de le dire en 2016, mais le jeu vidéo, non, désolé, n'est pas un Art au même titre que la littérature ou la musique. C'est un jeu, et c'est d'ailleurs pour cela qu'il est essentiel à la société d'aujourd'hui, qui n'a que le mot divertissement à la bouche mais s'amuse finalement si peu...
2. Sans oublier qu'il n'y avait pas Internet et que l'on ne trouvait pas des magasins de jeux vidéo à tous les coins de rue comme c'est le cas désormais. S'il y a bien une chose que je ne vais pas aller reprocher aux jeux – ou aux joueurs – modernes, c'est bien d'avoir suffisamment démocratisé l'activité pour que je n'aie eu somme toute que 600 mètres à marcher pour trouver un jeu potable, quelle qu'ait été la ville où j'ai pu résider ces dernières années.
Super sélection ! Beaucoup de souvenir là-dedans, sans oublier quelques inconnus (le Castlevania, Loaded).
RépondreSupprimerLa fin des années 80 - qui correspond à mon adolescence - était effectivement d'une richesse folle.
Oh, et Starwing, c'est nul.
Mais moins nul que Lylat Wars ! :-)
SupprimerStarwing c'est plus moche que nul. Les vrais débuts de la 3D sur consoles...
SupprimerJe garde un relativement bon souvenir de Lylat Wars. Mais ce n'était pas mon genre de jeu à la base...
Lylat Wars est en effet déjà plus joli à regarder.
SupprimerMais les principes restent pénibles et ne valent pas ceux d'un bon vieux shootem up à la Gradius ou R-Type.
Je ne suis pas super fan de l'aspect "simulation de vol", si c'est de ça que tu parles. En revanche le côté exploration et le fait qu'il y ait de multiples parcours possibles m'a plutôt laissé un bon souvenir (je précise que je n'ai pas dû y jouer une seule fois depuis l'année de sa sortie, soit donc... presque vingt ans).
SupprimerSuper! tu me donnes envie de faire la meme chose, tient ! je serais sans doute un poil moins eclectique en terme de support, par contre il y a des jeux marquants j'en ai connu régulièrement, jusqu'à l'année dernière encore... il faut dire que jeu n'est pas synonyme d'enfance pour moi, puisque j'ai commencé en 3 eme, à 14/15 ans....
RépondreSupprimeren jeux qui me rappellent de bons souvenirs, il y a Goldeneye, megaman, bomberman et mario kart. des jeux auxquels je jouaient chez des potes, donc c'est marrant, chaque jeu me rappelle un contexte, un lieu et un copain différent....
Quand même, j'aurais du mal à considérer comme "marquant" un jeu que j'ai découvert il y a seulement un an...
SupprimerTu jouais à Megaman chez tes potes ? Ça devait pas être super convivial, dis donc ^^
et pourtant, Alan Wake est même sans doute l'un des jeux qui m'aura le plus marqué de ma carrière de joueur !
SupprimerMegaman, c'était sur Game Boy. Mon cousin en avaient une, on jouait pendant les vacances. c'était une partie chacun, on regardait la progression de l'autre. Il y avait aussi Double Dragon et Looney Tunes en jeux dont je me souviens bien.
Bomberman et Mario Kart, c'était chez des potes, souvent à 4 joueurs. qu'est ce qu'on a pu se marrer ! même si j'étais très nul à Mario Kart...
Goldeneye c'était chez un gamin du judo à qui j'étais censé donner des cours d'anglais. entre la console et mes cours uniquement basés sur les chansons des Smashing Pumpkins, il a pas du progresser beaucoup...
Sur Game Boy ? Oh là, mais ils étaient encore plus durs, les Megaman sur Game Boy ! Il y en a un qui a failli me faire pleurer (récemment, en plus).
Supprimer(bon, Looney Tunes par contre était consternant de facilité, de mémoire)
Je ne commenterai pas cette histoire de cours d'anglais, mais j'espère quand même que tu n'étais pas payé ^^
arf, je n'ai pas une si bonne mémoire, et surtout je n'ai plus rejoué à ces jeux depuis une vingtaine d'années donc...
Supprimerdans mes souvenirs, Megaman était effectivement très dur, mais on l'avait fini. Looney Tunes (mais était ce vraiment ca le nom du jeu, c'était dans cet univers et le premier boss était Taz...) n'était pas si simple. Enfin tout est relatif j'imagine: j'en avais chié mais en meme temps j'avais du le finir le temps des vacances, soit 15 jours maxi...
le plus dur dans l'histoire c'était double dragon, on avait mis plusieurs vacances à le finir, en plus c'était hyper frustrant parce que c'est dans l'absolu un jeu très court, même pour les normes de l'époque...
ah, il y aurait de quoi dire sur cette histoire de cours (non payé il me semble)... le gamin vivait seul avec sa mère, et il y avait eu un gros malentendu avec elle, qui avais cru que je venait pour la pécho....
Tu veux dire qui avait compris que tu venais la pécho ? ;-)
SupprimerDe mémoire, Taz n'est pas un boss de Loney Tunes, c'est un des personnages jouables. Il s'agirait plutôt de Tiny Toons, non ? Le premier boss était effectivement Taz, enfin, sa version tiny, Dizzy.
: D - c'est vrai qu'avec le recul, absolument tout l'indiquait sauf, un paramètre: il s'agissait de moi à 20 ans, soit le naïf le plus coincé, innocent et malhabile que Marseille ait jamais connu. Quand elle m'avait appelé pour me dire qu'après beaucoup de reflexion ca le ferait pas à cause de la différence d'age, j'étais complètement tombé des nues...
SupprimerOui Oui Oui, Tiny Toons !!! rien qu'en revoyant des images j'ai envie d'y rejouer, j'avais adoré ce jeu !!
On est clairement de la même génération (Aladdin, Mario, Kirby, etc...).
RépondreSupprimerBelle analyse de Resident Evil, notamment quand tu parles de la suggestion induite par les caméras fixes. Il y a un truc à propos de ce jeu qui continue à me fasciner. Ce subtil mélange d'exploration, d'horreur et d'énigmes était parfait pour l'époque. Les musiques étaient anxiogènes, et contrairement à beaucoup, je trouve que les dialogues mal joués participent grandement à l'ambiance bizarre qui se dégageait de ce manoir.
Sinon, c'est quoi ton record à Tétris ? Perso, je m'y suis remis il y a 4 ans, et j'ai réussi par magie à atteindre les 208 lignes. Je me demande encore comment j'ai pu faire tellement ça allait vite.
Le nombre 226 me vient spontanément, mais honnêtement je ne me rappelle plus. Je sais que c'était au-dessus de 220 et en-dessous de 250. Effectivement ça devenait infernal arrivé à un moment, et assez tôt d'ailleurs. Même en ayant tapé dans les environs du record plusieurs fois, j'étais très loin de réussir à dépasser les 200 (et même les 180) à chaque partie.
SupprimerJe n'ai pas parlé des caméra fixes... mais tu as tout à fait raison quand même ^^. Et c'est vrai que les dialogues jouaient énormément. Je ne me rappelle d'ailleurs pas qu'on leur ait reproché à l'époque d'être "mal joués", c'était encore suffisamment rare dans un jeu pour être impressionnant.
En fait, beaucoup de ce qui créait le sentiment d'oppression dans Resident Evil découlait en partie de ses limites. Les plan fixes limitant l'anticipation (un concept que Silent Hill poussera à son paroxysme, de manière malheureusement un peu ratée puisqu'on ne voit rien la moitié du temps), la lenteur des personnages et leur incapacité à pivoter à 180°, ce qui imposait une véritable réflexion avant d'initier une action ou de changer d'écran, la difficulté générale du jeu (j'ai mis des années à le finir avec Chris), la côté très sporadique des items... tout cela concordait à créer une véritable sensation de danger qui s'est énormément diluée dans les jeux suivants, toujours plus beaux mais toujours plus creux (je suis sans doute un peu dur, ça fait des années que je n'ai pas joué suffisamment à un nouveau RE pour avoir un avis arrêté - mais du peu que j'ai pu voir, aucun ne m'a donné réellement envie.)
226 lignes, c'est très impressionnant. Je sais que j'ai dépassé plusieurs fois les 200, mais après 180 lignes, la moindre erreur est fatale.
SupprimerLes dialogues nanardesques de MGS1 me plaisent beaucoup aussi. En fait, je crois que je n'aime tout simplement pas les jeux vidéo qui font "trop" sérieux. Le côté série Z me convenait parfaitement, et c'est peut-être pour ça que j'ai une tendresse tout particulière pour la PS1.
En effet, RE a beaucoup changé depuis 20 ans. Trop d'action, retour des mêmes personnages encore et encore, intrigue qui n'en finit pas de se compliquer... J'ai lâché l'affaire après le 4. Très bon jeu, mais mauvais RE.
Contrairement à la majorité, j'ai beaucoup aimé le 3, et je me souviens que l'arrivée du Nemesis dans le commissariat me donner envie d'éteindre la console. Certes, il y avait beaucoup d'action, mais ça ressemblait encore à un vrai RE.
Ce qui me gêne avec cette licence, c'est qu'on nous dit que c'est impossible de revenir au style d'avant, que ce serait limite rétrograde d'utiliser à nouveau des caméras fixes. Je ne vois pas en quoi la vue TPS est une amélioration : c'est juste autre chose, et en ce qui me concerne, je trouve que les plans fixes ajoutent énormément de tension. Imagine un peu ce que donnerait le remake du 1 avec des graphismes PS4...
Si ça t’intéresse, un très bon livre sur la saga RE est sorti l'année dernière. Ça s'appelle " Des zombies et des hommes". C'est un peu cher, mais l'histoire y est bien décortiquée.
C'est marrant car dans mon souvenir, le troisième est justement celui où la ligne jaune est franchie en terme de balance action/réflexion (c'est encore pire dans Code Veronica, cela dit, mais je le sauve en raison de son ambiance carrément glauque). Je ne sais plus vraiment à quel moment j'ai lâché la série, vers Zero, peut-être. J'ai essayé de rejouer à certains ces dernières années, celui sur 3DS notamment, mais j'ai été surpris de constater que c'était encore et toujours la même tambouille (même si la réalisation était particulièrement chiadée).
SupprimerUn remake du 1 (enfin, du Rebirth) sur PS4 n'était pas dans les fourneaux à un moment, justement ? J'ai peut-être rêvé, je ne suis pas l'actu du jeu vidéo super assidûment.
Je note la référence ; c'est vrai que 24 euros ça fait un peu cher pour une étude sur R.E., mais on sait jamais ^^
Le 2 était très froid (surtout à la fin), et les personnages ne me plaisaient pas du tout.
SupprimerLe 3, malgré son côté action, avait plein de bonnes petites idées (le mélange des poudres, le retour à 180°, Nemesis, le retour au commissariat à une heure différente, le choix à faire en quelques secondes...). J'avais vraiment adoré me balader dans les rues de Raccoon City, et le passage dans un simili-manoir m'avait rappelé les bonnes heures passées sur le 1. Et puis il faut dire que le jeu était plus nerveux, le personnage se déplaçait un peu plus rapidement, et on était constamment sur le qui-vive à cause de l'apparition éventuelle du Nemesis.
Code Veronica, je n'ai jamais trop aimé. Le jeu part dans le n'importe quoi à la japonaise, la jouabilité est pire que jamais, et le jeu abuse des aller-retours.
Zero, pour y avoir rejoué récemment, il n'est pas si mauvais que ça. Il est juste sorti trop rapidement après le remake Gamecube du 1, et il ne faisait pas peur. Un peu dommage pour un RE !
Le remake Gamecube du 1 et RE0 ont été remasterisés sur PS4/Xboe One/PC récemment, mais ce que je disais, c'est que j'aimerais voir de nouveaux jeux entièrement pensés pour les générations actuelles, mais avec le système de caméras fixes. Les remakes récents sont plus jolis qu'avant, mais si tu regardes certaines textures de papier peint ou les animations, on sent que ce n'est qu'un lifting.
Désolé, j'avais mal compris ou lu de travers.
SupprimerEffectivement les remakes relèvent plus du portage (comme d'ailleurs la quasi totalité des remakes, à l'exception de quelques uns - je pense par exemple à ceux de Square sur DS, qui commencent cela dit à pas mal dater).
"un jeu devenu bien plus que cela" Tu m'étonnes! Même ma mère jouait à Tetris (elle n'avait jamais joué à un jeu video de sa vie, elle n'aimait même pas les jeux en fait)
RépondreSupprimerLa mienne aussi ^^
SupprimerCIV2, putain ! Et Age of Empires aussi ! Le Zénith des jeux de gestion !
RépondreSupprimerJ'aurais du mal à parler de "Zénit" puisque comme je le disais, je ne me suis pas tellement intéressé à ce qui s'est fait par la suite. Mais Civ 2 reste en effet un sommet (Age of Empires aussi, mais il ne procurait pas le même sentiment de liberté quasi infinie).
SupprimerJe ne comprends pas, mais où est Ocarina of Time ?
RépondreSupprimer:-D
:-)
SupprimerOcarina of Time apparaît, bel et bien, dans cet article ;)
Supprimer??
SupprimerSur la photo ;)
SupprimerAh mais oui ! Quel sens de l'observation ;)
SupprimerPas mal ;-)
Supprimer(je ne m'en étais même pas aperçu)
Un peu surpris par la présence du DBZ (justifiée, certes), et par l'absence de choses comme les Chevaliers de Baphomet ou Tomb Raider (par rapport à tes goûts, je veux dire).
RépondreSupprimerLe reste, aucune faute de goût, que des jeux monstrueux.
C'est marrant, j'aurais juré avoir mis les Chevaliers de Baphomet dans la liste complémentaire. J'imagine que cet oubli doit signifier quelque chose (mais j'en ai plus ou moins volontairement oublié d'autres - Diablo, Gumshoe, Dune 2, Chip'n'Dale, Mario Tennis...)
SupprimerPar contre Tomb Raider, NO FUCKIN' WAY. J'avais bien aimé le premier Tomb Raider à l'époque (comme tout le monde, quoique sans doute pas autant que tout le monde), mais dans l'ensemble je déteste cette franchise ^^
Tu n'imagines pas le petit cri de joie en voyant l'article. Enfin ! :)
RépondreSupprimerEn fait à part Goldeneye, je n'ai joué à aucun dans version originale. Ce qui veut aussi dire que beaucoup dans cette liste sont d'immense classiques, puisqu'ils ont été portés et quelqu'un de mon âge a pu les découvrir :)
=> RE, j'avais le 2 sur N64 mais je n'ai joué au 1 qu'à la sortie de Rebirth ("somptueux", oui!)
=> Tetris je connais bien sûr, mais pas la mythique ed GB
=> Mario 1 est dans Super Mario All Stars téléchargé pour Wii
=> FFIV et Zelda, j'ai les remake DS (oui, j'ai toujours connu Link's Awakening en couleurs, pas taper :)
=> SOTN j'avais la version PSP (l'original est introuvable, je crois).
=> Aladdin mon frère l'avait mais j'étais trop petite pour m'en rappeler :)
Les autres ne sont que des "noms" (Maniac Mansion, Megaman 2, Mario Kart 1), mais je découvrirai bien un jeu comme Loaded, j'ai été voir un peu sur Youtube ça semble très fun :)
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SupprimerJe ne vais pas te taper pour ça, mais qu'il soit tout de même écrit noir sur blanc (haha) que Link's Awakening est un jeu en noir et blanc. Et rien d'autre ;-)
SupprimerL'original de CSOTN n'est pas introuvable, puisque je l'ai trouvé. Par contre il coûte très cher ^^
Il y a un côté très "générationnel", évidemment, encore que la sélection s'étale sur 20 ans. Je me retrouve beaucoup de convergences : Super Mario (le seul et unique), Maniac Mansion, Goldeneye, cette merveille qu'est Aladdin... Des jeux qui avaient la capacité d'hypnotiser les gens qui, comme moi, n'étaient pas des "gamers" acharnés, sans être casual, pour autant. Je ne sais pas si l'on fait encore, de cette trempe.
RépondreSupprimer(ps : entièrement d'accord sur la musique de Megaman. Tous les jeux Capcom de la NES avaient des scores géniaux).
Oui, effectivement. Certains comme Duck Tales ont même sans doute des musiques plus mémorables que les jeux eux-mêmes (même si j'aime bien Duck Tales)
SupprimerMarrant parce que contrairement à ce que tu dis là (et ce que tu disais dans le premier article sur les jeux vidéo), ils ne sont pour moi pas liés à l’enfance, et, pire encore, plus je vieillis, plus je joue^^ D’ailleurs, je ne connais quasiment aucun des jeux que tu cites dans l’article…
RépondreSupprimerJ’ai très peu joué à des jeux vidéo dans mon enfance, je n’ai jamais eu de console (ni de manette sur mon pc), ce n’est qu’après 20 ans que j’ai un peu joué (mais à petites doses, chez un pote principalement, à Age of Empires, Diablo et Doom – je ne sais plus lequel). Et ce n’est que depuis une petite dizaine d’années que je joue relativement régulièrement. Bon, je ne suis pas non plus un « hardcore gamer », loin de là, mais pour se défouler / se plonger dans une ambiance, le jeu offre des possibilités tout de même formidables… Le top 8 de mes jeux favoris (ou franchises) est donc surtout composé de jeux datant d’il y a moins de 10 ans :
1. La série des Stalker. Ceux qui m’ont sans doute le plus marqué et captivé. Environnement post-apocalyptique, les ruines de Tchernobyl, des dialogues en russe, des armes qui s’enraient au mauvais moment, ton compteur de radiations qui s’affole, et, surtout, une putain d’ambiance… mention spéciale à la musique d’intro, particulièrement sombre, désolée et… lynchienne (on se refait pas) :
https://www.youtube.com/watch?v=-7O6LasKHfM
2. La série des Fallout. Enfin, le 3, le 4 et « New Vegas ». Les puristes me diront que les 2 premiers sont mieux, mais bon, je ne connaissais pas (j’ai juste découvert leur musique, que j’adore). Encore des jeux qui misent beaucoup sur leur ambiance, et encore une ambiance sombre et post-apocalyptique. Donc actuellement, je m’éclate sur Fallout 4… ça faisait longtemps que je n’étais pas allé aussi loin dans un jeu…
3. La série des Dead Space. Les 3 sont excellents. Dans le genre flippant, difficile de faire mieux. Idem pour la qualité des graphismes et de la bande-son.
4. Far Cry 3. Là, ce n’est pas toute la série, juste le 3. Pour son scénario, ses dialogues, sa musique, et son gameplay…
5. La série des Witcher. Chaque épisode meilleur que le précédent, le 3 est vraiment excellent (même si je n’en ai fait qu’une partie). Il combine à la fois la liberté d’un monde ouvert (ce que je préfère dans un jeu), et la qualité du scénario et des dialogues (un des rares jeux où je ne saute pas les 3/4 des dialogues).
6. GTA IV et V. Je ne connaissais pas ceux d’avant. Mais j’ai beaucoup aimé ces deux-là. Pour l’immoralité, l’humour, les dialogues (là aussi, impossible de les sauter), et les excellentes playlists… je ne suis pas fan de jeux de bagnoles, mais combien de fois je me suis retrouvé à faire le tour du quartier juste pour continuer à écouter un morceau…
7. La série des Mass Effect. Vraiment très bien foutue… les graphismes, l’univers, l’histoire et le dosage entre choix/dialogues d’un côté, action de l’autre.
8. Les Call of Duty. Oui, c’est assez bourrin. Mais j’aime bien ce type de jeux (même si je n’en connais que peu) très nerveux où ça explose dans tous les sens. Idéal pour se défouler… les Crysis sont pas trop mal dans le genre non plus…
Je pourrais aussi citer Dying Light (un chouette défoulement, dans un monde ouvert, où l’on charcute du zombie à tout va…), Alan Wake (Je n’en ai fait qu’une partie, mais j’avais vraiment bien aimé, et puisque Xavier en parle…), les Batman Arkham, State Of Decay et L.A. Noire.
(suite et fin...)
RépondreSupprimerCe que je n’aime pas dans les jeux… Le multiplayer (même les jeux dont on dit qu’ils sont faits pour le multijoueur, je préfère me contenter de la campagne solo…). Les japoniaiseries. Les jeux à énigme (si je lance un jeu sur mon pc, c’est sûrement pas pour me prendre la tête). Les jeux type arcade, et ceux avec des combats où faut mémoriser des tas de putain de combinaisons de touches. Les jeux de sport, de simulation et de bagnoles. La multiplication des cinématiques… si je veux rester planté devant un écran sans bouger ni influer sur rien, autant regarder un film ou une série… et j’ai tendance à sauter la plus grande partie des dialogues… et à ne pas lire les documents (si j’ai envie de lire, je préfère prendre un bon bouquin…) Et j’ai aussi tendance à me lasser rapidement des jeux, donc à ne pas les finir, voire même, le plus souvent, à ne pas dépasser le quart du jeu… Ce qui est paradoxal, parce que j’aime les jeux à la durée de vie la plus longue possible, les mondes ouverts… même si je sais que je ne passerais pas trop de temps sur un jeu, j’aime l’idée que, si je le voulais, je pourrais continuer à y faire évoluer mon personnage longtemps…
Mince, je ne me doutais pas du tout que tu jouais autant (même si je me souvenais que tu en avais déjà parlé).
SupprimerNous ne jouons clairement pas aux mêmes jeux, d'ailleurs je ne connais pas la plupart des franchises dont tu parles (mis à part GTA (j'aime pas trop), Call of Duty (cool) et Witcher (excellent)). En revanche je vois que tout comme moi, la liste des choses que tu n'aimes pas dans les jeux vidéo est quasiment proportionnelle au temps que tu passes à jouer ^^
je viens de terminer la série des Mass Effect. L'univers est excellent, les personnages charismatiques et le scénario vraiment bien. En revanche celui que j'ai préféré, c'est le 2 (avec ce truc que j'ai toujours adoré, se constituer une équipe, qui grossi au fil du jeu). Le 3 m'a un peu fatigué à la longue, mais c'est peut être que j'ai fais les 3 d'affilée...
Supprimersinon the Witcher était superbe, mais je n'ai pas dépassé la première quête: trop complexe pour moi. Et puis les combats étaient bordéliques, impossible de savoir pourquoi tu touches ou pas l'ennemi. peut etre que le 3 est mieux à ce niveau, mais sur le 1 la gestion des compétences et la progression du personnage me semblaient vraiment trop compliquée...
j'ai acheté l'intégrale des Far Cry aussi. Mais je viens de me mettre à Diablo 3, donc ca sera pas pour tout de suite.
un autre jeu qui me tente énormément, et dont on m'a dit le plus grand bien: Life is Strange.
@Thomas : "je ne me doutais pas du tout que tu jouais autant ". Autant, faut le dire vite, sachant que même parmi mes jeux favoris, il y en a pas mal que je suis loin d'avoir fini... (et j'en ai fait un top 8 parce que je n'en connais pas suffisamment pour faire un "vrai" top 10... alors que pour la musique et le cinéma, j'ai du mal à faire des classements de moins de 30^^)
RépondreSupprimer@Xavier : Les Witcher 2 et 3 sont plus simples et plus dynamiques pour les combats, tu cliques, tu tapes (c'est comme ça que j'aime les combats, sinon, je m'y perds et je m'emmerde...) Ce que j'aime moins, et que je n'utilise pas, ce sont les systèmes de potions et d'alchimie... se préparer des tas de potions pour gagner en force le temps d'un combat, ça m'emmerde aussi (je dis non au dopage dans les jeux vidéo...)
J'aurais dû écrire "autant pour un adulte sain d'esprit et raisonnable né avant 1980", si tu préfères :D
SupprimerJe ne joue pas énormément moi-même, je peux rester deux mois sans toucher une manette ou un jeu, et je fais souvent des parties très courtes (30-45 minutes par jour grand max). En revanche, c'est vraiment rare que je ne finisse pas un jeu (sauf si je ne l'aime pas ^^)
GT: le problème dans les combats, c'est que tu cliques et tu tapes, mais des fois ca touche des fois (la plupart du temps) non et tu ne sais pas pourquoi. Pareil pour les contres. Pareil que toi pour l'alchimie, ca fait partie des trucs chiants de la gestion du perso pour moi, mais c'est aussi ce qui fait la spécificité du jeu et son succès auprès de beaucoup apparemment...
SupprimerL'alchimie c'est de la merde, partout et tout le temps (d'ailleurs, le roman L'Alchimiste, c'est aussi de la merde ^^). Une merde qui a énormément de succès en plus, de nos jours, ce qui me laissent toujours songeur. Moi j'aime qu'on m'embarque dans un jeu, ça ne m'intéresse pas de devoir faire le boulot à la place des développeurs :-(
Supprimer(je caricature évidemment, mais dans certains jeux où le procédé est utilisé à outrance, il y a un peu de cela quand même...)
Supprimerbah, dans the witcher c'est plutôt bien vu, tu vas cherchez tes ingrédients, tu suis ta recette et t'as un nouveau pouvoir, c'est comme une quête... mais c'est hyper chiant en fait d'aller cueillir des fleurs au lieu de buter du troll..
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