Pour les 10 ans du Golb, mon copain Zaph a commandé poliment quelques chroniques "à l'ancienne". Étant entendu que je ne peux rien refuser à celui qui fut le premier lecteur de ce site, je vous propose de vous dévoiler quelques extraits de Guldorama, recueil de chroniques rédigé durant l'été 2012. Il est bien évidemment dédié à Zaph, comme ceux qui suivront.
Parmi la cohorte d'endroits dont la seule existence me provoque frissons et mauvais rêves, il en est un qui surclasse tous les autres, et que j'évite le plus souvent possible – hélas pas assez souvent, mais je ne suis qu'un homme, soit donc un être fait d'errements et de faiblesses. Plus déprimant que Le Havre un jour de pluie. Plus désolé que Dunkerque un soir de semaine. Plus sale que mon appartement. Plus vain qu'un centre équestre. Plus gênant que des toilettes mixtes. Plus angoissant qu'un zoo. Plus stressant qu'une pièce réunissant plus de trois membres de ma famille simultanément. Plus solitaire et désespéré qu'un dimanche soir (ou n'importe quel soir, ou n'importe quel jour) à La Défense. Et, hélas, bien plus souvent nécessaire pour un célibataire urbain et désargenté. Ceux-là auront d'ailleurs compris depuis cinq phrases au moins à quoi je fais allusion : je veux bien sûr parler des laveries. Plus exactement de La Laverie, car, chacun aura eu l'occasion de le remarquer, on ne va jamais dans une laverie. Même s'il y en a plein – particulièrement dans mon quartier. On va toujours à La Laverie, car il n'y en a dans le fond qu'une seule, de même qu'il n'y a qu'un Enfer. La différence majeure, c'est que l'Enfer se compose principalement des autres, quand La Laverie se suffit à elle-même. Et que l'homme la fréquente principalement le dimanche, comme l'église.
Comme tant d'âmes égarées, je vais à La Laverie le dimanche. Peut-être parce que c'est le seul jour de la semaine où je suis à peu près sûr que je n'aurai rien de mieux à faire. On a beau travailler le dimanche, et se reposer le vendredi, rien ne fera jamais ressembler un vendredi à un dimanche. Le dimanche a une odeur et plus encore un(e) (absence de) son tout à fait personnels, qui le rendent immédiatement reconnaissable, même sans dessoûler durant une semaine entière. Plus jeune, durant mon enfance au milieu de nulle part, je rêvais à la ville, et s'il y avait bien une chose dont j'étais absolument sûr, c'est que le dimanche ne pouvait pas y être aussi lent, mou, insupportable et finalement inutile... qu'il pouvait l'être à Frocville. Après le bac, je suis parti vivre à Rouen, et j'ai commencé à déchanter. J'avais tout de même besoin d'acheter mes cigarettes du dimanche la veille, au cas où : il n'y avait qu'un tabac ouvert le dimanche pour toute une ville, et il se trouvait si loin de chez moi que je devais emprunter la voiture pour m'y rendre. Je devais aussi bien sûr faire mes courses le samedi, songer tant qu'à faire à acheter du pain, et faire une croix sur toute activité non champêtre. Bref, les dimanches rouennais ressemblaient beaucoup aux dimanches frocvillois. Le temps n'a rien changé à l'affaire, et ville après ville, l'atroce vérité a fini par s'imposer : quand on est dimanche, on est dimanche. Les dimanches lyonnais ressemblaient énormément aux dimanches rouennais, les dimanches lillois aux dimanches lyonnais, les dimanches asniériois aux dimanches lillois, les dimanches parisiens à tous les autres. S'il est une nuance de taille, c'est peut-être précisément le rituel – que dis-je ? La Messe Noire – de La Laverie.
J'y vais donc le dimanche. Pas chaque dimanche, car La Laverie, de même que l'Enfer ou tout autre lieu diabolique, coûte cher à qui ne prend pas soin d'y réfléchir à deux fois. Cela se traduit principalement par des euros, mais je ne serais pas surpris d'apprendre que certains y laissent leur âme en sus.
Parmi tous les endroits que compte une grande ville, il n'en est sans doute aucun qui exsude autant la solitude, l'ennui, le mal être urbain. Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance. Vous avez de très grandes chances d'être pauvre, au chômage ou étudiant, ce qui de nos jours revient peu ou prou au même. Il est probable que vous soyez célibataire, divorcé, seul d'une manière ou d'une autre. Vous n'en êtes pas très heureux ; en tout cas lorsqu'il s'agit de se rendre à La Laverie, vous avez invariablement l'air triste. Vous essayez de limiter les dégâts – et les frais – pourtant, hélas rien n'y fait : vous avez beau ne pas prendre beaucoup de linge, vous finissez toujours par en avoir pour dix euros. Sans doute vous demandez-vous ce qu'il faut ramener pour n'en avoir que pour cinq. Deux slips et trois chaussettes ? Rassurez-vous, je vous comprends et me pose la même question. Nous en sommes tous là. De même que nous nous demandons tous pourquoi... mais pourquoi... mais PUTAIN DE BORDEL DE CUL DE DIEU DE MERDE POURQUOI les sèches-linge ne sèchent jamais complètement. Alors que nous connaissons tous des gens qui ont des sèches-linge chez eux, apparemment bien moins professionnels, mais qui sèchent très bien. Avant que vous ne posiez la question : oui, bien sûr, j'ai moi aussi songé à l'hypothèse du complot.
Je vais donc à La Laverie le dimanche, et c'est sans doute la chose la plus stupide qui soit car, si La Laverie en soi est ennuyeuse, La Laverie le dimanche est, pour ainsi dire, mortelle. Il y a plus de monde, plus de bruit, et moins de choses à faire en attendant que le linge soit propre. Certains courageux n'hésitent pas à tenter le Diable : ils mettant leur machine en marche et filent, Dieu seul sait où, vaquer à leurs occupations dominicales. J'admire cet insouciance qui me fait défaut. Comme tous ceux qui n'ont rien, j'ai très peur qu'on me le retire. On sera libre d'y voir une paranoïa aiguë ou la marque du consumérisme contemporain : c'est qu'il doit être puissant, pour que j'aie ainsi peur que l'on dérobe mes chaussettes trouées et mes t-shirts passés.
Alors je mets tout dans la machine, et je reste dans le secteur. Parfois, je fais quelques mètres pour aller acheter des cigarettes. Ou bien j'en fume une devant La Laverie, discutant avec un inconnu comme d'autres essaieraient de trouver des choses à dire à Cerbère. La plupart du temps, je reste à l'intérieur. Et j'attends. Longtemps. Très longtemps. Parce que la machine, qui annonce invariablement trente minutes, met toujours beaucoup, beaucoup, beaucoup plus de temps que cela. Je ne saurais dire combien. Tout ce que je peux affirmer, c'est que le temps défile différemment à La Laverie. Il est plus lent. Plus pesant, aussi. Chaque minute en vaut bien trois. Un peu comme en Enfer, sauf que tout de même, on ne s'y fait pas violer ni écarteler durant ce laps de temps. On se contente de se dire que cela ne finira jamais. Ce qui est vrai et faux à la fois : cela finit toujours au bout d'un (interminable) moment, mais le linge sale s'entasse vite et un jour ou l'autre, d'une manière ou d'une autre, on finit toujours par revenir à La Laverie. Officiellement pour trente minutes, plus séchage. Officieusement pour une après-midi.
Bien entendu et comme beaucoup d'autres avant moi, j'ai un temps songé à entrer en résistance. À prendre les armes ou, à défaut, la lessive à main. Mais c'est bien le propre du Diable que de savoir nous séduire. Car soyons lucides, même si cela ne nous honore pas : qui peut sérieusement avoir envie de faire la lessive à la main, puis de l'étendre, puis d'attendre des heures entières que cela sèche ? Personne. Et comme le Diable réside dans les détails, il trouvera toujours un petit quelque chose (une tache qui ne part pas, une trace de séchage) pour me convaincre que non seulement La Laverie c'est mieux, mais que j'ai besoin d'aller à La Laverie. Juste une fois. Comme ça. Sauf que ce n'est jamais qu'une fois et qu'au bout d'un moment, bien que je le déplore, l'idée que La Laverie m'est nécessaire s'est insinuée dans mon esprit de la même manière que d'autres, toutes aussi néfastes, comme l'importance de réduire les déficits et la supériorité de la démocratie sur tout autre système de gouvernement.
Aussi, je finis toujours par retourner à La Laverie, la mort dans l'âme et l'espoir entre les jambes. J'y croise des âmes errantes, des âmes soupirantes, des âmes qui souvent paraissent sans vie. Des gens globalement moches, sales et mal fagotés – comme si c'était aussi un peu eux qu'ils espéraient venir nettoyer, cet après-midi. Cela n'arrive évidemment jamais : on n'en sort que sali, de La Laverie. Parce que c'est une forme de soumission, et aussi principalement parce que personne n'y fait jamais le ménage. D'ailleurs personne n'en est responsable, personne ne surveille et personne ne symbolise l'Institution ou l'Autorité. En ce sens, La Laverie est la version terrestre la plus aboutie de l'Enfer. Le Diable n'a même pas besoin de se déplacer. Nous sommes tous ses esclaves et nous n'avons nullement besoin de ses ordres pour lui obéir. Nous nous contentons d'avancer sans but, de répéter les gestes qu'il a inscrits dans nos habitudes, sans même nous poser de questions. Parfois, il se manifeste seulement par l'entremise d'une petite voix intérieure, que nous croyons être la nôtre. Courage, ce n'est qu'un moment à passer. Ce n'est pas si grave. Allons, ce n'est qu'une période dans ta vie. Un jour ou l'autre, tu auras ta propre machine à laver. Nous la croyons, cette voix. Alors nous restons un peu plus. Faisons contre mauvaise fortune bon cœur. Est-ce que nous pensons vraiment qu'un jour, cela ira mieux ? Un jour, justement, j'ai rencontré un homme qui venait à La Laverie chaque dimanche depuis plus d'une décennie. Il ne me l'a pas dit. Je l'ai simplement lu sur son visage. L'espace d'une seconde, j'y ai vu quelque chose ressemblant au mien. J'ai eu peur. L'espace d'une seconde seulement, mais mon sang s'est glacé. Quand j'ai repris mes esprits, je ne saurais dire combien de temps plus tard, j'ai foncé vers la machine pour en retirer mon linge et – à Dieu ne veuille ! – reprendre le chemin de la maison.
Lorsque je me suis aperçu qu'on ne pouvait ouvrir la machine une fois celle-ci lancée, j'ai compris.
Très bonne surprise, même pour qui l'a déjà lu ;)
RépondreSupprimerTu risques de ne pas t'amuser à "tronçonner" Guldorama pour en sortir quelques chroniques. C'est tout de même beaucoup plus structuré que le JDP...
Oui et je ne vais pas pouvoir le faire pour beaucoup de textes. Trois ou quatre, à tout casser, celui-ci étant en fait le seul qui n'a demandé aucune modification (puisqu'aucun personnage n'apparaît dedans).
SupprimerExcellent! Je me rappelle l'époque où je n'avais pas de machine à laver (ouais, je suis un parvenu mais ça arrive souvent quand tu fondes une famille), c'était vraiment le truc le plus chiant de la semaine, même récurer les chiottes je préférais!
RépondreSupprimerJe ne suis pas loin de penser pareil, pour les chiottes ^^
SupprimerTrès amusant ;)
RépondreSupprimerRentre chez toi, Louie :-)
RépondreSupprimer:-)
Supprimer"on n'en sort que sali, de La Laverie. Parce que c'est une forme de soumission, et aussi principalement parce que personne n'y fait jamais le ménage."
RépondreSupprimerFou rire du jour!
Génial. Merci Thom, et merci Zaph, donc...
RépondreSupprimerpeu d'expérience en laverie, 2 ou 3 ans à tout casser, et en plus je faisais partie des insouciants laissant leur linge tourner pour vaquer à ses occupations (l'inconvénient n'étant pas le vol, mais les gens arrêtant le sèche linge pour prendre la place, laissant un gros tas de linge mouillé et à nouveau un peu sale sur le dessus de la machine).
mais tu n'as pas parlé de ce soupcon d'humanité dans l'enfer: l'espoir de croiser une jolie demoiselle célibataire (forcément) qui n'aurait rien d'autre à faire que discuter en attendant que sa lingerie fine soit propre..
Je n'en ai pas parlé parce que... ça ne m'est quasiment jamais arrivé. Il faut dire qu'à l'époque, je vivais dans un quartier qui n'était pas spécialement "jeune" ni très fréquenté.
Supprimer(je ne vis d'ailleurs toujours pas dans un quartier jeune ni fréquenté. En fait, je m'aperçois que j'ai toujours vécu dans des quartiers majoritairement peuplé de vieux)
SupprimerBon mais alors, ça s'est arrangé depuis 2012 ? Tu es passé à la lessive à main ? ;)
RépondreSupprimerEh bien figure-toi que j'ai acheté tout récemment (genre il y a quelques semaines) une machine à laver séchante. Un vrai bond social (même si quand même, c'était à crédit ^^)
SupprimerTrès amusant (et très triste en même temps). Ca me fait réaliser à quel point tes éditos/chroniques me manquent. Tous ces articles hilarant (ou pas) qui partaient d'un truc pour basculer vers un autre qui n'avait rien avoir, avec des tas de punchlines à l'intérieur.
RépondreSupprimerJe propose une pétition pour le retour des éditos sur Le Golb!
http://www.mesopinions.com/petition/autres/retour-editos-crob-golb/20109
Supprimerha ha ha, excellent, j'ai signé :D
SupprimerJe signe tout de suite, c'est ce qui me manque le plus aussi!
SupprimerDix ans et vous n'avez toujours pas compris qu'il détestait ce genre de trucs ? Vous allez vous faire bouder pendant deux mois :D
SupprimerJe me suis foiré en signant, du coup je m'appelle C-u :(
Supprimer@Lil : le principe d'une pétition est de réclamer des choses qui ne viennent pas spontanément, non ? ;)
SupprimerMais le but d'une pétition est aussi d'aboutir, non ? ;)
SupprimerJe ne vais pas bouder, je vais juste laisser pourrir cette pétition dans son coin ;-)
Supprimer(ou alors je vais juste vous dire que je cèderai à partir de 500 signateurs minimum ^^)
SupprimerAh, merci, merci, merci! J'en ai les larmes aux yeux.
RépondreSupprimerL'espace d'un instant, je retrouve le bon vieux temps où tu faisais ce en quoi tu excelles, plutôt que des articles interminables sur des jeux video à la con (mais ça doit être moi le vieux con, puisque ces articles ont tant de succès).
Et grâce à toi, je me rends compte que j'ai réussi dans la vie, puisque je possède une machine à laver ET un sèche-linge.
Ca vaut bien un gros poutou! :)
Elle est un peu dure, la phrase sur les jeux vidéo ;)
SupprimerOui, un peu dure, mais en tant que titulaire à vie d'une Golb card, j'ai le droit d'exprimer franchement mon opinion. Et là, il gaspille son talent. Après, il va nous faire quoi? Les critiques des nouveaux modèles Peugeot? Je suis sûr qu'il y aura un public. :)
SupprimerPour préciser, quand je parle de talent gaspillé, c'est à propos des consoles de jeu uniquement. Même si je ne suis pas fan des séries télé, j'admire l'exercice critique.
SupprimerOu alors, tout ça c'est du troisième degré. Thom en serait bien capable ;)
SupprimerBon, maintenant, je la ferme et j'arrête de parler de Thom sur son site.
SupprimerEh, je suis en train de bien rattraper mon retard de commentaires de ces dernières années!
SupprimerMaintenant il est capable de nous faire une chronique sur la nouvelle Peugeot, c'est malin ! N'oublie pas qu'un jour il a fait une chronique de 10 pages sur son aspirateur ;)
SupprimerLIL >>> Je déteste les bagnoles ! J'en ai une (qui ne sort jamais du garage), je conduis très peu et je n'ai jamais compris la passion des gens pour ce genre de sujet. Quand on me demande quelle voiture je conduis, j'arrondis généralement les yeux et me mets à bafouiller tellement ça me surprend qu'on éprouve le moindre intérêt pour cela. Vous pouvez tous dormir tranquille, s'il y a bien un sujet sur lequel je n'écrirai jamais, c'est celui-ci ! (d'ailleurs le nom de Peugeot le plus récent que je connaisse doit être la 406 (qui selon Wikipedia date de 1995 et n'est plus produite depuis 12 ans. C'est dire si je m'intéresse au sujet ^^))
SupprimerZAPH >>> j'ai écrit huit articles sur les jeux vidéo en l'espace de dix ans. Ça me semble une proportion raisonnable ^^
Moi ça m'amuse, c'est assez bête mais j'avais besoin ces derniers temps d'écrire sur des choses différentes. Dix ans c'est long, surtout que ce n'étaient pas dix années à écrire un article par trimestre. Par exemple, je prends de moins en moins de plaisir à écrire sur la musique ; je l'ai tellement fait, sur tellement d'artistes, que j'ai vraiment le sentiment par moment d'avoir dit tout ce que j'avais à dire sur beaucoup de sujets (ça reviendra peut-être, ça m'a fait ça pour la littérature à une époque et aujourd'hui, je prends de nouveau beaucoup de plaisir à écrire dessus). Je peux comprendre que ça n'intéresse pas, chacun fait comme il le veut, mais je ne pense pas que je gâche plus ou moins mon "talent" avec ce sujet plutôt qu'avec les autres. Allez, peut-être un peu au sens où je n'ai pas (encore) la satisfaction de faire découvrir des trucs à des gens qui ne les connaissent pas, comme c'est parfois le cas dans les autres rubriques. Mais bon, ce qui compte pour moi reste d'écrire des articles sympas que je peux relire sans rougir plusieurs années après. Ce qui n'est pas franchement le cas de 90 % du Journal du Dep, voire d'une grosse partie de ce que j'ai écrit dans la première année du Golb, je dois bien l'admettre.
... ce qui m'amène à mon commentaire suivant parce que là, je sens que j'approche de la limite de caractères :-)
Je n'ai jamais vraiment arrêté de faire "ce en quoi j'excellais" (je te laisse la responsabilité de cette formulation ^^), j'ai juste continué de le faire de manière plus discrète. Il est arrivé un moment où le publier sur Le Golb était devenu un handicap. Au départ, c'était génial d'avoir ce lien direct et parfois intime avec le lecteur, ça m'a à la fois stimulé et fait progresser. Mais à la longue, ça finissait par me parasiter, j'étais devenu tributaire de ce rapport, j'écrivais des chroniques avant tout pour amuser la galerie et plus vraiment pour moi. Guldorama, dont ce texte est extrait, était un peu une réaction à ça : essayer de refaire le même genre de truc plusieurs années après, mais avec des exigences littéraires supérieures et sans la béquille des applaudissements du public.
SupprimerBon et puis il y a aussi la question de la "médiatisation" au sens littéral du terme qui s'est posée. Il y a 10 ans, le Net, c'était autre chose, je pouvais écrire n'importe quoi dans mon coin sans avoir à en essuyer les conséquences négatives, les trucs n'étaient pas retweeté et autres merdes de ce genre (qui en fait sont géniales, mais pas dans ce cas précis). Plus Le Golb a enflé et a eu de lecteurs, plus le côté chroniques autobiographiques-mais-pas-complètement m'est revenu en pleine gueule. Je ne vais pas détailler, ce serait long et chiant, mais je n'avais juste plus les couilles de faire ça (je ne les ai jamais eues, en vrai, mais avec cent lecteurs c'était moins grave qu'avec plusieurs milliers de visites quotidiennes ^^)
Par contre, un retour des éditos n'a jamais été exclu. Du moins avant que certains illuminés n'en fassent une pétition ;-)
Ah, oui, j'étais pas vraiment conscient du côté médiatisation et poarasitage, mais je comprends.
SupprimerTu devrais peut-être créer un "Golb underground". :)
Si tu savais le nombre de fois où j'y ai pensé ! :-)
SupprimerEn fait j'ai du créé au moins cinq blogs qui avaient pour but de séparer mes textes "persos" des chroniques et critiques, mais je n'ai jamais été beaucoup plus loin que le titre vu que je suis un énorme flemmard ^^
Sinon, pas pour foutre la mettre, mais puisque on parle de Guldorama : il ne devait pas y avoir un volume 2 ? :D
RépondreSupprimer*la merde*
SupprimerJe ne vois pas de quoi tu parles ^^
SupprimerUne chronique, Zaph qui commente, Thomas qui est obligé de couper un commentaire en deux pour qu'il tienne...
RépondreSupprimerJ'ai pleuré.
Si c'est pas mignon !
SupprimerCoucou Guic ;-)
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