dimanche 17 décembre 2023

The World of a Vampire #3 | Ah parce que le mec a fait de bons disques, en fait ?


Nous y sommes. Pas à Noël, hélas – il va vous falloir attendre encore une grosse semaine pour savoir quel disque de Billy Corgan vous ont offert vos proches. En revanche, nous arrivons au terme du périple de l'Assemblée des Corganologues Unis (aka Guic' le Jeune, Papy Xav' et Tonton Toto). Si vous avez trouvé ça long, sachez que ce le fut dix fois plus pour nous, puisque l'idée a officiellement été lancée le 17 octobre dernier, soit il y a soixante-deux jours. Alors avec votre demi-heure de lecture hebdomadaire, vous êtes gentils hein, mais n'attendez pas qu'on vous plaigne.

Ceci étant posé et pour les quatre personnes qui nous lisent encore à ce stade, le sprint final ne réservera probablement pas de grande surprise. Il ne nous en a déjà pas réservé à nous-mêmes, qui avions pourtant tout fait pour. Cet ultime épisode sera donc celui du lâchage de bride, des parti-pris sur-assumés, des anecdotes personnelles qui vous font rougir et même que peut-être, l'un de nous parviendra à vous désarmer avec un sourire.

Oui, nous avons décidé de conclure sur une photo des faux Smashing Pumpkins du début des années 2010. Faut dire que c'est la seule période où on a vu Corgan tous les trois ensemble, et croyez bien qu'avoir survécu à une version live de « Pinwheels », ça vous forge des liens indéfectibles.

7. Ogilala (William Patrick Corgan, 2017)

Ogilala est un petit miracle. En 2017, cela fait environ vingt ans que Corgan n'a rien sorti d'emballant, et même une dizaine d'années qu'il ne sort globalement que de la drouille tantôt fade tantôt surproduite. Autant dire que le voir arriver avec l'album solo qu'on n'attendait plus, soit une collection de très bonnes compos acoustiques relevées de quelques cordes et piano pour arrondir les angles, était hautement improbable. Le simple fait d'avoir réhabilité Corgan à mes oreilles, d'autant qu'il reste à ce jour complètement isolé dans ce cas, suffit à expliquer la place d'Ogilala dans ce classement. Et aujourd'hui, lorsque je veux écouter mon ex-mentor (est-ce un hasard si cette merveille sort l'année de ses 50 ans ?), c'est cet album que je pose sur ma platine. XAVIER (#5)
[Guic', #8] Alors que je croyais que tout était foutu, que je commençais à me désintéresser des productions du Divin Chauve… la seule chanson « Zowie » m’a fait re-signer pour 10 ans de plus. Au moins.
[Thomas, #8] L'album du PTSD, voire du Syndrome de Stockholm – pas pour Billy, hein, mais pour des fans tellement habitués aux concepts fumeux et autres gloubiboulga néo-prog que plus de huit ans plus tard, on arrive encore à douter que ce bel album romantique et élégant ait réellement existé.

6. MACHINA/The Machines of God (The Smashing Pumpkins, 2000)

MACHINA aurait pu et dû vieillir. Il aurait pu et dû lasser. Il aurait pu et dû se démoder. Il n'est pas normal que vingt-trois ans après, MACHINA tienne encore la route. Au propre comme au figuré, il marque le commencement de la fin – c'est le dernier album avant le split, c'est le moment où Corgan décide une fois pour toutes qu'il préfère sa laitue baignant dans une bonne choucroute. Pourtant, les Pumpkins y réussissent là où ils ont régulièrement échoué durant toute leur carrière, classiques inclus : réaliser un album unique, totalement intemporel, réfractaire aux ans et aux modes. Je respecte le classement de mes camarades. C'est après tout le but de l'exercice. Mais soyons sérieux juste un instant : quarante remasterisations supplémentaires ne suffiront jamais à rendre à Siamese Dream et Mellon Collie leur éclat d'antan. Ce n'est peut-être pas tout à fait un hasard si MACHINA, en dépit d'annonces innombrables et d'une véritable attente du public, n'est jamais ressorti à ce jour. Ce qu'on retenait contre lui à l'époque, cette prod ampoulée, ces arrangements emphatiques, ce maniérisme permanent... me paraissent précisément être ce pourquoi il est un album majeur, peut-être le plus influent de Corgan, même s'il ne l'a quasiment été que sur de mauvais groupes. Tout sur MACHINA semble perdu dans une brume épaisse – c'est souvent ce qui se rebute au premier abord, mais c'est ce qui le rend intarissable. Dans le fond MACHINA, bien plus que Mellon Collie, est l'album que Corgan vient de passer les vingt dernières années à tenter de refaire encore et encore, en vain. Le songwriting y est occasionnellement, encore qu'on soit loin de la majesté glam d'un « Heavy Metal Machines » ou de la tendresse dream-pop d'un « I of the Mourning », mais la richesse harmonique, jamais. MACHINA est-il le meilleur album de Corgan ? Probablement pas. Est-il l'album que Corgan a toujours rêvé de faire, celui qui lui ressemble le plus et dans lequel se conjuguent le mieux ses obsessions les plus contradictoires ? Si l'on prend sa discographie dans son ensemble plutôt que de la circonscrire à ses classiques de jeunesse, la réponse paraît évidente. THOMAS (#2)
[Guic', #12] De très bonnes chansons tellement mal produites qu’on en a cru que les démos de Machina II avaient été correctement mixées.
[Xavier, #9] Album assez ambitieux et pas encore alourdit par la prod indigeste qui polluera la suite, partagé entre pop lumineuse, single rocks efficaces et compositions plus aventureuses, MACHINA est finalement juste trop long de 3-4 morceaux assez moches pour rivaliser avec les grands de ce classement.

5. Pisces Iscariot (The Smashing Pumpkins, 1994)

On est suffisamment loin dans le classement et vous avez lu suffisamment de notre prose pour réaliser qu’être fan du gars Corgan n’est ni une sinécure ni dépourvu de frustrations et de paradoxes. Par exemple, on est tous très contents qu’il ait tendance à garder la porte de son cabinet d’archives ouvert, voire qu’il encourage la dissémination de sa bonne parole (cf. Machina II). Mais quand c’est pour réaliser que certaines pistes extraordinaires n’ont pas eu (et n’auront jamais) l’exposition qu’elles méritent… c’est frustrant. N’importe quel amateur de musique trouverait que sortir une compilation de faces B après seulement deux albums studios, c’est quand même sacrément arrogant. Mais là on cause de Pisces Iscariot. Si vous suivez ma marotte depuis le début vous conviendrez que le fait que le seul morceau de 10 minutes vraiment réussi que Corgan ait jamais sorti soit une satanée face B c’est à la frontière de foutage de gueule. Et ok, certes, c’est mon préféré, mais la plupart des autres sont à l’avenant. « Frail & Bedazzled » pourrait aisément remplacer certains des titres les plus énervés de Siames Dream (idem pour « Pissant » sur Gish). Et combien de jeunes rebelles des années 90 ont été introduits à Fleetwood Mac par la délicieuse reprise de « Landslide » qu’on trouve ici ? Pisces iscariot crée un précédent : même dans les titres qui n’ont pas droit aux lueurs de l’album, on trouve de sacrées pépites. Une tendance qui continue, de nos jours, où les rééditions des classiques en (beaucoup) trop de CDs offrent encore leur lot de bonnes surprises pour des fans qui croient avoir fait le tour. GUIC' (#5)
[Thomas, #5] Si les grands artistes ont de grandes faces B., les artistes improbables ont des albums de faces B. supérieurs à la plupart de leurs vrais albums.
[Xavier, #07] Peu de groupes sont capables de hisser une compilation de B-Sides à cette hauteur, le comble étant que Pisces Iscariot n’est même pas exhaustif des merveilles écartées de Gish et Siamese Dream !

4. The Aeroplane Flies High (The Smashing Pumpkins, 1996)

N’y tenant plus, je m’asseyais sur les marches de l’escalier menant à la FNAC du Centre Bourse dont je venais de franchir les caisses, mon trésor en mains. Cela faisait des mois que j’étais accro au Mellon Collie and the Infinite Sadness qui tournait quotidiennement dans ma chambre, à tel point que mes frères qui dormaient juste à côté connaissaient l’album par cœur sans avoir jamais voulu l’écouter. Et voilà que les Smashing Pumpkins, dans un tourbillon créatif hallucinant, venaient rajouter 28 titres aux 28 originaux pour accompagner les cinq singles extraits du célèbre double album, le tout regroupé in fine dans un coffret magnifique au look délicieusement rétro, celui-là même sur lequel je lorgnais chaque samedi dans les rayonnages du disquaire-libraire. Les pièces de 10 francs s’étaient accumulées petit à petit, jusqu’à cet instant magique où, fébrile, je déchirais le cellophane enveloppant le somptueux objet. Un beau livret de photos en noir et blanc, premier contact avec le travail de la photographe Yelena Yemchuck, compagne d’alors de Billy Corgan qui signera plus tard l’ensemble de l’artwork de la période Adore. Et, bien rangés en ligne dans la boite, les cinq EPs comme autant de portes d’accès vers un univers particulier. Car l'excellente idée d’Aeroplane Flies High est d'avoir regroupé les B-Sides par thématique afin de les faire coller à l'ambiance du single. Pour évoquer les plus réussis, « Zero » et son ambiance sombre se verra adjoindre les titres les plus rock, « Tonight, Tonight » et sa pochette sobre sera accompagné de ballades folk quasi solo, « 1979 » (mon préféré des cinq) et sa photo d'illustration aux parfums d'adolescence collectionnera les perles pop nostalgiques. Sur ces trois disques, absolument rien à jeter* bien au contraire, Aeroplane Flies High rivalise voire surpasse fréquemment sa grande sœur Mellon Collie. Dernier EP à être paru, « Thirty Three » est plus inégal et moins cohérent, récupérant les restes de ses prédécesseurs, dont certains cependant demeurent excellents. Quant au premier, « Bullet with Butterfly Wings », c'est malheureusement le loupé du lot, qui vaut sans doute à cet "album" de ne pas être plus haut dans le classement. Réservé aux reprises, l'EP souligne cruellement les influences 80's discutables de Corgan dans des interprétations au mieux classiques : un comble pour celui qui avait auparavant inscrit au moins deux fois les Smashing Pumpkins sur la liste des reprises meilleures que l'originale. Malgré cette faute de gout, Aeroplane Flies High, sur lequel Corgan laisse enfin un peu d'espace au guitariste James Iha (ses meilleures compos y figurent), reste un chef-d'œuvre et le cadeau remarquable d'un groupe à ses fans. Et fut une pierre de plus dans ma dépendance totale. Fouillant plus que jamais les bacs des disquaires du Cours Julien à la recherche de bootlegs des Pumpkins, scrutant les setlists dans l’espoir d’y voir apparaitre une de ces rarissimes B-Sides. Cela ne se produisit qu’une seule fois, avec la version épique de « The Aeroplane Flies High » sur le Live at GM Place, qui reste mon bootleg favori et un témoignage précieux d’une tournée fantastique. XAVIER (#3)

(*) Bon il y a le « Pastichio Medley » de 23 mn clôturant l’EP Zero, collage d’une soixantaine d’extraits très courts d’idées travaillées pour le Mellon Collie et se terminant sur un riff de guitare que Corgan tourne en boucle inlassablement en attendant que Chamberlin répare un élément de sa batterie. Un truc marrant et intéressant pour les fans ultimes, mais que toute personne saine d’esprit stoppera au bout de 2 minutes.
[Guic', #3] Des morceaux de haute volée, parfois meilleurs que ceux de l'album qu'ils sont censés porter, mais dont on comprend l'éviction, faisant réaliser en creux qu'il y a une grande cohérence dans l'album. Et la pire reprise de Cure de tous les temps.
[Thomas, #11] Il n'est pas inutile de préciser qu'Aeroplane avait initialement été écarté de notre sélection, ce qui ne me dérangeait pas plus que cela. A contrario de mes camarades, je n'ai en effet jamais possédé l'objet et ne l'ai donc jamais abordé comme des EPs thématiques, mais simplement comme une compile de raretés souvent d'excellente facture ; partant du principe que les rééditions Deluxe de Mellon Collie et Adore (écartées pour leur part) lui sont dix fois supérieures, sa présence au pied du podium relève pour moi du non-sens... tout en n'en faisant, en aucun cas, un mauvais choix d'écoute.

Rien ne va plus, faites vos jeux : voici le podium !

3. Siamese Dream (The Smashing Pumpkins, 1993)

Il y a quelque chose que je ne comprends plus. Comment pouvais-je dans les 90’s regretter à ce point une enfance qui aujourd’hui ne m’apparait qu’en grisaille ? Le temps a-t-il effacé la plupart des joies de ce gamin solitaire perpétuellement en bermuda ? Ou ai-je totalement perdu cette impression de gouffre désespérant représentant l’avenir pour le tout jeune adulte que j’étais en 1993 ? À l’époque je ne connaissais pas les Smashing Pumpkins, tout juste appréciais-je « Today » lorsqu’il passait au 116 entre un RAGMA et deux Offspring (oui, en ces temps reculés il y avait des boîtes de nuit qui passaient des setlists rock et oui, j’avais encore la vague espérance de pouvoir choper en boîte). Mais je n’allais pas tarder à me prendre le Mellon Collie de plein fouet dans la vie, à acheter le premier bootleg de la tournée sur lequel je tombais (l’inévitable Live at the Riviera de 95), et à y trouver entre autres un titre faramineux exprimant comme nul autre ma frustration permanente. En plus de s’appeler « Mayonaise », bizarrerie qui me fascinait : ça non plus je ne comprends plus trop, mais que voulez-vous le cerveau d’un adolescent est un continent mystérieux qui nous échappe dès qu’on l’a quitté (même s’y on essaie de temps en temps d’y revenir, en écrivant une chronique sur un album qui a 30 ans, par exemple). Ainsi décidais-je rapidement que je ne pourrais plus vivre sans Siamese Dream. Coup de cœur immédiat. Artwork résolument tourné vers l’enfance, l’innocence à jamais perdue. Textes aux sens pas évidents pour mon médiocre anglais d’alors, mais dont quelques extraits décochèrent leur flèche instantanément. Tous ces « Happiness will make you wonder / Will I feel OK? / It scares the disenchanted », « I shall be free of those voices inside me », « And what I choose is my choice / What's a boy supposed to do? » et autres « And they all want you to change » semblaient être écrits pour moi. Et ce fameux single dynamique avec une mélodie entêtante, sur lequel je me trémoussais en essayant maladroitement d’avoir l’air cool, et qui en fait parlait de suicide… Un tube parmi d’autres, car l’une des grandes forces de Siamese Dream par rapport à son prédécesseur est de proposer une belle collection de chansons immédiates, qu’elles s’appuient sur l’énergie (« Cherub Rock ») ou sur la nostalgie (« Disarm »). Loin d’être des arbres cachant la forêt, les singles sont des portes d’entrée à des titres plus longs, plus complexes mais qui n’en sont pas moins des bombes émotives, amenant de manière remarquablement construite l’écorché vif, discman en poche et casque sur les oreilles, à rester pendant une heure dans cette auto-tamponneuse sonore, ce disque inspiré autant du hard rock que du shoegaze, avec une bonne dose d’accents désespérés pour coller à l’époque. Superposant les couches de guitare avec une technique remarquable (wah le riff de « Rocket », ouch le solo de « Soma »), aidé par l’incroyable Jimmy Chamberlin (« Silverfuck », grand moment de batterie) Corgan balance un monument du rock alternatif, disque générationnel qui par la qualité des compositions demeure un incontournable des Smashing Pumpkins. Siamese Dream a-t-il vieilli ? Moins que moi sans doute. Qui ne regarde plus trop vers la lune mais qui joue avec acharnement guitare et batterie, en écho à cet album qui m’aura tant marqué. Ce qu’il ne faut pas faire pour que l’adolescent qu’on a été soit fier de l’adulte qu’on est devenu. XAVIER (#2)
[Guic', #4] D’extraordinaires singles auxquels des die hard fans préfèrent des titres obscurs placés sur les plages impaires, une dérive bruitiste de 10 minutes qui marque la fin de l’écoute chez la plupart des gens… le mètre-étalon de l’album des Pumpkins
[Thomas, #4] En passant outre une production aussi datée que son prédécesseur (ce n'est peut-être pas un hasard si Cobain fit entièrement remixer le travail de Butch Vig par Andy Wallace, hein ?) Siamese Dream est un album presque parfait, générationnel... iconique, dont même les rares mauvais morceaux ont fini par devenir de vieux amis.

2. Adore (The Smashing Pumpkins, 1998)

Mes atermoiements personnels n'ont sans doute pas leur place dans un article comme celui-ci. J'ai tout fait pour esquiver le vingt-cinquième anniversaire d'Adore, moins par peur de mon propre de vieillissement (encore moins du sien) que par envie de fuir les évidences – sans doute aussi, un peu, par angoisse de la « Blank Page ». Il n'est un secret pour personne qu'Adore est mon disque préféré de tous les temps. Il l'a été dès la première écoute, le jour de sa sortie, et n'a jamais cessé de l'être depuis. Adore aurait pu n'être que l'album d'un moment, d'une période – tant d'autres acquis à cette époque le furent. Il aurait pu s'attacher à une personne en particulier et oui, Claire, si tu me lis, c'est à toi que je pense et penserai toujours un peu, au moins un instant, au moment de le ressortir. Il fut l'inverse. Adore s'est insinué en moi jusqu'à effacer le souvenir de sa découverte, ce qu'en pensait le reste du monde, ce que j'en pensais moi-même. Il est un trou noir qui a tout englouti – les joies et les peines, la vie, la mort. Les pertes. Brian Eno, je crois, disait du Low de Bowie qu'il était si plein d'idées qu'un artiste normal aurait bâti toute une carrière sur celles-ci. Sur Adore, on a bâti des vies. La mienne, en tout cas. Tout le spectre émotionnel y est ; qu'on ne compte pas sur moi pour tomber ici dans l'énumération bébête des titres et de ce qu'ils m'évoquent, car j'ai l'humilité de croire que ces émotions sont différentes pour chaque auditeur, et l'orgueil de penser que je suis seul au monde à ressentir les miennes. Je ne crois pas être de loin de la vérité en supposant que cette dernière affirmation s'approche fortement de l'état d'esprit dans lequel l’œuvre a été composée. Je ne crois pas, non plus, y accorder une grande importance. On parle souvent, c'est un sujet captivant, des albums qui changent des vies. Les albums qui les façonnent sont plus rares. Siamese Dream est un des tous premiers disques que j'ai achetés avec l'argent de ma tirelire en forme de sabot. Il est certainement une des raisons de ma passion pour la musique, et assurément celle pour laquelle je suis devenu fan de cet effroyable connard de Billy Corgan. Adore est la raison pour laquelle je suis, tout court. « You make me real »... que pourrais-je bien ajouter à cela ? Une anecdote, peut-être : j'ai vendu et racheté plusieurs fois Adore. La dernière version que j'ai acquise d'occasion, il y a une grosse dizaine d'années, porte gravé au compas le prénom de son ancienne propriétaire : Christel. Cette orthographe précise, toute particulière. Il se trouve que Christel est le prénom de la femme que j'aime – je ne la rencontrerai qu'un an plus tard environ, et il me faudra encore bien des années avant de découvrir cette incroyable coïncidence. Elle n'est que cela, bien sûr. Mais c'est une magnifique allégorie de ce qu'est Adore : un album qui vit à la fois en nous-mêmes et au-delà de nous-mêmes, sans que nous en ayons conscience. Qui nous raconte sans préambule, et guérit nos blessure sans que nous ayons eu le temps d'avoir mal. L'écouter n'est pas un exécutoire ni une thérapie ; on ne se sent ni mieux mal lorsque résonnent ses dernières notes – juste-là, juste soi. Adore n'est pas un album ; il est un recueillement. Une introspection. « You make me real », oui. En effet. Et tellement plus encore. THOMAS (#1)
[Guic', #2] À 14 ans, je l’écoutais en me disant que c’était bien vrai que la vie c’est nul. Aujourd’hui, il m’a accompagné à travers tellement d’épreuves qu’il est devenu un rappel permanent que la vie, c’est certes dur, mais c’est merveilleux.
[Xavier, #4] On craignait une entreprise grandiloquente torpillant un successeur du Mellon Collie forcément attendu avec d’énormes espérances et c'est tout l'inverse qui se produisit : la vie s'était chargé de ramener le leader devenu chauve sur terre, voire plus bas que terre, d'où un album déroutant mais terriblement attachant. Débarrassé des effets de manche du rock alternatif et de l'habituelle poésie absconse de ses textes, jamais Corgan ne nous aura paru aussi proche.

1. Mellon Collie & The Infinite Sadness (The Smashing Pumpkins, 1995)

À la vérité, si vous êtes ici (sur l’Internet comme à ce point de la série), il y a de fortes chances que, soit vous savez que Mellon Collie est un très bon album, soit vous l’avez déjà lu en ces pages ou des pages mitoyennes. C’est pourquoi la question que je vous propose de se poser ensemble, c’est plutôt : qu’est ce qui fait que ce groupe de trentenaires tardifs continue de vouer ce culte bizarre à un album de post ado dépressif qui s’auto-traite de zéro et passe son temps à se baigner dans sa colère sans cible ? Eh bien déjà, rappelons-le simplement, tous les morceaux de cet album sont bons. À titre personnel, sur 28, il n’y en a qu’un que je n’aime pas trop (si vous avez lu mes commentaires précédents, vous pouvez deviner lequel), et un qui m’indiffère. Le reste : des pépites. Et les pépites de déborder jusqu’aux faces B des singles, c’est dire le tour de force de productivité du groupe (enfin : de Corgan) après le succès de Siamese Dream. Un double album, splendide, dont la tenue à travers le temps tient probablement à sa variété : certes il y a dix titres « sonnant comme » (toutes proportions gardées) « Bullet » ou « Zero », avec des degrés de colère variés, mais le reste est un panorama de tout ce qu’ils savent faire – et plus : des morceaux comme « Cupid de Locke », « Love », ou (eh oui, « 1979 ») jouissent d’un statut quasi unique dans la discographie du groupe, ne sonnent comme rien avant ou après eux. Et logiquement, l’âge avançant, la partie de Mellon Collie qu’on préfère bouge, d’un disque à l’autre, d’un enchainement parfait à l’autre1. De tous ces disques qu’on n'écoute plus parce qu’on les connaît par cœur, il est probablement celui que j’écoute encore le plus fréquemment. Mellon Collie nous a suivi et nous suit encore. C’est un ami dont on prend des nouvelles une fois l’an, pour réaliser qu’il ne nous faut pas 5 minutes pour que ce soit comme si l’on s’était quitté la veille. Un vieux pote, qu’on a adoré dès la rencontre, parce qu’il nous comprenait totalement, dans toutes nos facettes, les plus claires et les plus sombres, les colères explosives comme la sentimentalité pudique. En retour, on le connait par cœur, et si l’on n’est plus surpris au premier degré par ses effets de manche2, on se retrouve à les attendre avec impatience, comme ces vieux souvenirs qu’on se remémore l’un l’autre à chaque fois qu’on se voit. Alors oui, on sait déjà qui survivra à l’autre, mais ça n’atténue pas le lien fort qu’on aura partagé. Au contraire, ça le renforce. Car la dernière rencontre sera l’occasion que résonnent, une dernière fois, les « Take me Down » et « In the Arms of Sleep » d’antan. Farewell. Goodnight. GUIC' (#1)

1. Petit point : le tracklisting gravé dans ma tête est celui du CD, donc on parle de : « Thru the Eyes of Ruby » / « Stumbleine », ou « Where the Boys Fear to Tread » / « Bodies », ou « Galapagos » / « Muzzle »
2. En vrac : le pont de « 1979 », celui de « By Starlight », l’outro de « Thru the Eyes », l’intro de « Porcelina », et bien sur la dernière minute de « Bullet », patient zéro de ma passion pour la musique.
[Xavier, #1] Disque monde construit par un alter ego juste pour abriter mon moi adolescent et dont j’emprunte depuis presque 30 ans les multiples pistes, de la plus délicate à la plus violente, toujours avec le même immense plaisir.
[Thomas, #3] Nous sommes en 2023. J'ai acheté Mellon Collie la semaine de sa sortie. Je porte encore au moins une fois par mois un t-shirt ZERO. Ma mère me traite de quadra régressif, et 100 % de mes collègues de travail n'ont aucune idée de la signification de ce qui fut en son temps un véritable cri de ralliement. Dire que Mellon Collie m'a marqué serait une litote et prétendre qu'il a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire du rock, une mauvaise plaisanterie. C'est un album qui a vieilli plus vite et plus mal que moi, car s'il arrive encore que des gens, souvent jeunes, me donnent 35 ans voire moins, il est à peu près inenvisageable que les mêmes puisse écouter « Zero » en pensant entendre autre chose qu'un hit de 1995. Traiter Mellon Collie comme un chef-d’œuvre intemporel est à mon sens lui faire beaucoup d'honneur, au vu de son héritage anémique. Et cela n'a strictement aucune importance. Je suis dans le fond bien content que seuls quelques happy fews remarquent mon t-shirt, d'avoir été là l'époque, au premier rang, de pouvoir apparaître dans un coin de la photographie jaunie d'une des périodes les plus captivantes et créatives de l'histoire de la musique populaire. Et je suis encore plus content de pouvoir partager cela avec mes deux vieux copains, et d'avoir, l'espace de quelques semaines, pu le partager avec vous. Merci.
 
Comme d'hab', on vous laisse avec la playlist, sauf que contrairement à d'hab', on ne reviendra pas la semaine proch... oh mais attendez : on me souffle dans l'oreillette qu'il y aurait une playlist bonus composée de nos dix morceaux préférés "hors albums" ? Mince, c'est vraiment Noël, là.
 

Passez d'excellentes fêtes de fin d'année sur fond d'ATUM (votre neveu et votre mère vont kifer, faites-moi confiance) et prenez bien soin de vous et de vos proches.

120 commentaires:

  1. Merci à vous. Vos textes pour le podium sont vraiment émouvants. On pourrait pinailler pour les places et tout, mais vraiment moi je m'en fiche. J'ai adoré vous lire du début à la fin. Belles fêtes à tous les trois.

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    1. A toi aussi, ami Corganologue :-)

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    2. Merci Este pour tes discrets commentaires qui font chaud au coeur, passe de bonnes fêtes.

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  2. Allez, les observations en vrac dans le désordre... non en fait j'en ai pas, tout a été balayé quand j'ai vu que GUIC' nous avait traité de "trentenaires tardifs" alors qu'il est le seul à ne pas avoir passé les 40 ans. Notons toutefois que cette amusante distorsion temporelle en dit long sur le pouvoir de fascination de Mellon Collie, qui est peut-être plus intemporel que ça finalement ;-)

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    1. Tu dis toi même que certaines personnes te donnent 35 ans, hein :-)

      Commentaires en vrac:

      Moi aussi j'ai le prénom de ma femme dans plein d'album des Pumpkins, hein. Et quasi que des bons en plus.

      Machina: je suis d'accord de bout en bout, mais ca n'empêche pas que, perso, je bloque. C'est aussi que la plupart des influences 80's de Corgan sont des trucs que je n'aime pas (j'aime déjà pas des masses Cure, alors le reste... )

      SIamese Dream: plus le temps passe, plus je regrette de pas l'avoir plus apprécié adolescent, tant je réalise à quel point il aurait clairement du me parler. MAis avec tout ses questionnements sur l'identité, le devenir, les traumas, il devrait remplir son office pendant ma crise de la quarantaine.

      Adore: RAS. Je l'ai rechroniqué pour ses 20 ans (crois pas que j'ai pas vu ton taquet à ma critique hein ;-) - même si rétrospectivement je suis d'accord), et rien que dans les 5 ans depuis, il y a une demi douzaine de ses titres que je vois sous une lumière différente parce que la vie. Tout est dedans, mais il faut en passer par là pour le reconnaitre.



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    2. C'est déjà pas mal que tu sois d'accord "de bout en bout" sur MACHINA, c'est un premier pas vers l'acceptation. Évidemment en n'aimant pas trop Cure, c'est compliqué d'accrocher à un truc comme "Glass & The Ghost Children". Je pense de toute façon que cette rétrospective a démontré que j'étais le seul du notre secte à être réellement sensible à une certaine pop des 80's qui, à des degrés divers, vous rebute. XAVIER en remet encore une couche dans cet épisode pour Aero. Parler d' "influences 80's discutables" à propos d'un EP où le groupe reprend Cure, les Cars, Blondie, un des meilleures titres de la période new-wave d'Alice Cooper et un de Missing Persons (groupe oublié mais dont le premier album était pas mal du tout et produit par, excusons le peu, Ken Scott (oui oui, LE Ken Scott ancien ingé-son des Beatles qui a produit - entre de nombreux autres - Hunky Dory et Ziggy Stardust))... purée, j'ai failli m'étrangler en lisant ça la première fois. C'est quand même pas comme si les Pumpkins avaient repris New Kids On The Block ou Début de soirée...

      Je ne sais absolument pas de quel taquet tu parles. Mais vraiment. Je ne me rappelais même pas que tu avais chroniqué le disque pour ses 20 (qui remontent tout de même à il y a cinq ans et demi, hein). Ai-je même lu ce texte à l'époque ? (vérification faite : oui, je l'avais même commenté. Mais sincèrement, je n'en avais pas le moindre souvenir - ce qui est peut-être un taquet encore pire, tu me diras. Et je n'ai pas relu l'article donc je ne sais toujours pas quel est le supposé "taquet". J'espère en tout cas que ça ne fait pas trop mal ^^).

      Pour ta femme ça ne compte pas, il n'y a bien qu'elle qui ne sait pas que c'est pour ça que tu l'as choisie ^^

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    3. P.S. : stop aux rumeurs, la femme de GUIC' ne s'appelle pas Billie-Corgane.

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    4. Non, ca c’est ma fille

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    5. Cela reste mieux que Philomena Clementine ou Augustus Juppiter :))

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    6. mouais, je suis grand fan d'Alice Cooper mais il y a tellement de meilleurs albums que Flush the Fashion. pareil Blondie il y a tellement de chansons plus cool (par contre les Cars....) Bref certes je ne suis pas féru des 80's mais quand on voit ce qu'ils ont pu faire avec la chanson de Thin Lizzy, ou qu'ils reprennent fort bien Joy Division par la suite, il y avait moyen de faire quelque chose de beaucoup mieux, là je trouve que ca fait un peu tache (sans être non plus affreux).

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    7. @BeNice: Tu réalises pas à quel point ce commentaire peut s'avérer (malgré toi) sarcastique :-)

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    8. XAVIER >>> oui oui. Et oui. Mais bon, quand même, "influences 80's discutables", reconnais que c'est un peu exagéré et que ce n'est pas comme s'ils avaient non plus repris le pire de la pop de cette sinistre période. On a le droit d'aimer Flush the Fashion (personnellement je l'aime beaucoup. Pas autant que les grands classiques des 60/70's, mais largement plus que pas mal des suivants).

      GUIC'>>> tu feras d'ailleurs un gros bisous à la petite Philomena Martha IV de ma part ;-)

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    9. Exagéré sans doute. outre le fait que cette période ne me parle guère, il y a aussi le fait bizarre que Corgan ne m'ait jamais fait découvrir de groupe majeur pour moi, à l'inverse de quantité d'autres artistes ayant pourtant beaucoup moins compté.
      Et puis il y a aussi une différence d'interprétation: moi j'exprime "ce qui est discutable c'est que les influences de Corgan soient de cette maudite décennie 80's" (un peu con je te l'accorde, vu l'âge de Billy), toi tu entends "parmi les groupes 80's Corgan en a sélectionné des discutables". Ce n'est pas exactement pareil.

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    10. Ah oui, ok, je ne l'avais pas du tout lu comme ça.

      Moi non plus maintenant que tu le dis, Corgan ne m'a pas fait découvrir de groupe majeur (même pas Fleetwood Mac, pour reprendre ce qu'écrit GUIC'... j'avais déjà un best of d'eux). Il m'a souvent fait découvrir de bonnes chansons, mais pas nécessairement d'artistes que je me suis mis à écouter compulsivement par la suite, pour la simple et bonne raison que ses reprises tuaient les originales. "Dancing in the Moonlight" étant à cet égard l'exemple le plus évident qui me vienne à l'esprit.

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  3. (bon certes, il y a aussi XAVIER qui nous casse les pieds avec Aero qu'on finit par retrouver au pied du podium, pour finalement qu'il nous explique que sur 5 EPs il y en a un moyen et un mauvais, mais on règlera nos comptes en interne ^^)

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    1. quand je lis que les rééd de Mellon Collie et Adore sont 10 fois supérieures à Aeroplane, c'est moi qui m'étrangle. Cela ne peut être que de la provocation ! (et ca a marché).
      Réglons son compte à la rééd du Mellon Collie dont la moitié de la setlist est composée de titres du... Aeroplane (si c'est pas du foutage de gueule) et dont l'autre moitié ne contient pas grand chose d'enthousiasmant. La rééd d'Aeroplane elle même lui est 10 fois supérieure!
      Celle d'Adore est bien, et si les Pumpkins avaient sorti une compile appelée Blissed and Gone regroupant tout les inédits qu'on a cité lors de l'établissement de notre playlist bonus, là il y aurait eu du niveau ! mais la rééd d'Adore c'est quand même une grosse partie de morceaux déjà édités dans d'autres versions (dont certaines très moches) et de live, ce n'est aps comparable.
      Ce qui m'amène à la légitimité d'Aeroplane dans le classement. Ce serait quand même hallucinant qu'il n'y soit pas et que Pisces Iscariote y soit... (de même que les autres EPs qui végètent en fond de classement). Sans parler du Machina 2 que tu as fort bien défendu mais qui est une compile de 4 EPs même pas finis avec pleine de redondances. Bref, à partir du moment où tu avais décidé d'élargir le classement à d'autres formats que les purs albums, Aeroplane devait en être. Son classement est sans doute discutable, mais tu reconnais toi même qu'"Ugly" aurait du être un tube. Rien que l'EP de 1979 vaut toute la discographie présente des Pumpkins...

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    2. Ok, j’avoue que je charrie un peu pour les rééditions. Tu as entièrement raison. D'ailleurs le meilleur disque de raretés que Corgan a oublié de sortir est clairement The Sadland Sessions, où il compilerait une fois pour toutes ses démos homemade et qui se hissera sans problème dans notre classement réajusté en 2033 (celui où tu mettras ATUM Top 10 ^^).

      Mon exagération reconnue, entrons dans le vif du sujet : Aero. Je veux être clair là-dessus : ce n’est pas sa présence qui me dérange, c’est sa place. Je ne peux pas m’empêcher de trouver cela usurpé. Entre 7 et 5, à la rigueur. 4ème non, désolé, je n’achète pas. Bien sûr qu'il y avait un peu de provoc’ dans mon commentaire, mais je t’invite à relire ton propre texte : toi-même tu dis que sur 5 EPs il n’y en a que 3 de bons. Ça mérite une quatrième la place ? Aero a quand même tapé deux podiums sur trois possibles. Ça veut dire que pour au moins deux d’entre nous il est potentiellement meilleur que Mellon Collie, Adore ou Siamese Dream. Est-ce que vraiment c’est moi qui déconne, exagère ou provoque dans cette histoire ? Alors, je te vois venir : oui, j’ai mis MACHINA devant Mellon Collie dans mon propre top, mais outre que je trollais un peu (de mémoire ça se jouait à 0,5 points), je peux sans problème l’argumenter (et je crois m’en être pas trop mal sorti). J'ai dit qu'"Ugly" était un morceau exceptionnel qui aurait pu et dû être un tube, oui. Je ne vais pas t'apprendre qu'il n'y a pas que cela sur Aero. Donc bon courage à celui de vous deux qui voudra m’expliquer avec des vrais arguments et pas des anecdotes persos émouvantes en quoi le truc qui contient "Pistachio Medley" et l'affreuse reprise de Cure est supérieur à Siamese ou Adore ^^

      Après oui, ton argument sur Machina II & Co. est juste (même si on était quand même il me semble assez d’accord pour dire que Machina II avait une importance historique faisant qu’on pouvait difficilement faire l’impasse dessus ; je rappelle par ailleurs qu'il a été et est toujours considéré par ses auteurs comme un album à part entière). La différence c’est que je n’ai pas collé Machina II en 3e place, ni même dans mon Top 5 (ni aucun des EPs et autres trucs dont tu trouvais la présence contestable). Je rappelle qu’au départ, moi je n’étais pas contre l’intégration d’Aero, puisque je voulais mettre absolument TOUT. C’est bien pour cela que je trouve le résultat pour le moins cocasse : c’est vous deux qui, dans un premiers temps, avez viré Aero, pour finalement changer d’avis (je ne me rappelle plus dans quel contexte, juste de rentrer du bureau un soir et de me dire "ah bon on fait Aero finalement ?") et nous le coller au pied du podium. Franchement, qui provoque qui ? :-D

      En fait, il me semble qu’il aurait fallu pousser le concept jusqu’au bout et traiter les EPs séparément. Parce que si les EPs ont été envisagés de manière thématique, je ne crois pas qu’Aero lui-même ait été envisagé comme autre choses qu’un objet pour les regrouper. Et c’est peut-être sur ce point que le distinguo se fait, dans mon esprit, avec Pisces Iscariot (dont la réédition a montré qu’il avait été envisagé comme un ensemble cohérent puisque plus de 20 titres de la même période en ont été écartés).

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    3. Bon sang mais c'est bien sur !!! Traiter les EPs à part, ca parait évident d'un coup ! on aurait eu un classement avec 1979 puis Tonight Tonight en tête, on aurait pu intégrer the Begining is the End (et Lull, pourquoi pas).
      Et Pisces Iscariot serait resté avec les albums (intéressante ton idée de sélection pour cohérence. c'est une hypothèse crédible).

      Adore un meilleur album qu'Aeroplane ? c'est d'autant plus vrai que Aeroplane n'est même pas un album. Mais je n'y peux rien, il y a trop de chansons qui me touchent sur ces EPs, plus qu'Adore. donc je le place avant dans mon classement. puisque tu le sais bien, je note avec des anecdotes persos émouvantes et pas des vrais arguments.

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    4. Euh... je plaisantais à moitié, hein ^^

      Mais à la réflexion ça n'aurait pas été absurde (on aurait même eu suffisamment d'EPs pour faire une section réservée aux EPs et Maxi-singles) (et on se serait fait un plaisir de coller Shiny dedans parce qu'en vrai, faut pas se foutre de la gueule du monde, ce n'est pas un vrai LP, même Corgan a fini par l'admettre). Le truc est que, comme je l'écris dans l'article, je n'ai jamais envisagé les EPs d'Aero comme tels, donc je n'y ai pas pensé sur le moment.

      Par contre dans ce scénario Lull aurait tout de même été éliminé par la règle voulant qu'on se concentre sur les disques proposant une majorité de matériel intédit.

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  4. Très beau final, Messieur. Merci.

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    1. Merc... rooh non, on va pas encore dire merci, quoi. Merde à la fin. Tiens bah voilà : "merde" :-)

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    2. Non, ça c’est ma fille.

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  5. J'avais pas vu venir la montée en puissance émotionnelle. Pas facile mine de rien de switcher sur du perso dans ce type d'exercice. Je vais rester sur la musique je maîtrise mieux *_*

    Est-ce que vous savez si Pisces Iscariote avait été remixé à l'époque de sa sortie ? Parce que je lui ai toujours trouvé une vraie unité (je pense que je ne savais pas que c'était des B-sides quand je l'ai acheté) Je trouve sa présence plus justifiée que Aeroplane Flies High mais je ne vais pas savoir l'argumenter autrement.

    Sinon c'est anecdotique mais j'étais persuadé que Siamese Dream finirait premier. Vous n'êtes pas des "vieux grungeux" en fait, juste des demi-vieux ;-)

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    1. Ouais le switch sur le perso c'est particulier surtout le moment où Xavier raconte qu'il découvre les Pumpkins en boite. Y a tellement de trucs qui vont pas dans cette phrase que je pense que l'anecdote est fausse :)

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    2. C'était pas réfléchi / concerté par avance de tous basculer sur du perso dans les dernières chroniques, mais faut aussi voir qu'on est bien obligés d'en passer par là pour justifier le fait de s'intéresser encore à la production du gars alors qu'on a rien aimé (ou presque) de ce qu'il a sorti en 15 ans: on a tous un lien très fort, une résonnance (presque au sens physique du terme) avec ces disques. Le hasard fait qu'ils ont été répartis ainsi mais je suis a peu près certain qu'une distribution différente n'aurait pas changé que chaque texte insisterait sur ce lien si particulier qu'on entretient à ces disques.
      (D'ailleurs la vérité c'est que c'est Xavier qui a le mieux noté MCIS mais qu'il me l'a refilé sinon il y avait un décalage trop grand dans le nombre de disques dont on parlait chacun et j'avais rien sur le podium - j'aurais pas voulu avoir Xavier en prof vu la sévérité de ses notes)

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    3. ELSIM >>> Malheureusement je ne connais pas la réponse à ta question (XAVIER, sûrement), mais quand je lis que "Frail & Bedazzled" et "Whir", qui sont supposées être simple "outtakes", ont un son à décorner les bœufs en tout point supérieur à celui de l'album dont elles sont issues... je n'en serais pas étonné.

      SERIOUS >>> Et encore, tu ne connais pas XAVIER. L'imaginer se trémousser en boite sur "Today" fait probablement de ce passage le plus drôle de toute notre série - hélas, mille fois hélas, très peu de gens sauront en prendre la mesure.

      Sinon, comme le dit GUIC', il n'y a eu aucune concertation sur le fond des textes. D'autant que XAVIER, avant même qu'on ait fini le classement, avait déjà chroniqué TOUS les albums de son côté, juste au cas où. Mais je trouve aussi que ce "virage" est assez naturel arrivé à ce stade de la rétro.

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    4. Elsim: désolé je n'en sais rien non plus. je ne me suis intéressé que tardivement aux questions de mix et de prod...

      Serious: anecdote véridique, mais on ne peut aps dire que c'est là que j'ai "découvert" les SP, Today n'était qu'un tube que j'aimais bien parmi d'autres. Ma vraie découverte fut avec l'enchainement Rhinoceros/Bury Me, je le raconte sur mon blog sur un article Top 5 aux SP (rubrique Discographies) que j'avais fait en parallèle de Guic.

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  6. Je trouve cet épisode plus surprenant que l'épisode d'avant qui était sensé être le plus surprenant, normal?

    Ogilala 7e (j'avais oublié son existence) je trouve que ça en dit long sur ce que vous pensez vraiment de la discographie de votre idole de jeunesse....
    Pareil avec les 2 trucs de b-sides des années 90 devant la plupart des albums.

    Le podium RAS je pense qu'on l'avait tous. Je pensais qu'Adore allait gagner et qu'on finirait sur un chef-d'oeuvre de Thomas, je pense que si j'avais joué j'aurais tout fait pour que ça arrive en fait mais apparemment Thomas avait décidé que Machina serait son numéro 2 juste pour faire chier (je vois pas d'autre explication) Parce que si j'ai bien compris votre truc vous avez distribué des points, donc Thomas a gâché combien de points qu'il aurait du donner à Adore pour mettre cette boursouflure de Machina en 2? Ou alors il voulait tellement faire le texte d'Adore qu'il a espéré que quelqu'un le mettrait plus haut que lui?

    Franchement ça sent la triche votre truc ;)

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    1. Tu te moques, mais tu imagines la pression de savoir que tu vas devoir "encadrer" un texte de Thomas Sinaeve sur son album préféré de tous les temps ? Moi je dis, Bravo à Guic' et Xavier.

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    2. Quelle pression? Moi je le prendrai comme un honneur! C'est pas comme si Le Golb c'était open bar pour tout le monde ;)

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    3. Euh... Ben honneur oui mais pression surtout hein.
      C'est pas comme si la chronique de 2006 d'Adore par Thomas est un des déclencheurs de mes heures passées sur le Golb et donc d'une amitié vieille de 15+ ans...
      C'est le fameux truc de "ouvrir pour les Stones c'est dur, mais imagine passer après".

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    4. Ouais mais le public du Golb est quand meme plus bienveillant que celui des Stones la preuve, tout le monde s'est pas mis à faire 50 commentaires sur le texte d'Adore alors que je pense que tout le monde (enfin tout le monde des habitués) s'est dit putain qu'est ce que ce serait été s'il avait fait un vrai article sur les 25 ans d'Adore :D

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    5. Alors. Je ne veux pas trop épiloguer là-dessus (ce texte sur Adore est typiquement un truc dont j'aurais fermé les commentaires si je l'avais publié "solo") mais quelques précisions s'imposent :
      - j'ai effectivement beaucoup espéré ne pas choper Adore (j'annule d'ailleurs la parenthèse précédente car je n'aurais jamais écrit ce texte "en solo"), mais pas au point d'orienter les votes. En fait, c'est plutôt marrant de lire ta remarque, SERIOUS, car quand on a procédé au dépouillement j'ai fortement soupçonné GUIC' (et le soupçonne toujours, du reste), d'avoir légèrement sous-noté Adore pour que je le récupère, vu son enthousiasme à l'idée de me (re)lire sur le sujet plus de 17 ans après la dernière fois.
      - pour la pression vous me faites bien rigoler car si quelqu'un l'a eue... c'est certainement plutôt moi. GUIC' me rabat les oreilles assez fréquemment avec le texte de 2006, qui est un tous premiers du Golb et donc probablement aussi l'un des plus nuls (je ne sais pas, je ne l'ai jamais relu depuis le changement d'hébergeur en... 2009), et en qualité de Directeur de la Publication Auto-désigné, j'ai eu tout loisir de voir que mes petits camarades avaient placé la barre franchement haut. XAVIER, qui a été le premier à dégainer, m'a même filé, je dois le dire, un petit frisson. Ce n'était pas la première fois cette année (j'invite tout le monde à aller lire son superbe texte sur le concert des Guns), mais mon Ego s'est quand même dit "ah ouais. Quand même. Merde. Même le gentil Xavier, le gars qui a passé trois mois à nous dire que ses textes allaient être nuls à côté des nôtres, il tape fort, là, va falloir se mettre à niveau." Alors oui, je crânais un peu sur le moment en mode "ah ah ah, le petit GUIC' va jouer après les Rolling Stones", "le Patron va tous les étaler", "Moi c'est Sinaeve, et toi t'es qui putain ?"... mais en vrai, même Mick Jagger doit bien avoir le trac de temps à autre et quiconque me connaît un tant soit peu sait que je n'ai pas du tout pris la chose à la légère. C'est d'ailleurs le tout dernier texte que j'ai écrit pour cette série d'articles (le premier étant ATUM), car j'ai repoussé, repoussé et repoussé encore le moment ne serait-ce que de réécouter Adore.

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    6. Un honneur je sais pas, une fierté certainement ! Et la pression, oui quand même (bien que Thom en ait récupéré une bonne partie avec la charge de la publication).
      Mais plutôt pression positive. J'ai réécris complètement mes articles sur Aeroplane et Siamese Dream pour qu'ils soient à la hauteur. J'ai pas mal bossé sur celui de Siamese sur lequel j'étais un peu sec au départ (mon article initial était vraiment nul) mais je suis content du résultat surtout quand je vois qu'il a plu.
      en vrai, ces publications ca a été du boulot mais surtout beaucoup de fun avec mes deux compères.

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    7. Merci Thom pour cette allusion à mes articles (je pense que tu fais référence à GNR le Choix du Rock, qui est un préambule à ma chronique du live et mon texte le plus personnel sur mon blog)

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    8. Serious: avec Guic on a fait de notre mieux, mais c'est clair que l'article de Thom, même fait à reculons et sans trop s'étaler, joue dans une autre division....

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    9. (J'avoue que vu les publications faites, je regrette de na pas avoir, comme Xavier, compléetement réécrit a minima mon Mellon Collie)

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    10. XAVIER >>> Oui, je fais allusion à ce texte-là, les deux se sont un peu mélangés dans mes souvenirs désolé.

      GUIC' >>> Ce n'est pas faute de t'avoir tendu la perche plusieurs fois, pourtant ;-)

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  7. Faute de temps, je n'ai pas pu discuter de cette excellente série, mais puisque c'est terminé et que vous (me) remerciez : merci à vous, plutôt. Contenu, érudition, humour et Christmas Time à la fin ! Moi ce n'est pas du rock des années 90 dont je suis nostalgique mais de l'époque où on trouvait plein de sites comme les vôtres sur Internet, avec des gens généreux et passionnés qui passaient des heures à juste partager.

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    1. Ah mais ouais y a Christmas Time à la fin! Ces gens sont adorables!!

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    2. Les "corganologues" sont adorables hein pas les pumpkins, eux c'est des gros cons arrogants et ringards.

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    3. Mais tous les commentaires c'est moi. Vous avez quand meme pas cru qu'il y avait autant de gens pour s'intéresser à Corgan en 2023?!

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    4. Mais sinon c'était pas moi (je ne pense pas les Pumpkins soient arrogants et ringards, juste Corgan :D)

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    5. SERIOUS >>> du coup tu as engagé combien de figurants pour le concert de juin ? C'est quand même un sacré budget entre les cachets, le prix des places, les t-shirts ZERO...

      MARION >>> ça me touche beaucoup ce que tu dis là et je suis sûr que les deux dinosaures du Net qui m'accompagnent, également. Je n'ai pas de réelle nostalgie pour cette époque (j'en ai retiré je crois le meilleur de ce qu'on pouvait en retirer, à commencer par une poignée d'amis dont deux au moins savent apprécier Billy Corgan à sa juste valeur ^^), en revanche je suis souvent triste et en colère quand je vois ce par quoi la nature 2.0 nous a remplacés, des influenceurs douteux aux YouTubers du dimanche (enfin plutôt du vendredi). Chaque fois que j'en entends un(e) chouiner après ses likes, ses abonnés en baisse, son Tipee machin et sa sponso bidule, j'ai juste envie de lui mettre une tarte dans la gueule et de lui dire d'aller chercher un vrai travail. Ces gens seront balayés par la prochaine vague, comme nous l'avons été, mais nous, on n'a pas eu la folie de croire que notre passion devait être notre gagne pain. Il y a quinze ans, quand un publicitaire débarquait dans nos boite mails pour proposer des sponsos, c'est limite s'il ne repartait pas avec du goudron et des plumes, et ceux qui ne le chassaient pas immédiatement portaient la Lettre Écarlate pendant des mois. Internet a bien changé, oui. Et pas en bien mais quelque part, c'est sans doute notre faute, c'est nous qui avons créé un monstre.

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  8. Même pas un petit Hooray! pour conclure en beauté ?

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    1. lol ce titre est une horreur et il a même pas été cité en trois articles. Soit c'est par pudeur soit c'est parce que Thomas qui a fait Atum pense que c'est un bon titre. T'as raison faut qu'on sache.

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    2. Alors si tu re-jettes un œil à mon commentaire sur ATUM tu verras qu'il y est évoqué en creux: quand je parle de "numéros de clown" c'est lui qui est évidement visé.

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    3. Non, désolé, "Hooray!" est vraiment un des si ce n'est le pire morceau du groupe (je pense qu'il y a match avec "Run2Me" et la reprise d'"A Night Like This", mais à mon avis "Hooray!" l'emporte quand même). Je dirais même que "Hooray!" porte très largement préjudice à ATUM, parce qu'il arrive très tôt dans la tracklist, et que c'est très difficile de rebondir derrière un truc comme ça.

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    4. Très tot dans la tracklist, et surtout avant dernier morceau de l'acte I. Pour ceux qui ont écouté acte par acte, ca donnait pas envie de revenir pour le 2.

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    5. Hooray est le pire titre des Pumpkins, c'est presque une blague. En ce sens il aurait été trop facile de le citer... (je n'aime pas Atum mais il vaut évidemment bien mieux que ca)

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    6. Mince, je crois que c'est le truc le plus positif que tu aies jamais écrit sur ATUM, là, non ? ^^

      Je crois que c'est GUIC' qui, à la première écoute, avait dit que c'était le "Yellow Submarine" des Pumpkins. Avec le recul, ça me paraît une bonne comparaison (même si elle n'est pas très sympa pour "Yellow Submarine"). D'ailleurs je dois apporter un correctif, j'ai souvent dit que j'avais écouté ATUM plusieurs dizaines fois en entier, ce qui est vrai... sauf "Hooray!" que j'ai sautée presque systématiquement. Rien que l'intro, je poussais à chaque fois des râles de douleur.

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    7. le problème de Hooray! c'est que ce n'est pas Yellow Submarine, c'est plutôt la Danse des Canards. Autant j'ai pu détester des chansons avant, autant Corgan nous avait tout fait avec son salon de thé, son catch et ses déclarations de merde, mais je pense que c'est le seul truc qui me fasse vraiment honte en tant que fan (ok, avec le clip de Beguiled, ce qui fait beaucoup pour un seul album, même triple).
      C'est très compliqué de défendre un groupe qui a sorti une chanson pareille.

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    8. Oui, tout à fait d'accord. Je pense d'ailleurs que c'est pour ça qu'aucun d'entre nous n'a osé en parler jusqu'ici, même pour la blague. Il n'y a rien de défendable dans "Hooray!". Il y a forcément une interview quelque part où Corgan explique le pourquoi du comment mais je n'ai même pas envie de savoir.

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  9. Dommage que ce soit déjà fini. J'ai l'impression de découvrir un continent grâce à vous. Trois épisodes, ce n'était pas si long pour quelqu'un qui connaissait très peu avant. Vous remettez en perspective. J'avoue que j'aime des titres des albums récents, je ne les perçois sans doute pas pareil. Mais quand je découvre Blissed and Gone ou Lover dans la playlist "bonus", je comprends pourquoi vous avez la dent si dure avec les productions récentes.

    Au plaisir de vous relire.

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    1. Si ces titres précis te plaisent, creuse la réédition ultra deluxe d'Adore (elle est trouvable en streaming partout), tu vas te régaler

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    2. Et sans doute beaucoup pleurer, aussi, hein.

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    3. tient on avait pas dit merci sous ce commentaire :)
      alors merci DB !

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    4. Ah oui tiens. Merci, du coup. On ne l'a pas beaucoup dit cette semaine.

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  10. J'avais annoncé un contre-classement, attention le voici :

    20+1. Earphoria (je respecte le règlement)
    20. Oceania
    19. American Gothic
    18. Shiny etc.
    17. The Future Embrace
    16. Cyr
    15. Teargarden 1 et 2
    14. Monuments
    13. Machina 2
    12. Atum
    11. Cotillions
    10. Zeitgeist
    9. Ogilala
    8. Zwan
    7. Aeroplane Flies High
    6. Gish
    5. Pisces Iscariot
    4. Machina
    3. Adore
    2. Mellon Collie
    1. Siamese Dream

    Je ne recompte pas pour savoir de qui je suis la plus proche parmi vous ^^ Vous aviez bien interdit les égalités, hein ? Parce qu'en réalité de la 19 à la 14e place pour moi c'est globalement pareil (insipide, sans ambition) et, à l'inverse, de la 5e à la 2e j'aurais pu mettre tout le monde ex æquo.

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    1. Là vite fait comme ça, je dirais que ton classement ne ressemble à aucun des nôtres. Mais je n'ai plus nos résultats sous les yeux.

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    2. Un peu facile non de faire un contre classement totalement différent une fois qu'on connait déjà le classement?

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    3. je ne le trouve pas si différent du mien. Juste Ogilala un peu bas et Atum trop haut.

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    4. J'y vois un peu de tout le monde, mais c'est normal vu que les deux extrémités du classements sont des disques qui font la quasi unanimité pour ou contre eux.

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  11. Pour ma part, j'adore Machina et je l'écoute toujours de temps en temps, avec le même enchantement. Alors merci Thomas.
    Et merci à vous trois pour cette ambitieuse série ! Cela fait belle lurette que je n'ai plus suivi les carrière des Pumpkins alors paradoxalement, ça me donne envie de m'y remettre :)

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    1. Eh bien il ne te reste plus qu'à te jeter sur leur excellent dernier album, ATUM, disponible dans tous les bons de points de vente et qui rivalise avec... ouais bon, je la tente avec tout le monde, il y a bien quelqu'un qui finira par me dire que j'ai raison ^^

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    2. J'ai DÉJÀ dit que tu avais raison :)

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  12. (Bon sinon on le dit qu'on veut bien boire des coups avec les membres de la Golb Army qui seront à Bercy en Juin?)

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    1. Parle pour toi, je me fais pas chier à masquer ma tronche depuis 17 ans pour aller boire des coups avec le premier venu. En plus c'est moi qui conduit.

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  13. Bonjour,

    Rien à dire sur les textes (tous très biens), mais le classement final laisse dubitative. Dans quelle mesure le choix de 's'encombrer' de Pisces et Aeroplane a t'il faussé le résultat? Question sincère. Machina hors top 5, ça ne fait pas très sérieux, je ne pense pas que cela serait arrivé si les deux 'albums' de b sides avaient été écartés. Comme l'écrit bien Thomas c'est l'album le plus influent et le plus "Billy Corgan" de Billy Corgan, je n'irais pas jusqu'à le mettre en #2 (doucement sur l'alcool, Tommy) mais sa place 'logique' est en #4 juste sous les 3 classiques incontournables.

    Je bloque sur Ogilala aussi parce que très bien mais quand même beaucoup moins que le reste de cette sélection finale. Bel album dont la principale qualité est de ne pas être Teargarden ni Zeitgeist (ce que vous écrivez tous d'ailleurs!), c'est énorme sur le coup, suffisant pour être si bien placé je ne sais pas (et je ne sais pas non plus où je l'aurais classé).

    Un mot du podium: il ne surprend pas pourtant en lisant, je m'aperçois qu'aucun de vous n'avait fait cette combinaison. Je vois un Mellon Collie/Adore/Aeroplane + Adore/Machina/Mellon Collie + Mellon Collie/Siamese/Aeroplane. Amusant que cela donne le classement le plus consensuel possible (ce n'est pas péjoratif je précise).

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    1. J'avoue que je ne suis pas moi-même d'accord avec mon classement d'il y a un mois et demi et je suis plus d'accord avec le podium commun qu'avec mon propre podium
      (Je pense avoir sur-réagi à une quasi découverte d'Aeroplane que je n'avais finalement, jusque là, que très peu écouté, ne le possédant pas)

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    2. BeNICE >>> je ne vais pas repartir dans la discussion sur Aero que je viens d'avoir plus haut avec XAVIER, tu m'en excuseras.

      Ogilala sa présence me dérange moins que son écart avec Cotillions, alors que je ne trouve pas qu’il y en ait autant dans les faits (mes camarades semblent un peu tiquer sur son côté country & western mais en réalité - je crois que cela a été dit la semaine dernière - il n'y a qu'un petit tiers de l'album qui est comme ça, le reste n'est pas si éloigné d'Ogilala).

      Mais ce que tu dis n’est pas faux. En fait, je pense que cette rétro a bien montré le problème que nous avons tous les trois avec Corgan : il y a un gap de niveau proprement abyssal entre sa meilleure période (en gros 1993-2000) et à peu près tout le reste. Alors peut-être qu’Ogilala est un septième un peu bizarre et nettement en-dessous des 6e à 1er, mais en réalité, n’importe quel septième aurait été nettement en-dessous, peu importe que cela ait été le Zwan, Zeitgeist ou même l’excellent ATUM ^^

      GUIC' >>> Ah. Quand même. Merci pour cet aveu que je n'avais pas vu avant de répondre à XAVIER il y a 20 commentaires.

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    3. Tu dois avoir raison il n'y a pas de "septième parfait", surtout dans un classement collectif. J'aurais déjà du mal à faire un classement toute seule...

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    4. Essaie quand même... promis, si ton septième est ATUM, XAVIER et GUIC' ne te jugeront pas ;-)

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  14. BeNice, j'ai l'impression que tu as des critères de classement qui se rapprochent de ceux de Thom (on en a débattu entre nous). L'influence, l'ambition, l'oeuvre etc... En ce qui ma concerne j'ai noté principalement avec le coeur, en termes de plaisir d'écoute (je précise que les deux me semblent légitime, et d'ailleurs cette différence de point de vue de Thom m'est toujours très enrichissante). Du coup comme lui tu sembles remettre en cause la présence de certains disques dans le classement, mais pas le Machina 2, ce qui pour moi est aberrent mais j'entends vos arguments.
    Donc Machina, comme je l'ai écrit, je n'y peux rien mais il y a trop de chansons que je n'aime pas du tout (et c'était quasi une première pour les SP au moment de sa sortie). A l'inverse Ogilala j'aime beaucoup tout les titres, je me le passe très régulièrement depuis sa sortie.
    Et puis il faut prendre en compte aussi l'historique (ce que dans ton analyse plus factuelle tu ne fais peut être pas). Machina est sorti après le chef d'oeuvre Adore, on n'y retrouvais pas du tout la même puissance émotionnelle, donc déception (surtout qu'après le groupe spilte). Ogilala comme je l'ai aussi écrit, c'est le seul disque de Corgan que j'ai adoré depuis 20 ans, Guic l'exprime très bien, sans lui j'aurais certainement abandonné Corgan et ces articles n'auraient pas existé, donc ca compte aussi dans le classement....

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    1. Bonjour Xavier, je ne sais pas si je suis proche de Thom. Je pense être beaucoup plus premier degré. Le sujet m'importe concernant Billy car on parle d'un artiste dont 1 disque sur 2 est un concept album. Je trouve normal de réfléchir comme ça sur cet artiste. Il n'y avait pas d'ironie ni critique dans ma question. Je pense en effet que vous en avez beaucoup débattu et que tu me prêtes un sous-entendu qui n'était pas :)

      Je n'ai pas parlé de la présence de Machina 2 (ou des Teargardens) parce qu'ils n'étaient pas à des places assez significatives pour m'interpeller. Si tu me poses la question, je pense que la réponse a été donnée dans le texte que Thomas lui avait consacré: vous auriez difficilement pu justifier de ne pas faire Machina 2. J'aurais été la première à la réclamer alors que je ne l'aime pas trop (par contre je n'aurais pas réclamé les Teargardens!)

      Tu as raison sur la mise en contexte. Je n'ai pas connu ces albums à l'époque, je ne les ai pas attendus et ils n'ont pas pu me décevoir. Machina après Adore oui, je vois ce que tu veux dire. Comprends que pour quelqu'un d'un peu plus jeune qui découvre tout d'un bloc, la perspective n'est pas la même. Tous ces albums étaient incroyables dès la première écoute.

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    2. Je ne te prête pas de sous entendu, c'est écrit en toutes lettres: Machina hors top 5,ça ne fait pas très sérieux. C'est ce "sérieux" là qui à mon sens te rapproche de l'analyse de Thom et t'éloignes de la mienne (encore une fois sans jugement de valeur sur l'une ou l'autre).
      Quant à la mise en perspective c'est pour répondre à tes interrogations. Mais bien sûr que ton avis de jeunebqui a tout découvert d'un coup est intéressant, et il m'intéresse d'autant plus que je n'ai jamais croisé de jeune fan des Pumpkins (alors que des gens qui ont mon âge et qui étaient au premier rang à l'époque comme dit Thom tu penses bien que des discussions avec eux j'en ai eu à la pelle)

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    3. XAVIER >>> Hum, une position similaire à la mienne je ne suis pas sûr, un peu de respect pour le Patron tout de même ;-)

      La question d’intégrer ou pas Pisces et Aero (et d’autres), c’est sans doute toi qui l’a soulevée avec le plus de véhémence au départ. Et elle n’est pas sans intérêt parce que bien entendu que BeNICE a raison et que ces disques ont pompé des points aux "vrais albums". Mais ça faisait partie du jeu. Était-ce envisageable de faire sans eux ? Honnêtement je ne pense pas, ça revenait à raconter une histoire en sabrant des chapitres. Le seul que je regrette a posteriori qu’on ait mis, c’est American Gothic, dont j’avais sous-estimé l’insignifiance, probablement parce que je l'avais confusément mélangé avec les deux EPs Teargarden. Et encore, je trouve que GUIC’ s’est en est très bien sorti avec. A la limite je regrette plutôt qu'on n'ait pas mis The End Is the Beginning, qui n'a franchement pas à rougir face à American Gothic. Quitte y aller, autant y aller jusqu'au bout ^^

      BeNICE >>> sur la question de la remise dans le contexte, je ne peux que rejoindre mon camarade Corganologue, et l'exemple du passage d'Adore à MACHINA est particulièrement bien trouvé car ce dont seuls peuvent se rappeler ceux qui ont vécu cette période, c'est que MACHINA est sorti avec pour premier single "The Everlasting Gaze" et une énorme campagne de promo annonçant "ATTENTION : les Smashing Pumpkins reviennent AU ROCK". Autant dire que dès le deuxième titre plus personne ne savait où il habitait.

      Après, il faut bien sûr considérer que c'est plus de la responsabilité de Virgin que de Corgan. Je pense qu'à la base, ouvrir l'album sur une quasi auto-parodie comme "The Everlasting Gaze" relevait plus du clin d’œil qu'autre chose, comme de caler au milieu un titre cyber-glam à la Manson intitulé "Heavy Metal Machines". Corgan joue avec son image et la manière dont on vient de lui réclamer pendant deux ans ce genre de titres, et Virgin se dit qu'il y a peut-être moyen de faire du pognon avec ça. Deux décennies plus tard, ce ne sont ni les morceaux préférés des fans, ni ceux que le groupe préfère jouer, et à peu près tout le monde est d'accord pour dire que les moments forts de MACHINA sont "I of the Mourning", "Stand Inside Your Love" ou ce chef-d’œuvre de cold-wave psychédélique à la Cure qu'est "Glass and the Ghost Children".

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    4. @Xavier quand je disais 'sous-entendu' c'est rapport à la phrase 'comme lui tu sembles remettre en cause la présence de certains disques dans le classement, mais pas le Machina 2'. Alors que je ne parlais pas de Machina 2. C'est tout :)

      En réalité je ne remets rien en cause, j'interroge juste le choix de sélectionner deux 'disques' qui sont des compilations assumées. Je pense que j'aurais aussi bien interrogé la présence de Machina 2 s'il avait fini, disons, dans les 5 premiers. Mais en lisant tous vos échanges je comprends que ma question était stupide. Vous n'aimez pas plus que cela Machina 1 (ce qui est votre droit hein!) donc son classement ne peut pas vous perturber autant que moi. C'est normal.

      'Jeune', hmhm. 'Tardive' serait plus juste. Je ne suis pas si jeune que cela mais je ne m'intéressais pas du tout à la musique jusqu'à mes 17 ou 18 ans. Je vivais en Californie quand le groupe a annoncé sa reformation en 2006 (2007?) et beaucoup de gens autour de moi en parlaient (les Pumpkins sont toujours restés assez populaires là bas), moi je savais même pas ce que c'était. Je reste assez inculte en rock aujourd'hui d'ailleurs.

      @Thomas merci pour ce témoignage historique édifiant. Je ne savais pas du tout ça, en effet ça doit faire bizarre d'attendre Mellon Collie 2 et de tomber sur Raindrops (au moins aussi bizarre que d'attendre Mellon Collie 2 et de tomber sur Atum lol)

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    5. sauf que pour Atum personne n'y a cru :D

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    6. Et pourtant...
      (ok ok j'arrête)

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    7. Encore que non, je vois pas pourquoi j'arrêterais en fait. Je ne trouve pas que ce soit réellement "mensonger" de présenter ATUM comme le successeur de Mellon Collie. On retrouve la variété des registres, la variété des humeurs, le côté onirique... on peut considérer que le tout s'élabore dans un registre musical déplaisant, et qu'il est bien moins bon, mais est-ce que c'est vraiment mentir de dire qu'ATUM essaie de s'approcher de Mellon Collie du point de vue conceptuel ? Je n'en suis pas certain. Par contre, clairement, c'était une très mauvaise idée de le dire.

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  15. alors en vrac, comme vous dites:

    Machina: tout comme sur Machina 2, j'aime bien le paragraphe de conclusion. Quant à savoir si c'est l'album le plus influent des Pumpkins, j'ai quelques doutes. Il ne me semble pas l'avoir beaucoup vu cité ou recraché par des jeunes groupes mais bon, sans doute que je n'écoute pas les bons (ou plutôt les mauvais, si j'ai bien compris). quant à savoir s'il a mieux vieilli que le Mellon Collie, je ne suis pas non plus convaincu.
    Pisces Iscariot: on est en phase, bien joué Guic (pas facile celui là). le résumé de Thom est parfait aussi.
    Aeroplane: on en a déjà parlé. et sur cette affaire de "on comprend l'éviction", je ne suis pas forcément d'accord. c'est juste qu'on est tellement habitué à la setlist originelle qu'on ne peut pas la concevoir autrement. Mais permuter un "Rotten Apples" avec un "Stumbleine" (même si c'est un de mes favoris du groupe) ne me semble pas déséquilibrer foncièrement le Mellon Collie.
    Adore: ce qui est dit est très beau, ce qui est non dit l'est surement aussi. pour ce "You Make me Real", pour moi c'est plutot le Mellon Collie (je le répète, je n'aurais jamais cru que la réécoute pour ces articles soit aussi parfaite et me fasse sentir moi même comme à l'époque). Mais ce n'est sans doute pas un hasard si je me suis réfugié dans la rééd d'Adore lors de mon quasi Burn Out. je n'irais pas jusqu'à dire que c'est ce qui m'a sauvé, mais j'ai touché du doigt à ce moment là ce que tu exprimes dans cette chronique (et dans celles d'avant et dans nos discussions).
    Mellon Collie: pas de regrets de t'avoir refilé le Top, je n'aurais pas mieux dit, jusque dans les enchainements que tu cites.

    Belle conclusion Thomas, ces dernières semaines passées en votre compagnie et celle de Billy étaient vraiment cool. Bon, je ne cache pas que je me suis lancé à corps perdu dans l'affaire, mettant ca dans les priorités de mon cerveau qui pourtant croulait déjà sous les priorités, au risque de perturber mon boulot et ma vie de famille (et à priori je ne suis pas seul dans ce cas). Mais le résultat en valait largement la peine, d'autant plus avec les lecteurs qui sont venus lire, écouter, et partager avec nous. alors un (dernier?) merci, Guic et Thom !

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    1. MACHINA - Si quand même, j'en entends pas mal aujourd'hui, autant dans le post-punk revival que dans toute la vague hyperpop. Après comme je le disais ce ne sont pas forcément des bons trucs, donc je ne retiens pas les noms, et probablement pas des gens qui se réclament ouvertement de Corgan (et connaissant le bonhomme, ça doit bien faire le chier).

      Pisces - effectivement on est à peu près tous d'accord.

      Aero - déséquilibrer Mellon Collie, non, en effet. Plutôt ne rien lui apporter de plus ou de mieux, je dirais. "Ugly" est un excellent exemple, j'ai dit que c'était un tube en puissance mais je ne vois pas du tout ce qu'il aurait été faire sur Mellon Collie. Il est même beaucoup plus raccord avec son époque que ne l'était Mellon Collie (qui tout de même, sur pas mal d'aspect, prenait le contre-pied de certains trucs des 90's, notamment en embrassant un côté progressif qui était totalement rejeté par les grungers). Mon incompréhension sur "Ugly", c'est qu'elle ne soit pas sortie en single "hors-album", pas qu'elle ne soit pas sur Mellon Collie.

      Adore - je ne sais pas quoi dire de plus que ce que j'ai écrit. Ah si : je crois que c'est bon disque ^^

      Mellon Collie - franchement ça m'aurait gonflé de devoir le faire. Je ne sais pas pourquoi, c'est un album terriblement fédérateur et qui a plus que largement compté dans ma vie, mais même mon mini-texte, je l'ai réécrit dix fois. En définitive, j'étais bien content de détourner le truc pour faire une conclusion.

      Je dois dire que c'est plus mon boulot qui a perturbé cette série que le contraire. La publication m'a demandé une certaine discipline que je n'avais pas forcément, ou que je n'avais plus, je pense que cet article sera le dernier du Golb avant un certain temps. Désolé d'avoir ruiné ta vie de famille, j'espère quand même qu'un jour, tes enfants te pardonneront. Si ça se trouve, il y en a un qui a prévu de t'offrir l'édition vinyle d'ATUM pour Noël ;-)

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    2. c'est pas les enfants c'est madame, qui m'a trouvé encore plus "absent" que d'habitude... (je m'arrête là parce que je suis déjà le papy du groupe, je veux pas être en plus le boomer)

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    3. Ah, moi elle en avait juste marre de devoir se taper du Corgan à chaque trajet en voiture (surtout que c'était très souvent ATUM). Je ne comprends pas pourquoi, mais quand je lui ai dit "il y a la sœur de GUIC' qui vient avec nous à Bercy, du coup seras pas la seule fille, tu veux venir ?", j'ai senti comme une grande lassitude, voire un zest de mépris alors que ma question était très innocente, elle connaît et apprécie beaucoup la sœur de GUIC', c'était pas complètement idiot comme suggestion. Les pires moment ayant certainement été ceux où je retravaillais le texte sur Adore. Parce que comme je l'écris : Adore est une introspection. C'est peut-être le seul disque qui rend impossible d'avoir une conversation avec moi quand je l'écoute, fût-elle banale (encore plus si elle banale, en fait).

      Mais bon, de toute façon mes obsessions musicales nuisent à ma vie de couple, ce n'est pas nouveau. Déjà j'ai bien senti après l'avoir emmenée à un récital de quasiment trois heures de Ryan Adams (dont 30 minutes où il se tapait un délire tout seul à faire des reprises des Doors qu'absolument personne ne reconnaissait) que la rupture était proche. Corgan, qu'elle n'a jamais trop aimé, c'était beaucoup, et surtout trop, en trop peu de temps. L'ironie du truc étant que c'est une de ses réflexions qui m'a très largement inspiré mon texte sur ATUM (mais cela dit après cette réflexion pénétrante, elle m'a quand même poliment demandé si on pouvait changer de disque ^^)

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  16. sinon à l'inverse de mes deux collègues, je ne suis pas allergique aux longs titres de Smashing Pumpkins. Je crois même que je les aime tous, à l'exception notable de l'infernal "Oceania".
    Aussi légère déception (bien que sans surprise) de voir que c'est le "Drown" version single et non version Singles qui a été mis dans la playlist (mais compréhensible dans la mesure ou ces playlist sont, à mon grand étonnement, écoutées par les lecteurs)

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    1. Je me suis dit pareil pour "Drown". Comme on l'avait qualifiée d'office, on n'a pas eu cette discussion mais moi aussi, c'était à la version de Singles que je pensais quand j'en parlais.

      Personnellement je n'ai pas de haine particulière pour les titres de 10 minutes des Pumpkins (j'ai un problème avec les titres de 10 minutes, tout court ^^). Globalement, ce sont des morceaux que j'aime bien. Rarement mes préférés, mais rarement ceux que je déteste. Sur Siamese, par exemple, les 4 minutes de "Spaceboy" me semblent beaucoup plus longues que les quasi 9 de "Silverfuck". Pareil sur Mellon Collie, "X.Y.U." n'est vraiment pas ma préférée, mais c'est "Scorched Earth" (qui fait moins de 4 minutes) qui me semble la plus interminable des deux. D'ailleurs, fun fact (enfin surtout pour GUIC', du coup), mais "Thru the Eye of Ruby" est plus longue que "X.Y.U."

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  17. ALERTE : Nous sommes à 88 commentaires. Si on pète les 100 (enfin les 101 parce que celui-ci ne compte pas), je paie une tournée générale à tous ceux qui seront à Bercy en juin.

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    1. J'avoue que, rien que pour cela, j'aimerais énormément que Père Noël m'offre les places ; )

      Je ne reviendrais ni sur le choix final du podium (plutôt cohérent et assez évident) ni sur les textes personnels évoquant avec adresse, tendresse et émotion nos rapports respectifs avec un groupe parfait aussi parce que ses failles sont nombreuses et surtout parce qu'il parvient à nous parler à chacun. J'avoue avoir écouté davantage les SP sur les trois dernières semaines que sur les trois derniers mois (alors que le groupe passe déjà régulièrement sur la platine) ^^ donc merci à vous trois pour la balade, pour le sérieux et les plaisanteries; j'étais enthousiaste à l'idée de lire le grand final
      dimanche dernier.

      J'ai redonné une chance à Machina et, pour moi, je peine vraiment. Il a sûrement le défaut de passer après Adore, qui excelle tellement et sur plusieurs registres (To Sheila, Shame, Once upon a time, Appels + Oranjes, Perfect, Blank Page... y a tellement de bijoux dans cet écrin), qu'il m'apparait déjà pour ce que j'avais ressenti dès lors: une forme d'exercice/caricature de ce dont est capable la bande de Billy.

      Je tenterais également les albums plus récents J'espère que cette remarque ne me vaudra d'être honni au comptoir si jamais le Destin me fait l'honneur de pouvoir voir les Citrouilles en live ^^

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    2. Et je voulais dire "alors" au lieu de "dès lors". Je m'excuse pour le manque de ponctuation vers la fin du commentaire, fatigue oblige.

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    3. Aucune chance de me voir à Bercy ni à aucun concert du groupe mais SOLIDARITE AVEC LES CAMARADES DU GOLB!!!!!!

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    4. Par contre quid de la célèbre politique golbienne consistant à ne jamais aller voir de vieux groupes reformés? On nous aurait menti toutes ces années?!

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    5. JEOFFROY >>> Alors déjà, je vais dire les termes (comme disent les jeunes) : pour toi, après toutes ces années, il y aura tournée quoi qu'il advienne. Ce n'est qu'une question d'opportunité. Pas besoin d'aller ruiner ce pauvre Père Noël pour ça (ni d'inventer des fautes de frappes imaginaires pour faire augmenter artificiellement le nombre de commentaires ^^)

      J'ai du mal à comprendre qu'on puisse reprocher un côté caricatural à MACHINA, au sens où à l'époque où il paraît, il ne ressemble à rien de ce qu'a fait le groupe jusqu'ici (c'est moins le cas quand on prend la discographie dans sa totalité). Pour reprendre un exemple que je citais plus haut, je ne vois rien de comparable à "Glass & The Ghost Children" dans les disques antérieurs à celui-ci, commentaire qui vaut pour beaucoup de morceaux ("Blue Skies Bring Tears" qui offre une espèce d'hybride entre electro et noise, "Stand Inside Your Love" qui tape dans la power-ballade finalement très 70's dans l'écriture... etc.) D'une manière général, les titres franchement rock ne sonnent pas du tout comme ceux de Mellon Collie ou Siamese, les titres plus new wave ont une vibe similaire mais la production est pour le coup vraiment plus orientée 80's... etc. Je trouve même assez miraculeux que l'album tienne debout tant son songwriting part dans tous les sens.

      SERIOUS >>> non, la politique du Golb n'a jamais été de ne pas aller voir de vieux groupes ou des groupes reformés, mais de ne pas donner de l'argent à des groupes qui se reforment pour le pognon, ne produisent rien et dont les concerts consistent uniquement à jouer les jukebox pour nostalgiques (ce que j'appelle "du live mort", même si les évolutions de l'I.A. vont probablement donner un tout autre sens à ce terme dans les années à venir). Typiquement, j'ai eu un certain nombre d'occasions d'aller voir Pavement, groupe que j'adore et qui s'est reformé au moins deux fois ces quinze dernières années, mais je ne l'ai pas envisagé une seconde. Cela ne s'applique pas aux Pumpkins - Corgan n'a jamais cessé de sortir des albums et d'être "créatif" (à défaut de toujours proposer de la qualité). Et cela n'empêche pas que j'aie déjà fait quelques entorses à ce règlement (encore que vraiment très peu et le plus souvent, soit pour faire plaisir à d'autres personnes, soit parce que c'était en festival). Je garde aussi à l'esprit les facteurs vieillissement et mort. Les artistes dont j'étais fan durant mon adolescence ont aujourd'hui, en gros, entre 55 et 65 ans, sans aller jusqu'à dire qu'ils vont mourir la semaine prochaine, les occasions de les voir (ou revoir) sur scène en bonne forme vont en se raréfiant. Pour ceux que je n'ai pas vus à l'époque de leur splendeur, il peut y avoir des dérogations (mais toujours pas pour Pavement ceci dit, puisque que j'ai déjà vu Malkmus et Kannberg en solo (et qu'en plus, c'était chiant)).

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    6. J'ai jamais eu l'occasion de voir Pavement sur scène, et eux même si les reformations c'est clairement pour le pognon j'achète direct

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    7. Pavement en fait est vraiment un cas particulier, leur argument principal est qu'ils ne voient pas l'intérêt de refaire un album ensemble parce que ce serait forcément moins bien et décevant pour tout le monde. Ça peut s'entendre, ça se rapproche un peu de la position qu'a tenue Roxy Music lors de ses trois (quatre ?) reformations, mais ça ne me paraît pas suffisant pour justifier de dépenser une grosse somme. En plus Pavement, probablement pour se donner l'illusion qu'ils sont encore vaguement créatifs (et parce que dans le fond ils ont toujours été, derrière leur musique fauchée et leurs looks boys next door, un groupe très prétentieux), ont des selists tournantes et assez spéciales, tu peux très facilement te retrouver à payer 100 balles pour un concert où tu vas entendre une majorité de faces B voire C, j'ai beaucoup de mal avec ça - à la limite ok, tu fais du live mort si tu veux mais à ce moment-là tu assumes que tu n'es plus dans la création mais dans l'entertainment et que, donc, tu vas jouer "Shady Lane", "Major Leagues" et "Here" chaque soir jusqu'à ta mort, rien à foutre que ça t'ennuie mon gars ^^

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    8. "derrière leur musique fauchée et leurs looks boys next door, un groupe très prétentieux" => putain mais toi aussi tu penses ca ! C'est un truc que je défend depuis des lustres mais je pensais être le seul, ils so t tellement culte !
      Moi j'aime bien le coup des setlists spécifiques et changeantes, je préfère aux sempiternelles setlist best of toujours identiques. Mzis effectivement il y a des limites, et je serais certainement très déçu si je paye une place et qu'ils ne jouent quasiment aucun morceau que je connaisse

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    9. C'est toi qui me surprend pour le coup, je pensais que c'était un fait établi. Après c'est vrai que je ne connais pas tellement de fans de Pavement, en y réfléchissant, c'est peut-être un peu tabou je n'en sais rien. Pour moi il suffit de lire une interviews des mecs pour voir qu'ils ne se prennent pas pour des merdes. Et je n'ai pas de souci avec ça d'ailleurs, je suis fan de Lou Reed et de Billy Corgan ^^

      Pour moi le côté prétentieux est d'ailleurs quasi inhérent à la vague lo-fi, du moins à partir des 90's. Je veux dire : ce ne sont jamais que des gosses de la middle class qui font tout pour sonner "pauvres" alors qu'ils jouent dans le garage familial sur des instruments offerts par papa et maman. Je caricature, bien entendu, mais c'est déjà un peu une caricature à la base, et une démarche aux antipodes de ce qu'étaient les pionniers du genre style Daniel Johnston ou Jad Fair, qui auraient clairement produit des trucs beaucoup plus clean et soignés s'ils en avaient eu les moyens (ce qu'ils ont fini par faire, d'ailleurs lorsqu'ils bénéficièrent d'une reconnaissance tardive). Pavement ne sont pas les pires dans le genre, mais ils sont tout de même assez représentatifs. C'est le songwriting génial de Malkmus qui les a toujours sauvé de la faucheuse du Golb. Tu ne peux pas résister à ses talents de mélodiste. Par contre, tu peux aussi noter que les albums de Pavement, par pure prétention, sont bourrés de morceaux où il ne les utilise pas parce que c'est plus cool de faire des trucs bruitistes/noisy/faussement nerd. C'est d'autant plus ironique de les voir aujourd'hui tourner uniquement pour le fric alors qu'ils s'avaient été moins péteux à l'époque, ils auraient pu devenir des méga-stars en s'en faire dix fois plus :-)

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    10. Moi je connais pas mal de fans de Pavement, et ce qui ressort le plus c'est quand même le génie musical et lacoolitude de Malkmus. et c'est vrai que son songwritting est génial (comme tu le dis) et qu'il est indéniablement cool (cf entre autres exemples l'anecdote de son concert solo au Tinals où il avait joué en arborant le T Shirt de Lavement, nom d'un groupe de reprises de Pavement fondé à l'époque par un fan qui le lui avait donné juste avant)
      mais ceci occulte complètement pour la plupart le coté prétentieux que j'ai flairé dès le début (notamment les fameuses paroles de Range Life qui attaquent si facilement les SP). j'aime beaucoup le développement dans ton commentaire d'ailleurs, ca apporte pas mal d'eau à on moulin.
      sinon curieux de savoir quels autres artistes se al pétaient comme ca, je ne l'ai détecté que chez Pavement (tiens ca me revient, quand ils se sont battus comme des tarés pour que surtout il n'y ait aucune mention de la major sur laquelle ils avaient signé, pour garder leur "crédibilité indie". c'est aps un truc que Billy aurait fait ca...)

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    11. Non, Billy n'aurait jamais fait ça, mais il ne se pensait pas le fils putatif de tout un tas de connards prétentieux et obscurs des 80's. Lui il aimait Black Sabbath, Alice Cooper, Queen, Depeche Mode... c'était normal pour lui d'être sur une Major. En fait, dans le contexte de l'époque, c'était normal pour n'importe quel artiste. Quel créateur ne voudrait pas s'adresser au plus grand nombre possible ? Dans les 90's, je ne vois qu'un seul groupe qui aurait pu signer sur une Major et a refusé : Fugazi. Tous les autres y sont passés à un moment où un autre (souvent pour (re)redécouvrir les joies de l’indépendance à la dure).

      D'autres groupes comme ça ? Il y en avait vraiment plein à l'époque, souvent de pâles imitateurs de Pavement dont j'ai oublié le nom depuis longtemps. Dans ceux dont je me rappelle (qui ne sont donc pas les pires), me viennent spontanément Silver Jews, le Smog des débuts, Guided By Voices (que j'aime plutôt bien au demeurant), Sebadoh même si Lou Barlow était plus âgé... l'exemple parfaitement inverse étant un autre groupe que j'adore : Grandaddy, bien sûr. Eux ont commencé avec du homemade de chez homemade, mais dès qu'ils ont été signés, ils se sont mis à produire des trucs absolument stellaires (dont tous les sens du terme) au point qu'aujourd'hui ça semble assez comique de les voir cités comme un groupe lo-fi.

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  18. D'abord : bravo les mecs, très beau boulot c'était passionnant à suivre. Les textes du podium sont supers (même s'ils montrent aussi à quel point vous vous êtes pas foulés pour d'autres albums ;)
    Sur les choix des uns les choix des autres, le classement, rien à dire débat pas très intéressant pour ma part. Peu importe sa place je pense que chaque album/disque/ep a été traité à sa juste valeur et c'est le principal.
    Je vais vous remercier d'avoir attiré mon attention sur les albums solos récents du Sieur Corgan car je les aime beaucoup malgré des faiblesses. Avec un net avantage à Ogilala, un peu plus concis. J'aurais pas écouté ça sans vous.
    Mellon Collie numéro 1 est une évidence malgré les qualités des autres. Je l'ai acheté à sa sortie moi aussi c'était un putain de choc même quand on connaissait déjà Siamese Dream et l'excellent Pisces Iscariot. Je suis d'accord avec la triste "conclusion" de Thom, cet album n'a en fait pas tellement marqué l'histoire (influence inexistante et les Smashing Pumpkins sont quand même un groupe assez oublié). Ca montre aussi que les chiffres de vente ne font pas tout, parce que d'autres groupes de l'époque qui vendaient moins ont un autre rayonnement aujourd'hui (ex au hasard : Blur qui te remplit tous les stades d'Europe en 10mn) Mais cette lucidité franchement vous honore parce que tout le long de la série on l'a senti même dans les commentaires, que vous saviez que vous parliez d'un artiste devenu un peu, je vais pas dire ringard mais allez disons "démodé". On n'a pas du tout eu droit à un truc de fan boys (j'en doutais pas en même temps).
    Bref bravo encore et merci :)

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    1. Je n'y avais pas réfléchi en ces termes (les chiffres de vente) mais c'est vrai que c'est assez parlant - et ton exemple aussi. L'histoire de la pop est très mystérieuse, parfois. Qui aurait cru en 1995 que le seul jeu de Graham Coxon influencerait deux générations de guitaristes et que Mellon Collie, qu'on surnommait "le The Wall des années 90" et qui eut un succès phénoménal (on a fini par l'oublier mais c'est un des albums de rock les plus vendus des 90's) générerait si peu de vocations ?...

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    2. Elle n'est quand même pas tout à fait vraie, votre remarque sur l'influence de Mellon Collie. La personnalité mesquine de Billy Corgan (sans parler de ses opinions politiques douteuses) fait qu'elle est peu revendiquée; cela ne signifie pas qu'elle n'a jamais existé. Quelques exemples :

      - toute la première vague emocore fin 90. Chino Moreno des Deftones n'a jamais caché être fan (il aurait eu du mal à partir de White Pony ;-). Voir aussi les oubliés mais excellents Far. Je pense aussi qu'Incubus ne devait pas dire non à un petit Mellon Collie ^ ^
      - Placebo et Muse ont piqué plein de plans à Corgan (fusionner Without You I'm Nothing et Absolution donne d'ailleurs un étonnant Mellon Collie 1.5) Silverchair l'a fait des 1997 ("Cemetery", pastiche de "Disarm") Et sans que cela soit aussi flagrant, je ne pense pas qu'ils auraient pris leur orientation plus prog sans Mellon Collie.
      - Indochine doit complètement son comeback au succès français des Smashing Pumpkins. Ce n'est pas par hasard s'ils ont invité Melissa ADM sur une chanson.
      - en général, Mellon Collie a eu un succès monstrueux en France et s'entendait beaucoup dans le rock français de l'époque (Tous ces groupes ont disparu, mais ils ont existé :-)
      - la seconde vague emo, plus mainstream, était aussi très influencée par les Pumpkins (voir My Chemical Romance)
      - Panic! at the Disco, fans assumés qui (il me semble) les ont même repris.
      - The Pains of Being Pure at Heart groupe très hype des années 2010, était influencé par les Pumpkins et leur album le plus vendu (Belong) aurait pu être cosigné par Billy Corgan.
      - deux des groupes pop-rock les populaires des 10 dernières années sont influencés par les Pumpkins : --> Imagine Dragons ne le disent pas/plus, apparemment ils sont en conflit avec Corgan, mais pas besoin de le dire on l'entend.
      --> Tame Impala : Kevin Parker cite souvent Siamese Dream comme son album préféré.

      Donc l'influence s'est estompée, on l'entend moins de nos jours, mais elle a existé et existe encore.

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    3. * les plus populaires

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    4. @Emily parler d'influence est une erreur et je retire, erreur au sens où de toute façon le rock n'est plus mainstream donc voilà, on n'entend pas les SP dans les groupes d'aujourd'hui mais on n'entend pas les autres non plus. Par influence je parle aussi du souvenir que tu laisses dans la mémoire collective. Et là je suis désolé mais sur l'échelle du rock des 90s les SP aujourd'hui c'est presque des one hit wonder. Sur toutes les listes des meilleurs album rock de 1995 tu auras Mellon Collie et à côté des SP tu auras généralement Radiohead, Oasis, Blur, les Red Hot, Green Day, les Foo Fighters, les Deftones puisque tu en parles, autant de gens qui sont toujours en activité et fédèrent un public bien plus important que les SP en 2023. C'était ça le sens de mon com.

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    5. @ Mika pour ton commentaire.

      @Emily: super réponse ! après, il faut quand même distinguer influence du Mellon Collie et influence des Smashing Pumpkins.
      pour le Mellon Collie c'est très compliqué de détecter des influences clairement établies, vue la diversité des styles. Pourtant c'est un album très cohérent (les Corganologues ont tous soulignés combien la setlist leur semblait immuable), mais j'avoue avoir du mal à discerner sur quoi cette cohérence se base, et donc pouvoir la retrouver chez d'autres. Cela dit je pense qu'à minima le Belong des Pains of Being Pure at Heart est un exemple parfait.

      Sinon j'ai réécouté pour aller à ma répète un album que j'adore, the Fortune Teller Said sorti en 2007, 3eme et dernier album de Rhesus, un groupe grenoblois. J'y avais toujours entendu en influence principale Placebo, mais mes deux compères avec qui je covoiture et avec qui on joue au blind test ont tous deux cité sans se concerter les Smashing Pumpkins (il n'ont jamais trouvé la bonne réponse). Et c'est vrai que quand on écoute un titre comme "Will you Follow me out" c'est assez flagrant, mais on est plus dans la période Machina (ce qui colle avec l'avis de Thom que cet album a été influent)

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    6. EMILY >>> Tu caricatures un peu mon propos. Je n'ai jamais dit que l'influence était inexistante, j'ai dit que Mellon Collie (et Corgan en général) ont laissé un héritage "anémique". Encore heureux qu'en vendant autant de disques, tu inspires quelques personnes au passage. Mais je ne pense pas que Corgan ait déclenché autant de vocations que d'autres parmi sa génération, y compris moins populaires sur le moment (comme le relevait à raison MIKA hier). Beaucoup des artistes que tu cites sont contemporains des Pumpkins (au sens où ils étaient déjà en activité dans les années 90). Je passe sur l'exception silverchair (qui a passé son temps à pomper tout le monde, donc les Pumpkins, mais dont je doute que l'évolution ait quoi que ce soit à voir avec Mellon Collie : il ne faut pas oublier que ses membres étaient des ados dans une époque pré-Internet, même blindés de thunes ils devaient comme nous tous découvrir plein de trucs en vrac et dans le désordre, d'où le côté très éclaté de leur discographie - ils ont progressivement - ah ah - mûri, découverts de nouvelles choses, affiné leurs goûts). Bien entendu que les Pumpkins sont une influence majeure de White Pony, mais j'entends paradoxalement plus souvent l'influence de White Pony dans les groupes d'alt-metal de 2023 que celle de Corgan dans White Pony. Placebo, tout le monde sait qu'ils ont complètement viré leur cuti entre leurs débuts et leur signature sur une Major (qui, surprise, se trouve avoir été la même que les Pumpkins). Ce n'est pas une influence, c'est surfer sur une mode. A la rigueur, je t'accorde Indochine (indépendamment de ce que je pense de leur musique), je crois la démarche de Sirkis plus sincère. Mais des groupes qui pompent plus ou moins l'un des plus gros vendeurs de leur époque, ce n'est pas, à mon sens, "avoir une influence" (encore moins un héritage). Si on va par-là, Bowie aussi a piqué des plans à Corgan pour "Hours"... ça ne fait pas de Bowie un héritier de Corgan ni d'"Hours..." un album influencé par Mellon Collie.

      Dans les autres trucs que tu cites, Panic! at the Disco et TPOBPAH sont encore plus passés de mode que les Pumpkins (pour le coup, le terme "ringard" n'est sans doute pas abusif). Tu as raison pour Belong (que j'avais je crois chroniqué à sa sortie, et qui pousse même le vice jusqu'à embaucher Flood à la prod), mais ça n'a jamais été un groupe de premier plan. Si on commence à citer des trucs de niche que personne ne connaît ou dont tout le monde se fiche, il y a de meilleurs exemples : le deuxième et très bon album de Big Deal était dix fois plus corganien que cela (jusqu'à sa pochette et son titre, June Gloom), et tu oublies de citer And You Will Know Us By The Trail Of Dead, qui est certainement LE groupe qui a le plus longtemps et le plus fièrement porté l'influence de Mellon Collie, mais qui n'est jamais vraiment devenu un groupe de première division (même s'il est assez culte). Tout cela est vrai, je ne le nie pas, mais appartient déjà au passé.

      Restent donc tes seuls deux exemples contemporains. Imagine Dragons je ne connais pas bien, mais je l'avais déjà entendu dire. Pourquoi pas, même si ça ne m'a jamais sauté aux oreilles (par contre, l'influence d'Imagine Dragons sur ATUM, je l'ai bien perçue ^^). A l'inverse, je n'étais pas du tout au courant que Kevin Parker était fan de Siamese Dream (en fait, après vérification il cite même Corgan comme une de ses idoles et modèles), c'est sacrément flatteur, le problème c'est que pour le coup je connais plutôt bien la discographie de Tame Impala et que j'aurais du mal à citer un seul titre où on entend l'influence des Smashing Pumpkins. Ce qui explique sans doute qu'en dépit de cette adoration manifeste, Parker n'ait jamais généré de regain d'intérêt particulier pour le travail de Corgan, alors qu'effectivement, c'est probablement en 2023 le seul artiste rock de moins de 40 ans à conjuguer autant de crédibilité que de succès commercial.

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    7. MIKA >>> très content d'apprendre qu'Oasis est toujours en activité ! Je pensais qu'ils avaient splitté il y a 15 ans, tu me fais plaisir, j'ai hâte de découvrir tous les albums que j'ai manqués ^^

      Blague à part, je suis assez d'accord avec toi même si ta liste est évidemment un peu orientée (sur toutes les listes des meilleurs albums de 1995, à tout le moins celles faites par la presse de l'époque, tu trouveras également Alanis Morissette, Garbage, Filter... des gens qui, je pense, auraient aimé avoir la même postérité que ce brave Billy ;-))

      XAVIER >>> le nom du groupe me dit vaguement quelque chose, je jetterai une oreille. En réalité ce que tu dis dessus ne m'étonne pas au sens où, pour le coup je rejoins totalement EMILY, Placebo a pompé pas mal de trucs aux Pumpkins ("1979" est tout de même le tube qui a réhabilité cette pop/new-wave-mais-accessible sur laquelle Placebo a bâti le plus gros de sa carrière). Il ne me paraît donc pas aberrant que l'influence se soit "diffusée" à travers d'autres artistes, pour des raisons diverses. Par ailleurs et comme tu le dis très bien, l'éclectisme de Mellon Collie rend son influence difficile à mesurer (je pense d'ailleurs que Siamese Dream aura été un album plus influent, notamment parce qu'il a une approche très personnelle du songwriting, des progressions harmoniques, bref : plein de signes beaucoup plus caractéristiques). Le fait est qu'il n'y a jamais eu d'autres albums comme ça où tu sautais du heavy le plus abrasif à la pop la plus guillerette, d'une ballade folk à une pièce montée prog-rock (il y en a eu bien sûr, ce n'est pas le seul album éclectique à avoir jamais été fait, mais Mellon Collie a cette capacité à violemment basculer d'un extrême à l'autre qui demeure exceptionnelle). C'est d'ailleurs assez amusant que tout le monde salue sa cohérence alors que dans le fond, ce ne serait pas choquant que quelqu'un qui adore "Stumbleine" déteste "X.Y.U."

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  19. Bon bah on est arrivé aux 101. Ceux qui seront à Bercy sauront donc où me trouver, je serai facilement reconnaissable : cherchez juste un mec gros et chauve avec un t-shirt ZERO :-D

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  20. THOMAS : Après l’occasion manquée (et tant regrettée) de Ryan Adams, je ne voudrais pas ajouter celle des SP. Et avant même ton message -qui me va droit au cœur- , j’avais de toute façon pris ma décision : si jamais Père Noël ne me met pas de place au pied du sapin, je la prendrais moi-même sur mes propres deniers ;)

    Au regard de la « caricature/exercice » concernant Machina, je me suis mal exprimé : je n’entendais pas forcément cela rapport à la discographie des SP eux-mêmes (encore que Raindrops+Sunshowers, en plus de mimer lexicalement Appels + Oranjes, évoque tout de même des sonorités à la... Apples+Oranjes - mais on va dire que c’est un cas isolé). Plutôt à une sorte de gloubi-boulga évoquant les diverses influences ou tendances ou aspirations du groupe mais avec, à mon sentiment, une sorte de côté pastiche. Tu vas me dire que cela a toujours été plus ou moins le cas, qu’un artiste aussi bouillonnant et prolixe que Corgan qui a douze milliards d’influences dans sa caboche le distillait déjà auparavant mais, là, pour moi, l’émotion n’y est pas. Typiquement un titre comme The Everlasting Gaze sonne à mon sens comme un exercice de style. Une démonstration. Presque un gag, rien qu’à son seul titre. Idem pour Heavy Metal Machine par exemple. Sans parler de la prod’en elle-même (avec laquelle je ne trouve aucune symbiose ni appétence particulière) ni même d’absence de familiarité avec des albums précédents, c’est un disque que je trouve assez balourd. Ce n’est pas un problème de changement de styles, ou d’humeurs, ou même de genres, ou de direction artistique (un groupe comme Radiohead -certes dans un autre registre- en demeure le parfait contrepoint au vu de leur évolution musicale), c’est juste que la sauce ne prend pas. Et ne prend plus en ce qui me concerne dès ce disque que je subis étonnamment trop au regard de mon amour pour le groupe et envers des titres de leur répertoire que je considère comme inoxydables. Ce qui - tu le reconnaitras- est assez paradoxal puisque Chamberlain revient dans l'équation et que, si je ne me trompe pas, c'est quasiment la même team que pour Adore à la réalisation...

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    1. Ah mais je crois que ce sont des exercices de style, je le disais d'ailleurs dans un autre commentaire. Et c'est encore plus transparent sur Machina II où, rien n'étant vraiment produit hormis 3 ou 4 titres, le côté totalement foutraque saute encore plus oreilles.

      Après j'ai une théorie sur "Heavy Metal Machines", théorie jamais vérifiée et même jamais éprouvée : ce morceau n'était pas prévu pour les Pumpkins à la base. Je pense qu'il a été écrit pour Marilyn Manson. Il est de notoriété publique que Corgan devait participer à Mechanical Animals, mais que Manson a changé d'avis à la dernière minute car il avait peur qu'on attribue l'évolution de sa musique à Corgan. Il est également de notoriété publique qu'une bonne moitié de MACHINA était déjà écrite en 1998 (année de sortie d'Adore, donc, et de... Mechanical Animals). 1 + 1 faisant souvent 2, je suis convaincu que cette chanson était la fameuse contribution de Corgan (dont on n'a jamais réellement su la nature). Que ce soit la structure, le titre, la thématique, les paroles (notamment le "If I were dead / Would my records sell?") ça colle parfaitement et même mieux avec Mechanical Animals, et je trouve qu'il est assez facile d'imaginer le même morceau avec la voix de Manson et la prod hyper clinique de Michael Beinhorn sur cet album-là.

      Il n'y a en réalité pas de grosse différence de staff entre Mellon Collie, Adore et MACHINA, ce dernier est même sans doute un peu plus proche de Mellon Collie puisqu'outre le retour de Jimmy à la batterie, il marque aussi celui d'Alan Moulder au mix (et sans doute aussi de Flood, car s'il est crédité sur les trois, sa contribution à Adore était assez ténue - Adore, on le sait, était en fait plus ou moins un album solo déguisé). Donc je ne crois pas que la différence se situe vraiment à ce niveau.

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  21. Bonjour à tous, puisqu'on parle Pumpkins, je vais sortir du bois des commentateurs occasionnels : bravo et merci a vous trois pour cette chouette rétrospective ! Au moment de la sortie d'Atum, j'étais curieux de l'avis de Thom sur le machin.. Je ne pensais pas que ça arriverait maintenant, ni sous cette forme!
    Vos textes sonnent juste et rendent bien compte de la singularité de cette relation dysfonctionnelle entre Billy et son fandom depuis 2000 (et probablement avant mais je n'y étais pas). Je ne crois pas connaitre d'autres occurrences dans le rock ; pour ce que ça vaut, l'experience la plus proche de l'écoute d'un nouveau Corgan pour moi, c'est peut-être la découverte d'un nouveau jeu Sonic : ça va m'agacer comme chaque sortie depuis 20 ans, mais j'y retourne quand même..
    Est-ce de la sagesse ou de la résignation ? Je m'agace moins depuis Cyr. Corgan est toujours une contradiction sur pattes (son podcast récent en est un bel exemple), mais il a l'air plus en forme, et sort toujours deux-trois morceaux chouettes par LP. C'est plus une espèce de statu quo qu'une véritable réconciliation, mais c'est déjà pas mal!
    Sinon, en vrac :
    - je vous remercie d'avoir parsemé vos textes de recommandations de concerts ; j'ai beau me considérer comme un amateur éclairé du groupe, les bootlegs restent mon angle mort. Va falloir écouter tout ça.
    - je me demandais si vous alliez parler de Zodion (les EPs bonus d'Atum), ça n'a pas l'air d'être le cas mais c'est compréhensible vu que ça cochait un critère d'exclusion (la sortie limitée et trop chère) ; en tout cas Corgan semblait de nouveau d'humeur Teargarden-esque, je suis curieux de la suite.
    - Franchement n'enterrez pas cette idée de podcast, je suis sur qu'il y a encore largement la matière 😁

    Voilà, je reviendrai peut être avec un classement perso si j'ai la motivation, mais ça ne differera pas tellement des votres ! Encore merci pour votre travail, et bonnes fêtes !

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    1. Hello Lofipop et merci ! bien que je ne sais pas s'il faut te remercier pour la mention de Zodion, qui semble même avoir échappé à Thom.
      encore que connaissant Corgan, c'est possible que les bons morceaux d'ATUM s'y cachent !

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    2. "la singularité de cette relation dysfonctionnelle entre Billy et son fandom depuis 2000 (et probablement avant mais je n'y étais pas)"

      C'est très joliment dit (bon, pour ce qui est d'avant 2000, son fandom était surtout trop jeune). Avec le recul je regrette un peu que cette rétrospective ne nous ait pas donné l'occasion de parler un peu plus du personnage en tant que tel (le format ne s'y prêtait pas), mais il y aurait eu énormément à dire. Je racontais en intro qu'on aimait bien se foutre de la gueule de Corgan (et on n'a pas manqué de le faire ^^), mais le personnage est extrêmement complexe, il y a beaucoup d'axes d'analyse intéressants chez lui, notamment tout son côté "seul contre le monde", son complexe d'infériorité vis-à-vis des autres songwriters de sa génération (la rivalité Cobain-Corgan c'était surtout une rivalité Corgan-Corgan), sa phobie de l'abandon (par le public) qui s'explique très naturellement par son enfance... etc. J'avais mis un petit passage là-dessus dans ma note sur ATUM mais je l'ai supprimé, c'était déjà trop long. Corgan a je pense compensé énormément de choses via sa relation avec ses fans, qu'il a toujours énormément gâtés et, à en juger par les innombrables fanpics que je vois passer sur les réseaux sociaux, il semble être resté très accessible pour un artiste d'une telle notoriété. Ce qui assez paradoxal vu son melon, et en fait effectivement, comme tu le dis, un cas assez peu commun dans l'histoire du rock. Beaucoup de choses me font par ailleurs supposer que le Corgan tardif a pas mal fait la paix avec lui-même (et ça s'entend vraiment beaucoup sur ATUM, dont les meilleurs titres ne sont clairement pas les plus énervés). Quand on a commencé à travailler sur cette série (même un peu avant il me semble), on s'était fait la réflexion que depuis quelques temps, dans les différentes interviews et podcasts, il semblait beaucoup plus sympathique qu'autrefois (dans le showcase/livestream du 30e anniversaire de Siamese Dream, ses commentaires et anecdotes sont même franchement drôles).

      Honnêtement on n'a pas évoqué Zodion (moi j'avais retenu Zodeon, on dirait qu'il y a plusieurs titres) car je pense qu'aucun de nous ne savait que ça existait au moment où on a commencé. Moi en tout cas je l'ai su en cours de route et j'ai préféré ne pas imposer plus d'ATUM à mes camarades :-)

      D'ailleurs je n'ai toujours pas écouté, il faudra que je le fasse mais je ne sais même trop où ça se trouve, j'ai vu quelques titres éparses sur Youtube mais rien de consistant, ni sur les plateformes légales ni sur les moins légales.

      Pour le podcast, maintenant que Papy Xav' sait ce que c'est, tout est possible. Mais je nous connais tous suffisamment pour savoir que ce ne serait pas terrible, on est tous bien meilleurs à l'écrit.

      Bonne fin d'année :-)

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    3. Merci pour vos deux réponses !
      Effectivement je l'ignorais, mais il semble que selon Corgan l'orthographe officiel est "Zodeon". L'oeuvre est encore confidentielle (bonus de l'édition limitée d'Atum exclusive à la boutique de Corgan, qui sera peut-être, ou pas, la prochaine sortie des Pumpkins en 2024, mais pas forcément avec la même tracklist.. on peut difficilement faire plus Corganesque), il n'y a pas à ma connaissance de manière légale de l'écouter, mais ce n'est pas non plus introuvable. Je me suis permis d'envoyer un mail sur la messagerie du Golb à ce sujet, si cela peut rendre service !

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  22. Enfin trouvé le temps de me poser pour vous lire.
    Bravo pour ce beau travail ! Je n’ai évidemment pas été déçue reconnaissant facilement la prose de chacun à chaque début d’article 😉
    Merci pour ce très bon moment de lecture en votre compagnie et hâte de vous voir en juin !

    La sœur de Guic’

    PS : la lecture s’est faite sur fond de Mellon Collie avec mon fils venant à plusieurs reprises me demander de baisser ma « musique bizarre ». Je réfléchis à le renier…

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    1. salut soeur de Guic', as tu un prénom ?
      (PS: ceci n'est pas une tentative d'approche pendant que les deux autres sont occupés à binge player les jeux videos Mario et Zelda qu'ils ont eu à Noel)

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    2. C'est vrai que c'est beaucoup plus simple de lui demander son prénom dans un commentaire du Golb qu'elle ne lira probablement jamais plutôt que de simplement demander à GUIC' comment s'appelle sa sœur :-)

      Merci à toi Sœur de Guic' pour ton attention, et si tu renies ton fils, sache que... tu auras raison, j'aurais donné n'importe quoi pour que ma mère m'impose d'écouter des choses moitié aussi bonnes que Mellon Collie à son âge.

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    3. Repassant par là pour relire un passage, je vois donc le commentaire et peux répondre que mon prénom est Hélène ;-)

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