dimanche 3 juillet 2016

The Sunny Sunday Sunalee Show #1

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Après vingt-et-une semaines de bons et loyaux services, il était plus que temps pour la rubrique Golbeur en séries de prendre des vacances bien méritées. Pour autant, pas question d'abandonner les lecteurs du Golb durant cet été au temps improbable et nouveautés peu émoustillantes : le Golbeur en séries a décidé de vous confier au bon de son petit cousin taquin et bronzé, le Sunny Sunday Sunalee Show (nommé d'après qui vous savez), avec qui il partage de nombreux traits familiers (souvent, même, on les prend pour des frères). Bref : la rubrique change temporairement de nom et un tout petit de structure, sera plus ponctuellement d'ici la rentrée et fera la belle aux rattrapages et aux vieilleries. Je suis d'accord, cela ne méritait pas franchement une si longue intro, mais vous savez comme je suis...

Elle n'était pas si mal, la petite fête des 10 ans du Golb...

C'EST CHAUD ! (mais en fait, pas tant que ça)

👎 OUTCAST Avouez-le, vous vous demandiez pourquoi après quatre semaines je ne vous avais toujours pas parlé de la nouvelle série top-maxi-évènement de Robert Kirkman, inspirée des comics top-maxi-cultes du même Robert Kirkman. J'en déduis donc que vous attendez mon avis pour regarder, sans quoi vous auriez aisément compris mon silence : après quatre épisodes, il ne s'est quasiment rien passé, si ce n'est que Kirkman a déjà battu le record de lenteur des moments les plus mous du cul de Walking Dead. Pire, après une entrée en matière très glauque et oppressante, la tension paraît être retombée et seule la grisaille prédomine désormais. Il y a pourtant de l'idée, convenons-en, dans cette volonté de traiter le sujet de l'exorcisme à travers la solitude d'un homme que ses pouvoirs ont transformé en marginal, rejeté tant par les croyants (qui voient en lui une personne attirant les démons) que par les athées (qui le considèrent comme un type dangereux et violent brutalisant femmes et enfants). Le problème c'est ce que si cela composait un excellent sujet de pilote (et encore ledit pilote ne dépassait-il jamais le niveau de pas mal), faire reposer toute l'intrigue là-dessus paraît plus risqué qu'ambitieux. Bingo : chaque épisode s'est pour le moment avéré un peu plus emmerdant que le précédent, sachant que dès le premier, on bâillait un peu par moments.

👎👎 PENNY DREADFUL (saison 3) Pitoyable. C'est le seul mot qui vienne à l'esprit pour qualifier un double épisode qui serait déjà bien bidon s'il n'était qu'un season finale, mais qui en l'occurrence s'avère conclure l'ensemble de la série. Il paraît que c'était prévu - rien que de l'écrire, on rit méchamment. Les scénaristes avaient donc prévu (si si, promis) (mais sans le dire à personne avant, hein) de finir par un double épisode dans lequel leur héroïne n'apparaît quasiment pas, qui part dans tous les sens, ne propose aucune résolution satisfaisante aux différents conflits et ne se fatigue même pas à raccorder entre elles les intrigues totalement éclatées de cette saison précise. On y croit trop méga GRAVE. Et pourquoi pas terminer sur une tarte dans la gueule d'Eva Green, tant qu'ils y sont ?

Useless Character Detected

👎👎 ZOO (saison 2) S'il est toujours difficile d'expliquer pourquoi on n'arrive pas à s'empêcher d'aimer une mauvaise série, il l'est encore plus d'expliquer pourquoi on en vient à cesser de l'aimer. L’œil moyen, lui, verra toujours la même chose - peut-être d'ailleurs devrais-je m'abstenir d'évoquer le sujet, qui n'intéresse a priori personne. Zoo était, l'été dernier, une série vraiment sympathique. Mauvaise, hein. Très mal jouée par tout le monde, rarement bien écrite, mais résolument fun et impossible à prendre au sérieux (pensez donc qu'il s'agit de la seule série de toute l’histoire de la télé américaine où le monde va être sauvé non par le FBI, non par la CIA, non par la NSA… mais par notre DGSE nationale). Le simple fait qu'elle ait été prolongée avait quelque chose de si invraisemblable qu'on n'avait pas envie de lui taper dessus. Sauf qu'entre temps, et c'est dans le fond assez normal dans le cas d'une histoire de mutations génétiques, Zoo s'est métamorphosée en une série profondément, absolument et désespérément débile. Ce qu'elle n'était pas vraiment auparavant (on pourrait même arguer que son point de départ, comme son discours mollement écolo, donnait une vague - très vague - profondeur à son récit). Non seulement on n'a rien à foutre de voir des hommes mutants qui ressemblent à un mélange entre la Chose et les créatures de Wayward Pines (c'est vous dire où se place la référence), on veut juste des animaux qui font des trucs de oufs... mais en plus, tout cela se prend désormais terriblement au sérieux (il est vrai que comme toutes les vannes tombent à plat, ça n'aide pas trop à se détendre). Bref, cette reprise à la longueur indécente (1h20 !) était une véritable catastrophe, où l'on passait beaucoup trop de temps avec des humains au Q.I. atrophié et où l'on ne voyait vraiment pas assez d'animaux faisant de trucs de oufs (en plus, la moitié d'entre eux étaient numérisés, la série a donc perdu le seul truc qui lui donnait un petit cachet). La seule lueur d'espoir, c'est d'avoir entrevu James Wolk redessinant quelques expressions du psychopathe qu'il fut dans Mad Men (et des vautours plombiers, aussi, quand même). Pas assez pour avoir envie de continuer.

C'EST TIÈDE (mais goûtu)

👍 SUPERNATURAL (saison 11) Il y a des séries dont tu te demandes pourquoi tu continues à les regarder alors qu'elle ne sont plus que l'ombre de ce qu'elles ont pu être. Tu bougonnes. Tu as un peu honte. Tu prends du retard sur la diffusion. Et puis un beau matin, ou peut-être un soir, alors que tu ne t'y attends plus du tout, elles arrivent à te surprendre et te rappellent subitement pourquoi tu es encore là, après tout ce temps, après toutes ces déceptions. Les quatre derniers épisodes de cette onzième saison de Supernatural, c'était ça. Un mini-arc attendu depuis des lustres (celui de Dieu), inégal mais globalement à la hauteur des enjeux, notamment dans l'épisode qui l'amorce ("Don't Call Me Shurley", 11x20), le meilleur qu'ait livré la série depuis très, très longtemps. On pourra toujours reprocher quelques facilités scénaristiques, voire une chute un poil trop abrupte. Mais en vrai, c'était tout ce qu'on attendait, et cette résolution de l'intrigue autour des Ténèbres, anti-climatiques au possible, était plutôt bienvenue - peut-être même poétique (du moins, à l'échelle de Supernatural). Tu ne trouves pas qu'on dirait que c'est la fin de la série, a chuchoté ma femme à mes côtés. Elle avait raison (elle a souvent raison, enfin sauf quand c'est moi). Supernatural aurait pu s'arrêter là, sur cette chute qu'on ne voyait pas trop venir, avec une morale goguenarde sur l'importance d'aimer même les connards de sa famille, qui collait tout à fait à l'esprit des onze saisons venant de s'écouler. Ce ne sera pas le cas. Il y aura une douzième saison. Peut-être plus. Ce ne sera sans doute pas très bien (cette saison 11, en dépit de ses derniers épisodes, était assez médiocre, sans atteindre les abysses de la précédente). Mais là, pas de bol, je viens d'en reprendre au moins pour deux ans avant de songer à abandonner.

Bon. En vrai, ils ne sont pas en train de regarder Dieu, mais la photo m'a paru appropriée.

C'EST FROID (mais d'autant plus croquant)

👍👍 BANANA Déjà caressée dans un précédent Golbeur en séries, Banana appartient à l'univers transmedia de Cucumber (et Tofu), dont elle consiste(rait) à composer une version plus jeune, dans un format vingt minutes que l'on imagine plus cool. En réalité, et Channel 4 ne s'y est pas trompée en s'interrogeant sur la possibilité de renouveler celle-ci et pas les autres, c'est surtout Cucumber qui compose la version lourdingue et mainstream de Banana. Car si le premier épisode de celle-ci est directement lié à l'intrigue principale de l'autoportrait de Russell T. Davies en vieux gay chiant comme un hétéro après son troisième mariage, elle prend rapidement son envol pour ne presque plus jamais se retourner vers son sa grande sœur. Ou comment une équipe de scénaristes jeunes s'affranchissent des gimmicks de Davies pour tenir la promesse qu'il n'arrivait pas de lui-même à honorer : une série les deux pieds dans son époque, qui parle avant tout d'amour, sous toutes ses formes, au travers de portraits simples, vifs, émusants en diable. Anthologie dont les histoires finissent toujours par se recouper et dont les protagonistes se connaissent sans se connaître, Banana s'offre même de vrais moments de virtuosité, lorsqu'il s'agit par exemple de faire basculer ces tranches de vies en leur milieu pour prendre le spectateur à revers sans jamais perdre en crédibilité. Voir l'épisode 4, à la fois très beau et très dur, où la spirale de violence qui paraît s'enclencher est arrêtée net par un sursaut d'humanité, de tendresse, de douceur. A l'heure actuelle, la question d'une suite n'a semble-t-il pas encore été tranchée, mais en ce qui concerne Le Golb, le choix serait vite fait.

4 MINUTES AU MICRO-ONDES 750W

👍 LAW & ORDER UK Il y a six ans, je me suis attaqué à une longue, palpitante et absolument inutile rétrospective de Law & Order, pour mon unique et pervers plaisir, puisque cela ne déboucha sur aucun article ici. J'ai d'abord revu tout SVU (11 saisons à l'époque), puis me suis farci tout CI (10 saisons, 195 épisodes), puis ai attaqué la série mère (20 saisons, 456 épisodes) en alternant avec les éphémères sisters shows Los Angeles et Trial by Jury. En 2015, la mission fut enfin accomplie : j'avais vu tout Law & Order deux fois. Je pouvais enfin m'attaquer à autre chose (revoir tout Doctor Who depuis 1963 pour la deuxième cette décennie, entamer une intégrale Bonanza ou juste m'imposer des nuits de sommeil de plus de cinq heures). Sauf que j'avais malheureusement développé une sévère addiction à l'univers dickwolfien, ce qui m'a contraint à m'attaquer à sa franchise Chicago, puis l'abandonner (c'est nul, putain !) et me tourner vers le dernier rempart avant d’acheter une intégrale DVD de Perry Mason : Law & Order UK, que j'ai joyeusement attaquée en son milieu, puisque je ne trouvais pas les premières saisons. J'ignorais à l'époque qu'il s'agissait en fait d'un simple remake, et vu le nombre d'épisodes de L&O que je venais d'avaler avec plus ou moins d'attention, on m'excusera de ne pas m'en être aperçu immédiatement. On est loin, heureusement, de l'affreux Paris Enquêtes Criminelles français (que j'ai testé, hein, parce que je suis un vrai fou, comme dirait Pat' Evra. Mais vite abandonné parce que... dois-je donner une explication, d'ailleurs ?) Les Anglais étant des gens de goût, ils choisissent d'adapter la série matrice, et non le médiocre L&O : Criminal Intent (qui n'est lui-même, rappelons-le, qu'un remake à peine déguisé de Columbo). Ensuite, et c’est sûrement la meilleure nouvelle, il n’y a pas Vincent Pérez dedans. Enfin, c’est du boulot chiadé, sobre et efficace à tout niveau, qui fait honneur à la franchise et qui, en terme de réalisaton, de casting, d'écriture... est même assez nettement au-dessus des dernières tentatives de Wolf de ressusciter son univers agonisant (Los Angeles, soyons francs, était une vraie grosse daube n'ayant trouvé un semblant d'âme que dans sa dernière droite, après parachutage de l'excellente Alana de la Garza depuis la série-mère). Ici, l'adaptation est suffisamment soignée pour que l'aspect remake, lorsqu'on le décèle, soit très dilué (les trames générales des épisodes ont beau être globalement les mêmes, tout le reste a été réécrit). Et si j'ai dans un premier temps failli m'évanouir en constant que ces tarés de Britanniques avaient changé le générique de Mike Post, je dois bien avouer que celui de L&O UK, quoique (beaucoup) plus emphatique et pomper, colle parfaitement à son ambiance. Bref, c'est super chouette, malheureusement avec seulement huit fois six épisodes, ça ne risque pas de m'occuper très longtemps (j'ai déjà vu, dans un ordre pour le moins curieux, les saisons 4, 5, 6, 1 et 2). C'est pour quand, ce reboot du vrai L&O, déjà ?

Couleur locale !

19 commentaires:

  1. Hé mais c'est de la provocation, sans rire ! :-o

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    1. Même pas ! Ca fait un moment que j'ai prévu de rebaptiser la rubrique pendant l'été. C'est plus une private joke que tu comprendrais si tu fréquentais le CDB, d'abord ;-)

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  2. Quel honneur ;-)
    En même temps, je n'ai vu aucune des séries dont tu parles, je n'ai donc pas grand chose à dire... Banana avait été un court moment sur ma liste mais comme elle s'allonge de jour en jour, c'est passé à la trappe.

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    1. Ah parce qu'en plus je dois parler de séries que tu as vues ? Ok, je note. C'est ta rubrique, c'est toi qui commande ;-)

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    2. donc, The Knick, Indian Summers, 30° in February... et j'en oublie sûrement ;-)

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    3. Euh... euh... euh...

      Tu regardes rien d'autre ? :-S

      Peut-être The Knick, alors, ç'a l'air bien mais je déteste les trucs médicaux, ça me rend malade :-(

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    4. The Knick peut être bien gore par moments (on est aux débuts de la chirurgie) mais le côté médical n'est qu'une toute petite partie de l'histoire, surtout dans la saison 2.

      J'essaie de ne pas regarder plus de deux ou trois séries à la fois... donc pour le moment, rien d'autre ! (surtout que tu as déjà parlé de The Americans et Hell on Wheels).

      Bref, tu es libre de parler de ce que tu veux ;-) (et ça rallongera peut-être ma pile à séries!)

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    5. Oh, c'est très urbain de ta part ;-)

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  3. L'espace d'un instant j'ai cru (espéré?) que tu parles de Baywatch dans l'article :D

    Assez dac sur Outcast. J'aime bien l'ambiance mais bon, il y a que ça pour le moment.

    Par contre Zoo je suis pas sûr d'avoir trouvé ça plus ou moins débile qu'avant. PAR CONTRE, c'est vrai qu'un double épisode c'était un peu trop d'un coup, ça doit être du pop corn cette série pas te prendre toute ta soirée.

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    1. Ah si si, je t'assure, Zoo est plus débile qu'avant.

      Ou alors c'est juste que je supporte moins ?

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  4. Oui : l'épisode de Supernatural avec la révélation de Dieu était vraiment très bon.

    Malheureusement la série est vite retombée dans ses vieux travers. Tout manque beaucoup d'enjeux et d'intensité, contrairement à l'apocalypse autrefois.

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    1. Pas faux. On a vraiment du mal à sentir le danger, à s'inquiéter pour les personnages...

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  5. Très déçue aussi par Penny Dreadful, finalement :(

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  6. Outcast dans le genre dodo, on fait pas mieux :-/

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    1. Pas mieux.

      C'est vraiment pas terrible, en quatre épisodes, il ne s'est quasiment rien passé !

      On critique beaucoup American Horror Story, mais, en attendant, c'est la seule série qui arrive à faire de la vraie horreur à la tv...

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    2. En même temps toi, c'est rare que tu critiques American Horror Story ;-)

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  7. Bien qu'il ait le charisme d'une poêle à frire, je suis presque sûre que James Wok s'appelle en fait Wolk ;-)

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