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Superman est un personnage compliqué à aborder. Que l'on soit lecteur ou scénariste. Monolithique tout en étant chargé d'ambiguïtés, véritable institution dont on peine pourtant parfois à retenir une aventure plutôt qu'une autre, le premier et le plus grand des superhéros a quelque chose de profondément in-humain le rendant difficile à appréhender, transcender ou tout simplement aimer avec la même chaleur que certains de ses collègues. En résulte que, sans même aller chercher les (pseudos) boys and girls next door de chez Marvel, Batman ou un Flash période Barry Allen se sont très tôt illustrés dans des aventures mémorables et/ou plus profondes quand Superman a dû attendre plus de quarante-cinq ans pour avoir droit à une réinvention qui fasse référence (The Man of Steel, en 1986). Aujourd'hui encore, il réussit l'étonnante performance d'être l'un des plus populaires de tous les superhéros tout en paraissant par époques incapable d'exister par lui-même : souvent bien plus captivant lorsqu'il est utilisé comme leader de la Justice League que comme héros solitaire, il passe son temps à faire des crossovers avec tout le monde (Batman/Superman, Superman/Wonderwoman1), a une famille élargie à la moitié des Kryptoniens du quartier (Batman aura aussi sa période "famille", mais la Superman Family va tout de même durer presque dix ans), et l'on n'évoquera même pas ses performances cinématographiques2 – Chris Nolan n'aurait assurément pas fait une trilogie sur le seul Superman (et d'ailleurs, en tant que scénariste et producteur des derniers films, il ne le fera pas). Aussi étrange que cela puisse paraître, Kal-El a fini par devenir le seul superhéros dont les aventures les plus populaires sont soit des hors-série ne s'inscrivant dans aucune continuité et s'amusant à casser son mythe (All-star Superman, Whatever Happened to the Man of Tomorrow?, Red Son voire It's a Bird3), soit des sagas DC plus globales (Crisis on Infinite Earths et ses homologues, Kingdom Come), soit... la série qui le voit mourir (The Death of Superman). On admettra que c'est peu courant4.
Depuis le succès (le triomphe !) de Red Son, en 2003, qui imaginait ce que serait devenu Superman s'il était tombé dans le mauvais bloc au moment de son arrivée sur Terre, ce phénomène n'a fait que s'accentuer jusqu'à devenir une vérité presque tacite : les meilleures aventures de Superman ne sont pas celles où il agit, mais celles où il n'est qu'un personnage secondaire, si ce n'est une toile de fond. Publié en 2005 et récemment rééditée chez nous par Urban Comics, Luthor s'inscrit dans cette mouvance pour mieux la pousser jusqu'à l'absurde. Brian Azzarello, auteur de la série culte 100 Bullets qui signera plus tard ni plus ni moins que le meilleur run de Wonder Woman de tous les temps, y pose une question simple : et si Lex Luthor avait en fait toujours eu raison ? Et si Superman, cet être qui marche (vole) parmi nous mais n'est pas des nôtres, constituait en réalité un danger pour l'humanité, le signe avant-coureur de son déclin voire de son imminente extinction ?
Ce pourrait n'être qu'un exercice de style scolaire sur le mode what if ; c'est une exceptionnelle réussite, en grande partie grâce au style à la fois chaud et gothique de Lee Bermejo, dont la vision de Metropolis ressemble beaucoup à Gotham City et dont le Lex est un homme sans âge opposé à un surhomme sans visage. Luthor, quand on y pense, est la meilleure incarnation de ce paradoxe Superman que nous évoquions plus haut : lui aussi a mis longtemps à trouver sa voie/x, et l'on a presque oublié aujourd'hui à quel point le personnage tel qu'il existait dans la période pré-Crisis n'avait rien à voir avec l'homme d'affaire machiavélique et ambigu que l'on connaît depuis trente ans tout pile.
Ce qui fait de cette mini-série une œuvre si fascinante c'est, outre son atmosphère mélancolique assez inattendue, que les deux auteurs ne cèdent pas à la facile tentation de faire de Luthor un gentil. Ils se contentent d'épouser son point de vue sans jamais le confronter à celui de son antagoniste, qui n'apparaît la plupart du temps qu'en fond, muet presque jusqu'au bout, et dont le nom ne sera prononcé qu'une seule fois. Plus torturé que l'on n'aurait pu s'y attendre, mais malgré tout assez loin de tout ce que l'on aurait pu craindre, ce Luthor version 2005 incarne à merveille cette vieille antienne selon laquelle du pragmatisme au cynisme, il n'y a qu'un pas. Luthor, après tout, est un humaniste – du moins en est-il profondément convaincu. Un humaniste désabusé, peut-être, amer, sans aucun doute, qui s'il n'a plus grande foi en l'humanité croit en revanche encore en sa capacité à changer, à s'améliorer, à s'élever. Il ne considère pas uniquement Superman comme un danger potentiel (il n'est pas assez stupide pour n'avoir pas noté que ce dernier était pour le moment au service de la justice), il le voit comme le symptôme d'une perte de repères, d'une incapacité des peuples à se prendre en main, préférant confier leur destin à un étranger dont ils ne savent rien plutôt que de tenter de s'en sortir par eux-mêmes. Toute chose résumée en la principale toile de fond de l'intrigue, l'inauguration d'une tour des sciences dont chaque étage rend hommage à une invention humaine, sauf les derniers – car la suite de l'aventure scientifique reste à écrire et cette tour n'a pas vocation à jamais être achevée.
Il sera difficile d'en dire beaucoup plus sans trahir le suspens (réel) et faute de rendre l'atmosphère (crépusculaire et assez unique) qui se dégage de l'ensemble. Disons simplement qu'il s'agit de 160 pages se dévorant en une seule traite, de surcroît sans nécessiter une connaissance particulière de l'univers de Superman (les clins d’œil sont nombreux mais extrêmement discrets et ne dépassant pas ce statut – on a rarement vu spin off DC aussi dénué de fan service). A noter que le duo Azzarello/Bermerjo récidiva trois an plus tard avec le Joker, qui leur vaudra de nombreux prix.
1. Pour ne citer que les plus connus et les moins folkloriques, puisqu'au fil des années le dernier fils de Krypton s'est frotté à des célébrités aussi diverses que les Thundercats, Alien et Predator (séparément puis ensemble) ou même... Musclor !
2. Attention : le premier film de Donner est très chouette, mais précisément : le fait que cette sympathique adaptation ait été la meilleure incarnation du personnage dans toute l'époque précédant le reboot de 86 (soit donc presque 50 ANS !) est assez éloquent.
3. "Voire" car ce superbe album autobiographique de Steven T. Seagle, paru chez Vertigo en 2004, n'est pas du tout une aventure de Superman mais une réflexion puissante et particulièrement mélancolique sur le personnage et, par extension, la place des superhéros dans l'imaginaire collectif.
4. Le paradoxe se trouve d'ailleurs assez littéralement transposé dans ma propre bibliothèque, puisque malgré tout ce que je viens d'écrire... Superman est un des héros dont je possède le plus de comics et d'albums.
Superman est un personnage compliqué à aborder. Que l'on soit lecteur ou scénariste. Monolithique tout en étant chargé d'ambiguïtés, véritable institution dont on peine pourtant parfois à retenir une aventure plutôt qu'une autre, le premier et le plus grand des superhéros a quelque chose de profondément in-humain le rendant difficile à appréhender, transcender ou tout simplement aimer avec la même chaleur que certains de ses collègues. En résulte que, sans même aller chercher les (pseudos) boys and girls next door de chez Marvel, Batman ou un Flash période Barry Allen se sont très tôt illustrés dans des aventures mémorables et/ou plus profondes quand Superman a dû attendre plus de quarante-cinq ans pour avoir droit à une réinvention qui fasse référence (The Man of Steel, en 1986). Aujourd'hui encore, il réussit l'étonnante performance d'être l'un des plus populaires de tous les superhéros tout en paraissant par époques incapable d'exister par lui-même : souvent bien plus captivant lorsqu'il est utilisé comme leader de la Justice League que comme héros solitaire, il passe son temps à faire des crossovers avec tout le monde (Batman/Superman, Superman/Wonderwoman1), a une famille élargie à la moitié des Kryptoniens du quartier (Batman aura aussi sa période "famille", mais la Superman Family va tout de même durer presque dix ans), et l'on n'évoquera même pas ses performances cinématographiques2 – Chris Nolan n'aurait assurément pas fait une trilogie sur le seul Superman (et d'ailleurs, en tant que scénariste et producteur des derniers films, il ne le fera pas). Aussi étrange que cela puisse paraître, Kal-El a fini par devenir le seul superhéros dont les aventures les plus populaires sont soit des hors-série ne s'inscrivant dans aucune continuité et s'amusant à casser son mythe (All-star Superman, Whatever Happened to the Man of Tomorrow?, Red Son voire It's a Bird3), soit des sagas DC plus globales (Crisis on Infinite Earths et ses homologues, Kingdom Come), soit... la série qui le voit mourir (The Death of Superman). On admettra que c'est peu courant4.
Depuis le succès (le triomphe !) de Red Son, en 2003, qui imaginait ce que serait devenu Superman s'il était tombé dans le mauvais bloc au moment de son arrivée sur Terre, ce phénomène n'a fait que s'accentuer jusqu'à devenir une vérité presque tacite : les meilleures aventures de Superman ne sont pas celles où il agit, mais celles où il n'est qu'un personnage secondaire, si ce n'est une toile de fond. Publié en 2005 et récemment rééditée chez nous par Urban Comics, Luthor s'inscrit dans cette mouvance pour mieux la pousser jusqu'à l'absurde. Brian Azzarello, auteur de la série culte 100 Bullets qui signera plus tard ni plus ni moins que le meilleur run de Wonder Woman de tous les temps, y pose une question simple : et si Lex Luthor avait en fait toujours eu raison ? Et si Superman, cet être qui marche (vole) parmi nous mais n'est pas des nôtres, constituait en réalité un danger pour l'humanité, le signe avant-coureur de son déclin voire de son imminente extinction ?
Ce pourrait n'être qu'un exercice de style scolaire sur le mode what if ; c'est une exceptionnelle réussite, en grande partie grâce au style à la fois chaud et gothique de Lee Bermejo, dont la vision de Metropolis ressemble beaucoup à Gotham City et dont le Lex est un homme sans âge opposé à un surhomme sans visage. Luthor, quand on y pense, est la meilleure incarnation de ce paradoxe Superman que nous évoquions plus haut : lui aussi a mis longtemps à trouver sa voie/x, et l'on a presque oublié aujourd'hui à quel point le personnage tel qu'il existait dans la période pré-Crisis n'avait rien à voir avec l'homme d'affaire machiavélique et ambigu que l'on connaît depuis trente ans tout pile.
Ce qui fait de cette mini-série une œuvre si fascinante c'est, outre son atmosphère mélancolique assez inattendue, que les deux auteurs ne cèdent pas à la facile tentation de faire de Luthor un gentil. Ils se contentent d'épouser son point de vue sans jamais le confronter à celui de son antagoniste, qui n'apparaît la plupart du temps qu'en fond, muet presque jusqu'au bout, et dont le nom ne sera prononcé qu'une seule fois. Plus torturé que l'on n'aurait pu s'y attendre, mais malgré tout assez loin de tout ce que l'on aurait pu craindre, ce Luthor version 2005 incarne à merveille cette vieille antienne selon laquelle du pragmatisme au cynisme, il n'y a qu'un pas. Luthor, après tout, est un humaniste – du moins en est-il profondément convaincu. Un humaniste désabusé, peut-être, amer, sans aucun doute, qui s'il n'a plus grande foi en l'humanité croit en revanche encore en sa capacité à changer, à s'améliorer, à s'élever. Il ne considère pas uniquement Superman comme un danger potentiel (il n'est pas assez stupide pour n'avoir pas noté que ce dernier était pour le moment au service de la justice), il le voit comme le symptôme d'une perte de repères, d'une incapacité des peuples à se prendre en main, préférant confier leur destin à un étranger dont ils ne savent rien plutôt que de tenter de s'en sortir par eux-mêmes. Toute chose résumée en la principale toile de fond de l'intrigue, l'inauguration d'une tour des sciences dont chaque étage rend hommage à une invention humaine, sauf les derniers – car la suite de l'aventure scientifique reste à écrire et cette tour n'a pas vocation à jamais être achevée.
Il sera difficile d'en dire beaucoup plus sans trahir le suspens (réel) et faute de rendre l'atmosphère (crépusculaire et assez unique) qui se dégage de l'ensemble. Disons simplement qu'il s'agit de 160 pages se dévorant en une seule traite, de surcroît sans nécessiter une connaissance particulière de l'univers de Superman (les clins d’œil sont nombreux mais extrêmement discrets et ne dépassant pas ce statut – on a rarement vu spin off DC aussi dénué de fan service). A noter que le duo Azzarello/Bermerjo récidiva trois an plus tard avec le Joker, qui leur vaudra de nombreux prix.
👍👍👍 Lex Luthor : Man of Steel [Luthor]
Brian Azzarello & Lee Bermejo | DC Comics, 2005 ; Urban Comics "DC Deluxe", 2016, pour l'édition française.
1. Pour ne citer que les plus connus et les moins folkloriques, puisqu'au fil des années le dernier fils de Krypton s'est frotté à des célébrités aussi diverses que les Thundercats, Alien et Predator (séparément puis ensemble) ou même... Musclor !
2. Attention : le premier film de Donner est très chouette, mais précisément : le fait que cette sympathique adaptation ait été la meilleure incarnation du personnage dans toute l'époque précédant le reboot de 86 (soit donc presque 50 ANS !) est assez éloquent.
3. "Voire" car ce superbe album autobiographique de Steven T. Seagle, paru chez Vertigo en 2004, n'est pas du tout une aventure de Superman mais une réflexion puissante et particulièrement mélancolique sur le personnage et, par extension, la place des superhéros dans l'imaginaire collectif.
4. Le paradoxe se trouve d'ailleurs assez littéralement transposé dans ma propre bibliothèque, puisque malgré tout ce que je viens d'écrire... Superman est un des héros dont je possède le plus de comics et d'albums.
Hé bien moi je préfère ce Luthor à Joker. Même si Joker était excellent je trouve que personnage de Luthor se prête mieux à l'exercice (parce que c'est pas un psychopathe et qu'il a toujours eu une personnalité "borderline"). Cette série est brillante, rien à ajouter.
RépondreSupprimerAh et d'accord aussi (ça s'arrose) pour le run de WW par Azzarello (je me suis jamais remis de la daube par laquelle ils ont remplacé cette série...d'ailleurs j'ai complètement arrêté de lire WW après)
La Wonder Woman des Finch n'est pas si mal, même si elle est évidemment beaucoup plus lisse que celle d'Azzarello (mais les dessins de... qui d'ailleurs ? Churchill ? n'aident pas vraiment, cela dit. Les scénars pour leur part sont parfois assez cools).
SupprimerJe ne sais pas qui c'est ce dessinateur mais c'est un bon salopard en tout cas :D
SupprimerLex Luthor est mon personnage de comics préféré alors je vais peut-être me laisser tenter.
RépondreSupprimerMais seulement si tu me promets que c'est mieux que "Président Lex Luthor", que je m'étais fait offrir à Noël il y a un an ou deux. Une belle arnaque !
C'est quoi Président Lex Luthor? Une anthologie? Parce qu'il n'y a pas d'arc qui s'appelle comme ça...
SupprimerEffectivement. C'est un genre de compilation hétéroclite d'épisodes de Superman en lien avec la période durant laquelle Luthor était le Président des États-Unis. Des épisodes assez sympas dans mon souvenir, mais que je n'ai pas lus en volume, je ne sais donc pas comment ç'a été compilé (et ne suis pas sûr que c'était compilable dans l'absolu).
SupprimerBref, rien à voir avec Luthor, qui raconte une véritable histoire, d'un seul tenant, et une très bonne :-)
Voilà c'est ça. Mais de la manière dont c'était packagé, ce n'était pas évident.
SupprimerJe te fais confiance, alors ;)
J'ai toujours eu un faible pour Lex, va comprendre :-)
RépondreSupprimerLa calvitie, bien sûr. Je sais de quoi je parle ^^
SupprimerTrès intéressante, ton intro. Mais n'est-ce pas un peu le lot de tous les héros de DC Comics à part Batman ? Des personnages très forts qui n'ont pas toujours eu des aventures à la hauteur de leur charisme. Tu en cites un bon exemple avec Wonder Woman : est-ce vraiment un hasard si "le meilleur run de tous les temps" remonte aux années 2010 ?...
RépondreSupprimerHum. C'est assez vrai aussi concernant Wonder Woman - c'est même encore plus vrai dans son cas, quelque part. En revanche Flash, Green Lantern, ou même des héros de second plan comme Green Arrow ou Nightwing ont tous eu des aventures assez mémorables dans un délai assez court après leur création.
SupprimerAh, euh, lesquels ?
SupprimerLesquelles ?
SupprimerAlors déjà, pour Green Arrow et Green Lantern, rien que la période Dennis O’Neil/Neal Adams dans les seventies (qui certes n'est pas immédiatement après leur création... mais toujours plus rapidement que Superman - mon commentaire raisonnait en terme de ratio, tu l'auras compris) constitue l’apogée de l’un comme de l’autre (d’ailleurs Urban ne s’y est pas trompé, qui a compilé tout ça dans un volume unique intitulé Green Lantern & Green Arrow).
Pour Flash c’est sûrement un peu plus compliqué à trouver chez nous, car la plupart des ses aventures historiques n’ont pas été traduites, mais il y a un paquet d’épisodes formidables dans les différents volumes des Flash Chroniques (qui recoupent en gros toute la première période Barry Allen, pas en entier bien sûr - elle dure trente ans - mais un copieux fragment de ses années 50/60) ainsi que dans l’anthologie The Flash vs. The Rogues (60’s), puis encore des arcs comme de The Trial of the Flash (début 80’s), tout le run de Mark Waid (qui est quasi contemporain vu qu’il a été très long, mais qui a débuté en 89)… c’est vrai que le personnage a gagné en importance dans l’univers DC depuis le retour de Barry Allen et le passage de Geoff Johns, mais il a tout de même eu un sacré paquet d’aventures palpitantes auparavant (The Flash of Two Worlds, Facts or Fiction, The Master of Mirrors… pour ne citer que les premiers titres pré-Crisis qui me viennent).
Le cas de Nightwing est un peu différent, puisque le personnage est plus tardif (il apparaît très peu de temps avant Crisis), c’était sans doute un mauvais exemple même s’il a eu immédiatement des histoires très fortes (à commencer par la première - qui est en fait un arc des Teen Titans, mais bref).
Bon, je dois t'avouer que j'ai du mal avec les très vieux comics (avant les années 80).
SupprimerMais je te remercie pour ces précieux conseils de lecture :)
C'est sûr que c'est souvent assez différent avant les années 80 (personnellement j'aurais dit avant les années 70), avec des épisodes très courts et des intrigues beaucoup moins charpentées. Mais il suffit de se lancer... et d'essayer de commencer avec le meilleur. Ce qu'il faut toujours gardé à l'esprit, c'est que les "meilleurs" superhéros ne sont pas toujours ceux qui ont eu les meilleurs débuts. Avant 70 par exemple, il vaut certainement mieux s'attaquer à un Phantom Lady ou un Green Arrow (malgré tous les défauts que pouvaient avoir ces séries à l'époque) plutôt qu'à un Spider-Man ou X-Men, qui sont pourtant dans l'absolu des personnages bien plus passionnants...
Supprimer=>"les "meilleurs" superhéros ne sont pas toujours ceux qui ont eu les meilleurs débuts.": On ne pouvait mieux dire ^^
SupprimerLe film de Donner a mal vieilli je trouve. Et Gene Hackman en Luthor, je ne m'y suis jamais vraiment fait; je trouve que la meilleure adaptation de Superman n'est rien d'autre que la série d'animation réalisée par les Fleischer. Pour moi, elle est indétrônable.
Et sinon, Azzarello est un cador. Un vrai type doué et intelligent. Je suis content que tu fasses allusion à son "Joker" dont le récit et le point de départ demeurent à la fois très dérangeant (mais comment ne pas l'être avec une pareille figure ?) et saisissant.
Grand merci pour ce choix de lecture.
Je n'ai jamais été non plus très fan de la prestation de Hackman en Luthor, pourtant encensée à l'époque. Mais je pense que c'est parce que - tout comme toi - je suis trop jeune pour ne pas être viscéralement attaché à la version post-Crisis de Luthor. Hackman a pris le rôle à une époque où il était beaucoup plus versatile et moins charismatique, ce qui explique sans doute que sa prestation ait été très appréciée des fans de l'époque.
SupprimerPour la série des Fleischer Studios j'aurais du mal à te répondre, ça fait vraiment que je n'en ai pas revu un film, mais c'est vrai que j'en garde un très bon souvenir, ne serait-ce que du point de vue technique (c'est tellement en avance sur son temps... quand j'étais gosse je ne me rendais pas du tout compte que c'était si vieux).
On est d'accord sur Azzarello, probablement un des tous meilleurs dans sa partie actuellement. Et il n'y a que très, très peu de déchet dans ce qu'il fait, même lorsqu'il s'agit d'un petit épisode intermédiaire écrit sur un coin de table. C'est particulièrement frappant dans Flashpoint, dont il n'a écrit pour ainsi dire rien (trois petits épisodes de Batman)... mais un rien tellement supérieur au reste de Flashpoint que c'en est embarrassant pour les autres ^^
Super album c'est clair.
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