1993 : mes copains et moi, on copie goulument nos disques respectifs sur des K7 que nous conservons telles des reliques, voire copions les unes sur les autres, ce qui est mal, très mal, même si on ne s'en rend pas vraiment compte. Le fléau frappe 100 % de notre collège, du collège voisin, de tous les collèges de la région, de la plupart des collèges du pays. Les majors sont riches et grasses. Tout va bien.
2009 : mes copains virtuels et moi, on s'échange de temps en temps des fichiers sur le Net, que souvent nous effaçons et oublions après deux écoutes. Notre réseau terroriste, dirigé par Robert Soprano (le petit fils de Tony) s'étend à un colossal 19 % de la population. Pas de France, du Web. Les majors sont encore plus riches et bien plus grasses. Mais elles sont un peu à cran.
Hadopi par-ci, Hadopi par-là, ces dernières semaines on n'entend plus que ce mot-là : Hadopi.
Qu'on m'autorise à dire tout d'abord que je trouve que ça sonne bien.
Qu'on m'autorise ensuite à m'interroger face à cette explosion d'articles sur le sujet : le téléchargement illégal, avant, il était donc légal, en fait ?
Qu'on m'autorise enfin à présent à avouer que j'adore ça. Oui, j'osele dire : j'adore Hadopi. I LOVE HADOPI !!! Hadopi est génial, Hadopi est trop cool, Hadopi c'est encore mieux que Lost pour faire cogiter les geeks de blogs en blogs et de pages en pages. Sérieusement. Hadopi est une invention merveilleuse, une stimulation intellectuelle comme on en rarement vu sur le Web ces dernières années. Hadopi a réveillé l'internaute, fait sortir les téléchargeurs du placard, et vous verrez que d'ici peu Hadopi donnera naissance à des chansons, des films, des livres... Hadopi, ça va être notre Résistance à nous : ok, ça menace nos libertés individuelles. Mais à côté de ça... quelle effervescence créative !
Car c'est bien de création qu'il s'agit, dans tous les sens du terme : création parce que c'est ce que cette loi scélérate est censée protéger, mais aussi création parce qu'à lire les webarticles sur le sujet on ne sait plus quoi penser (ayons peur de tout, puisque nous ne savons pas ce que nous ne devons pas craindre). Tout y est, son contraire aussi, son cousin n'importe quoi est en route... au final personne durant les semaines précédant l'adoption du projet ne savait de quoi il parlait, mais chacun éprouva un violent besoin de le dire. Gageons que les théories du complot les plus drôles de 2009 n'auront pas été dans la saison 7 de 24, mais bien chez vous, chez moi, dans un nouvel épisode du Fabuleux Destin d'une Loi Liberticide Inappliquable (une production Universal, cela va sans dire). Vous imaginez un peu ?
CES EVENEMENTS SE DEROULENT ENTRE 7 HEURES ET 8 HEURES DU MATIN,
LE PREMIER JOUR D'APPLICATION DE LA LOI HADOPI
"Monsieur le Président, Jacques Bauhère en ligne.
- Oui Jacques ?
- Monsieur le Président, j'ai le terroriste en visuel.
- Vous lancez l'attaque ?
- Nous attendons que sa femme et ses enfants quittent la maison, Monsieur le Président.
- Vous êtes sûr que son fils n'a rien à voir là-dedans, Jacques ?
- Oui, Monsieur. Il est trop jeune pour télécharger, et nos informateurs ont affirmés qu'il ne possédait pas son propre ordinateur.
- Je préfère prévenir que guérir, Jacques. Qui sait comment il s'est procuré la sonnerie "On s'attache" sur son portable..."
- Oui Jacques ?
- Monsieur le Président, j'ai le terroriste en visuel.
- Vous lancez l'attaque ?
- Nous attendons que sa femme et ses enfants quittent la maison, Monsieur le Président.
- Vous êtes sûr que son fils n'a rien à voir là-dedans, Jacques ?
- Oui, Monsieur. Il est trop jeune pour télécharger, et nos informateurs ont affirmés qu'il ne possédait pas son propre ordinateur.
- Je préfère prévenir que guérir, Jacques. Qui sait comment il s'est procuré la sonnerie "On s'attache" sur son portable..."
Non vraiment, il y a de quoi rire - et ce n'est même pas parce que je suis très drôle. Sur les forums consacrés au p2p... non, bien sûr, ces forums n'existent pas, tout comme les extra-terrestres et les francs-maçons. Mais s'il y avait eu des forums consacrés au p2p et si par le plus grand des hasards j'y avais eu accès, je suis sûr que j'aurais pu constater que le sentiment dominant n'était pas la peur mais une colère matinée d'ironie. Sans doute pourrions-nous le comprendre (si ces forums existaient, bien sûr). Car il y a une part d'absurdité tellement importante dans cette loi qu'on en vient à marcher sur la tête. Ca dépasse largement la question des libertés individuelles, et l'erreur généralement commise à ce propos est de résumer ça à la question du Net et de la création. Ce n'est finalement qu'une énième variante de la querelle des anciens et des modernes, une ultime bataille entre progressistes et réactionnaires (en ce sens il est pathétique que l'opposition ne s'en empare pas pour énoncer quelques idées nouvelles). Que voyons-nous finalement ? Des personnes âgées pour la plupart incultes en matière de Web et de téléchargement se faisant manipuler par des lobbies, lesquels lobbies cherchent désespérément et par tous les moyens à sauvegarder un système dont tout le monde - à part eux - sait qu'il est voué à la disparition, d'une manière ou d'une autre. Les Nègre et autres Besson auront beau s'accrocher comme ils le peuvent à leur Empire, ils ne l'empêcheront pas de s'effondrer. Et, comble du réactionnariat (?) : ils préfèrent essayer de préserver un statu quo grotesque plutôt que d'essayer de faire prospérer leur empire d'une autre manière. Car il y a tant de solutions intéressantes à ce "problème du téléchargement" (guillemets obligatoires, bien sûr) qu'on ne peut qu'être affligé par le manque d'inventivité de ceux qui nous gouvernent. Souvenons-nous qu'au début des années 2000, alors que le téléchargement se popularisait lentement mais sûrement, nos braves capitaines d'industries perdaient leur temps à... créer des logiciels anti-copie et couvrir les exemplaires presse de blippers rendant les écoutes inaudibles (et les articles particulièrement périlleux). Tout le monde savait déjà que les fuites venaient la plupart du temps de chez eux, voire des studios (un leak d'album non mixé, d'où ça pourrait bien venir sinon du studio ? on se demande...) ... mais on préférait punir le consommateur et le journaliste plutôt que d'aller soigner le prétendu mal à la racine. C'est à cette époque-là, et peut-être même un peu avant, que tout ce qui concerne ces questions s'est joué. Les majors, par bêtise ou inconscience, ont ignoré l'émergence d'un nouveau format sur lequel elles auraient pu... sur lequel elles auraient dû capitaliser pour se maintenir à flots... on connait la suite. Dans le fond ce qui est réellement étonnant, avec Hadopi, c'est qu'un tel projet ait attendu la fin des années 2000 pour voir le jour. Que de rendez-vous manqués entre temps !
Car en se lançant dans une guerre aveugle et perdue d'avance, qu'ont réellement gagné les majors ? Un satisfecit temporaire, qui les verra se remettre à pleurer dans trois ans, et la disparition totale de tous les interlocuteurs potentiels. Il va sans dire qu'en traitant les téléchargeurs, soit donc environ cinq millions de français, de voleurs à l'étalage, voire de terroristes de la culture, en les poussant à toujours plus de clandestinité... Nègre et ses amis les ont surtout dressés contre eux plus qu'ils ne l'ont jamais été, les ont incités à se parler, à s'unir (voir tous ces forums qui n'existent pas). Lorsque dans quelques années (rappelons que la loi ne sera pas complètement effective avant 2011) nos amis patrons s'apercevront que leur système ne marche pas et qu'ils finiront par vouloir faire ce qu'ils auraient dû faire depuis des lustres, à savoir réunir tout le monde autour de la table pour discuter... ils n'auront plus personne à qui parler, les "pirates" les enverront se faire foutre, le gouvernement n'ira jamais plus loin que l'Hadopi (d'autant que d'ici là il est plus que probable que l'accès à Internet soit inscrit dans la Charte des droits fondamentaux de L'Union Européenne (1)) et ils n'auront plus que leurs yeux pour pleurer et constater l'effondrement de leur chiffre d'affaire. Il est fort possible qu'il soit déjà trop tard pour enrayer la fuite en avant du téléchargement, par ailleurs problématique par bien des côtés. Plus il se popularise, plus il va devenir difficile d'inventer des solutions payantes, ou alors au prix d'une épuisante et onéreuse opération de sensibilisation... alors que tout cela aura pu être réglé il y a six ou sept ans, quand le p2p en était encore à la mule et ne concernait qu'une infime partie de la population. Au-delà de la question des libertés individuelles, finalement presque secondaire, c'est parce que nous vivons une époque merveilleuse où tout est possible que l'attitude des maisons de disques et autres maisons de production est à pleurer. Ca donnerait presque envie de couler complètement leur business. Après tout : seuls les naïfs peuvent réellement penser que le téléchargement nuit à la création. On l'a dit ailleurs, on le répètera ici : la musique existe depuis soixante-mille ans environ, le gramophone depuis à peine plus d'un siècle, l'industrie du disque dans sa version moderne depuis moitié moins de temps. Elle a largement démontré ses qualités, indéniables. Elle a aussi largement fait la preuve de ses limites et de ses excès, jamais le nombre d'artistes floués par le téléchargement ne pourra excéder le nombre d'artistes floués par leur propre maison de disques. Que certains d'entre eux puissent en France se ranger derrière ceux qui les ont volé hier a quelque chose d'irrésistiblement drôle ; ceux-là ne font montre que d'une naïveté touchante et/ou d'une inculture crasse. On murmure en haut lieu que la seule manière d'expliquer l'inanité de la gauche en ces temps de crise est de considérer que le capitalisme a gagné la bataille des idées. Le commentaire s'applique tristement bien au monde de la musique, pour que les majors aient ainsi réussi à intoxiquer autant de gens sur ce point. Arriver à faire gober à tant d'individus raisonnables et (on le suppose) de bonne foi que sans elles, il n'y aurait plus de création... c'est tout de même assez fabuleux. Pour reprendre les comparaisons bas de gamme de nos chanteurs de variétés, qui ont une si belle opinion de leur art qu'ils le comparent à des pains aux chocolats, des fringues bon marché ou des paquets de céréales dans des supermarchés (notez qu'ils sont lucides), c'est un peu comme si on disait que sans les concessionnaires auto il n'y aurait plus de voitures, ou que sans les agences immobilières il n'y aurait plus de logements. Et à ceux qui me rétorqueront, comme on me l'a rétorqué il y a deux jours : "Oui, mais tous les artistes sont contre le téléchargement, quand même"... je répondrai juste qu'il faudrait arrêter de regarder le journal des bon petits soldats de la télévision française et se renseigner un peu (pendant qu'ils bénéficient encore de leur accès à Internet). Par exemple en lisant ceci : tout ce que l'Angleterre compte d'artistes populaires, qu'il s'agisse de rock, de pop, de variété, d'artistes appréciés des fanas de musique comme de chanteurs diffusés sur NRJ... tout ce beau monde a signé la pétition inverse à celle de nos rebelles franchouillards. C'a quand même plus de gueule que cette courge d'Isabelle Boulay ou ce gnangnan de Renan Luce. Mieux encore (enfin... pire) : les médias, largement complices dans cette histoire, ont diffusé jusqu'à l'écoeurement la liste des 52 signataires pro-Hadopi (dont certains se sont d'ailleurs rétractés)... ils ont oublié qu'une liste presque deux fois plus grande d'artistes ou acteurs des milieux artistiques circulait ici ou là pour protester contre (2)
Aussi : bienvenu dans un monde dont le côté flippant et absurde ne doit pas masquer l'aspect profondément ironique et marrant. Il est désormais légal de regarder tous les épisodes de toutes les séries que vous souhaitez sur Youtube, mais pas de les télécharger pour les mettre sur votre télé. Il est légal d'écouter le dernier disque de Thomas Dutronc sur deezer, mais illégal de le garder sur son disque dur. Un des arguments des anti-téléchargement, parmi les internautes, de toutes façons plus raisonnables et intelligents que nos stars (c'était pas dur...), est de dire qu'on ne fera jamais payer quelqu'un pour quelque chose qu'il peut facilement avoir gratuitement. Ce n'est pas forcément faux. Mais le raisonnement a son revers, qu'il ne faut oublier d'exposer : il est très illusoire de penser que, si on leur laissait le choix, les labels accepteraient de voir leur part du gâteau (la plus grosse et la plus juteuse, aujourd'hui comme il y a ou dans dix ans) diminuer, se satisferaient d'une répartition plus équitable - même au profit de ces artistes qu'ils prétendent défendre. Il suffit de jeter un œil à l'offre légale pour s'en rendre compte : à 0,99 euros le morceau, vous vous trouvez avec des albums à peine moins chers que leur version "concrète", sauf que vous n'avez même plus le disque. De qui se moque-ton ? Une preuve d'intelligence de la part des majors serait de parler avec les téléchargeurs, voire de les embaucher pour créer le système de demain (Sarkozy n'a donc pas dit à Nègre que la meilleure façon de gagner une bataille était de retourner l'adversaire ?). Il semble que nos amis lobbyistes préfèrent clairement partir au combat. Sans doute croient-ils sincèrement être les plus forts... alors allons donc ! Traquez-nous (3) jusque dans les chiottes, comme dirait l'autre. Combattez, puisque vous voulez combattre. Et perdez, puisque vous n'avez aucune chance de remporter la victoire finale. Dans dix ans, lorsqu'il n'y aura plus que deux maisons de disques (on n'en est pas si loin) au plus mal au niveau financier, les téléchargeurs auront leur conscience pour eux : cette espèce aujourd'hui menacée aura disparue à cause d'elle-même, de son orgueil et de son incapacité à s'adapter au nouveau climat. Comme toujours.
(1) Ce n'est pas encore le cas aujourd'hui, contrairement à ce qu'on a pu lire ici ou là... mais coïncidence merveilleuse : c'est justement en chantier...
(2) Liste sur laquelle on trouve des gens aussi divers et variés que Les Wampas, Catherine Deneuve ou Gilbert Montagné (ce dernier pouvant difficilement être suspecté d'accointances socialistes...). Notez à ce propos qu'ils ont oublié aussi de souligner que beaucoup d'artistes pourtant de variétés ne figurent pas sur le fameux manifeste pro-Hadopi, non qu'ils cautionnent particulièrement le téléchargement, mais tout simplement parce qu'ils refusent de soutenir cette loi injuste et inepte - ce qui est tout à leur honneur quelle que soit la qualité de ce qu'ils produisent par ailleurs.
(3) Je dis "nous"... alors que bien entendu je télécharge finalement peu par rapport à d'autres gens que je n'ai jamais croisés sur des forums de peer to peer qui n'ont jamais existé...
(2) Liste sur laquelle on trouve des gens aussi divers et variés que Les Wampas, Catherine Deneuve ou Gilbert Montagné (ce dernier pouvant difficilement être suspecté d'accointances socialistes...). Notez à ce propos qu'ils ont oublié aussi de souligner que beaucoup d'artistes pourtant de variétés ne figurent pas sur le fameux manifeste pro-Hadopi, non qu'ils cautionnent particulièrement le téléchargement, mais tout simplement parce qu'ils refusent de soutenir cette loi injuste et inepte - ce qui est tout à leur honneur quelle que soit la qualité de ce qu'ils produisent par ailleurs.
(3) Je dis "nous"... alors que bien entendu je télécharge finalement peu par rapport à d'autres gens que je n'ai jamais croisés sur des forums de peer to peer qui n'ont jamais existé...
Très bon "papier" même si ( tu le sais déjà ) je ne partage pas forcément certains points de vue.
RépondreSupprimerJe ne suis pas inquiet pour la musique qui existera en effet toujours. Je suis par contre inquiet pour les groupes ayant une certaine reconnaissance mais pas manager/tourneur pour lesquels il risque de devenir difficile de tourner et se faire connaître et pour les plus petits labels qui font un travail énorme pour leurs artistes pour finalement très peu...
Je ne suis en revanche pas si inquiet pour les majors qui trouveront d'autres revenus : taxes au niveau des gouvernements, part du gâteau sur le merchandising et les tournées ( c'est prévu dans les nouveaux contrats d'artistes ), association avec les groupes de téléphonie...
Quand au problème de la liberté et au droit à la culture, si souvent mis en avant par les "pirates" : votre liberté d'auditeur devrait s'arrêter quand commence celle du créateur à ce que sa musique ne soit pas gratuite. Il y a suffisament de milliers d'albums offerts par leurs auteurs sur le net pour ne pas aller prendre ceux d'artistes qui souhaitent vendre les leurs !
Excellent édito, et excellents dessins.
RépondreSupprimerPour être de la vieille (voire, de la très vieille) école, je dois dire que pour moi, l'hostilité des maisons de disques face, non seulement au téléchargement, mais aussi au Web en général, frise la pathologie. J'aurais adoré que le téléchargement existe quand j'étais adolescent !
Effectivement, il y aurait eu moyen, pour elles, de s'enrichir considérablement, si elles s'en étaient occupé mieux, et plus tôt. Mais il y a encore quelques années (vers 2002, 2003), lorsqu'on parlait de musique numérique à un responsable d'une "major", il nous riait au nez, promettait que cela ne marcherait jamais...On a tous pu voir la suite. C'est dommage pour les artistes.
Je comprends, et soutiens, les réserves de Lyle. D'un autre côté, je crois que le principale reproche que l'on puisse faire aux artistes, à ce sujet, c'est de ne pas voir sur le long terme les bénéfices (y compris financiers) qu'ils peuvent retirer de tout cela. Comme le dit Thom, il y a quelque chose de drôle, mais aussi, selon moi, de navrant, à voir certains militer ainsi pour la loi "création et Internet". La raison de leurs faibles revenus, comme le disaient récemment (et justement) Cali ou Radiohead, c'est que leur contrat sont négociés à la baisse, que leur marge est ridicule, et qu'ils n'ont jamais rien fait pour contester cela. Qu'ils soient inquiets pour leur "sécurité", c'est discutable, mais on peut le comprendre. Qu'ils se retournent contre le public, c'est, malgré tout, assez honteux, et même plutôt lâche, car ils ne font, finalement, que se retourner contre les faibles, les cibles faciles, là où tout, depuis vingt ans, leur indiquait de se retourner contre leurs surpuissants "patrons".
BBB.
Lyle >>> sans doute le système va-t-il changer radicalement dans les dix ans à venir, c'est certain. Ne serait-ce que parce que l'attitude ultra-agressive des majors ne poussera pas ceux qui téléchargent à télécharger moins, bien au contraire, il leur sera très difficile, une fois le constat d'échec (inévitable) d'Hadopi formulé, de changer de stratégie en sensibilisant l'opinion, et notamment les gros téléchargeurs, aux problèmes réels posés par le p2p. Je ne sais pas du coup si tu as raison ne pas t'inquiéter pour elles... oui, elles sont assez puissantes pour tenir, et oui, elles POURRAIENT trouver d'autres financements... le problème c'est que la décennie qui vient de s'achever a souligné qu'elles n'en avaient pour l'heure pas du tout envie. Quant aux taxes sur les tournées et compagnie... c'est probable en effet, Mick Jagger lui-même a tiré la sonnette d'alarme à ce sujet l'an passé, exhortant les jeunes groupes à ne pas se laisser faire... mais là encore, c'est aux artistes de se défendre, et ils auront évidemment tout notre soutien.
RépondreSupprimer"Quand au problème de la liberté et au droit à la culture, si souvent mis en avant par les "pirates" : votre liberté d'auditeur devrait s'arrêter quand commence celle du créateur à ce que sa musique ne soit pas gratuite"
Belle phrase, bien envoyée, avec laquelle je suis d'accord... à une nuance près : comme l'a très bien dit BBB. , on peut légitimement se demander depuis quand les artistes sont libres de décider du prix de leur musique ou de s'il y en a un. Les 700 et quelques signataires de la pétition anglaise ne disent pas autre chose. BBB. n'a pas tort, les artistes se sont laissés enculer (littéralement) pendant vingt, voire trente ans par les maisons de disques, c'est quand même un peu ridicule d'en voir aujourd'hui quelques uns s'unir... contre les auditeurs. Une part de moi est d'accord avec toi, mais une autre part a quand même du mal avec les arguments (pas spécialement les tiens) visant à déculpabiliser et même carrément déresponsabiliser les artistes face à ces questions de revenus et de rémunération, comme s'ils étaient de pauvres petites choses incapables de se défendre. "C'est pas nous, c'est pas notre faute." Ok, d'accord. Mais ce n'est pas plus la faute du public si les prix des disques sont aussi élevés pour des marges aussi minuscules en ce qui les concerne. Le public a toujours suivi le mouvement, dans l'histoire de l'économie du disque, c'est même la principale définition du public...
Oui, les majors ( et les gros indés, type 4AD ou Domino ) se sont fait des couilles en or gràce aux artistes et ont baisé plus d'un groupe. D'un autre côté, lorsque l'on signe sur un tel label, on devient en toute connaissance de cause un salarié avec l'espoir de se faire le plus de fric possible. Alors tant que le salaire est bon ( et il l'est quand on marche bien ), on ne repproche pas au patron d'en avoir un plus gros où on part fonder sa propre boîte ( n'est pas Radiohead ) dès que l'on peut !
RépondreSupprimerPour les artistes sur les petits labels, ils savent qu'ils ne vivront pas de la musique et que les mecs de la maison de disque, au mieux vivent chichement de leur label, au pire perdent de l'argent sur ce qui est une passion. Les prix, encore excessifs même si leurs tarifs sont souvent inférieurs à ceux des gros, sont dus aux taxes et aux marges des distributeurs et des commerçants... L'intérêt pour l'artiste : les efforts de promotion du label lui permettent d'exister dans la presse, les blogs et de tourner.
Au final, l'avenir serait sûrement d'avoir des labels/tourneurs collectifs auto-gérés par les groupes ( ce que fait Smalltown America par exemple ) avec un gros service de vente par correspondance. Reste que cela nécéssite que quelques personnes travaillent à plein temps dessus pendant que les autres sont obligés de garder leur job à côté...
@ Lyle : parfaitement d'accord avec vous sur la phrase : "D'un autre côté, lorsque l'on signe sur un tel label, on devient en toute connaissance de cause un salarié avec l'espoir de se faire le plus de fric possible". Je n'aurais pas osé aller aussi loin, mais vous avez raison.
RépondreSupprimerParfaitement d'accord, aussi, avec Thomas, lorsqu'il parle, à juste titre, de "déresponsabilisation". C'est d'ailleurs typiquement français, mais ici, il y a finalement très peu d'artistes qui soient, même idéologiquement parlant, "en marge" du système. Parce que le régime d'intermittents, parce que les agents, managers, labels, directeurs artistiques, parce que l'Etat se mêle plus qu'ailleurs de la culture, et de la création. Les musiciens, en France, et évidemment en dehors des amateurs, sont très encadrés, voire, parfois, infantilisés. Ils sont donc, globalement, moins "au fait" des questions "business", que leurs collègues anglo-saxons, à "statut socio-musical" égal. Pas étonnant qu'on ait parfois l'impression, lorsqu'on entend parler certains signataires du manifeste pour Hadopi, qu'ils "débarquent d'une autre planète"...
BBB.
Lyle >>> "N'est pas Radiohead" qui veut, certes ; mais Radiohead est très loin d'être le seul groupe à avoir distribué sa musique gratuitement, ou pour être exact en fixant ses règles. Combien de jeunes groupes amateurs et/ou autoproduits diffusent leur musique gratuitement sur le Net ? On ne peut pas les soupçonner d'être des parvenus utilisant la somme de fric amassée par leurs précédents succès pour diversifier l'offre. En fait le système actuel est à ce point absurde qu'en réalité, tu es plus libre de décider du prix de ta musique lorsque tu es un amateur autoproduit inconnu que lorsque tu es un professionnel signé, connu et reconnu. C'est quand même un sacré paradoxe.
RépondreSupprimer"Reste que cela nécéssite que quelques personnes travaillent à plein temps dessus pendant que les autres sont obligés de garder leur job à côté."
C'est indéniable... mais c'est le cas pour un nombre considérable d'entreprises humaines, le commentaire ne s'applique malheureusement pas qu'à la musique ou à l'art...
BBB. >>> il y a effectivement un double effet Kiss Cool au statut (louable) d'intermittent, que pointent par exemple les Wampas depuis longtemps. Bénéficier d'un système comme celui-là, c'est aussi effectivement en être en partie esclave. Qu'on ne voit pas un quelconque sous-entendu droitier dans cette réflexion, mais le fait est qu'indéniablement, les artistes français sont plus "pris en charge" que les artistes anglo-saxons, quitte à être (parfois, pas toujours) déresponsabilisés par rapport au risque de se lancer dans une carrière artistique - voire par rapport au risque artistique tout court (dont G.T. parlait il y a peu, je ne sais pas si vous l'avez lu...?). Les Dutronc Jr et autres DaSilva ne sont pas vraiment, en ce sens, des business-men... mais plutôt des rentiers du disque. Ce n'est probablement pas un hasard si le plus important pôle d'artistes anti-téléchargement, pro-majors, pro-répression... etc. se trouve en France, et pas en Angleterre, où la tendance est très nettement inversée (et pas que par des artistes underground, pas que par des artistes de l'establishment... mais par un florilège représentatif de tous les niveaux de popularité qu'on puisse trouver dans la musique). Ce qui ne m'empêche pas de préférer un monde avec que sans intermittents :-)
C'est pour cela que j'ai dit dans mon premier com que les téléchargeurs pourraient très bien se contenter des albums gratuits et respecter ainsi le choix des artistes...
RépondreSupprimerSi les musicos se sont fait rouler par des maisons de disques depuis des années, c'est justement parce qu'ils sont artistes et non businessmen. On ne fait pas de la musique pour gagner sa vie, mais parce que c'est une nécessité. Avec ou sans major, avec ou sans pognon, avec ou sans public, avec ou sans téléchargement. Que les maisons de disque crèvent ou non, on s'en fout, la musique restera, comme Thom le dit elle est là depuis des millénaires. Le gars qui fait de la musique en commencant par bien faire gaffe à son contrat, ou au ratio disques téléchargés/disques payés, n'est qu'un résidu de Star Ac.... C'est la tendance aujourd'hui, etre une star est plus important qu'etre musicien. On sort un disque, puis si ca marche pas on verra le cinéma etc...
RépondreSupprimerEn tant que représentant des petits groupes autoproduits inconnus (ceux à qui on file jamais le micro) je dois dire que je trouve l'article très bon et les commentaires encore plus. Déjà, l'intro de l'article est vraiment bien vue. Perso je télécharge très peu, et c'est le cas de la majorité des gens autour de moi, que ce soient des musiciens ou mes parents. J'ai jamais eu le sentiment que c'était un fléau à ce point répandu qu'il faille l'éradiquer d'urgence, il me semble même que le gouvernement a des choses plus graves à traiter que se mêler de la culture ou de la création qui ne sont certainement pas ses putains d'oignons (ça me ferait mal). Est-ce que je suis pour le piratage ? Non, mais je crois pas qu'aucun artiste soit pour le piratage. En revanche je suis contre la persécution des pirates, et je ne suis pas contre l'idée que la musique puisse être gratuite ou vendue selon un tarif imposé par les artistes et qui rende hommage à leur travail, ce qui n'est vraiment pas le cas aujourd'hui. Et c'est dommage qu'à cause du tir aveugle du pouvoir on doive confondre chaque fois téléchargement et gratuité de la musique, ce qui n'est pas du tout pareil.
RépondreSupprimerMaintenant dans tous ces débats sur le téléchargement illégal il y a quand même, j'ai l'impression, une espèce de crise de psychose aigue. Que de paranoïa chez toutes les parties ! En France j'ai pas les chiffres précis, mais il doit y avoir seulement 50/60 % des foyers qui sont connectés en haut débit. Sur ces 60 % (je compte au plus haut) moins de 20 % téléchargent illégalement, et sur ces moins de 20 %, une bonne moitié sont des mordus de musique qui : 1) effacent au moins autant qu'il télécharge (et le taux d'effacement doit pas être négligé quand on évoque la question) 2) achètent massivement des disques. Même en comptant les albums téléchargés que les gens auraient pu acheter s'ils ne les avaient pas écoutés (et pas aimés) avant, ça laisse finalement une proportion de la population relativement faible et un impact moins catastrophique qu'on le dit sur le marché, suffit de savoir compter. Marché qui quand même, on l'oublie presque, se porte encore très bien ! Du coup, pas sûr qu'en réalité la comparaison en intro ne soit pas juste et qu'il n'y ait pas eu finalement moins de téléchargement dans les années 2000 que de copie sur cassettes dans le début des années 90. Seulement voilà : comme dit bien Tomtom, les majors ont un retard considérable sur la vente de musique numérique, et c'est ce retard là plus que leurs marges qu'elles tentent de compenser (Hadopi finalement, c'est juste un moyen de gagner du temps, ils doivent bien se douter que ça va pas marcher). Les artistes qui les soutiennent, même fuite en avant et même topo : ils ont des marges minables, ils ont jamais été foutus d'avoir gain de cause là-dessus (je suis trop jeune pour m'en rappeler mais ont-ils déjà essayé ??), donc pareil, ils compensent en tapant sur ceux sur qui c'est pas trop dangereux de taper. Quand aux téléchargeurs, idem. Et tout le monde se mord joyeusement la queue, et tout le monde accuse l'autre alors que les responsabilités sont presque égales. Ca n'empêche pas que le péché originel a été commis par les majors et pas par les artistes ni le public ni même les "pirates".
Putain, c'est mon plus long comm de toute l'histoire du golb (et peut-être du net).
A ceci près, lyle, que, quand même, on écoute telle ou telle musique parce qu'on l'apprécie, on ne va pas en faire la sélection au prix...
RépondreSupprimerNon bien sûr. Mais si on ne veut pas payer pour de la musique, il y a largement de quoi trouver de la musique qu'on appréciera gratuitement.
RépondreSupprimerMais c'est tellement plus facile d'aller télécharger illégalement un groupe dont on aura entendu parler directement ou indirectement grace à la promo de son label que de rechercher sur les nombreux netlabels gratuits quelque chose que l'on appréciera peut-être tout autant...
Lyle >>> autant je suis d'accord avec toi sur beaucoup de choses, autant là-dessus, par contre, je ne suis vraiment pas du tout d'accord, je trouve même l'argument un peu fallacieux. Combien de fois ai-je acheté des albums dont un blogueur avait parlé après que je les aient découverts ou appréciés via le p2p ou deezer ? Le p2p, paradoxalement, est sans aucun doute LE truc qui m'a fait dépensé le plus d'argent en disques ces dernières années. Parce qu'aujourd'hui, les mentalités ont ainsi évolués que oui, beaucoup de gens parmi ceux qui achètent veulent malgré tout écouter avant d'acheter, ce qui n'a rien de choquant (et d'ailleurs si les sites de type deezer & co. avaient des catalogues plus vastes il est probable que je ne téléchargerais pas du tout, certains artistes - Doherty ou Neil Young - qui ont mis leurs derniers opus en écoute intégrale sur leurs sites l'ont bien compris). De plus c'est une erreur que de croire que c'est si facile que ça de télécharger illégalement, surtout depuis deux ans que les législations se sont resserrées. 80 % des internautes ne téléchargent pas, et ce ne sont pas 80 % de purs préférant acheter leur musique, mais plus probablement 80 % de gens qui ne savent pas trop comment s'y prendre parce qu'ils "surfent" sur le Net sans maîtriser les outils techniques pour télécharger.
RépondreSupprimerXavier >>> bien résumé, à une nuance près : le gars qui regarde son contrat peut aussi être un type un peu avisé, ça ne fera pas nécessairement de lui un business-man. C'est justement le reproche qu'on peut faire aux artistes : ne pas s'être préoccupé de l'aspect business de l'affaire, s'être laissés entuber avec le sourire pendant des décennies pour se réveiller maintenant de manière sinon opportunistes, du moins un brin décalée. On ne peut pas refaire l'histoire, mais les "gros artistes" des générations précédentes, ceux qui auraient eu le moyen de faire ce que fait Eminem aujourd'hui (c'est à dire un procès qui sera probablement gagné et fera jurisprudence) et ont préférés profiter égoïstement de leurs dollars plutôt que de penser aux petits artistes comme ils l'ont toujours prétendus... Les U2, les Stones, qui ont ramassé le pognon sans remord et sans scrupules en se prétendant des rebelles... voilà ceux qui portent la plus grande responsabilité, parmi les artistes. Quand on entend Zazie prétendre défendre les petits artistes en luttant contre le téléchargement, on a surtout envie de lui dire qu'elle n'a jamais rien fait pour que lesdits "petits" des générations suivantes puissent bénéficier de marges honnêtes et proportionnelles à leur investissement financier et personnel.
El-Jam >>> effectivement, quel commentaire, et des plus pertinents. Tu as raison de remettre les choses en perspective. Et tu as raison aussi de souligner que pour un marché sinistré à en croire ses acteurs, le disque se porte quand même très bien. C'est Philippe Astor, crois, qui parlait à propos du rapport des majors au numérique de "blocage psychologique"... on peut qu'être d'accord avec lui.
Merde, le temps que je poste, 2 autres étaient passés... Bon, en ce cas on va faire un commentaire plus concret.
RépondreSupprimerLes maisons de disque (j'entends par la celle qui ont plein de thunes et qu'on entend à longueur de temps... car la parole est plus souvent donnée à Pascal Nègre qu' aux dirigeants d'un label indé du Limousin... Le jeu des médias est d'ailleurs totalement fascinant sur ce truc) ont déconné à mort en mettant elles-memes en évidence que finalement, le prix accordé au support est totalement négligeable: d'abord en passant les CDs à 10 € 4 mois après leur sortie, puis en proposant les titres en téléchargement au prix du CD...
et au final, le "prix" de la musique... sur le prix d'un CD, le CD, le boitier etc... c'est assez minime, l'artiste touche assez peu... Et même le studio, tout ça paraissent des couts dérisoires quand on voit qu'au final des millions sont dépensés en pub ("l'album évènement"), en clips inutiles... C'est franchement flippant.
Et c'est assez vexant (même si purement théorique, et un truc dont on se fout un peu au final) de se dire que là, alors que t'achètes un CD de Radiohead, t'es peut être en train de financer le prochain clip de Rihanna.
Vu qu'ils aiment bien comparer la musique à des produits du quotidien, la métaphore qui est surement la plus proche de la réalité, ça resterai surement l'essence: au final, seul ... Allez, si je compte large, 50 % du prix qu'on paye correspond vraiment à ce qu'on achète, le reste c'est des taxes (et la prochaine pub total).
Alors, comme, pour une fois la station service (comprenez la Fnac) n'est pas un passage obligé, faut pas s'étonner qu'on siphonne le réservoir du voisin avec autant de joie.
Ah ah... sur l'essence, la part de texte est bien plus élevées que 50 %. Je ne sais pas le chiffre exact, mais je crois que c'est plutôt de l'ordre de 70, voire 80 %...
RépondreSupprimerLa part de taxe, bien sûr :-)
RépondreSupprimerC'est clair.
RépondreSupprimerEn tout cas vraiment bravo pour le nouveau golb, j'étais pas venu depuis longtemps. Et bravo pour ces discussions où tout le monde échange sans se mettre sur la gueule c'est vraiment rare, surtout à propos du p2p !
L'argument ne me parait pas si fallacieux même si volontairement exagéré.
RépondreSupprimerIl s'adresse d'abord à ceux qui ne font QUE télécharger.
Ensuite, entre Myspace, Deezer et autres mais aussi les titres ( voir les albums entiers ) en écoute et même en téléchargement sur les sites des labels, il y a largement de quoi se faire une idée pour savoir si on veut vraiment l'album. Il ne me semble pas nécéssaire de "posséder" l'objet en entier...
mouais, je ne pense pas qu'on puisse reprocher à un rocker de ne pas etre avisé... ni de se soucier de ses petits camarades, si lui en a chié tout seul... par contre, si il gueule maintenant, ou s'il se pose en défenseur des petits, c'est effectivement du foutage de gueule!
RépondreSupprimerFormulé comme ça je suis nettement plus d'accord. Et il est d'autant plus dommageable que Deezer et ses clones soient de plus en plus menacés. Il n'est pas interdit de penser que Deezer ait largement contribué à endiguer le téléchargement (les stats ne sont pas encore parues, mais les premières études le laissent supposer). Ca ne l'éradiquera jamais, bien entendu. En revanche, récupérer les passionnés de musique de bonne foi et qui achètent encore beaucoup, comme au pif... moi, ce n'est pas une cause perdue, il suffit que les majors s'en donnent les moyens. Ce n'est pas vraiment l'impression qu'elles donnent pour l'heure...
RépondreSupprimerXavier >>> Bono a quand même essayé de sauver tout le monde, sauf les artistes. Il y a de quoi (au moins) se fendre d'un sourire.
RépondreSupprimerTrès bon article. Oui, c'est tout ! Je n'ai pas trop d'arguments pour discuter avec vous.
RépondreSupprimerJe pense parler au nom de tous les artistes français en disant que si je pouvais vendre mes morceaux à 10 000 euros pièce je le ferais, mais hélas tout est englouti par la pieuvre judéo-maçonnique qui règne sur le business musical, et il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer.
RépondreSupprimerJ'entends et respecte les arguments des "anti" téléchargement (peu nombreux ici), ceci dit je m'étonne que chez les "pros" on utilise si peu un argument qui me semble évident : celui du portefeuille du consommateur (du musique, ou autres). Quelqu'un sait-il combien coûte le coffret dvd d'une série diffusée gratuitement à la télé il y a dix ans ? Le plus souvent (neuf) dans les 50 euros. En ce qui me concerne le calcul est vite-fait. La culture est HORS DE PRIX et ça ne cesse d'empirer. Lorsque je télécharge je ne le fais pas inconscience mais juste parce que je ne peux pas tout acheter à des prix pareils, je gagne à peine plus que le smic, j'ai une femme et des enfants...
RépondreSupprimerOn me répondra que je n'ai qu'à faire des choix, qu'on peut ne peut pas tout avoir. En quoi est-ce un argument ? Le principe du passionné c'est justement qu'il éprouve un le besoin de tout avoir ! Et au-delà du passionné on ne peut pas à la fois blâmer ses contemporains parce qu'ils sont incultes et de l'autre se féliciter que la culture soit si chère et dans sa version "payante" si peu accessible aux masses. En général quand je dis ça on me répond que la culture n'est pas un droit de l'homme. Ouais, ça reste à voir. C'est quand même bien elle qui a permis aux peuples de toutes époques de s'élever...
Ernesto >>> c'est pour ça que je n'ai reçu qu'un des deux VIOL... vous attendiez mon chèque ! Mais fallait dire, voyons (quel timide vous faites...).
RépondreSupprimerSerious Moon >>> c'est vrai que l'argument revient finalement assez peu, du moins dans cette incarnation "brutale". A mon avis la raison est simple : bon nombre de téléchargeurs, notamment parmi ceux qui bloguent activement et qui prennent la parole, en ont assez qu'on les résume à des gens qui ne veulent pas payer, à de vulgaires voleurs à l'étalage. Tous éprouvent le besoin de développer une argumentation plus vaste... et du coup finissent par effectivement oublier ce qui relève du bon sens : oui, la culture et bien trop chère, et c'est une honte. De plus il y a évidemment quelque chose d'ironique à voir ce projet adopté la semaine où est officiellement lancée l'opération musées gratuits pour les jeunes, et à une époque où de plus en plus de bibliothèques de quartier ne demandent aucune cotisation à l'inscription.
Je ne vais pas revenir sur le débat amorcé sur art-rock, mais quelques points me méritent d'être commentés.
RépondreSupprimerTout d'abord, si le piratage ne se résume pas au téléchargement illégal, il change quand même la donne. Car un mp3 est de qualité équivalente à ce qui est vendu, même s'il existe encore des irréductibles du support matériel. C'est donc la différence entre l'écoute dans des conditions pas optimales (cassettes copiées avec son cra cra, streaming, divx pourries) avec la contrefaçon optimale (on peut même télécharger des dvds non compressés aujourd'hui). Ca change les choses, puisque une fois qu'on a la même chose que ce qui est vendu, il faut être sacrément fan ou sacrément moral pour acheter l'objet. Cette remarque ne s'addresse donc pas aux maniacs de musique, mais aux amateurs du dimanche, qui représente la majorité des français.
Pour les chiffres du piratage, c'est clair que ce n'est pas devenu une activité majoritaire. Néanmoins, il faut voir que si le téléchargement est l'activité d'un petite groupe, c'est aussi celle qui devait avant acheter beaucoup de musique (population jeune et relativement fortunée pour pouvoir avoir le haut débit), et qu'enfin une partie non négligeable de la population a certainement, hors consommation passive de la télé, une consommation culturelle nulle, et donc n'entrera jamais dans le pourcentage du téléchargement.
Enfin, sur le fait que le piratage ne fait pas tant de mal que ça sur le long terme, je pense qu'on peut jeter un œil sur les autres pays. Ainsi, dans de nombreux pays pauvres (en tout cas au Vietnam et au Pérou), il est tout simplement difficile d'acheter de la musique ou des dvd non pirates... vraiment! non pas à cause du téléchargement mais des cds gravés vendus. D'ailleurs certains pirates sont de vrais commerçant, sortant des compilations avec pochette, des anthologie de classiques ou de musique étrangère qui n'existent pas dans le commerce local etc...Malgré les apports incontestables de ces pratiques en terme d'emploi et de diffusion de la culture, il faut voir que ça a pu nuire considérablement aux artistes locaux, jusqu'à tuer des scènes dans l'oeuf.
Un article d'un journal cambodgien francophone m'avait à ce propos particulièrement alerté:
http://ka-set.info/actualites/economie/cambodge-information-cinema-karaoke-khmer-producteurs-crise-080708.html
d'accord sur tout... je vais pas de nouveau en rajouter une couche sur P. Nègre and co...
RépondreSupprimerau passage, car on ne l'as pas suffisamment souligné à mon goût bravo à Alf pour ses dessins ;-)
Boebis >>> très intéressant commentaire. Sur la copie de qualité... tu as en partie raison. Mais j'ai un doute : est-ce que la qualité sonore de la K7 faisait que tant de gens achetaient malgré tout les cds une fois copiés, qu'ils aient été des passionnés ou pas ? Je ne me souviens pas d'avoir fait un truc pareil (mais j'étais jeune). Un autre truc cela dit, que je n'ai pas mis dans l'article faute de place, c'est qu'au début des années 90 la K7 faisait office de très bon produit de substitution en tant que tel... je veux dire : la K7 préenregistrée que tu pouvais acheter dans un magasin pour 50 balles. Quand je ne pouvais pas acheter le disque, j'achetais très souvent la K7... or ça ç'a complètement disparu dans la seconde moitié des années 90.
RépondreSupprimerSur la population... pareil, j'ai du oui, j'ai du non. En fait je ne sais pas exactement quel genre de public télécharge comme un porc... c'est tout le problème. Par contre je ne suis pas du tout d'accord avec ton analyse "socio-culturelle". Relativement jeune sans doute... relativement fortunée pour pouvoir avoir le haut débit... je ne sais pas à quel endroit tu vis ni combien tu paies ta facture, mais en France, en 2009, le haut débit n'est plus un produit de luxe (et c'est tant mieux). La plupart de mes amis à moins de trente ans, elle n'est pas spécialement fortunée (moins de 2000 euros/ mois pour la plupart, soit donc moins que le salaire français moyen), et elle a le haut débit :-)
(mais c'est un autre débat)
Dernier point >>> passionnant article que tu nous as mis en lien. Je n'ai pas le temps de tout lire maintenant, mais je vais y revenir...
Doc >>> tout à fait d'accord (pour Alf)
Je conviens que le terme "relativement fortuné" n' était pas approprié. Ce que je voulais dire, c'est plus que ce sont soit les personnes qui n'ont pas un rond (plus pour payer l'ordinateur que l'abonnement d'ailleurs) ou isolés (retraités, campagne profonde), enfin bref, là je tombe dans l'excès inverse, mais vous voyez ce que je veux dire.
RépondreSupprimerPour la qualité de la K7, je ne sais pas trop, j'étais vraiment petit quand j'en ai eu, et puis le confort d'écoute actuel doit me faire injustement déprécier ce format, qui après tout, doit avoir une qualité meilleure que "ordi portable sans enceinte + deezer! Mais les VHS copiée depuis la télé et surtout les K7 copiées depuis la radio, avec le morceau rongé au début et à la fin, un mec qui parle par dessus, c'était pas le grand luxe quand même :-)
Et pour l'article, il est vraiment bien, assez nuancé puisqu'il évoque d'autres causes que le piratage, enfin un peu déprimant quand même.
car on ne l'as pas suffisamment souligné à mon goût bravo à Alf pour ses dessins
RépondreSupprimerJe n'osais dire ce qui me taraude a propos de ces fantastiques dessins (vu que ce n'est pas le sujet de base de l'article) mais vu qu'on est invités...
Bravo Alf pour ces dessins, auxquels je trouve un petit côté Franquin Idées Noires... (Ca c'est pour au cas ou il passe, mais vraiment ca m'a marqué dans le second... même si la bouche, dedans, me fait penser à une scène de The Wall - le film)
Boebis >>> ben... pour l'époque, je ne crois pas que le son des K7 ait été si mauvais. Il faut voir aussi que le son des premiers cds laissait franchement à désirer...
RépondreSupprimerUn peu déprimant ? Tu dois avoir sacrément le moral (veinard)... parce que moi je l'ai trouvé TRES déprimant :-(
Merci BBB., Dr F, Guic et Thom pr les compl'
RépondreSupprimerOui Guic, je ne peux cacher mes influences - Franquin reste le Maître incontesté et pas que pour le dessin (j'en parlais là: http://chroniknroll.over-blog.com/article-5835938.html); quant à The Wall, effectivement, je n'y avais pas pensé mais tu changes l'écran en mur et la bouche pourrait bel et bien venir copiner avec les personnages monstrueux de la pochette du Floyd (c'est comme ça qu'il faut dire si j'ai bon souvenir d'un papier de GT ;-)
En tout cas ça fait plaisir d'illustrer un papier qui donne à réfléchir et qui hâtise les coms'!
Moi je suis complètement nul en clips (et encore plus en films-clips de rock)... alors j'avais plutôt pris ça comme une référence façon Videodrome, ça m'allait très bien comme ça :-) Bon... à noter quand même au passage que la langue est la comme symbole... parce que Jagger s'est bien déclaré en opposition à la traque systématique des téléchargeurs :-)
RépondreSupprimerUn truc m'a fait bondir... El-Jam qui dit "je trouve l'article très bon et les commentaires encore plus"... faut pas déconner... il y a des choses intéressantes dans les commentaires, certes, mais l'article est d'un tout autre niveau.
RépondreSupprimerParce qu'on en lit, des tonnes de choses sur le téléchargement... par contre, des articles aussi justes, drôles et pertinents, c'est assez rare... et ça méritait d'être souligné.
Pour revenir sur l'idée de Lyle "il y a plein de groupes qui laissent leur musique librement, on peut s'en contenter plutôt que de télécharger ceux qui veulent vendre leur musique"... je ne suis pas du tout d'accord.
Tout le monde n'a pas plein de temps à perdre... a un moment, j'ai même pensé faire ça, m'intéresser exclusivement aux "musiques libres"... et j'ai très vite renoncé, c'est chiant d'écouter 50 groupes dont tu te dis à chaque fois "je comprends pourquoi ils n'ont pas d'autres choix que de laisser leurs oeuvres disponibles gratuitement..." et tomber une fois de temps en temps sur un groupe pas trop mauvais (voire bon, comme Blue Chill, mais c'est franchement rare...)
On n'écoute pas de la musiqe juste pour "écouter de la musique"... La musique, c'est aussi du lien social... on a besoin de la partager, de revendiquer des groupes vraiment au-dessus du lot, de se retrouver sur des musiques fédératrices... c'est de la culture, et ça suppose que l'on ait des références communes.
Ah... oui ? Ben... merci pour ces compliments. C'est vrai que j'ai ingurgité énormément de littérature sur le sujet depuis des mois et des mois, mon point de vue a souvent changé... en fait ça murissait lentement, mon seul regret étant d'avoir gaspillé des cartouches dans certaine discussion d'Art-Rock :-)
RépondreSupprimer"vous l'avez lu ?"
RépondreSupprimerNon, et je ne sais même pas de quoi vous parlez.
BBB.
Cher Collègue, je crois que Thom parlait du débat suivant cet article:
RépondreSupprimerhttp://art-rock.over-blog.com/article-29665132-6.html#comment40216404
Je te le dis que l'HADOPI vient juste d'être rejetée par le parlement?
RépondreSupprimerhttp://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/04/09/le-parlement-rejette-le-projet-de-loi-creation-et-internet_1178838_651865.html
après le vote suprise de tout à l'heure, c'est confirmé, les députés lisent le golb :-P
RépondreSupprimerAttends, elle est quand même trop bonnasse Isabelle Boulay [http://www.deezer.com/track/1108096]
RépondreSupprimerMoi aussi je les aime les Hadopi.
RépondreSupprimerWelcome to the Hadopi!
Est-ce qu'il en reste, au fait?
C'est vrai que ce fut le meilleur moment de mes vacances... mais on refait le match le 28, parait-il (sans Eugène, mille fois hélas...)
RépondreSupprimerJe pense comme toi que le système maison de disque est mort. Je n'ai aucun mal à imaginer à terme un système de partage géant, où on pourrait accéder à tout le contenu culturel (musical du moins ) depuis n'importe où puisque le (très) haut débit mobile ce sera généralisé. Alors bien sûr, ça n'a rien de comparable avec ce qui existe aujourd'hui, car cela implique qu'il n'y ait plus de distribution physique et il faut penser le système de rémunération.
RépondreSupprimerMais je pense que la licence globale est un très beau projet, qu'il faut longuement discuter avant d'aboutir à quelque chose de concret et de sérieux mais projet d'avenir.
La licence globale, oui, c'est super. Mais je n'ai pas le sentiment qu'ils soient vraiment prêts à le développer (et en l'occurrence le laisser exploser à grande échelle).
RépondreSupprimerLa licence globale est évidemment une solution tout à fait probante... reste à faire preuve de la volonté nécessaire pour la mettre en place, ce qui ne peut se faire qu'avec l'accord et la courtoisie des producteurs. Personnellement je n'ai pas le sentiment qu'on avance dans cette direction. Je suis content de voir que le rejet de la loi a provoqué un élan d'espoir sur le Net, Dieu sait qu'on en avait besoin... mais je crains qu'on représente le projet tel quel dans deux semaines et que ça n'entraine aucune remise en question particulière. On ne va pas régler tous les problèmes et passer joyeusement à la licence globale en quinze jours, ça parait tout de même très peu probable...
RépondreSupprimerAprès c'est aussi aux gens de se mobiliser, et par se mobiliser je veux dire en dehors du net sur lequel on ne prêche quasiment que des convertis.
RépondreSupprimerPas faux.
RépondreSupprimerOui bien sûr, c'est d'ailleurs le problème du net, on y trouve de très bonnes choses, d'excellents articles sur la loi Création et internet par exemple, mais c'est un monde que nos politiques ne connaissent pas.
RépondreSupprimerConcernant la licence globale, je suis bien d'accord avec vous, pour l'instant rien ne va dans ce sens. Mais plus j'y réfléchis (seul, cependant), plus je le vois comme un système qui pourrait (devrait ?) s'imposer, à long terme. Système auquel vont faire barrage les maisons de disque, puisque système qui les court-circuiterait.
Je suis assez d'accord. La licence globale est l'avenir... à charge pour nous d'essuyer les plâtres d'ici là... pas facile tous les jours d'être un passeur :-)
RépondreSupprimerTrès bon texte, vraiment. Juste une précision relative à votre critique des médias : je ne crois pas qu'on puisse leur en vouloir. Il faudrait être naïf pour croire qu'une télévision ou un journal, quels qu'ils soient, aient les moyens de risquer de se fâcher avec les maisons de disques, qui sont aussi de précieux annonceurs. Imagineriez-vous un grand magazine culturel national faire une campagne anti-Hadopi ? Je sais de source sûre que de nombreux journalistes sont contre ce projets, mais on les imagine mal se dressant contre l'ordre établi, et provoquer leur propre chute.
RépondreSupprimerCordialement.
En même temps vous devriez jeter un oeil aux dernières unes de Marianne et des Inrocks (notez que je n'ai pas lu les articles).
RépondreSupprimerTexte vraiment juste, qui dit des choses importantes. Et drôle, avec ça!
RépondreSupprimerBon week-end.
Texte vraiment juste, qui dit des choses importantes. Et drôle, avec ça!
RépondreSupprimerBon week-end.
Oups! Désolé pour le doublon.
RépondreSupprimerPas de problème, tant que c'est un compliment qui est en double ^^
RépondreSupprimerEn un mot : bravo.
RépondreSupprimerOn a ga-gné ! On a ga-gné !
RépondreSupprimerICI
J'ai vu ça oui. Excellente nouvelle !
RépondreSupprimerVous la connaissez, celle-là ?
RépondreSupprimerQui a dit : "Internet c'est pas simple, c'est compliqué, c'est tout nouveau, il reste tout à inventer!"
- réponse A : ma grand-mère il y a dix ans.
- réponse B : mon arrière grand-mère avant de mourir.
- réponse C : Christine Albanel ce matin.
- réponse D : personne ne dirait un truc pareil!
J'en ris encore. Pas vous? :)
Refrain connu dont on sait bien qu'il masque seulement un goût pour le tout gratuit, un refus de payer confinant au pathologique. C'est long, ennuyeux, faussement provocateur, pour finalement ne rien dire de neuf (ni d'intéressant).
RépondreSupprimerQue dire ?
RépondreSupprimerCommentaire franchement débile.
Il y en a qui ne savent pas lire, que faire pour leur venir en aide ?
Laisse tomber, Lily. S'il y a bien un truc que j'ai retenu des interminables (et bassinants) débat sur Hadopi, c'est qu'à un ou deux Lyle près les anti-téléchargements, dans leur écrasante majorité refusent tout dialogue et tout débat et se contentent de renvoyer tout le monde dos à dos.
RépondreSupprimerLe plus amusant étant évidemment que tout le monde sait que je ne suis pas un boulimique du téléchargement de musique et que je passe surtout du temps sur les sites de streaming (légaux) (et que j'achète) (rien qu'en "produits culturels" j'ai dépensé 40 euros la semaine dernière) (et toi, Atarax ?) (et vous, Madame Albanel ?)(fermez le ban !)
Ce n'est pas le jeu de qui dépense le plus. Dépenser, même 1000 euros par mois ne donne, en rien, le droit de spolier d'1 euros quelqu'un. C'est une question de morale. Je n'ai pas les moyens d'aller au restaurant toutes les semaines, ce n'est pas pour cela que je m'autorise à piquer des trucs quand j'y vais. Comment les lecteurs de ce blog peuvent-ils applaudir des arguments aussi indignes ?
RépondreSupprimerAh ! Le fameux argument de la bouffe (ici le restau, c'est toujours plus élégant que les pains aux chocolats).
RépondreSupprimerExcuse-moi mais as-tu au moins pris la peine de lire l'article ? Parce que je ne vois rien à répondre de plus que ce que j'ai écrit dedans...
e n'ai pas les moyens d'aller au restaurant toutes les semaines, ce n'est pas pour cela que je m'autorise à piquer des trucs quand j'y vais.
RépondreSupprimerA ceci près que dans le problème qui se pose, là, le truc existe toujours, même une fois piqué... Et pourquoi? Parce qu'il s'agit ici de "produits" culturels, et que, par exemple, un concerto ne s'auto inflamme pas une fois joué.
Mais c'est sur, ce genre de distinctions, c'est pas facile, vu qu'Internet c'est tout nouveau.
Je dirais même plus : c'est pas facile, il y a tout à inventer, y compris la logique:)
RépondreSupprimerMais qu'ils sont taquins...
RépondreSupprimerMais en fait, le probleme, c'est que là ca parle achat et produit, alors que le problème de base, c'est que le "piratage" n'est qu'une façon d'accéder à quelque chose.
RépondreSupprimerEt puis on comparera les restos et les disques quand ils auront la même TVA , merci.
Et même du point de vue "sémantique" le téléchargement tout illégal qu'il soit n'est pas plus du piratage que du vol, et l'intox des médias dit peut-être le contraire cela n'empêche que la loi ne le dit pas (et ne peut pas le dire).
RépondreSupprimerC'est d'ailleurs pour ça, à mon avis, qu'ils cherchent à faire passer le téléchargement (légalement j'entends) pour un acte similaire au recel (d'objets volés ou de contrefaçon), pour lequel... la prescription n'existe pas (délit "permanent", contrairement au vol qui est un délit "instantané".)
RépondreSupprimerC'est vicieux non?
On peut même dire que c'est assez abject.
RépondreSupprimersalut les gens c'es alexis trinquesse, pourrai-je faire partie de ces golb svp.
RépondreSupprimerEuh... faire partie de quoi ? J'ai pas compris...
RépondreSupprimer