[ALERTE : Nos services de sécurité ont évalué le taux de spoil de cet article à 5 %] Charcutée par la grève des scénaristes, la première saison de Breaking Bad m'avait un peu laissé sur ma faim, réduite comme elle l'était à sept petits épisodes et desservie par une rupture de ton et de narration tout à fait perturbante après le second. Si l'on ajoutait à cela un final assez désastreux donnant l'impression qu'il manquait clairement un morceau de la saison, on avait un résultat tout à la fois fascinant et frustrant, particulièrement prometteur mais souffrant trop de défauts pour parfaitement emporter l'adhésion.
Il était pourtant indéniable que cette série pas comme les autres avait un potentiel considérable, résidant bien plus dans son atmosphère crépusculaire (Breaking Bad est probable la série la plus sombre qu'on ait vu depuis les Soprano) et dans sa réalisation léchée que dans son pitch. L'idée de ce prof de physique qui se découvrant un cancer du poumon en phase terminale pétait les plombs et devenait du jour au lendemain un artiste de la production de méthamphétamines étant certes amusante, mais finalement bien moins intéressante que son développement et la galerie de portraits qu'elle traînait dans son sillage (la famille américaine lambda déboussolée, le beau-frère - comme par hasard - agent de la brigade des stups... et bien sûr l'ancien élève devenu dealer à la petite semaine). Aspirant à la profondeur sans avoir vraiment eu les moyens de l'atteindre, Breaking Bad avait donc terminé sa première séquence avec le statut envié de meilleur espoir 2009... espoir amplement honoré par une saison deux en tout point exceptionnelle.
En tout point... une formule toute faite comme une autre, abusivement employée y compris dans ces pages, et qui prend ici tout son sens : cette année, Breaking Bad aura effectivement été en tout point parfaite, de la première scène du pilote à la dernière seconde du finale, grandiose dans ses moindres détails et magistrale jusque dans ses silences. Tout ce qui paraissait un peu court ou relativement simpliste dans la première saison est ici d'une justesse et d'une radicalité rarement atteintes à la télévision... à commencer par le principe en lui-même, le je suis malade, je vais mourir, donc je fais n'importe quoi, qui quelque part pouvait sembler un peu facile... mais n'était finalement qu'une entrée en matière la plus rapide possible face à un facteur temps dangereusement court (sept épisodes, c'est tout de même moitié moins qu'une saison normale). Finis les raccourcis narratifs : ce n'est pas la maladie qui perturbe Walt, mais Walt qui se révèle à travers elle, retournant remarquablement l'idée (éculée) comme quoi nos proches peuvent se révéler sous leur véritable jour lorsque l'on traverse une épreuve douloureuse.
On n'est plus du tout dans la linéarité des débuts, mais dans une quête identitaire d'autant plus vertigineuse que ce que Walt découvre de lui-même est loin d'être héroïque et louable et a tout du côté obscur le plus effrayant. Cette saison deux de Breaking Bad est belle et bien une ode à la transgression, son personnage central éprouvant une remarquable jouissance à briser les règles et à adopter un comportement contraire à la morale qu'il prêcha toute sa vie. Elle semble loin l'époque où le même Walt feignait d'éprouver de la répulsion à l'idée de suivre son jeune complice, donnait l'impression d'être dépassé par les évènements - sinon par lui-même. Arrivé au terme du treizième épisode de cette année il est bien le dernier à croire cette fable comme quoi il dealerait pour mettre sa famille à l'abri du besoin, et la manière dont il stocke les liasses de billets amassées dans un coin dont elles ne sortent quasiment jamais est en cela plus qu'éloquente. Face à lui Jesse aurait presque l'air d'un ange, de plus en plus livré à lui-même et de moins en moins sûr de son fait. Si Walt découvre les vertus de l'amoralité, Jesse pour sa part poursuit sa descente aux enfers. Leur duo n'est qu'une façade - mais n'est-ce pas le lot de tout ce qui touche de près ou de loin à l'existence de Walter ?
Rarement on aura observé mécanique si implacable et radiographie si minutieuse de l'inconscient collectif occidental. Il y a quelque chose de profondément vicieux (et donc génial) dans le fait d'avoir conféré tant de noirceur et d'aspérités à un personnage ayant en apparence tout du citoyen américain ordinaire, issu de la lower-middle class et a priori attaché aux valeurs américaines traditionnelles (le choix de Bryan Cranston, connu pour avoir joué le brave père de famille de Malcolm, est d'ailleurs tout sauf un hasard). Walter White est sans aucun doute le personnage le plus complexe qu'on ait vu dans une série depuis Tony Soprano... peut-être plus complexe encore que Tony Soprano, à vrai dire, ce dernier évoluant finalement relativement peu en six saisons. Peu importe, en fait. L'un et l'autre s'inscrivent dans la même lignée, celle d'antihéros de télévision semblant évadés d'un roman de Jim Thompson et dont chaque acte (chaque parole, chaque micro-geste...) donne l'impression d'être arraché aux tréfonds de l'âme humaine. Pour leurs proches comme pour le spectateur, les côtoyer est tout à la fois vertigineux et fascinant. Insupportable. Et violemment excitant.
Il était pourtant indéniable que cette série pas comme les autres avait un potentiel considérable, résidant bien plus dans son atmosphère crépusculaire (Breaking Bad est probable la série la plus sombre qu'on ait vu depuis les Soprano) et dans sa réalisation léchée que dans son pitch. L'idée de ce prof de physique qui se découvrant un cancer du poumon en phase terminale pétait les plombs et devenait du jour au lendemain un artiste de la production de méthamphétamines étant certes amusante, mais finalement bien moins intéressante que son développement et la galerie de portraits qu'elle traînait dans son sillage (la famille américaine lambda déboussolée, le beau-frère - comme par hasard - agent de la brigade des stups... et bien sûr l'ancien élève devenu dealer à la petite semaine). Aspirant à la profondeur sans avoir vraiment eu les moyens de l'atteindre, Breaking Bad avait donc terminé sa première séquence avec le statut envié de meilleur espoir 2009... espoir amplement honoré par une saison deux en tout point exceptionnelle.
En tout point... une formule toute faite comme une autre, abusivement employée y compris dans ces pages, et qui prend ici tout son sens : cette année, Breaking Bad aura effectivement été en tout point parfaite, de la première scène du pilote à la dernière seconde du finale, grandiose dans ses moindres détails et magistrale jusque dans ses silences. Tout ce qui paraissait un peu court ou relativement simpliste dans la première saison est ici d'une justesse et d'une radicalité rarement atteintes à la télévision... à commencer par le principe en lui-même, le je suis malade, je vais mourir, donc je fais n'importe quoi, qui quelque part pouvait sembler un peu facile... mais n'était finalement qu'une entrée en matière la plus rapide possible face à un facteur temps dangereusement court (sept épisodes, c'est tout de même moitié moins qu'une saison normale). Finis les raccourcis narratifs : ce n'est pas la maladie qui perturbe Walt, mais Walt qui se révèle à travers elle, retournant remarquablement l'idée (éculée) comme quoi nos proches peuvent se révéler sous leur véritable jour lorsque l'on traverse une épreuve douloureuse.
On n'est plus du tout dans la linéarité des débuts, mais dans une quête identitaire d'autant plus vertigineuse que ce que Walt découvre de lui-même est loin d'être héroïque et louable et a tout du côté obscur le plus effrayant. Cette saison deux de Breaking Bad est belle et bien une ode à la transgression, son personnage central éprouvant une remarquable jouissance à briser les règles et à adopter un comportement contraire à la morale qu'il prêcha toute sa vie. Elle semble loin l'époque où le même Walt feignait d'éprouver de la répulsion à l'idée de suivre son jeune complice, donnait l'impression d'être dépassé par les évènements - sinon par lui-même. Arrivé au terme du treizième épisode de cette année il est bien le dernier à croire cette fable comme quoi il dealerait pour mettre sa famille à l'abri du besoin, et la manière dont il stocke les liasses de billets amassées dans un coin dont elles ne sortent quasiment jamais est en cela plus qu'éloquente. Face à lui Jesse aurait presque l'air d'un ange, de plus en plus livré à lui-même et de moins en moins sûr de son fait. Si Walt découvre les vertus de l'amoralité, Jesse pour sa part poursuit sa descente aux enfers. Leur duo n'est qu'une façade - mais n'est-ce pas le lot de tout ce qui touche de près ou de loin à l'existence de Walter ?
Rarement on aura observé mécanique si implacable et radiographie si minutieuse de l'inconscient collectif occidental. Il y a quelque chose de profondément vicieux (et donc génial) dans le fait d'avoir conféré tant de noirceur et d'aspérités à un personnage ayant en apparence tout du citoyen américain ordinaire, issu de la lower-middle class et a priori attaché aux valeurs américaines traditionnelles (le choix de Bryan Cranston, connu pour avoir joué le brave père de famille de Malcolm, est d'ailleurs tout sauf un hasard). Walter White est sans aucun doute le personnage le plus complexe qu'on ait vu dans une série depuis Tony Soprano... peut-être plus complexe encore que Tony Soprano, à vrai dire, ce dernier évoluant finalement relativement peu en six saisons. Peu importe, en fait. L'un et l'autre s'inscrivent dans la même lignée, celle d'antihéros de télévision semblant évadés d'un roman de Jim Thompson et dont chaque acte (chaque parole, chaque micro-geste...) donne l'impression d'être arraché aux tréfonds de l'âme humaine. Pour leurs proches comme pour le spectateur, les côtoyer est tout à la fois vertigineux et fascinant. Insupportable. Et violemment excitant.
Breaking Bad
👍 Saison 1
👑 Saison 2
👑 Saison 2
créée par Vince Gilligan
AMC, 2008-09
Sans le moindre doute possible, la meilleure série de la saison. Une noirceur, une beauté à couper le souffle. Je n'avais rien vu de tel depuis la fin des Sopranos...
RépondreSupprimerBonne fin de week-end.
La saison 1 m'avait pourtant vraiment fait chier. C'était lent, mais lent...
RépondreSupprimerSeconde saison impeccable...jusqu'au final. Sans spoiler, quand même...ils nous font monter la pression pendant des épisodes et des épisodes avec cette histoire de nounours et finalement...ce n'était que ça ? On a vu flashforward mieux utilisé...
RépondreSupprimerBloom >>> nous sommes bien d'accord. Impossible de ne pas penser aux Soprano.
RépondreSupprimerLil' >>> j'ai trouvé la première saison très imparfaite... mais ce n'est pas sa lenteur qui m'a dérangé (à vrai dire je ne m'en souviens pas bien, c'était il y a un an déjà...)
J-C >>> ce n'est pas faux... mais en même temps, esthétiquement parlant, cet épisode est une véritable merveille (tout comme la saison 2 dans son ensemble).
Je n'ai vu que la 1ère saison donc je n'ai pas lu votre article. Mais la note que vous mettez à la 2 (très pratiques ces petites notes) m'incitera certainement à m'y mettre.
RépondreSupprimerAh. Breaking Bad.
RépondreSupprimerSi seulement cette série avait un peu plus de buzz un peu plus tôt dans l'année, elle aurait eu sans doute une bien meilleure place dans le classement des séries.
Si seulement j'avais vu cette saison 2 plutôt déjà...j'aurais mis plus de points.
Vraiment exceptionnelle. Mais vraiment.
Ah et au fait : excellente analyse de la série et du personnage de Walt. Faut le dire, quand même.
RépondreSupprimerAuguri >>> ah eh bien, merci, ça change des râleurs qui critiquent mes notes !
RépondreSupprimerSerious Moon >>> c'est vrai que c'est pas de bol, le buzz entourant Breaking Bad a vraiment commencé après l'Odyssée des séries...
A ce propos : tu avais laissé entendre une fois qu'il y aurait peut-être des repêchages. T'en es où ?
RépondreSupprimer(désolé pour la parenthèse private)
RépondreSupprimerJe te confirme qu'il y aura des genres de barrages. On en reparle dans trois semaines environ.
RépondreSupprimerMiam! Vu uniquement le premier épisode de cette S2... ça promet en effet!!
RépondreSupprimerOuais !
RépondreSupprimer(et merci au passage de nous rappeler que dans trois semaines déjà l'été sera fini :(
Voilà qui donne envie. La saison 1 est-elle vraiment nécessaire ? Parce que sinon je vais directement à la 2 :-)
RépondreSupprimerSysT >>> à taaaaaable ! ;-)
RépondreSupprimerSerious >>> bah dis, hein... tu me poses la question, je te réponds ;-)
Emma >>> elles se suivent directement (à la minute près), et certains passages de la deux sont à mon avis totalement incompréhensibles sans la un. Mais bon, elle n'est pas mauvaise (et elle est très courte, défaut se changeant finalement en avantage ^^), et je dirais même que la vision de la deux aurait tendance à la faire remonter encore un peu dans mon estime (dans la mesure où même si elle moins parfaite, c'est elle qui installe le système...).
Je n'ai découvert cette série que récemment. Très bonne, mais quelque chose me dérange que je n'arrive pas à formuler. Comme une absence de point de vue. Je ne sais trop.
RépondreSupprimerLa différence essentielle entre Walter White et Tony Soprano, c'est que ce dernier est un type vraiment sympathique, truculent et involontairement drôle. Cela le rend très attachant. Walter White est bien moins sympa, et il l'est de moins en moins au fil des épisodes. La compassion qu'on ressent pour lui au début se dissipe, pour céder la place à une antipathie (violente en ce qui me concerne). Si j'apprécie l'atmosphère "glauque" de la série, j'ai rarement envie de retrouver ces personnages odieux (Walter, son épouse). Les héros secondaires, Jesse ou le beauf, sont beaucoup plus touchant parce qu'il existe chez eux une sincérité qui n'existe pas chez Walter. Lui, il est totalement impénétrable. Cela me dérange un peu...
Plus que d'accord avec Leïa. Même au début, je n'ai pas trouvé ces personnages très attachants...
RépondreSupprimerL'état de Walter et sa détresse inspirent au moins de la compassion. Ce qui est moins le cas après.
RépondreSupprimerSi tu le dis !
RépondreSupprimerah ouais, il a bien changé le père Cranston depuis Malcom... je l'aurai pas reconnu, il est un peu moins riant...
RépondreSupprimerJe suis assez de ton avis, Leïa, mais de mon point de vue cela constitue l'une des plus grandes qualités de cette série. Aucune concession au consensuel ambiant, Breaking Bad est "radicale", l'avantage des petites séries câblées.
RépondreSupprimerXavier >>> n'est-ce pas ? ;-) (ce qu'il faut pas faire pour gagner un Emmy...)
RépondreSupprimerLil', Leïa & Bloom >>> je suis évidemment totalement de l'avis de Bloom, même si je reconnais que le côté antipathique de tous ces gens m'a un peu dérangé au début. Je dirais même que franchement, on s'en fout que les personnages soient sympathiques. Une de mes séries préférées de tous les temps c'est Seinfeld... dont les héros sont d'une lâcheté, d'une couardise et d'un égoïsme absolument jubilatoire :-D
Je me sens quand même moins enthousiaste que vous autres. Breaking Bad a un côté too much qui me dérange. Comme notre époque? Depuis qqs années, la mode est au de plus en plus sombre, de plus en plus anticonformiste, de plus en plus mal aimable. C'était bien au début (Les Sopranos, la première saison de NipTuck, les débuts de Dr House qui changent complètement les habitudes) mais depuis qq années je trouve que ça commence à tourner au procédé. On peut faire d'aussi bonnes séries avec des personnages sympas et proches du spectateur. C'est à qui sera le plus anticonformiste ou le plus dark ou le plus trash (Californication, Dexter, Breaking Bad) au détriment de tout le reste à commencer par des histoires vraiment bien écrites. Des trois que je cite Breaking Bad est la mieux (Californication est tellement superficielle et les ficelles de Dexter sont énormes) mais son histoire reste plate de chez plate et les personnages à part Walt et Jessie sont des outres vides. La comparaison avec les Sopranos je la trouve très abusive : c'est presque une fresque avec un développement vraiment intéressant et un souffle. BB est plus un petit machin intimiste qui vaut surtout pour la qualité de la mise en scène.
RépondreSupprimerA vrai dire, je suis plutôt d'accord avec ton analyse... mais pas du tout pour l'appliquer à Breaking Bad. Bien sûr, ces dernières années les séries "grand public" se sont découvert un côté obscur insoupçonné, en réaction aux années Bush et au véritable retour à l'ordre moral qui a eu lieu aux USA durant cette période. Mais Breaking Bad contrairement à (par ex) un House ne s'inscrit pas du tout dans cette lignée, comme le dit Bloom c'est bien trop noir et radical pour toucher de quelque manière que ce soit le grand public, surfer sur la mode, etc (d'ailleurs le projet de Gilligan a été rejeté de plusieurs grandes chaînes avant d'échouer sur la minuscule AMC). Breaking Bad, je pense qu'on la verra avec le recul comme la grande série de la crise de 2009 et des années qui suivent, celle qui sera parvenue mieux qu'aucune autre à reproduire la détresse de l'Amérique moyenne (omniprésente dans cette saison 2), des gens ordinaires... etc. De ce point, cette saison 2 est non seulement géniale, mais il est probable qu'elle marque à terme un tournant important dans l'histoire des séries, dans la manière de traiter l'époque. Après je veux bien que Breaking Bad ne soit pas Les Soprano... mais honnêtement, je crois qu'elle possède assez de potentiel pour devenir à terme aussi importantes que les aventures de Tony, Oz ou The Wire.
RépondreSupprimerEnfin : pas du tout d'accord non plus sur les personnages. Le beau-frère - j'oublie toujours son nom - se révèle bien plus complexe qu'il en a l'air de prime abord, tout comme Skyler et même Walt Jr. Aucun d'entre eux en semble figé dans un caractère précis, ils arrivent en permanence à surprendre... les personnages, c'est bien l'un des grands points forts de Breaking Bad !
Le beauf de Walt s'appelle Hank (il a d'ailleurs une tête de Hank).
RépondreSupprimerDe rien! ;)
Oui, voilà, Hank. Merci.
RépondreSupprimer(une tête de Hank, on me l'avait jamais faite celle-là...)
Je sais pas écoute. On me dit "hank", tout de suite je pense "redneck". Va savoir!
RépondreSupprimerMoi je pense plutôt "Bukowski"...
RépondreSupprimerTu as peut-être trop regardé Oz... ;-)
Oz? Pourquoi?
RépondreSupprimer(je te le dis que j'ai rien compris?)
Bah... à cause de Hank Shilliger...
RépondreSupprimerTu as raison, j'ai peut-être abusé. Mais je maintiens que BB est très surestimée. De plus sa "radicalité" supposée fait sourire à côté de The Shield (par exemple), pourtant une série mainstream.
RépondreSupprimerJe n'aime pas BB non plus mais cela dit ce n'est pas une excuse pour dire n'importe quoi. The Shield n'était pas une série "mainstream" ! Elle était produite par la Fox mais c'était une série du réseau câblé, elle ne passait pas sur la Fox en tant que chaîne.
RépondreSupprimerExact.
RépondreSupprimerI Beg your pardon, sir ! :-)
RépondreSupprimerJe partage les réserves de Make it easy. Quelque chose me gène dans cette série, que votre article ne m'a pas vraiment expliqué.
RépondreSupprimer> à cause de Hank Shilliger...
RépondreSupprimerOkay ! D'accord !
Je ne me rappelais plus que c'était un Hank.
Azazel >>> bah... désolé pour vous ^^
RépondreSupprimerJe viens de comprendre : "Now & On Eart" ! Subtil ! ^_^
RépondreSupprimerPour être plus clair : je ne comprends pas vraiment quel est le propos de cette série. Son projet, où les auteurs veulent en venir.
RépondreSupprimerJ-C >>> subtil... ça dépend du point de vue. Je ne suis pas sûr que quelqu'un connaissant Jim Thompson trouverait ça spécialement subtil...
RépondreSupprimerAzazel >>> je crois que j'ai en partie répondu plus haut, dans ma réponse à Make It Easy ...
Beaucoup entendu parler de cette série ces derniers mois. Il va falloir que je m'y mette, mais j'ai tellement de "classiques" à voir, avant...
RépondreSupprimerBBB.
Je croyais que vous aviez déjà bien comblé vos lacunes, pourtant...
RépondreSupprimerJe viens de commencer. Quelle noirceur, mais quelle beauté !
RépondreSupprimerBBB.
J'aurais été étonné que ça ne vous plaise pas...
RépondreSupprimerBien vue la référence à Jim Thomson. Au fait je sais pourquoi je trouve vos chroniques consacrées aux séries si justes : vous êtes bien plus cultivé que les fans de séries qu'on peut croiser, sur les forums ou sur une majorité de blog. Vous arrivez à saisir les références (ici Thomson, mais cela vous arrive souvent) que la "concurrence" ne voit pas toujours. Cela rend votre travail sur les séries vraiment estimable. Bravo encore !
RépondreSupprimerC'est très gentil...
RépondreSupprimerEn fait je ne connais pas beaucoup de sites consacrés au sujet (à part bien sûr Le Monde des séries dont on ne peut pas vraiment dire qu'il soit tenu par un inculte ^^), donc je ne vois pas trop de quoi vous me parler. Mais ça fait toujours plaisir bien sûr ;-)
(sinon... Jim Thompson avec un "p"... c'est encore mieux, ça fait encore plus "cultivé" :-D)
La honte me submerge...
RépondreSupprimerJ'étais venu il y a des mois commenter l'article sur la première saison. Je reviens en retard par ici et tombe sur ce nouvel article. Que dire à part que tu résumes parfaitement tout ce qui doit être dit sur cette saison. J' vais pas m'étaler parce que je ne ferais que paraphraser médiocrement ton billet.
RépondreSupprimerJuste, c'est de l'art.
En fait si ma mémoire est bonne on en avait discuté sous un article consacré à Mad Men (je n'ai pas écrit sur Breaking Bad avant cet article-ci). Bref. Merci !
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimerOh bah... de rien... :-/
RépondreSupprimerCe que je trouve personellement très réussi dans cette série, c'est l'évolution des personnages dont on pourrait croire qu'ils changent au contact du cancer de Walter White, et de tous ce que cela sous entend. Nan, les personnages évoluent directement ou indirectement par rapport à ce que est devenu Walter White.
RépondreSupprimerCe n'est pas une série ordinaire car elle ne fait pas exister des personnages secondaires à côté du héros, elle les fait réagir par rapport à un personnage clé. Je suis certain que si on accumulais les scènes ou Walter White est à l'écran ou bien celle qui lui sont directement dédiés, on arriverai à guère plus que la moitié. Les autres personnages, Jesse, sa femme, son fils, sa belle-soeur, bref tous, n'existent pas pour sublimer Breaking Bad en tant que série sur un prof de chimie devenu dealer de drogue, pas à la petite semaine. Ils éxistent pour eux-même, et sont, comme rarement à la télé, indépendants du personnage dit principal. En ça, c'est plus une sorte d'OVNI télévisuel.
Enfin, sur la césure entre la saison 1 et 2, je dirais qu'il ne faut pas en tenir compte, ces deux parties ne forme qu'une seule et même saison. Déjà, cela ne fait que 20 épisodes, et ça c'est déjà vu, et de deux parce que je pense que la première n'a pas pu être correctement dévelloppé. Pour avoir revu, avec toujours autant de plaisir, tout la série, je peux dire qu'elles ne font qu'une. Je pense d'ailleurs que la troisième saison entrainera une transition plus traditionelle. Tout en gardant je l'espère ce côté jour le jour, je vis avec Walter White, qui me plait tant.
PS: sur le côté exaspérant de Walter White, il ne s'agit que de quelqu'un d'extrêment intelligent qui détruit petit à petit la morale qu'il a intériorisé. Il dérive lentement jusqu'a devenir profondément insupportable. C'est d'ailleurs parce qu'il a conscience de ce qu'il fait qu'il en devient si monstrueux. On peut dire que Jesse est juste pas très futé, que son beauf n'a pas tout les éléments en mains. Bref, lui, il sait à peu près tout, il en a conscience et il l'accepte. Comme le dit Thom, c'est vertigineux et fascinant et de le cotoyer.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec ta première remarque. Enfin si, je suis d'accord sur le constat, mais je ne vois pas en quoi le fait que les personnages secondaires soient indépendants du personnage principal en fait un OVNI. Déjà dans The Shield, il y a bientôt dix ans, Vic pouvait ne pas croiser ni adresser la parole à Claudette ou Dutch pendant trois épisodes, leurs existences étaient très cloisonnées (c'est encore plus vrai de sa femme, qui restait dans la série et continuait sa vie après leur rupture et alors même que dans certaines saisons - la 4 notamment - ils n'avaient plus aucune scène ensemble). Et je ne compte pas les séries comme Lost ou The Wire, qui tout en appartenant à des genres totalement différents avaient pour particularité de n'avoir tout simplement pas de personnage pricipal mais une multitude de gens se croisant, puis vivant leur vie de leur côté, puis se recroisant (et encore pas forcément)(idem d'ailleurs concernant plus récemment Crash, dont j'ai parlé le week-end dernier... sauf que ce qui est une qualité chez d'autres est chez elle clairement un défaut).
RépondreSupprimerEffectivement tu as raison : il n'y a qu'une seule storyline étalée sur deux saisons (trois bientôt). Cela dit je n'irai pas jusqu'à dire qu'on pourrait couper les 20 épisodes à n'importe quel endroit... Mais c'est vrai que comme la rupture stylistique survient de manière inexplicable à l'épisode 3, après on est tranquille :-)
Ah et tiens, j'en profite pour linker ton très bon article : http://the-paths-of-art.over-blog.com/article-somptueuse-albuquerque-42897210.html
RépondreSupprimerAh, c'est là que je sens que j'ai encore deux ou trois séries à regarder pour avoir une énorme culture sériesque, ou télévisuelle, c'est selon. Bref, je pensais pas que ça se faisait autant.
RépondreSupprimerEt merci. ^^
Disons que ce n'est certainement pas la norme, mais que ça n'est certainement pas non plus une grande nouveauté.
RépondreSupprimerDe rien ^^
je me suis enfin mis à breaking bad, notamment sur tes bons conseils (j'ai entammé la 3).
RépondreSupprimerDonc je viens lire ce que tu en racontais.
J'accroche beaucoup, mais je trouve quand même quelques facilités scénaristiques, un peu pénible: le personnage caricatural de Tuco, celui encore plus débiles des deux jumeaux des cartels de la saison 3 avec des plans vraiment clichés dans leur mutisme, et leurs mimiques, et leurs "je marche une explosion dans le dos sans me retourner"... Enfin tous les persos de méchants mexicains sont assez mal écrits là où j'en suis.
Et pareil des coincidences parfois faciles mais ça c'est moins grave (l'avion qui se crache comme par hasard par la faute du père de la junkie, avec le flashforward manipulateur sur la piscine qui laisse entendre des choses pire, la scène où il Walt arrive pile poil au moment de l'overdose, où celle où les deux jumeaux du cartel arrivent comme par hasard pour le tuer la fois où Walt est chez lui avec comme par hasard le mec qui est là et peut prévenir le grand dealer black de pollos, alors qu'il sert à rien.. enfin ...
Bref, j'aime beaucoup mais c'est dommage que ces personnages soient baclés, contrairement à The Wire où les "méchants" étaient aussi intéressants que les autres personnages.
Enfin, avec ces réserves je suis bien d'accord avec ton enthousiasme.
J'ai toujours un peu pris ce genre de truc comme un présupposé, personnellement. Après tout, Breaking Bad commence par un mec en slip dans le désert. A partir de là, j'ai toujours accepté les trucs un peu too much (ou absurde, parce que je pense que le "cool guys don't look at explosions" est un clin d’œil).
RépondreSupprimerJ'attends de voir ce que tu penses de la suite ;-)