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[Taux de Spoil – série et comics : 92,4 %] Depuis quelques années, mon instinct de survie me dicte de binge watcher la série la plus regardée au monde (je ne m'y ferai jamais...). J'ai beau ne pas être très friand du principe, qui restera toujours pour moi l'antithèse de tout ce que doit me procurer une série télé (ce sentiment de, attention grands mots, grandir avec ses personnages), il m'est impossible de suivre à un rythme hebdomadaire un show qui en manque tellement (de rythme), et qui se repose sur quelques scènes d'anthologie généralement disséminées dans ses épisodes finaux (car The Walking Dead, série évènementielle même lorsque ses personnages ne font rien – c'est-à-dire souvent – a deux épisodes finaux par saison – on est la série la plus regardée au monde ou on ne l'est pas). Un peu contraint et forcé, j'ai donc pris l'habitude de regarder le season premiere au moment de sa diffusion (histoire de rester dans de bonnes dispositions), puis d'attendre sagement que la saison soit terminée pour y revenir – ce qui explique que la série la plus regardée au monde (peut-être qu'en le répétant, ça finira par rentrer) n'ait pas été évoquée sur Le Golb depuis plus de trois ans (je suis sûr que certains pensaient que je la snobais parce qu'elle était la série la plus regardée au monde). Tellement longtemps qu'un petit rappel des faits s'impose.
Previously, on The Walking Golb En saison 4, nos héros en ont fini avec le Gouverneur (devenu une parodie de lui-même à force d'avoir tiré sur la cordelette de son bandeau), Hershel (le seul personnage supérieur à sa version comics1) et les gamines sociopathes qui devaient remplacer Sophia parce qu'elle avait été tuée avant épuisement du quota de gamines sociopathes imposé par AMC (en association avec, j'imagine, l'UNESCO et la Fédération Internationale des Gamines Sociopathes)2. Ils ont eu la grippe (aussi invraisemblable que ça puisse paraître, c'était passionnant !), perdu leur prison, marché, campé, se sont éparpillés dans la nature, ont rencontré des gens aux looks franchement ridicules (mais Eugene version TV est quand même bien fun), d'autres au look normal qui voulaient les manger... pour finalement avoir tous droit à de très jolies scènes d'exposition (oui, en saison 4. Il n'est jamais trop tard pour bien faire). Ah et Beth a été au centre du meilleur épisode de la saison, ce qui lui a valu de disparaître immédiatement du casting régulier. Il a dû se passer d'autres trucs mais je ne m'en rappelle plus parce que c'était il y a deux ans et qu'en vrai, j'ai surtout beaucoup dormi. Tellement qu'à mon réveil – CLIFFHANGER!!! : le showrunner n'avait pas été viré, comme le voulait pourtant la tradition à la fin de chaque saison.
En saison 5, donc, pour la première fois depuis sa création, The Walking Dead s'est surprise à afficher une certaine cohérence, dans l'approche générale (dont une volonté assez nette de revenir aux intrigues des comics) comme dans l'écriture (des focales sur différents personnages, quitte à ce que Rick n’apparaisse pas pendant trois épisodes). J'en étais tout retourné, mais pas au point d'en perdre le sommeil – cohérence quand tu nous tiens, cette saison comme la précédente contenait un tunnel d'épisodes soporifiques en son milieu, dégueulant de passages contemplatifs sur fond d'éviscérations, d'épisodes sans dialogues ou de fillers articulés autour de personnages tertiaires juste pour le plaisir de les voir mourir (ne mentez pas : vous aussi, vous avez adoré le spin off L'Hôpital et ses zombies avec Beth dans le rôle de l'infirmière). Reste que les hauts en étaient beaucoup plus hauts et que pour la première fois depuis... le pilote, à peu près, certains passages s'avéraient assez nettement supérieurs au matériau original. L’arrivée à Alexandria, les premières tensions, la montée en puissance, les enjeux psychologiques… tout cela était globalement mieux, voire beaucoup mieux que dans les comics. Soit, cela correspondait aux passages les plus faibles de ces derniers. Et il est vrai également que deux paragraphes pour résumer une série où il ne se passe rien les trois quarts du temps, c'est un peu longuet – enchaînons.
Cet automne, donc, me voici tout heureux de regarder le season premiere, avec chips et Pepsi Max (je n'étais pas encore désintoxiqué à l'époque), très heureux du cliff complètement overzetop de la saison précédente (les scénaristes n'avaient toujours pas été virés !), et là... la grosse cata. L'un des épisodes les plus chiants et soporifiques d'une série qui en contient pourtant un paquet dans le genre. Une heure cinq dénuée du plus petit enjeu narratif, affublée d'une construction en flashbacks/flashforwards sans la moindre justification, juste comme ça – pour faire joli. Aucun suspens. Aucun rebondissement si ce n'est qu'à la fin, les auteurs de cette purge avaient toujours leur travail et que The Walking Dead était plus que jamais la série la plus regardée au monde (notons toutefois qu'il est difficile de changer de chaîne lorsque l'on dort). Cette fois-ci, j'ai sérieusement hésité avant de m'y remettre, d'autant que compte-tenu de la fidélité retrouvée des futurs chômeurs à l’œuvre de Robert Kirkman, je supputais que la suite allait plus volontiers ressembler à un crossover entre La Maison France 5 et Silence, ça pousse qu'à Z Nation (la vraie meilleure série de zombies actuellement à l'antenne, on ne le dira jamais assez). Ça n'a pas manqué, et quelques temps seulement après avoir vu la première partie de la saison 6, je suis purement et simplement incapable de me rappeler ce qui s'y est passé, mis à part que les "W" (des méchants intérimaires comme la série en embauche chaque année pour qu'on ait notre quota de sordide en attendant les vrais méchants badass issus des comics) ont fichu un sacré bazar, et qu'on nous a fait croire que Glenn était mort à l'aide d'un subterfuge narratif insultant qui, utilisé à l'identique dans n'importe quelle série de Network, aurait déclenché la fureur de critiques toujours très conciliants lorsqu'il s'agit de la série la plus regardée au monde (oui, cette phrase est très longue, mais je l'espère quand même moins chiante que cette saison 6A). Il a fallu toute la force de proposition du service marketing d'AMC pour me convaincre de regarder la suite, lequel a carrément mis les petits plats dans les grands en annonçant dès le mois de novembre non seulement que le terrifiant Negan serait de la partie, mais encore qu'il serait incarné par Môssieur Jeffrey Dean Morgan en personne. De quoi espérer que a) la moitié de cet horripilant casting meure très vite, si possible douloureusement ; b) qu'enfin, la série retrouve un peu du soufre après lequel elle court désespérément depuis des années, et qu'elle perd aussitôt de vue chaque fois qu'elle parvient à sa hauteur3. C'était entendu, j'allais rester.
Mille ans d'épisodes plus tard, "le méchant le plus terrifiant de l'histoire de la télé" (dixit le showrunner, qui n'était même pas bourré) aura pris son temps (huit mois de teasing pour dix minutes de présence à l'écran, même chez Game of Thrones, ils n'auraient pas osé), ce qui ne signifie pas qu'on se soit plus ou moins emmerdé que d'habitude en l'attendant. Je dirais même un peu moins, bien que l'on ait évidemment eu droit aux passages contemplatifs sur fond d'éviscérations, sans oublier cet épisode entier où Morgan ne faisait rien dans une cage. Mais allons : cette année, dans l'ensemble, nos scénaristes auront été sages, presque rapiats sur ces scènes d'un ridicule consommé auxquelles on était habitué – à croire que la sobriété apaisante de leur sister-show (nous y reviendrons) a fini par déteindre un peu sur eux. Ils ont en tout cas mis un point d'honneur à écrire des épisodes à peu près intéressants, voire à rester fidèles à l'esprit des comics... certes au prix d'une saignée narrative en bonne et due forme4 – mais ne soyons pas chiens.
Le revers de la médaille en chocolat, c'est que l'on voyait encore plus qu'à l'habitude les énooooormes ficelles et qu'à l'instar de Carol, il était difficile pour le spectateur de ne pas lentement se laisser envahir par la lassitude. Il est vrai que contrairement aux comics, où on l'en entrevoit à chaque tome (à part un ou deux) une réelle progression, un process tourné vers l'avant... la série exsude de plus en plus un sentiment de répétition, ressassant continuellement les mêmes thèmes avec des personnages différents. Parfois, cela aboutit à des idées intéressantes, voire à la rectification de certaines lourdeurs narratives de la version papier : il est par exemple tout à fait pertinent d'avoir choisi, pour incarner le Pacifisme, un personnage connu, identifié et apprécié du spectateur (Morgan) plutôt que de faire peser ce poids tout entier sur la galerie de nobodies qui compose la population d'Alexandria. Il n'était pas inintéressant non plus de profiter de ce qu'Andrea n'existe plus dans l'univers du show pour rapprocher Rick et Michonne, quitte à ruiner la plus belle amitié homme/femme de la série, en s'autorisant en contre-partie à approfondir une relation forte et complexe laissée un peu en jachère dans les comics (dans lesquels l'attirance entre les deux personnages est patente à un moment, mais jamais consommée). Le problème, c'est que dans The Walking Dead Live Action, ces bonnes idées aboutissent plus ou moins toujours aux mêmes questionnements, qui se rendent eux-mêmes aux mêmes résultats. Plus sombre, quelque part, que la morale des comics, la morale de la série est aussi plus simpliste et binaire : l'homme est un loup pour l'homme, seuls les forts survivent, tuer est un mécanisme de survie à peine moins naturel que manger ou dormir. Je disais plus haut que l'arrivée à Alexandria était à mon sens bien plus réussie dans la série ; c'était vrai l'an passé, cela l'est beaucoup moins cette année où la vision unilatérale de Rick Grimes est rapidement imposée à tout le monde, sans véritable résistance (Deanna finit par adhérer à son point de vue et lui confier les rennes, quand son équivalent dans les comics, Douglas, demeure méfiant et réticent jusqu'au bout). Les rares Alexandriens destinés à ne pas mourir sont d'ailleurs tous, sans exception, ceux qui soutiennent immédiatement les méthodes de Rick (Heath et surtout Aaron, qui devient presque plus royaliste que le Roi). La question de la légalité du meurtre désormais que nos héros ont rejoint une société plus civilisée devrait rapidement devenir centrale, or elle n'est qu'effleurée aux travers des doutes de Carol et de Morgan : ceux-ci arrêtent de tuer parce qu'ils ne le peuvent plus, parce qu'ils sont psychologiquement fragilisés (ce qui est au demeurant clairement identifié comme une faiblesse les mettant en danger5). Leurs dilemmes sont métaphysiques, en aucun cas éthiques. Même par eux – surtout pas par eux ! – la question de vivre autrement n'est jamais soulevée.
Par bien des aspects, il est beaucoup plus difficile d'adapter en série une bande-dessinée plutôt qu'un roman – y compris lorsque, le cas échéant, l'objet adapté emprunte énormément à l'écriture télévisuelle. La gestion du rythme est totalement différente, sans même parler de l'espace disponible ou du rapport avec la suggestion – essentielle dans une BD, quand la télévision est par essence le medium le plus bavard qui soit. On ne peut pas dire que les scénaristes de TWD, passés comme présents, aient évité beaucoup des écueils qui se dressaient sur leur chemin, notamment une concentration assez bourrine et incompréhensible des intrigues6. Nombre d'entre nous ont d'ailleurs été surpris de constater à quel point Fear the Walking Dead semblait réaliste, presque documentaire dans son approche – rappelant en creux qu'il y avait dans la série-mère une forme de démesure graphique que l'on n'avait presque fini par ne plus voir, à force de lire des critiques très sérieuses de quatre-vingts pages nous expliquant à quel point tout ceci était profond si ce n'est existentiel. On se marre un peu en y repensant, ou bien l'on se demande si par hasard, certains n'ont pas confondu avec la version papier – qui elle, en effet, va aussi loin qu'elle le peut dans ce registre avec des armes aussi minimales qu'un crayon. Plus que jamais dans cette saison, son ombre plane sur la série... tout simplement parce que cette dernière ne lui a jamais été aussi fidèle, à tout le moins dans le strict déroulé des évènements, quitte à en reproduire certains dialogues à la ligne près. Et si tout le monde a pu se féliciter de voir la version télé recoller progressivement à son modèle, c'était avant de s'apercevoir que ses scénaristes entretenaient un rapport à ce point meta-gogol avec le matériau original que cela ne pouvait à terme que les envoyer dans le mur.
Il va sans dire qu'en être encore à jouer du comparatif au bout de six saisons est plus que problématique : c'est tout à fait anormal. Même Game of Thrones, pourtant longtemps d'une fidélité quasi maladive au texte qu'elle adaptait, a fini par prendre ses distances (pas forcément pour le meilleur, mais c'est un autre débat). Comme toute adaptation d'un tel best-seller, celle de The Walking Dead divisait de facto ses spectateurs entre ceux qui avaient lu, et ceux qui ne l'avaient pas encore fait et/ou s'en fichaient. Deux peuples tout aussi fanatiques que l'équipe actuelle a tenté de réconcilier, avec malheureusement beaucoup de lourdeurs tant les deux premières saisons avaient éloigné le show de ce qu'il était supposé être au départ. La méthode a toutefois porté ses fruits cette année : la manière dont est introduit le personnage de Dwight (sa backstory des comics est partiellement intégrée à l'intrigue principale de la série) en est une preuve parmi d'autres. Voilà typiquement le genre de chose que, pour des raisons de place, les comics ne pouvaient pas faire – et par conséquent le genre de personnage que le show avait tout à fait raison de vouloir approfondir. La technique relève pourtant dans l'ensemble de la fausse bonne idée tant elle est inefficace pour faire oublier à n'importe quel fan des comics ce qu'il est en train de regarder. D'autant que tout n'est pas réussi comme l'introduction de Dwight – loin de là.
[Taux de Spoil – série et comics : 92,4 %] Depuis quelques années, mon instinct de survie me dicte de binge watcher la série la plus regardée au monde (je ne m'y ferai jamais...). J'ai beau ne pas être très friand du principe, qui restera toujours pour moi l'antithèse de tout ce que doit me procurer une série télé (ce sentiment de, attention grands mots, grandir avec ses personnages), il m'est impossible de suivre à un rythme hebdomadaire un show qui en manque tellement (de rythme), et qui se repose sur quelques scènes d'anthologie généralement disséminées dans ses épisodes finaux (car The Walking Dead, série évènementielle même lorsque ses personnages ne font rien – c'est-à-dire souvent – a deux épisodes finaux par saison – on est la série la plus regardée au monde ou on ne l'est pas). Un peu contraint et forcé, j'ai donc pris l'habitude de regarder le season premiere au moment de sa diffusion (histoire de rester dans de bonnes dispositions), puis d'attendre sagement que la saison soit terminée pour y revenir – ce qui explique que la série la plus regardée au monde (peut-être qu'en le répétant, ça finira par rentrer) n'ait pas été évoquée sur Le Golb depuis plus de trois ans (je suis sûr que certains pensaient que je la snobais parce qu'elle était la série la plus regardée au monde). Tellement longtemps qu'un petit rappel des faits s'impose.
Previously, on The Walking Golb En saison 4, nos héros en ont fini avec le Gouverneur (devenu une parodie de lui-même à force d'avoir tiré sur la cordelette de son bandeau), Hershel (le seul personnage supérieur à sa version comics1) et les gamines sociopathes qui devaient remplacer Sophia parce qu'elle avait été tuée avant épuisement du quota de gamines sociopathes imposé par AMC (en association avec, j'imagine, l'UNESCO et la Fédération Internationale des Gamines Sociopathes)2. Ils ont eu la grippe (aussi invraisemblable que ça puisse paraître, c'était passionnant !), perdu leur prison, marché, campé, se sont éparpillés dans la nature, ont rencontré des gens aux looks franchement ridicules (mais Eugene version TV est quand même bien fun), d'autres au look normal qui voulaient les manger... pour finalement avoir tous droit à de très jolies scènes d'exposition (oui, en saison 4. Il n'est jamais trop tard pour bien faire). Ah et Beth a été au centre du meilleur épisode de la saison, ce qui lui a valu de disparaître immédiatement du casting régulier. Il a dû se passer d'autres trucs mais je ne m'en rappelle plus parce que c'était il y a deux ans et qu'en vrai, j'ai surtout beaucoup dormi. Tellement qu'à mon réveil – CLIFFHANGER!!! : le showrunner n'avait pas été viré, comme le voulait pourtant la tradition à la fin de chaque saison.
Au premier plan, Carl (qui en saison 4 n'était pas encore devenu un adolescent repoussant) découvre que son père est un apôtre du Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Au second plan, des gens principalement introduits dans la série pour mourir d'une mauvaise grippe.
Cet automne, donc, me voici tout heureux de regarder le season premiere, avec chips et Pepsi Max (je n'étais pas encore désintoxiqué à l'époque), très heureux du cliff complètement overzetop de la saison précédente (les scénaristes n'avaient toujours pas été virés !), et là... la grosse cata. L'un des épisodes les plus chiants et soporifiques d'une série qui en contient pourtant un paquet dans le genre. Une heure cinq dénuée du plus petit enjeu narratif, affublée d'une construction en flashbacks/flashforwards sans la moindre justification, juste comme ça – pour faire joli. Aucun suspens. Aucun rebondissement si ce n'est qu'à la fin, les auteurs de cette purge avaient toujours leur travail et que The Walking Dead était plus que jamais la série la plus regardée au monde (notons toutefois qu'il est difficile de changer de chaîne lorsque l'on dort). Cette fois-ci, j'ai sérieusement hésité avant de m'y remettre, d'autant que compte-tenu de la fidélité retrouvée des futurs chômeurs à l’œuvre de Robert Kirkman, je supputais que la suite allait plus volontiers ressembler à un crossover entre La Maison France 5 et Silence, ça pousse qu'à Z Nation (la vraie meilleure série de zombies actuellement à l'antenne, on ne le dira jamais assez). Ça n'a pas manqué, et quelques temps seulement après avoir vu la première partie de la saison 6, je suis purement et simplement incapable de me rappeler ce qui s'y est passé, mis à part que les "W" (des méchants intérimaires comme la série en embauche chaque année pour qu'on ait notre quota de sordide en attendant les vrais méchants badass issus des comics) ont fichu un sacré bazar, et qu'on nous a fait croire que Glenn était mort à l'aide d'un subterfuge narratif insultant qui, utilisé à l'identique dans n'importe quelle série de Network, aurait déclenché la fureur de critiques toujours très conciliants lorsqu'il s'agit de la série la plus regardée au monde (oui, cette phrase est très longue, mais je l'espère quand même moins chiante que cette saison 6A). Il a fallu toute la force de proposition du service marketing d'AMC pour me convaincre de regarder la suite, lequel a carrément mis les petits plats dans les grands en annonçant dès le mois de novembre non seulement que le terrifiant Negan serait de la partie, mais encore qu'il serait incarné par Môssieur Jeffrey Dean Morgan en personne. De quoi espérer que a) la moitié de cet horripilant casting meure très vite, si possible douloureusement ; b) qu'enfin, la série retrouve un peu du soufre après lequel elle court désespérément depuis des années, et qu'elle perd aussitôt de vue chaque fois qu'elle parvient à sa hauteur3. C'était entendu, j'allais rester.
J'allais rester, oui, mais non sans me demander à quoi ressemblerait un personnage aussi vulgaire dans une série si avare en gros mots...
Mille ans d'épisodes plus tard, "le méchant le plus terrifiant de l'histoire de la télé" (dixit le showrunner, qui n'était même pas bourré) aura pris son temps (huit mois de teasing pour dix minutes de présence à l'écran, même chez Game of Thrones, ils n'auraient pas osé), ce qui ne signifie pas qu'on se soit plus ou moins emmerdé que d'habitude en l'attendant. Je dirais même un peu moins, bien que l'on ait évidemment eu droit aux passages contemplatifs sur fond d'éviscérations, sans oublier cet épisode entier où Morgan ne faisait rien dans une cage. Mais allons : cette année, dans l'ensemble, nos scénaristes auront été sages, presque rapiats sur ces scènes d'un ridicule consommé auxquelles on était habitué – à croire que la sobriété apaisante de leur sister-show (nous y reviendrons) a fini par déteindre un peu sur eux. Ils ont en tout cas mis un point d'honneur à écrire des épisodes à peu près intéressants, voire à rester fidèles à l'esprit des comics... certes au prix d'une saignée narrative en bonne et due forme4 – mais ne soyons pas chiens.
Le revers de la médaille en chocolat, c'est que l'on voyait encore plus qu'à l'habitude les énooooormes ficelles et qu'à l'instar de Carol, il était difficile pour le spectateur de ne pas lentement se laisser envahir par la lassitude. Il est vrai que contrairement aux comics, où on l'en entrevoit à chaque tome (à part un ou deux) une réelle progression, un process tourné vers l'avant... la série exsude de plus en plus un sentiment de répétition, ressassant continuellement les mêmes thèmes avec des personnages différents. Parfois, cela aboutit à des idées intéressantes, voire à la rectification de certaines lourdeurs narratives de la version papier : il est par exemple tout à fait pertinent d'avoir choisi, pour incarner le Pacifisme, un personnage connu, identifié et apprécié du spectateur (Morgan) plutôt que de faire peser ce poids tout entier sur la galerie de nobodies qui compose la population d'Alexandria. Il n'était pas inintéressant non plus de profiter de ce qu'Andrea n'existe plus dans l'univers du show pour rapprocher Rick et Michonne, quitte à ruiner la plus belle amitié homme/femme de la série, en s'autorisant en contre-partie à approfondir une relation forte et complexe laissée un peu en jachère dans les comics (dans lesquels l'attirance entre les deux personnages est patente à un moment, mais jamais consommée). Le problème, c'est que dans The Walking Dead Live Action, ces bonnes idées aboutissent plus ou moins toujours aux mêmes questionnements, qui se rendent eux-mêmes aux mêmes résultats. Plus sombre, quelque part, que la morale des comics, la morale de la série est aussi plus simpliste et binaire : l'homme est un loup pour l'homme, seuls les forts survivent, tuer est un mécanisme de survie à peine moins naturel que manger ou dormir. Je disais plus haut que l'arrivée à Alexandria était à mon sens bien plus réussie dans la série ; c'était vrai l'an passé, cela l'est beaucoup moins cette année où la vision unilatérale de Rick Grimes est rapidement imposée à tout le monde, sans véritable résistance (Deanna finit par adhérer à son point de vue et lui confier les rennes, quand son équivalent dans les comics, Douglas, demeure méfiant et réticent jusqu'au bout). Les rares Alexandriens destinés à ne pas mourir sont d'ailleurs tous, sans exception, ceux qui soutiennent immédiatement les méthodes de Rick (Heath et surtout Aaron, qui devient presque plus royaliste que le Roi). La question de la légalité du meurtre désormais que nos héros ont rejoint une société plus civilisée devrait rapidement devenir centrale, or elle n'est qu'effleurée aux travers des doutes de Carol et de Morgan : ceux-ci arrêtent de tuer parce qu'ils ne le peuvent plus, parce qu'ils sont psychologiquement fragilisés (ce qui est au demeurant clairement identifié comme une faiblesse les mettant en danger5). Leurs dilemmes sont métaphysiques, en aucun cas éthiques. Même par eux – surtout pas par eux ! – la question de vivre autrement n'est jamais soulevée.
Par bien des aspects, il est beaucoup plus difficile d'adapter en série une bande-dessinée plutôt qu'un roman – y compris lorsque, le cas échéant, l'objet adapté emprunte énormément à l'écriture télévisuelle. La gestion du rythme est totalement différente, sans même parler de l'espace disponible ou du rapport avec la suggestion – essentielle dans une BD, quand la télévision est par essence le medium le plus bavard qui soit. On ne peut pas dire que les scénaristes de TWD, passés comme présents, aient évité beaucoup des écueils qui se dressaient sur leur chemin, notamment une concentration assez bourrine et incompréhensible des intrigues6. Nombre d'entre nous ont d'ailleurs été surpris de constater à quel point Fear the Walking Dead semblait réaliste, presque documentaire dans son approche – rappelant en creux qu'il y avait dans la série-mère une forme de démesure graphique que l'on n'avait presque fini par ne plus voir, à force de lire des critiques très sérieuses de quatre-vingts pages nous expliquant à quel point tout ceci était profond si ce n'est existentiel. On se marre un peu en y repensant, ou bien l'on se demande si par hasard, certains n'ont pas confondu avec la version papier – qui elle, en effet, va aussi loin qu'elle le peut dans ce registre avec des armes aussi minimales qu'un crayon. Plus que jamais dans cette saison, son ombre plane sur la série... tout simplement parce que cette dernière ne lui a jamais été aussi fidèle, à tout le moins dans le strict déroulé des évènements, quitte à en reproduire certains dialogues à la ligne près. Et si tout le monde a pu se féliciter de voir la version télé recoller progressivement à son modèle, c'était avant de s'apercevoir que ses scénaristes entretenaient un rapport à ce point meta-gogol avec le matériau original que cela ne pouvait à terme que les envoyer dans le mur.
Il va sans dire qu'en être encore à jouer du comparatif au bout de six saisons est plus que problématique : c'est tout à fait anormal. Même Game of Thrones, pourtant longtemps d'une fidélité quasi maladive au texte qu'elle adaptait, a fini par prendre ses distances (pas forcément pour le meilleur, mais c'est un autre débat). Comme toute adaptation d'un tel best-seller, celle de The Walking Dead divisait de facto ses spectateurs entre ceux qui avaient lu, et ceux qui ne l'avaient pas encore fait et/ou s'en fichaient. Deux peuples tout aussi fanatiques que l'équipe actuelle a tenté de réconcilier, avec malheureusement beaucoup de lourdeurs tant les deux premières saisons avaient éloigné le show de ce qu'il était supposé être au départ. La méthode a toutefois porté ses fruits cette année : la manière dont est introduit le personnage de Dwight (sa backstory des comics est partiellement intégrée à l'intrigue principale de la série) en est une preuve parmi d'autres. Voilà typiquement le genre de chose que, pour des raisons de place, les comics ne pouvaient pas faire – et par conséquent le genre de personnage que le show avait tout à fait raison de vouloir approfondir. La technique relève pourtant dans l'ensemble de la fausse bonne idée tant elle est inefficace pour faire oublier à n'importe quel fan des comics ce qu'il est en train de regarder. D'autant que tout n'est pas réussi comme l'introduction de Dwight – loin de là.
Dommage quand même que le vrai Matthew McConaughey n'ait pas été disponible...
Les lecteurs du Golb le savent, je considère qu'une bonne adaptation ne se mesure pas à sa fidélité – bien au contraire. J'ai suffisamment reproché aux scénaristes de Game of Thrones de ne pas savoir s'écarter des romans de George R.R. Martin, tout en encensant ceux de Hannibal pour avoir osé faire table-rase de la préexistence des différents livres et films. The Walking Dead a cependant une particularité propre, qui débouche sur des problématiques... plutôt sales : à la différence du fameux cycle de fantasy, en stand by depuis des années (et probablement destiné à ne jamais être fini, soyons lucides), ou plus encore des aventures de Hannibal Lecter, dont la dernière apparition hors télé remonte à plus de dix ans, The Walking Dead continue de paraître en kiosque tous les mois et ramène constamment la série à son statut de "simple" adaptation. Face à cette fatalité, la seule réponse devait être de prendre le plus de distance possible. Les auteurs ont fait exactement le contraire : ils ont rendu les armes avec une facilité déconcertante, signant la première saison de la série à n'introduire aucun personnage original, et ont décidé qu'en fait, c'était super trop cool que les comics existent, parce que cela pouvait faire... des easter eggs. Franchement : comment peut-on être aussi bête ? La série avait déjà du mal à gérer ses propres dynamiques, fallait-il vraiment qu'elle s'encombre en plus d'un discours pseudo-meta à l'attention des fans des comics ?
Le résultat, inévitable, c'est que ledit lecteur, même conciliant et avide de voir l’œuvre originale révisée et/ou trahie, se trouve piégé dans un éternel et épuisant jeu des sept différences – d'autant plus embarrassant qu'il ne tourne que très rarement en faveur de la version TV. Il est vrai que cela participe d'une incompréhension presque totale des mécanismes narratifs des comics, qui reposent sur des éléments de tragédie antique, non de thriller. Le fait que la mort soit constitutive de ces deux univers parents a été intégré depuis longtemps par tout le monde (sauf, donc, Scott M. Gimple et ses copains) ; voilà des années que ce ne sont plus l'effet de surprise, la violence de l'acte ou la peur de voir un personnage mourir qui rendent les volumes de Kirkman et Adlard fascinants, mais le sentiment de désolation et d'inéluctabilité qui s'en dégage. En conséquence, systématiquement tuer tel personnage exactement de la manière dont tel autre est tué dans la version papier, contrairement à ce que semblent penser les scénaristes, ne créée par un sentiment de danger donnant l'impression que tout le monde peut mourir à tout moment ; cela crée au contraire une distance ludique là où l'on est supposé être immergé dans quelque chose de très sombre (oh là là trop lol, Denise a pris la flèche destinée à Abraham... attends, ils ont vraiment préféré sauver Abraham, le gros bras le plus inutile du monde7, pour sacrifier Denise, la sympathique médecin de l'équipe ? Eh bah oui. Ce qu'ils sont cons, des fois...).
Non mais sans déconner ? Vous avez vu cette gueule ??? Je n'attaque jamais le physique, mais il y a des limites...
Le plus ironique (et gênant) étant que du strict de point de vue de la narration de la série, le procédé ne fonctionne pas du tout. A la différence des comics, on devine presque toujours qui va mourir et quand, ce qui nous ramène à sa morale extrêmement binaire : dans cette version TV, on tue toujours en priorité les personnages identifiés comme faibles. Les exemples sont innombrables, cette saison comme les précédentes : dans le 6x03 ("Thank You"), Nicholas meurt, Glenn survit ; plus tard, au moment de la chute d'Alexandria, la quasi totalité de cette communauté présentée au moins trente fois comme faible, inadaptée... est décimée, à l'exception d'Aaron et Heath (les seuls forts de leur groupe), de Denise (qui meurt quelques épisodes plus tard) et de Spencer (qui devrait rapidement la rejoindre) ; dans le même temps, la Rick Team n'accuse pour sa part aucune perte (dans les comics, c'est ici qu'ils perdent Morgan, et si la ville est effectivement ravagée, il y a tout de même de très nombreux survivants). Les forts meurent parfois, bien entendu, mais pas de la même manière, pas avec le même traitement. Ils meurent avec des violons, des ralentis, au champ d'honneur ou quasiment. Ils meurent, oui, dans les season premiere ou finale – c'est pourquoi le cruel fond noir qui conclut la saison ne l'est pas tant que cela, et autorise un Eugene (faible) ou un Aaron (plus faible des forts) à dormir sur leurs deux oreilles : ils seront encore de la partie l'année prochaine. Ils ne sont pas assez forts pour mériter une mort climatique. Ils mourront plus tard, dans l'indifférence générale, dans la cohue d'une attaque de zombie ou d'une guerre avec les Sauveurs qui sera probablement la plus longue et la plus lente depuis l'invention du bellicisme. Ainsi va la vie mort dans l'univers cyclique et si désespérément prévisible de la série la plus regardée au monde.
✋ The Walking Dead (saisons 4 – 6)
créée par Frank Darabont et Robert Kirkman, d'après l’œuvre de ce dernier
AMC, 2013-16
1. Ok, Carol également, mais peut-on réellement considérer qu'il s'agisse du même personnage ?
2. Rappelons que l'une des particularités les plus poétiques de The Walking Dead est d'avoir tellement souvent changé de pool de scénaristes que dans les premières saisons, chaque nouvelle équipe passait son temps à détricoter ce qu'avait fait la précédente – tel un vulgaire nouveau gouvernement. Ce qui explique que de nombreux personnages des comics aient été tués très rapidement (lorsqu'ils apparaissaient) pour mieux être remplacés par des clones dans la suite de la storyline.
3. En même temps, l'arc du Terminus aurait pu être excellent, hein. S'il n'avait pas été écrit avec les pieds.
4. Les précédentes équipes avaient, en gros, adapté six tomes en trois saisons ; eux, dans le même laps de temps, en ont adapté le double. Tant et si bien qu'à ce rythme, les mecs devraient avoir réussi à écluser quatorze ans de comics d'ici l'année prochaine.
5. Morgan finit d'ailleurs par tuer un homme dans le final, comme pour nous signifier que cette lopette n'avait vraiment rien compris à la vraie vie des vrais survivants.
6. L'arc Alexandria représente tout de même quatre tomes dans la BD, et la rencontre avec la communauté de la Colline, un entier. On se demande donc pourquoi les scénaristes ont à ce point accéléré les évènements, comme s'ils n'avaient pas une seconde à perdre... pour, in fine, ajouter des tonnes d'épisodes fillers dont le temps d'antenne aurait pu servir à autre chose (caractériser un peu plus les nouveaux venus, au hasard).
7. D'autant qu'à la différence de Morgan, Carol ou même Shane dans les premières saisons... la survie d'Abraham n'apporte strictement rien à une intrigue qui contient déjà avec Rick, Daryl, Michonne ou Morgan, suffisamment de "guerriers" trop graves badass ; il n'est ni spécialement approfondi, ni spécialement attachant, et est de surcroît campé par un très mauvais acteur.
Je n'ai jamais réussi à adhérer totalement à cette série. Très très inégale, capable du pire comme du meilleur (je me souviens de deux épisodes de la deuxième moitié de la saison 4 assez culottés), mais si constante dans son arythmie qu'on en viendrait presque à se demander si cela n'est pas une malédiction. C'est dommage parce que les thèmes soulevés sont parfois assez bien amenés mais complètement desservis par une disparité dans le casting et l'interprétation.
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu les comics, à la fois méfiant et découragé d'avance à l'égard d'une série qui compte 25 tomes à ce jour. Mais je suis curieux d'y aller ces temps-ci depuis que j'ai stoppé, net et volontairement, le visionnage de TWD depuis le season premiere de la saison 5 qui m'avait fâché au plus haut point.
25 tomes, certes, mais qui se lisent assez vite cependant (il faut dire que passés les deux premiers, disons "d'exposition", c'est difficile à lâcher.
SupprimerPas un top of the flops...mais un vrai gros démontage en règle quand même (mérité à mon avis).
RépondreSupprimerTWD est vraiment une série inégale, capable d'aller super loin dans le mauvais mais en même temps la réalisation est élégante, la photo et le décors sont beaux et elle arrive des fois à sortir de très bons passages ce qui en fait pour moi une série très difficile à abandonner :(
C'est tout à fait ça, oui.
SupprimerAvec un bémol toutefois concernant les décors, qui sont certes beaux et naturels mais ne se renouvellent hélas pas beaucoup. J'ai même trouvé la Colline un peu cheap, par rapport au gigantisme des comics.
Pas faux. Ca contribue au sentiment de répétition c'est vrai (et c'est dommage car ils auraient pu garder les intrigues et les déplacer géographiquement sans dommages)
SupprimerLa Colline est pas "un peu cheap", elle est "carrément cheap" :D C'est sensé être l'endroit le plus civilisé qu'ils ont vu depuis des années, un truc incroyable dont ils veulent aussitôt être...et en fait ce sont juste trois caravanes, deux tentes et une vieille baraque :-P
En parlant de la Colline, un des trucs que j'ai bien aimé (dans la lignée de l'intro de Dwight) c'est de mettre déjà en place l'animosité entre Geggory et Maggie (même si ça rend tout de suite Greggory antipathique alors que dans les comics il est plus ambigu). Toute la manière dont est amenée le futur de leadership de Maggie m'a semblé bienvenue, je crois que c'est la 1ere fois que la série utilise à bon escient son "retard" sur les comics :)
SupprimerHum. Oui, et en même temps non, car leur Maggie avait 272 trains de retards sur celle des comics, beaucoup plus sûre d'elle et déjà leadeuse dans l'âme depuis un moment (c'est dommage car à la base, je trouvais Maggie mieux dans la version TV, mais ils l'ont laissée s'enliser durant des années en ne la définissant qu'au travers de sa relation avec Glenn - alors qu'elle est le seul personnage dont on a vu TOUTE la famille mourir depuis le début, c'est quand même fortiche (et un brin misogyne ^^)). Et surtout, à la vitesse où ils vont, le moment où Maggie devra prendre les rennes va arriver très vite (possiblement à la fin de la prochaine saison), il est donc plus raisonnable qu'original de commencer déjà à amorcer ce pan de l'intrigue.
SupprimerGregory étant joué par l'excellent Xander Berkeley, tout était pardonné à l'avance. Je regrette juste qu'on ne l'ait pas assez vu dans cette saison ;-)
Rarement j'ai été aussi d'accord avec un de tes articles ! J'aurais pu signer chaque mot (en moins bien écrit^^)
RépondreSupprimerOh et je suis aussi complètement d'accord avec Serious Moon quand il dit que c'est une série très difficile à arrêter malgré tout !
SupprimerJ'ai vu trois bouts d'épisodes de la saison 1 et je me suis arrêté là. Déjà que je ne suis pas fan de zombies mais là franchement... Ton billet me confirme que j'ai bien fait !
RépondreSupprimerMais... qu'est-ce que tu peux bien reprocher à des créatures aussi sympathiques que les zombies ? :-)
SupprimerMerci pour le fou rire : "je supputais que la suite allait plus volontiers ressembler à un crosser entre La Maison France 5 et Silence, ça pousse qu'à Z Nation" :D
RépondreSupprimerEt merci à toi de m'avoir permis de corriger ma faute de frappe ^^
SupprimerJ'attends avec impatience que tu nous parles de Fear the Walking Dead, que je trouve personnellement plus aboutie et cohérente (peut-être parce qu'il n'y a pas eu de chaises musicales en coulisses...) Le projet semble beaucoup plus clair et défini.
RépondreSupprimerPlus aboutie... je ne sais pas. D'un certain point de vue, oui, sans doute. Mais loin d'être exempte de défauts, toutefois (même si ce ne sont pas les mêmes...)
SupprimerEh bien moi je dois être le seul, mais j'ai lâché la BD (à peu près au moment de l'arrivée de Negan). Les 10 ou 11 premiers tomes étaient très bons mais à partir d'Alexandria, j'ai commencé à me faire chier et à trouver que tous les personnages se ressemblaient (je trouve les dessins très moches d'ailleurs), et bref. La série je continue, j'avais beaucoup la saison d'avant, moins la dernière mais je trouve que ça reste regardable.
RépondreSupprimer*aimer*
Supprimer+1 pour les dessins. Ils n'ont jamais été très jolis, mais je les trouve de plus en plus laids avec les années.
SupprimerMAEVA >>> Peut-être, mais au moins sont-ils parfaitement lisibles. Je pourrais citer des centaines de comics aux dessins qui en mettent plein la vue mais qu'on doit regarder deux minutes afin de saisir l'action supposément représentée ^^
SupprimerELSIM >>> effectivement, ce n'est pas la meilleure période de la série. Mais les trois/quatre derniers tomes en revanche sont de très haute tenue.
Très justes tes remarques sur le rapport de la série avec les forts/faibles, ou le fait que la non-violence soit toujours identifiée à une faiblesse (c'est le contraire dans FTWD où Travis est le personnage le plus "psychologiquement fort" alors qu'il est un humaniste). A la décharge des auteurs je vois mal comment il pourrait en être autrement dans cet univers. Mais tu as raison, ils donnent souvent l'impression que les morts de personnages "forts" sont plus graves et tristes que celles des "faibles".
RépondreSupprimer(par contre, tu rappelles que le groupe de Rick perd Morgan lors du ravage d'Alexandria, mais oublie que dans les comics Morgan est un "faible" ;)
Je n'ai pas encore commencé la saison 2 de FTWD, alors j'attendrai un peu d'être sûr que Travis est en vie avant d'affirmer une telle chose ^^
SupprimerMais sinon, oui, c'est un personnage qui ne pourrait pas exister dans TWD (ou bien qui mourrait très vite). En partie évidemment parce qu'au début de l'épidémie subsiste une forme d'innocence qui n'existe plus des années après.
Très bon billet, aussi drôle que pertinent :)
RépondreSupprimerMerci.
SupprimerJe pense que là plus aucun lecteur du Golb ne pourra ignorer l'existence du CDB :D
RépondreSupprimerA mon avis tu sous-estimes la capacité des gens à ne pas capter qu'il faut cliquer sur l'image ^^
SupprimerOn ne sera jamais d’accord sur The Walking Dead… qui, depuis la fin de Breaking Bad, est ma série favorite en cours – et ça me réjouit de savoir que c’est la série la plus regardée au monde !^^ Il n’y en a aucune autre actuellement que je trouve aussi addictive, aucune autre dans laquelle je me plonge avec autant de plaisir… Pourtant, j’ai quelques réserves sur cette 6° saison… faut dire que j’ai trouvé les 2 précédentes vraiment exceptionnelles… mais là, un peu trop de longueurs, quelques parti-pris discutables (la construction du 1er épisode ne m’a pas trop emballé non plus… mais bon, je suis loin d’avoir trouvé cet épisode soporifique ou mauvais, juste moyen), certains comportements qui auraient mérité d’être mieux expliqués (Jesus, Enid, ou la fuite de Carol) des personnages / situations qui font parfois un peu doublon… notamment celui où Denise et Eugene, en parallèle, se retrouvent dans le même cas de figure… [Spoils dans toute la suite du commentaire] mais je ne pense pas qu’Abraham aurait dû se prendre la flèche – de toute façon, il fallait tuer Denise pour justifier que le groupe prenne tous les risques pour trouver un docteur. Et Abraham n’est de mon point de vue, pas juste « un énième guerrier badass » - tu as oublié Michonne, d’ailleurs, dans la liste – c’est d’abord un « bourrin », ce que ne sont pas Rick, Daryl, Michonne ou Morgan – et le seul vrai bourrin dans le groupe.
RépondreSupprimerMais bon, il y a tout de même eu suffisamment de très bons moments dans cette saison pour que je n’ai pas eu à trop bouder mon plaisir, avec en climax l’entrée en scène de Negan (ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un méchant aussi jubilatoire dans une fiction…)
J’ai pas non plus le même regard que toi sur la morale de la série… que je trouve remarquable de ce point de vue. Justement parce qu’au fond, il n’y a pas vraiment de morale dans TWD (et putain, ça fait du bien), pas de morale bien confortable avec certains types de comportements qui seraient valorisés et récompensés quand d’autres seraient systématiquement punis. Tout est à double-tranchant. Que tu sois confiant ou méfiant, dur ou souple, l’un comme l’autre peuvent te tuer ou te sauver… seule règne l’insécurité… et c’est bien ce que nous montre cette fin, le groupe a voulu jouer les mercenaires – et ils avaient de quoi penser être à la hauteur, vu ce qu’ils ont déjà accompli - puis, dans le dernier épisode, Rick leur dit que tant qu’ils sont soudés, ils n’ont rien à craindre de personne, Eugene cesse d’être « faible » et part vaillamment au devant du danger… et quelques minutes après, ces « guerriers badass » se retrouvent tous menottés, agenouillés, terrifiés ; des loups devenus des moutons qu’on mène à l’abattoir…
Gitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!
Supprimer(en fait j'ai fait exprès d'écrire cet article pour te faire pointer le bout de ton clavier - en réalité j'ai trouvé la saison 6 génialissime :-))
Oh, on a bien dû être d'accord sur TWD à un moment. Je dirais aux alentours de l'épisode 3 :-D
Supprimer(en fait ce n'est pas vrai, il me semble qu'à l'époque des saisons 2-3, on était plutôt d'accord)
Tu sais dans le fond, j'aime bien Walking Dead, j'ai une forme de sympathie pour elle. A la différence de Game of Thrones (l'autre série la plus regardée au monde), pour laquelle je ne ressens plus qu'une grande froideur mêlée parfois d'irritation, je retrouve toujours TWD avec un certain plaisir (et j'ai toujours un truc à dire dessus, comme on vient de le voir ^^). Je suis tout à fait d'accord concernant son aspect addictif ; comme l'a dit SERIOUS plus haut (approuvé par d'autres), je trouve que c'est une série très difficile à arrêter (par contre, je ne suis pas certain de savoir pourquoi).
La fuite de Carol ne m'a pas dérangé plus que ça, mais c'est vrai qu'elle était un peu brutale et aurait mérité d'être mieux amenée. Ça rejoint ce que je dis dans l'article, parfois je ne comprends les choix d'écriture, il y a quand même seize épisodes par ans et malgré tout, on a des fois le sentiment que les scénaristes sont pris par le temps (la découverte de La Colline aurait mérité deux épisodes, histoire qu'on voit mieux l'endroit, qu'on comprenne mieux l'importance de l'alliance qu'ils concluent).
Jésus, j'ai eu un peu de mal au début, comme Abraham c'est le genre de personnage dont le look et l'attitude peuvent paraître un peu too much en version live (alors qu'ils sont très fidèles aux modèles originaux), mais finalement je l'ai trouvé plutôt chouette (et ce n'est pas désagréable de croiser un personnage un peu plus léger dans cette série).
"de toute façon, il fallait tuer Denise pour justifier que le groupe prenne tous les risques pour trouver un docteur."
Ils pouvaient avoir des tas de raisons d'aller retrouver leurs nouveaux alliés de la Colline ^^ Et surtout, même là, ils avaient quand même des tas de raisons d'être beaucoup moins nombreux à y aller (laisser la défense de la ville à Gabriel, c'est plus que culotté). Je soupçonne les scénaristes d'avoir mis autant de monde dans le camping car uniquement pour créer encore plus de suspens sur la dernière image ;-)
Je n'ai pas vraiment parlé de Negan, mais effectivement j'ai trouvé sa brève apparition très chouette. Je la classerais pour le coup (avec l'intro de Dwight) dans les vraies réussites en terme d'adaptation : d'un côté, c'est à peu près la même scène que dans les comics, et de l'autre, le fait d'avoir choisi un acteur quinquagénaire avec un physique bien plus fin que le personnage de BD (qui est un vrai colosse) le rend encore plus inquiétant. Après c'est à double-tranchant ; le côté "loups devenus agneaux" est beaucoup plus puissants avec le Negan des comics dans la mesure où on pense comme eux au départ, vu qu'il a l'apparence d'un gros beauf sanguinaire, un sous-Gouverneur sans envergure dont la dangerosité semble relative par rapport à tout ce qu'ils ont déjà traversé.
J'ai sans doute utilisé le terme "morale" de manière abusive ; je pensais plus à "message" au sens large. C'est vrai qu'il n'y a pas réellement de morale dans TWD, plus dans les dernières saisons qui ont vraiment franchi un cap en terme de dureté (c'est à mettre à leur crédit). Reste qu'il y a un quand même une vraie idée sous-jacente, dont la série ne décolle pas, comme quoi la seule justice existant dans ce nouveau monde est la mise à mort et la survie des plus forts. Carol fuit parce qu'elle ne peut plus tuer, pas parce qu'elle ne le veut plus : elle considère bel et bien qu'il n'y a pas d'autres choix possible. Tu as raison sur l'insécurité qui règne dans l'absolu, c'est pourquoi je parle plus spécifiquement de la mise en scène de ces morts et du décalage entre celles des "faibles" et celles des "forts". Peu de personnages importants meurent dans cette saison (c'était plus marqué dans les précédentes, dont je m'en rappelle moins bien), mais par exemple, la fausse mort de Glenn est cent fois plus climatique que celle de Denise, très brutale et rapide (c'est aussi pourquoi je regrette qu'elle ait trouvé le destin d'Abraham dans les comics, parce que précisément, cette mort y est bien plus choquante - d'autant qu'Abraham est bien plus costaud et impressionnant en version papier ; le guerrier badass est éliminé comme une merde, en une case, fin du débat. Ce genre de chose n'arrive jamais dans la version TV, ou alors pour de faux (qui a cru trois secondes que Dwight avait tué Daryl à la fin de l'avant-dernier épisode ? C'est impossible, le jour où Daryl mourra, ce sera au ralenti dans une scène où tous ses amis le verront mourir impuissants et auront les larmes aux yeux...))
SupprimerTu as raison, j'ai oublié Michonne et je vais même la rajouter. La honte.
Plutôt de l'avis de GT concernant la "morale". Surtout lorsque tu compares avec celle des comics, qui serait plus nuancée. C'est tout l'inverse (de mon point de vue) : comme tu le notes, la mécanique est celle d'une tragédie, avec des "hybris" qui sont chaque fois sanctionnés de manière très "morale". L'exemple le plus connu n'a pas été adapté : Rick perd sa main (et sa famille!) pour avoir osé défier le Gouverneur (qui sera pour sa part démembré pour ses crimes). Il y en a bien d'autres : tu parles de la mort d'Abraham. Rappelle-toi comme elle vient sanctionner son comportement vis-à-vis de Rosita (il la trompe quelques pages avant, ce qu'il ne fait pas dans la série). C'est donc bien dans ce cas la série qui a une approche plus compassionnelle, en lui "laissant une chance" d'aspirer à une autre vie ;)
RépondreSupprimerMouais. Je trouve que tu surtraduis un peu. Je ne vois pas où est l'hybris chez Rick dans son conflit avec le Gouverneur. Avec Negan, oui, d'autant que la Rick Team est en position d'agresseur (on pourrait même ajouter que Rick pourrait très bien accepter le racket des Sauveurs, comme le font toutes les autres communautés, et cultiver son jardin dans son coin. Il est pris par son complexe du... sauveur, justement). Mais contre Le Gouverneur, ce sont eux qui sont agressés - et sauvement, encore. Concernant Abraham, on peut le voir comme ça, mais c'est un évènement isolé qui n'a pas vraiment d'écho dans le reste des comics. Et surtout je pense que tu surestimes largement la réflexion qui a présidé au choix de choisir de tuer Denise à sa place. Je pense que ça participe d'une volonté de surprendre les lecteurs des comics, le procédé est bien trop systématique pour qu'il en soit autrement.
SupprimerBref, je maintiens que la BD est plus nuancée dans son rapport à la morale et aux questions de la civilisation, de la justice, etc (même si elle est très droitière, je ne le conteste pas). Un détail tout con, mais certains personnages des comics, sans être des compas moraux pour autant, sont relativement "préservés" des boucheries auxquelles participe Rick (qui lui-même finit par douter de la justesse de ses pratiques). Je ne crois pas que Glenn, ni Dale ni Aaron ni Eugene aient tués qui que ce soit à aucun moment, ni Maggie (en tout cas pas "assassiné"). Andrea n'a jamais tué que pour se défendre, etc. Cela participe aussi d'un des axes les plus marqués des comics, cette idée selon laquelle ils ont besoin de Rick pour survivre, où les compétences se complètent (on retrouve cela dans la série mais de manière tout de même moins nette ; à l'exception de quelques uns, la plupart des héros pourraient parfaitement s'en sortir sans Rick, beaucoup ont d'ailleurs été amenés à le faire à un moment où un autre). Dans la série, tous les personnages sans exception sont habitués à mener de véritables expéditions punitives, ils font bien plus que se défendre ou se contenter de survivre, ce sont de vrais assassins au sang froid dont les actes ne sont jamais remis en cause (et de ce fait, ce que tu dis s'applique très bien au retour de baton que leur fait subir Negan. Là, il y a réellement hybris, et une forme de sanction morale et définitive - outrancière, bien entendu, c'est quand même TWD) ; je ne serais d'ailleurs pas surpris que la victime de Negan soit... Michonne, histoire de bien punir Rick, une fois pour toutes.
Michonne ??! J'ai lu toutes les hypothèses possibles sur qui va mourir, mais je crois que je n'ai lu aucun prono sur Michonne. Je n'y crois pas du tout. Pas Michonne ! Elle est trop charismatique, c'est presque le personnage le plus symbolique de la série...
SupprimerIl y a pourtant pas mal d'éléments qui pointent dans sa direction :
Supprimer- ce serait vraiment un truc auquel personne ne s'attendrait.
- elle n'a aucune sous-intrigue en suspens.
- Lori est morte dans la série, mais pas assassinée comme dans les comics, et sans que cela engage la responsabilité de Rick. Compte-tenu de la volonté des scénaristes de recoller avec la version papier, il ne me semble pas invraisemblable qu'ils souhaitent le confronter à cette culpabilité.
Bon et puis il y a aussi une part de logique ^^ Je ne me rappelle plus exactement qui est et n'est pas dans la scène mais, de mémoire :
Rick, Carl : impossible (mais ce serait super culotté de tuer Rick, cela dit)
Maggie, Eugene : leurs "destins" des comics ont déjà été enclenchés, les probabilités sont donc faibles (voire inexistantes dans le cas d'Eugene)
Daryl :
POUR - Norman Reedus sera à l'affiche d'un nouveau show d'AMC à la rentrée, et le personnage a donné à peu près tout ce qu'il pouvait donner.
CONTRE - il est à mon avis protégé (temporairement) par son unfinished business avec Dwight. Et il ne serait pas le premier acteur de la série à avoir d'autres projets en parallèle.
Glenn :
POUR - c'est lui qui meurt dans les comics.
CONTRE - c'est lui qui meurt dans les comics, on peut donc légitimement supposer que ce ne sera pas lui.
Aaron :
POUR - il est sympa mais n'apporte pas grand-chose à l'intrigue (de même que dans les comics, d'ailleurs)
CONTRE - si on se fie à mon article, il est trop "faible" pour avoir droit à une mort aussi climatique. Et puis ce serait un peu facile, c'est un personnage moins populaire, plus fraîchement débarqué dans le show...
Rosita :
POUR - pareil qu'Aaron, d'autant que dans les comics, elle apparaît au moins durant 15 tomes pour une utilité proche du néant, lui trouver une intrigue potable dans chaque saison de la série doit vraiment être un calvaire.
CONTRE - pareil qu'Aaron + elle n'a quasiment aucun lien avec les autres personnages (donc peu d'intensité tragique) + c'est une femme, il y en a déjà eu trois qui ont été tuées dans la saison 6 (pour un homme), sauf cas particulier (Michonne), je pense que ça pèse dans la balance.
Personne :
POUR - là, pour le coup, ce serait vraiment inattendu.
CONTRE - ce serait aussi vraiment nous prendre pour des cons ^^
Morts potentiels restants : Abraham (mais à quoi bon l'avoir gardé en vie si c'était pour le tuer deux épisodes plus tard ?) et donc Michonne. Voilà, inutile de me remercier, mon esprit acéré vient de vous spoiler une saison qui n'a même pas été tournée :-D
C'est vrai que tu as toujours beaucoup de choses à dire sur The Walking Dead ;-)
SupprimerCa ne mériterait pas d'augmenter la note ? :-)
Ah, on en vient enfin à « qui a été tué par Negan » ! Et là, on se rejoint, de mon point de vue aussi, Michonne est une des meilleures candidates…
RépondreSupprimerRick : Impossible, en effet. Et quasi-impossible que ce soit Carl, aussi.
Eliminons aussi Sasha, Rosita et Aaron. Maintenir le suspens et faire un tel cliffhanger pour éliminer au final un personnage secondaire, ça n’aurait pas de sens, et ce serait forcément une déception (non pas qu’on veuille voir nos personnages favoris se faire buter, mais on se dirait « tout ça pour ça…») Et 2° raison aussi cruciale : plus l’entrée en scène de Negan est brutale et choquante, plus il semblera dangereux et se posera d’emblée dans le rôle du grand méchant de la saison à venir. Donc faut impérativement que le personnage qu’il assassine soit un personnage majeur.
Eugene : Il a un rôle un peu plus important que les précédents, il est assez présent dans les derniers épisodes. Mais il reste un personnage secondaire, marrant, mais aussi un peu irritant, et pas particulièrement attachant… sa mort ne serait pas un gros choc. Donc quasi aucune chance.
La victime ne peut-être que Glenn, Daryl, Maggie, Michonne ou Abraham. Tous sont de sérieux candidats :
Glenn : le choix le plus logique. C’est celui qui meurt à ce moment dans la bd (je ne la lis pas avant la série, mais j’ai été spoilé^^) Et c’est le « gentil » de la bande, le plus « humain », donc en le tuant, Negan se posera d’autant mieux en méchant… Et Maggie est enceinte, au fond, il a fait son « boulot d’homme », il peut crever^^ Le problème, qui est de taille, c’est qu’alors le choix (très critiqué) de nous laisser dans l’attente semblera d’autant moins pertinent si c’est juste pour suivre ce qui a déjà été lu dans la bd (et dont tout le monde parlera sur le net). A moins que de nous laisser dans l’attente soit une manière de nous faire douter… mais c’est un peu artificiel, tout de même…
Maggie : le choix le plus audacieux (si l’on excepte celui de Rick, mais tuer Rick avant le dernier épisode de la dernière saison, ce serait se tirer une balle dans chaque pied). Et le choix qui a ma préférence. Non pas que j’ai envie de voir cette pauvre Maggie se faire défoncer le crâne par Negan, mais, avec Glenn, c’est l’autre personnage le plus humain / attachant / normal de la série… contrairement à Glenn, on ne s’y attend pas, c’est le meilleur choix dramatique, et d’autant plus dramatique qu’elle est enceinte.
Daryl : Ce serait là encore audacieux, mais aussi se tirer une balle dans le pied tant le personnage est populaire.
Et il y a un élément important qui semble sauver Maggie et Daryl. Ils sont tellement affaiblis à ce moment qu’on a l’impression qu’une pichenette les tuerait. Alors on ne voit pas pourquoi Negan aurait besoin de s’y reprendre pour les terminer à grands coups de batte, et, surtout, de s’exclamer « You takin’it like a champ ! » (« t’encaisse comme un(e) champion(ne) ! »)
Michonne : Difficile d’imaginer Rick / Michonne / Carl fonder une petite famille sympa, ça ne peut pas tenir longtemps, pas le genre de TWD, donc faut trouver un moyen d’en finir… et quel meilleur moyen d’en finir que de bons coups de batte barbelée bien placés, hein ? La romance Rick-Michonne dans cette 2° partie de saison m’a semblé un peu artificielle, aussi, comme s’il fallait accorder quelques moments de « bonheur » à Michonne avant de s’en séparer, ou de rendre sa mort encore plus dure pour Rick. Le problème, c’est qu’ils viennent juste de tuer Jessie avec laquelle il flirtait, ça serait un peu redondant de tuer Michonne juste après…
Autre élément, qui m’a aussi été spoilé, paraît que Negan n’aime pas tuer de femmes ou d’enfants, c’est pas son genre, il le ferait que s’il n’avait pas le choix… mais là, il a du choix… ce qui pourrait sauver Michonne et Maggie… à moins de considérer qu’il ait fait sérieusement son « am stram gram » et s’en remette juste au hasard sur ce coup.
(suite et fin)
RépondreSupprimerReste Abraham qui, de mon point de vue serait le choix le plus facile, le plus évident. Il a un rôle bien plus important dans cette saison, il est aussi devenu plus attachant, et s’il y en a un qui peut encaisser plusieurs coups de batte d’un Negan avant de définitivement s’écrouler, c’est lui. Mais ce serait tout de même un peu facile, parce qu’il n’est pas aussi ancien et charismatique que Glenn / Daryl / Maggie ou Michonne. Un autre petit bémol, tout le discours que fait Negan s’adresse autant au groupe de Rick qu’au spectateur. En particulier quand il dit « vous allez tous pleurer »… pour Maggie ou Glenn, ok. Mais Abraham, parmi les candidats sérieux, est celui pour lequel on pleurera le moins (d’autant qu’il a largué Rosita comme une merde quelques épisodes auparavant)…
Bref, seuls 3 choix me semblent vraiment envisageables : Abraham, Glenn ou Michonne. Le choix de Glenn étant un peu trop évident, celui d’Abraham un peu trop facile, Michonne est a priori la meilleure candidate… même si je pense qu’ils feront au final plutôt dans la facilité et opteront pour Abraham ou Glenn...
Je pense que les scénaristes sont en train de balader tout le monde, et que la réponse est juste "Glenn". C'est pour moi le seul dont la mort obéirait à la logique de la série.
SupprimerJe m'explique : sans même parler de la BD, il est suggéré à plusieurs reprises (par Deana, Rick, Aaron) que Maggie est amenée à prendre plus de responsabilités, ce qui fait que c'est elle qui devient l'interlocutrice de Gregory. Nous savons comment naissent les leaders dans TWD (tous) : avec une perte tragique qui les pousse à prendre une autre "dimension". Maggie a déjà perdu sa famille, mais sa rencontre avec Glenn a "compensé" et lui a permis de rester un des personnages les plus équilibrés. Mais on voit dans les épisodes où elle croit que Glenn est mort (pas si gratuits à mon avis) que cet amour est un "poids" l'empêchant de devenir une leadeuse, de faire passer la communauté avant son confort personnel. Glenn mort, elle sera "libérée" de cette obligation, le fait d'être enceinte lui servira de raison pour ne pas sombrer, etc. Ca se tient, non ? :)
En tout cas à mes yeux, n'importe quelle autre mort serait soit anodine, soit reviendrait à tuer quelqu'un pour tuer quelqu'un. Je suis d'accord avec GT, Rick a déjà perdu sa petite copine de la saison 6 je ne pense qu'ils aillent tuer Michonne derrière. Et je suis d'accord avec Thomas, il y a déjà eu trop de morts féminines dernièrement.
GT >>> Effectivement, au fil des épisodes des comics, Negan laisse transparaître une forme de code moral... très personnel, mais moral tout de même (je n'en dis pas plus car je ne doute pas une seconde que cet aspect sera fidèlement adapté). Cela dit, dans les comics aussi, lorsqu'il énumère les candidats sans parvenir à se décider, il élimine d'abord Glenn puis un des blacks (je ne me rappelle plus qui) en disant un truc du genre "je suis peut-être beaucoup de choses, mais je ne suis pas raciste"... ce qui ne l'empêche pas de se rendre au tirage au sort juste après ^^
SupprimerJ'ai lu une théorie assez marrante pour désigner Abrahm : juste avant d'hériter de la mort de celui-ci, Denise voulait absolument trouver un soda très précis, le "orange crush". Considérant le goût prononcé des scénaristes actuels pour easter eggs, pourquoi pas ^^
ALICE >>> Très jolie démonstration... mais je pense quand même que ce sera Michonne ;-)
Ah, et dans les "guerriers grave badass", tu n'avais pas seulement oublié Michonne, mais aussi Carol^^ Laquelle se michonnise de plus en plus au fil des saisons... du coup, Carol / Michonne, ça finit par faire un peu doublon, et le personnage de Carol ayant une évolution plus intéressante dans la série, ça fait une raison de plus de tuer Michonne, plus monolithique...
SupprimerAlice dit que ça doit être Glenn d'autant qu'il y a eu pas mal de morts féminines... humm, des femmes, y en a encore plein dans la série, alors que des asiatiques... y en a qu'un seul !
Tu as raison :)
SupprimerEn plus, quand ils tuent une minorité ils préviennent toujours un peu avant en ajoutant un nouveau personnage de la même minorité. Je n'ai pas vu de nouvel asiatique :P
ALICE >>> Hahaha :-)
SupprimerC'est vrai que fut un temps, c'était un peu gênant de voir que chaque fois qu'un nouveau black arrivait dans la série, un autre mourait un ou deux épisodes plus tard. Cela dit je ne crois pas que c'était intentionnel de la part des scénaristes et d'ailleurs, ils ne le font plus (Heath est arrivé et aucun black n'est mort ^^)
GT >>> j'avais bien oublié Michonne, en revanche Carol n'était pas un oubli. C'est plutôt que mon expression "guerrier badass" ne désignait pas exactement ce que je voulais exprimer. Je pensais, disons, à la "fonction sociale" (et narrative) occupée par chacun des personnages. Eux seraient plutôt ceux chargés plus ou moins explicitement d'assurer la sécurité des autres (et de rassurer la populasse), quand Glenn, Maggie ou Eugene joueraient plutôt un rôle d'intendance, Gabriel son rôle de prêtre... etc. En ce sens Carol pour moi non seulement n'entre pas vraiment dans cette liste, mais ne fait pas non plus "doublon" avec Michonne. Sa "fonction sociale" dans la série est plus complexe et moins spécifique. Elle est badass, indiscutablement, mais je ne la mettrais pas dans ceux qui assurent la sécurité. Elle ne fait d'ailleurs jamais partie des "escadrons", que ce soit pour détourner la horde de zombies (elle reste au village), attaquer les Sauveurs (elle reste en retrait), etc. Et à la minute où ils arrivent à Alexandria, elle reprend automatiquement certaines de ses habitues d'ex-mère au foyer (ou du moins elle essaie). Daryl ou Michonne, eux, restent des combattants quoiqu'il arrive.
Je ne comprendrai jamais, je crois, les reproches faits à cette série. Je la trouve de très bonne facture. Sans surprises, c'est vrai, mais très réussie dans ce genre.
RépondreSupprimerJ'ai l'impression qu'on lui reproche encore des défauts qu'il était légitime de souligner au début, mais qu'elle n'a plus depuis des années.
Et je ne peux pas te laisser dire que Z Nation est "la meilleure série de zombies". D'une part, ce n'est pas comparable (Z Nation est, globalement, une comédie), et d'autre part, ce n'est pas vrai, TWD est, tout de même, bien mieux réalisée, moins fauchée, plus ambitieuse, aussi...
Z Nation n'est pas si fauchée (pour du Syfy, elle est même assez opulente). Mais surtout, elle fait de ses faiblesses des forces.
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