...
[Taux de spoil : 85 %] The Good Wife va nous manquer. C'est une évidence. Son intelligence, sa vivacité, sa capacité à mélanger tous les registres vont nous manquer – sans doute pour longtemps. C'est une grande série populaire qui s'achève, peut-être la plus grande des dernières années, l'une des seules sans doute à avoir permis aux grands... aux vieux Networks américains de garder la tête haute depuis l'explosion du câble et des providers. Elle a pu indifférer certains, mais à la différence de presque tout ce qu'ont pu produire les quatre (plus si) grands sur les sept dernières saisons, elle n'a toujours inspiré que le respect. Son refus du simplisme autant que de l'arrogance en ont fait un genre de modèle absolu de ce que la télé peut produire de mieux dans une époque faite de course à l'échalote, d'annulations ultra-brutales, de remake sordides et de vains reboots.
The Good Wife va nous manquer parce qu'elle était un OVNI dans nos plannings de visionnages hebdomadaires, ni série d'auteur ni série mainstream au sens où l'on entend habituellement ; procédurale, mais parcourue d'intrigues captivantes et capable de hisser le show à cahiers des charges jusqu'à des sommets rarement – voire jamais – atteints par la concurrence. Elle est presque parvenue à triompher de cette époque elle-même, où le zapping est devenu perpétuel et ou la tentation de brûler le soir ce qu'on adorait le matin, une presque norme.
The Good Wife va nous manquer tout simplement parce qu'il est toujours triste de laisser partir une série que l'on a suivie chaque semaine durant tant d'années, a fortiori quand tout porte à croire qu'il y en aura de moins en moins sous cette forme. Très en prise avec l'actualité, elle semblait pourtant souvent, dans sa construction comme dans son esthétique, appartenir à une autre époque – The Good Wife, c'était vingt-deux/vingt-trois épisodes étalés sur neuf mois avec des respirations, des stand alone, des cassures et tous les défauts qui vont avec et que beaucoup ne savent plus pardonner à l'heure des séries limitées et autres saisons courtes.
The Good Wife va nous manquer et dans le même temps, on ne peut pas dire que cette dernière saison boiteuse, sans idées et avec bien peu de passion, nous ait donné envie de la retenir. Depuis la mort de Will, qui clôturait de manière violente, inattendue et bouleversante la meilleure période du show, celui-ci est comme sorti de son orbite. C'était assurément l'idée, du moins au départ, que de symboliquement priver cet univers de celui qui en était le point de fixation, le centre névralgique sans être jamais vraiment le personnage principal. Will, on ne s'en est aperçu qu'après coup, cimentait tout le reste du casting (amour de la vie d'Alicia, partenaire de Diane, modèle de Cary, rival de Peter, ami de Kalinda... etc.), et sa disparition a profondément bouleversé l'équilibre fragile unissant les autres personnages. Perdus, déphasés, ils se sont alors éparpillés dans d'innombrables intrigues d'intérêt inégal et ne se rejoignant que trop rarement ; toujours inspirées mais de manière moins régulière, les saisons 6 et 7 ont l'une et l'autre commencé fort pour s'enliser en leurs milieux dans des histoires pénibles et/ou bêtement redondantes, avec quelques éclats ici ou là – mais toujours bien loin de l'excellence passée. Encore la sixième présentait-elle des perspectives intéressantes et quelques très bons épisodes (même si incomparables aux "Hitting the Fan", "The Next Day", "Red Team, Blue Team" et autre "VIP Treatment" d'antan). Comme un symbole de sa nouvelle difficulté à trouver sur quel pied danser, on aura tout entendu quant à l'avenir de la série (la saison 7 sera la dernière, ou pas, ou peut-être juste la dernière avec Julianna Margulies) avant que ce qu'on savait tous au fond de nous depuis longtemps ne soit officialisé, nous arrachant des larmichettes tout en même temps qu'un soupir de soulagement : cette saison branlante serait bien la dernière. Et Peter ne serait pas Président des Etats-Unis (ouf !)
En demi-teinte et c'est peu de le dire, cette dernière danse se sera contenté la plupart du temps d'essayer de boucler la boucle d'une manière assez peu satisfaisante, multipliant les pas chassés, tentant de faire revenir de manière souvent artificielle tous les personnages secondaires (sauf bien sûr ceux qui ont été effacés de la mémoire collective, rare habitude vraiment irritante de The Good Wife1), et n'a fait qu'accentuer cette tendance dans la deuxième partie de la saison – très différente, pour ne pas dire dissonante, avec la première, plus originale et réussie. Les six ou sept derniers épisodes, pour leur part, ont été assez pénibles, malgré le charisme de Jeffrey Dean Morgan ou l'enthousiasme d'un Alan Cumming à la vigueur retrouvée.
Ramener le couple Florrick à son point de départ a sans doute fait plaisir à une partie des fans (enfin je l'espère). Cela n'en était pas moins une idée assez inepte, tant tout et son contraire avait déjà été dit et fait à ce propos, et tant The Good Wife avait dépassé son pitch initial depuis longtemps. Qu'ils divorcent, il fallait bien que cela arrive. Admettons. Que Peter se retrouve une nouvelle fois dans les griffes de la justice, qu'Alicia doive une nouvelle fois jouer les bonnes épouses... tout cela était un peu hors de propos à ce stade – surtout si c'était pour manger un temps d'antenne si considérable. Depuis la pause hivernale et la rupture très nette avec les intrigues de l'automne, le soupçon de corruption pesant sur Peter et la nouvelle histoire d'amour d'Alicia étaient devenus les seuls – faibles – fils conducteur de la série ; le reste (tout le reste) ainsi que les autres (tous les autres) ne semblaient subitement plus si importants. En témoigne la manière expéditive dont a été amenée la démission Cary – illustration parfaite de l'expression accomplir quelque chose sans conviction. Tout fut du même tonneau, pas vraiment dans le registre de la figure imposée (un peu quand même), mais assez clairement dans celui de la paresse narrative – il est tout de même dommage que la série ait attendu sa toute dernière ligne droite pour choisir de céder à la facilité. Trouver l'amour dans les bras d'un homme lui correspondant mieux que son mari était-elle vraiment la rédemption que nous attendions pour Alicia ? Il y a certes aussi pour elle une forme d'accomplissement professionnel (bien entamée dans le final, ceci dit) ; là aussi cependant, à l'image de la facilité avec laquelle David Lee accepte une idée (un partenariat 100 % féminin) contre laquelle il a pourtant lutté durant des dizaines d'épisodes, tout semble exécuté à la hussarde, en laissant l'impression que les personnages eux-mêmes n'y croient absolument pas. Lee n'aura d'ailleurs même pas l'honneur d'apparaître dans un final sur-Alicia centré, ce qui pour une série aussi chorale embarrasse un chouïa.
Il y a une forme de trahison, là-dedans, et ce n'est même pas la seule que nous offre cette conclusion. Pour tout vrai fan de la série, il y a en effet de quoi se sentir sinon insulté, du moins un peu peiné de constater que dans la dernière ligne droite, Robert et Michelle King auront manifesté plus d'intérêt pour Peter (seul personnage à n'avoir pas évolué d'un iota depuis le premier épisode) que pour Cary ou Diane (voire Grace) – des personnages qui auront bien plus porté la série durant ces sept saisons (et, j'en suis convaincu, marqué le spectateur). Les voir enfin retrouver une digne place au cœur de la série était d'ailleurs la seule justification narrative acceptable au retour au bercail d'Alicia – on aura enfin eu le plaisir de revoir tous les personnages au même endroit, mais pour n'en faire pas grand-chose et au détriment d'autres (Lucca était une super trouvaille de casting qui a fini par jouer les pots de fleurs en arrière plan). Dans le fond, la logique dictait de laisser Alicia achever son émancipation dans son cabinet indépendant, celui qu'elle avait fondé, sans l'approbation de Will, l'aide de Cary ou la présence pesante de Peter. C'était ici qu'on l'attendait, qu'on voulait la voir, et rien n'a mieux fonctionné cette saison que l'équipe qu'elle formait avec Lucca et Jason. De ce parti-pris, certes discutable, pouvait découler une conclusion satisfaisante. Celui-ci rompu, tout ce que l'on pouvait craindre est arrivé, dans l'ordre exact où l'on pouvait le prévoir. Et si l'on était très content de revoir Josh Charles, passer 80 % du final sur les hésitations amoureuses de l'héroïne n'était franchement pas une conclusion digne de la série ni à la hauteur de son propos2.
1. Selon nos sources, les enquêteurs seraient toujours à la recherche de Robin, Finn et Cary N°2.
2. Par politesse, je n'évoquerai même pas l'image finale : la série s'achève donc sur Alicia qui prend une tarte dans la gueule au point d'en faire vaciller sa perruque. Sérieusement ? Elle est censée nous dire quoi, cette image ?... Alicia n'est pas Tony Soprano ou Walter White, pour autant qu'on le sache. Elle a commis des erreurs, elle a des défauts, mais pas au point que sa série s'achève sur une scène où elle serait punie (et violentée, de surcroît)...
[Taux de spoil : 85 %] The Good Wife va nous manquer. C'est une évidence. Son intelligence, sa vivacité, sa capacité à mélanger tous les registres vont nous manquer – sans doute pour longtemps. C'est une grande série populaire qui s'achève, peut-être la plus grande des dernières années, l'une des seules sans doute à avoir permis aux grands... aux vieux Networks américains de garder la tête haute depuis l'explosion du câble et des providers. Elle a pu indifférer certains, mais à la différence de presque tout ce qu'ont pu produire les quatre (plus si) grands sur les sept dernières saisons, elle n'a toujours inspiré que le respect. Son refus du simplisme autant que de l'arrogance en ont fait un genre de modèle absolu de ce que la télé peut produire de mieux dans une époque faite de course à l'échalote, d'annulations ultra-brutales, de remake sordides et de vains reboots.
The Good Wife va nous manquer parce qu'elle était un OVNI dans nos plannings de visionnages hebdomadaires, ni série d'auteur ni série mainstream au sens où l'on entend habituellement ; procédurale, mais parcourue d'intrigues captivantes et capable de hisser le show à cahiers des charges jusqu'à des sommets rarement – voire jamais – atteints par la concurrence. Elle est presque parvenue à triompher de cette époque elle-même, où le zapping est devenu perpétuel et ou la tentation de brûler le soir ce qu'on adorait le matin, une presque norme.
The Good Wife va nous manquer tout simplement parce qu'il est toujours triste de laisser partir une série que l'on a suivie chaque semaine durant tant d'années, a fortiori quand tout porte à croire qu'il y en aura de moins en moins sous cette forme. Très en prise avec l'actualité, elle semblait pourtant souvent, dans sa construction comme dans son esthétique, appartenir à une autre époque – The Good Wife, c'était vingt-deux/vingt-trois épisodes étalés sur neuf mois avec des respirations, des stand alone, des cassures et tous les défauts qui vont avec et que beaucoup ne savent plus pardonner à l'heure des séries limitées et autres saisons courtes.
The Good Wife va nous manquer et dans le même temps, on ne peut pas dire que cette dernière saison boiteuse, sans idées et avec bien peu de passion, nous ait donné envie de la retenir. Depuis la mort de Will, qui clôturait de manière violente, inattendue et bouleversante la meilleure période du show, celui-ci est comme sorti de son orbite. C'était assurément l'idée, du moins au départ, que de symboliquement priver cet univers de celui qui en était le point de fixation, le centre névralgique sans être jamais vraiment le personnage principal. Will, on ne s'en est aperçu qu'après coup, cimentait tout le reste du casting (amour de la vie d'Alicia, partenaire de Diane, modèle de Cary, rival de Peter, ami de Kalinda... etc.), et sa disparition a profondément bouleversé l'équilibre fragile unissant les autres personnages. Perdus, déphasés, ils se sont alors éparpillés dans d'innombrables intrigues d'intérêt inégal et ne se rejoignant que trop rarement ; toujours inspirées mais de manière moins régulière, les saisons 6 et 7 ont l'une et l'autre commencé fort pour s'enliser en leurs milieux dans des histoires pénibles et/ou bêtement redondantes, avec quelques éclats ici ou là – mais toujours bien loin de l'excellence passée. Encore la sixième présentait-elle des perspectives intéressantes et quelques très bons épisodes (même si incomparables aux "Hitting the Fan", "The Next Day", "Red Team, Blue Team" et autre "VIP Treatment" d'antan). Comme un symbole de sa nouvelle difficulté à trouver sur quel pied danser, on aura tout entendu quant à l'avenir de la série (la saison 7 sera la dernière, ou pas, ou peut-être juste la dernière avec Julianna Margulies) avant que ce qu'on savait tous au fond de nous depuis longtemps ne soit officialisé, nous arrachant des larmichettes tout en même temps qu'un soupir de soulagement : cette saison branlante serait bien la dernière. Et Peter ne serait pas Président des Etats-Unis (ouf !)
En demi-teinte et c'est peu de le dire, cette dernière danse se sera contenté la plupart du temps d'essayer de boucler la boucle d'une manière assez peu satisfaisante, multipliant les pas chassés, tentant de faire revenir de manière souvent artificielle tous les personnages secondaires (sauf bien sûr ceux qui ont été effacés de la mémoire collective, rare habitude vraiment irritante de The Good Wife1), et n'a fait qu'accentuer cette tendance dans la deuxième partie de la saison – très différente, pour ne pas dire dissonante, avec la première, plus originale et réussie. Les six ou sept derniers épisodes, pour leur part, ont été assez pénibles, malgré le charisme de Jeffrey Dean Morgan ou l'enthousiasme d'un Alan Cumming à la vigueur retrouvée.
Ramener le couple Florrick à son point de départ a sans doute fait plaisir à une partie des fans (enfin je l'espère). Cela n'en était pas moins une idée assez inepte, tant tout et son contraire avait déjà été dit et fait à ce propos, et tant The Good Wife avait dépassé son pitch initial depuis longtemps. Qu'ils divorcent, il fallait bien que cela arrive. Admettons. Que Peter se retrouve une nouvelle fois dans les griffes de la justice, qu'Alicia doive une nouvelle fois jouer les bonnes épouses... tout cela était un peu hors de propos à ce stade – surtout si c'était pour manger un temps d'antenne si considérable. Depuis la pause hivernale et la rupture très nette avec les intrigues de l'automne, le soupçon de corruption pesant sur Peter et la nouvelle histoire d'amour d'Alicia étaient devenus les seuls – faibles – fils conducteur de la série ; le reste (tout le reste) ainsi que les autres (tous les autres) ne semblaient subitement plus si importants. En témoigne la manière expéditive dont a été amenée la démission Cary – illustration parfaite de l'expression accomplir quelque chose sans conviction. Tout fut du même tonneau, pas vraiment dans le registre de la figure imposée (un peu quand même), mais assez clairement dans celui de la paresse narrative – il est tout de même dommage que la série ait attendu sa toute dernière ligne droite pour choisir de céder à la facilité. Trouver l'amour dans les bras d'un homme lui correspondant mieux que son mari était-elle vraiment la rédemption que nous attendions pour Alicia ? Il y a certes aussi pour elle une forme d'accomplissement professionnel (bien entamée dans le final, ceci dit) ; là aussi cependant, à l'image de la facilité avec laquelle David Lee accepte une idée (un partenariat 100 % féminin) contre laquelle il a pourtant lutté durant des dizaines d'épisodes, tout semble exécuté à la hussarde, en laissant l'impression que les personnages eux-mêmes n'y croient absolument pas. Lee n'aura d'ailleurs même pas l'honneur d'apparaître dans un final sur-Alicia centré, ce qui pour une série aussi chorale embarrasse un chouïa.
Il y a une forme de trahison, là-dedans, et ce n'est même pas la seule que nous offre cette conclusion. Pour tout vrai fan de la série, il y a en effet de quoi se sentir sinon insulté, du moins un peu peiné de constater que dans la dernière ligne droite, Robert et Michelle King auront manifesté plus d'intérêt pour Peter (seul personnage à n'avoir pas évolué d'un iota depuis le premier épisode) que pour Cary ou Diane (voire Grace) – des personnages qui auront bien plus porté la série durant ces sept saisons (et, j'en suis convaincu, marqué le spectateur). Les voir enfin retrouver une digne place au cœur de la série était d'ailleurs la seule justification narrative acceptable au retour au bercail d'Alicia – on aura enfin eu le plaisir de revoir tous les personnages au même endroit, mais pour n'en faire pas grand-chose et au détriment d'autres (Lucca était une super trouvaille de casting qui a fini par jouer les pots de fleurs en arrière plan). Dans le fond, la logique dictait de laisser Alicia achever son émancipation dans son cabinet indépendant, celui qu'elle avait fondé, sans l'approbation de Will, l'aide de Cary ou la présence pesante de Peter. C'était ici qu'on l'attendait, qu'on voulait la voir, et rien n'a mieux fonctionné cette saison que l'équipe qu'elle formait avec Lucca et Jason. De ce parti-pris, certes discutable, pouvait découler une conclusion satisfaisante. Celui-ci rompu, tout ce que l'on pouvait craindre est arrivé, dans l'ordre exact où l'on pouvait le prévoir. Et si l'on était très content de revoir Josh Charles, passer 80 % du final sur les hésitations amoureuses de l'héroïne n'était franchement pas une conclusion digne de la série ni à la hauteur de son propos2.
👎 The Good Wife (saison 7)
créée par Michelle & Robert King
CBS, 2015-16
1. Selon nos sources, les enquêteurs seraient toujours à la recherche de Robin, Finn et Cary N°2.
2. Par politesse, je n'évoquerai même pas l'image finale : la série s'achève donc sur Alicia qui prend une tarte dans la gueule au point d'en faire vaciller sa perruque. Sérieusement ? Elle est censée nous dire quoi, cette image ?... Alicia n'est pas Tony Soprano ou Walter White, pour autant qu'on le sache. Elle a commis des erreurs, elle a des défauts, mais pas au point que sa série s'achève sur une scène où elle serait punie (et violentée, de surcroît)...
Tout à fait d'accord avec cet article. Saison ratée et final vraiment nul dont les dernières minutes n'ont ni queue ni tête.
RépondreSupprimerJe ne dirais pas que le final est "nul", ce sont surtout les dernières minutes qui sont un peu (beaucoup) ridicules. Mais j'ai apprécié en revanche qu'on reste "dans l'action" jusqu'au bout, qu'il ne s'agisse pas de longs adieux interminables...
SupprimerEnfin, on passe tout de même beaucoup trop de temps sur le procès de Peter. On s'en fout total en plus... :(
SupprimerSur ce point, entièrement d'accord.
SupprimerLe final était moyen+ j'ai trouvé (il y a qq bons moments quand même). Par contre la saison dans l'ensemble était bien pénible, à part 1 ou 2 épisode (celui avec le terroriste était chouette mais en fait c'est le seul dont je me souviens qq semaines après)
RépondreSupprimerJe suis assez d'accord. Certains passages (ceux avec Will, notamment), étaient plutôt réussis, même si sur le fond son discours m'a un peu dérangé. C'est d'ailleurs pourquoi je n'ai pas voulu me focaliser sur le final uniquement, encore moins sur la dernière scène. Ce n'était pas nullissime non plus...
SupprimerTout cela est bel et bien vrai, mais je pense qu'on ne restera pas sur cette impression le temps aidant. La série a été beaucoup trop riche et marquante. La manière dont elle se termine, c'est presque secondaire.
RépondreSupprimerAbsolument.
SupprimerBelle analyse de la manière dont la série est, je cite "sortie de son orbite" après la disparition de Will.
RépondreSupprimerLe reste est plus subjectif. Personnellement, j'ai aimé cette saison, sans plus il est vrai.
Ce finalement était, purement et simplement, honteux.
RépondreSupprimerOn en vient à se demander si on a compris la série, durant 7 ans. Est-ce que, vraiment, les King ont toujours considéré qu'Alicia devait commencer par une humiliation, et finir par une autre ? Oui, à les en croire.
Mais alors, que regardions-nous durant tout ce temps ?
Mais ce qui me choque le plus, je crois que c'est le bon accueil, général, reçu par cet épisode. Le final de The Good Wife trahit bien plus en profondeur la série que d'autres, objets de polémique et de critiques acerbes. Je me rappelle que, quand Lost s'est achevée, beaucoup scandaient "tout ça pour ça", d'une manière assez injuste, car si la qualité n'était pas là, les principaux thèmes de la série (foi/scepticisme, rédemption), étaient présents, et respectés. Dans le final de The Good Wife, l'essentiel, c'est à dire, l'émancipation d'Alicia, est joyeusement piétiné.
Honteux.
Tu y vas fort, tout de même. Mais je comprends ce que tu veux dire.
SupprimerFinal pas désagréable à mes yeux, mais ça manquait un peu de souffle. Ca aurait pu être n'importe quel final de n'importe quelle saison, pas seulement à cause de la fin ouverte. J'ai trouvé qu'on ne sentait pas du tout que c'était la fin.
RépondreSupprimerTu as parfaitement résumé ce que je n'arrivais pas à formuler. Gros manque de souffle, mais pas si désagréable.
SupprimerC'est un aspect qui m'a étonné mais qui, dans le même temps, ne m'a pas déplu. Je n'aime pas trop les grands adieux larmoyants (dans la vie non plus, d'ailleurs ^^), je préfère qu'il se passe des choses jusqu'au dernier plan.
SupprimerCe que vous n'évoquez pas dans votre article, c'est le basculement d'Alicia à partir du moment où Eli lui révèle avoir effacé le message de Will, révélation qui fait suite à l'échec de sa tentative de monter son cabinet avec Lucia. A partir de là, Alicia change (choisit même de changer pour éviter la dépression), sa personnalité est alors dominée par l'amertume, elle se durcit et cette froideur consécutive à ces évènements gagne toute la série, la rendant étrangement dissonante et désagréable puisque quasi-totalement occupée à disséquer cette transformation inattendue (l'héroïne devient imubuvable, possible métaphore des rapports des époux King avec leur chaine ?) jusqu'à cette gifle ultime et salutaire. En cela cette dernière saison est passionnante.
RépondreSupprimerJe vois très bien ce que vous voulez dire (et dites très bien), mais j'ai vraiment du mal à le voir comme ça. Peut-être me manquait-il quelques épisodes supplémentaires pour parfaitement me faire à cette idée.
SupprimerJ'ai plutôt vu cette révélation comme un coup d’œil dans le rétroviseur un brin artificiel (la manière très subite, et pour tout dire un peu "grosse", dont Eli avoue cette histoire des années après ne m'a pas aidé. J'avais presque oublié cette histoire d'appel effacé et ne l'ai jamais vu comme un élément déterminant dans la storyline de la série, du moins plus au-delà d'une ou deux saisons). Il est tout à fait exact que cela entraîne un "durcissement" dans l'attitude d'Alicia, cela dit je ne sais pas si j'irais jusqu'à dire que cela a conditionné toute la suite de la série (d'après ce que j'ai lu c'est ce qu'entendaient les auteurs. Dont acte, mais cela ne m'a pas tellement frappé durant ces derniers épisodes). Alicia s'était déjà considérablement endurcie depuis quelques saisons ; elle a tout de même trahi Will, puis Cary (même si de manière moins frontale) à plusieurs reprises. Est-ce que vraiment, Alicia s'est montrée beaucoup plus dure, calculatrice et détachée durant ce dernier arc que, par exemple, durant celui de sa campagne électorale ? Est-ce qu'elle franchit vraiment une ligne jaune qu'elle n'avait pas déjà franchie ? Est-ce que vraiment, elle était... à baffer ? Ce n'est vraiment pas l'impression que j'ai eue. Sur ce point je suis assez d'accord avec BLOOM, plus haut, je ne m'attendais pas à ce que la série commence et finisse par une humiliation. Je ne l'aurais cela dit sans doute pas perçu de la manière si cet épisode n'avait pas été le dernier.
"Est-ce que vraiment, Alicia s'est montrée beaucoup plus dure, calculatrice et détachée durant ce dernier arc que, par exemple, durant celui de sa campagne électorale ?"
SupprimerNon.
"Est-ce qu'elle franchit vraiment une ligne jaune qu'elle n'avait pas déjà franchie ?"
Oui.
"Est-ce que vraiment, elle était... à baffer ?"
Bien sûr que non ! Le fait qu'Alicia soit, petit à petit, corrompue par le pouvoir et l'argent, a toujours été sous-jacent dans la série, mais pas au point de finir dessus. Tu me dis que je suis excessif, mais, je ne sais pas si tu te rends compte, de la morale "terminale" : en sortant de l'ombre de son mari, Alicia serait devenue une connasse "à baffer", et était donc plus aimable, lorsqu'elle restait à sa place ? C'est affreux, alors que tous les personnages masculins s'en sortent bien (Peter en tête, en proportion de ce qui lui est reproché). Même après avoir trahi Diane, Alicia demeurait le personnage le plus intègre de la série, la dernière à mériter une gifle.
Certes, mais on peut aussi le lire comme une manière de dire que pour une femme, le prix de l'émancipation n'est pas le même que pour un homme. Et qu'effectivement, pour des comportements largement similaires, la plupart des personnages masculins n'ont jamais été giflés.
SupprimerHonnêtement, sur la question de l'émancipation d'Alicia, la gifle finale me dérange beaucoup moins que le fait d'avoir passé la moitié de l'épisode sur ses hésitations sentimentales, comme si c'était encore cela, au bout de sept saisons, le ressort principal de la série et du personnage (ce même si les scènes avec Will étaient plutôt réussies, encore que j'aurais préféré qu'il ne l'encourage pas à chosir entre Jason et Peter, et ne lui dise pas des trucs du genre "tu ne supporteras pas de vivre seule"... ce qui en plus est assez out of character).
Comme tout le monde ou presque, un peu déçu par ce final abrupte (je pense que Laurent ci-dessus raison sur le fond, mais je pense également que ce n'est pas bien amené).
RépondreSupprimerCela dit, RDG a raison, cela va se dissiper avec le temps et je ne garderai que les excellents souvenirs. J'aurais bien aimé que tu nous fasses une petite rétrospective, plutôt qu'une chronique de la saison 7 ^_^
J'y ai pensé à un moment ! The Good Wife est une série qui se prête très bien au principe du Top des meilleurs épisodes (ce genre...), mais je n'avais tout simplement pas le temps.
SupprimerDommage !
SupprimerAllez, je tente :
Supprimer1. Hitting the Fan
2. Red Team, Blue Team
3. Undisclosed Recipients
4. The Last Call
5. VIP Treatment
6. Hybristophilia
7. Ham Sandwich
8. Death Of A Client
9. Decision Tree
10. Nine Hours
Oh là, tu me prends à froid, il me faut chercher à retrouver les titres de chaque épisode ^^
SupprimerA brûle-pourpoint, ça donnerait quelque chose comme :
5x06. The Next Day
5x05. Hitting the Fan
4x14. Red Team, Blue Team
2x05. VIP Treatment
4x07. Anatomy of a Joke
4x09. A Defense of Marriage
6x10. The Trial
4x22. What's in the Box?
3x22. The Dream Team
6x12. The Debate
Hors compète : Bad, Hybristophilia et globalement tous les épisodes avec Colin Sweeney.
Sans surprise, beaucoup de saisons 4/5, en partie parce que les premières sont plus lointaines dans mon souvenir...
Mouais.
RépondreSupprimerOuaip ;-)
SupprimerJ'ai commencé TGW l'an dernier seulement, et c'est vrai qu'en regardant tout à la suite (presque) on perçoit un déclin un peu inéluctable à partir de la mort de Will (dès la fin de la saison 5 en fait). La 7, je l'ai trouvée bien. Je regrette juste que tout aille un peu vite mais je n'y vois pas de paresse, je pense surtout que les Kings n'avaient pas forcément prévu de finir en 2016 et ont dû resserrer leur intrigue.
RépondreSupprimerPeut-être aussi que la rumeur disant que la série allait continuer sans Julianna a été une hypothèse sérieusement envisagée, à un moment.
SupprimerALICE >>> possible que ce soit tout simplement ça, oui.
SupprimerJ-C >>> tu penses vraiment ce que tu écris, là ? ^^
Je suis entièrement avec Bloom. Cette fin était révoltante à plus d'un titre, tout ceux qui ont aimé la série devraient se sentir insultés.
RépondreSupprimerLa fin de TGW, c'est, donc, Alicia qui humilie Diane (en se servant de Lucca, qui a, apparemment, perdu sa conscience... et son job), pour sauver ce connard de Peter, qui pèse sur sa vie, l'étouffe, ne lui apporte que frustration et souffrance, depuis l'épisode 1 ? C'était cela le "destin" d'Alicia Florrick, sans déconner ? C'est juste une grosse, mauvaise blague, qui n'est en rien cohérente avec le reste de la série (malgré l'argument de la révélation d'Eli, soulevé par quelqu'un plus haut). Même ébranlée par la vie, Alicia n'était pas une mauvaise personne, son attitude dans les deux derniers épisodes n'a ni queue, ni tête. Le problème, ce n'est pas, comme tu le dis Thomas, qu'Alicia ait "mérité cela". Elle l'a mérité, dans cet épisode final. Le problème, c'est que la SERIE ne méritait pas cela, elle ne pointait pas dans cette direction, ce n'est qu'une pirouette (l'interview des King après le final, je ne sais pas si vous l'avez vus, était ahurissante: j'avais l'impression qu'ils parlaient d'une autre série) TGW n'était pas une série sombre (elle s'est assez moquée des séries du câble, juste que dans l'antépénultième épisode), c'était une série dont les personnages avaient des faiblesses, une éthiques discutable, mais étaient avant tout sympathiques.
La rage me fait faire des fautes de frappes :)
Supprimer^^
SupprimerJe n'ai pas vu l'interview des King, non, mais à force d'en entendre du mal je crois que je vais finir par la regarder :-D
Prépare-toi à un grand moment de délire, en particulier lorsqu'ils expliquent, très sérieusement, qu'Alicia a une dent contre Diane parce qu'elle est jalouse de sa vie de couple...
SupprimerAh ouais. Quand même. :-o
SupprimerJ'ai fait un marathon TGW depuis quelques semaines et j'ai terminé hier soir. Et ça me manque déjà. Dans cette dernière saison, j'ai été touché par la dépression d'Alicia qui boit de plus en plus. Et par l'espoir qu'elle a perdu d'avoir une autre vie. Elle imagine cette autre vie avec Will, comme un échappatoire imaginaire qu'elle a perdu. L'épisode où elle met Eli dehors et celui où elle craque complètement devant sa machine à laver sont très touchant. J'ai pleuré plusieurs fois au cours de cette saison. C'est aussi agréable de la voir sans maquillage et redevenir adolescente avec son amant Jason qui la soigne, la répare. Mais lorsqu'il s'agit de rendre cette relation plus réelle, ça casse, ça devient compliqué. Elle se rend compte qu'elle ne le connait pas finalement. Elle décide fermement d'aller jusqu'au bout pour soutenir son mari, quitte à trahir Diane qui lui proposait un projet féministe, sans dépendre des hommes. Alicia en est incapable. Elle est omnubilée par l'idée de trouver l'amour : peter ; Will ; Finn ; Jason.... Pas question pour elle de s'émanciper de de côté là. Ce que je trouve très regrettable, c'est l'évolution des personnages secondaires. Kalinda avec son mari, j'ai trouvé cette histoire ridicule et j'estimais kalinda bien au-dessus de ce genre de relation avec un voyou sans envergure. Suite à ça, kalinda n'est plus la belle enquêtrice mystérieuse. Elle tente de nouer des liens plus "normaux" avec les gens mais finalement elle disparait. Concernant Carry, je l'ai trouvé très touchant dans la saison de son procès. On voyait qu'il souffrait énormément de tout perdre. Un personnage qui a beaucoup évolué mais son départ dans la detnière saison est expédié. Il n'a pas de scène vraiment importante où il s'expliquerait avec Alicia et/Diane. C'est bizarre on le perd sans vraiment comprendre, il baisse les bras, il démissionne, pour ne pas être comme son père dit-il. Bref je trouve que ces personnages secondaires ont été un peu négligés. Même Eli il ne change pas. Il a des ambitions pour Alicia. Alicia n'est pas au courant. On peut supposer qu'il va la manipuler comme dans la saison où elle fait campagne. Au début elle ne veut pas, puis elle se laisse prendre au jeu, elle assume d'avoir un désir de pouvoir également. Je pense qu'Alicia continuera sa carrière avec Eli car elle n'a plus que ça au final. Triste....
RépondreSupprimer