Quiconque a vu ne serait-ce qu'un seul épisode des premières saisons de la série classique comprendra qu'on puisse difficile mettre le vénérable William Hartnell plus haut. Acteur talentueux déjà pourvu d'une très belle carrière à l'époque, il n'a tout simplement pas joué le même personnage que ses successeurs, et si beaucoup de choses devenues incontournables de la série ont été créées durant cette période, lui-même n'a que très peu marqué le rôle (ou peut-être devrait-on dire plutôt dire qu'il fut très vite effacé par son successeur, le légendaire Patrick Troughton). Il est vrai qu'on ne lui demandait pas la même chose non plus : Hartnell travaillait avec un cahier des charges extrêmement lourd et partageait l'affiche avec trois autres comédien(ne)s aux rôles très stéréotypés, chacun devant, conformément aux standards non-écrits de l'époque, défendre dans sa zone (l'homme viril pour les scènes d'action, la femme sage pour les scènes de réflexion, l'enfant casse-burnes pour créer des situations de danger et poser des questions). Hartnell devait avant tout jouer le grand-père, tantôt sage, tantôt soupolait... toujours distant. Son idée géniale, qui ouvrit la porte à l'évolution du personnage, fut de lui passer une seconde couche en le rendant aussi étrangement couillon et formidablement maladroit par moments. Incapable notamment de piloter correctement le TARDIS, #1 fut sans doute, de tous, celui avec qui l'on n'aurait jamais été très confiants au moment de partir à l'aventure. Lassé par un rôle qu'il trouvait (à raison) très limité et en conflit avec la BBC, il décida de démissionner quasiment du jour au lendemain et devança un probable licenciement. Ce fut somme toute son plus grand apport à la série, mais quel apport, quand on y pense !
Sévère mais j... mouais, non, en fait.
Voilà. Le Docteur qu'il faut bien mettre quelque part, mais on ne sait jamais où.
RépondreSupprimerJe l'apprécie, mais il est rare que j'ai envie de revoir un de ses serials.
Je l'aurais tout de même mis plus haut. Car là, cela signifie qu'il sera derrière Matt Smith.
;)
Je pense qu'il mériterait presque d'être classé en numéro 0. C'est qu'il est, dans le fond, à tout point de vue.
SupprimerCe ne serait plutôt "le Docteur dont personne n'a rien à dire"? :))
SupprimerOn peut le dire comme ça aussi. Mais je dirais plutôt que c'est le Doctor dont il est quasiment impossible de parler sans citer aucun des autres ; il y a plein de choses à dire sur lui et sur sa période en tant qu'interprète de la série, mais elles n'ont réellement de valeur que dans le cadre d'une réflexion plus large sur le personnage. Alors qu'on pourrait aisément faire dix pages sur le pire des autres sans citer un seul de ses confrères.
SupprimerJe me demande si j'en ai déjà vu un en entier, de lui. De mémoire, ses arcs sont tellement longs et lents que c'est un peu décourageant. Je crois que j'ai dû voir "The Daleks" (pour l'histoire!) mais c'est à peu près tout.
RépondreSupprimerOn monte assez fréquemment à des 6-7 parties mais si on fait une moyenne, je pense que c'est de loin le Troisième Doctor qui a les arcs les plus longs. Après c'est une affaire de dosage, et de rythme, il y a plus tard dans a série des arcs très longs comme Inferno, par exemple, qu'on ne voit pas du tout passer et dont les épisodes sont chaque fois très denses.
SupprimerJe découvre ce cycle DW à l'instant : excellent ! ^_^
RépondreSupprimerBien sûr, aucun suspens, le gagnant aura forcément un "T" dans ses initiales (ce qui est bien normal, sur le Golb !) C'est un peu comme le championnat d'Espagne, le vrai suspens porte sur celui qui complètera le podium.
Mais je valide tout de même l'initiative ! :-)
Même si tu as peut-être-raison-ou-pas, on ne peut malgré tout jamais savoir qui du Real ou du Barça l'importera cette année ;-)
SupprimerSoupolait? Vraiment? ;)
RépondreSupprimerPutain, je suis vraiment déçu de mon archiviste. Ça fait des années que je l'écris comme ça et tu le relèves seulement maintenant ? :-D
SupprimerC’est pas non plus labyrthinque ;)
Supprimer:-D
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