Au moment de dévoiler le dernier (long) article de cette rubrique, plusieurs personnes m'ont fait remarquer, dans les commentaires ou en privé, qu'il s'était écoulé trois ans et demi entre mes deux derniers textes consacrés aux jeux vidéo et que l'un et l'autre avaient pour sujet The Legend of Zelda. Le reproche se voulait amical ; il n'en était pas moins fondé. Les passions parfois ambigües que je nourris pour certaines séries ou titres ont tendance à m'en faire passer de nombreux autres sous le tapis, non moins méritants (lorsqu'ils ne le sont pas plus). Bien que le choix soit assumé, je conçois cependant que du point de vue du lecteur, savoir que je viens de finir pour la huitième fois A Link to the Past n'ait qu'un intérêt très relatif.
L'idée d'un genre d'article de rattrapage a donc fait son bout de chemin dans ma petite cervelle... et me revoici donc un peu plus d'un mois plus tard avec... vingt-cinq articles fantômes que j'aurais pu ou dû publier entre mai 2019 et octobre 2022. Une sélection bien évidemment loin d'être exhaustive : si j'en crois mon compte How Long to Beat (et je n'ai aucune raison de ne pas le croire, puisque c'est moi qui l'alimente), j'ai terminé 121 jeux dans ce laps de temps, principalement sur Switch et sur PC. N'étant pas du genre à m'acharner sur des daubes, le choix fut implacable, encore que cette liste des vingt-cinq se soit somme toute imposée assez naturellement. Elle doit donc bien vouloir dire quelque chose, au moins à l'échelle de ma propre subjectivité de joueur (les habitués de ces pages connaissent déjà toutes mes marottes et en retrouveront la plupart ci-dessous – à mon âge, on ne se refait plus).
Quelques précisions tout de même avant d'entrer dans le vif du sujet : j'ai bien entendu exclu d'office les softs dont je n'ai pas vu le bout. Certains sont encore en cours mais furent délaissés ces derniers mois (Elden Ring) ; d'autres viennent tout juste d'être commencés, qui auraient sans doute été de la fête à une semaine près (pas besoin d'avoir avancé bien loin dans The Messenger pour savoir que c'est un excellent jeu). Parti fut également pris d'écarter les replays, ainsi bien entendu que les différents Zelda faits ou refaits dans le cadre de l'article précédent. En outre, l'un des meilleurs jeux auxquels j'ai joués sur cette période (voire dans toute ma vie) a dû être écarté d'office de la sélection, puisqu'un article entier à son sujet est d'ores et déjà dans les tuyaux.
Je vous laisse sur ces bonnes paroles avec mes 25 jeux à moi (et rien qu'à moi) des trois dernières années et demi, sans distinctions de genre ni d'époque, comme toujours.
C'est quoi ? Un jeu d'infiltration en vue à la première personne dans lequel on incarne un voleur très discret dans un univers médiéval très hostile (et où il fait très noir).
C'est dispo où ? Sur PC.
C'est long ? Une grosse quinzaine d'heures.
Pourquoi c'est bien ? J'ai beaucoup hésité sur le choix du 25ème larron de cette petite foire. Thief n'était pas le plus évident. Outre qu'il est plus compliqué que d'autres à faire tourner en 2022, il appartient à un genre que je n'aime globalement pas, connais mal, et qui a tendance à m'angoisser au plus haut point. Sauf que voilà : Thief est un jeu révolutionnaire. Il l'était assurément à sa sortie ; il l'est toujours aujourd'hui tant je peine à me rappeler un autre soft accordant une importance si primordiale aux jeux de lumières (enfin, plutôt d'ombres) et aux sons. Et puis bon : c'est tellement cool de voler tout plein de trucs en essayant de ne pas se faire choper ! Bref, Thief propose une expérience vraiment intense, presque trop pour mes petits nerfs de fan de Mario, et je ne remercierai jamais assez l'excellente chaîne YouTube Esquive la boule de feu de son matraquage autour d'une série qui ne m'aurait probablement jamais tentée autrement. En même temps, cette émission est tellement excellente qu'elle a réussi à me faire regarder une analyse de deux heures sur Dark Souls... alors que je n'ai jamais aimé Dark Souls. Deux fois.
Ok Thomas, ç'a l'air très bien mais on te connaît : c'est probablement trop dur pour nous. C'est surtout trop dur pour mon sens de l'infiltration pour le moins pachydermique et mon grand manque de discernement dès lors que je navigue dans des environnements 3D un peu vastes (vous voyez le mec dans The Witcher 3 qui se fait tout le temps courser par les gardes parce qu'il a ramassé une pauvre fiole juste sous leur nez comme un con ? C'est moi.) Ceci posé, une fois les mécaniques du jeu bien intégrées (il y en a pas mal, mais sans excès de complexité), ce n'est pas le jeu le plus difficile auquel vous jouerez cette année.
C'est quoi ? Un jeu d'aventures et de plateformes rendant au hommage au diptyque Solstice/Equinox. Oui, on parle bien de résoudre des énigmes tortueuses dans un univers en perspective isométrique.
C'est dispo où ? Sur PC, PS4, PS Vita, X.One et Switch.
C'est long ? Comptez un maximum de 7 heures pour le 100 %.
Pourquoi c'est bien ? Soyons honnêtes : si Lumo n'avait pas bugué de manière irréversible dans la dernière ligne droite de ma partie, il se serait probablement classé bien plus haut dans cette sélection. Un jeu revendiquant une telle filiation mérite toute l'admiration du monde, à plus forte raison lorsque c'est avec autant de talent et d'humour. Il va cependant sans dire que l'admiration ne fait pas toujours le fun et que si ce type de jeu vous a toujours paru injouable, autant vous éviter de passer un très mauvais moment. Lumo ne vous épargnera rien dans ce registre, qui s'il a acquis un charme certain avec le recul reste probablement la pire façon qui soit d'aborder un platformer. Cela ne l'empêche pas d'offrir un challenge très honnête et un level-design à l'inspiration souvent inversement proportionnelle à ses modestes qualités techniques.
Hum... ce ne serait pas un peu trop dur, par hasard ? C'est moins dur que Solstice. Mais comme Solstice était un jeu affreusement dur, j'entends que l'info ne vous renseigne pas vraiment. Disons que Lumo prend le parti de considérer (à mon sens à juste raison) que les qualités de ces jeux découlaient naturellement de leurs défauts. Donc oui, c'est plutôt dur, d'autant que Lumo est particulièrement labyrinthique dans son genre. Il convient toutefois de préciser que les vies étant illimitées et les sauvegardes systématiques, le jeu n'a rien de très punitif : il demande juste un peu de concentration et (beaucoup) de patience.
C'est quoi ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, il s'agit d'un Mario Kart.
C'est dispo où ? La version Deluxe est une exclusivité Switch. Il s'agit d'un copieux portage du jeu paru Wii U en 2014 (au cas où vous feriez partie des gens bizarres qui auraient encore une Wii U... et qui en plus, n'auraient pas déjà acquis son plus gros hit).
C'est long ? C'est... rempli. Hors collectionnite aiguë et parties entre ami(e)s, platiner chaque course dans chaque catégorie nécessite une vingtaine d'heures à petit trot.
Pourquoi c'est bien ? C'est une excellente question, d'autant que j'ai moi-même longtemps résisté à la tentation Mario Kart 8 (gardant un assez mauvais souvenir de mon expérience sur Wii U). Au prétexte compréhensible que Mario Kart soit devenu un genre à part entière dans lequel seul Nintendo semble capable d'exceller, on oublie souvent de s'attarder sur ce que ces jeux ont dans le ventre – et avec un peu d'objectivité, les choses n'étaient pas forcément si jolies jolies depuis une quinzaine d'années. En dépit de qualités louables, la convivialité n'étant pas des moindres, les Mario Kart avaient fini par devenir des party games hystériques et simplistes, loin du niveau d’exigence des premiers épisodes. Sans rivaliser avec la technicité presque absurde de l'original de 1992, Mario Kart 8 renoue incontestablement avec une forme d'intensité et de... sportivité qui avaient progressivement été sacrifiées sur l'autel d'un fun certes très fun, mais souvent un peu gratuit. Cela n'empêche pas de s'amuser comme un petit fou à customiser son kart, mais ce qu'on en retient à la fin, c'est qu'on a dû à plusieurs reprises remettre complètement en question sa manière de jouer pour parvenir à en voir le bout.
Arrête, tu ne vas pas nous dire que Mario Kart c'est redevenu bien parce que c'est devenu dur ? Mario Kart est pour tous les âges, toutes les générations, tous les milieux et cela ne changera jamais. Quatre niveaux de difficultés, un genre d'ABS pour les débutants, un mode 200cc qui frise le hardcore... que demande le peuple ?
C'est quoi ? Le remaster d'un RPG japonais parmi les plus mythiques du genre, initialement paru en 2003 sur PS2.
C'est dispo où ? Sur PS4, PC et Switch.
C'est long ? Tout dépend de votre degré de complétisme. Certains y passent certainement 100 heures. Je considère que 40 sont largement suffisantes pour en faire le tour.
Pourquoi c'est bien ? Il ne vous faudra pas bien longtemps pour comprendre en quoi Shin Megami Tensei III, qui fut durant des lustres le seul jeu de sa série à être sorti en France (où il était devenu quasi introuvable), a pu devenir mythique. C'est le J-RPG qui fracasse tous les codes du J-RPG, au point de largement déstabiliser le joueur ou la joueuse dans ses premières heures. Reposant sur le principe de recrutement et de fusion des mêmes ennemis que vous allez devoir laborieusement tataner, SMTIII se libère de tous les carcans – du scénario (qui tient place dans un Japon post-apocalyptique où il n'y a plus rien à sauver pour le héros, qui pourra d'ailleurs choisir d'abréger les souffrances de l'humanité) à ce bon vieux levelling (totalement inutile) en passant même par le sacro-saint menu équipement (vous êtes torse-poil de la première à la dernière bataille). Il y a plein de petites imperfections partout, d'autant que Sega ne s'est pas trop fatigué côté remastering, mais cela ne suffit pas à entamer l'incontestable pouvoir de fascination d'un jeu qui a d'ailleurs permis de relancer l'intérêt pour la franchise en France et de voir SMTV arriver quelques mois plus tard en exclu Switch (je viens de le finir. Il est bon, mais un peu moins).
Ça sent le truc vraiment dur, ce coup-ci... pas vrai ? On ne va pas se mentir, c'est carrément brutal. Si SMTIII est parfois surnommé abusivement le Dark Souls du J-RPG, il est en réalité bien plus difficile que n'importe quel jeu FromSoftware. Assez mal équilibré, totalement labyrinthique et d'une austérité extrême... SMTIII a à peu près tout pour faire péter les plombs aux joueurs non-avertis : couloirs interminables, combats nécessitant une concentration de chaque instant, grosse place laissée à l'aléatoire... sans surprise, je l'ai trouvé à 15 balles en occase deux mois après sa sortie. Merci encore à la pauvre âme qui l'avait acheté au prix fort et l'a probablement revendu au bout d'une semaine.
C'est quoi ? Un vrai chouette puzzle-platformer.
C'est dispo où ? Sur Switch et PC.
C'est long ? Je l'ai terminé en exactement 5h21 et frisais le 100 %.
Pourquoi c'est bien ? La question mérite d'être posée car à première vue, Elli est un jeu de plateformes en 3D qui ne paie franchement pas de mine, voire paraîtra même un peu terne. Cela explique probablement qu'il soit largement passé inaperçu à sa sortie. Pourtant, au fil des heures, les niveaux se complexifient, les énigmes environnementales s'élaborent, le challenge monte d'un cran... et en définitive, on le termine un peu déçu que ce soit déjà fini. Elli ne casse sans doute pas des briques mais tant mieux : il ne cherche jamais à le faire et ne tombe dans aucun travers des jeux indés contemporains (que j'adore mais qui, soyons francs, commencent un peu tourner en rond à force de crier toutes les trois secondes à la singularité et au purisme). Elli se contente d'être un jeu joliment réalisé qui réussit très bien tout ce qu'il entreprend et recèle certaines des phases de plateforming les plus efficaces et satisfaisantes de ces derniers années.
Ce ne serait pas un peu trop dur, par hasard ? Non, c'est très bien comme c'est. Du moins du point de vue d'un type dont les principes du jeu de plateforme ont fini par fusionner avec l'ADN. La difficulté est progressive et très bien dosée.
C'est quoi ? Le retour de la revanche de la mascotte la plus horripilante de toute l'histoire du jeu de plateformes.
C'est dispo où ? Il sera plus rapide de lister où Rayman Legends n'est pas dispo : sur PS5 et XBOX Series. Mais Ubisoft étant Ubisoft, une version ultra-giga-ultimate devrait probablement sortir un de ces quatre sur ces supports.
C'est long ? Un peu comme les dernier Mario, Rayman Legends a du mal avec le concept de durée de vie. Il peut se terminer très vite en ligne droite, mais c'est sans intérêt. Il est obèse de contenu additionnel... mais c'est souvent redondant. Bref, je vous la fais à 25 heures.
Pourquoi c'est bien ? Si l'on excepte le premier épisode en 1995, les Rayman ont toujours été des jeux si exaspérants que même quand on les aimait, on avait envie de ne parler que de leurs défauts. Rayman Legends ne fait pas exception et en ce sens, il porte très bien son titre. Mais il aurait tout aussi bien pu repiquer celui de son prédécesseur, Rayman Origins. Non qu'il revienne réellement aux source du premier opus, dont la rigidité ferait fuir n'importe quel gamin d'aujourd'hui. Mais il renoue avec son goût pour la difficulté et le challenge, même si celui-ci paraîtra souvent aléatoire d'un niveau à l'autre. L'inspiration est évidente et on sent à presque chaque tableau que Donkey Kong Country Returns est passé par-là : Rayman Legends est un jeu speed, au timing parfois impitoyable et où le fun est quasi permanent. « Quasi » car soyons lucides, en dépit de sa réalisation impeccable, un Rayman reste un Rayman et un jeu Ubisoft, un jeu Ubisoft. Comprendre par-là qu'on n'échappe pas aux passages totalement horripilants ou hors-sujet, à la collectionnite stérile et aux bons concepts répétés ad nauseam. Rayman Legends ne contient en définitive qu'une quinzaine de niveaux vraiment mémorables et énormément de remplissage – mais ces niveaux sont tellement exceptionnels que pour une fois, ce sont eux que l'on a envie de retenir.
Bon, là tu l'as déjà dit : on est dans le dur. Franchement : je ne sais pas. Il faudrait que je refasse le jeu en attribuant une note à chaque niveau pour en faire une moyenne. Certains se terminent en sifflotant. D'autres (en particulier les séquences chronométrées) exigent un self-control absolu. Mais comme rien n'est vraiment obligatoire dans Rayman Legends, on va tout de même dire que ce n'est pas si hardcore que ça.
C'est quoi ? Un jeu à la trajectoire complètement dingue, commencé sur Kickstarter comme un hommage à la série Wonder Boy avant de se retrouver adoubé par le créateur de Wonder Boy lui-même, et de devenir canon.
C'est dispo où ? Sur toutes les machines actuelles, PC inclus bien sûr.
C'est long ? Une vingtaine d'heures à la louche, ce qui le place plutôt dans la moyenne haute de son genre.
Pourquoi c'est bien ? La franchise Wonder Boy étant un bordel sans nom, commençons par préciser qu'en général, lorsqu'il s'agit de lui rendre hommage, on parle surtout de deux épisodes (Wonder Boy III : The Dragon's Trap et Wonder Boy in Monster World) qui comptèrent parmi les pionniers du metroidvania. Monster Boy s'inscrit dans cette filiation avec un panache incroyable, aussi bien en terme de réalisation (le jeu est magnifique) qu'en terme de structure (Monster Boy tient compte des nombreuses évolutions du (sous)genre depuis 1991, et n'hésite pas à s'en écarter lorsque nécessaire). Si l'on ajoute à cela un game feel stupéfiant de dynamisme et une durée vie adaptée à notre époque (les jeux dont il s'inspire pouvant se terminer en 5/6 heures...), il n'est pas interdit de considérer qu'il s'agisse tout simplement du meilleur jeu de la série paru à ce jour. Soit donc un metroidvania accordant une place prépondérante à la plateforme, avec des transformations hyper funs, pléthore de secrets et encore beaucoup, beaucoup de trouvailles.
Euh... Wonder Boy, c'était pas une série réputée pour sa difficulté ? Franchement la difficulté des Wonder Boy n'a m'a jamais paru si flagrante. Celle de Monster Boy ne l'est pas plus. Le jeu est surtout assez mal équilibré à mon sens, avec un gros gap de difficulté vers le milieu donnant l'impression que le jeu est scindé en deux parties (en gros, l'avant et l'après zone du Volcan)... mais rien d'infaisable, cela dit.
C'est quoi ? Le premier épisode de la série de J-RPG la plus culte (et conservatrice) de l'histoire.
C'est dispo où ? Le jeu d'origine est paru sur N.E.S. en 1986 au Japon (et bien plus tard aux USA sous le titre de Dragon Warrior). Il a par la suite été porté sur plein de supports... uniquement au Japon. À ma connaissance, la version Switch est la première à paraître chez nous.
C'est long ? Non. L'introduction d'une sauvegarde rapide a drastiquement réduit la durée de vie du jeu d'origine, au grand dam des puristes mais probablement pour le meilleur, dans la mesure où plus grand monde aujourd'hui n'aurait le courage de passer vingt heures sur quelque chose d'aussi austère.
Pourquoi c'est bien ? Parce que si Dragon Quest est désormais connue pour son conservatisme (donc) et la rigidité de ses principes, ses premiers épisodes ont tout simplement inventé un genre. Même en tenant compte du fait que la version contemporaine (seule jouable légalement en 2022) ait été plus que largement liftée (en particulier du point de vue graphique), on prend à presque chaque pas la mesure des innovations apportées. Pour finir par dresser le constat un brin cruel que le RPG au tour par tour n'a dans le fond pas tellement évolué depuis 1986. Celui de Dragon Quest est rudimentaire, parfois un peu bête et méchant, mais il fonctionne et divertit bien au-delà de la simple expérience d'archéologie vidéoludique.
Oh là... un RPG au tour par tour de 1986... ça sent le truc punitif à plein nez ! L'original des années 80 est tout simplement le RPG le plus hardcore auquel j'aie jamais joué. Même sur émulateur, je n'étais pas parvenu à aller au bout. Si la difficulté de cette version a été nettement revue à la baisse, je me garderai tout de même de dire que ce fut une promenade de santé au vu du temps passé à errer dans des cavernes obscures sans trop savoir où aller...
C'est quoi ? L'éternel mal aimé de la série Castlevania, qui conservait les bases de l'action/plateforme du premier volet en y incorporant un peu n'importe comment des donjons et des éléments RPG.
C'est dispo où ? L'original se trouve encore relativement aisément sur N.E.S. (et fait partie du roster de la N.E.S. mini). Il a été porté dans une version légèrement remaniée sur PC au début des années 2000, et est aujourd'hui dispo sur presque tous les supports au sein de la (très chouette) compile Castlevania – Anniversary Collection.
C'est long ? C'est un jeu de 1987 qui intégrait déjà à l'époque un système de sauvegarde. Quelle que soit la version choisie, vous y passerez donc 6/7 heures à tout casser.
Pourquoi c'est bien ? Tout le monde vous le dira : Castlevania II, ce n'est pas bien. Ou plutôt : c'est bizarre. Comme si ses développeurs n'étaient pas parvenus s'entendre sur une direction et avaient fini par toutes les emprunter dans le plus joyeux désordre. Pour autant, le jeu ne mérite pas toutes les saletés colportées depuis trente-cinq ans à son sujet. Oui, on est parfois un peu paumé. Oui, certaines énigmes sont claquées au sol (si vous y avez joué, vous savez que c'est un jeu de mots). Et, oui, il n'a pas l'air complètement fini. Mais on oublie trop souvent de le replacer dans le contexte d'une époque où ses choix de gameplay, à commencer par le cycle jour/nuit, étaient rien moins que révolutionnaires. L'émulation permet aujourd'hui de constater que le jeu est bien plus fun et bien moins hardcore que ce que prétend sa réputation, et l'on s'autorisera à se demander comment, dans une époque où les remakebootvals sont quasiment devenus un genre à part entière, ce jeu tout à fait singulier a pu y échapper jusqu'ici.
Ah bon ? Donc ce n'est pas si dur, en fait ? Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, il y a quelques passages assez crispants. Mais la légende selon laquelle il serait impossible à terminer sans soluce est tout à fait mensongère.
C'est quoi ? La version revue et corrigée d'un des plus mauvais épisodes de la fameuse série de J-RPG.
C'est dispo où ? Sur PS4 et Switch.
C'est long ? Comme beaucoup de J-RPG, la réponse variera en fonction de votre approche. J'ai mis un peu moins de 60 heures, mais je reconnais sans honte avoir un peu rushé la fin.
Pourquoi c'est bien ? FFXII fut ma friandise du premier confinement et c'est tout de même assez curieux à écrire tant j'avais détesté le jeu à sa sortie en 2007. Autant dire qu'en arriver là signifie qu'on est face à la Rolls Royce du Remaster. Le terme paraît même insuffisant pour qualifier ce qui s'avère en réalité une révision complète d'un jeu réputé pour sa lenteur et son gameplay aussi ambitieux que fouillis. The Zodiac Age conserve bien quelques défauts : il reste assez répétitif sur la durée, son scénario est toujours aussi morne et son univers, largement pompé sur Star Wars, demeure indigne de sa licence. En revanche, le système de jeu est désormais parfaitement lisible et souvent très inspiré dans sa volonté de fluidifier les règles généralement très rigides du RPG au tour par tour. D'autres ont essayé ces dernières années (Octopath Traveler, Bravely Default 2), mais en définitive, aucun ne se sera autant approché du but que le vilain petit canard des Final Fantasy et son système d'automatisation ultra-élaboré et bien plus nerveux que ce que le terme « automatisation » peut laisser supposer.
Bon. Si c'est un FF d'après les années 90, ça ne peut être trop dur, pas vrai ? Je confirme, The Zodiac Age est l'un des jeux les plus faciles de cette sélection. Outre un ou deux boss assez coriaces, sa principale difficulté réside dans le fait de parfaitement appréhender ses mécaniques (qui même simplifiées demeurent assez particulières), voire de rester suffisamment de temps dessus pour comprendre qu'elles ne se limitent pas à en faire un jeu pouvant se jouer en faisant autre chose.
C'est quoi ? Le puzzle-platformer qui, avec FEZ et Super Meat Boy, marqua le coup d'envoi d'une vague de jeux indépendants qui continue de submerger Steam douze ans après. Et qui fit accessoirement entrer l'expression puzzle-platformer dans le langage commun.
C'est dispo où ? Partout. Même la Wii U a eu droit à son portage de Limbo, c'est vous dire...
C'est long ? Mon compteur me dit 6h18 pour le 100 % mais cela me paraît énorme. À brûle-pourpoint, j'aurais dit que c'était le jeu le plus court de cette liste.
Pourquoi c'est bien ? En découvrant son esthétique toute en nuances de gris, son univers claustrophobe et l'inertie totalement démente d'un personnage ne sachant que sauter (pas très haut), pousser des caisses et actionner des leviers, on comprend assez vite pourquoi Limbo est devenu un tel classique, au point qu'il paraisse encore une fois par trimestre un ou deux jeux lui devant beaucoup, si ce n'est tout. Bien entendu, cela ne va pas sans un petit côté déceptif : Ah, se dit-il, ce n'est que ça en fait, Limbo ? Oui. Soit un petit puzzle-platformer, plutôt linéaire et pas toujours très clair sur ses intentions (je ne parle pas de son lore volontairement obscur, mais bien de son accessibilité), qui se démarque avant tout de la concurrence (et de ses propres clones) par une narration environnementale oppressante et un équilibre quasi parfait entre action et réflexion. Pour autant, si les énigmes sont très malines et variées, il n'y a pas un million de trucs à faire dans Limbo. Ce n'est pas un jeu qu'on va ressortir tous les ans histoire de refaire un tour de manège, comme on le ferait d'autres classiques du jeu de plateformes. Mais au prix dérisoire auquel il s'achète de nos jours, on n'en demande pas tant.
Ne nous mens pas : ça sent le jeu hardcore, ton truc. Au contraire, Limbo est plutôt un jeu facile. Sa principale difficulté vient du fait qu'en la matière, la plupart des joueurs sont habitués au level-design à la Nintendo, qui consiste en gros à introduire une mécanique puis la décliner sous des formes de plus en plus complexes au fil des niveaux. Limbo est bien trop court pour se permettre de fonctionner ainsi et impose donc de régulièrement remettre à plat ce que l'on croit savoir de son gameplay. Ce qui s'appelle transformer ses faiblesses en atouts.
C'est quoi ? Un action-RPG (mais pas que) au scénario extrêmement charpenté dans lequel vous incarnez un médecin/vampire londonien en pleine épidémie de grippe espagnole.
C'est dispo où : sur PC, PS4, X.One et Switch, mais attention : les qualités techniques, déjà moyennes à la base, sont très variables d'un support à l'autre.
C'est long ? Une petite vingtaine d'heures, ce qui dans l'absolu est plutôt court pour un action-RPG contemporain... mais c'est surtout parce que Vampyr va à l'essentiel en nous épargnant toutes les techniques de la concurrence pour gonfler artificiellement la durée de vie. Le rythme en lui-même est très maîtrisé.
Pourquoi c'est bien ? Vampyr fait partie de ces jeux, finalement rares de nos jours, à se glisser dans la zone grise séparant l'indé (ce qu'il est) du blockbuster (ce qu'il aspire à être). C'est un B-Lister comme il y en avait plein dans le temps, incapable de réellement rivaliser avec les hits de son époque mais fourmillant tellement d'idées qu'il se démarque, se remarque, et donc : marque. Pour résumer la chose très sommairement, Vampyr joue sur la dualité de son protagoniste, à la fois soigneur et meurtrier. Plaçant les choix du joueur – irréversibles – au cœur de son gameplay, il accorde une large place à la narration, intègre des éléments de jeu d'enquête, de jeu de gestion, et vous demande constamment de décider si vos concitoyens doivent vivre ou mourir – en assumant dans chacun de ces cas les conséquences qui en découleront. Le tout est servi, précisons-le, par une atmosphère jacktheripperesque en diable, et une musique tout simplement exceptionnelle.
Ce ne serait pas un peu dur, par hasard ? Si, un peu. Vampyr fait partie de ces nombreux jeux à avoir mal décliné le système de combat de Dark Souls (qui est déjà, à la base, le plus gros défaut de Dark Souls). Il est par ailleurs pénalisé par son propre concept : le meilleur moyen d'obtenir de l'XP étant de boire le sang des PNJ, il est presque impossible de choisir la voix du gentil vampire qui ne tue personne, au risque de transformer chaque ennemi en véritable purge. Mais au vu de la philosophie du jeu, il n'est pas impossible que ce soit volontaire.
C'est quoi ? Le quatrième épisode d'une série de jeux plateformes dans laquelle vous alternez entre trois personnages aux caractéristiques différentes (un guerrier, un mage et une voleuse) pour résoudre des énigmes environnementales. Alternez OU jouez à plusieurs, mais globalement, c'est beaucoup plus sympa en solo.
C'est dispo où ? Sur tous les supports existants ; en revanche sauf erreur de ma part, il n'y a que sur PS4 et Switch qu'il existe en version physique.
C'est long ? Plus ou moins 15 heures pour le 100 %, ce qui est très raisonnable pour un jeu indé constamment en promo. Il est cela dit pétrit d'endroits où l'on peut passer en force, et doit donc être nettement plus court en ligne droite.
Pourquoi c'est bien ? Les Trine, dont le premier remonte tout de même à 2009, ont toujours été bien. Ils ont également toujours eu de terribles problèmes d'équilibrage, de finitions, des bugs et tout un tas d'autres défauts qui faisaient qu'ils ne passaient jamais le cap du C'est un jeu sympa sans plus. Il était donc aussi surprenant que réjouissant de découvrir un quatrième volet d'un très, très haut niveau, rivalisant avec les meilleurs titres du genre (et Dieu sait que de la plateforme indé, on en voit du kilomètre chaque trimestre sur chaque machine). Les énigmes sont inspirées, la direction artistique classieuse, les niveaux variés et le tout est beaucoup plus long et élaboré que les trois précédents épisodes mis bout à bout. On en ressort franchement enthousiaste, même si cela confirme paradoxalement toutes les réserves qu'on avait sur ses prédécesseurs : ils n'étaient pas vraiment finis et le studio finlandais Frozenbyte aura eu besoin de dix ans et trois jeux pour enfin en terminer un seul.
Tu as oublié de parler de la difficulté. Exact, parce qu'il n'y a rien de particulier à dire sur le sujet. Trine 4 est plutôt équilibré de ce côté, c'est d'ailleurs ce qui le démarque le plus immédiatement de la trilogie initiale, qui alternait entre l'outrageusement facile et le carrément relou. Comme d'habitude, ce sont surtout les énigmes, s'amusant généralement des règles de la physique et de la gravité, qui posent le challenge (les séquences d'action étant pour leur part très basiques) ; elles sont parfois salées mais disposent toujours de résolutions logiques et plutôt intuitives.
C'est quoi ? Le meilleur Zelda 2D des dix dernières années.
C'est dispo où ? Partout sauf, à ce jour, sur les consoles de dernière génération.
C'est long ? Sur How Long to Beat il y a un mec, un seul, qui a réussi à y passer plus de 30 heures. Je n'ai aucune idée de ce qu'il a pu y faire. Le jeu dure 11/12 heures à tout casser.
Pourquoi c'est bien ? Pourquoi Zelda c'est bien, a fortiori en 2D ? Vous avez votre réponse. Bon. Elle est incomplète, je vous l'accorde, car Hyper Light Drifter s'inspire également beaucoup de Metal Gear, Diablo voire du premier Metroid. Et il a surtout une feature (ou plutôt une non-feature) qui lui est propre : il est totalement exempt de texte et ne s'exprime que par l'image (même dans ses tutos). Vous vous retrouvez catapultés dans un monde agonisant, vous-mêmes ne paraissez pas en très bonne santé, avec de vagues objectifs à chaque point cardinal... et démerdez-vous avec ça. Autant dire qu'avec un tel parti pris, le jeu a plutôt intérêt à être solide – il l'est et pas qu'un peu, aussi bien dans son esthétique pixel art que dans son action, omniprésente et souvent très technique. Mais c'est bien entendu son univers étrange et son atmosphère mélancolique qui marquent le plus des années après. J'ai d'ailleurs dû me gendarmer pour ne pas le classer dans le Top 5 de cette sélection, qu'il ne mérite objectivement pas en raison notamment de sa dernière ligne droite en queue de poisson.
Bon, si c'est un Zelda, on sait déjà que ce n'est pas trop dur. Malheureux.ses ! Hyper Light Drifter doit être le seul jeu depuis l'époque de la N.E.S. que j'ai abandonné au bout de trois heures pour tout recommencer au niveau de difficulté inférieur. Et même là, ce fut loin d'être une sinécure (la seule différence en mode « facile » étant qu'on a un point de vie en plus. Il vaut de l'or, mais ça ne fait pas tout). Il est vrai qu'une part de la difficulté du jeu découle directement de l'absence d'indications (ou de la manière très particulière dont elles sont données) et qu'on peut facilement se retrouver à choisir d'emblée la zone la plus hostile et labyrinthique. Savoir cela n'étant même pas encore un gage de réussite : Hyper Light Drifter est foncièrement un jeu très exigeant, et comme dans beaucoup du genre, la première zone où vous irez le couteau pistolet entre les dents sera de toute façon la plus hardcore.
C'est quoi ? Un metroidvania en 3D qui n'a pas de map, mais beaucoup de coups spéciaux.
C'est dispo où ? Sur PS4, X.One, PC et Switch.
C'est long ? 25 heures environ... soit un poil trop pour son propre bien.
Pourquoi c'est bien ? J'ai fait tous les jeux Darksiders durant cette période et j'ai rarement autant aimé râler après une série. En toute logique (mais si ), j'ai fini par la considérer comme l'une des plus sous-estimée de la dernière décennie. Ils pompent tous un truc différent (le premier c'est Zelda et God of War, le second Diablo et Prince of Persia, et le dernier en date, Nex Machina), le moulinent à la sauce Apocalypse biblique/comics/heavy-metal, et en ressortent à chaque fois un truc inclassable, blindé de bugs mais doté d'un feeling arcade absolument irrésistible. Épisode le plus abouti à défaut d'être réellement le meilleur (mon cœur balance avec le II), Darksiders III s'est collé à la refonte de Dark Souls, jusqu'à en produire une espèce de double inversé, ultra-rapide, ultra-fun, ultra-pas-sérieux dans son approche des codes de l'action-RPG (qui demeure le genre de prédilection de la franchise). Comme de juste, il a eu tôt fait de devenir le plus mal aimé d'une série de jeux déjà largement déconsidérée par la critique. C'est bien évidemment une bombe, même s'il elle n'est pas exempte de défauts (à commencer par sa longueur un peu exagérée qui finit par rendre le tout un brin répétitif).
Euh... inspiré par Dark Souls, comment dire ?... Qu'on se rassure tout de suite : contrairement à ce qui a beaucoup été écrit à son sujet, Darksiders III n'est pas un Sous-like. Il emprunte juste quelques éléments aux jeux FromSoftware, mais son gameplay est bien plus nerveux et vivant (comprendre par-là que sa sauce RPG est montée sur une base beat 'em up roborative à défaut de faire dans la gastronomie). S'il est globalement plus difficile que ses prédécesseurs, notamment les combats de boss, plus tactiques et exigeants, on n'est vraiment pas sur le même rapport. D'autant que comme dans tout metroidvania qui se respecte, votre héroïne finit par devenir surpuissante et balayer le moindre ennemi d'un claquement de doigts.
C'est quoi ? Un conte de fées. Oh et, accessoirement, un RPG au tour par tour inspiré par... Grandia ? Hein ? Mais qui joue encore à Grandia aujourd'hui ?
C'est dispo où ? À priori partout sauf sur les consoles de toute dernière génération (mais sans doute pas pour très longtemps).
C'est long ? C'est beaucoup trop court. Un 100 % à 15 petites heures toutes taxes et tunnels de dialogues compris, pour ce genre de jeu, on frôle l'abus de confiance.
Pourquoi c'est bien ? Parce que c'est un conte de fées et accessoirement un RPG au tour par tour inspiré par Grandia. Franchement, on n'avait pas besoin de beaucoup plus que la proposition de départ, à laquelle Child of Light se tient de bout en bout. Le jeu est délicat, raffiné, aussi bien dans son univers un brin précieux que dans son scénario, son design ou son système de jeu, aussi tactique et astucieux que très épuré. On en revient à ce problème de brièveté un peu frustrante, sans lequel Child of Light aurait sans problème pu prétendre à se hisser plus haut dans cette sélection. On le quitte en ayant le sentiment que son monde – et ses personnages que l'on continue à recruter jusqu'au bout – ont encore beaucoup à offrir.
Ce ne serait pas un peu trop dur, par hasard ? Si vous avez eu la chance de jouer un jour au mésestimé Grandia II (si ce n'est pas le cas, foncez – les deux premiers jeux de la série sont dispos pour le prix d'un sur Steam et le PSNetwork), Child of Light va vous sembler d'une simplicité biblique. Dans le cas contraire, il vous faudra sans doute un petit temps d'adaptation car le rythme des affrontements est assez particulier, pas plus. Child of Light pourrait même faire figure de très bonne introduction aux principes du J-RPG... même s'il est québécois.
C'est quoi ? Un jeu où des cubes de différentes formes descendent de plus en plus vite pour vous obliger à faire des lignes... en ligne.
C'est dispo où ? Sur le Nintendo Switch Online (où il est gratuit). Ne me demandez pas à quoi servent les cartouches qu'on croise parfois dans le commerce, je n'en ai aucune idée.
C'est long ? Tout dépend de vous. Les parties peuvent être très, très courtes.
Pourquoi c'est bien ? Tetris étant l'un des meilleurs jeux vidéo-ou-pas-d'ailleurs de tous les temps, la question peut aussi bien paraître absurde que totalement pertinente. La réponse est pour sa part assez simple : Tetris 99 n'est pas exactement Tetris – c'est tout ce qui fait son charme. Après des dizaines de tentatives foireuses, un studio est en effet parvenu à réinventer le concept en transformant le puzzle-game séminal en une battle royale frénétique où les lignes que vous réalisez sont reportées en tant que malus sur les grilles adverses. Aussi improbable que puisse paraître l'idée sur le papier, elle impressionne rapidement en ce qu'elle vous pousse à totalement repenser la manière dont vous croyez devoir (savoir !) jouer à Tetris. Dès lors que le but du jeu n'est plus de faire un maximum de lignes/points mais d'être le dernier en vie, l'approche n'est plus du tout la même et Tetris 99 parvient à donner à un genre par définition « sans fin » une forme d'accomplissement... certes souvent relativisé par les deux ou trois brutes qui se cachent systématiquement parmi vos 98 adversaires.
Des brutes, carrément ? Laisse-nous deviner : c'est vachement dur, mais tu vas nous expliquer que non. Je vais surtout souligner que Tetris 99 est très facile d'accès et que ce n'est probablement pas un hasard s'il est le plus gros (et à vrai dire... seul) hit du Nintendo Switch Online. Est-ce qu'il est difficile ? En un sens, il doit bien l'être, puisque je n'ai jamais réussi à remporter la moindre partie. Ceci étant, je me suis tout de même assez rapidement stabilisé dans le top 10, et dans la mesure où l'on ne joue pas du tout à Tetris 99 comme au Tetris classique, cela ne peut pas être uniquement parce que j'étais un très bon joueur de Tetris dans mon enfance. Vous en déduirez ce que vous voudrez.
C'est quoi ? Étonnamment, la suite de Luigi's Mansion 2 (un des meilleurs jeux de la 3DS) qui lui-même était la suite de Luigi's Mansion 1 (un des meilleurs jeux de la GameCube). Soit donc le dernier vrai survival horror à l'ancienne, même si le terme est presque devenu un gros mot de nos jours.
C'est dispo où ? Sur Switch.
C'est long ? Environ 22 heures, soit la durée idéale pour un jeu reposant beaucoup sur des gimmicks. J'entends cela dit l'argument selon lequel au prix d'une exclu Switch, mon commentaire serait limite.
Pourquoi c'est bien ? La question serait plutôt de savoir comment et quel genre de personne pourrait ne pas apprécier Luigi's Mansion 3 tant il est un régal de chaque instant. Esthétiquement – cela a beaucoup été dit mais pour une fois : c'est vrai – le jeu vous donne l'impression de diriger un film Pixar. L'univers drôlatique des premiers épisodes est poussé jusqu'à une absurdité totalement jubilatoire et, en terme de gameplay, on affine ici tout ce qui pouvait être encore affiné dans une série qui dès le premier épisode était déjà de très bonne facture. Les niveaux regorgent de secrets, tout ce qui n'y est pas un secret est une formidable trouvaille, et tout ce qui n'y est pas une formidable trouvaille est un boss déjanté. Tout ça vous fait un cocktail cocktail d'action/aventure savamment dosé et souvent bien frappé – tout simplement la meilleure exclu Switch à ne pas avoir le mot Zelda dans son titre.
Un jour, tu as écrit que Luigi's Mansion 2 était dur... Merde, vous avez de la mémoire – j'ai écrit ça dans un commentaire en 2016. Je vous rassure donc : Luigi's Mansion 3 n'est absolument pas difficile, c'est d'ailleurs sa principale différence avec ses prédécesseurs, qui l'étaient souvent malgré eux en raison de défauts structurels rendant certains passages plutôt pénibles. Et soit dit en passant, Luigi's Mansion 2 n'était pas si difficile que ça, je l'ai terminé deux fois...
C'est quoi ? Un action-RPG en 2D horizontale généralement présenté (à raison) comme un hommage à Wonder Boy et (à tort) comme un metroidvania.
C'est dispo où ? Sur tous les stores du moment (il existe semble-t-il une édition physique pour PS4 mais je ne l'ai jamais vue dans un aucun magasin...)
C'est long ? Pas trop (un peu moins de 10 heures) mais c'est aussi dense qu'intense.
Pourquoi c'est bien ? Parce que l'hommage appuyé à la série culte de Sega (ainsi qu'à Zelda II : The Adventure of Link, Faxanadu et une poignée d'autres...) est l'arbre cachant une forêt d'idées délicieuses emballées dans une réalisation exquise. La parfaite démonstration des nuances pouvant exister entre un jeu rétro et un jeu nostalgique. Rétro, Aggelos l'est assurément. Mais il use de mécaniques tout à fait contemporaines et bénéficie, surtout, d'une jouabilité exceptionnelle, bien loin de la lourdeur de ses modèles. Tout y est si fluide, vif, agréable... qu'on n'utilise presque jamais le déplacement rapide, alors-même qu'on ne manquait pas de déplorer son absence dans les classiques dont il s'inspire. Le meilleur des deux mondes, en quelque sorte.
Vu les références citées, on sent qu'on va passer un moment compliqué... La réponse à cette question dépendra beaucoup de votre âge et de votre expérience des ancêtres d'Aggelos. Il est infiniment moins difficile que ces derniers et le challenge m'a paru, dans l'ensemble, plutôt très bien dosé. Entendre par-là qu'il est progressif et que si je l'ai terminé sans trop transpirer, cela ne s'est pas non plus fait en sifflotant.
C'est quoi ? Ni plus ni moins qu'un update à son prédécesseur, l'exceptionnel Donkey Kong Country Returns paru en 2010 sur Wii et en 2013 sur 3DS. Lequel était un sérieux candidat au titre de meilleur jeu de plateformes de tous les temps.
C'est dispo où ? Sur Wii U et Switch.
C'est long ? Non car il y a plein (trop !) de modes facile plus ou moins déguisés dans le jeu. Par conséquent que vous soyez excellents (comme moi) ou nullissimes (comme la motié des gens ayant streamé le jeu), vous mettrez quoiqu'il arrive dans les 15/16 heures pour le 100 % (et à peu près le double pour le 200 %... enfin sauf si vous êtes nullissimes).
Pourquoi c'est bien ? En quatre mots comme en mille : Bigger / Longer / Faster / Stronger. Ne bénéficiant pas du même effet de surprise que son prédécesseur, Tropical Freeze n'atteint son niveau de perfection que par éclats, mais il en constitue néanmoins une suite plus qu’honorable et en décline toutes les qualités : énergie, rythme, fun et jouabilité absolument parfaite. De quoi enterrer sans trop se forcer la quasi totalité de la concurrence actuelle en matière de plateforme old-school, à commencer par... oui : les Mario parus sur la même période (dont il n'aura échappé à personne qu'aucun ne figure dans cette liste).
C'est dur. Ce n'est même pas une question : c'est forcément dur. D'un point de vue purement subjectif je l'ai trouvé assez facile mais pour l'anecdote, pendant que j'y jouais, ma femme hallucinait des niveaux de psychopathes qu'elle me voyait enchaîner à tout allure. Et ma femme n'est pas une petite joueuse. Donc : oui. Nintendo étant Nintendo, plein de choses sont faites pour vous faciliter la vie ici et là, et cet épisode est globalement plus accessible que le précédent. Mais Donkey Kong Country est et reste la licence la plus exigeante de chez Nintendo et Tropical Freeze ne fait pas exception à la règle. Votre sens du timing sera mis à rude épreuve et les boss (risibles dans le précédent opus) sont tous de sacrés morceaux.
C'est quoi ? Le meilleur jeu de Dragon Ball de tous les temps. Et assurément l'un-des-si-ce-n'est-LE meilleur de combat actuellement disponible(s) sur le marché.
C'est dispo où ? Sur à peu près tous les supports possibles et imaginables.
C'est long ? J'ai fait deux runs d'une quarantaine d'heures TTC, je suppose que selon les personnes, il est possible d'y passer beaucoup plus ou beaucoup moins de temps.
Pourquoi c'est bien ? Le simple fait que des millions de gens y jouent encore en ligne près de cinq ans après sa sortie est en soi révélateur de sa qualité. À la fois ultra accessible aux novices et ultra technique pour qui veut bien se donner la peine de mettre le nez sous le capot, Dragon Ball FighterZ est un jeu de combat presque parfait, à la réalisation incroyable (ces graphismes !...) et dont la fidélité à l'animé confine au fétichisme. C'est bien simple : en quelques années, c'est devenu LE jeu que je ressors presque à chaque fois lorsque j'ai une demi-heure à tuer. Et avant que vous ne me posiez la question : Gotenks ou Yamcha / Vegeta Blue ou Jiren / Freezer. Merci.
Au moins avec DBZ, on est sûr qu'on ne va pas tomber sur du hardcore... pas vrai ? Oui et non : comme dans tout jeu de baston qui se respecte, la difficulté dépend avant tout du niveau de vos adversaires. Le mode histoire est extrêmement abordable et permissif. Dans les autres modes, la difficulté est paramétrable, mais vous pouvez néanmoins vous préparer à prendre de sacrées roustes arrivés à un certain stade. Je ne parlerai même pas du online auquel je déconseille de se frotter avant une grosse quinzaine d'heures en solo, sous peine de passer plus de temps à regarder les écrans de chargements qu'à combattre.
C'est quoi ? Le onzième épisode (eh oui) de la série de J-RPG la plus culte (et conservatrice) de l'histoire.
C'est dispo où ? Sur Switch et uniquement sur Switch. D'accord, le jeu sans « S » est à la base une exclu PS4 et a été porté sur X.One, PC et même récemment sur Stadia. Mais les apports de l'édition Switch, qui combinent le jeu d'origine et de nombreux éléments de la version 3DS (inédite en France) donnent tout son sens à l'habituellement vain sous-titre Definitive Edition.
C'est long ? J'en reparle plus bas mais oui, c'est très long. Rien que l'histoire principale tape dans les 60 heures au bas mot.
Pourquoi c'est bien ? Parce que c'est un vrai Dragon Quest, déjà, à la différence des épisodes IX et X. Parce que c'est splendide, même sur Switch. Parce que la profondeur de gameplay est tout à fait exceptionnelle pour un jeu du genre. On ne va pas tourner autour du pot : si l'on excepte Breath of the Wild, par définition hors-catégorie, ma run de Dragon Quest XI fut la plus longue de ces dernières années, tous jeux et genres confondus, ce qui en dit plus qu'un long discours quand on connaît la volatilité de mon attention en la matière. J'ai même terminé le post-game, ce qui ne m'arrive presque jamais. En fait, je n'avais pas envie de partir et le pire est que je ne saurais même pas réellement l'expliquer. J'étais même plutôt déçu au départ de constater que DQXI était le premier épisode officiel à n'apporter strictement aucune nouveauté à la série. J'ai fini par considérer que la réponse, justement, était peut-être bien là : presque quinze ans après le dernier vrai Dragon Quest, Square Enix revenait avec une synthèse parfaite de tout ce que la série est et sait faire de mieux : un scénario épique, des personnages qui deviennent comme des potes, un système de jeu old-school mais raffiné, une musique géniale et Akira Toryama au chara-design. N'importe quel amateur avait-il dans le fond besoin d'autre chose ?
Les Dragon Quest ne sont-ils pas réputés pour leur difficulté ? Oui... mais pas celui-ci ! C'est même sans doute le seul point sur lequel DQXI n'est pas à la hauteur du reste de sa série, dont il est de très loin l'épisode le plus facile. Et croyez qu'on s'en accommode très bien, sachant que la difficulté des Dragon Quest s'est en fait toujours résumée à vous faire farmer pendant des plombes et fouiller le moindre tonneau à la recherche d'une ou deux pièces d'or.
C'est quoi ? Le jeu de mots le plus long de l'histoire de l'humanité.
C'est dispo où ? Sur PC, Mac, Switch et mobile mais même si le jeu paraît s'y prêter, je déconseille fortement cette approche.
C'est long ? Si l'on en croit la communauté à 110 % composée de HPI de How Long to Beat, six petites heures en ligne droite. Si vous avez comme moi la malchance d'être un(e) être ordinaire face à tout jeu ne mettant pas en scène Donkey Kong, comptez en plutôt 30 (minimum).
Pourquoi c'est bien ? Ce n'est pas bien, c'est génial. Il faudra hélas me croire sur parole, car Baba Is You fait partie de ces jeux dont les mécaniques sont tout à fait intuitives lorsque l'on y joue mais paraissent immédiatement très compliquées dès lors qu'on essaie de les expliquer. En gros, Baba est un lapin (je crois) qui se promène sur des tableaux parsemés d'éléments de décor et de groupes de mots constituant des phrases qui font office de règles du jeu. La plus récurrente étant [Baba] [Is] [You]. Le joueur ou la joueuse doit atteindre (voire parfois créer) l'objectif du niveau en modifiant intelligemment les groupes de mots, ce qui lui ouvre une infinité de possibilités de tordre les règles selon son bon-vouloir (l'énigme la plus fun et la plus parlante étant sans doute celle dont la solution consiste à composer [Win] [Is] [You] et ainsi gagner l'épreuve de par votre simple existence). Bon allez j'en ai marre, je vous mets une vidéo :
Vu le mal que tu as à expliquer le principe, ça doit vraiment être très dur ! Ça dépend des niveaux. Il y a en 176, les premiers se terminent au maximum en deux minutes, les derniers plutôt en deux heures. Entre ces deux extrêmes, il y a un peu à boire et à manger, ce qui est assez logique puisque fondamentalement la seule règle immuable d'un puzzle à l'autre est qu'il faut que quelque chose soit [You] (sans quoi le jeu freeze instantanément). Dans l'ensemble, Baba est plus complexe que réellement difficile : il fait appel à des leviers intellectuels que le cerveau humain n'a pas forcément l'habitude d'actionner en même temps. Il y a tout de même quelques niveaux vraiment costauds, limite un peu abusifs, où vous finirez immanquablement par aller chercher une soluce... que vous ne trouverez pas forcément puisqu'à l'époque où je l'ai fait, la plupart des guides disponibles se basaient sur la version beta de 2017 dans laquelle certains niveaux étaient assez différents.
C'est quoi ? Le meilleur metroidvania d'une époque où il en sort dix chaque semaine. Donc probablement le meilleur tout court, du moins depuis les deux jeux fondateurs du genre (Super Metroid et Symphony of the Night, faut-il le préciser ?)
C'est dispo où ? Sur toutes les machines actuelles.
C'est long ? Entre 30 et 40 heures, hors DLC.
Pourquoi c'est bien ? Entre le moment où je l'ai acheté, presque par hasard, et le moment où j'écris ces lignes, Hollow Knight a acquis le statut de jeu culte, voire de classique. Il est donc très probable que vous sachiez déjà pourquoi c'est bien : parce que l'univers est absolument captivant, parce que le principe de monde semi-ouvert et de zones interconnectées est poussé à son paroxysme, parce que c'est visuellement une splendeur de chaque instant, parce que la jouabilité est extraordinaire, parce que tous les boss sont mémorables, parce que la map est immense, parce que même les trucs optionnels sont palpitants, parce que... je m'arrête là – on pourrait continuer longtemps. Hollow Knight frise tellement la perfection que même avec un recul des quelques années, je n'arrive pas à lui trouver de défaut manifeste (allez : peut-être lui reprocherais-je d'un peu trop rallonger la sauce sur la fin, mais on ne va pas chicaner pour deux-trois heures de jeu sur une grosse trentaine).
Bon : celui-ci, tout le monde en a entendu parler, donc tout le monde sait déjà qu'il est dur. Eh bien... pas tant que cela en fait, et je me sens assez chanceux d'avoir pu le découvrir avant qu'il ait réellement une réputation. Au point que ce soit le seul jeu de cette liste pour lequel une parenthèse me paraisse s'imposer : depuis une bonne dizaine d'années maintenant, le monde du jeu vidéo subit (c'est vraiment le cas de le dire) une vague de jeux plus ou moins indépendants et souvent très prétentieux faisant de leur pseudo-difficulté un argument de vente (A serious game for serious Gamers. Yeah.) Hollow Knight se voit très fréquemment et surtout très injustement assimilé à ce courant. Incontestablement exigeant par endroits, il ne porte pas du tout sa (relative) difficulté en étendard – il serait vraiment regrettable de se priver d'une si belle expérience pour cette très mauvaise raison. On m'opposera que je ne puis être totalement objectif sur ce point au vu de mon backgroung de joueur : j'étais certainement prédisposé non seulement à l'aimer, mais à en intégrer très vite les principes. J'admets avoir trouvé sa prise en main extrêmement accessible, ne pas avoir versé une goutte de sueur avant la moitié de l'histoire principale, et avoir déboité en cinq minutes certains boss sur lesquels un tas de gens de bonne foi semblent avoir bloqué durant des jours. Cela ne m'empêchera ni de persister, ni de signer : Hollow Knight n'est pas à mon sens un jeu difficile. Il existe, je vous l'assure, y compris dans cet article, des phases de plateformes bien plus au poil de cul, des phases d'exploration bien plus confuses et des boss bien plus ardus (rien que celui figurant sur la jaquette d'Aggelos est plus tendu que 90 % de ceux créés par la Team Cherry). Hollow Knight est réellement, sur ce point, victime d'un faux procès.
C'est quoi ? Un jeu de plateformes où on meurt tout le temps avec un sourire béat.
C'est dispo où ? Partout en démat'. Il n'y a pas de version physique prévue pour le moment sur les consoles de dernière génération.
C'est long ? Ça peut l'être. Disons que Celeste a un très, très fort potentiel de re-jouabilité (comme disent les pros) et un post-game assez délirant (à peu près trois fois plus long que le jeu lui-même). Je sais que je n'ai pas réellement répondu à la question, mais vous allez comprendre...
Pourquoi c'est bien ? Parce qu'on meurt tout le temps, bien sûr ! En réponse au tristement célèbre Die & Retry, Celeste invente le Live & Retry. Son approche de l'épreuve est au cœur d'un jeu (et d'un scénario) où le compteur de vies est malicieusement remplacé par un compteur de morts, et où l'échec n'est jamais que temporaire tant que vous conservez la manette en main. Profondément généreux et bienveillant, Celeste développe un méta-discours très attachant sur ce sujet. Nul doute que des tas de thèses très sérieuses lui seront consacrées un jour (peut-être est-ce même déjà le cas), mais on se limitera ici à la base : c'est un putain de bon jeux de plateformes. Le meilleur auquel vous puissiez jouer de nos jours, indépendamment des grands classiques du genre et en tenant pour établi que les metroidvania comme le jeu évoqué juste au-dessus n'appartiennent pas stricto sensu audit genre. Vif, entraînant, toujours en mouvement, et en constante réinvention de ses principes afin de donner au joueur un réel sentiment d'accomplissement à chaque obstacle franchi. Pour reprendre un exemple cité un peu plus haut, Celeste est un genre de Super Meat Boy sans le cynisme, le pseudo second-degré et le côté compétiteur. En parfaite adéquation avec la philosophie de son scénario (qui se veut une allégorie de la dépression), le jeu n'a rien à faire que vous tentiez de battre des records (il vous propose même très poliment un mode assisté si vous galèrez un peu trop) : il veut avant tout que vous vous lanciez le challenge à vous-mêmes, allant jusqu'à quasiment vous autoriser à arrêter avant la fin. À mon âge, je n'aurais jamais cru recroiser un jour un jeu de plateformes que j'oserais mettre sur un pied d'égalité avec les premiers Mario, voire même au-dessus de certains d'entre eux. Si vous ne deviez jouer qu'à un seul jeu du genre actuellement...
Bon... là tu ne vas pas nous dire que ce n'est pas dur, quand même ? C'est un Die Live & Retry ! Non, je ne vais pas vous le dire. Celeste est très difficile. Le dernier monde du jeu « principal » est déjà bien relevé, mais le post-game renferme des niveaux capables de rendre complètement fou tellement ils paraissent infaisables à première vue. Mais le jeu a tellement bien intégré cette idée de challenge que sa difficulté en devient presque un détail. Je n'ai ABSOLUMENT JAMAIS ragé, ni même juste crié en perdant à Celeste. Et pourtant croyez-moi, j'y ai plus souvent perdu que dans la totalité des jeux de cet article mis bout à bout.
Eh ben déjà merci pour l'hommage (ou le droit de réponse je ne sais pas.)
RépondreSupprimerJe suis très surpris de voir les dates de parution de ces jeux, je pensais qu'à moins de 10 ans d'âge tu n'essayais même pas ;)
Rien de très passionnant à dire sinon à part que j'aurais mis Hollow Knight premier (Celeste c'est sympa mais comme tu le dis toi-même Hollow Knight atteint un niveau de perfection rarement atteint.)
Il y a toujours un petit fond de vérité dans un bon troll, et l'en occurrence, c'était un grand fond ;-)
SupprimerJe me doute que Celeste n'est pas ta came, ne serait-ce que le style visuel (qui selon moi est l'aspect le plus faible... enfin le moins excellent du jeu. C'est bien mais en Pixel Art, pour rester juste dans cette liste, Hyper Light Drifter m'a fait une impression beaucoup plus forte).
Honnêtement, le classement en tant que tel n'a pas vraiment d'importance quand on voit tous les titres que j'ai laissés sur le carreau (oui je sais bien : on ne le voit pas justement). Les cinq premiers sont tous, chacun dans son genre, de très grands jeux dont on parlera probablement encore longtemps. Et à mon avis, Hollow Knight sera sans conteste celui qui restera le plus durablement dans les mémoires (sauf s'ils foirent sa suite... dont on entend plus du tout parler d'ailleurs, ce qui n'est guère rassurant...)
Merde, du coup j'ai oublié de troller.
RépondreSupprimerTu vais nous le chier un jour ton article sur Dark Souls ou faut réclamer?
;)
Eh bien figure-toi que cela pourrait arriver plus vite que tu le penses, puisque je suis à un cheveu d'enfin finir ce foutu du jeu, plus de dix ans après ma première tentative :-)
Supprimer(mais non, il n'y aura pas d'article sur Dark Souls, ça n'aurait aucun intérêt. Il y en a déjà des milliers, je ne vois aucun angle du jeu qui n'ait pas déjà été exploité quelque part)
(tu me diras, un article expliquant pourquoi il m'a fallu plus de 10 ans pour finir Dark Souls alors que dès les premières minutes, je ne le trouvais pas si difficile que le racontait la légende, ce serait une idée... à voir).
SupprimerTu te foutrais pas un de ma gueule des fois ? Tu écris dans l'article noir sur blanc "je n'ai jamais Dark Souls" alors que la dernière fois que je t'ai dit "Tu n'as jamais Dark Souls" tu as pondu un message de trois pages Word pour me reprendre :o
SupprimerBien sûr que je me fous de ta gueule. J'ai même fait exprès d'écrire ça en pensant à toi :-)
SupprimerOk du coup je plussoie Harpoon et attends ton article sur le sujet histoire de mettre un terme définitif à une querelle qui n'a que trop duré :)
SupprimerTu sais très bien que tout cela va se terminer avec un article intitulé "5 RPG oubliés des années 80 qui sont plus difficiles que Dark Souls" ;-)
SupprimerTrès sympa cet article, j'aime beaucoup la forme. Malheureusement on ne joue plus trop au même genre de jeux... J'en ai fait qu'un seul, le Rayman, qui est très sympa à faire avec les enfants (on a même fait quelques parties à 4 mais c'est un peu le bordel). Mon fiston en était devenu un bon spécialiste (je te confirme que ce n'est pas u' jeu extrêmement difficile, hormis quelques niveaux un peu plus prise de tête)
RépondreSupprimerDans ta liste, je note leTrine 4 (que j'avais déjà identifié mais oublié) et le Hollow Knight qui semble incontournable
Il y a deux trucs dans ta première remarque :
Supprimer- est-ce qu'on n'a jamais joué au même genre de jeu, dans le fond ? Cette liste est très représentative de mes goûts et l'aurait déjà été quand j'ai commencé la rubrique jeu vidéo (même si la plupart des titres n'étaient pas sortis à l'époque). De l'action/aventure, de la plateforme, du RPG... et quelques trucs d'autres genres pour l'honneur... on est dans le cahier des charges du Golb :-)
- on a sans doute joué à des jeux en commun malgré tout, simplement pas listés ici. J'ai peu d'affection pour les blockbusters des dernières années, mais j'essaie tout de même de rester en phase avec mon époque. En revanche, effectivement, ils ne se vont pas forcément (voire jamais) se retrouver dans une liste restreinte à mes 25 jeux préférés d'une fenêtre temporelle relativement courte. Je suis vraiment très exigeant (voire sans doute un peu obtus) en la matière. Il suffit pour le constater de savoir que le Top 10 ne contient pas un seul jeu que j'aurais découvert en 2022.
Je ne savais même pas qu'on pouvait jouer à quatre au Rayman. Déjà à 2, c'est un sacré bordel... pour moi c'est clairement un jeu solo où le multi a été ajouté à l'arrache (comme plein d'autres trucs visant clairement à toucher le public le plus large possible).
Je n'ai jamais essayé à trois mais Trine peut se jouer ainsi et en plus, le style du jeu peut être très sympa avec les enfants (les puzzle sont vraiment très originaux par rapport à ce qui fait dans la plupart des jeux du genre). La seule condition à mon avis, c'est que Papa dirige le magicien. Parce que ce personnage est à peu près sans défense dans les séquences de combat, et ça, ça peut sacrément faire chier des jeunes joueurs.
Pour conclure, tu peux y aller tranquillement sur Hollow Knight, s'il y a bien un jeu qui se glisse dans n'importe quel top de n'importe quel joueur quel que soit ses goûts, c'est celui-ci. La Golbline pourrait même rouvrir ses portes au besoin ;-)
Pour Rayman, les parties à 2 sont quand même lisibles et assez sympa, mais c'est vrai qu'on s'en sort très bien tout seul.
SupprimerMerci pour la Golbline, je ne manquerais pas d'y faire appel au besoin. Je vais noter Trine 4 et Hollow Knight (ils sont bien en physique, hein ?) mais c'est pas pour tout de suite parce que je suis sur Last of Us II et qu'après j'ai the Witcher 3 à suivre....
Concernant les jeux qu'on aurait en commun, peut être qu'un jour je ferais un article sur mes jeux favoris mais vu le vocabulaire qu'il faut maitriser (sache qu'il y a plein de choses que je n'ai pas compris dans ton article) et les souvenirs lointains je ne suis pas sur d'arriver à faire quelque chose d'intéressant. Disons qu'on a peut être eu le même type de jeux à nos débuts (quand j'étais sur la Lynx, sur Arcade et chez les potes). Ensuite, j'ai basculé sur Ordi et mes trucs de prédilection c'était plutôt les Heroes Might and Magic ou les Warkcraft/Starcraft.
Les deux derniers coup de coeur que j'ai eu sur PC: Life is Strange et Alan Wake (je suppose que tu connais mais si ce n'est pas le cas il faut que tu le fasses, c'est vraiment une ambiance à la Stephen King assez rarement aussi bien transcrite. Statut de jeu culte à priori puisqu'il a été remasterisé pour PS4)
Ensuite, lorsqu'il a été impossible de jouer sur PC sans se connecter et foutre le bordel sur son PC (Heroes 6 a été la goutte d'eau, une vraie merde), j'ai basculé sur du retrogaming et là on a pu se retrouver sur pas mal de jeux (la bonne époque de la Golbline, et avant je faisais aussi pas mal de jeux sur PS2 de ce type, notamment un Dragon Quest qui m'avait fort occupé. Mon fils en fait un sur DS qui le passionne, mais j'avoue qu'aujourd'hui les RPG je suis pas sur d'y revenir. D'ailleurs j'ai très vite arrêté Secret of Mana).
Et puis je me suis lassé et suite à l'acquisition de ma PS4 je suis maintenant à fond sur les jeux "à scénario", j'en ai fait plein et je les ai tous vraiment beaucoup aimé:
Red Dead Redemption 2, Spiderman, Uncharted 4, Last of Us, Assassin's Creed Odyssey (160h de jeu! à 100h j'avais fait que le tiers, sur les conseils de collègues j'ai accéléré pour finir parce que ca devenait vraiment long)... du coup je pense continuer un moment dans cette voie là.
(mis à part au tout début, je n'ai jamais été un défricheur pour les jeux, et aujourd'hui je ne joue qu'aux gros jeux ayant cartonné, que j'achète 1 à 3 ans après leur sortie principalement en occase ce qui minimise grandement les frais... d'ailleurs je fais un peu pareil avec les Séries)
Je vais commencer par l'essentiel : oui, Trine et Hollow Knight existent tous les deux en physique (tous les jeux de cette liste existent en physique je pense, à l'exception du premier Dragon Quest, d'Elli et de Tetris 99 (j'ai un doute pour Baba Is You). Après tous n'ont pas le même niveau de popularité, Hollow Knight comme l'ont rappelé beaucoup ici est un mega-hit, il est probablement beaucoup plus facile à trouver que Trine 4).
SupprimerC'est vrai que les jeux que tu cites ne sont pas forcément ce qui m'attire. The Last of Us, j'avais lâché le premier extrêmement vite et ne me doutais pas du tout que la série deviendrait aussi fameuse. Red Ded, pareil, j'ai trouvé ça chiant comme pas possible (et pourtant vu l'univers je partais avec un a priori ultra-positif). Uncharted c'est déjà plus ma came, en revanche j'aurais pas mal de critiques à formuler selon les épisodes, idem concernant les Assassin's Creed (mais je n'ai pas joué à Odissey et, clairement, si je devais en (re)faire un aujourd'hui, ce serait celui-ci).
Mais on n'a malgré tout pas l'air si différents. Je pense qu'on peut se retrouver sur le slogan de la rubrique jeux vidéo du Golb : "Tous les bons jeux vidéo naissent égaux, sans distinction d'époque, de couleur, de machine ni d'éditeur (sauf si c'est des jeux de bagnoles)" :-D Je ne suis moi-même pas un grand défricheur, même si le dématérialisé - auquel je fus longtemps très réticent - offre sur ce point de nouvelles opportunités tant les prix sont bas (il est bien évident que quand le jeu coûte 5€, tu te laisses plus facilement tenter par un truc inconnu et accepte d'être déçu... exemple avec Aggelos que j'ai acheté vraiment sur la foi du trailer, limite au pif, pour la modique somme de... 1,50€ (en revanche je me demande ce que le petit studio indé qui l'a produit récupère là-dessus...))
Bref : pas si différents disais-je, et je peux même le prouver en deux points, car figure-toi que :
- tu peux ajouter Vampyr à ta liste, c'est le même studio que l'excellent Life Is Strange (c'est le jeu qu'ils ont fait juste après) (il est assez différent ; en revanche tu sens bien que ce sont des gens qui excellent dans le jeu dit "narratif")
- The Witcher 3 était en ballotage pour cette liste. Je ne l'ai en effet terminé que cet été (mon ordinateur avait crashé à l'époque ; je n'ai eu le courage de m'y remettre qu'en le rachetant sur Switch avec la possibilité d'y jouer en portable dans mon lit ^^). Mais c'est un peu le genre de jeu dont je ne pourrais pas dire qu'il est mauvais (j'y ai tout de même passé près de 90H) mais dont les aspects négatifs m'ont tellement agacé que je serais incapable d'écrire dessus sans me laisser emporter. J'ai d'ailleurs failli en faire un article à l'époque, expliquant pourquoi à mon sens, et à ma grande tristesse, je trouvais ce genre de jeu déjà un peu dépassé. On en rediscutera si tu veux quand tu t'y seras mis.
Si ça peut te rassurer, le RPG au tour par tour, je commence aussi en vieillissant à en avoir un peu fait... le tour, justement. Il y en a pas mal dans cette liste mais elle regroupe trois ans et demi et je n'ai gardé que le meilleur. Parmi ceux que j'ai fait en 2022 ou 2021, la plupart m'ont déçu, y compris et peut-être surtout ceux qui prétendaient renouveler les codes du genre.
(soit dit en passant, s'il y a des termes que tu ne comprends pas dans mes articles jeux vidéo, n'hésite pas à me le dire en privé... il y a peut-être de bonnes idées d'articles à faire. Je n'ai plus très envie de faire des "chroniques" comme je faisais avant, je pense d'ailleurs que ça se voit dans presque toutes les rubriques depuis que je suis revenu...)
SupprimerRed Dead: c'est vrai que c'est dommage de pas avoir accroché, en tant que fan de cow boy y avait moyen que tu y passes un moment. Cela dit je peux mieux le comprendre que Last of Us. Je pense que tu as du arrêter trop tôt parce que l'histoire est quand même assez exceptionnelle. Le 2 est bon aussi mais fatalement trop proche du 1 pour vraiment marquer (pour le moment). Sinon Spider-Man tu as joué? Quelle jouabilité, c'est un plaisir de parcourir un New York plus vrai que nature dans la peau de Spiderman. Et l'histoire et les personnages et ennemis sont top.
SupprimerAssassin's Creed Odyssey : c'était une découverte de la franchise pour moi, j'ai mis un petit moment à zccrocher mais dès que l'axe de la société secrete dont il faut débusquer les membres a débuté c'était bon. Historiquement et Mythologie c'est énorme d'érudition, après j'y ai passé trop de temps sur les quêtes annexes donc très redondant, je ne pense pas en faire un autre de sitôt (et ce sera probablement le Origin)
Vampyr: c'est marrant parce que c'est justement le 3ème que je m'étais noté, mais en renonçant car tu citais des problèmes techniques et ça c'est rédhibitoire pour moi, d'autant plus si le jeu est difficile... Mais je le note, avec Elden Ring aussi. Pfiou, ça en fait un paquet, je suis pas prêt de me reposer moi...
Ah, et je fais aussi un peu de "retrogaming" sur PS4. Des jeux de combat, Bomberman (mais je suis pas hyper fan du jeu solo et les enfants n'aiment pas trop), un Street of Rage 4 qui me rappelle mes jeux favoris d'adolescent mais malheureusement beaucoup trop simple, et là je m'amuse sur Asterix Baffez les tous avec les gamins.
SupprimerVampyr >>> Ah non non, quand je parle de "qualités techniques" moyennes, je ne veux dire qu'on sent que le studio n'a pas les moyens de ses ambitions (ce qui n'empêche pas la direction artistique d'être sublime - notamment la musique, vraiment... waouh). Mais ça ne veut pas dire qu'on est sur un jeu tout bugué (ça rame un peu ici ou là, les temps de chargement sont un peu longs... bref c'est pas le dernier Last of Us, quoi. Mais rien de dramatique).
SupprimerLast of Us... et les autres >>> Mon problème est simple, tous ces jeux entrent dans des schémas qui me rebutent totalement (je généralise volontairement) :
- soit des jeux où la narration occupe autant de place que le gameplay en lui-même.
- soit des jeux qui semblent prendre le parti inverse, laisser énormément de liberté au joueur... mais le noient sous les activités triviales sans aucun rapport avec ce pour quoi il est venu au jeu au départ (sans préjuger de ceux auxquels je n'ai pas joué, les Assassin's Creed sont les archétypes du genre).
Moi je suis un gars assez simple, en fait. Quand je "JOUE", j'attends de m'amuser. Rien de plus. Je ne vais pas dire que je me moque qu'on me raconte une bonne histoire, mais ce n'est pas ce que j'attends en première instance. Je ne vais pas dire que cela m'indiffère qu'on m'en colle plein la vue, mais je n'ai fondamentalement pas besoin de cela. Je n'ai rien contre les derniers Spider-Man (je n'y ai pas beaucoup joué), mais je suis à peu près certain qu'en terme de vibe, tu as plus le sentiment d'être un Spider-Man dans Celeste, où tu peux passer 10 minutes à sauter de rebords en rebords sans jamais que tes pieds touchent le sol... que dans la totalité de Marvel's Spider-Man : Miles Morales (et en plus, le titre est plus rapide à écrire ^^).
On m'a souvent dit que ma vision était réductrice voire passéiste, mais je ne crois pas qu'elle le soit tant que ça. La preuve, dans cet article, tu as tout de même un large éventail de jeux, presque tous contemporains et assez différents les uns des autres, qui d'une manière ou d'une autre sont tous parvenus à entrer dans ma définition de ce qu'est un bon jeu.
Oui, je comprends bien ce que tu décrits, on en revient à nos différences en matière de jeu. Moi j'aime bien maintenant être transporté dans un univers différent qui me fasse oublier le quotidien. Red Dead c'est ton point 2,moi j'ai vachement aimé me balader à cheval dans ce monde qui était si beau mais c'est vrai que ça prend beaucoup de temps de jeu. Last of us c'est plutôt ton point 1,mais c'est plutôt mieux de pouvoir un peu souffler car pour le coup on est bien transporté dans un autre univers mais ultra violent et ultra stressant...
SupprimerEn revanche pour Spiderman (le premier, pas le Morales) tu te trompes, tu voles d'immeuble en immeuble en lançant tes toiles tu t'y crois vraiment. On se rapprocherait plutôt de ton point 2 mais quand même plus cadré, et laissé libre au joueur de faire le scénario rapidement sans s'éparpiller (le problème étant que en psychopathe completiste ça m'est très difficile, ce qui m'a porté un tort considérable sur Assassin's Creed)
Sinon je suis allé à Micromania hier mais je n'ai pas trouvé les jeux de ma liste. En revanche je suis tombé par surprise sur King's Bounty 2 que je n'ai pas pu résister à prendre...
Les jeux qui entrent dans le point 1, paradoxalement (car mon absence d'intérêt pour eux est plus nette), j'ai beaucoup de moins de mal avec eux. Ils ne me provoquent pas d'irritation particulière, ce ne sont juste pas des jeux pour moi. Concernant le point 2, en revanche, ma position est plus complexe car fondamentalement ce sont des jeux qui m'attirent, mais qui me laissent à chaque fois un sentiment très mitigé. C'est presque une question philosophique. Mon problème n'est pas tant avec la liberté offerte (au contraire), mais plutôt avec ce qu'on nous propose de faire de cette liberté. Ta remarque sur ton complétisme est tout de même amusante, limite ce serait ta faute et pas celle de la structure des jeux... je sais que tu es plein d'humilité mais je te rassure, ce sont ces jeux qui sont pensés pour cela, pour appuyer sur ton complétisme et te garder captif le plus long possible à faire... pas grand-chose, en définitive, un peu de tourisme, une pléthore d'activités annexes - mais arrivé à 160 heures de jeu, soit quasiment une semaine de vie, est-ce qu'il ne valait pas mieux partir carrément en vacances ? ^^
SupprimerCela dit, de ce que je comprends de tes commentaires, tu en encore à découvrir ce type de jeu... il n'est pas impossible que tu en reviennes quand tu t'apercevras qu'indépendamment de mes reproches (discutables) ils sont tous un peu pareils et n'ont pas, en tant que genre, tant que ça à offrir une fois que tu en as fait cinq ou six. Les univers changent, certains appuient sur un élément plutôt que d'autres, mais fondamentalement c'est toujours un peu la même tambouille. J'ai joué deux heures chez un cousin à Horizon Forbidden West, la réalisation est somptueuse mais j'ai quand même fini par me dire "Mince, je croyais que Breath of the Wild avait définitivement mis à mort cette manière de construire les open-world ?"
Allez, je note quand Spider-Man du coup :-)
oui, cela ne fait pas si longtemps que j'ai ma PS4, ces jeux ont été autant de coup de coeur pour la plupart mais effectivement je pourrais me lasser progressivement. disons qu'au moins je suis vacciné de mon complétisme car autant sur Spiderman j'ai pris plaisir à faire du 100% et j'étais même décu de finir, autant sur Assassin's Creed je l'ai vraiment subi (par naïveté d'ailleurs au début, je pensais vraiment qu'il fallait faire toutes les quêtes pour progresser dans le jeu et dans l'histoire).
Supprimertu me diras pour Spiderman, je suis assez peu connaisseur des super heros et j'ai vraiment beaucoup aimé, mais ton avis d'expert m'intéresse
Je vois très bien comment on peut pécher par naïveté, si ça peut te remonter le moral je crois qu'on est tous déjà passés par-là devant un Assassin's Creed - ou un open-world d'Ubisoft, d'une manière générale. J'ai joué à Immortals Fenyx Rising, qui était supposé être leur réponse à Breath of the Wild, c'était vraiment une expérience... originale. En gros, ils ont complètement pompé le jeu de Nintendo, en incorporant toutes leurs, hum, "obsessions" (mini-jeux, activités annexes, hub central, marqueurs d'objectifs dans tous les sens...) tant et si bien que même si les deux se ressemblent énormément (on frôle même le plagiat), on peut difficilement imaginer des approches de l'aventure aussi antagonistes. Et Immortals Fenyx Risings est plutôt un bon jeu, attention. Mais je me suis très vite résolu à me focaliser sur l'histoire principale et l'ai terminé en à peine plus de 25 heures alors que le marketing me vendait le triple (je préfère ne même pas savoir ce qu'ont pu faire les gens qui y ont joué aussi longtemps ^^)
SupprimerJe te dirai pour Spidey, mais on parle duquel, il y en a deux il me semble ? Miles Morales ?
ah, un nouveau jeu à noter ? :) bon je vais peut être varier les plaisirs, je serais pas contre un petit jeu à énigmes pour changer.
SupprimerSinon on parle de Marvel's Spider-Man, le premier. Miles Morales c'est la suite, je l'achèterais sans faute dans un an ou deux quand il sera à prix raisonnable.
Je comprends mieux, car j'avais lu que Miles Morales était assez court (c'était même LE gros reproche qu'on lui faisait à sa sortie), du coup je m'interrogeais, soit tu me parlais de l'autre... soit tu étais encore plus lent et contemplatif que tu le disais :-)
SupprimerJe pense que tu peux sauter sans problème Immortals Fenyx Rising. Si on oublie le plagiat éhonté, c'était une tentative intéressante de renouveler la formule des Assassin's Creed mais ça ne fait illusion que quelques heures. Et à peine deux ans plus tard, le jeu a déjà été bien bien ringardisé par les dernières sorties du genre (que ce soit Elding Ring ou Horizon Forbidden West).
Très bonne sélection, dans la limite de tolérance du Golb, évidemment. Très peu de jeux ne seraient-ce que moyens.
RépondreSupprimerLes remarques dans le désordre :
- j'avais jamais réalisé que tu étais à ce point un platform kid.
- Hollow Knight premier incontesté de tous les tops peu importe la tendance. On parle d'un jeu indé fait par juste trois mecs (dont un ne faisait que la musique). Atteindre un niveau de finition pareil sur cette base, mettre à genoux tous les joueurs AAA c'est unique, je pense qu'on reverra jamais ça (ou dans très longtemps).
- curieux de savoir pourquoi tu as mis Darksiders III si toi-même tu as préféré le 2 (comme tout le monde). Surtout que tu ne t'es pas privé de mettre 2 Dragon Quest ;)
- d'ailleurs : Limbo plutôt qu'Inside ? Tu as vu que le créateur des jeux venait d'en sortir un nouveau (Sommerville) ?
- Vampyr : acheté à l'instant. Tu m'as convaincu. Bravo, surtout que la plupart des critiques à sa sortie étaient mauvaises.
- Monster Boy : moins bon qu'Aggelos, really ? Et quid du remake de Dragon's Trap, puisque trois jeux français hommages à WB sont sortis en même temps ?
- on veut forcément savoir quels étaient les jeux en ballotage pour la 25e place.
- c'est quand même dommage d'avoir joué au meilleur jeu de la décennie (Elden Ring) et de ne pas le retenir parce que pas fini. A moins que tu n'en sois qu'à 10H mais vu que ce que tu en as dit ailleurs, j'en doute...
Tes remarques, dans l'ordre :
Supprimer- je n'avais jamais réalisé à quel point tu ne m'écoutais pas :-)
- tout à fait d'accord. Mais je préfère Celeste, désolé.
- tout simplement parce que je ne préfère pas Darksiders II :-) Je mets les deux à peu près au même niveau, dans des registres légèrement différents et à époque équivalente. Ceci étant, DS II est de loin celui des quatre qui a le plus de problèmes techniques, et la "Deathinitive Edition" est limite indigne, ils n'ont même pas réparé les bugs du jeu d'origine, qui déjà étaient limite dans celui-ci (j'ai plusieurs fois dû redémarrer après m'être encastré dans des murs comme dans un vulgaire jeu PS1... alors que le jeu date de 2012 et le portage de 2017... incompréhensible, d'autant que le remaster de Darksiders premier du nom était pour le coup un modèle du genre). Donc objectivement, DS II est un excellent jeu mais, tout aussi objectivement, je ne me sentais pas de le conseiller comme porte d'entrée dans la série alors que le III est tout de même bien plus clean de ce côté.
- concernant les Dragon Quest... c'est une erreur ! Je ne voulais mettre qu'un jeu par franchise, mais j'ai écrit l'article petit bout par petit bout et quand je me suis aperçu que j'avais deux Dragon Quest, c'était trop tard.
- Limbo plutôt qu'Inside, sans hésiter. Le côté "jeu narratif" d'Inside est beaucoup trop prégnant à mon goût. Je m'attendais à une suite spirituelle de Limbo, qui en reprendrait les bases pour proposer quelque chose d'encore plus étrange et mystérieux... autant dire que j'ai été extrêmement déçu puisqu'Inside est encore plus linéaire, ne contient quasi pas de platforming et que ses énigmes sont vraiment simplistes. Alors oui, l'univers est là, la réalisation est top et le scénario, pour ce qu'on en comprend, est très bien. Mais je ne me suis pas senti très... concerné.
- Je n'ai évidemment pas joué à Sommerville (il est sorti depuis une semaine...), mais il me semble que l'artiste en question a dit lui-même que ce n'était pas réellement "son" jeu et qu'il était déjà bien avancé lorsqu'il a rejoint le projet.
- il y a un élément de réponse dans l'article : Vampyr est un peu à la rue techniquement, c'est principalement pour cela qu'il s'est fait défoncer (et sans doute aussi parce que beaucoup n'y ont pas joué assez longtemps pour en saisir les subtilités, vu que le début fait tout de même très Dark Souls du pauvre). Moi, je n'accorde comme tu le sais que peu d'importance à la technologie (sauf quand c'est abusé comme dans le portage de DS II ^^), ce qui m'intéresse ce sont les mécanismes. Donc j'ai marché à fond.
- ce n'est pas une question de qualité pour Monster Boy et Aggelos, mais une simple préférence personnelle. Monster Boy est un très bon jeu dont je reconnais qu'il n'est pas super bien payé dans cet article.
- j'ai bien entendu fait le remake de Dragon's Trap (que j'ai beaucoup aimé). J'ai même fait le remake de Monster World IV (une bonne daube, pour le coup...)
- eh bien... le remake de Dragon's Trap justement. Le dernier TMNT qui est vraiment très fun (mais que je n'avais pas terminé au moment où j'ai commencé l'article). New Super Mario Bros U. Deluxe, aussi (qui a été un peu une victime collatérale de mon choix initial de m'écarter de Zelda). The Witcher 3 comme dit plus haut en réponse à XAVIER. Et puis... c'est à peu près tout, en fait. Ces jeux-là auraient sans doute pu prétendre être dans cet article. Tous les autres (il y en a eu plein, et des bons) ont été écartés, en définitive assez facilement. Par contre j'avoue avoir hésité à troller pour la 25e place, car l'un des jeux sur lesquels j'ai passés le plus de temps (notamment en 2021), c'est clairement celui-ci : https://zankpatience.net/fr/ .
- ah non pas du tout, j'ai plus de 60 heures de jeu sur Elden Ring. Mais je n'y ai pas joué depuis des mois et surtout, au moment où j'en suis resté, le jeu devenait beaucoup plus linéaire et darksoulesque, ce qui m'a laissé un arrière-goût de déception faisant que je n'étais pas sûr de mon appréciation finale.
Bravo pour la crapette!
SupprimerMerci Maître, je craignais que ma performance ne soit noyée dans un commentaire trop long.
SupprimerJ'avais hésité avec le SUTOM, mais la crapette, c'est tout de même la vie.
Ce n'est pas plutôt Persona qui a relancé l'intérêt pour la franchise SMT ?
RépondreSupprimer(oui c'est tout pour le moment, je vais lire la suite)
Oui, ma formulation est ambiguë. C'est évidemment l'immense succès des Persona, et notamment du 5, qui ont permis de voir revenir SMT en France. Mais le remaster de SMTIII a néanmoins clairement servi de galop d'essai. En cas de flop, je doute fortement qu'on aurait eu droit à une localisation de SMTV.
SupprimerMe revoici ! (et pas que pour corriger la faute de frappe à mon prénom !)
RépondreSupprimerArticle vraiment sympa avec une forme plutôt marrante. Ai-je tort d'y voir une manière de pastiche de ce qu'on lit, souvent, sur d'autres sites ? Même, un auto-pastiche, notamment sur les parties traitant de la difficulté (tu as souvent écrit il me semble qu'elle n'était pas un argument en soi). Je confirme en tout cas que le Rayman n'est pas très difficile. Sur une échelle de 1 à 10, je dirais 6.
J'ai une question sur le chapitre de la durée des jeux : dans la note sur DQ XI, tu écris que tu ne finis jamais les post game. Du coup : les temps que tu mets doivent être lus "hors post game" ?
Ce n'est pas tout à fait ce que j'ai écrit sur la difficulté. Mais oui, bien entendu, il y a une part d'ironie là-dedans, puisqu'on m'a souvent reproché de faire précisément de la difficulté une donnée essentielle de mes appréciations (ce qui est totalement faux). Pour ce qui est de pasticher les autres sites, le fait que je ne fasse quasiment jamais d'articles sous cette forme me paraît déjà constituer une réponse ;-)
SupprimerLes temps de jeu, c'est encore plus subjectif que la difficulté. Je crois avoir plus ou moins répondu au cas par cas dans le texte lui-même. Quand j'écris "100 %", a priori, ça inclut le post-game. Mais la vérité est qu'il n'y a pas de post-game à proprement dire dans la quasi totalité des jeux évoqués ici. Tout au plus des choses à compléter après la fin, ou pas. Seuls DQXI et Celeste ont un post-game au sens littéral du terme (= presque second jeu après la fin du jeu). Et Mario Kart 8, mais seulement version Wii U (dans la version Deluxe, les éléments de post-game sont tous débloqués par défaut). Peut-être aussi FFXII, je ne me rappelle plus (probablement parce que s'il y en a un, je ne l'ai pas fait ^^)
Je dois préciser que mon commentaire s'appliquait en réalité surtout aux post-game des RPG, que je trouve souvent surfaits, s'agissant de jeux dont les histoires de base + les quêtes annexes prennent déjà plusieurs dizaines d'heures. A la limite, sortir un DLC un ou deux ans après histoire de donner plaisir à se replonger dans un univers qu'on a aimé explorer. Mais rallonger la sauce à n'en plus finir, je ne vois pas l'intérêt. Je trouve déjà la plupart des RPG contemporains bien trop longs... mais bon, c'est comme pour les films. Les studios sont terrifiés à l'idée que les joueurs pensent ne pas en avoir pour leur argent...
SMTIII - Excellent jeu (j'ai encore la version PS2). Je suis d'accord avec toi, j'ai pris plaisir à retrouver la série sur SMTV, mais il apporte assez peu au-delà de l'inévitable MAJ technique. Mieux vaut rester sur SMTIII et son atmosphère oppressante à souhaits.
RépondreSupprimerUne maj, c'est tout à fait ça. SMTV prend note des (maigres) évolutions du genre depuis 20 ans, emprunte des trucs à la concurrence (principalement DQXI, Octopath Traveler et les Bravely), ajoute beaucoup de verticalité dans le level-design et roulez jeunesse. Après, je dois préciser que j'ai joué aux deux jeux dans un laps de temps assez court, ce qui a bien entendu renforcé ce sentiment. Si j'avais fait partie des gens qui ont attendu SMTV pendant 20 ans...
SupprimerMonster Boy- Excellent jeu (encore). Je n'avais jamais joué à un Wonder Boy (je suis trop jeune, hi-hi). Bien que je n'affectionne pas plus que cela le rétro gaming, il m'a donné envie de découvrir au moins le troisième épisode.
RépondreSupprimerC'est certainement celui qu'il faut faire. Les autres Wonder Boy/Monster World sont nettement moins aboutis (et je ne parle là que de ceux qui sont orientés action/aventures, tous les autres jeux de la série sont affreux...)
SupprimerVampyr - J'ai adoré et pensais être la seule. Merci, même si nous divergeons sur le fond, je l'ai pour ma part trouvé très difficile, et d'une difficulté très différente de ce que tu indiques : 1) les boss sont souvent trop forts. 2) les choix sont très durs, car contrairement à d'autres jeux du genre, il est souvent impossible d'anticiper les conséquences et de deviner quel est la meilleure option.
RépondreSupprimerCe que tu dis sur les choix est un peu vrai, mais pour moi cela fait au contraire partie des qualités du jeu (et cela n'a rien à voir avec sa difficulté). Il n'y a pas de "meilleure option", juste un éventail de choix qui aura de toute façon une influence sur la suite. J'ai trouvé cet aspect beaucoup plus abouti dans Vampyr que dans un Witcher 3 par exemple, justement parce que dans ce dernier, on voit venir les conséquences à des kilomètres.
SupprimerIl y a quelques boss stressants mais à partir du moment où j'ai compris que quand on mourrait l'un d'entre eux, on prenait quand même de l'XP (ce qui est tout de même très malin mais n'est jamais précisé nulle part dans le jeu), je me suis beaucoup détendu. En définitive, seuls deux m'ont vraiment posé problème (dans le cimetière et dans le théâtre), pour les mêmes raisons d'ailleurs (beaucoup de trop d'infos à l'écran simultanément).
Hyper Light Drifter - Cette fois, étonnée que tu sembles l'avoir trouvé si difficile. Il l'est, à mon avis, beaucoup moins que Hollow Knight ou Celeste. C'est le typique jeu dont les prémices semblent rudes, mais sur lequel on finit par "rouler" sans heurts.
RépondreSupprimerJe pensais l'avoir écrit comme ça. Mais apparemment ce n'est pas clair, donc : oui, dans HLD, on monte beaucoup en puissance (au propre comme au figuré). La dernière zone paraît extrêmement facile en comparaison de ce qui l'a précédée et le boss de fin est vite expédié, je suis d'accord.
SupprimerEnfin : Hollow Knight - Le chef-d’œuvre absolu d'un genre qui, avant lui, n'en était pas encore un. Je le place donc au-dessus de Super Metroid ou SotN. Si l'on revient aux sources, le "metroidvania" a été inventé par accident, voire, n'a pas été inventé du tout (Sakamoto pensait que Metroid était un jeu de plate-forme un peu différent, Igarashi cherchait juste comment rendre Castlevania plus accessible au grand public). De mon point de vue, le "metroidvania" était bien plus facile à initier qu'à magnifier, 25 ans plus tard, face à une concurrence massive. Comme tu le dis d'Aggelos (je suppose, à raison, je ne connais pas), beaucoup de jeux sont jetés dans ce tiroir, à tort, un peu "faute de mieux" : normal, c'est un genre sans vraie définition, et même, sans vrai nom. Hollow Knight est, je pense, le standard qui lui manquait pour être enfin perçu comme un genre à part entière.
RépondreSupprimerJ'aime ta manière de voir les choses, mais c'est assez difficile pour moi de positionner Hollow Knight par rapport au genre, précisément en raison de sa nature invertébrée. Le metroidvania, avant d'être un vrai genre, ça reste une mode. Aujourd'hui, tout jeu de plateformes indé induisant une progression non-linéaire est estampillé "metroidvania" mais il fut un temps (en gros avant le milieu des années 2010 - je dirais que le tournant se fait avec Axiom Verge) où, même si le terme existait, il n'était presque jamais utilisé pour qualifier les jeux pouvant s'y rattacher (Kirby and the Amazing Mirror, qui est sorti sur GBA en 2004, est quasiment l'archétype du metroidvania... pourtant à sa sortie, c'était juste un nouveau Kirby parmi d'autres nouveaux Kirby...)
SupprimerDonc oui, j'aime ta manière de voir les choses, mais je me garderais bien de formuler un avis aussi définitif sur un genre aussi mal défini y compris par ceux qui s'y illustrent. Je ne crois d'ailleurs pas avoir jamais lu/entendu les créateurs de Hollow Knight le définir comme autre chose qu'un jeu d'action/aventure en 2D.
Désolée pour les commentaires multiples.
RépondreSupprimerLa fenêtre de commentaire est trop petite sur la version mobile, je n'y arrivais pas un seul message.
*en
SupprimerPas de quoi t'excuser, en fait c'est plutôt agréable et ça m'évite de faire des gros paquets en guise de réponses :-)
SupprimerExcellent article!
RépondreSupprimerMarrant parce que finalement mes deux plus gros points de désaccords ne sont pas sur les jeux chroniqués (bon je suis pas fan de Vampyr que j'ai trouvé un peu chiant mais je peux comprendre qu'on aime) mais dans ceux que tu cites vite fait en intro :
- Elden Ring c'est juste un soulsborne qui essaie de masquer sa nature (FromSoftware a dû comprendre que sa formule avait atteint ses limites en terme de public cible). J'aime bien les soulsborne, aucun problème mais de là à en faire le jeu de l'année voire selon certains la décennie...
- The Messenger un excellent demi-jeu. La deuxième partie (à laquelle tu es probablement par arriver pour dire ça) gâche complètement ce qui était un sans faute jusque là.
Je ne t'en veux pas de ne pas avoir lu tous les commentaires, mais si tu remontes un peu, tu verras que je ne dis pas autre chose concernant Elden Ring (même si je le dis plus poliment ;-)).
SupprimerPour The Messenger tu as raison, je n'étais pas encore arrivé à la seconde partie au moment où j'ai publié l'article. Je la trouve effectivement moins bien, en tout cas moins maîtrisée. De là à dire que ça gâche le jeu... on en reparle dans quelques jours...
T'as raison j'exagère un peu pour Messenger. Mais la deuxième partie pioche vraiment pas dans le meilleur du Metroidvania, beaucoup d'allers/retours pas très utiles et vraiment pas beaucoup d'indications sur ce qu'il faut faire c'est vraiment "on te lâche là et démerde toi". Le genre veut ça je sais, je sais...
SupprimerNon, tu as raison, d'ailleurs le genre ne veut pas vraiment ça (oui donc tu as un peu tort en fait ^^). Le metroidvania c'est l'art d'être guidé subtilement par le level-design plutôt que par des indications explicites ou des marqueurs. Et ça, The Messenger le fait assez mal, à se demander même si la partie metroidvania n'a pas été rajoutée après coup. Il y a quatre points qui me font penser ça :
Supprimer1) les niveaux, c'est flagrant dans la zone "enneigée", n'ont pas été designés pour un metroidvania, mais bien pour ce que le jeu était dans sa première moitié (à savoir un jeu d'action/plateforme relativement direct où on va globalement toujours de gauche à droite). Ils sont du coup assez pénibles naviguer, en particulier quand tu dois les faire en sens "inverse".
2) par corollaire, les règles élémentaires du backtracking ne sont pas respectées : dans un vrai metroidvania, même mauvais, tu sais d'avance que tu vas revenir sur tes pas. Tu prêtes attention aux détails, aux éventuels raccourcis, etc. Dans The Messenger, tu as traversé la plupart des niveaux à fond la caisse, certes en butant sur des obstacles, mais jamais suffisamment longtemps pour avoir passé plus de quelques minutes sur un seul tableau. En un sens, le jeu se piège lui-même.
3) tout ce qui est censé te faciliter la vie... te la complique. La carte est trompeuse, les indices du "prophètes" sont vagues et se déclenchent de manière anarchique... etc.
4) tu attaques le versant metroidvania par la partie la moins intéressante, à savoir la fin. Le moment où les trois quarts de la carte sont débloqués, où ton personnages est totalement OP et où toi-même, tu maîtrises parfaitement le gameplay. Si c'était pour ajouter une ou deux zones, ça ne valait pas vraiment l'effort...
Ceci étant posé et bien posé... je ne m'ennuie pas particulièrement pour le moment, le jeu a perdu en rythme mais les "nouveaux" passages sont très funs.
Tu as essayé Hades ? Si oui t'en as pensé quoi ? Sinon je te le recommande (oui c'est pas original, mais ça me parait franchement mérité)
RépondreSupprimerNon (je ne dois pas être loin d'être le dernier au monde, hein ?...) Il est sur ma liste depuis un bail, mais je crois qu'on me l'a assez mal vendu au moment de sa sortie (j'ai tendance à me raidir quand j'entends des mots barbares comme "roguelite" et "procédural"). Je ne l'ai pas acheté quand il ne coûtait rien, et maintenant avec le succès il n'est presque plus jamais en-dessous de 10€, ce qui commence à faire un peu trop pour un jeu dont je ne suis même pas certain de savoir à quel genre il appartient. Mais allez, si tu même toi tu me dis que ça vaut le coup, la prochaine fois qu'il descend à 8, je cède ;-)
SupprimerFranchement, je pense que tu peux y aller en confiance, tu le regretteras pas je pense vu les jeux que tu as mis en avant ici.
SupprimerAh oui, tu n'essaies même pas d'argumenter, tu mises tout sur le charisme ? Bon, compte-tenu de ma passion pour les koalas, ça a marché, je viens de l'acheter. Par contre évidemment je me réserve le droit d'envoyer la facture.
SupprimerHahaha je suis pas inquiet, je suis vraiment un casu de chez casu. Du coup le seul argument c'est que le truc m'a embarqué comme un dingue et que la hype est largement méritée
SupprimerC'est avec une grande fierté que j'annonce avoir joué à tous les jeux de cette liste ! Même le vieux Dragon Quest !
RépondreSupprimerC'est sûr que ça manque des gros hits des dernières années, mais, plus étonnant, ça manque de certains gros hits qui sont pile dans le cahier des charges du Golb. Le dernier Kirby par exemple (excellent). En RPG, le très bon Live A Live sorti cet été. Blasphemous, le metroidvania hardcore qui fait pleurer du sang. Et bien sûr, Légendes Pokemon : Arceus :)
A propos des jeux évoqués, je ne vais pas entrer dans le détail, mais merci pour le petit coup de projecteur à Vampyr. C'est un très bon jeu qui n'a pas eu le retentissement qu'il méritait à sa sortie (pour des raisons que tu détailles très bien en commentaire). Plein de défauts, mais très original et d'une grande générosité dans l'expérience qu'il offre.
J'avoue, je ne joue pas à tous les jeux qui sortent.
SupprimerCependant, tu seras heureuse de savoir que je possède Blasphemous et Live a Live, je n'ai juste pas encore trouvé le temps d'y jouer.
Concernant le Kirby, c'est vrai qu'il a l'air extra, mais les Kirby aussi bon soient-ils ont tout de même souvent une durée de vie très courte, j'attends donc de le choper en occase d'ici quelques temps.
Est-ce que je réponds pour Pokemon ou bien ?... :-)
Bien sûr que tu réponds pour Pokémon !
SupprimerEt surtout, tu réponds pour un titre que j'ai oublié hier : Metroid Dread. Un jeu qui a été fait exprès pour être chroniqué sur Le Golb, ses créateurs ne s'en remettent pas de ne pas avoir été convoqués pour cet article :)
Mince, je me demande comment ses créateurs vont le prendre lorsque tu vas leur annoncer qu'en fait, je n'ai jamais été fan de Metroid.
SupprimerDread est un bon jeu. Mais il est assez inégal, captivant par moments, très irritant à d'autres, avec des commandes compliquées et souvent contre-intuitives, une orientation action un peu bourrine, et un level-design assez bizarre, en apparence très tortueux mais finalement très linéaire et pas tellement Metroid. C'est très bien que Nintendo se soit enfin décidé à sortir cette franchise légendaire du formol, il y a plein de bonnes idées qui ouvrent la porte à de futurs très bons jeux, mais pour le moment le Roi a l'air un peu petit et étriqué face à une progéniture comme Hollow Knight...
C'est marrant, j'ai attaqué la lecture en me disant que Hollow Knight serait numéro 1, et puis en le voyant en deux, je me suis demandé qu'est-ce qui pouvait bien l'avoir détrôné, prêt à être offusqué, et... et en fait non je suis d'accord.
RépondreSupprimerEt je comprends, même, pourquoi cet ordre. Hollow knight est grandiose, mais il reste l'aventure du Knight. Celeste... c'est ton aventure à toi quand tu joues. Donc les réussites n'en sont que plus réjouissantes, plus personnelles, et aussi, plus faciles à savourer. Dans HK, tu réussis un truc, ton esprit part direct sur "en maintenant, quoi?". Céleste tu peux prendre le temps de te réjouir.
(Je suis aussi d'accord sur le fait que le boss Dragon d'Aggelos est horriblement dur - c'est le moment où j'ai laché le jeu. Mais en même temps, tu me connais, je suis un grand lacheur de jeux, et dans la liste, j'ai laché Baba is you, aggelos (au boss du feu), Luigi's Mansion 3 (au boss dans les bouées))
Au vu de cette liste, je suis impatient d'abandonner Limbo et DQ XI, et Monster Boy (au volcan, donc).
C'est vrai ce que tu dis sur Celeste/HK. Les deux jeux fonctionnent vraiment sur des ressorts différents. Après ça doit aussi tout simplement à leurs atmosphères respectives qui sont diamétralement opposées. Malgré son sujet, Celeste est un jeu chaleureux, on ne se sent pas en danger en y jouant. HK au contraire cherche à faire ressentir le danger, la première fois qu'on s'aventure dans la zone caverneuse et sombre au sud ouest de la carte, on n'en mène pas large.
SupprimerIl est évident te connaissant que tu vas abandonner DQXI vu sa longueur, par contre les deux autres je n'en suis pas si sûr. Monster Boy, s'il a des influences communes avec Aggelos, n'a rien de commun en terme de difficulté (si le gap se fait sentir au niveau du volcan, c'est avant tout parce que tout qui précède est assez facile). L’exigence en terme de timing et de concentration n'est pas du tout la même, d'ailleurs la plupart des boss peuvent se battre en quelques minutes en étant un peu vif et en les bourrinant (impensable dans Aggelos). Quant à Limbo, le jeu est très linéaire et extrêmement généreux sur les checkpoints (avec cette feature que j'adore qui fait qu'il est "chapitré" comme un DVD ou un Blu Ray et te montre tout le temps où tu en es par rapport à la fin, ce que je trouve assez stimulant).
Enfin évidemment je dis ça pour les gens normaux qui ont fini Luigi's Mansion 3 facilement (c'est-à-dire des millions d'enfants de par le monde). Franchement, le boss avec les bouées ? Il est relou, ok, de là à abandonner le jeu à cause de lui (surtout que si ma mémoire est bonne c'est l'avant dernier)... du coup, tu ne le précises pas mais je suppose que tu n'as fini non plus HK ? Parce que le boss éponyme ou le vrai boss de fin, à côté du pauvre gars avec ses bouées, c'est l'Enfer sur Terre...