Il y a quelques semaines s'est déroulé dans le plus grand secret un évènement d'importance : j'ai eu une discussion un peu tendue (quoique cordiale) avec mon ami Arbobo, à propos de ce billet. Un évènement d'importance, disais-je... parce que quiconque a eu l'occasion de croiser 'Bobo dans ses nombreuses interventions sur ce blog sait qu'il s'agit d'une crème d'homme, l'un des types les plus sympathiques, humbles et bienveillants qu'on puisse être amené à rencontrer dans la blogosphère musicale. Il n'empêche que nous nous sommes un peu accrochés tout en réussissant la prouesse d'être quand même d'accord à la fin (chose qui ne peut arriver qu'avec Arbobo, d'ailleurs), l'idée d'un article intitulé "Comment chroniquer un disque ?" , même si rédigé avec la plus grande sincérité par des gens on ne peut plus sympathiques, étant en soi quelque chose me laissant perplexe. Parce que prétentieux ? Parce que mégalo ? Parce que non-représentatif ? Point du tout : parce que hors-sujet, tout simplement. A vrai dire, personne ne s'est jamais posé une telle question, pour la simple et bonne raison que le Net prouve quotidiennement que n'importe quel débile peut chroniquer un disque. La vraie question et la seule qui vaille c'est évidemment comment bien chroniquer un disque (ou autre chose). L'idée est la même et le résultat probablement aussi, mais quitte à verser dans l'auto-complaisance autant y aller vraiment à fond plutôt qu'avec de bien ridicules pincettes. Le principe de "je donne humblement ma méthode de travail" c'est comme celui de "je donne humblement mon avis"... c'est pour les petits joueurs n'assumant par leur ego démesuré. Je donne humblement ma méthode de travail... à un(e) ami(e) qui me demande un conseil au détour d'un verre. A partir du moment où j'expose ma méthode de travail sur la place publique, c'est que je considère qu'elle est susceptible d'intéresser plus que mes deux meilleurs potes, d'être représentative de quelque chose ou d'apporter une information un tant soit peu intéressante (commentaire qui vaut bien entendu pour n'importe quoi écrit sur un blog).
Aussi vais-je vous expliquer ma méthode de travail... non non, rassurez-vous je déconne - je ne vais pas vous barber comme ça. Je vais faire bien mieux : je vais tout simplement vous expliquer comme écrire une bonne chronique (de disque, de livre, de film... peu importe, à partir du moment où on maîtrise un tant soit peu le sujet c'est la même chose). Là j'en vois déjà qui défaillent, se disent que ça y est - ma pauvre tête a explosé. Personne ne lui pose la question à ce branleur, murmurent déjà certains. Mais là, vous n'êtes pas très justes : je suis un blogueur, par conséquent le plus anecdotique de mes avis sur le plus mineur des sujets mérite d'être exposé à la Plèbe (que j'imagine déjà pleinement reconnaissante de ces lumières).
Mais avant toute chose, comme pour toute rentrée scolaire, purgeons les effectifs grâce une matière éliminatoire. Désolé pour les 50 % d'aspirants critiques qui vont dégager, mais la règle numéro 1 pour écrire une bonne chronique c'est d'avoir... du talent. Comme pour toute chose en ce monde, d'ailleurs. Tout le monde sait courir (enfin sauf ma femme), pour autant tout le monde ne peut pas disputer le marathon de New York. Pour la critique, c'est pareil : contrairement à une idée reçue largement répandue sur le Net, tout le monde ne peut pas s'investir critique sous prétexte d'avoir un avis et un clavier. Il faut un minimum de talent et de choses à dire. Et là je me doute que tout le monde s'étrangle sur le mode "Putain, ce connard est en train de nous dire qu'il a du talent". Mais un peu, que j'ai du talent. Ce serait quand même malheureux que je consacre autant de temps depuis trois ans et demi à écrire des articles si je pensais n''avoir ni talent ni choses à dire. Après pas besoin d'avoir beaucoup de talent, l'important c'est de le croire (d'une part) et de trouver d'une manière ou d'une autre la preuve qu'on en a un tout petit peu - histoire de ne pas complètement se fourvoyer (et accessoirement se ridiculiser en public). Là encore, ça vaut pour la critique comme pour tout. Si vous vous inscrivez dans une école de commerce mais qu'au fond de vous, vous pensez n'avoir ni goût ni talent particulier pour le commerce... vous risquez de ne pas aller bien loin dans vos études (après vous n'êtes pas obligés de penser non plus que vous êtes le meilleur de la promo... de toute façon si ce n'est pas le cas vous devriez vous en rendre compte assez vite). Bien entendu si vous n'avez aucun talent d'écriture vous pouvez quand même écrire des critiques... mais bon, elles pourront être aussi argumentées et intelligentes que vous le voudrez, si elles sont écrites dans une grammaire approximative ou un registre bêtement scolaire elles ne seront pas bonnes.
Nous touchons à un point sensible. Maintenant que la classe est au complet et à peu près homogène, passons à des choses plus délicates. Tout d'abord : casser d'emblée le culte suspect et puéril que l'on voue au tristement célèbre "avis argumenté". Déjà, tout argument est par définition discutable. Quel blogueur ne s'est jamais fait injurier sur le mode "cet avis est péremptoire et non argumenté" alors que lui-même avait la sensation d'avoir écrire au contraire une argumentation en béton armé ? Le même blogueur aura d'ailleurs noté qu'en général ceux qui lui reprochent ça sont paradoxalement ceux qui argumentent le moins. Paradoxalement... c'est vite dit, car en fait c'est tout à fait normal : la vérité c'est que tout le monde s'en tape, des avis argumentés. D'ailleurs, le plus grand critique littéraire de tous les temps, Monsieur Léon Bloy, était plus connu pour sa verve et sa rage que pour ces longs textes argumentés qu'il n'écrivait pas. Les gens ne viennent pas lire ton article, gamin blogueur, pour connaître tes arguments. Les gens viennent lire ton article soit parce que ton avis les intéresse (hypothèse où ils sont des habitués), soit parce qu'ils sont curieux de savoir ce que d'autres pensent de ce qu'ils connaissent déjà (auquel cas même le meilleur des arguments ne changera rien à leur avis), soit, plus prosaïquement, parce qu'ils veulent inconsciemment être convaincus. Nul besoin d'être un dieu de l'argumentation pour convaincre quelqu'un ; la force de persuasion n'a en réalité rien à voir avec l'argumentation. Ce qui compte c'est surtout l'aplomb, la confiance en soi et - le maître mot - le style. Le style est une arme merveilleuse car à celui qui la maîtrise, beaucoup sera pardonné. Tu peux écrire n'importe quoi, dire des horreurs avec lesquelles personne ne sera d'accord... si tu as du style, ça passera, principalement parce que nous sommes en France et que dans ce pays plus éduqué qu'on ne le croit une énorme part de la population est rompue à l'exercice de la différenciation homme/œuvre (j'ai pas dit non plus qu'une critique était une œuvre, hein). En plus, si ton style a du panache, tu pourras même peut-être avoir la chance de te procurer ce que je possède et qui fait beaucoup d'envieux : des détracteurs. Et ça, c'est génial. Rien n'est pire que de s'agiter tout seul dans le désert. Avoir des détracteurs, c'est le summum du top de la classe (à condition bien sûr d'être détesté pour des raisons classes... être détesté parce que ton blog est vide et débile n'a rien de classe ; être détesté parce que le ton de tes articles en irrite certains, par contre, c'est super cool... je sais : la nuance est ténue).
Je reviens au style. C'est évidemment le style qui fait une bonne chronique, et rien d'autre que le style. Parce qu'une bonne chronique, ce n'est pas nécessairement une chronique pétrie d'intelligence et de culture (c'est toujours ça de pris bien sûr ; ce n'est cependant pas l'essentiel, ne vas d'ailleurs pas croire que les grands critiques professionnels que tu méprises tout en les enviant connaissent tout ce qui se fait dans leur domaine depuis un siècle - ils font juste très bien semblant) emportant l'adhésion des habitués de ton blog. Pas du tout (on sait d'ailleurs qu'on a fait une bonne chronique lorsqu'on emporte l'adhésion du lecteur anonyme, et plus encore quand il devient un habitué). Une bonne chronique c'est une chronique qui, peu importe les moyens vicieux employés, marquera le lecteur. Une chronique dont on va se souvenir. Mémorable au sens littéral du terme. Or pour en écrire une, il n'y a guère que trois solutions :
> écrire tellement d'inepties que les gens, révoltés, ne pourront faire autrement que de les retenir (ça c'est dans l'hypothèse où tu n'as aucun talent).
> écrire une chronique avec un angle d'attaque totalement inédit qui va mettre tout le monde sur le cul et bénéficier d'un effet de surprise marquant (par exemple celle-ci).
> écrire dans un style qui va percuter l'esprit du récepteur et lui laisser des bleus.
La première est à la portée de n'importe quel débile mental, alors passons. La seconde... c'est très aléatoire, une pure question de feeling. Certaines œuvres inspirent plus que d'autres (et en plus elles inspirent des choses très différentes d'une personne à l'autre). Il n'est pas toujours facile de trouver un angle d'attaque original, on peut même se retrouver assez vite piégé par la surenchère dans les angles d'attaque. Cela dit, c'est toujours mieux d'avoir un fil conducteur, un angle précis, même s'il n'est pas original... tout simplement parce que l'exhaustivité est quasi impossible (et de toute façon tu n'es pas là pour écrire une thèse sur le dernier disque indie à la mode, ce qui serait d'ailleurs ridicule dans 99,9 % des cas). On peut d'ailleurs considérer que d'une certaine manière l'angle d'attaque appartient à la catégorie "style". Auquel cas, on l'appellera plutôt inspiration, terme de toute façon beaucoup plus joli. L'inspiration fait une bonne part dans la bonne chronique. Si tu es inspiré et qu'en plus tu manies les mots, tu as très peu de chances de te viander. Bien entendu c'est fluctuant, et il arrive qu'un excellent disque ou livre ne soit pour autant pas du tout inspirant. Mais pour d'évidentes raisons pédagogiques admettons que ce soit le cas : l'erreur très répandue est à ce moment-là de croire qu'il faut donner un avis précis. Rien n'est moins faux ! Comme le disait (je crois) Godard, une bonne critique n'a même pas besoin de parler de son objet pour être réussie. Une approche souvent mal comprise (y compris par certains journalistes), qui ne veut en aucun cas dire qu'on doit raconter n'importe quoi... mais tout simplement qu'une bonne chronique doit avant tout transmettre quelque chose de l'œuvre. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir un avis, n'importe qui peut en avoir un sur n'importe quoi. Ce qui compte vraiment c'est de trouver quelque chose à dire qui soit évocateur (et de préférence pertinent). Aucun blogueur (même le plus fameux) ne pouvant se targuer d'avoir fait une grande découverte ni déniché un génie, nous sommes confinés dans un rôle de passeurs qu'il faut assumer et, du mieux possible, faire fructifier. Or pour ce faire nul besoin d'être un apothicaire plein de calculs ou de méthodes qui soumettrait chaque œuvre à la question. Si tu as du talent (soit donc si tu as fait la moitié du boulot juste en étant toi-même - j'ai bien conscience que c'est l'aspect le plus dégueulasse et injuste) il te suffit juste de garder ton esprit disponible (ce qui n'est pas toujours facile quand on ne fait pas ça à temps plein, je te l'accorde), d'être vigilant, de réfléchir à ce que tu lis ou écoute... y compris et surtout quand tu n'es ni en train de le lire ni en train de l'écouter. De faire confiance à ton instinct (on va y revenir). Il existe des milliers de critiques dont l'auteur poursuit une simple intuition qui sont en tout point supérieures aux millions d'autres dont les auteurs décortiquent méthodiquement et scolairement des œuvres, les retournent dans tous les sens, les écoutent des milliards de fois si ce sont des disques... etc. Maîtriser son sujet est une chose ; l'apprendre par cœur en est une autre. C'est d'autant plus vrai pour la musique. Est-ce que les critiques littéraires ou ciné lisent cinq fois le bouquin ou voient dix fois le film avant d'écrire leur papier ? Bien sûr que non. Ils ont appris à faire confiance à leur intuition (ce qui n'est pas facile, j'ai mis des années à le faire, à écouter des disques des dizaines et des dizaines de fois pour en saisir toutes les subtilités... etc.), mais il faut dire aussi que c'est plus facile d'avoir confiance en soi lorsque c'est notre métier et qu'on se sent légitime à la place que l'on occupe. Tu peux te poser des questions sur l'œuvre, bien entendu. Mais jamais ô grand jamais sur toi-même. Et dès que tu sais que tu as trouvé l'inspiration... écris ! Même si tu n'as pas fini le bouquin, c'est pas grave, tu amenderas ton article après coup si besoin (et le jour où tu t'apercevras qu'il n'y en a pas besoin c'est que tu y seras : tu seras devenu suffisamment bon dans ce que tu fais pour faire confiance à tes intuitions et à ton style).
Reste la question du style, toujours pas élucidée alors que le mot est déjà revenu quarante fois. Le style, que ce soit en littérature ou dans n'importe quel domaine, a ceci de difficile à manier qu'il est une notion relativement intangible. Pour être précis on est tous capable de parfaitement identifier un mauvais style (ou pas de style du tout), en tombant presque toujours tous d'accord. Mais si on demande à quelqu'un de définir ce qu'est un bon style (ou tel ou tel type de style)... c'est la débandade, tout le monde parle en même temps et personne n'est foutu d'être de l'avis de son voisin. Le style mériterait un article entier. Fort heureusement pour nous, on n'a pas la même exigence stylistique pour une chronique de disque que pour un roman (mais si tu as des talents de conteur n'hésite pas à t'en servir, hein). Contrairement à ce qui se dit parfois, le style n'est pas (pas uniquement) quelque chose d'inné, même s'il y a de grandes disparités selon les individus. Soigner le style, dans une critique, c'est hyper fastoche. Il suffit de garder en tête quelques données de bases (pas besoin non plus d'être Proust), notamment ce côté "percutant" qui est sans doute le plus important de tous. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'on n'écrit pas une critique pour que tout le monde l'oublie à peine lue. Le but est tout de même d'accrocher l'attention du lecteur jusqu'à la fin et surtout de parvenir à ce qu'il se rappelle au moins que Robert a aimé l'album de Jean-Louis ou le livre de Jacques. L'idéal est évidemment d'avoir un don pour jouer avec les mots, ou le sens de la formule (les deux, c'est le top).
A défaut, soigner le ton de l'article est assez facile, puisque tu as préalablement eu de l'inspiration et qu'à la base, déjà, tu as du talent. Tu peux ensuite choisir le ton en fonction soit de l’œuvre, soit de... toi-même. Super pédago à la G.T., ironiquement ampoulé à la Civil Titi, enthousiaste et bon enfant à la Bobo, psychédélique à la Christophe, crypté à la Lou... il y a autant de tons que d'individus, c'est ce qui rend les blogs si fascinants. J'imagine que le mien pourrait être qualifié de pamphlétaire (une amie m'a dit un jour que dès que j'écrivais la moindre chronique on avait l'impression que j'étais prêt à arracher la tête de toute personne pensant le contraire et à la défendre si besoin contre une horde de détracteurs imaginaires... ce qui n'est pas spécialement flatteur mais n'est sans doute pas loin de la vérité, surtout si l'on considère qu'effectivement, au quotidien, je suis ce qu'on pourrait appeler un type pas commode, le genre que personne n'aurait l'idée saugrenue d'aller emmerder, sauf si vraiment la vie lui semble quelque chose de très surfait). Mais ça, ça ne regarde que toi, le ton. Du moment que tu ne choisis pas un ton mou et consensuel donnant l'impression qu'on connaît ta chronique avant même de l'avoir lue, il n'y a aucun problème. Si tu fais ça... je ne peux rien pour toi, simplement ne t'étonne pas que ton nombre de commentaires soit inversement proportionnel à ton nombre de visites. De même que l'œuvre dont tu vas parler doit t'inspirer, tu as le devoir d'inspirer quelque chose à ton lecteur, c'est la moindre des choses que de ne pas lui livrer un pipi de chat indigne de Wikipedia. Pour qu'un lecteur te lise régulièrement et s'intéresse à ton avis même quand il n'est pas d'accord toi, faut quand même lui en donner pour, sinon son argent - du moins son temps. Sans quoi il passera et partira sans laisser de trace. Si tu veux un blog fighto-culturel, faut que ça invite à la discussion, faut que ça provoque quelque chose chez les gens - peu importe quoi.
En somme la méthode... c'est qu'il n'y a pas de méthode. Il y a du talent, du goût, de l'intuition et du style... et c'est bien assez comme ça. Tout le reste, c'est ce qu'on appelle poliment de la branlette. La rigueur, les notes, les plans... tout ça c'est pour les collégiens, les matheux et les fans de rock progressif (pléonasme, double pléonasme, triple pléonasme) (*). Est-ce que cet article est mégalo ? Méprisant ? Irritant ? Exaspérant ? Vain ? Tout ça à la fois sans le moindre doute. La vérité est que quiconque s'érigeant en exemple, même s'il y met les formes, touche à la vanité. Mais bon. Je n'ai pas pu m'en empêcher, c'était trop tentant. Je me suis dit que tant qu'à faire de dire comment chroniquer un disque, autant y aller à fond et expliquer (même pour rire - car tout ceci n'est pas sérieux... quoique...) comment écrire une bonne critique, plutôt que de rester à la surface en parlant de sélection d'albums, de nombre d'écoutes et de toute une petite cuisine qui si elle existe n'a strictement aucune valeur si on la sépare du talent et du style inhérents à chacun d'entre nous. Car c'est bien cela qui fait que chaque blogueur apporte sa propre valeur ajoutée ; certainement pas une quelconque méthode de travail (brrrr, je frissonne rien que d'écrire cette expression). Personne n'est d'accord avec tout ce que dit son blogueur préféré ; si on y revient inlassablement, ce n'est assurément pas parce qu'on sait que Simon est un mec sérieux qui écoute douze fois les disques avant de les commenter, mais parce que son style et son feeling savent recréer, le temps d'un article, le plaisir que l'on prend à découvrir des œuvres.
(*) Pardon Benjamin, pardon G.T., pardon à tous :-D
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Aussi vais-je vous expliquer ma méthode de travail... non non, rassurez-vous je déconne - je ne vais pas vous barber comme ça. Je vais faire bien mieux : je vais tout simplement vous expliquer comme écrire une bonne chronique (de disque, de livre, de film... peu importe, à partir du moment où on maîtrise un tant soit peu le sujet c'est la même chose). Là j'en vois déjà qui défaillent, se disent que ça y est - ma pauvre tête a explosé. Personne ne lui pose la question à ce branleur, murmurent déjà certains. Mais là, vous n'êtes pas très justes : je suis un blogueur, par conséquent le plus anecdotique de mes avis sur le plus mineur des sujets mérite d'être exposé à la Plèbe (que j'imagine déjà pleinement reconnaissante de ces lumières).
Mais avant toute chose, comme pour toute rentrée scolaire, purgeons les effectifs grâce une matière éliminatoire. Désolé pour les 50 % d'aspirants critiques qui vont dégager, mais la règle numéro 1 pour écrire une bonne chronique c'est d'avoir... du talent. Comme pour toute chose en ce monde, d'ailleurs. Tout le monde sait courir (enfin sauf ma femme), pour autant tout le monde ne peut pas disputer le marathon de New York. Pour la critique, c'est pareil : contrairement à une idée reçue largement répandue sur le Net, tout le monde ne peut pas s'investir critique sous prétexte d'avoir un avis et un clavier. Il faut un minimum de talent et de choses à dire. Et là je me doute que tout le monde s'étrangle sur le mode "Putain, ce connard est en train de nous dire qu'il a du talent". Mais un peu, que j'ai du talent. Ce serait quand même malheureux que je consacre autant de temps depuis trois ans et demi à écrire des articles si je pensais n''avoir ni talent ni choses à dire. Après pas besoin d'avoir beaucoup de talent, l'important c'est de le croire (d'une part) et de trouver d'une manière ou d'une autre la preuve qu'on en a un tout petit peu - histoire de ne pas complètement se fourvoyer (et accessoirement se ridiculiser en public). Là encore, ça vaut pour la critique comme pour tout. Si vous vous inscrivez dans une école de commerce mais qu'au fond de vous, vous pensez n'avoir ni goût ni talent particulier pour le commerce... vous risquez de ne pas aller bien loin dans vos études (après vous n'êtes pas obligés de penser non plus que vous êtes le meilleur de la promo... de toute façon si ce n'est pas le cas vous devriez vous en rendre compte assez vite). Bien entendu si vous n'avez aucun talent d'écriture vous pouvez quand même écrire des critiques... mais bon, elles pourront être aussi argumentées et intelligentes que vous le voudrez, si elles sont écrites dans une grammaire approximative ou un registre bêtement scolaire elles ne seront pas bonnes.
Nous touchons à un point sensible. Maintenant que la classe est au complet et à peu près homogène, passons à des choses plus délicates. Tout d'abord : casser d'emblée le culte suspect et puéril que l'on voue au tristement célèbre "avis argumenté". Déjà, tout argument est par définition discutable. Quel blogueur ne s'est jamais fait injurier sur le mode "cet avis est péremptoire et non argumenté" alors que lui-même avait la sensation d'avoir écrire au contraire une argumentation en béton armé ? Le même blogueur aura d'ailleurs noté qu'en général ceux qui lui reprochent ça sont paradoxalement ceux qui argumentent le moins. Paradoxalement... c'est vite dit, car en fait c'est tout à fait normal : la vérité c'est que tout le monde s'en tape, des avis argumentés. D'ailleurs, le plus grand critique littéraire de tous les temps, Monsieur Léon Bloy, était plus connu pour sa verve et sa rage que pour ces longs textes argumentés qu'il n'écrivait pas. Les gens ne viennent pas lire ton article, gamin blogueur, pour connaître tes arguments. Les gens viennent lire ton article soit parce que ton avis les intéresse (hypothèse où ils sont des habitués), soit parce qu'ils sont curieux de savoir ce que d'autres pensent de ce qu'ils connaissent déjà (auquel cas même le meilleur des arguments ne changera rien à leur avis), soit, plus prosaïquement, parce qu'ils veulent inconsciemment être convaincus. Nul besoin d'être un dieu de l'argumentation pour convaincre quelqu'un ; la force de persuasion n'a en réalité rien à voir avec l'argumentation. Ce qui compte c'est surtout l'aplomb, la confiance en soi et - le maître mot - le style. Le style est une arme merveilleuse car à celui qui la maîtrise, beaucoup sera pardonné. Tu peux écrire n'importe quoi, dire des horreurs avec lesquelles personne ne sera d'accord... si tu as du style, ça passera, principalement parce que nous sommes en France et que dans ce pays plus éduqué qu'on ne le croit une énorme part de la population est rompue à l'exercice de la différenciation homme/œuvre (j'ai pas dit non plus qu'une critique était une œuvre, hein). En plus, si ton style a du panache, tu pourras même peut-être avoir la chance de te procurer ce que je possède et qui fait beaucoup d'envieux : des détracteurs. Et ça, c'est génial. Rien n'est pire que de s'agiter tout seul dans le désert. Avoir des détracteurs, c'est le summum du top de la classe (à condition bien sûr d'être détesté pour des raisons classes... être détesté parce que ton blog est vide et débile n'a rien de classe ; être détesté parce que le ton de tes articles en irrite certains, par contre, c'est super cool... je sais : la nuance est ténue).
Je reviens au style. C'est évidemment le style qui fait une bonne chronique, et rien d'autre que le style. Parce qu'une bonne chronique, ce n'est pas nécessairement une chronique pétrie d'intelligence et de culture (c'est toujours ça de pris bien sûr ; ce n'est cependant pas l'essentiel, ne vas d'ailleurs pas croire que les grands critiques professionnels que tu méprises tout en les enviant connaissent tout ce qui se fait dans leur domaine depuis un siècle - ils font juste très bien semblant) emportant l'adhésion des habitués de ton blog. Pas du tout (on sait d'ailleurs qu'on a fait une bonne chronique lorsqu'on emporte l'adhésion du lecteur anonyme, et plus encore quand il devient un habitué). Une bonne chronique c'est une chronique qui, peu importe les moyens vicieux employés, marquera le lecteur. Une chronique dont on va se souvenir. Mémorable au sens littéral du terme. Or pour en écrire une, il n'y a guère que trois solutions :
> écrire tellement d'inepties que les gens, révoltés, ne pourront faire autrement que de les retenir (ça c'est dans l'hypothèse où tu n'as aucun talent).
> écrire une chronique avec un angle d'attaque totalement inédit qui va mettre tout le monde sur le cul et bénéficier d'un effet de surprise marquant (par exemple celle-ci).
> écrire dans un style qui va percuter l'esprit du récepteur et lui laisser des bleus.
La première est à la portée de n'importe quel débile mental, alors passons. La seconde... c'est très aléatoire, une pure question de feeling. Certaines œuvres inspirent plus que d'autres (et en plus elles inspirent des choses très différentes d'une personne à l'autre). Il n'est pas toujours facile de trouver un angle d'attaque original, on peut même se retrouver assez vite piégé par la surenchère dans les angles d'attaque. Cela dit, c'est toujours mieux d'avoir un fil conducteur, un angle précis, même s'il n'est pas original... tout simplement parce que l'exhaustivité est quasi impossible (et de toute façon tu n'es pas là pour écrire une thèse sur le dernier disque indie à la mode, ce qui serait d'ailleurs ridicule dans 99,9 % des cas). On peut d'ailleurs considérer que d'une certaine manière l'angle d'attaque appartient à la catégorie "style". Auquel cas, on l'appellera plutôt inspiration, terme de toute façon beaucoup plus joli. L'inspiration fait une bonne part dans la bonne chronique. Si tu es inspiré et qu'en plus tu manies les mots, tu as très peu de chances de te viander. Bien entendu c'est fluctuant, et il arrive qu'un excellent disque ou livre ne soit pour autant pas du tout inspirant. Mais pour d'évidentes raisons pédagogiques admettons que ce soit le cas : l'erreur très répandue est à ce moment-là de croire qu'il faut donner un avis précis. Rien n'est moins faux ! Comme le disait (je crois) Godard, une bonne critique n'a même pas besoin de parler de son objet pour être réussie. Une approche souvent mal comprise (y compris par certains journalistes), qui ne veut en aucun cas dire qu'on doit raconter n'importe quoi... mais tout simplement qu'une bonne chronique doit avant tout transmettre quelque chose de l'œuvre. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir un avis, n'importe qui peut en avoir un sur n'importe quoi. Ce qui compte vraiment c'est de trouver quelque chose à dire qui soit évocateur (et de préférence pertinent). Aucun blogueur (même le plus fameux) ne pouvant se targuer d'avoir fait une grande découverte ni déniché un génie, nous sommes confinés dans un rôle de passeurs qu'il faut assumer et, du mieux possible, faire fructifier. Or pour ce faire nul besoin d'être un apothicaire plein de calculs ou de méthodes qui soumettrait chaque œuvre à la question. Si tu as du talent (soit donc si tu as fait la moitié du boulot juste en étant toi-même - j'ai bien conscience que c'est l'aspect le plus dégueulasse et injuste) il te suffit juste de garder ton esprit disponible (ce qui n'est pas toujours facile quand on ne fait pas ça à temps plein, je te l'accorde), d'être vigilant, de réfléchir à ce que tu lis ou écoute... y compris et surtout quand tu n'es ni en train de le lire ni en train de l'écouter. De faire confiance à ton instinct (on va y revenir). Il existe des milliers de critiques dont l'auteur poursuit une simple intuition qui sont en tout point supérieures aux millions d'autres dont les auteurs décortiquent méthodiquement et scolairement des œuvres, les retournent dans tous les sens, les écoutent des milliards de fois si ce sont des disques... etc. Maîtriser son sujet est une chose ; l'apprendre par cœur en est une autre. C'est d'autant plus vrai pour la musique. Est-ce que les critiques littéraires ou ciné lisent cinq fois le bouquin ou voient dix fois le film avant d'écrire leur papier ? Bien sûr que non. Ils ont appris à faire confiance à leur intuition (ce qui n'est pas facile, j'ai mis des années à le faire, à écouter des disques des dizaines et des dizaines de fois pour en saisir toutes les subtilités... etc.), mais il faut dire aussi que c'est plus facile d'avoir confiance en soi lorsque c'est notre métier et qu'on se sent légitime à la place que l'on occupe. Tu peux te poser des questions sur l'œuvre, bien entendu. Mais jamais ô grand jamais sur toi-même. Et dès que tu sais que tu as trouvé l'inspiration... écris ! Même si tu n'as pas fini le bouquin, c'est pas grave, tu amenderas ton article après coup si besoin (et le jour où tu t'apercevras qu'il n'y en a pas besoin c'est que tu y seras : tu seras devenu suffisamment bon dans ce que tu fais pour faire confiance à tes intuitions et à ton style).
Reste la question du style, toujours pas élucidée alors que le mot est déjà revenu quarante fois. Le style, que ce soit en littérature ou dans n'importe quel domaine, a ceci de difficile à manier qu'il est une notion relativement intangible. Pour être précis on est tous capable de parfaitement identifier un mauvais style (ou pas de style du tout), en tombant presque toujours tous d'accord. Mais si on demande à quelqu'un de définir ce qu'est un bon style (ou tel ou tel type de style)... c'est la débandade, tout le monde parle en même temps et personne n'est foutu d'être de l'avis de son voisin. Le style mériterait un article entier. Fort heureusement pour nous, on n'a pas la même exigence stylistique pour une chronique de disque que pour un roman (mais si tu as des talents de conteur n'hésite pas à t'en servir, hein). Contrairement à ce qui se dit parfois, le style n'est pas (pas uniquement) quelque chose d'inné, même s'il y a de grandes disparités selon les individus. Soigner le style, dans une critique, c'est hyper fastoche. Il suffit de garder en tête quelques données de bases (pas besoin non plus d'être Proust), notamment ce côté "percutant" qui est sans doute le plus important de tous. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'on n'écrit pas une critique pour que tout le monde l'oublie à peine lue. Le but est tout de même d'accrocher l'attention du lecteur jusqu'à la fin et surtout de parvenir à ce qu'il se rappelle au moins que Robert a aimé l'album de Jean-Louis ou le livre de Jacques. L'idéal est évidemment d'avoir un don pour jouer avec les mots, ou le sens de la formule (les deux, c'est le top).
A défaut, soigner le ton de l'article est assez facile, puisque tu as préalablement eu de l'inspiration et qu'à la base, déjà, tu as du talent. Tu peux ensuite choisir le ton en fonction soit de l’œuvre, soit de... toi-même. Super pédago à la G.T., ironiquement ampoulé à la Civil Titi, enthousiaste et bon enfant à la Bobo, psychédélique à la Christophe, crypté à la Lou... il y a autant de tons que d'individus, c'est ce qui rend les blogs si fascinants. J'imagine que le mien pourrait être qualifié de pamphlétaire (une amie m'a dit un jour que dès que j'écrivais la moindre chronique on avait l'impression que j'étais prêt à arracher la tête de toute personne pensant le contraire et à la défendre si besoin contre une horde de détracteurs imaginaires... ce qui n'est pas spécialement flatteur mais n'est sans doute pas loin de la vérité, surtout si l'on considère qu'effectivement, au quotidien, je suis ce qu'on pourrait appeler un type pas commode, le genre que personne n'aurait l'idée saugrenue d'aller emmerder, sauf si vraiment la vie lui semble quelque chose de très surfait). Mais ça, ça ne regarde que toi, le ton. Du moment que tu ne choisis pas un ton mou et consensuel donnant l'impression qu'on connaît ta chronique avant même de l'avoir lue, il n'y a aucun problème. Si tu fais ça... je ne peux rien pour toi, simplement ne t'étonne pas que ton nombre de commentaires soit inversement proportionnel à ton nombre de visites. De même que l'œuvre dont tu vas parler doit t'inspirer, tu as le devoir d'inspirer quelque chose à ton lecteur, c'est la moindre des choses que de ne pas lui livrer un pipi de chat indigne de Wikipedia. Pour qu'un lecteur te lise régulièrement et s'intéresse à ton avis même quand il n'est pas d'accord toi, faut quand même lui en donner pour, sinon son argent - du moins son temps. Sans quoi il passera et partira sans laisser de trace. Si tu veux un blog fighto-culturel, faut que ça invite à la discussion, faut que ça provoque quelque chose chez les gens - peu importe quoi.
En somme la méthode... c'est qu'il n'y a pas de méthode. Il y a du talent, du goût, de l'intuition et du style... et c'est bien assez comme ça. Tout le reste, c'est ce qu'on appelle poliment de la branlette. La rigueur, les notes, les plans... tout ça c'est pour les collégiens, les matheux et les fans de rock progressif (pléonasme, double pléonasme, triple pléonasme) (*). Est-ce que cet article est mégalo ? Méprisant ? Irritant ? Exaspérant ? Vain ? Tout ça à la fois sans le moindre doute. La vérité est que quiconque s'érigeant en exemple, même s'il y met les formes, touche à la vanité. Mais bon. Je n'ai pas pu m'en empêcher, c'était trop tentant. Je me suis dit que tant qu'à faire de dire comment chroniquer un disque, autant y aller à fond et expliquer (même pour rire - car tout ceci n'est pas sérieux... quoique...) comment écrire une bonne critique, plutôt que de rester à la surface en parlant de sélection d'albums, de nombre d'écoutes et de toute une petite cuisine qui si elle existe n'a strictement aucune valeur si on la sépare du talent et du style inhérents à chacun d'entre nous. Car c'est bien cela qui fait que chaque blogueur apporte sa propre valeur ajoutée ; certainement pas une quelconque méthode de travail (brrrr, je frissonne rien que d'écrire cette expression). Personne n'est d'accord avec tout ce que dit son blogueur préféré ; si on y revient inlassablement, ce n'est assurément pas parce qu'on sait que Simon est un mec sérieux qui écoute douze fois les disques avant de les commenter, mais parce que son style et son feeling savent recréer, le temps d'un article, le plaisir que l'on prend à découvrir des œuvres.
(*) Pardon Benjamin, pardon G.T., pardon à tous :-D
...
Thomas, le type qui tuerait père, mère et amis, pour un bon mot. Le pire, c'est que c'est très drôle (surtout lorsque l'on ne blogue pas).
RépondreSupprimerCela faisait longtemps que vous ne nous aviez pas gratifié d'un article comme celui-ci, ruant dans les brancards, et pamphlétaire à souhait. Pas sûr, cependant, que tout le monde perçoive bien l'humour (je suppose que c'est un risque que vous preniez en connaissance).
BBB.
Quel article ambivalent. Je ne suis pas certaine d'avoir compris où tu te situais, ce que tu cherchais exactement, mis à part à être acerbe et corrosif, ce qui est réussi. Je te reconnais une certaine justesse de vue, et cet édito, pour n'en être pas moins piquant, a le mérite de redonner un peu de crédit à la spontanéité, dont on a parfois l'impression qu'elle est négligée au profit du sérieux. Bref.
RépondreSupprimerAmusant... J'attendais avec impatience cet article, du fait que le premier, la tribune qui mit le feu aux poudres, me faisait me sentir bizarrement minable, vu que je n'ai ni plan de travail, ni méthode, d'ailleurs, je ne me fixe même pas de nombre minimal d'écoutes (C'est simple, quand trois écoutes d'affilée me font ressentir les mêmes choses, je me dis que ça y est, je suis fixé)...
RépondreSupprimerAutant celui ci... ben me fait me sentir minable aussi en fait, avec ces histoires de talent et de style...
Le voila ton secret pour declencher des culturo-fights, presenter une carotte au lecteur qui ne pourra s'empecher de commenter sur tel ou tel petit point, bien qu'en tournant les mots de la bonne maniere, tu ne peux que t'en sortir.
RépondreSupprimerEt voilà, j'ai eu envie de lancer des piques a chaque paragraphe, de rebondir, de nuancer, de faire le raleur de base, mais je vais m'abstenir afin de ne pas polluer ces commentaires s'annoncant deja nombreux.
Comment luter apres cela? Je ne peux que m'incliner devant cet article. On ne le dit pas assez, mais continue de nous ravir et de nous inciter à lancer l'URL de ton blog tous les matins en prenant le café.
Je me sens un peu à côté de la plaque mais en même temps, certains passages (la purge de la classe) sont super drôles (et justes)
RépondreSupprimerAh et très juste réflexion de Tireub : cet article est en qq sorte sa propre illustration, ce qui est assez habile ("techniquement" du moins)
RépondreSupprimerBBB. >>> je ne tuerais pas tout ce monde là pour un bon mot, quand même. Mon père à la rigueur (et encore ^^)
RépondreSupprimerLaiezza >>> je ne me situe nulle part dans l'article, à vrai dire (sinon peut-être à la fin). Par bien des côtés je suis le propre contre-exemple à mon article, car je ne suis pas le dernier à faire des tableaux, à mettre des notes, à faire des calculs. Mais c'était tu en conviendras beaucoup moins drôle à raconter ^^
Guic' >>> tu n'as pas à te sentir minable, surtout que tu as du talent ;-) Mais de toute façon on ne peut réagir à ce genre d'article que par rapport à soi-même. Certains se sentiront minables, d'autres supérieurs... s'il y a bien une chose que j'espérais souligner, c'était ça ^^
Tireub >>> c'est du garanti 100 % pure provoc'. Ce qui explique le peu de place que je laisse à la nuance (et puis entre nous c'eut été desservir le propos ;-) La nuance, c'est un peu comme l'avis argumenté, un faux prétexte (merde, ça me reprend :D). Après bien entendu il y a toujours une part de vérité dans la provoc' et le second degré (c'est un peu le procédé qu'utilisait G.T. dans son mémorable "Le rock, c'est d'la merde"), une part de moi est toujours un peu agacée par le culte de la nuance et de l'argument, alors qu'Internet nous prouve quasi quotidiennement que personne n'a rien à carrer qu'on soit nuancé ou qu'on argumente (il suffit de voir le nombre de fois où je me fais insulter par le fan de tel ou tel groupe pour avoir écrit un avis juste nuancé sur ses idoles, ou plus généralement le nombre de fois où je me fais chier à émettre un avis argumenté que tel ou tel blogueur va démonté en une phrase laconique). Là où article est évidemment excessif, c'est qu'il est en réalité très rare que je présente sciemment ce que tu appelles "la carotte"... la grande majorité du temps je me contente de suivre mon intuition (d'ailleurs pour l'anecdote j'ai écrit cet article d'une traite en une demi-heure, je n'ai réfléchi à sa construction qu'après coup)... ce qui revient au même, puisque je suis un gros bagarreur (du moins l'étais-je plus jeune ^^).
(merci pour les compliments, sinon, même si je n'aime pas ça car je ne sais jamais quoi répondre)
Serious Moon >>> là aussi, ce n'était pas volontaire mais je me suis fait la réflexion a posteriori.
"Désolé pour les 50 % d'aspirants critiques qui vont dégager, mais la règle numéro 1 pour écrire une bonne chronique c'est d'avoir... du talent."
RépondreSupprimerPutain, tu aurais pu me le dire en personne plutôt que de mettre ça sur la place publique !
Pour le reste, je n'ai qu'un mot à dire : Excellent. Je m'étais senti senti plutôt mal à l'aise en lisant ces billets sur comment écrire... donc je n'avais pas participé au débat.
@ Serious Moon : Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire ; pas besoin d'avoir un blog pour comprendre cet article, du moins il me semble. Moi, je l'ai trouvé très intéressant, et très drôle (en considérant, bien sûr, qu'il renferme une énorme part de second degré, ce qui ne pourra échapper à un lecteur "régulier" de ce blog).
RépondreSupprimerThomas, je trouve que tu soulignes aussi (peut-être involontairement), ce qui m'étonne souvent, moi gros consommateur de blogs : le blog, c'est un format de liberté totale, qui laisse beaucoup de possibilités, or souvent, j'ai le sentiment que beaucoup de blogs s'enferment dans un genre d' "académisme", n'exploitant pas tellement la liberté que leur offre le Web, et se situant comme des supplétifs à la presse, plutôt que de chercher à proposer quelque chose qui leur serait propre. Est-ce que tu es d'accord avec cela ?
Bonne journée, sinon.
Ton propre contre-exemple, oui, bien sûr. Après explications données à Tireub, je comprends un peu mieux l'idée.
RépondreSupprimer@ Bloom > simplement, je ne me sens pas concerné. Parce que ce qui m'intéresse quand je lis un blog, c'est ce qu'il raconte et comment il le raconte et sûrement pas comment et pourquoi il le fait (mais j'enfonce d'autant plus une porte ouverte que Thomas le dit lui même dans le texte)
RépondreSupprimerBon, je viens de relire cet article à tête reposée... Et en fait, il est non seulement super bon (banalité que de te dire ça, dorénavant), mais surtout, en fait, il est... subtil. A cheval entre deux degrés, presque tournant en dérision le vrai et présentant comme vérité des trucs plus discutables... c'est juste... hallucinant.
RépondreSupprimerEt évidement, un article d'une telle subtilité ne pourra, je le crains, n'apporter que quelques détracteurs supplémentaires et leur cortège d'emmerdes.
J'adore ! Il ne pouvait il n'y avoir que le Sieur Thom pour nous pondre un tel billet ! :-D
RépondreSupprimer@ Serious Moon : dit comme ça, d'accord.
RépondreSupprimerOh ben non alors, pas toi !
RépondreSupprimerVoilà que tu t'y es mis aussi ?
Autant je me sentais en phase avec tes réflexions chez Arbobo, autant, là, je suis un poil déçu car, finalement, même ironique, tu nous fais le même coup que les autres (certes pour démonter la question initiale, mais quand même...).
Bon, ce qui est rassurant, c'est que tu n'as mis qu'une demie heure à écrire ça... Il eut été dommage de perdre plus de temps sur cette question, qui, franchement, je crois, n'intéresse pas grand monde...
Bon, tout cela n'est pas bien grave, mais j'avoue que si ce billet dépasse les 50 commentaires, je serai assez triste qu'on en soit encore à juger utile de débattre de nos petites recettes pour trousser une chronique de disque...
Sinon, je suis complètement d'accord avec Bloom sur le constat des blogs singeant souvent une sorte d'académisme de la presse papier.
D'où ma première réflexion chez Arbobo : et si les blogueurs, pour ne pas faire comme les journalistes ou critiques professionnels, avait l'imagination d'écrire autre chose que des chroniques de disques...
Et, là, vous avez aussi le droit de pointer du doigt le blogueur qui fait la leçon tout en utilisant un texte (écrit de manière professionnelle) sur Violent Days pour une revue de cinéma et qui, en panne d'inspiration, la recycle sur 7and7is... ;-)
Bon, sinon, évidemment, il y a plein de choses très justes, bien vues, mais, bon sang !, Thomas a besoin d'un peu de contradictions dans cet océan de louanges. ;-)
RépondreSupprimer:)
RépondreSupprimerEn même temps les insultes fuseront bien assez tôt ;)
Pareil que Laurence. Qui mieux que celui qui a élevé l'autocomplaisance au rang d'art et a écrit plus de 1000 chroniques sur le Golb pouvait écrire cet article. Très bon :D
RépondreSupprimerje ne peux rien pour toi, simplement ne t'étonne pas que ton nombre de commentaires soit inversement proportionnel à ton nombre de visites
RépondreSupprimerOui je sais bien maître de la Golbitude, mais je ne puis m'empêcher de truffer mes billets de private jokes que seul moi et la personne concernée peuvent comprendre, dès lors forcément, ça réduit la porté de la chose.
C'est bien pour ça, AUSSI, que je ne vise jamais la même personne, il s'agit avant tout de personnaliser ses private jokes.
Quant à l'aspect fighto-culturel, c'est pas faute de taper sur les comptables et les fans de Phil Collins... oui d'un coup, je me rends compte que la culture n'a plus sa place... et la culture des chiffres!!! On n'y échappe pas finalement, un comptable se doit alors d'être fan de rock prog alors?
Lyle >>> je crois qu'on est plusieurs à avoir un peu ressenti cette gène...
RépondreSupprimerBloom >>> oui, globalement je suis d'accord (avec quelques nuances, car même dans un exercice critique traditionnel le blog permet une certaine liberté de ton et de taille... que peu exploitent cependant). Néanmoins je ne suis pas là non plus pour juger mes camarades (cet article existe pour dire le contraire ^^).
Guic' & Serious Moon >>> vous serez là pour dégainer avant même que je m'en aperçoive ;-)
Laurence & Lil' >>> merci.
Ska >>> ne m'insulte pas quand même :-) Je ne fais pas le même coup, dans la mesure où... pas une seconde, même dans mes rêves les plus pervers, je n'ai pensé sérieusement pouvoir dire comment écrire chronique ni même avoir quelque chose à dire ce sujet. Le mec qui appliquerait mes recommandations (peut-être devrais-je dire celles de mon "narrateur") serait d'ailleurs un doux dingue et aurait beaucoup de chances de se ridiculiser ^^ En réalité, plus qu'exploser la question, j'ai surtout voulu la tourner en dérision en forçant le trait à l'extrême et en montrant de manière explicite tout ce qu'elle avait de vain et de prétentieux... tout en étant paradoxalement entêtante, pour un peu qu'on ait suffisamment de recul pour s'interroger sur ce que l'on fait sur son blog. Et comme l'a dit Lil' ... entre ma vieille expérience de la critique et mon goût prononcer pour le culte de la personnalité (je ne compte plus les articles où je m'amuse sur ce mode), je ne pouvais laisser un tel débat avoir lieu sans m'en mêler :-D
Doc >>> pour le comptable j'aurais plutôt dit Supertramp ;-)
"Puisque tu es tiède, ni bouillant ni froid, je vais te vomir de ce blog"
RépondreSupprimerLe Golb, III, 15-16
(Bi-Bap, je fais mon Lou là ;-)
Voilà un principe élémentaire pr faire un bon blog, comme tu le soulignes bien : éviter le mainstream ambiant
Sur le coup, avec ce billet, tu me fais penser à un fils naturel que Jean Edern Allié aurait eu avec un Jean-François Zygel version trash ;)...
Bon, ok, alors, tout cela était trop subtil pour moi. Ou alors, j'ai parcouru ce texte fleuve un peu trop vite. Au temps pour moi. :-)
RépondreSupprimerje voudrais bien savoir ce que tu penses du film "la journée de la jupe", on dirait que ça n'a rien à voir avec ce qui précède mais sisi..c'est directement lié : )
RépondreSupprimerAlf >>> tu es généreux, Jean Edern était quand même nettement plus radical que moi ^^
RépondreSupprimerSka >>> oui... ou alors on peut supposer que c'est moi qui ne suis pas assez doué pour me lancer dans un exercice aussi subtil...
Idothée >>> je n'en penses rien, tout simplement parce que je ne l'ai pas vu.
En tout cas, avec 24 commentaires en quelques heures, on peut dire que le coup de la carotte fonctionne bien.
RépondreSupprimer;-)
BBB.
En tout cas, entre "le guide du rocker", et la série des "le rock-critic", il y a désormais un concurrent sérieux ! ;)
RépondreSupprimerPas trop d'accord avec ton premier paragraphe (pas sur Arbobo, hein, mais sur la fin;). mais comme je soupconne un poil de second degré, je ne me ridiculiserai pas en essayant de t'expliquer pourquoi... pour le reste, c'est très bien vu...
RépondreSupprimer"si tu choisis un ton mou et consensuel ...... ne t'étonne pas que ton nombre de commentaires soit inversement proportionnel à ton nombre de visites."
Ah, je comprend mieux pourquoi j'ai si peu de commentaires... moi qui croyais que c'était la faute à musicblog....
Ah mais le Rock - Critic s'incline, là, y a pas à dire...
RépondreSupprimerXavier >>> dans ce cas précis je ne sous-estimerai quand même pas l'effet néfaste de musicblog (vraiment, un jour, faudra que tu changes, juste pour me faire plaisir ;-)
RépondreSupprimerLaiezza & Guic' >>> le Rock Critic est un série incontournable, peu importe mes efforts pour rivaliser avec ^^
Quant au Guide du rocker... il est vrai que G.T. avait sans doute besoin de moi sur cet aspect, vu qu'il écrit finalement peu de chroniques d'albums :-D
Suis-je le seul à avoir remarqué, dans le dessin d'Alf, le clin d'oeil (d'un goût exquis, cela va sans dire) fait à la pochette de l'incommensurablement délectable "Apple venus vol.1" de XTC ?
RépondreSupprimer(nierk nierk)
Sinon, c'est vrai que tu avais un peu fait ton pitbull avec Arbobo (ce qui peut m'arriver aussi, on a tous quelque chose en nous de Pedigree Pal). M'enfin ! Arbobo ?! Je mets ça sur le compte de la caféine. ;-)
Suite de l'aventure : "Mais au fait, le styyyyle, kessexé ?"
Vous avez 4 heures, calculatrice collège autorisée, pas de pause pipi avant 1 heure.
La blogosphère est tellement gentille, sympathique et consensuelle que dès que l'un d'entre nous se montre un peu critique vis à vis d'un autre tout de suite, on parle de "pitbull"... je n'ai pas vraiment le sentiment d'avoir "fait mon pitbull" avec Arbobo (et j'espère qu'il n'a pas eu ce sentiment non plus). J'ai juste donné un avis sur un sujet qui me touche évidemment en premier lieu, et si cet avis était critique, il était vraiment dénué d'agressivité ni de quoi que ce soit s'en approchant... enfin je crois.
RépondreSupprimerAh et quant à XTC... La réponse en images !
RépondreSupprimer(ah et au fait mon p'tit Dahu , pendant que je te tiens... je t'attends pour l'Odyssée des séries (non parce qu'après tu vas encore me dire que tu as oublié ^^))
RépondreSupprimerPlanet Gong est un cas apart, spécialiste de Garage entre autres, il a un point de vu hautement connaisseur. Ses quelques critiques négatives et drôle ont un point de vu qui part de ce gôut, souvent pertinent, même si je ne suis pas toujours d'accord, mais subjectivement très objective. XD En tout cas, il sait de quoi il parle au délà d'un opinion personelle, mais qui ne peut être séparer de son gôut.
RépondreSupprimerExcuse-moi, le prends pas mal... mais j'ai rien compris à ton commentaire. Cas à par de quoi ? Connaisseur ? Critiques négatives ? Rien compris, moi :-)
RépondreSupprimerIl y a beaucoup de blogs qui donne leur opinion sur les disques. Mais il me semble que Planet Gong à écrit un livre sur le Garage/Psychédelique français ? euh... j'ai un peu bu et il y a un moment que j'ai lu ceci... faut que je vérifie pour donner plus de précision...
RépondreSupprimerJe ne sais pas du tout. Mais bon, cela dit écrire un livre c'est un écrire un livre, écrire une chronique d'album c'est écrire une chronique... derrière PlanetGong il y a bel et bien un être humain qui écoute les disques et réfléchis (ou pas ! ^^) à comment il va écrire son article... en l'occurrence si je citais la chronique de Muse, c'est parce que l'angle sous lequel elle est écrite est très original et surprend immédiatement le lecteur, c'était l'exemple parfait pour ce point précis ;)
RépondreSupprimerQuoi ? C'est pas des cyborgs ?? :D
RépondreSupprimerJe ne peux pas l'affirmer à 100 % mais je crois que non ;-)
RépondreSupprimerBon, je n'arrive pas à retrouver le lien vers le livre. Mais on va dire qu'il est un peu professionel, vu qu'il a des chroniques (qui ne sont pas forcémment sur son blog) publié dans un grand journal. ;) (je ne lis pas la presse musicale, je l'ai découvert au hasard)
RépondreSupprimerPour faire une bonne chronique, il faut une grosse bite.
RépondreSupprimer...
...
Enfin je crois.
MB >>> J'ai horreur de parler des gens quand ils n'en sont pas là, donc je ne vais pas m'étendre plus que ça sur le sujet (je suis sûr que tu m'en excuseras). Toujours est-il que professionnel ou pas professionnel, écrire une chronique c'est écrire une chronique. Bref on en revient au point de départ : je ne vois absolument pas où tu veux en venir :-)
RépondreSupprimerChristophe >>> j'aime ta manière délicate de dire que Laiezza fait de la merdre ;-)
Je crois que ce que mb essaie de dire, l'alcool n'aidant pas, c'est que c'était une erreur de citer un professionnel dans cet article (bon, apparemment, Léon Bloy, cela dérange moins, allez comprendre). Ce en quoi je ne suis, évidemment, pas du tout d'accord, mais c'est une autre histoire.
RépondreSupprimer:-)
Bonne soirée à tous,
BBB.
Christophe > tout à fait, c'est d'ailleurs pour ça que je n'écris pas de critique. Je ne me sens pas légitime :D
RépondreSupprimerRhôôôô mais je te taquine, quand je parle de "pitbull" ! (c'est pas dans mes habitudes, je le reconnais)
RépondreSupprimerEt puis, j'ai du trouver que les commentaires se montraient quelque peu "gentils, sympathiques et consensuels", du coup je me suis senti obligé de te gratouiller. ^^
Et tant que j'y suis, tu n'évoques pas la capacité d'un article à permettre de parler de tout autre chose dans les commentaires (ce qui, bien sûr, n'est JAMAIS arrivé dans les discussions sur le Golb^^) : se défouler collectivement sur Eric Besson, refaire l'histoire de la pop, célébrer collectivement "L'amour du risque", ou donner l'occasion à Christophe de se livrer à une séance de flooding bidonnesque
(mais peut-être est-ce là l'une des propriétés fondamentales du fighto-culturisme ;o))
(pour "L'odyssée des séries", je vais te répondre là-bas)
BBB. >>> vous croyez ? si oui, bien entendu je ne suis pas d'accord non plus. Mais bon quelque part c'est rassurant dans une époque où la presse est à ce point discréditée de voir que des gens font encore la différenciation, même à mauvais escient.
RépondreSupprimerDahu >>> c'est effectivement inscrit dans le code génétique du fighto-culturisme... et dans celui de Christophe ^^
Vive l'outing sinon. Enfin j'dis ça j'dis rien.
RépondreSupprimerProfessionnel, pas professionnel, c'est un faux débat, à moins qu'il se soit créé, à mon insu, une école de critique musical quelque part, avec un diplôme reconnu par l'état. Mais enfin, sans doute que n'importe quelle réaction au premier degré, sur cet article, est un faux débat. C'est d'ailleurs, un peu, ce qui me gène dedans, d'un côté tu y dis des choses importantes, voire essentielles, et de l'autre tu y racontes plein de conneries, ce qui est très drôle, mais anéantit l'intelligence du reste. Or, j'ai la bêtise de croire que toi, en tant qu'auteur (et j'insiste sur le mot), tu vaux mieux que quelques provocations, même amusantes, même réussies. Mais bon, apparemment je suis la seule, et tes "biographes officiels", eux, trouvent cela génial...
RépondreSupprimerSerious Moon >>> oui... c'est un peu ce que je me disais...
RépondreSupprimerLaiezza >>> tu me fais un peu de peine, là. Alors. Oui N°1, professionnel ou non c'est un faux débat, un "amateur" faisant usage de son exercice critique quotidiennement n'a ni plus ni moins voix au chapitre que quelqu'un qui est payé, à plus forte raison parce que nombre de blogueurs ont déjà écrit des piges ou autres de manière plus professionnelle, simplement ils n'éprouvent pas le besoin de le crier sur tous les toits (mais à vrai dire je ne me suis même pas certain d'avoir compris comment nous en sommes arrivés à parler de cela...).Oui N°2, tu as raison, toute réaction au premier degré montrerait qu'on est passé totalement à côté de l'article.
Après... non, je crois que tu fais fausse route quand tu parles de "l'intelligence du reste" (à supposer qu'elle existe). Je pourrais sans le moindre doute écrire un article très long, très sérieux et très argumenté sur un sujet similaire. Mais je trouverais ça fastidieux, pas très rock'n'roll et sans grand intérêt. Tout simplement parce que je nourris (comme bien d'autres à lire les commentaires) un sentiment ambivalent par rapport à cette question. Je la trouve à la fois intéressante et superficielle, passionnante et stupide... en somme : je trouve le sujet bien trop futile pour avoir envie de me salir les mains en sortant mon rouleau compresseur argumentatif. Et ma seule crainte en publiant cet article, ce n'était certainement pas de me faire insulter (j'en ai rien à branler), mais de devoir répondre très sérieusement à des commentaires sous un article qui ne se veut en aucun cas sérieux, de devoir me prendre la tête sur un sujet que je trouve totalement dérisoire... etc.
là où je me retrouve le plus, si je parviens à ne pas passer mon temps à relire ton introduction à mon propos ;-) ,
RépondreSupprimerc'est sur la part de vanité, à offrir sa prose au monde.
reste à savoir, parce qu'au fond y'a que ça qui nous intéresse : qui de nous deux écrit le mieux?
en même temps, vu l'indice fourni par christophe, ce sera facile d'être fixé, mais je demande le huis clos ^^
'Voulez ma loupe ?
RépondreSupprimerPar rapport à ce que dit Laiezza... c'est vrai qu'il y a des trucs "intelligents" dans cet article, y a pas à dire. Mais bon, pour moi, les "conneries" autour ne contredisent pas le sérieux du propos: elles le relativisent.
RépondreSupprimerEn fait, c'est un véritable exercice de branlette intellectuelle dissimulé sous les atours d'un truc sérieux, ou "Comment répondre sérieusement mais pas trop à une question à laquelle tout le monde s'interesse en s'en foutant".
Sur que quelqu'un qui arrive sur cet article par hasard risque d'être assez outré... Sauf que bon, le "Thom qui se la pète", on connait maintenant, on sait que bon, cette "facette" de Thomas existe, on l'a déjà vu à plusioeurs reprises... on sait que ce n'est pas sérieux. Et pourtant... on devine que la question l'a interessé, travaillé, au moins un temps, de la même façon que les apparitions précédentes (tous ces exercices d'auto célébration passés) dissimulaient une émotion juste quand même...
C'est plus ou moins comme qui dirait un édito de Thomas écrit par l'Ego de Thom je trouve... Dès lors ca perd le lecteur égaré, mais en fait ça pose vachement de jalons pour la (re)lecture...
En fait, cet article caractérise très bien le problème dont il parle en ce sens que, si on cherche à l'analyser (et j'ai cherché à le faire, je ne le nie pas), on se retrouve dans la situation centrale: on va se poser question sur question, le chemin logique parcouru va etre passionant, mais si jamais on a la réponse... on se sera bien marré en chemin, mais la réponse, au final, on s'en fout, voire même : on ne veut pas la connaitre.
Arbobo >>> d'accord... mais qui va arbitrer ? ^^
RépondreSupprimerBiographe N°2 >>> en fait depuis quelques mois maintenant Mon Ego a un Nègre : Frédéric L. Une vraie tête à claque également...
Oui ? on m'appelle ?
RépondreSupprimerhttp://www.libellus-libellus.fr/article-36976409-6.html#comment49107487
Ah oui !
'le ton [...] crypté à la Lou'
On peut mettre "bouclé" ? c'est pour la suite.
'Si tu veux un blog fighto-culturel, faut que ça invite à la discussion'
Tu mets le doigt dans la plaie et tous tes 'pardon' n'en édulcoreront pas l'amertume.
C'est vrai, je ne 'fais' pas 24 coms à l'heure dans l'heure qui suit la publication de Libellus. Pour avoir des coms, il faut être 'pédagogique', comme tu le dis justement de G.T., il faut être vrai et bon pédagogue. G.T. ne clôt jamais ses articles, pas d'ellipses, c'est seulement la conclusion qui est ouverte, même sur la folle histoire du hard, les minables '80, la fosse à merdre du rock. Lou a, quand il écrit - ce qui n'est pas le cas ici ;), un discours fermé. Fermé par la documentation (mieux que l'argumentation) ou par l'hénaurmité.
[quand je déclare qu'il faut soutenir la lutte des motards pour préserver l'emploi dans les services hospitaliers de tétraplégie, qu'est-ce que tu veux commenter ? ou alors tu montres que tu as compris et, comme on est d'accord, on n'en fait pas une veillée ; quand je me porte, devant une assemblée de deux-trois cents auditeurs, à la défense des McDo pour les mêmes raisons de sauvegarde des établissements de santé et que ça va jusqu'à la régulation démographique des boeufs, il y a un grand silence après : avez-vous des questions ?]
Tragique.
J'ai vu (et lu) le 'Bowie Tour' (il y a des participants ici). Heureusement, je ne suis pas sur la liste des proscrits. Je ne connais rien à David Bowie, c'est plutôt un avantage pour en parler dans le ton ci-dessus qualifié mais ça ferait un flop.
Je souffre.
La convocation ici même se référait à un commentaire que je n'avais pas lu, honest !
Alf,
tu fais très bien le Lou.
Par le souci de rigueur et de clarté bien connu de mes lecteurs, et pour l'édification de nos jeunes visiteurs, il convient de rétablir la version authentique d'une citation malencontreusement attribuée au Golb.
'Ainsi parle l'Amen, le Témoin fidèle et vrai [...] Je connais ta conduite : tu n'es ni froid ni chaud - que n'es-tu l'un ou l'autre ! ainsi, puisque te voilà tiède, ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche.'
'Apocalypse', 3, 14-16 (trad. Bible de Jérusalem)
La seule dans le juste ton (bien tempéré selon Lou), c'est Idothée.
7 octobre 2009 14:53
Idothée a dit…
je voudrais bien savoir ce que tu penses du film "la journée de la jupe", on dirait que ça n'a rien à voir avec ce qui précède mais sisi..c'est directement lié : )
Thomas, mets ton jean aux orties, c'est le jour, ton jour.
Alf ? on en reste à 15 A ou on dit 30 - 15 ('un partout', c'est du foot, je ne suis pas de la ligue) ?
Lou, ne t'exclue pas du David Bowie Tour: je suis pret à faire une exception pour toi, et à te proposer d'emblée le tout premier album de David (1967). Sur que tu auras plus de choses à écrire que la plupart d'entre nous....
RépondreSupprimerCet article formalise quand même très bien toutes les raisons pour lesquelles, après avoir longtemps fait des "chroniques culturelles", j'ai changé de voie dans le journalisme. A la limite ça aurait pu s'appeller "pourquoi ne pas écrire de chronique" ! ^_^
RépondreSupprimerLou >>> je n'ai pas tout compris, c'était un peu trop crypté pour moi :-)
RépondreSupprimerXavier >>> dis-donc, va draguer ailleurs oh ! ^^
Sevie >>> oui, effectivement ! :-)
Si on peut meme plus draguer dans son bistrot favori.....
RépondreSupprimerTu dis ça mais ce soir je vais encore te retrouver totalement bourré à faire la fermeture d'Art-Rock...
RépondreSupprimerEuh non, je viens de me faire toper par ma femme sur Blinking Lights, je sens que je vais prendre cher ce soir.... à mon avis je ne pourrai pas foutre les pieds dans un bar avant lundi...
RépondreSupprimerQuant à Art Rock, le taulier n'a pas grand chose en magasin en ce moment...
Alors ça c'est vraiment moche mon dédé. On trinquera à ta santé !
RépondreSupprimerEn dehors des pénibles tentatives d'analyse, l'article est très bon, parce que très bien écrit et très drôle. C'est suffisant pour me divertir (pour me marquer, nous en reparlerons ^_^).
RépondreSupprimerEuh... où ça des "pénibles tentatives d'analyse" ?
RépondreSupprimerOh non ! Je parlais des commentaires (et cela ne se voulait en rien "méchant")
RépondreSupprimerComment ça, "pénible tentative d'analyse"? Comment ça, "les commentaires".
RépondreSupprimerComment ça, c'est pas "méchant"?!
Ouh là...
RépondreSupprimerOn dort puis on va bosser toute la journée et pendant ce temps-là il s'est passé plein de choses dans le troquet !
C'est un bar à chomeurs et à étudiants ici ?
A part ça, j'ai rien à dire...
J'oubliais que seul le maître des lieux avait le droit de dire ce qu'il voulait, quand il voulait...
RépondreSupprimer(et une fois de plus, cela n'avait rien de méchant)
'8 octobre 2009 10:47
RépondreSupprimerXavier a dit…
Lou, ne t'exclue pas du David Bowie Tour: je suis pret à faire une exception pour toi, et à te proposer d'emblée le tout premier album de David (1967). Sur que tu auras plus de choses à écrire que la plupart d'entre nous....'
Dites-moi que c'est un canular, un cauchemar ou même seulement un complot (le dictionnaire était ouvert à la page des C).
Alf vient de m'envoyer la même menace, sur le même "laughing gnome"
http://www.libellus-libellus.fr/article-36976409-6.html#comment49127793
et je lui répondu !
Que je ne connaissais pas David Bowie.
Je dirai même plus, je n'ai pas envie de connaître David Bowie.
Evidemment, je peux parler de ce que je ne connais pas, mais seulement si j'en ai envie.
Thomas, mon petit, tu est innocent(é), puisque tu ne comprends pas :))))) DDDDDDDD)))))))))))))
Lyle >>> "il s'est passé plein de choses"... mouais, pas tant que ça. Les gens ont bu et causé, comme dans tout troquet, mais aucun évènement notable depuis hier ^^
RépondreSupprimerJ-C >>> Guic' est un peu susceptible, comme tous les grands passionnés ^^ Mais tu peux bien sûr écrire tout ce que tu veux sur Le Golb, à l'exception de la petite dizaine de phrases blasphématoires et donc proscrites (dont "je n'ai pas envie de connaître David Bowie"... désolé Lou , je vais devoir sévir...)
Enfin bref, je voulais juste dire que je trouvais inutile de s'interroger par rapport à la psychologie de l'auteur de l'article, plutôt que par rapport à l'article lui-même (et à la pertinence de ce qu'il dit). C'était tout et je ne voulais pas provoquer de polémique, loin de moi cette idée.
RépondreSupprimerPas de pb tomtom
RépondreSupprimerj'anticipe par avance lol
J-C >>> on avait bien compris (en tout cas moi).
RépondreSupprimerLou >>> allez, donne-le moi, ce bâton qui va te battre ^^
lou qui écrit lol,
RépondreSupprimerj'espère que vous aurez savouré ce grand moment d'understatement et toute cette sorte de chose :-)
rien que pour ça je vais me réveiller content, tiens
Non, c'estpas de la susceptibilité, c'est juste pas de chance: Vain, ridicule, sans interet, tout ça j'aurais pris (parce que vrai, parce que finalement mon commentaire s'avère une mise en abime de ton billet: Mais comment a-t-il écrit ce truc?)...
RépondreSupprimerMais pénible, non. (Pourquoi pas poussif tant qu'on y est.)
Mais je veux bien te donner du "vain" ou de "l'inutile" si tu veux, mais qui serais-je pour en juger ? J'ai dit "pénible", parce c'est un peu "pénible", pour ceux que ça n'intéresse pas, de devoir slalommer entre ces commentaires. J'ai dit "pénible" parce que j'ai pensé "pénible", "casse-pied", "un peu lourd". Mais si tu veux je veux bien l'assortir d'une insulte ^_^
RépondreSupprimerMais quelle agitation dans la classe ! j'aurais mieux fait de recruter sur dossiers ^^
RépondreSupprimerPas toujours facile de virer les piliers de comptoir, quand vient l'heure de la fermeture.
RépondreSupprimer;-)
BBB., analyse pénible, mais néanmoins courtois.
J-C ? J&B, oui ! ;)
RépondreSupprimerC'est vrai quoi : mes commentaires ne sont pas pénibles.
RépondreSupprimer...
à écrire. parce qu'à lire, là, je peux concéder... ^^
^_^
RépondreSupprimerSinon, je suis content de J-C, c'est un très bon nouvel élément au comptoir.
RépondreSupprimerD'habitude je ne commente que les séries mais cette fois, une douce odeur de houblon m'a attiré ^_^
RépondreSupprimerBBB., cher collègue,
RépondreSupprimerJe dois l'avouer: Le jour ou j'aurais le dixième de votre classe et de votre concision, je pourrais m'estimer heureux...
Le houblon ? Ca sent surtout le tabac froid, le café-calva et le Raymond Domenech...
RépondreSupprimerLe café-calva?
RépondreSupprimerMerde, on est dans un bar normand? ^^
Espèce de raciste ! Aurais-tu osé dire cela du couscous, de la pizza ou pire encore : de la crêpe ? Le café-calva est universel !
RépondreSupprimerM'en fous, moi je marche au Picon Blanc.
RépondreSupprimer(N'empeche, j'veux dire, t'aurais dit une Guiness, tu m'aurais pas reproché de dire que c'était un pub.)
Je n'aime pas les pubs. Je suis plutôt PMU.
RépondreSupprimerLe gros problème des PMU c'est quand même qu'ils ont très rarement de la Guiness.
RépondreSupprimerPatron, pour moi ce sera une mirabelle! Merci.
Content de voir que le debat a été recentré sur des choses vraiment importantes, universelles et intéressantes.
RépondreSupprimerNi pub (enfin si... ^^) ni PMU, je préfère les bistrots sans jeux et télé pour pouvoir entendre les conversations autour. Mais dans l'ensemble, je suis assez polyvalent dans le genre, même si ça me gonfle quand on m'associe à la conversation : je n'aime pas entamer la causette avec des piliers de bistrot, sauf à avoir moi-même dépasser mon stade de désinhibition (disons que 4-5 bières peuvent faire l'affaire pour introduire les débats).
RépondreSupprimerC'est d'ailleurs ce qui me plait dans les blogs : pouvoir faire la causette sans avoir à boire et sans avoir à rester si la conversation me gonfle (plus difficile dans un bistrot).
Donc causette de bistrot sur le golb : oui. Causette dans les bistrots : pas trop (en revanche, j'aime y picoler ou y boire des tonnes de café ou coca light).
Alors mirabelle pour Tireub et pour toi Christophe , ce sera quoi ? Une Tourtel ?
RépondreSupprimerB'en tu sais quoi, l'été (enfin les après-midi d'été) je bois désormais de la Tourtel pour contenter ma soif et ne pas sombrer dès 17h.
RépondreSupprimerSinon une Jupi, ça m'irait mieux si ça ne te gêne pas (sinon une Pelf bouteille).
Tu pourras aussi remettre un peu de son, on n'entends pas bien Muse là.
Ah désolé, on n'a plus de Jupi. Une Tourel, alors ? ^^
RépondreSupprimerEt soudain : le titre de l'article prit tout son sens...
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerSi je réalise bien que l'aspect second degré / auto dérision que j'avais essayé de conférer en exagérant mon cote Mr Power Excel Point et bac+5 en création de process, n'avait pas du tout été perçu, il faut surtout que je confesse les raisons de ma participation à ce « Comment chroniquer un disque ? ». En fait, quand Eddie m’a écrit pour me proposer de participer, j’ai répondu oui sans vraiment réfléchir à la pertinence de l’idée ; ok, je ne suis pas très fier de dire régulièrement « oui » sans réfléchir. La vérité c’est qu’Eddie aurait pu me soumettre n’importe quelle idée, j’aurais probablement eu la même réponse. « Comment ouvrir un emballage plastique de CD ? », « Comment ritualiser l’écoute ? » ou encore « Quelle tenue idéale pour profiter d’un disque ? »… La question aurait pu être 100 fois plus débile que j’aurais participé quand même. Parce que, et je réalise bien que c’est un défaut, je suis le genre de mec qui a tendance à toujours dire oui quand quelqu’un lui propose un projet commun. Malgré les questions déjà débattues sur le nombrilisme et nos égos respectifs, je continue avec beaucoup de naïveté à croire aux projets communs inter-blogueurs. J’aime cette idée de faire des trucs ensembles, de prouver que je ne suis pas un aigri auto-centré sur lui-même (un problème toujours lié à le mauvaise gestion de l’égo). Alors oui cet article était sans intérêt mais voilà Eddie m’a proposé et je lui ai répondu « oui » tout simplement, parce que j’aime ce qu’elle fait et que toute personne dans cette situation peut se payer mon éthique pour pas cher ;)
RépondreSupprimerJe te rejoins complètement sur les notions de talent, de style, de ton et d’inspiration, mais à mes yeux, et c’est pour ça que j’introduisais mon commentaire par une question d’ordre temporel, il manque à tout ça la notion de temps. Ce que je veux dire c’est que quand je bosse sur un roman ou sur un projet de plus grande envergure, je n’ai aucun souci à déployer un style que je juge forcément brillant, mais qu’il en est tout autre pour les chroniques. Les chroniques sont délimitées dans le temps. Je publie 5 critiques par semaine et je ne peux pas consacrer plus de 2 heures tout compris à chaque texte, du coup parfois, quand l’inspiration ne vient pas, j’y vais quand même quitte à rendre un papier trop méthodique, trop facile dans sa construction, trop peu différenciant quoi.
Je crois que le talent est décorrélé du temps. Certains des plus grands génies littéraires écrivaient vite d’un trait sans brouillon tandis que certains autres noircissaient des pages et des pages avant de trouver le ton. Les premiers étaient-ils plus des génies que les seconds ? Pas forcément. Chacun sa méthode et ses propres modes de pensées. Le talent ne se définit pas temporellement parlant.
RépondreSupprimerCependant le temps ait bien ce qui me fait le plus défaut et qui me donne l’impression de ne pas donner le meilleur de moi-même.
Ton article me fait me poser trois questions :
- Dois-je continuer à bloguer comme je le fais ?
- Dois-je bloguer moins mais mieux ?
- Dois-je bloguer plus vite ? Soit écrire en 2h un texte d’une qualité qui en aurait auparavant nécessité 4.
La voix à suivre est bien sûr la trois mais j’avoue avoir peur. Peur de ne pas avoir l’esprit assez vif, peur de ne pas y arriver…
Enfin un dernier point m’emmerde un peu, j’ai souvent l’impression d’être toujours face à la même situation. S’il est aisé de critiquer avec panache et humour un film, il en est souvent tout autre pour un disque, la majeure partie du temps :
- Soit c’est une bouse que je défonce avec humour. C’est facile et je me marre bien.
- Soit c’est un album « ventre mou » et là j’en parle d’un ton plutôt neutre et analytique, plutôt chiant en fait
- Soit c’est un fucking album et là je vais tout de suite partir dans le registre des émotions, peut être vers quelque chose de plus littéraire, et probablement raconter ma vie.
Je voudrais bien sortir de cette auto-routine, mais je n’arrive pas à être caustique avec un chez d’œuvre (comme si son statut impliquait un traitement plus noble, ce qui est absurde) tout comme j’ai du mal à écrire un joli texte sur une merde…
Enfin voilà, Thomas, je pense que tu l’auras compris, si je raconte ma vie ici c’est que je me pose plein de questions nombrilistes dont les réponses n’intéressent que moi, et auxquelles je ne pense pas que tu pourras forcément répondre. Alors « Pourquoi avoir floodé ùon post de ton long commentaire ??? Ne pouvais tu pas faire ça chez toi ? » me rétorqueras-tu. En fait, la raison c’est que ton article a provoqué quelque-chose en moi, pas une remise en question mais plutôt un désir d’amélioration : l’envie d’écrire encore mieux ! Et que où je voulais en venir depuis le début, c’est que je voulais juste te dire Merci. Voilà c’est fait, je me casse maintenant ;)
Thks.
Benjamin
"« Comment ouvrir un emballage plastique de CD ? »"
RépondreSupprimerSi c'est pas une putain de bonne question ça !
Thom, la même chose !
Quoi ? 99 coms ?!!! Bon ben pour moi ça sera une triple Wesmael, patron ;-!
RépondreSupprimerAlors pour ça, Christophe, c'est très simple. Je possède moi-même un petit instrument, cadeau promotionnel de Dow chemicals, spécialement designé à cet effet.
RépondreSupprimerau sein d'un fente de lageur égale à l'épaisseur d'un CD, une lame rétractable qu'on actionne via un bouton poussoir situé au dos de l'appareil sectionne le plastique réticent, et, un simple glissement de l'objet permet de fendre la translucide permiere carapace de l'objet, et ce, sans endommager le boitier cristal!!! (car c'est là que le bât blesse: les digipacks, ressort tes ongles.
(Je vous jure que c'est vrai: en plus, il fait feutre, aussi.)
J-C >>> je ne l'avais pas vu comme ça, mais maintenant que tu le dis...
RépondreSupprimerBenjamin >>> et dire que j'avais fait la promesse de ne pas me lancer dans une discussion au premier degré ! ^^
Bon... je vais essayer de faire concis et sobre (ça ne va pas être simple), en précisant tout d'abord (mais peut-être est-ce inutile) que bien entendu, ce dont je m'amusais en écrivant cet article ce n'était pas de s'interroger sur ce qu'on faisait (ce qui est toujours quelque chose de sain et la preuve d'un recul certain), mais plutôt de le faire longuement et en public de manière paradoxalement assez louvoyante. Car ce qui m'a frappé dans l'article, et qui a conduit à mes longues divagations sur le talent ou le style, c'est que finalement ça s'appelait "comment chroniquer en disque ?" tout en contournant la question (on parlait surtout beaucoup de sélection, d'écoute... finalement relativement peu d'écriture, porportionnellement). Un truc qui m'avait d'ailleurs également frappé dans les (très drôles) Guides du rocker de G.T. (même si leur but était différent, bien sûr).
A la première question (relative au temps) je n'ai pas de réponse simple à apporter ; comme je l'ai dit plus haut, j'ai écrit cet article d'une traite, en demi-heure/trois quarts d'heure environ (comme à peu près n'importe lequel de mes articles, sauf ceux de Culturofil qui me prennent plus de temps parce qu'il y a plus d'exigences de mise en page là-bas). Il n'a pas énormément changé depuis, mais je ne peux pas chronométrer la relecture car celui-ci comme la plupart des textes de ce blog a été rédigé un bon moment avant sa publication. Or comme toujours ou presque, j'ai relu plusieurs fois en diagonale, remplacé un lapsus, viré une faute de frappe (mes deux grandes spécialités... ou faiblesses plutôt :-)... on peut dire que la relecture me prend 100 minutes, ou cinquante fois deux minutes, c'est assez inquantifiable et c'est en plus du pur chipotage : quand je reprends le premier brouillon (ce que tu m'auras fait faire quand même ^^) c'est presqu'exactement le même texte, les fautes en plus. Mais bon. Entre nous, je ne crois pas que le temps que l'on passe à écrire un
article ait une grande importance, chacun a son propre ryhtme, ses propres petites obsessions perfectionnistes... etc.
Là où la question du temps revêt une importance c'est, comme tu dis le très bien, par rapport au temps dont chacun dispose. J'ai bien conscience d'être un privilégié qui, officiant à domicile, peut se payer le luxe (littéralement) d'écrire quand il veut sur ce qu'il veut, et d'avoir la musique tournant quasiment permanence (je crois que c'est toi qui disait ne pas avoir plus de vingt minutes à consacrer à la première écoute... bah moi, j'ai tous les jours bien plus que vingt minutes pour les deux ou trois premières écoutes, d'ailleurs en général je lance l'album et je le laisse tourner deux ou trois fois en faisant autre chose, c'est ma femme - elle bosse aussi à domicile - qui est contente quand c'est du Fuck Buttons ^^). Cette partie là je n'en parle pas dans le texte, parce que comme je le dis en intro... je n'avais pas envie d'évoquer une quelconque méthode de travail, même moi l'idée d'écrire là-dessus m'emmerde (alors le lecteur...). J'ai donc délibérément viré toute la partie "sérieux", "conscience du critique"... ce qui ne veut pas dire qu'elles n'existent pas chez moi, bien au contraire (ce qui explique le côté interloqué de certains commentateurs me connaissant bien et sachant qu'entre le "narrateur de cette chronique" et moi, il y a quand même quelques nuances de taille).
L'exemple des mes articles sur les séries est sans doute le plus parlant : jamais je ne publierais un article sur une saison que je n'ai pas vue en entier ; en revanche :
RépondreSupprimer- jamais je ne raconterai ça dans une chronique
- jamais je ne me priverai d'écrire un article au bout de trois épisodes si l'inspiration vient, quitte à amender l'article (voire le jeter à la poubelle) si la suite me donne tort. Et effectivement, ça je le pense réellement, je me suis aperçu que j'étais pas trop mauvais pour ça le jour où arrivé à la fin de la saison, je me suis rendu compte que les intuitions que j'avais couchées sur le papier au terme de l'épisode 5 étaient non seulement valides, mais confirmées par la suite.
Je passe au troisième commentaire. Je suis évidemment d'accord avec toi quand tu dis que le talent est décorrélé du temps . Je me souviens que quand j'étais à la fac (où les dissertes pouvaient durer sept heures), et que je sortais au bout de deux, trois heures pour avoir un 14 ou 15 à la fin, mes amis en faisaient tout un pataquès, trouvaient ça génial, d'autant plus génial que cela avait un côté un peu branleur qui faisait bien, ce que je n'ai jamais vraiment compris. Je crois que foncièrement, ils pensaient que parce qu'eux avaient besoin de sept heures et pas moi, cela me rendait supérieur en quelque chose, d'autant plus supérieur que dans leur manière de lier temps et talent ils devaient considérer que si un jour je restais jusqu'à la dernière minute et exploitait l'intégralité du temps imparti, j'aurais 19. Or c'était bien entendu totalement faux. Je n'aurais jamais été jusque là parce que mes copies n'auraient jamais, ô grand jamais valu 19, parce que j'étais bien incapable de prétendre à une telle note et que je ne sortais pas plus tôt par pose, mais juste parce que j'avais le sentiment d'avoir fini, de ne pas pouvoir aller plus loin, et que je ne voyais pas l'intérêt de rester à m'emmerder quatre heures de plus. J'avais juste sans doute plus conscience et de mes qualités et de mes limites, c'est tout. Ces discussions sur le temps ne peuvent que me rappeler cette époque ; à plus forte raison parce que pour les chroniques du blog, je procède un peu pareil. Je ne suis pas perfectionniste au sens où je ne cherche aucune forme de perfection et écris de manière assez instinctive. Quelque part je fais très sérieusement quelque chose que je ne prends absolument pas aux sérieux.
Après, je comprends qu'on puisse ressentir un malaise à la lecture de ce texte (et je dirai même : tant mieux !), quand je dis que la part dévolue au talent est injuste, je sais bien que c'est vrai, que tout le monde le sait mais que c'est encore pire de l'écrire noir sur blanc (surtout venant de quelqu'un pour qui écrire est une seconde nature et qui n'a jamais souffert pour composer quelque chose de décent). C'est sans doute une peu osé de ma part... mais le ton de l'article le voulait ; et puis par le mot "talent" je désigne une multitude de choses qui ressortent d'une multitudes de manière, au-delà des facilités naturelles d'untel ou d'untel (de toute façon il me semble évident qu'on ne tient pas un blog quotidiennement si on n'a aucune facilité pour l'écriture). Le talent ne se définit pas temporellement parlant... mais se définit-il même tout court ? C'est une part d'incidible que je tenais absolument à évoquer, parce qu'effectivement si je viens régulièrement lire Benjamin F., ce n'est certainement pas parce que j'aurais confiance en un quelconque sérieux qui le légitimerait à mes yeux... mais bien parce qu'il y a dans ces chroniques suffisamment de talent, de charme, appelle ça comme tu veux... pour avoir envie d'y revenir.
Voilà, je crois que je suis arrivé au bout de ce à quoi je pouvais répondre ; je n'ai pas grand-chose à dire sur tes propres interrogations (et puis après l'article que je viens de pondre je serais quand même culotté de formuler des observations à ce sujet ! ;-). Tout au plus crois-je (mais dans le fond je ne sais pas si j'ai raison) que les évolutions, la progression, ont tout à gagner à se faire naturellement plutôt qu'à être le fruit d'interrogations ou de doute. Plus l'on écrit plus l'on progresse, ton blog ne ressemble déjà plus à ce qu'il était il y a un an et il sera sans aucun doute encore différent dans six mois. On peut changer des éléments, des sujets, des formules... mais je ne crois pas que l'on puisse délibérément ébranler le contenu dans ses fondements. J'ai essayé à une époque ; quand j'ai changé de formule du Golb, j'ai voulu "blogueur moins mais mieux", utiliser des approches différentes... finalement ça n'a pas changé grand-chose. Les sujets ont un peu évolué, mais Le Golb est resté Le Golb et s'il a continué à "évoluer" c'est moins parce que je l'ai voulu que parce que j'ai évolué moi-même en temps qu'individu (j'adore d'ailleurs lire les archives des blogs dont les auteurs ont du talent... j'ai l'impression de les voir mûrir au fil des pages). Par exemple et pour finir : je ne comprends pas vraiment ce que tu veux dire quand tu parles de "quand l'inspiration ne vient pas". Parce que moi (mais ça n'engage que moi), quand l'inspiration ne vient pas bah... tant pis. J'adore le dernier Grizzly Bear, mais je n'ai rien écrit dessus, il ne m'inspirait pas de commentaires écrits. C'est pas grave, tu t'en es chargé pour moi ;-)
RépondreSupprimerBon allez ! Après une discussion aussi sérieuse et sentencieuse, je crois que je suis obligé de payer ma tournée :-)
(je sens que tout ça va se terminer dans un vrai bar avec une vraie bière)(ça me donne soif, pas vous ? ^^)
Ah et sinon, merci de m'avoir prévenu pour la limite de caractères... ça m'a évité quelques déconvenues ! :-)
RépondreSupprimerJe suis sûr que t'as écrit ce commentaire en moins de 20 minutes... Arf :p
RépondreSupprimerEn fait sans vouloir apporter de réponses, tu en apportes carrément. C'est clair que je dois juste laisser les choses évoluer naturellement. Quand je me serais lasser de certaines chroniques trop classiques, le changement interviendra tout seul.
C'est vraiment cool d'avoir pris le temps de répondre de manière aussi transparente, et oui il faudra bien que tout ça finisse autour d'une bière ;)
CU
20 minutes ? A peu près, oui... je crois, je n'ai pas fait gaffe (va vraiment falloir que je me chronomètre ^^). Quant aux évolutions... je crois qu'elles vont et viennent, je ne sais pas si on s'en rend toujours compte (moi ça me frappe surtout quand je relis de vieux articles). Je me dis d'ailleurs parfois que j'arrêterai le blog le jour où, en lisant un article vieux de six mois, j'aurais l'impression que j'aurais pu l'écrire cette semaine...
RépondreSupprimerPour la bière c'est quand tu veux (si ça te dit on fera la course ;-)
J'peux pas sortir ce soir, alors allez picoler sans moi...
RépondreSupprimerEn fait ce soir je picole au concert de Tony Allen à La Cigale...
RépondreSupprimerCa va encore etre le Doc qui va passer servir derriere le bar...
RépondreSupprimerBah les gars, moi j'y dis qu'Alf, il est pas belge pour rein.
RépondreSupprimerParce que bon quand même, la triple Wesmael, c'est un truc qu'il peut être dangereux, j'vous jure... Le fauteuil du bureau s'en souvient encore. Moi, vachement moins, on m'a raconté plus tard ;-)
Sinon, je prendrai volontiers une Rochefort 10 !
Bon Jani fait pêter la dernière mousse, on va fermer.
RépondreSupprimerPour revenir à la notion de temps, en attendant que Jani me serve à boire, je passe bien plus de temps à écrire mes intros absurdes que le reste...
Le temps passe vite ! C'est déjà l'heure de remettre une tournée de café-calva ! Qui n'en veut ?
RépondreSupprimerouah mais il est vide le troquet le samedi midi.
RépondreSupprimerça fera toujours plus de café-calva pour moi, Jani la même chose!
Pas possible là, faut que j'm'occuppe des gosses...
RépondreSupprimerComment écrire un commentaire de chronique ?
RépondreSupprimer1- S'accouder au comptoir
2- Goûter un peu le billet (une rasade ou deux peuvent suffire, mais on prendra soin de vider au moins une fois son godet avant. deux si on veux faire un gros rototo en commentaire).
3- L'écoute des autres poivrots peut être utile pour fourbir ses arguments.
4- Prendre une grande respiration, et... recommander une autre.
5- Bon, là va falloir y aller : rentrer péniblement quelques réflexions pénibles dans l'interface de commentaire.
6- Signer.
7- Cliquer sur Publier un commentaire (ah tiens j'avais pas percuté qu'on peut faire un aperçu préalable. Bof, très mauvais pour la sincérité, va falloir supprimer cette fonctionnalité patron, ça peut nuire à la trollitude par un possibilité d'auto censure reétrospective)
Penser quand même à vérifier que le billet est bien publié, qu'il n'était pas trop long (un pomme A pomme C au cas où avant de publier pour pas tout perdre). Blogspot, musicblog ou over-blog sont parfois taquins pour les commentateurs un peu trop prolifiques.
8- Rafraîchir de temps à autres la page selon l'humeur et la soif (d'une fois par mois à 15 fois par heure, c'est selon que la gorge est sèche et l'ambiance sympathique).
Suggestions de présentation :
- le billet pointé par Thom sur Muse par M. Éric est un cas du genre (http://planetgong.over-blog.com/50-comments-35910247.html),
- on saurait tirer profit des commentaires sur ce présent billet, bien qu'un pénible laisser aller se soit installé rapidement (atteution, il faut garder un peu de tenue)
- on consultera surtout n'importe quelle page d'Art-Rock (http://art-rock.over-blog.com au cas où il y aurait encore quelqu'un qui ne connaîtrait pas), notre bistrot camp de base à tous quand il s'agit de s'en mettre une bien bonne.
Hips.
Je le crois pas, j'étais en train de cuver tranquille au bar quand un anonyme me tapote l'épaule pour me rappeler au bon souvenir de MJ... Obligé de se remettre dans des dossiers vieux de 3 mois alors qu'on attends l'œil hagard son 5ème café-calva...
RépondreSupprimerEt sinon je dois compter sur vous ce soir, pour le match ? Parce qu'officiellement on ferme à 20h00...
RépondreSupprimerJe veux bien admettre que l'équipe de Raymond se comporte sur le terrain aussi bien que ne le ferait une équipe de zombis, mais je préfère rester accoudé à un bar.
RépondreSupprimerBon, c'est décidé, pour avoir enfin des commentaires sur jecoute, soit je dis du mal du prochain mort célèbre (l'hiver arrive, ça ne va sans doute plus tarder...) soit je dis du mal d'un collègue blogueur.
RépondreSupprimerOk, je pourrais aussi essayer de faire un billet intéressant pout changer, mais je crois qu'ca va pas être possible...
Attention Lyle, 3 mois et demi pour avoir un commentaire "désobligeant", c'est minable comme rendement!
RépondreSupprimerDonc je te conseille de dire du mal d'un collègue blogueur ^^
D'un autre côté, je suis habitué à attendre trois mois avant d'avoir un commentaire tout court...
RépondreSupprimerAlors 20, 50 ou 100 sur le même billet...
Oui, c'est sûr que quand on est pas habitué aux gros flux de commentaires ça peut être dangereux de s'y mettre d'un bloc. C'est comme pour le post-rock dépressif, vaut mieux y aller progressivement ;-)
RépondreSupprimerAh et sinon... au cas où il y aurait méprise... je n'ai dit du mal de personne dans cet article, il me semble. Maintenant évidemment, si vous voulez vraiment que je le fasse, ça peut toujours s'arranger (je suis un peu comme Benjamin pour ce genre de choses... j'ai tendance à dire "oui" très facilement ^^)
RépondreSupprimerAu contraire, il faut y aller à fond d'entrée.
RépondreSupprimerSi tu survis, c'est gagné...
Je ne crois pas qu'aucun blogueur s'y essaierais d'entrée. Au début on blogue, on est gentil, on est naïf...
RépondreSupprimerTu crois que j'en suis encore à ce stade là ?
RépondreSupprimerEt je parlais surtout du post-rock dépressif...
Aaaaah ok... désolé, c'est le Muscat qui m'a perturbé...
RépondreSupprimerJe reste au bar, au cas où... Quitte à finir les fonds de bouteilles qui trainent ^^
RépondreSupprimerMais Bébert, kesse tu fous encore là, on est fermé dimanche !
RépondreSupprimeret ben on manque pas de lecture par ici, mais si je n'ai pas eu le courage de lire TOUS les comms j'ai un peu cliqué sur tes liens et là waouhhh : les chroniqueurs "musiques" sont véritablement plus sérieux que les chroniqueurs "livre" non ? car qui relis cinq fois un roman avant de le chroniquer et en prenant des notes encore (bon pour les notes j'ai cru comprendre que certains en prennent mais sans confirmation) bref, on n'est pas sérieux quand on parle de livre sur les blogs ou ailleurs (hier j'ai entendu un célèbre critique expliquer à la radio qu'il n'allait quand même pas RELIRE tout un livre lu quelques années plus tôt pour préparer un débat (j'excepte bien evidemment nos chroniques sur le "juge ti" hyper sérieuses elles comme de raison mais ceci est une autre histoire) je progresse quand même j'arrive à parler bouquin même sur tes articles branchés musique :-D
RépondreSupprimerPar contre quand même ne pas relire le livre avant le débat, je ne trouve pas ça hyper sérieux... ^^
RépondreSupprimerTu sais moi il m'est arrivé de chroniquer un livre sans l'avoir lu, donc je ne m'offusque pas de ce genre de choses ;)(cf critique de Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dîtes)
RépondreSupprimerpas sérieux, sans blague :-D CQFD alors ;-)
RépondreSupprimerJe suis carrément "choqué"... je n'ai pas lu en détail les 134 commentaires, mais j'ai vraiment été étonné de ne pas y trouver tout ce que mérite cet article : un concert de louanges ! C'est quoi ces pinaillages, ces réserves de certains ? C'est un vrai grand article, et il mérite d'être salué comme tel ! Il pose des questions essentielles qui nous concernent tous en tant que blogueurs, et leur apporte même des réponses pertinentes.
RépondreSupprimerLa seule petite chose discutable, le seul point sur lequel tu as, à mon sens, manqué de clairvoyance... c'est sur ton propre style ! Qui n'est franchement pas pamphlétaire - à la limite, dans les éditos, oui, mais pas dans tes chroniques de disques, livres, séries... - au contraire, tu as aussi un vrai souci pédagogique et, surtout, une distance quand tu "tapes" sur telle ou telle oeuvre qui est loin de l'artillerie lourde pamphlétaire. Tu es bien plus dans le registre "ironie mordante" que le registre pamphlétaire...
Mais bon, même malgré cela, il n'y a pas le moindre petit début de raison de ne pas s'incliner devant cet article admirable !
(et je pense qu'il faudrait impérativement que les plateformes de blogs obligent tout nouveau blogueur à lire - au moins 2 fois - cet article avant d'ouvrir son blog...)
RépondreSupprimerBenjamin >>> eh bien tu as tort, d'autant que ce livre est un CHEF-D'ŒUVRE ! Mais ça évidemment, tu le saurais si tu l'avais lu ! ;-)
RépondreSupprimerG.T. >>> à propos de mon propre style, je ne fais que rapporter les remarques d'autres personnes. Promis, je garderai les tiennes en stock pour un prochain édito autocomplaisant (ça ne devrait pas trop tarder me connaissant ;-)
(et merci, sinon)
Comment ai-je pu manquer ce chef-d'œuvre d'humour et de provoc' ! Bravo le New Golb, car sans la nouvelle prés' je ne l'aurais pas lu...
RépondreSupprimerC'est quand même un comble... ça fait des mois qu'il est en accroche du Golb ! :-)
RépondreSupprimerOui, bon, bon... :-)
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