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Vous n'en pouviez plus de l'attendre. Certains d'entre vous, sans doute, craignaient qu'il ne paraisse pas avant 2018. Mais allez, tout va bien : voici enfin le quatrième épisode du classement des meilleurs joueurs de toute l'histoire du Golb – donc de l'humanité (ou à peu près). Une sélection unique en son genre, basée sur des critères totalement fallacieux (avoir été vivants de mon vivant, ne pas être allemands, me paraître élégants ou sympathiques), donc par le fait inégalable et absolument inimitable. Pour ce quatrième volet, on passe aux choses sérieuses, puisque nous nous intéressons cette fois aux places numéros 38 à 29 – après quoi ne restera plus que la crème de la crème. Et comme il fallait bien que ce moment arrive un jour ou l'autre vu que je suis un peu plus vieux chaque année, sachez qu'à la fin de cet épisode, il ne restera quasiment plus de joueurs en activités.
(38) Zlatan Ibrahimović (1999-) Comme tout fan de foot français, je suis tombé de ma chaise en apprenant qu'Ibra allait jouer dans notre championnat. Et comme tout fan de foot français, je me suis empressé de trinquer à cet événement si incroyable qu'il me fallut bien six mois pour intégrer l'information. Malheureusement, comme tout fan de foot français un tant soit peu sérieux, j'en ai aussi eu rapidement marre de tout ce ramdam autour d'un mec qui, pour un soi-disant mangeur de journaleux, avait une sacrée drôle de manière de les attirer comme des mouches. A force de nous le servir à toutes les sauces durant quatre trop longues années, ils ont bien failli m'en dégoûter. Le personnage larger than life qui me faisait rire rien qu'en bougeant a fini par devenir, mais ce n'est pas entièrement sa faute, une caricature fatigante que j'ai bien fait failli rayer de cette sélection (encore que son récent "J'ai besoin de nouveaux haters, les vieux sont devenus fans" m'ait un peu fait vaciller sur mon fauteuil...) Et puis non. Impossible d'oublier l'autre, celui que l'on n'appelait pas encore Zlatan, ce chien fou qui provoquait à tout crin, humiliait l'adversaire avec un plaisir évident et marquait finalement peu, pour un soi-disant avant-centre. Avant son arrivée à Paris, Ibra était le joueur préférés des snobs comme moi, trop branleurs – et trop dignes – pour citer Messi et l'autre crypto-beauf comme les deux meilleurs du monde. Désormais, les snobs sont orphelins et doivent célébrer l'Ibrahimović d'avant (comprendre : jusqu'à l'arrivée à la Juve et la rencontre avec Capello), ce joueur qui donnait l'impression d'avoir une case en moins, cet esthète qui entre deux solutions préférait toujours la plus compliquée et la plus spectaculaire à la plus efficace. Un vrai joueur golbien, quand on y pense.
(37) Pedro Miguel Pauleta (1994-2008) Les deux meilleurs buteurs de l'histoire du PSG à la file, il y a comme une logique là-dedans, même si je n'ai jamais supporté le club parisien et même si quand je pense à Pauleta, j'entends toujours plus volontiers le joueur plus mobile, plus flamboyant... plus fort, tout simplement, qui éclaboussa les Girondins de sa classe entre 2000 et 2003. Rappelons que même s'il était probablement mieux entouré à Bordeaux (encore qu'on n'ait jamais vu qu'un Rothen ait été inférieur à un Meriem ni un Dhorasoo parisien à un Batlles de la grande époque, soit), il y marqua paradoxalement presque autant de buts qu'à Paris en deux fois moins de temps. Mais si son départ fut un véritable déchirement (en partie parce qu'il faudra attendre longtemps avant de revoir un attaquant capable de planter plus de dix buts par saisons à Bordeaux), je dois avouer que la suite de sa trajectoire, cette passion avec le Parc, cette envie de n'en sortir que les pieds devants... tout cela ne me laissa pas indifférent. Aujourd'hui où la mode chez certains branleurs est de relativiser Pedro en affirmant que s'il avait été si bon que ça, il aurait fini par partir... il y a franchement des baffes qui se perdent. Vu le niveau de jeu pitoyable affiché par le PSG une saison sur deux à cette période, il faut vraiment avoir la mémoire fort courte pour croire que le 9 titulaire de la sélection portugaise (à l'époque une des meilleures du monde) n'aurait pas pu faire mieux, ailleurs – donc gagner plus, au sens propre comme au sens du compte en banque. Même loin de Bordeaux, Pauleta, réussissait encore à forcer mon respect et mon admiration. Que le joueur-phare d'un club aussi détesté que le PSG soit à ce point populaire chez tous les amateurs de football en dit en soit plus long que n'importe quel portrait enamouré évoquant ses gestes félins ou son visage, tellement beau.
(36) Vikash Dhorasoo (1993-2007) Tout joueur ayant été formé au HAC est déjà, en soit, un ami de la famille. Tout joueur ayant porté le maillot du HAC ET celui des Girondins peut légitimement prétendre à l'adoption. Alors si en plus, cette personne a marqué un but d'anthologie dans une finale contre Marseille, c'est un frère, et puis c'est tout. Sur Le Golb, on aimait Vikash avant que ce soit cool et qu'il se réincarne en hipster du foot. Il y est tellement culte qu'il est cité dès le premier article, il y a de cela près de 10 ans 1/2. Ne le dites à personne, mais j'ai même été voir son Substitute à sa sortie (oui. Au cinéma. Chut.) Et pourtant, (re)penser à lui rend toujours un peu tristounet. Il y a d'abord cette carrière étrange et même paradoxale : il a évolué dans les deux meilleurs clubs français de son époque, puis carrément dans le meilleur d'Europe, été élu deux fois meilleur joueur du Championnat de France (dont une fois au Havre, ce qui relève tout de même la prouesse), participé à un Mondial, gagné partout où il est passé... et pourtant c'est toujours l'amertume qui prédomine, un sentiment d'inachevé, voire de gâchis. Et puis il y a surtout cette impression, beaucoup plus triste, que sa fin de carrière en eau de boudin et sa reconversion en militant-chroniqueur pédant et monomaniaque ont quelque peu occulté le fait qu'il était un joueur extraordinaire, en dehors de tous les standards de son époque, aux mouvements si proches de la perfection qu'on avait parfois le sentiment qu'il ne savait tout simplement pas perdre un ballon. S'il a existé un jour un joueur « incompris » comme il en va de certains artistes, Vikash était assurément celui-ci, né quelques années trop tôt, sans doute – un Guardiola aurait fait son miel d'un tel virtuose.
(35) Roger Milla (1970-96) Homme d'une seule compétition (le Mondial 90), si ce n'est d'un seul match (Cameroun – Colombie, huitième, prolongation, doublé de folie en l'espace de trois minutes), Roger Milla a inventé le too much too late, une danse géniale qui tranche avec la froideur des célébrations d'aujourd'hui, connu les joies de la starification à un âge où la plupart des autres sont déjà à la retraite (trente-huit ans, ce qui en âge de joueur africain des 80's doit bien faire quarante-deux) et réussi la prouesse d'être le dépositaire de la folie et de l'esthétisme dans un exercice auquel participaient Maradona et Romario. A vrai dire, il n'y a bien que lui pour me rappeler que cette Coupe du Monde très avare en buts a eu lieu, où le Brésil amorce sa conversation au réalisme avec l'intronisation d'un joyeux luron du nom de Dunga et où, sans doute pour rendre hommage à l'hôte compétition, tout le monde se met à jouer à l'italienne. Le tout en étant alors joueur de la Jeunesse Sportive Saint-Pierroise, après une carrière en club dont plus grand-monde ne se souvient, sauf à la rigueur les Stéphanois (encore qu'ils n'aiment pas trop qu'on leur rappelle leurs saisons en D2) et les fans de Montpellier (s'ils existaient). Peu importe, il a surtout été l'un des si ce n'est le premier joueur d'Afrique noire auquel tous les gamins du monde pouvaient avoir envie de s'identifier, loin des stéréotypes, et autres conneries paternalisto-colonialistes que l'on doit encore subir plus que de raison en 2016.
(34) Patrick Kluivert (1994-2008) En toute honnêteté, je ne suis pas certain de savoir pourquoi j'ai à ce point adoré Patrick Kluivert en son temps. C'était bien évidemment l'un des plus grands buteurs de sa génération, une véritable machine à la mettre au fond durant ses rares saisons à ne pas être morcelées par les blessures. Mais ce qui me plaisait en lui était moins évident, moins dicible, un peu comme son jeu d'ailleurs, qui n'était pas aussi révolutionnaire ou spectaculaire que ce que pouvaient proposer à la même époque des Ronaldo, Bergkamp et même Henry. J'aimais ce qu'il dégageait, cette force, cette sérénité alors même que son corps ne lui foutait que très rarement la paix et que ses histoires d'amour avec les clubs et supporters se terminaient presque toujours dans le chaos et les larmes. Même à l'Ajax, ce club formateur auquel il donna presque tout à commencer par sa dernière Ligue des Champions, les choses se terminèrent dans l'aigreur, la rancune et le non-dit (ou le trop dit, tant ses propres fans se sont acharnés sur lui, à tort ou à raison, lui seul le sait). Dans le fond, ce mythe vivant n'aura pas réussi grand-chose dans sa carrière, comme en témoigne un palmarès incroyablement dégarni en regard de son talent. Lorsqu'il n'était pas à l'infirmerie, il était sur le banc et lorsqu'il n'était pas sur le banc, il s'était pris la tête avec tout le monde. Sur quatorze saisons pro, il n'en a pas réussi la moitié, ce qui rend paradoxalement ses statistiques d'autant plus renversantes que sa kyrielle de buts a été marquée sur des périodes très courtes et rarement des saisons pleines. J'ai failli pleurer lorsqu'il est venu jouer au LOSC et que j'ai pu voir en chair (beaucoup) et en os (tout pétés) ce qu'il était devenu. Mais pas autant que lorsque ce connard de van Nistelrooy l'a remplacé en sélection, sans doute plus en phase avec l'arrogance nationale que ce grand type sympathique et presque toujours souriant.
(33) Karim Benzema (2005-) Il y a différentes manières de devenir plus qu'un joueur de football, et il va sans dire que Karim n'a pas choisi la plus facile et la moins tortueuse – même si bien des virages sur ce chemin ont été dessinés par d'autres. Il y a quatre ans, lorsque j'ai composé cette liste de joueurs, je n'étais pas certain d'où je le mettrais, ni même de s'il y figurerait bien que j'aie pour lui cet attachement particulier que j'ai pour tous ceux que j'ai eu l'occasion de voir évoluer in flesh. Benzema, j'ai beaucoup de mal à l'appeler par son nom et du plus loin que je me souvienne, je l'ai toujours ardemment défendu. Peut-être parce que j'ai l'impression de l'avoir vu grandir. Peut-être parce que le joueur star, avec ses hauts et ses bas, ses moments de grâce et ses errances, n'a jamais effacé l'image du gamin adorable et chaleureux signant des palanquées d'autographes à d'autres gamins encore plus petits, et qui n'avaient pas moins que lui d'étoiles dans les yeux. Peut-être parce que je n'ai jamais compris et ne comprendrai jamais la vive antipathie que suscite un garçon que j'ai toujours trouvé (nous ne sommes que trois au monde avec Ribéry et Noël Le Graët) extrêmement sympathique et attachant. Il y a sans doute dans cette sélection au sein de l'équipe-type du Golb un mélange de toutes ces tendances, auxquelles s'ajoute bien évidemment son talent pur. La capacité ou non à apprécier la caresse de balle de la Benz fait pour moi partie des marqueurs différenciant l'amateur du connaisseur. Il aurait pu s'agir de quelqu'un d'autre, mais c'est tombé sur lui. Un mélange de concours de circonstances et de destin qui tient dans le fond en une phrase : Karim Benzema est le plus grand joueur dont j'aie pu suivre l'éclosion puis l'évolution avec un regard adulte de A à Z, en l'admirant (le mot est presque faible) de mes propres yeux à un suffisamment grand nombre de reprises. Bon, rassurez-vous : de là à le mettre devant Thuram ou Trezegol comme certains agités de la hype, il y a tout de même une marge que je ne franchirai jamais du vivant de chacun des protagonistes.
(32) Emmanuel Petit (1989-2004) J'ai grandi tout pile entre Saint-Nicolas-d'Aliermont et Arques-la-Bataille. Autant dire dans l'ombre du héros local, puisque originaire du premier, Manu Petit a étrenné ses bébés crampons sous les couleurs du second. Plus qu'aucun autre joueur de ce classement, il est celui auquel j'ai voulu ressembler – nous sommes nés dans la même ville, et j'ai commencé à (et fini de) jouer au même poste que lui (libéro, du moins à l'époque) pile au moment où il faisait ses débuts chez les pros. Sachant que nous n'avons qu'une grosse dizaine d'années d'écart, il ne sera donc nullement question dans son cas de s'embarquer dans des commentaires objectifs – pour dire quoi, d'ailleurs ? Qu'il fut le meilleur français de la Coupe du Monde 98 ? Franchement, on le sait déjà tous. Il est d'autant plus inutile de revenir dessus que ce joueur, largement sous-estimé aujourd'hui eu égard à son apport, était assez difficile à cerner, s'étant distingué à quasiment tous les postes défensifs existants sans jamais qu'on sache réellement quelles étaient ses qualités. En fait, Petit était un joueur complet, physique mais technique, avec un excellent sens du placement, une qualité de passe indéniable et des aptitudes plutôt chouettes en matière de coups de pieds arrêtés. Rien de plus, mais rien de moins. Le charisme et le mental en acier trempé faisaient le reste. Et un peu les cheveux aussi, ok – même si ça n'a pas toujours été ça, comme s'en souviennent ceux qui l'ont connu avant qu'il ne se découvre une passion pour les guerriers vikings.
(31) Jean-Pierre Papin (1984-98) Il y a quelques mois, je suis tombé par hasard sur un article (je ne sais plus où et cela vaut certainement mieux pour son auteur) tentant de démontrer par A + B que Jean-Pierre Papin était le joueur français le plus surcoté de tous les temps. Sans rire. Jean-Pierre Papin. Pas Hatem Ben Arfa (que j'aime bien, au demeurant), qui n'a rien branlé de sa carrière mais continue de bénéficier d'une fan-base démente. Pas un des quinze « nouveaux Zidane » dont on nous aura gavé les portugaises ces dix dernières années. Pas un joueur de la génération actuelle, dont certains peinent sérieusement à confirmer les espoirs placés en eux (faut-il les nommer ?) Non. Jean-Pierre P-A-P-1. Et vous savez quoi ? L'idée se défend. Bien sûr, de nos jours, tout joueur est le surcoté de quelqu'un. Les jeunes d'aujourd'hui ne respectent plus rien – et il faut être fort jeune, pour s'en prendre à JPP. Non pas parce que les jeunes sont cons et incultes, mais parce que toute personne ayant eu entre zéro et seize ans à l'aube des années quatre-vingt-dix l'a obligatoirement adoré. Papin, les gens ne l'appelaient pas l'idole des jeunes, mais c'est bien ce qu'il était. Une icône intouchable, LE footballeur auquel nous avons tous voulu ressembler et auquel nous nous sommes tous identifiés. Sa marionnette des Guignols a évidemment beaucoup fait pour sa popularité. Cette image de gamin naïf et touchant dont il est devenu indissociable. On raconte qu'elle le faisait beaucoup souffrir. Qu'il n'aimait pas passer pour un type au Q.I. si limité, lui dont la fille souffrait, pour de vrai, de lésions cérébrales. On peut le comprendre, mais il aurait tort d'en garder rancune : la popularité de sa marionnette allait de paire avec la sienne, chacune s'est intimement nourrie de l'autre et elle a amplement contribué à façonner l'image qu'il nous reste de lui aujourd'hui – celle d'un grand enfant adoré de tous ses semblables, qui admiraient dans Téléfoot ses palanquées debuts patates en sirotant un Cacolac. Le seul, l'unique ♥JPP♥.
(30) Raúl González Blanco, dit Raúl (1994-2015) Le problème des joueurs classes, c'est qu'une fois qu'on a dit ça, il ne reste plus grand-chose à ajouter. On peut certes s'amuser – lorsque c'est possible – à sortir le tableau de statistiques, dérouler le palmarès et tout le tralala habituel. Cela marche avec Raúl, particulièrement bien : double pichichi, double meilleur joueur de Liga, double meilleur buteur de la Ligue des Champions, double meilleur buteur de la Copa... le mec a tout fait en double, sauf gagner la Ligue des Champions (ça, il l'a fait en triple), histoire d'être bien certain qu'on ne l'oublie pas. Tout ça pour rien, en plus : en 2016, deux connards de meilleurs joueurs de tous les temps autoproclamés passent leurs journées à abattre ses records les uns après les autres. Une authentique insulte au bon goût (en admettant que l'existence-même d'un Cristiano Ronaldo – qui lui a honteusement pris son numéro – ne soit pas déjà limite dans le genre) quand on se rappelle de la distinction d'un joueur qui, bien qu'appelé "Raoul" dans un gros tiers du globe, parvenait toujours à rester élégant en toute circonstance. Même lorsqu'il mettait des buts de raccroc (et Dieu sait qu'il en a mis) ou partait jouer au Qatar. C'est simple : Raúl est l'homme qui m'a fait aimer le Real (que je détestais avant lui), les Espagnols et même le numéro 7. S'il avait joué seulement une saison de plus histoire d'arriver aux 1000 matches pros, aucun doute qu'il serait parvenu à me faire aimer la paella, que j'aurais bien entendu dégustée du bout des lèvres avec un sourire entendu. Bon et puis entre nous, elle n'était pas a-do-ra-ble, cette Espagne de la lose systématique et absolue ?
(29) Tony Vairelles (1991-2011) A la simple évocation de ce nom, c'est toute une génération de jeunes gars qui se rappelle immanquablement ses vignettes Panini et son acné. Extrêmement sous-estimé à l'époque (s'il jouait de nos jours, nul doute qu'il serait au minimum une priorité de recrutement de tous les clubs de milieu de tableau anglais), un peu surestimé aujourd'hui, Vairelles a pour tout fan de foot hexagonal une délicieuse odeur de nostalgie, d'années quatre-vingt-dix, de Première Division. C'était il y des années – des vies, peut-être. Celui-là, personne ne s'est jamais étonné qu'il compte si peu de sélections en Équipe de France : Vairelles, c'est le pur produit de la D1 d'avant 98 (la vraie D1 qu'on aimait, ajouteraient sans doute quelques uns). Ce n'était pas l'élite du football français. Ce n'était pas l'INF, mais la section sport-études de Laxou en Meurthe-et-Moselle (sauf qu'à l'époque, on n'avait pas Wikipedia pour chercher où se trouvait Laxou). Ce n'était pas le PSG ou l'OM, mais Nancy. Mais Lens. C'était bien plus et bien mieux que tout ce dont on nous explique aujourd'hui que cela constitue le plus ou le mieux : Vairelles, c'était la quintessence de la France elle-même. Ce pays de grandes gueules un peu débraillées, sans look, sans style – exactement comme Tony. On aurait tort de croire que ce n'est que par nostalgie que le mec fait aujourd'hui une quasi-unanimité. C'était un personnage, un vrai. Avec une tronche, une présence, et quelque chose de terriblement nous.
(38) Zlatan Ibrahimović (1999-) Comme tout fan de foot français, je suis tombé de ma chaise en apprenant qu'Ibra allait jouer dans notre championnat. Et comme tout fan de foot français, je me suis empressé de trinquer à cet événement si incroyable qu'il me fallut bien six mois pour intégrer l'information. Malheureusement, comme tout fan de foot français un tant soit peu sérieux, j'en ai aussi eu rapidement marre de tout ce ramdam autour d'un mec qui, pour un soi-disant mangeur de journaleux, avait une sacrée drôle de manière de les attirer comme des mouches. A force de nous le servir à toutes les sauces durant quatre trop longues années, ils ont bien failli m'en dégoûter. Le personnage larger than life qui me faisait rire rien qu'en bougeant a fini par devenir, mais ce n'est pas entièrement sa faute, une caricature fatigante que j'ai bien fait failli rayer de cette sélection (encore que son récent "J'ai besoin de nouveaux haters, les vieux sont devenus fans" m'ait un peu fait vaciller sur mon fauteuil...) Et puis non. Impossible d'oublier l'autre, celui que l'on n'appelait pas encore Zlatan, ce chien fou qui provoquait à tout crin, humiliait l'adversaire avec un plaisir évident et marquait finalement peu, pour un soi-disant avant-centre. Avant son arrivée à Paris, Ibra était le joueur préférés des snobs comme moi, trop branleurs – et trop dignes – pour citer Messi et l'autre crypto-beauf comme les deux meilleurs du monde. Désormais, les snobs sont orphelins et doivent célébrer l'Ibrahimović d'avant (comprendre : jusqu'à l'arrivée à la Juve et la rencontre avec Capello), ce joueur qui donnait l'impression d'avoir une case en moins, cet esthète qui entre deux solutions préférait toujours la plus compliquée et la plus spectaculaire à la plus efficace. Un vrai joueur golbien, quand on y pense.
(37) Pedro Miguel Pauleta (1994-2008) Les deux meilleurs buteurs de l'histoire du PSG à la file, il y a comme une logique là-dedans, même si je n'ai jamais supporté le club parisien et même si quand je pense à Pauleta, j'entends toujours plus volontiers le joueur plus mobile, plus flamboyant... plus fort, tout simplement, qui éclaboussa les Girondins de sa classe entre 2000 et 2003. Rappelons que même s'il était probablement mieux entouré à Bordeaux (encore qu'on n'ait jamais vu qu'un Rothen ait été inférieur à un Meriem ni un Dhorasoo parisien à un Batlles de la grande époque, soit), il y marqua paradoxalement presque autant de buts qu'à Paris en deux fois moins de temps. Mais si son départ fut un véritable déchirement (en partie parce qu'il faudra attendre longtemps avant de revoir un attaquant capable de planter plus de dix buts par saisons à Bordeaux), je dois avouer que la suite de sa trajectoire, cette passion avec le Parc, cette envie de n'en sortir que les pieds devants... tout cela ne me laissa pas indifférent. Aujourd'hui où la mode chez certains branleurs est de relativiser Pedro en affirmant que s'il avait été si bon que ça, il aurait fini par partir... il y a franchement des baffes qui se perdent. Vu le niveau de jeu pitoyable affiché par le PSG une saison sur deux à cette période, il faut vraiment avoir la mémoire fort courte pour croire que le 9 titulaire de la sélection portugaise (à l'époque une des meilleures du monde) n'aurait pas pu faire mieux, ailleurs – donc gagner plus, au sens propre comme au sens du compte en banque. Même loin de Bordeaux, Pauleta, réussissait encore à forcer mon respect et mon admiration. Que le joueur-phare d'un club aussi détesté que le PSG soit à ce point populaire chez tous les amateurs de football en dit en soit plus long que n'importe quel portrait enamouré évoquant ses gestes félins ou son visage, tellement beau.
(36) Vikash Dhorasoo (1993-2007) Tout joueur ayant été formé au HAC est déjà, en soit, un ami de la famille. Tout joueur ayant porté le maillot du HAC ET celui des Girondins peut légitimement prétendre à l'adoption. Alors si en plus, cette personne a marqué un but d'anthologie dans une finale contre Marseille, c'est un frère, et puis c'est tout. Sur Le Golb, on aimait Vikash avant que ce soit cool et qu'il se réincarne en hipster du foot. Il y est tellement culte qu'il est cité dès le premier article, il y a de cela près de 10 ans 1/2. Ne le dites à personne, mais j'ai même été voir son Substitute à sa sortie (oui. Au cinéma. Chut.) Et pourtant, (re)penser à lui rend toujours un peu tristounet. Il y a d'abord cette carrière étrange et même paradoxale : il a évolué dans les deux meilleurs clubs français de son époque, puis carrément dans le meilleur d'Europe, été élu deux fois meilleur joueur du Championnat de France (dont une fois au Havre, ce qui relève tout de même la prouesse), participé à un Mondial, gagné partout où il est passé... et pourtant c'est toujours l'amertume qui prédomine, un sentiment d'inachevé, voire de gâchis. Et puis il y a surtout cette impression, beaucoup plus triste, que sa fin de carrière en eau de boudin et sa reconversion en militant-chroniqueur pédant et monomaniaque ont quelque peu occulté le fait qu'il était un joueur extraordinaire, en dehors de tous les standards de son époque, aux mouvements si proches de la perfection qu'on avait parfois le sentiment qu'il ne savait tout simplement pas perdre un ballon. S'il a existé un jour un joueur « incompris » comme il en va de certains artistes, Vikash était assurément celui-ci, né quelques années trop tôt, sans doute – un Guardiola aurait fait son miel d'un tel virtuose.
(35) Roger Milla (1970-96) Homme d'une seule compétition (le Mondial 90), si ce n'est d'un seul match (Cameroun – Colombie, huitième, prolongation, doublé de folie en l'espace de trois minutes), Roger Milla a inventé le too much too late, une danse géniale qui tranche avec la froideur des célébrations d'aujourd'hui, connu les joies de la starification à un âge où la plupart des autres sont déjà à la retraite (trente-huit ans, ce qui en âge de joueur africain des 80's doit bien faire quarante-deux) et réussi la prouesse d'être le dépositaire de la folie et de l'esthétisme dans un exercice auquel participaient Maradona et Romario. A vrai dire, il n'y a bien que lui pour me rappeler que cette Coupe du Monde très avare en buts a eu lieu, où le Brésil amorce sa conversation au réalisme avec l'intronisation d'un joyeux luron du nom de Dunga et où, sans doute pour rendre hommage à l'hôte compétition, tout le monde se met à jouer à l'italienne. Le tout en étant alors joueur de la Jeunesse Sportive Saint-Pierroise, après une carrière en club dont plus grand-monde ne se souvient, sauf à la rigueur les Stéphanois (encore qu'ils n'aiment pas trop qu'on leur rappelle leurs saisons en D2) et les fans de Montpellier (s'ils existaient). Peu importe, il a surtout été l'un des si ce n'est le premier joueur d'Afrique noire auquel tous les gamins du monde pouvaient avoir envie de s'identifier, loin des stéréotypes, et autres conneries paternalisto-colonialistes que l'on doit encore subir plus que de raison en 2016.
(34) Patrick Kluivert (1994-2008) En toute honnêteté, je ne suis pas certain de savoir pourquoi j'ai à ce point adoré Patrick Kluivert en son temps. C'était bien évidemment l'un des plus grands buteurs de sa génération, une véritable machine à la mettre au fond durant ses rares saisons à ne pas être morcelées par les blessures. Mais ce qui me plaisait en lui était moins évident, moins dicible, un peu comme son jeu d'ailleurs, qui n'était pas aussi révolutionnaire ou spectaculaire que ce que pouvaient proposer à la même époque des Ronaldo, Bergkamp et même Henry. J'aimais ce qu'il dégageait, cette force, cette sérénité alors même que son corps ne lui foutait que très rarement la paix et que ses histoires d'amour avec les clubs et supporters se terminaient presque toujours dans le chaos et les larmes. Même à l'Ajax, ce club formateur auquel il donna presque tout à commencer par sa dernière Ligue des Champions, les choses se terminèrent dans l'aigreur, la rancune et le non-dit (ou le trop dit, tant ses propres fans se sont acharnés sur lui, à tort ou à raison, lui seul le sait). Dans le fond, ce mythe vivant n'aura pas réussi grand-chose dans sa carrière, comme en témoigne un palmarès incroyablement dégarni en regard de son talent. Lorsqu'il n'était pas à l'infirmerie, il était sur le banc et lorsqu'il n'était pas sur le banc, il s'était pris la tête avec tout le monde. Sur quatorze saisons pro, il n'en a pas réussi la moitié, ce qui rend paradoxalement ses statistiques d'autant plus renversantes que sa kyrielle de buts a été marquée sur des périodes très courtes et rarement des saisons pleines. J'ai failli pleurer lorsqu'il est venu jouer au LOSC et que j'ai pu voir en chair (beaucoup) et en os (tout pétés) ce qu'il était devenu. Mais pas autant que lorsque ce connard de van Nistelrooy l'a remplacé en sélection, sans doute plus en phase avec l'arrogance nationale que ce grand type sympathique et presque toujours souriant.
(33) Karim Benzema (2005-) Il y a différentes manières de devenir plus qu'un joueur de football, et il va sans dire que Karim n'a pas choisi la plus facile et la moins tortueuse – même si bien des virages sur ce chemin ont été dessinés par d'autres. Il y a quatre ans, lorsque j'ai composé cette liste de joueurs, je n'étais pas certain d'où je le mettrais, ni même de s'il y figurerait bien que j'aie pour lui cet attachement particulier que j'ai pour tous ceux que j'ai eu l'occasion de voir évoluer in flesh. Benzema, j'ai beaucoup de mal à l'appeler par son nom et du plus loin que je me souvienne, je l'ai toujours ardemment défendu. Peut-être parce que j'ai l'impression de l'avoir vu grandir. Peut-être parce que le joueur star, avec ses hauts et ses bas, ses moments de grâce et ses errances, n'a jamais effacé l'image du gamin adorable et chaleureux signant des palanquées d'autographes à d'autres gamins encore plus petits, et qui n'avaient pas moins que lui d'étoiles dans les yeux. Peut-être parce que je n'ai jamais compris et ne comprendrai jamais la vive antipathie que suscite un garçon que j'ai toujours trouvé (nous ne sommes que trois au monde avec Ribéry et Noël Le Graët) extrêmement sympathique et attachant. Il y a sans doute dans cette sélection au sein de l'équipe-type du Golb un mélange de toutes ces tendances, auxquelles s'ajoute bien évidemment son talent pur. La capacité ou non à apprécier la caresse de balle de la Benz fait pour moi partie des marqueurs différenciant l'amateur du connaisseur. Il aurait pu s'agir de quelqu'un d'autre, mais c'est tombé sur lui. Un mélange de concours de circonstances et de destin qui tient dans le fond en une phrase : Karim Benzema est le plus grand joueur dont j'aie pu suivre l'éclosion puis l'évolution avec un regard adulte de A à Z, en l'admirant (le mot est presque faible) de mes propres yeux à un suffisamment grand nombre de reprises. Bon, rassurez-vous : de là à le mettre devant Thuram ou Trezegol comme certains agités de la hype, il y a tout de même une marge que je ne franchirai jamais du vivant de chacun des protagonistes.
(32) Emmanuel Petit (1989-2004) J'ai grandi tout pile entre Saint-Nicolas-d'Aliermont et Arques-la-Bataille. Autant dire dans l'ombre du héros local, puisque originaire du premier, Manu Petit a étrenné ses bébés crampons sous les couleurs du second. Plus qu'aucun autre joueur de ce classement, il est celui auquel j'ai voulu ressembler – nous sommes nés dans la même ville, et j'ai commencé à (et fini de) jouer au même poste que lui (libéro, du moins à l'époque) pile au moment où il faisait ses débuts chez les pros. Sachant que nous n'avons qu'une grosse dizaine d'années d'écart, il ne sera donc nullement question dans son cas de s'embarquer dans des commentaires objectifs – pour dire quoi, d'ailleurs ? Qu'il fut le meilleur français de la Coupe du Monde 98 ? Franchement, on le sait déjà tous. Il est d'autant plus inutile de revenir dessus que ce joueur, largement sous-estimé aujourd'hui eu égard à son apport, était assez difficile à cerner, s'étant distingué à quasiment tous les postes défensifs existants sans jamais qu'on sache réellement quelles étaient ses qualités. En fait, Petit était un joueur complet, physique mais technique, avec un excellent sens du placement, une qualité de passe indéniable et des aptitudes plutôt chouettes en matière de coups de pieds arrêtés. Rien de plus, mais rien de moins. Le charisme et le mental en acier trempé faisaient le reste. Et un peu les cheveux aussi, ok – même si ça n'a pas toujours été ça, comme s'en souviennent ceux qui l'ont connu avant qu'il ne se découvre une passion pour les guerriers vikings.
(31) Jean-Pierre Papin (1984-98) Il y a quelques mois, je suis tombé par hasard sur un article (je ne sais plus où et cela vaut certainement mieux pour son auteur) tentant de démontrer par A + B que Jean-Pierre Papin était le joueur français le plus surcoté de tous les temps. Sans rire. Jean-Pierre Papin. Pas Hatem Ben Arfa (que j'aime bien, au demeurant), qui n'a rien branlé de sa carrière mais continue de bénéficier d'une fan-base démente. Pas un des quinze « nouveaux Zidane » dont on nous aura gavé les portugaises ces dix dernières années. Pas un joueur de la génération actuelle, dont certains peinent sérieusement à confirmer les espoirs placés en eux (faut-il les nommer ?) Non. Jean-Pierre P-A-P-1. Et vous savez quoi ? L'idée se défend. Bien sûr, de nos jours, tout joueur est le surcoté de quelqu'un. Les jeunes d'aujourd'hui ne respectent plus rien – et il faut être fort jeune, pour s'en prendre à JPP. Non pas parce que les jeunes sont cons et incultes, mais parce que toute personne ayant eu entre zéro et seize ans à l'aube des années quatre-vingt-dix l'a obligatoirement adoré. Papin, les gens ne l'appelaient pas l'idole des jeunes, mais c'est bien ce qu'il était. Une icône intouchable, LE footballeur auquel nous avons tous voulu ressembler et auquel nous nous sommes tous identifiés. Sa marionnette des Guignols a évidemment beaucoup fait pour sa popularité. Cette image de gamin naïf et touchant dont il est devenu indissociable. On raconte qu'elle le faisait beaucoup souffrir. Qu'il n'aimait pas passer pour un type au Q.I. si limité, lui dont la fille souffrait, pour de vrai, de lésions cérébrales. On peut le comprendre, mais il aurait tort d'en garder rancune : la popularité de sa marionnette allait de paire avec la sienne, chacune s'est intimement nourrie de l'autre et elle a amplement contribué à façonner l'image qu'il nous reste de lui aujourd'hui – celle d'un grand enfant adoré de tous ses semblables, qui admiraient dans Téléfoot ses palanquées de
(30) Raúl González Blanco, dit Raúl (1994-2015) Le problème des joueurs classes, c'est qu'une fois qu'on a dit ça, il ne reste plus grand-chose à ajouter. On peut certes s'amuser – lorsque c'est possible – à sortir le tableau de statistiques, dérouler le palmarès et tout le tralala habituel. Cela marche avec Raúl, particulièrement bien : double pichichi, double meilleur joueur de Liga, double meilleur buteur de la Ligue des Champions, double meilleur buteur de la Copa... le mec a tout fait en double, sauf gagner la Ligue des Champions (ça, il l'a fait en triple), histoire d'être bien certain qu'on ne l'oublie pas. Tout ça pour rien, en plus : en 2016, deux connards de meilleurs joueurs de tous les temps autoproclamés passent leurs journées à abattre ses records les uns après les autres. Une authentique insulte au bon goût (en admettant que l'existence-même d'un Cristiano Ronaldo – qui lui a honteusement pris son numéro – ne soit pas déjà limite dans le genre) quand on se rappelle de la distinction d'un joueur qui, bien qu'appelé "Raoul" dans un gros tiers du globe, parvenait toujours à rester élégant en toute circonstance. Même lorsqu'il mettait des buts de raccroc (et Dieu sait qu'il en a mis) ou partait jouer au Qatar. C'est simple : Raúl est l'homme qui m'a fait aimer le Real (que je détestais avant lui), les Espagnols et même le numéro 7. S'il avait joué seulement une saison de plus histoire d'arriver aux 1000 matches pros, aucun doute qu'il serait parvenu à me faire aimer la paella, que j'aurais bien entendu dégustée du bout des lèvres avec un sourire entendu. Bon et puis entre nous, elle n'était pas a-do-ra-ble, cette Espagne de la lose systématique et absolue ?
(29) Tony Vairelles (1991-2011) A la simple évocation de ce nom, c'est toute une génération de jeunes gars qui se rappelle immanquablement ses vignettes Panini et son acné. Extrêmement sous-estimé à l'époque (s'il jouait de nos jours, nul doute qu'il serait au minimum une priorité de recrutement de tous les clubs de milieu de tableau anglais), un peu surestimé aujourd'hui, Vairelles a pour tout fan de foot hexagonal une délicieuse odeur de nostalgie, d'années quatre-vingt-dix, de Première Division. C'était il y des années – des vies, peut-être. Celui-là, personne ne s'est jamais étonné qu'il compte si peu de sélections en Équipe de France : Vairelles, c'est le pur produit de la D1 d'avant 98 (la vraie D1 qu'on aimait, ajouteraient sans doute quelques uns). Ce n'était pas l'élite du football français. Ce n'était pas l'INF, mais la section sport-études de Laxou en Meurthe-et-Moselle (sauf qu'à l'époque, on n'avait pas Wikipedia pour chercher où se trouvait Laxou). Ce n'était pas le PSG ou l'OM, mais Nancy. Mais Lens. C'était bien plus et bien mieux que tout ce dont on nous explique aujourd'hui que cela constitue le plus ou le mieux : Vairelles, c'était la quintessence de la France elle-même. Ce pays de grandes gueules un peu débraillées, sans look, sans style – exactement comme Tony. On aurait tort de croire que ce n'est que par nostalgie que le mec fait aujourd'hui une quasi-unanimité. C'était un personnage, un vrai. Avec une tronche, une présence, et quelque chose de terriblement nous.
Pour revoir les épisodes précédents :
- épisode 1 - Messi, Cristiano, Jean-Pierre François, Debève, Piet den Boer, Xabi Alonso, Thierry Henry, Gascoigne, Mathieu Bodmer, Suarez, Jamie Carragher.
- épisode 2 - Sócrates, Zola, Scholes, Jérémy Menez, Guardiola, Giresse, Caveglia, Rui Costa, Lizarazu, Maldini.
- épisode 3 - Valbuena, Roy, Keane, Christophe Revault, Barthez, Pirès, Juni, Robben, Lampard, Wiltord, Vieira.
Ce top n'a vraiment ni queue ni tête. J'adore ! :-)
RépondreSupprimerC'est complètement assumé, hein !
SupprimerDécidément, cette section est riche en surprise.
RépondreSupprimerJe ne savais pas que tu portais à ce point Raul dans ton coeur (je pensais que tu n'aimais le foot ibère).
Milla est une grosse surprise. Kluivert aussi (en tout cas aussi haut). Et Zlatan... (même si tu t'en défends bien)
Sur cet épisode à part Petit, Pauleta, Papin et Vairelles (mais je les attendais tous plus haut), je n'en aurais deviné aucun...
J'adore le foot espagnol, au contraire ! Je n'ai pas d'affection pour la Roja des dernières années, mais la Liga est un formidable championnat, c'est même celui que je regarde le plus dans l'année ^^
SupprimerMettre Vairelles plus haut m'aurait tout de même semblé assez limite... ce n'est "que" Vairelles, quand même...
Eh bien tu vois, j'aurais cru que c'était la Série A.
SupprimerOn va dire qu'il y a... match ^^
SupprimerÇa dépend des années, des enjeux, des forces en présence...
Sinon, je pense qu'on attend tous Totti et Del Piero ;)
RépondreSupprimer(mais tant mieux s'ils sortent le plus tard possible ^^)
Je n'ai jamais dit qu'ils y seraient, hein ;-)
SupprimerAh, la vieille D1... (air songeur)
RépondreSupprimer<3
Supprimer"un grand enfant adoré de tous ses semblables"
RépondreSupprimerJolie définition !
Merci.
SupprimerMince, j'en aime pas un seul.
RépondreSupprimerAllez Kluivert, vite fait... eh beh!
Mais il y a des trucs (gens, œuvres, moment de ton existence) que tu aimes ? Parce quand même, tu es toujours en train de râler ;-)
SupprimerC'est vrai que Dhorasoo est un peu monomaniaque. "J'ai joué dans le meilleur club du monde mais j'étais sur le blanc blabla, j'ai été au mondial mais j'ai pas joué alors que l'entraîneur m'avait dit blablaba, j'ai fait un petit pont à un taulier de l'équipe de France et j'ai été blacklisté blablabla" C'était intéressant (parfois émouvant) au début mais on commence à les connaître par coeur ses histoires...
RépondreSupprimerJe comprends pas pourquoi il n'écrit pas une autobio une bonne fois pour toutes. En plus il a du style à son niveau...
C'est sûr que ça ne pourrait pas être pire que son film...
SupprimerMoi aussi, j'aime beaucoup Kluivert, mais quand on s'intéresse aux "extras judiciaires" du bonhomme, il a de quoi se rendre moins sympathique.
RépondreSupprimerPleins de joueurs que j'adore aussi (Petit, Dhorasoo, Pauleta, et dans un autre genre Milla et Zlatan), mais Benzema, je ne peux pas, et Papin paie sans doute son côté marseillais à mes yeux...
J'ai toujours été un peu partagé par rapport aux déboires extra-sportifs de Kluivert alors je préfère autant ne pas me prononcer... d'autant que c'était il y a longtemps, j'étais jeune, je n'avais pas vraiment d'avis et je n'étais pas aussi informé que je le serais pour une affaire "contemporaine", si j'ose dire.
SupprimerAh, Papin ! je souscris à ce que tu en dis, la preuve, je commente alors que je n'y connais rien au foot. Mais s'il y a une courte période à laquelle je me suis intéressé au foot, c'est bien avec cette équipe marseillaise (j'ai vécu à Marseille de 10 à 25 ans). J'attend avec impatience ton avis sur Chris Waddle, qui était notre Dieu à tous. Je ne sais pas ce qu'il valait comme footballeur, mais question charisme et popularité il était encore plus haut que Papin....
RépondreSupprimerChris Waddle était un joueur très élégant, ce qui est plutôt rare pour un anglais... mais je n'ai jamais vraiment eu d'avis dessus, désolé. Faut dire qu'à l'époque déjà je détestais l'OM, pour que je m'intéresse à un de ses joueurs il fallait donc des conditions très particulières ^^
Supprimerah dommage.... Tu ruines mes espoirs de voir figurer quelques autres joueurs que je connaisse dans les épisodes suivants !
SupprimerJe pense quand même que tu en connaîtras quelques uns, d'autant que la plupart ne seront pas franchement des perdreaux de l'année... :-)
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