Ce qui est chouette avec Buffy, en dehors du fait que c'est une chouette série bien sûr, c'est qu'elle fait partie de ces rares programmes qu'il n'est nullement besoin de s'emmerder à présenter : à moins d'avoir vécu retiré au coeur du Tibet ces douze dernières années, vous avez fatalement entendu parler au moins une fois de Buffy Summers, cette charmante lycéenne passant ses nuits à casser du vampire et ses journées à essayer de survivre dans le monde impitoyable du lycée (puis de la fac, puis de la vie active).
Le revers de la médaille c'est qu'à partir du moment où tout le monde a entendu parler de quelque chose, tout le monde a déjà un avis à ce sujet, ne serait-ce qu'a priori. Parce qu'elle a été diffusée sur M6 dans feu la trilogie du samedi... parce qu'elle a été littéralement saccagée par la V.F... parce qu'elle a été mal comprise et encore plus mal expliquée... parce qu'elle a fait autant de couvertures de Star Club que Beverly Hills... pour toutes ces raisons et d'autres encore qu'on ne pourrait énumérer faute de place, Buffy reste considérée en France comme un truc un peu honteux - cette série pour ado un peu gnagnante dans laquelle une jolie blonde dégomme des vampires un peu ridicules. Partout ailleurs Buffy est considérée comme une série de premier plan (elle est régulièrement citée parmi les meilleures de tous les temps, ce qui est rare pour un programme des années quatre-vingt-dix) et d'une richesse incroyable... mais en France non, le pays a tellement de retard en la matière qu'on en est encore à trouver que Buffy c'est mièvre et un peu débile. Ne fût-ce si pathétique, on en rirait presque.
Car s'il y a bien une chose que Buffy n'est pas... c'est débile (mièvre non plus, vous me direz, il suffit de voir le superbe - et brutal et dur et déchirant - épisode "The Body" pour s'en convaincre). C'est au contraire une série d'une finesse et d'une intelligence rares, d'une qualité assez prodigieuse lorsqu'on la revoie avec le recul... bref tout le contraire des clichés et autres préjugés. Mieux encore : elle a marqué un tournant considérable dans l'histoire des séries, il suffit de voir le nombre de show-runners qui lui vouent un culte quasi religieux pour s'en convaincre. Parce que son succès bascula très vite dans le phénomène de société, ses auteurs se sont retrouvés avec la carte blanche dont beaucoup de scénaristes rêvent, ont pu tout se permettre... et ne se sont rien refusés. Sur toute une génération de sériephages qui constituent aujourd'hui les fleurons de la télévision US (1), la liberté de ton et l'audace de cette série ont eu un effet libérateur il est vrai insoupçonnable pour quiconque ne connaît pas un peu l'histoire de ces programmes (j'entends par-là : ce qui se faisait avant et ce qui s'est fait après). Il y a évidemment les héritiers directs, tous ces teen-dramas mettant en scène des jeunes gens aux prises avec 1/ le surnaturel 2/ la découverte des responsabilités, les Dark Angel, Roswell, Smallville... qui pour la plupart n'apportent pas grand-chose au schmilblick mais qui ont bercé des générations entières et ont pour elles le mérite de ne jamais être aussi racoleuses que les Beverly Hills et compagnie. Mais il y a aussi tous les autres, ceux qui furent durablement perturbés par la manière dont Joss Whedon et ses camarades faisaient voler en éclat les codes traditionnels et des séries et du fantastique, rendaient au principe du conte de fées toute sa portée allégorique, s'autorisaient des épisodes décalés assez ahurissant... ce sans jamais perdre de vue l'essentiel, cette manière de croquer le passage à l'âge adulte à la fois très banale (c'est un sujet éculé, déjà en 1997) et merveilleusement intelligente (Buffy n'est jamais pathos et brille au contraire par la délicatesse avec laquelle les sujets adolescents sont évoqués).
Ces deux aspects de la série en constituent l'artère principale et sont soudés l'un à l'autre par l'utilisation constante du second degré. Plus pastiche que parodie, la série passe rapidement du stade de divertissement efficace à celui d'ovni télévisuel (cela se fait en fait au fur et à mesure que croît le succès et que Whedon peut imposer ses vues à la production) et dès la saison deux elle trouve un ton et un style qui n'appartiennent qu'à elle, multipliant les dialogues absurdes et s'amusant à renverser les valeurs traditionnelles à tout bout de champ. Deux épisodes sont très représentatifs de cela : dans "Halloween" (2x06), un sortilège transforme chacun en ce en quoi il est déguisé (Willow devient un fantôme, Buffy une lady du XIXe... etc.) ; dans "Band Candy" (3x06), un autre sortilège (d'ailleurs lancé par le même petit salopard) donne à tous les adultes de la ville un âge mental d'approximativement seize ans, forçant ainsi les véritables ados à prendre leurs responsabilités (et jouant par ailleurs une partition subtile, le monde sans adultes dont ils rêvent depuis toujours s'avérant finalement assez terrifiant). Ces deux épisodes ubuesques et chaotiques soulignent assez bien le goût des auteurs pour la transgression, mélangeant peurs enfantines, désirs adolescents et hantises parentales dans un même grand shaker aboutissant à une série ne ressemblant à aucune autre.
Il y aurait beaucoup d'autres épisodes à évoquer et nombre de thèmes à considérer. Par exemple le féminisme subtil d'une série où les mecs sont... des bêtes (vampires, loups-garou... militaires) et où les faibles femmes que la société cherche sans cesse à protéger d'elles-mêmes (et donc - soyons clairs : de leur désir) s'avèrent être les sauveuses du monde ; la part d'ombre inhérente à chacun des personnages, peut-être les plus complexes qu'on ait jamais vus à la télévision et sans cesses en lutte conte leurs pulsions ; le rejet vigoureux de l'autorité dans son incarnation administrative (les profs ont toujours de lourds secrets, le principal est corrompu jusqu'à la moelle, le maire est un démon et la seule figure autoritaire rassurante représente une administration occulte (2))... Mais autant laisser la surprise à ceux qui ne les auraient jamais vus. Aussi étonnant que cela puisse sembler aux proto-snobs engoncés dans leurs petits préjugés, Buffy est sans aucun doute l'une des séries les plus écrites, construites et soignées de son époque. On parle beaucoup sur ce blog d'esthétique... en matière de littérature et de musique, car en matière de séries les programmes à développer une véritable esthétique sont rarissimes. Buffy (tout comme son spin-off Angel, quoique la sienne soit différente) est de celles-là. Entre cartoons et comics, séries Z et contes de fée, son esthétique est tout à fait singulière et n'a réellement rien à envier à celles de séries sérieuses (ou du moins appréciées par des gens très sérieux) comme les Soprano.
Je vous renvoie au très bon article de Fashion si vous souhaitez faire plus ample connaissance ; elle a très bien dit tout ce que j'ai (volontairement) oublié de préciser.
Le revers de la médaille c'est qu'à partir du moment où tout le monde a entendu parler de quelque chose, tout le monde a déjà un avis à ce sujet, ne serait-ce qu'a priori. Parce qu'elle a été diffusée sur M6 dans feu la trilogie du samedi... parce qu'elle a été littéralement saccagée par la V.F... parce qu'elle a été mal comprise et encore plus mal expliquée... parce qu'elle a fait autant de couvertures de Star Club que Beverly Hills... pour toutes ces raisons et d'autres encore qu'on ne pourrait énumérer faute de place, Buffy reste considérée en France comme un truc un peu honteux - cette série pour ado un peu gnagnante dans laquelle une jolie blonde dégomme des vampires un peu ridicules. Partout ailleurs Buffy est considérée comme une série de premier plan (elle est régulièrement citée parmi les meilleures de tous les temps, ce qui est rare pour un programme des années quatre-vingt-dix) et d'une richesse incroyable... mais en France non, le pays a tellement de retard en la matière qu'on en est encore à trouver que Buffy c'est mièvre et un peu débile. Ne fût-ce si pathétique, on en rirait presque.
Car s'il y a bien une chose que Buffy n'est pas... c'est débile (mièvre non plus, vous me direz, il suffit de voir le superbe - et brutal et dur et déchirant - épisode "The Body" pour s'en convaincre). C'est au contraire une série d'une finesse et d'une intelligence rares, d'une qualité assez prodigieuse lorsqu'on la revoie avec le recul... bref tout le contraire des clichés et autres préjugés. Mieux encore : elle a marqué un tournant considérable dans l'histoire des séries, il suffit de voir le nombre de show-runners qui lui vouent un culte quasi religieux pour s'en convaincre. Parce que son succès bascula très vite dans le phénomène de société, ses auteurs se sont retrouvés avec la carte blanche dont beaucoup de scénaristes rêvent, ont pu tout se permettre... et ne se sont rien refusés. Sur toute une génération de sériephages qui constituent aujourd'hui les fleurons de la télévision US (1), la liberté de ton et l'audace de cette série ont eu un effet libérateur il est vrai insoupçonnable pour quiconque ne connaît pas un peu l'histoire de ces programmes (j'entends par-là : ce qui se faisait avant et ce qui s'est fait après). Il y a évidemment les héritiers directs, tous ces teen-dramas mettant en scène des jeunes gens aux prises avec 1/ le surnaturel 2/ la découverte des responsabilités, les Dark Angel, Roswell, Smallville... qui pour la plupart n'apportent pas grand-chose au schmilblick mais qui ont bercé des générations entières et ont pour elles le mérite de ne jamais être aussi racoleuses que les Beverly Hills et compagnie. Mais il y a aussi tous les autres, ceux qui furent durablement perturbés par la manière dont Joss Whedon et ses camarades faisaient voler en éclat les codes traditionnels et des séries et du fantastique, rendaient au principe du conte de fées toute sa portée allégorique, s'autorisaient des épisodes décalés assez ahurissant... ce sans jamais perdre de vue l'essentiel, cette manière de croquer le passage à l'âge adulte à la fois très banale (c'est un sujet éculé, déjà en 1997) et merveilleusement intelligente (Buffy n'est jamais pathos et brille au contraire par la délicatesse avec laquelle les sujets adolescents sont évoqués).
Ces deux aspects de la série en constituent l'artère principale et sont soudés l'un à l'autre par l'utilisation constante du second degré. Plus pastiche que parodie, la série passe rapidement du stade de divertissement efficace à celui d'ovni télévisuel (cela se fait en fait au fur et à mesure que croît le succès et que Whedon peut imposer ses vues à la production) et dès la saison deux elle trouve un ton et un style qui n'appartiennent qu'à elle, multipliant les dialogues absurdes et s'amusant à renverser les valeurs traditionnelles à tout bout de champ. Deux épisodes sont très représentatifs de cela : dans "Halloween" (2x06), un sortilège transforme chacun en ce en quoi il est déguisé (Willow devient un fantôme, Buffy une lady du XIXe... etc.) ; dans "Band Candy" (3x06), un autre sortilège (d'ailleurs lancé par le même petit salopard) donne à tous les adultes de la ville un âge mental d'approximativement seize ans, forçant ainsi les véritables ados à prendre leurs responsabilités (et jouant par ailleurs une partition subtile, le monde sans adultes dont ils rêvent depuis toujours s'avérant finalement assez terrifiant). Ces deux épisodes ubuesques et chaotiques soulignent assez bien le goût des auteurs pour la transgression, mélangeant peurs enfantines, désirs adolescents et hantises parentales dans un même grand shaker aboutissant à une série ne ressemblant à aucune autre.
Il y aurait beaucoup d'autres épisodes à évoquer et nombre de thèmes à considérer. Par exemple le féminisme subtil d'une série où les mecs sont... des bêtes (vampires, loups-garou... militaires) et où les faibles femmes que la société cherche sans cesse à protéger d'elles-mêmes (et donc - soyons clairs : de leur désir) s'avèrent être les sauveuses du monde ; la part d'ombre inhérente à chacun des personnages, peut-être les plus complexes qu'on ait jamais vus à la télévision et sans cesses en lutte conte leurs pulsions ; le rejet vigoureux de l'autorité dans son incarnation administrative (les profs ont toujours de lourds secrets, le principal est corrompu jusqu'à la moelle, le maire est un démon et la seule figure autoritaire rassurante représente une administration occulte (2))... Mais autant laisser la surprise à ceux qui ne les auraient jamais vus. Aussi étonnant que cela puisse sembler aux proto-snobs engoncés dans leurs petits préjugés, Buffy est sans aucun doute l'une des séries les plus écrites, construites et soignées de son époque. On parle beaucoup sur ce blog d'esthétique... en matière de littérature et de musique, car en matière de séries les programmes à développer une véritable esthétique sont rarissimes. Buffy (tout comme son spin-off Angel, quoique la sienne soit différente) est de celles-là. Entre cartoons et comics, séries Z et contes de fée, son esthétique est tout à fait singulière et n'a réellement rien à envier à celles de séries sérieuses (ou du moins appréciées par des gens très sérieux) comme les Soprano.
Je vous renvoie au très bon article de Fashion si vous souhaitez faire plus ample connaissance ; elle a très bien dit tout ce que j'ai (volontairement) oublié de préciser.
👑 Buffy, the Vampire Slayer (saisons 1 - 7)
créée par Joss Whedon
The WB (1997-2001) ; UPN (2001-03)
(1) Bryan Fuller déclara un jour que sans Buffy il n'aurait jamais réalisé Dead Like Me, J.J. Abrams est tellement fan qu'il a réquisitionné les scénaristes David Fury et Drew Goddard pour Lost (et s'en est évidemment inspiré pour Alias), quant à Alan Ball après une distance compréhensible il multiplie désormais les clins d'œil dans son True Blood...
(2) Remarque pas tout à fait exacte, d'ailleurs, puisque Giles se désolidarise somme toute assez vite de cette administration occulte - et pour cause : l'administration, dans Buffy, symbolise encore et toujours la société voulant aspirer les personnages dans son moule... il est d'ailleurs amusant de noter que dans le comic Buffy Season 8, cette dernière finit fort logiquement par prendre la tête de sa propre administration...
Mais pourquoi tu lui as pas écrit directos au Dr Franknfurter ? :)
RépondreSupprimerNon mais sinon c'est bon article bien sûr. Mais je suis étonné par l'angle et peut-être, même, un peu déçu vu que je l'attendais depuis un moment. Ah sinon Goddard écrivait pour Alias bien avant d'écrire pour Buffy (mais c'est 1 détail)
RépondreSupprimerEcoute si tu as la chance de vivre dans un monde formidable où tout le monde est fan de Buffy, tu as bien de la chance... mais je vis globalement dans un monde où la grande majorité des gens n'ont quasiment jamais regardé et sont pétris de préjugés à ce sujet (et crois-moi ils représentent la grande majorité, en France...), je ne compte plus les fois où je me suis retrouvé à argumenter des heures et à me heurter à un mur d'incompréhension...
RépondreSupprimerNan mais je suis évidemment d'accord. Je veux dire que les lecteurs du Golb il me semble sont largement de ton avis sur cette série, alors à quoi bon?...
RépondreSupprimerOui. Alors écoute Lune Sérieuse, je te remercierai de ne parler que pour toi ;)
RépondreSupprimerComme beaucoup de gens j'aime bien Buffy, je suis cependant loin de lui vouer un culte. Par exemple je trouve la première saison assez moyenne (à l'époque j'avais décroché et je n'y étais revenue que plus tard). En revanche je reconnais que Buffy est une série qui a beaucoup de qualités et qui a un univers bien à elle, un style et un ton. Non mais ;)
Ok je vois : c'est ma fête mais personne ne me l'a dit! :(
RépondreSupprimerMais non ;-)
RépondreSupprimerMais je crois que tu te trompes, cependant. Les lecteurs du Golb ne se résument pas à la quarantaine de personnes commentant régulièrement les articles.
Comme Lil je ne trouve pas que tout soit parfait dans Buffy, mais il y a tellement de qualités qu'il serait absurde de lui dénier son statut d'oeuvre culte.
RépondreSupprimerQuoi Thomas ?! Que lis-je ?!
RépondreSupprimerTu n'écris pas que pour nous ??!!
Ah ! Buffy. What else ? ^_^
RépondreSupprimerJ'ai découvert cette série sur le tard (elle était déjà finie) et je n'en suis jamais vraiment revenu, je crois. Pour moi Buffy est impossible à dépasser. Il y a tout dedans, en terme d'intrigues ou d'émotions. C'est un genre de série définitive, pour moi.
Leïa >>> oui et puis bon... tu lui as quand même donné pas mal de points dans l'ODS, si j'ai bonne mémoire...
RépondreSupprimerLil' >>> eh bien non. Enfin quoique, ça m'arrive ^^
J-C >>> jamais revenu de Sunnydale ? :-) Mais tu habites où ? Dans les ruines du lycée ? ;-)
J'adore Buffy, c'est vraiment aux séries ce que les Beatles sont à la musique ; ce qui est vu par beaucoup comme de la niaiserie étant évidemment du second degré :p
RépondreSupprimerTrès bien dit ! (quoique je préfère le plus niais des épisodes de Buffy à Obladioblada :)
RépondreSupprimerOh bien loin de moi l'idée de dire que Buffy est (ou a été) niais, mon point concernait uniquement les fameux Obladioblada. Ah on me ferait signe qu'en fait ce n'était pas du second degré chez les Beatles... ;)
RépondreSupprimer8,5/10 pour moi aux 7 saisons, à cause de quelques rares égarements où les limites ovniesques furent dépassées.
J'avais bien compris :D
RépondreSupprimerEt je suis d'accord il y a quelques passages un peu plus faibles (lil parlait à raison du début que je trouve un peu en-dessous du reste) mais l'ensemble reste tellement bon...
Moi aussi j'aime bien la formule de Benjamin, même si évidemment ça pose la question de savoir quel est l'équivalent en série de... Pantera :-)
RépondreSupprimerAh ah, mdr, j'attendais tellement une question de ce type que j'avais déjà prévu ma réponse, et c'est sans hésiter que je réponds : Prison Break !
RépondreSupprimerAh ouais, pas mal vu. Très sympa au début et assez accrocheur, puis rapidement ça devient du bourrinage. Je prends ;-)
RépondreSupprimerBon et bien merci pour tout, comme le résume Serious Moon dès le premier comm', je crois que là, j'en ai suffisamment pris pour cette fin d'année... (ça vaut tjrs mieux que les insultes puériles d'un fan de Muse/U2, c'est certain :-P)
RépondreSupprimerCe qui me rassure tout de même, c'est n'étant véritablement pas un amateur de séries, je peux toujours me cacher derrière ce manque de discernement, qui me fait louper aussi les qualités de la plus grande série des années 2000?
Et en regrettant que le "talentueux" Bruno Mattei n'est jamais été convié à réaliser un épisode de cette série... ou Verhoeven
Roooooooooooh ! Mais je pensais d'autant moins à toi en l'écrivant qu'en réalité, j'ai rédigé cet article au début de l'été dernier, donc bien avant qu'on ait cette discussion autour de Buffy.
RépondreSupprimerMattei ? Ah ouais. C'aurait eu une certaine classe (Verhoeven aussi tu me diras... oui mais j'aime pas Verhoeven, en fait...)
Je ne suis pas d'ac avec Serious Moon. Cet article a un côté présentation générale mais il y a quand même quelques petites remarques très futées glissées entre des trucs plus globaux. Enfin bref : Buffy est la meilleure série du monde, sans hésitation. Bon d'accord il y a des points un peu faibles parfois, mais dans toutes les séries non ?
RépondreSupprimerJe viens d'éclater de rire en imaginant les épisodes où Buffy a sa liaison SM avec Spike mis en scène Verhoeven. Le bonheur ! :D
RépondreSupprimer>> Thomas : Exactement ça !!!
RépondreSupprimer>> Dr FrankNFurter : Oh ça va ! J'y peux rien si les forums de fan de U2, Muse et Green Day ont fait une alliance pour me détruire psychologiquement ;) Je vous jure que c'est pas facile à vivre... :p
(Pour ceux qui veulent avoir une idée de quoi on parle : http://www.news.playlistsociety.fr/2009/09/les-meilleurs-commentaires-de-playlist.html )
Lil' >>> si c'est le Verhoeven de Showgirls... y a de quoi rire, en effet.
RépondreSupprimerMarion >>> dit la plus grande fan au monde de... Nip/Tuck (après ma femme).
Benjamin >>> comment ai-je pu louper ce MONUMENT ?! Merci pour le lien :-)
Je sais pas pourquoi je sens qu'on va expédier cet article dans le "menu best of". On est bien parti...
RépondreSupprimerOuais et encore j'en ai une bonne dizaine de ce niveau qu'il faut que je rajoute... Et pour le truc des forums je déconne même pas : sur un forum de Green Day, ils venaient recopier les insultes qu'ils avaient laissé en commentaire sur Playlist en mode "T'as vu ce connard, je l'ai bien niqué:". Les enfants sont formidables...
RépondreSupprimerSerious >>> mouais... à ta place je m'emballerai pas, on en est loin ;-)
RépondreSupprimerBenjamin >>> oui, je trouve que c'est très mignon à cet âge. De là à dire qu'il faudrait pas que ça grandisse...
Un article agréable, qui rend hommage, c'est si rare, au côté très transgressif de cette série. Et qu'est-ce qu'elle vieillit bien, au demeurant !
RépondreSupprimerLes saisons 2 et 3 sont vraiment géniales.
RépondreSupprimerAprès, j'ai eu plus de mal...
Et sinon, pourquoi moi j'ai jamais de com comme chez Benjamin F ?
On me soufle que c'est parce que j'écouterais des groupes qui n'intéressent personne en fait... Pfff...
Je suis sûr qu'on peut le faire (et sans forcer en plus)
RépondreSupprimer>> Lyle
RépondreSupprimerEuh je n'ai jamais prétendu écouter U2, Muse et Green Day, je crois que c'était la raison des insultes ;)
En plus je pense que tout le monde se rappelle ici ta chronique dithyrambique du dernier Muse (enfin dithyrambique parce qu'avec 6/10, t'es de loin celui qui lui a mis la meilleure note) :p
En fait il ne suffit pas de parler des groupes qui intéressent des gens, il faut en parler en mal. Là t'es sûr de te faire haïr. Par exemple, j'ai écrit une pas trop mauvaise critique sur le dernier Rammstein et tout le monde s'en branle alors que trois quatre mots de travers sur le dernier Weezer et c'est le pic de visite... Grosse étude sociale à faire sur les comportements des gens vis à vis des critiques de disques, lol.
Et puis dit toi qu'au moins les groupes dont tu parles nous intéressent nous, et qu'il faut mieux avoir des lecteurs de qualité en nombre réduit comme toi, qu'une flopée de kids idiots comme moi ;)
Pas grand chose à ajouter, si ce n'est que Buffy est pour moi la série qui marque un tournant, celle qui a fait passer les séries télés de la catégorie "simple divertissement" au chapitre "oeuvre à part entière".
RépondreSupprimerLe papier de fashion est aussi très bon, et en plus il fait référence à Hush, le mythique épisode-sans-dialogues multinominé. *Content*
Je persiste à dire que si, d'un pur point de vue objectif il est tout pourri, j'écouterai bien plus volontiers le dernier Muse que le dernier Kings of Convenience... Parce que le plaisir reste subjectif...
RépondreSupprimerMais j'aime bien les kids idiots aussi. J'ai été accusé d'être un "blasé de la vie" pour une chronique de concert sur DLMDS. C'atait a première fois. Même pas pu répondre, Thomas l'avait fait avant moi... :)
C'est bien ce que je te disais sur le lectorat de qualité ! Quand tu te fais insulter sur ton blog, tes potes viennent de défendre. Moi on me laisse en pâture à ces charognes, voir on en rajoute une couche ;)
RépondreSupprimerL'année 97, de manière générale, est un tournant pour les séries, avec également The Practice et Oz, qui comme Buffy font passer le genre à un niveau supérieur.
RépondreSupprimerC-U-L-P >>> c'est l'avantage d'avoir utilisé dès le départ des effets spéciaux très cheap.
RépondreSupprimerLyle >>> pour moi il y a deux pics : les saisons 2 et 3 d'une part, et les deux dernières d'autres part. Je trouve le reste moins génial (même si j'aime beaucoup), je me suis d'ailleurs tâté pour la note... mais bon, eut égard à ce que Buffy a apporté aux séries, ça s'imposait.
Benjamin >>> c'est sûr que c'est pas en faisant des bonnes critiques de Muse qu'on défraie la chronique. Faut se lâcher, cracher sur les stars... les commentaires suivront.
DNDM & Bloom >>> oui, c'est une série charnière. Quant à "Hush"... quel formidable épisode. Peut-être le plus grand épisode de série que j'aie jamais vu, un must, d'une beauté à couper le souffle.
D'accord de la première majuscule au dernier point, à 2 détails près...
RépondreSupprimerEthan n'est pas un "petit salopard"... C'est un splendide enfoiré :-) (certainement un de mes "méchants" préférés)
Tu négliges une des rares figures autoritaires et sympathiques qui est la mère de Buffy... Qui elle n'a pas le côté "sombre de Giles" (normal, c'est une femme, tu l'as expliqué...)
Sinon Buffy a (outre "Hush") une capacité surprenante ) à produire des épisodes "concept" assez géniaux qui, sans déparaitre de la trame, restent dans les esprits ("Hush", "Superstar", "Restless", "The Body", "Once more"...) le genre de truc qui, par contre, manque assez sévèrement tant dans la saison 7 que dans Angel (a part les marionnettes :-) )
Buffy est à mes yeux une série vraiment intéressante par la manière originale dont elle aborde le mythe des vampires. Whedon a créé de toute pièche une mythologie du vampire originale, détaillée et riche en mystères qui brille par sa cohérence et sa justesse.
RépondreSupprimerMais Buffy aborde aussi en filigrane des thèmes plus ancrés dans le réel, du passage de l'adolescence au monde adulte à la mort (l'épisode de la mort de Joyce est un chef d'oeuvre), en passant par la folie (notamment cet épisode où la série entière va être mise en porte à faux par une Buffy qui se réveille/croit se réveiller dans un asile psychiatrique.
Qualitativement, si on excepte la saison avec Adam qui est plus que moyenne, la série s'affine avec les saison, pour aboutir sur ce final flamboyant et apocalyptique en diable.
Ma chronique de la saison 7 de Buffy contre les vampires (et des autres saisons)
Ce qui est frappant dans Buffy, c'est sa richesse. La série aurait pu s'arrêter à la saison 3 mais non, elle a continué et a réussi à se renouveler d'une manière unique (à s'enrichir même). "s'affiner", oui, c'est ça.
RépondreSupprimerGuic' >>> très bonne remarque, mais :
RépondreSupprimer- Joyce incarne-t-elle vraiment l'autorité ? Tout au long de la série, elle se montre l'archétype de la "mère copine", qui reçoit tous les petits amis à dîner (l'épisode où elle fait connaissance avec Spike est un des plus drôles de toute la série), recueille les confidences, transforme sa maison en refuge pour le Gang... et comme si ça ne suffisait pas, c'est avec Giles le personnage le plus souvent tourné en ridicule tout au long de l'histoire.
- je parle bien d'autorité administrative, et non d'autorité dans l'absolu.
Vladkergan >>> absolument d'accord avec ton analyse. Non seulement Buffy maintient un niveau très élevé pendant très longtemps (une rareté, peu de séries peuvent en dire autant), mais encore parvient-elle à progresser au fil des années, jusqu'à perdre complètement son côté "teenager" arrivé à la saison 5 (on peut d'ailleurs supposer que le personnage de Dawn ait été en partie créé pour que la série puisse conserver un relatif contact avec le monde de l'adolescence, alors même qu'elle devenait de plus en plus sombre... et de ce point de vue la différence cruciale entre Buffy et ses clones, c'est assurément que cette série a tiré le public adolescent qui l'idôlatrait vers le haut, jamais racoleuse, jamais démago... heureux sont les ados qui se sont "élevés" avec Buffy !). La saison 7 est en ce sens une apothéose, noire, crépusculaire et à la limite du sublime par moment.
Par ailleurs comme toi je ne suis pas fan de la saison 4, quoiqu'elle contienne paradoxalement certains de mes passages préférés de la série (je trouve le début, quand Buffy est totalement paumée à la fac, absolument remarquable... l'histoire d'amour avec Riley, au départ en tout cas, pareil, vraiment subtile et touchante... Spike et sa panne sexo-vampirique... et puis "Hush", bien sûr), mais elle faiblit dans la seconde moitié, son intrigue principale n'étant clairement pas à la hauteur des autres saisons. Cela dit je l'ai toujours considérée comme un genre de "saison de transition" avant le grand virage sombre amorcée par la 5.
J'ai découvert cette série sur le tard, un peu poussée par ma nièce, et convaincue d'être trop âgée "pour ces bêtises". Quelle douce surprise ! Une série de première ordre, d'une telle finesse que, même si je n'ai pas adoré toutes les saisons, j'estime qu'elle n'a pas volé ses six diodes. H.
RépondreSupprimer(voilà ce qui se passe quand on ne lit pas les blogs le w-e: il y a des articles super intéressants et des commentaires qui disent déjà beaucoup)
RépondreSupprimerJe suis une convaincue depuis les débuts (j'ai commencé à regarder au moment où la saison 2 passait à la télévision flamande - aucune idée de l'année par contre) et j'ai eu un mal fou à convaincre des amis et collègues qu'il s'agissait d'autre chose qu'une série d'ados. Certains d'ailleurs n'ont jamais été convaincus... d'autres par contre adorent !
J'ai tout vu seule, puis tout revu avec mon compagnon, et de temps en temps, l'envie me prend de revoir quelques épisodes en V.O. sous-titrée anglais pour bien capter toutes les subtilités de langage et les jeux de mots.
Entretemps aussi, je me suis fait des amis juste parce qu'on avait cet amour de Buffy en commun.
Je suis toujours à la recherche d'une série qui me plaira autant, qui a autant de facettes différentes et que j'aurais envie de voir et de revoir pour le reste des temps...
y'a aussi une question de génération je pense, la belle et blonde Buffy est extraordinairement canon mais je t'avoue que ça n'a pas suffit à me faire sauter le pas et à visionner un épisode en entier (j'ai aussi du mal avec la gueule des vampires, un peu trop "z" pour moi ! ça m'a vite fait décrocher).
RépondreSupprimerAu début des années 90, j'ai été hypnotisé par "Twin peaks" et "X-files" mais je n'étais plus du tout un ado ni même un jeune homme quand "Buffy" a débarqué. Donc si je devrais regarder aujourd'hui ce genre de choses, ça serait avec un regard rétrospectif comme le tien ou en le considérant comme un objet culturel "anobli" et du coup "légitimé" par les années et sa réputation...
Ca serait d'ailleurs sociologiquement rigolo que tu détailles un peu plus ici la façon dont tu visionnes ça :
- uniquement avec la "distance au rôle" (propre à l'esthète mais un peu "hype" quand même) qui s'impose : donc en goûtant les clins d'oeils, le second degré, les détails subtils de la mise en scène.
- comme un pur divertissement mais avec un regard tout de même encore un peu dandy ravi de déplaire à l'élite culturelle française conservatrice si méprisante vis à vis de ce type de production (et qui de toute façon n'a plus de télé ou n'en a jamais eu ;-) )
- parce que l'actrice est décidément trop canon et que la série ne prend pas trop la tête (même si tu es suffisamment cultivé et raffiné pour y lire bien autre chose !)
H.V. >>> même vous ? alors là...
RépondreSupprimerMiss >>> euh... j'ai pas grand-chose à ajouter, mais je réponds par politesse :-)
Chants éthérés (je dois vraiment t'appeler comme ça ? ^^) >>> c'est une excellente question mais il n'est pas facile d'y répondre. Il n'y a pas une manière de regarder Buffy... mais il n'y en a même pas deux, on pourrait certainement en trouver une dizaine, c'est ce qui rend cette série si particulière et c'est ce qui fait que dans son pays d'origine elle a su, d'une manière rarissime, transcender les genres et les générations. Quelque part, j'aurais donc presqu'envie de cocher toutes les cases.
- "distance au rôle" > évidemment, cela va sans dire. Je ne regarde pas Buffy aujourd'hui comme je la regardais quand j'avais dix-neuf ans. Je suis beaucoup plus sensible à son aspect allégorique, qui m'échappait parfois à l'époque, pas nécessairement pour des raisons culturelles, d'ailleurs - mais tout simplement parce que mon esprit n'était pas aussi "aiguisé" qu'il l'est aujourd'hui.
- "pur divertissement" > il y a aussi de cela. Buffy est une série souvent jouissive, notamment parce qu'elle est extrêmement drôle et contient quelques unes des lignes de dialogues les plus hilarantes que je connaisse, tous medias et époques confondus.
- "ravi de déplaire à l'élite française"... > un peu moins, pour deux raisons : d'une part, je pense que l'élite française, en réalité et en matière de séries, a parfaitement accepté Buffy et depuis longtemps. Les fins connaisseurs du genre (dont moi, mais heureusement je ne suis pas le seul) s'accordent tous sur le fait que Buffy est une grande série qui a révolutionné ledit genre et dont l'écriture est un modèle, ils ne se posent pas du tout cette question du "générationnel". Il y a certes un genre d'image d'Epinal qui s'est insinuée dans l'inconscient collectif ... de ceux qui ne l'ont pas vue, mais même en France les critiques étaient à l'époque excellentes. Le truc c'est qu'à l'époque aussi, c'étaient les séries télé dans leur ensemble qui puaient des pieds, et que du coup des critiques sérieuses sur Buffy comme sur d'autres... il n'y en a pas eu énormément alors - beaucoup moins en tout cas qu'aux USA où elle est avec les Soprano l'une des rares séries auxquelles on consacra des thèses (ça vient doucement en france, la preuve, mais ça n'atteindra jamais une telle ampleur, sans doute parce qu'il est trop tard et que - comme tu le dis très bien - il y a un phénomène générationnel qui ne pourra peut-être jamais être rattrapé (je dis "peut-être" car la génération de gens ayant grandi devant Buffy n'est pas encore "au pouvoir" chez les élites)).
- "parce que la nana est trop canon" > non, par contre c'est pas possible - j'ai toujours été plus sensibles aux charmes d'Alyson Hannigan ou d'Eliza Dushku qu'à ceux de Sarah Michelle Gellar ^^
merci de cette réponse détaillée.
RépondreSupprimerc'est vrai que les élites culturelles les plus "tendance" sont accros depuis longtemps aux séries US qu'elles analysent de façon docte et savante (mais c'est aussi le cas du rock depuis plus de 10 ans déjà, peut être plus... ce qui fait que le rock n'était plus du tout à l'heure actuelle une musique dite "populaire" - mais dans le cas des séries, c'est tout de même très différent - du coup c'est plus une sorte de "droit de cuissage" de la part des dits-élites)
@Thom : Chants éthérés (je dois vraiment t'appeler comme ça ? ^^)
tu m'appelles comme tu veux ! en fait blogger me met ça automatiquement, et de toute façon je préfère signer d'un pseudo, rapport au flicage des réseaux : Hadopi et bientôt Loppsi et co... Big brother is watching you, personnellement je ne l'oublie pas...
@thom : la preuve ( http://www.utc.fr/asc/buffy.htm )
RépondreSupprimer404 not found la preuve !! ;) tu as du faire une erreur...
Ca fait longtemps que j'ai prévu d'écrire un article "de fond" sur les séries, l'histoire du format, etc. Mais oui, "droit de cuissage", c'est pas mal, même si pas tout à fait exact (cela induit l'idée que les élites mangent la laine sur le dos d'une culture à la base populaire... ce qui est tout à fait vrai dans les pays anglo-saxons, mais pas du tout en France où, justement, les élites culturelles et intellectuelles furent longtemps les seules à accorder de l'intérêt aux séries... il n'est pas inintéressant de rappeler que par exemple TF1 a découvert le potentiel commercial de séries comme les Experts ou Lost en s'apercevant que lesdites élites les faisaient buzzer jusqu'à plus soif sur le Net). Et bien sûr il y a une auto-émulation avec les créateurs, puisque ce qu'on a vu également émerger à l'époque de Buffy ce sont des gens comme Joss Whedon ou Tom Fontana (puis David Chase, puis Alan Ball...), soit une génération d'auteurs voulant justement être... des auteurs, et plus seulement des entertainers prisonnier d'un système de production industrielle...
RépondreSupprimerPour le lien tout est ma faute, j'ai fait une petite bourde en recopiant le code html. Ca devrait aller mieux maintenant ! :)
En tant qu'Américain (même si je vis en France depuis quelques années) j'aimerais quand même amener une ou deux précisions. C'est vrai qu'en France on a l'impression que vous avez découvert toutes les séries d'un bloc il y a cinq ans, mais je ne sais si c'est une mauvaise chose. Disons que pour vous dans les séries il n'y a aucune hiérarchie, vous ne faites pas la différence (à part quelques amateurs pointus) entre un Criminal Minds et un Sopranos ce qui pour moi (mais pour un Américain "normal") est hallucinant. Les séries appartiennent à notre culture depuis tellement longtemps (je dirais depuis au moins Seinfeld, la première série à avoir été plus qu'un divertissement) que nous avons un peu comme dans d'autres domaines nos classiques et nos références. Et ça se traduit dans les audiences car si en France, une série de HBO peut passer la même chaine qu'une série de CBS aux U.S. les publics sont plus séparés. Les élites ont une goût prononcé pour un HBO, les classes plus populaires vont regarder les séries de quatre "majors" (ABC, Fox, CBS, NBC), et peu de séries ont un succès "transversal" (The Sopranos ou récemment True Blood sont des exceptions). The Wire par exemple n'a jamais eu de succès aux U.S. Mais même, en France on peut lire un article sur Mad Men dans Voici ou Télé 7 Jour, ce qui est impossible dans leurs pays d'origines où cette série marche très bien avec moins de 3 millions de spectateurs (par mesure de comparaison un House c'est 15 millions). Mais non, en France, on va avoir l'impression que c'est la série à grand succès aux U.S., parce qu'il y a ce côté sympathique "on guette la nouveauté", alors qu'en fait c'est une série très confidentielle.
RépondreSupprimerEn espérant avoir été un peu utile :)
Je savais déjà tout ça...
RépondreSupprimer... MAIS c'est très intéressant, mon p'tit Serious ! :-)
Je m'en doutais mais c'était le moment ou jamais de faire monter les coms ;)
RépondreSupprimerPetit futé ;-)
RépondreSupprimer:D
RépondreSupprimerTrès juste ce que tu dis plus haut. Dans Buffy il y a une "dignité", une volonté de tirer le spectateur vers le haut, qu'on retrouve dans peu de séries en fait.
RépondreSupprimerOuais surtout que WB c'était (ça n'existe plus) quand même une chaîne très conservatrice avec plein de programmes pour ados assez moralisateurs (maintenant c'est CW et c'est l'inverse, des trucs super racoleurs genre 90210...)
RépondreSupprimerTu me l'apprends.
RépondreSupprimerMais CW c'est quand même là que passe Supernatural non ?
Certes mais bon, de un c'est quand même pas génial et de deux, c'est l'exception.
RépondreSupprimerAlors moi... j'aime bien Supernatural. J'avais quelques réserves au début, mais finalement c'est assez cool...
RépondreSupprimerEtant trop jeune pour avoir connu Buffy à l'époque de Buffy je soutiens ceux qui disent que ça vieillit bien. Quelques effets spéciaux sont un peu bidon dans la première moitié (genre la transmutation du maire) mais comme la série ne repose pas vraiment là dessus ça passe. A+
RépondreSupprimerSuper article! Merci !
RépondreSupprimerSuper article! Merci!
RépondreSupprimerOups! Ca bégaie! ^_^
RépondreSupprimerCa arrive...
RépondreSupprimerQuand je pense qu'il va me falloir onvestir dans les 7 saisons (car je n'en ai aucune pour l'instant et pourtant j'ai un fils à élever zut alors !!!) *soupir* c'est la ruine !!!! (Wheddon rules)
RépondreSupprimerAllons ! Tu sais bien que tonton sera toujours là pour te les prêter, les saisons !
RépondreSupprimer(et sinon en ce moment elles viennent d'être rééditées et sont partout à 20 euros le coffret... sauf à la Fnac, grands voleurs devant l'Eternel, qui essaient des les fourguer à 26 en imaginant que personne ne va s'en rendre compte...)
20 euros le coffrets c'est plutôt raisonnable en fait... :-D on va lui changer son addiction à ce petit (je regarderai aussi mais uniquement dans un but éducatif bien sûr), en ce moment il est dans doctor who jusqu'aux oreilles...
RépondreSupprimerJe réagis d'abord au truc qui m'a fait le plus "bondir", Lil' qui dit que Buffy a une "dignité" et tire le spectateur vers le haut comme peu de séries... faut pas déconner, Twin Peaks, Les Sopranos, Six Feet Under, The Wire, Lost, 24 et beaucoup d'autres tirent bien plus le spectateur vers le haut... Buffy est peut-être un divertissement bien foutu, drôle, qui a une certaine originalité voire même de la subtilité... on est loin des séries "adultes".
RépondreSupprimerJe pense vraiment que le caractère générationnel joue beaucoup, ce n'est pas pour rien que Dr. F, Christian ou moi qui étions déjà "adultes" lorsque la série est sortie sommes moins - voire pas - emballés par Buffy. Pour moi, c'était surtout un truc d'ado avec une lycéenne blondasse qui faisait du karaté contre des vampires aux masques grotesques. J'ai regardé quelques épisodes, et certes, la série peut être très drôle, les rapports entre les personnages ont un minimum de finesse, il y a des trucs originaux... mais aussi beaucoup de trucs crétins (je pense en particulier à toutes ces conneries esotériques à deux balles) qui ont vraiment de quoi rebuter ceux qui étaient adultes à l'époque et attendions plutôt des 6 feet under ou Sopranos que des Buffy pour s'intéresser aux séries.
Si ces crétineries esotérico-mystiques étaient chaque fois au second degré, pourquoi pas, le problème, c'est qu'il y avait tout un dramatisme qui s'articulait autour, et qui prêtait involontairement à rire.
Dans X-Files aussi, il y avait des conneries paranormales pas toujours convaincantes... mais ce qui sauvait la série de ce ridicule (quoique pas toujours), c'était cette atmosphère parfois vraiment malsaine, glaciale, clinique, cette stylisation et la paranoïa omniprésente.
Lorsque Serious Moon dit dans le premier comm que tu répondais à Dr. F, je pensais plutôt que c'était pour me répondre, cet article, avec cette ultime provocation où tu "oses" dire que Buffy n'a rien à envier aux Sopranos... pour moi, il y a un monde entre les deux. Si je croise un type exigeant dans ses goûts littéraires, musicaux, cinématographiques, qui déteste les gros blockbusters mais ne connaît rien aux séries et voudrait s'y mettre... les Sopranos serait le premier nom qui me viendrait à l'esprit (avec Six feet under et Twin Peaks), et je ne penserais pas une seconde à lui suggérer de regarder Buffy...
(ah, au fait, mperci bien d'avoir spécialement pour moi - je ne peux imaginer qu'il en soit autrement - accepté que l'on mette 3 et seulement 3 cinq dans la grande finale de l'odyssée des séries, puisqu'il y a vraiment trois séries - Twin Peaks, Sopranos et 24 - que je place au-dessus de toutes les autres ! ^^)
RépondreSupprimer(Je file voter et je t'envoie ça...)
yueyin >>> n'est-ce pas ^^
RépondreSupprimerG.T. >>> une provocation ? MOI ???
Point du tout. Je ne verrais pas l'intérêt de provoquer des gens avec qui je ne suis pas à armes égales. D'expérience, je sais que les détracteurs de Buffy n'en savent pas grand-chose (comme si on lisait deux trois chapitres au milieu d'un bouquin pour se faire une idée), ce que je visais c'est que le fait que c'est une des seules séries dont les détracteurs s'autorisent à s'exprimer a priori (pour toutes les raisons évoquées en début d'articles). Et pourquoi ? Parce qu'elles attirées autour d'un groupe d'adolescents et a été aimée par certains ados (quoique pas que, loin de là, et je ne reviendrai pas sur le truc "générationnel" qui est assez spécieux quand on connaît l'âge des gens qui ont participé à cette discussion, qu'il s'agisse de Serious, Lyle, HV...). Si ça ce n'est pas du snobisme, je ne sais pas comment ça s'appelle...
Buffy développe une véritable esthétique à la hauteur des séries les plus "intellectuellement corrects"... ce n'est pas une provocation de ma part, c'est juste un fait que personne ayant vu au moins une saison entière (et qu'il l'ait aimée ou non) n'aurait l'idée de contester.
Bien sûr, il y a des trucs ésotériques (c'est vrai qu'il n'y en a pas dans Twin Peaks... ^^). Mais ce n'est qu'un élément du système. Comme toute bonne histoire fantastique, l'ésotérisme n'est utilisé que parce qu'il permet d'ouvrir sur quelque chose (métaphore, allégorie ou situation de tension permettant de révéler et/ou faire évoluer les caractères). Ce n'est pas de l'ésotérisme pour l'ésotérisme (contrairement justement à X-Files, dont c'est le principal argument de vente... pour ne pas dire le seul). Idem pour l'inspiration comics (contrairement à Heroes, dont c'est... etc.). Dans Buffy Whedon fait son travail d'auteur, c'est-à-dire le travail que n'importe quel auteur de série devrait faire : il met chaque élément au service de son projet (en l'occurrence proposer une allégorie du passage à l'âge adulte), et il ne perd de jamais vu la finalité qu'il poursuit. Si tu penses qu'on pourrait écrire des thèses et donner des conférences sur n'importe quelle série, c'est que tu es en train de perdre la tête ;-) Ce n'est pas non plus un hasard si la plupart des auteurs de séries qui sont aujourd'hui encensés par les esthètes vouent un culte monstrueux à Buffy. Joss Whedon avait pris le pari à l'époque que l'on pouvait faire "de la télé autrement" (pour le citer), sans racolage, sans démagogie et en s'affranchissant des contraintes industrielles... avec Buffy il a prouvé que c'était possible, et il a largement ouvert la voie y compris aux David Chase, Alan Ball et compagnie. Je souscris donc largement à ce que disait Lil' : Buffy est une série digne et particulièrement subtile et intelligente, et c'est même l'une des rares à l'avoir été avant les années 2000. Après que tu m'expliques bloquer sur l'ésotérique alors que tu vénères Lynch (auquel la série rend d'ailleurs très souvent hommage, les clins d'oeil sont innombrables)... c'est plutôt étonnant, mais pourquoi pas ? :-)
C'est vrai que l'argument générationnel peut être usant, à la longue, pour des gens qui, comme moi, ont découvert la série à quarante balais (après, d'ailleurs, des années à nourrir des préjugés). Cela nous fait, tout de même, un peu passer pour des ados attardés, ce qu'on assumerait peut-être, mais de notre plein gré et quand on veut ^_^
RépondreSupprimerPetite précision en passant : dans ce que cite GT je ne faisais que reprendre les propos de Thomas en fait. Je ne suis pas la plus grande fan du monde de Buffy, comme je l'ai dit plus haut. (Et je trouve d'ailleurs dommage de ne jamais lire des choses plus critiques et plus objectives à son sujet, avec une vraie réflexion qualitative. Dans ce qu'on lit dessus il n'y a rien entre les adorateurs et les détracteurs, je ne suis pas certaine que cela soit en sa faveur.) Ceci dit il est certain qu'à côté des nullités mainstream et racoleuses que je vois si souvent encensée (les Heroes, Dr House, Desperate) dont les exigences en matière d'écriture et l'imaginativité sont proches du zéro absolu, Buffy fait figure d'oeuvre grandiose. Ce n'est pas la série parfaite, mais c'est quand même un autre niveau (à tout point de vue, jusqu'aux décors même!) que Teri Hatcher qui se demande si elle va épouser le plombier ou Heroes qui au lieu de digérer et rendre hommage aux comis (comme Buffy) surfe honteusement sur la mode avec des scénarios de plus en plus au rabais au fil des années.
RépondreSupprimerMais !
RépondreSupprimerJe suis globalement d'accord avec toi... mais je trouve que tu occultes beaucoup le côté sympathique et chaleureux de l'affaire. Je me faisais la réflexion en la revoyant avant cet article : il y a quelque chose de charmant et de délicieusement surrané dans cette manière que les personnages ont de chercher les réponses dans les vieux grimoires, en buvant un chocolat chaud... c'est l'influence (indéniable) de Scooby Doo conjuguée à celle (toute aussi indéniable) de Twin Peaks, le mystère pas bien dangereux ajouté à un côté "bon vivant" que moi je trouve plutôt séduisant... enfin bref ! Je comprends qu'on puisse être réfractaire, mais pour moi c'est extrêmement séduisant, il y a un côté profondément sympathique qui renforce l'attachement qu'on peut ressentir pour des personnages qui déjà, à la base, sont particulièrement bien dessinés. Après tout ce que tu dis est vrai ; mais je ne crois pas que Buffy chercher réellement l'occultisme. Ce n'est qu'un prétexte ; tout comme la variation sur la figure du "vigilante" dans Angel ou le space-opera dans Firefly, autres séries (moins réussies) de Joss Whedon. C'est volontairement que les monstres ne sont pas bien effrayants, le côté cheap, série Z, est totalement assumé et constitue une part non négligeable de l'univers. Qu'on puisse ne pas aimer... je l'entends parfaitement. Qu'on dise que c'est con, c'est quand même passer à côté du truc. Du moins il me semble.
RépondreSupprimerG.T.: Juste deux trois trucs, parce que je trouve que tu fais quand même un sacré sort à "Buffy", qui ne mérite pas ça.
RépondreSupprimerDéjà, rapport au merveilleux, je suis pas d'accord avec toi, en ce sens qu'apprécier le merveilleux ne nécessite aucunement une régression. C'est un pacte tacite avec le spectateur / lecteur, qui est d'accord pour mettre de côté son sens logique, et surtout, accespte d'entrer dans un univers qu'il sait de fiction. Parce que désolé, mais "Alice au pays des merveilles" entre parfaitement dans le cadre du merveilleux (perverti, certes),; mais n'est pas "régressif"... Et d'ailleurs, si on considère que Sunnydale est un univers de fiction ressemblant beaucoup au notre, ça coule tout seul de considérer qu'on peut croiser des démons dans les sous sols... Et par conséquent, l'occultisme, fumisterie pour nous, peut tout a fait être un truc valable dans un monde de fiction...
(Idem, l'heroic fantasy, considérée avec dédain ("par qui?" ai-je quand même envie de demander, j'ai pas l'impression que c'est un genre totalement honni non plus) souffre d'un défaut majeur qui n'est même pas lié à son genre, c'est juste qu'une fois le monde et l'histoire du monde dans lequel l'action se déroule définis, beaucoup d'auteurs n'ont pas le courage de créer une histoire originale)
Et pour tout dire, Buffy c'est une série que j'ai regardée quand elle est passée, et derrière, pendant un bout de temps, j'ai classé ça au rayon "erreurs de jeunesse" (comme tu as l'air de chercher à le faire, G.T.), et c'est seulement après avoir découvert il y a quelques mois de celà, ici même que c'était une série considérée comme vachement réussie par des gens dans leur majorité plus agés que moi (Thomas, Serious Moon, yueyin... enfin, bon, je table sur le fait que je suis le plus jeune partout tout le temps, aussi, donc je suis pas sur), qsue j'ai décidé de la revoir (mais en V.O.) . Et franchement, une fois adopté le recul nécessaire pour l'apprécier au degré de lecture supérieur (bien sur, tu peux également le voir comme un divertissement pur et simple, mais pas que)
Buffy, c'est une caricature, normal que ce soit souvent grotesque... les comics, c'est déjà vachement grotesque en soi, quand tu prends du recul... les series B d'horreur aussi... Alors mélange le, normal que ça puisse être affligeant, et la grande force du truc c'est que ça parvient à ne pas l'être, en faisant preuve d'une cohérence incroyable (dont meme Star Wars ne fait pas preuve j'ai envie de dire), en réussissant à allier les différents mythes du vampire, les mélanger, les synthétiser, et les tourner en dérision tout à la fois (l'épisode avec Dracula...)
Enfin bref, je trouve que tu tires beaucoup de conclusions des "quelques épisodes" que tu en as vu... Mais d'un autre côté, les séries que tu cites sont toutes (sauf Twin Peaks, mais c'est à part, Twin Peaks sera toujours à part) des séries "réalistes", je me dis que c'est juste pas une série faite pour toi...
"Buffy" n'est pas une série pour ados, voilà bien une bêtise que je lis souvent, et qui me fait bien rire. Il est vrai qu'on a tellement critiqué la série, souvent pour de mauvaises raisons, que ses fans n'acceptent d'évoquer son côté "teen-drama" que du bout des doigts, et en se pinçant le nez, alors que cela n'a rien de déshonnorant ("My so-called life" ou, récemment, "Skins", sont des "teen-dramas" bien supérieurs à certaines séries "adultes"). "Buffy" a eu du succès auprès de millions d'ados dans le monde, elle a été, après "X-Files", la seconde série à devenir un phénomène de société au-delà de ce qu'elle racontait. Le nier, c'est quelque part l'amoindrir ; son talent n'est pas d'être une série pour adultes, mais bien d'être une série "trans-générationnelle", ados inclus.
RépondreSupprimerLa particularité de "Buffy", c'est qu'elle utilise les codes traditionnels du "teen-movie", sans en être tout à fait un, c'est ce qui implique ce genre de débats sans fin, qu'on n'aurait pas sur "Smallville", "Roswell", "teen-dramas" assumés, incontestables, ne prétendant pas être autre chose. Dans "Buffy", il y a toujours eu cette aspiration à un degré supérieur de lecture, c'est ce qui, d'ailleurs, lui permet dès 1997 d'attirer un public plus âgé que les seuls ados habitués de The WB (chaine de Dawson, quand même !). Mais, sans vouloir donner entièrement raison à GT (qui ne lésine pas, non plus, sur la simplification, je vais y venir), dans la trilogie du début (saisons 1 à 3, période de lycée), l'aspect "teenager" demeure très présent, et si ces saisons ont des qualités indéniables, je ne les ai appréciées qu'en faisait abstraction de points qui m'indifféraient. C'est d'ailleurs pourquoi je considère que le meilleur de la série, ce sont ses trois dernières années, qui abandonnent cet aspect "teen-drama" pour s'enfoncer dans une noirceur, violence, un désespoir fascinant. S'il n'y avait pas eu cette dernière partie de la story-line (cela aurait pu, puisque la série devait, initialement, s'arrêter à la fin de la saison 5), Buffy n'aurait pas acquis le même statut à mes yeux. Alors qu'en l'état, elle force mon respect, aussi, par la manière dont elle a évolué, en se suicidant commercialement chaque année.
Sur le débat, "merveilleux Vs fantastique", je serais moins du côté de GT. D'une part, je trouve ce débat d'une rare stupidité (tu m'excuseras, je l'espère). Ce sont des genres distincts, se croisant peu, avec leurs propres codes. Guic the old parle à raison d'Alice au Pays des Merveilles, l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature ; l'on n'aurait pas idée de lui reprocher d'être, à l'origine, une histoire pour enfants. De même, par exemple, à propos des romans de Mervyn Peake, qui appartiennent au merveilleux sans avoir rien à voir, de près ni de loin, avec l'enfance.
Au-delà de "Buffy", ce qui me dérange dans la réflexion, c'est que si les définitions des deux genres sont exactes, GT semble "détourner" celle du merveilleux, pour expliquer en quoi ce serait un genre "inférieur" au fantastique, ce qui est d'autant moins vrai que le fantastique, c'est le fils ainé du merveilleux (l'héroïc fantasy - genre pas si méprisé que cela, à en croire le succès de la franchise Seigneur des anneaux, ou de jeux comme World of Warcraft - l'héroïc fantasy, disais-je, en serait plutôt le vague bâtard), il n'existerait pas sans lui (cf. Nerval et "Les chimères"). D'ailleurs, ils ont un bestiaire en commun, hérité du merveilleux chrétien ; si l'on supprime cela, ils n'existent plus, ni l'un, ni l'autre. Et mettre d'un côté des œuvres devant amener le mystère, en les opposant de manière artificielle à un merveilleux qui, acceptant ce bestiaire, en serait en quelque sorte tributaire, c'est très réducteur. On trouve le même bestiaire dans les deux genres, souvent utilisé de la même manière. Le fantastique ne se limite par à "Twin Peaks", qui, d'ailleurs relève plus du domaine de l'étrange, que du fantastique, contrairement à "Dracula", par exemple. Bref, l'un n'est pas supérieur à l'autre, je trouve étonnant de lire cette discussion en 2009, je me croirais vingt ans en arrière, quand le merveilleux était dans un ghetto et que les "esthètes" auto-proclamés le méprisaient, sans le connaitre, ni le comprendre.
RépondreSupprimer"Buffy" ne joue certes pas avec le mystère, le fantastique au sens de l'énigme. Mais ce n'est pas son propos, et si cela l'avait été, cela n'aurait pas été mieux (ni moins bien). Son "occultisme béta" n'a rien de béta, au contraire, il tourne ces principes en dérision (si moi qui ne suis pas fan, j'arrive à le voir...). On plaisante sur l'Apocalypse (qui survient une fois par saison, et provoque plus de lassitude que de crainte), on se moque des vampires et de leur sale face, on raille la bêtise de tel ou tel méchant. C'est le principe de la série, le second-degré au secours du premier. Dans "Buffy", ce qui effraie, ce sont les responsabilités, les choix, l'affirmation de soi et, bien sûr, les pulsions sexuelles qui nous échappent. C'est contre-balancé par la facilité avec laquelle on peut tuer un vampire, ou un démon.
Allez, bonne suite de débat ;)
Désolé si j'ai dû couper en deux le commentaire. Je n'avais pas l'impression d'avoir écrit tant que ça ! :/
RépondreSupprimer@ Bloom : je ne vois pas en quoi le succès du Seigneur des anneaux et plus encore de world of warcraft font que la fantasy ne serait pas si "méprisée" que cela... en musique, la star academy & co ont eu un très gros succès cette décennie, et pourtant, c'est ce qui est le plus méprisé par les mélomanes... le succès de Transformers et des conneries de ce genre ne lui accorde pas une place de choix dans l'histoire du cinéma.
RépondreSupprimerPar exemple... Spiderman... voilà un film qui a eu de bonnes critiques, qui a su apporter quelque chose au film de super-héros, qui a de la distance, de l'ironie, de la finesse, de la subtilité comme métaphore de l'adolescence, qui est drôle, plaisant, bien foutu... mais ce n'est pas pour autant qu'on le rangerait dans la catégorie des chefs-d'oeuvre du cinéma au côté de Citizen Kane ou Vertigo !
Un film qui dépasse le cahier des charges de son genre, qui en détourne certains codes, qui est très réussi et sait jouer de second degré... c'est très bien, mais, Spiderman reste avant tout un divertissement plaisant, bien foutu, pas un chef-d'oeuvre.
Autre exemple, pour rester chez les super-héros, et répondre autant à Guic et Thom... les X-men (la bd, pas les films). Un adulte un minimum exigeant qui feuilleteraient 2-3 épisodes trouverait ça assez ridicule, ces histoires de super-héros en costume qui sauvent le monde à chaque épisode... mais moi qui ai beaucoup lu cette bd quand j'étais gamin, je sais qu'elle est bien plus que ça, qu'il y a de la profondeur, de la subtilité, de l'audace, de la transgression, de l'originalité, une véritable épaisseur psychologique de certains personnages, de l'ambiguïté... que l'on y aborde avec tout de même de la finesse et de l'intelligence de grands thèmes, comme la différence, l'exclusion, la responsabilité, l'éthique, l'exercice du pouvoir, le racisme etc... les personnages sont bien plus tourmentés et complexes que ce qu'on trouvait traditionnellement dans l'univers des comics, avec des bons très bons qui veulent sauver le monde, des méchants très méchants qui veulent le détruire. Il y a même des épisodes loin du cahier des charges du genre, sans combats spectaculaires, mais où l'on est juste plongé dans les interrogations de certains personnages... et alors ? Ca en fait une bd de super-héros supérieure à la moyenne, mais ça reste une bd de super-héros, pas une grande oeuvre du XX° siècle non plus.
Wolverine y est peut-être un personnage très politiquement incorrect, surprenant dans l'univers souvent manichéen des super-héros, c'est tout de même un type en costume fluo jaune qui sauve le monde tous les 4-5 épisodes à grands coups de griffes. Il y a peut-être plein de qualités dans Buffy, ça reste aussi une série où une lycéenne fait du karaté contre des vampires pendant que ses amis cherchent des incantations à la con dans de vieux grimoires poussiéreux...
Les x-men restent avant tout un divertissement pour ados, et pourtant, avant Buffy, ils sont allés plus loin dans la noirceur, la transgression, l'audace ou la réflexion sur de grands thèmes, avec quelques excellentes métaphores...
Bref, que Buffy soit "mieux" qu'une simple série pour teenagers, comme les x-men sont mieux qu'une bd lambda de super-héros, je le conçois parfaitement... mais ils laissent tout de même bon nombre d'adultes exigeants sur le côté, parce qu'ils sacrifient trop à la volonté de séduire un public ado...
Le Seigneur des anneaux n'est, tout de même, pas comparable à Star Academy ! Les livres sont des classiques de la littérature, au-delà de leur genre. Les films ont été acclamés par la critique, Star Academy, je ne crois pas.
RépondreSupprimerMais sinon, je suis relativement d'accord avec toi (je crois que cela se voyait). C'est surtout la manière dont tu présentais le fantastique et le merveilleux, qui m'a fait bondir. Mais dit comme ça, ça me va.
"je ne vois pas en quoi le succès du Seigneur des anneaux et plus encore de world of warcraft font que la fantasy ne serait pas si "méprisée" que cela... en musique, la star academy & co ont eu un très gros succès cette décennie, et pourtant, c'est ce qui est le plus méprisé par les mélomanes..."
RépondreSupprimerG.T., on en revient à la remarque que je faisais dans mon premier commentaire: Tu précises bien que la Star Ac' est méprisée par les mélomanes... La Fantasy n'est pas "méprisée" dans l'absolu, c'est forcément méprisé par des gens.... A mon avis, c'est aussi ce qu'a voulu dire Bloom, un tel succès montre bien que ce n'est pas méprisé, dans l'absolu, mais bel un bien par certaines personnes, qu'on nommera esthètes, spécialistes, snobs, je sais pas moi, mais qui existent, et ne sont peut-être pas la majorité. Et peu importe le mépris qu'on peut avoir pour le genre, ça n'empêche pas "Le Seigneur des Anneaux" (le livre) d'être une des oeuvres majeures du XX ème siécle (et ce, dans l'absolu)
Un genre n'a jamais été mauvais en soi, le seul problème est l'impression que l'on en a selon que les mauvaises oeuvres affiliées à ce genre sont (ou pas) les plus nombreuses et / ou les plus vendues.
(C'est pas parce que Paolo Coelho que le conte philosophique est, en soi, un genre a chier. Non?)
Mais en fait ce qui me gène vraiment c'est qu'après avoir clairement dit que tu n'en as vu que quelques épisodes, tu juges la série sur son intégralité. Tu lui reproches un manque de noirceur... C'est bien la preuve que tu n'as pas vu les 3 dernières saisons... Tu dis que ça parle juste d'une lycéenne qui fait du karaté contre des vampires.... Mais même ça c'est le plus lacunaire des résumés... des 3 premières saisons, pas plus. Enfin bref, pour moi, intellectuellement, c'est comme juger l'oeuvre entière d'un musicien à l'aune de quelques morceaux entendus de ci de là.
Reste que le plus gros problème, c'est que tu fais une distinction série pour ados / séries pour adultes en refusant que cette frontière n'existe pas... Série pour ado, ou pas, ça reste des séries, ca reste un fragment de pop culture, peu importe les thèmes, et de deux choses l'une: soit il faut s'avouer que 24, SFU, The Shield etc... aussi ce sont des séries, et que le genre entier ne peut pas prétendre à la distinction d'oeuvre majeure, soit il faut admettre que l'ensemble peut se colleter pour le titre, et que, fatalement, on peut être en désaccord, cela n'empêche pas la comparaison, sans cette hiérarchie intermédiaire au sein du truc.
L'ensemble est constitué de séries de format 42 min.
Et leur caractère "industriel" (très similaire à celui des comics" devrait soit toutes les desservir, soit toutes les arrranger, mais il n'y a pas à faire cette fausse sépration selon le public ciblé. (Voire même le public qu'on suppose qu'elle cible, parfois à tort: Desperate Housewives, c'est une série pour femmes dans ce cas là. Et Lost une série pour junkies :-))
Ces mêmes caractéristiques principales suffisent à juger l'ensemble sur les mêmes critères.
Et pour tout dire, que la défense de cette hiérarchie totalement artificielle vienne du gars qui, il y a quelques mois, nous a fait choisir entre Radiohead et les Libertines au prétexte que "c'est de la pop, et il faudra bien en passer par là", je te le cacherai pas, ça me sidère tout simplement.
Et j'adore le: mais ils laissent tout de même bon nombre d'adultes exigeants sur le côté, parce qu'ils sacrifient trop à la volonté de séduire un public ado...... où l'on apprends que les ados ont forcément des goûts de merde, et prennent le tout venant. :-)
Tout d'abord... bravo à tous, vous avez réussi à me filer la migraine ! :-)
RépondreSupprimerEnsuite... dans l'absolu je suis assez d'accord avec GT (plus que je n'aurais cru l'être au départ). Cependant je reste mal à l'aise face à cette idée qu'il y aurait des sujets plus nobles que d'autre - je parle bien de sujets et non de formes. La hiérarchisation c'est beau et c'est noble, le problème c'est qu'en l'absence de recul elle peut aussi pousser au contresens. Qu'on se souvienne qu'en son temps, Balzac, c'était le comble de la littérature populaire, c'était méprisé par les esthètes. Qu'on qualifiait "Thérèse Raquin", de Zola, de racoleur et de putassier. Encore avant, au dix-septième siècle, le roman était considéré comme l'art mineur par excellence (en fait le roman n'était même pas considéré comme un art à l'époque, mais comme un divertissement réservé aux femmes et aux oisifs), et opposé à la poésie et à la tragédie, genres 'nobles'. La Nouvelle Héloïse, aujourd'hui l'un des plus grands classiques de la littérature... c'était à sa sortie le comble de mièvrerie. L'époque et le contexte ont souvent tendance à déplacer, parfois violemment, le curseur de ce qui est légitime et de ce qui ne l'est pas. L'exemple du Seigneur des anneaux est effectivement excellent... il y a des elfes, des monstres, des espèces de lutins... ça n'empêche pas la trilogie de Tolkien de figurer au Panthéon des plus grands œuvres littéraires du XXe siècle, sans la moindre discussion possible. La BD suit la même trajectoire, elle est de plus en plus considérée comme un art à part entière, et franchement, dire le contraire après lu une série comme (par exemple) "L'Origine" serait d'une formidable mauvaise foi (il y a sans doute d'autres exemples, mais je ne suis pas un spécialiste du genre comme chacun sait ^^).
Ceci posé, je reviens à Buffy. Pour moi, en dehors de réflexions artistiques d'ordre générale qui sont évidemment tout à fait juste, le contresens énorme que commet GT, et qui me place en porte-à-faux dans cette discussion, c'est cette manière d'insister sur une "volonté de séduire des ados" qui est totalement inexistante dans cette série. Bien sûr, elle va parler de bal de fin d'année, de profs un peu coincés, de love-story... il y a tout un champ lexical incontournable et dont je comprends qu'il puisse rebuter. Mais parler de cela n'est pas racoler les ados, c'est juste refléter la réalité de la vie de n'importe quel adolescent. Ou alors il faudrait considérer que tout ce qui touche de près ou de loin à l'adolescence est par définition racoleur, ce qui disqualifierait un sacré paquet de grands classiques de la littérature. Bloom a apporté certaines précisions sur cet aspect... à juste titre, mais je me dois néanmoins de m'inscrire en faux : Buffy ne peut en aucun cas être vue comme une série adolescente parce qu'elle n'essaie en aucun cas de simplifier ou de niveller son propos pour parler aux ados leur propre langage. Si Buffy plaît à un nombre considérable d'adultes, c'est précisément parce qu'elle n'utilise pas des techniques de narrations ou des références ados, contrairement par exemple à Smallville (mais même à Skins, d'ailleurs). D'ailleurs, l'une des raisons de son succès "transgénérationnel", c'est que ses références ne sont en aucun cas assimilables par des ados, que ce soit ceux de 2009 ou ceux de 1997. On peut mépriser une certaine forme de pop culture, on peut détester les séries B ou Z (on notera cependant que quand c'est Tarantino qui leur rend hommage, tout le monde trouve ça cool... alors que Whedon et Tarantino sont deux artistes très proches dans leur rapport à la pop culture et ont plein de références et d'approches communes) et toute une certaine culture très américaine... reste que c'est une culture à laquelle ne sont pas exposés les ados, ils ne connaissent ni les séries Z, ni les cartoon dont Whedon s'inspire dans Buffy, encore moins Shakespeare ou Lynch (artistes auxquels il est régulièrement rendu hommage dedans) et ils ne sont même pas en mesure de saisir sa portée allégorique. Buffy n'est en rien une série pour ados pourvue d'un message, mais une série 'qui peut plaire aux ados tout en renfermant toute une dimension qui leur est totalement fermée'. Cela n'en fait pas une série complexe ; Buffy est riche, elle n'est pas compliquée. C'est peut-être aussi cela qui lui est reproché. Maintenant bon... me retrouver embarqué dans une telle discussion par un fan de Star Wars (ouais, je balance - rien à foutre ^^), c'est tout de même assez amusant, parce que sans le moindre doute et pour adorer les deux, je peux affirmer que la dimension allégorique de Buffy est bien plus riche et que la série elle-même est bien plus profonde que Star Wars :-)
RépondreSupprimerEnfin et dernière remarque : aux dernières nouvelles, l'esthétique ne peut pas se couper d'un regard jetté aux oeuvres similaires. On ne peut pas appréhender Buffy comme une série des années 2000, ce qu'elle n'est pas (même si elle s'y déroule en partie). Cela reviendrait presque à dire que tel artiste de telle époque est meilleur que tel autre antérieur parce qu'il détient de nouveaux instruments. En ce sens Guic' n'a pas tout à fait raison dans son rapprochement avec les comics, car précisément Buffy est, chronologiquement, LA série qui va rompre avec la pratique industrielle, placer l'écriture au centre de tout et donner la toute puissance aux "show-runners". En terme de conception, c'est un modèle qui a été suivi par la plupart des auteurs de séries plus "intellos" ou supposées comme telles. Comme l'a rappelé Bloom en début de discussion, 1997 marque un tournant avec l'explosion simultanée de Buffy, d'Oz et de The Practice, séries qui faisaient voler en éclat les codes traditionnels et avaient toutes la particularité (rarissime à l'époque) d'être principalement écrites par un seul auteur plutôt que par une cohorte de scénaristes interchangeables. Au-delà de leurs faiblesses, de leurs contenus et de leurs parti-pris (discutables, comme tout parti-pris), intrinsèquement liés au fait que l'industrie des séries était très différente à l'époque, beaucoup plus axée sur l'entertainment et laissant peu de place aux artistes en tant que tels, leur apport au genre et si considérable que chercher des équivalences avec d'autres domaines obligerait à les comparer, par ex en rock, à certains grands groupes des 60's. Ils n'ont pas inventés le rock, il y a peut-être eu mieux dans les 70s... mais leur apport ne peut être sous-estimé ni négligé.
RépondreSupprimerAller plus loin dans cette voie en décidant de facto que telle ou telle série est "incomparable" avec Buffy... c'est réellement négliger l'histoire et l'évolution d'un mode d'expression encore très jeune, ça revient à dire que Buffy est incomparable à Twin Peaks juste parce que Twin Peaks, c'est Lynch, et puis c'est tout. Sauf que non, ce n'est pas tout : Twin Peaks c'est aussi une série grand-public qui a été en partie troussée pour plaire au grand-public, sans quoi elle ne serait pas passée sur ABC - la chaine la plus racoleuse qui soit à cette époque où la Fox n'était pas encore ce qu'elle est aujourd'hui. En terme d'exigences esthétiques, il n'y a pas un écart si considérable entre les deux, il est même possible que, pour des raisons d'époque, Lynch ait été moins libre que Whedon lorsqu'il faisait Twin Peaks. On ne peut peut-être pas comparer Buffy et les Soprano, qui est une série du câble et appartient presque à une autre époque pour les séries télé, en revance elle peut sans problème être rattachée à Twin Peaks ou X-Files, séries de Networks qui, elles aussi, ont "changé la manière dont on faisait des séries jusqu'alors".
Mais bon... finalement la morale de cette discussion, ça reste quand même que cet article n'a servi strictement à rien. Puisqu'après une analyse que j'espérais pertinente et éclairante et des dizaines de commentaires... on en est encore à dire que c'est l'histoire d'une fille qui fait du karaté contre les vampires (j'espère que c'est volontairement que tu as repris le cliché dont je me moque en début d'article... sinon c'est très préoccupant ! :-)
Ah ouais. Trois com, quand même ! :-)
RépondreSupprimerMais de toute manière (c'est terrible ce que je vais dire et il ne faudra pas se vexer) il n'y a que les fans de Lynch qui mettent Twin Peaks sur un piédestal et le considèrent comme à ce point dessus de toutes les autres séries. Les fanas de séries (les purs et durs genre moi ou Bloom) qui en regardent depuis vingt ans et ont vu le genre évoluer la considèrent le plus souvent comme une très bonne série (même excellente) qui a marqué le genre mais sans la surclasser par rapport à tout le reste. D'ailleurs quand le Monde des séries (qui est un repère d'amateurs ultra-pointus de séries) a organisé un classement des meilleures séries de tous les temps Twin Peaks n'était même pas dans le top 10 ce qui moi ne m'étonne pas. En effet l'un de mes grands points de désaccord avec Thomas c'est cette idée voulant faire de Twin Peaks "la matrice de toutes les séries modernes" (je cite). Déjà la série n'a rien de moderne. Elle a amené un univers très original et passionnant mais elle n'a pas révolutionné le genre du point de vue formel ni structurel (beaucoup moins que par ex Hill Street Blues, que personne ne connait en France). C'est une idée "bien française" si je peux dire, aux US la série n'a pas tant que ça marqué l'imaginaire des gens. Par rapport à Seinfeld, Buffy ou les Sopranos qui sont vraiment devenus des phénomènes et le sont toujours longtemps après leur annulation Twin Peaks fait figure de truc un peu oublié et en plus, je ne suis même pas sûr qu'il ait marqué des générations entières d'auteurs comme ont pu le faire les trois autres que je cite. Quand je lis des interviews de show runners ils citent souvent comme influences X-Files, Buffy, Seinfeld, Sopranos, mais vraiment rarement Twin Peaks (ce qui ne rend pas Twin Peaks moins bien bien sûr :)
RépondreSupprimerCe qui est marrant c'est que votre discussion illustre très bien ce que je disais plus haut sur l'absence de hiérarchisation dans les séries chez le spectateur français. Bon cela dit, aux US quand même Buffy fait partie des séries de première division et est effectivement considérée comme l'égale des Sopranos ou de Six Feet. Mais il est normal que cela soit plus sujet à débat ici, puisque en réalité les gens vraiment pointus sur le genre en France (je veux dire qui le connaissent vraiment sur le bout des doigts et ont une vue plus globale) ne sont qu'un petit groupe de fans "éclairés" et le resteront aussi longtemps que les chaînes continueront ici à diffuser n'importe quoi n'importe comment.
Oh là... toi tu veux vraiment nous fâcher GT ! :-)
RépondreSupprimerJe persiste, je signe et je contre-signe. Twin Peaks marque un tournant dans l'histoire du genre. Peu importe que ce soit conscient ou non...
Il est vrai que les commentaires de GT prouvent que tu n'as rien su démontrer. Mais l'as-tu vraiment cherché ? Tu aurais pu livrer une analyse plus longue, plus complète... Cela aurait d'ailleurs été une idée intéressante. Il est vrai que, replacé dans le contexte de l'histoire des séries, tu te retrouves un peu dans la situation du type qui, tombant sur un os, se retrouve à devoir discuter ce qui lui semble indiscutable, comme si tu devais défendre les Kinks. Mais c'est aussi parce qu'en la matière tu es un précurseur; il y très peu d'endroits, sur le Net ou dans la presse, où l'on a une véritable approche critique et esthétique des séries télévisées. Et te voilà dans une situation où, à ton corps défendant, tu dois faire appel à des ressorts (l'histoire du genre, l'impact) que tu n'aurais pas besoin de manier si tu évoquais un classique de la musique, ou de la littérature. Mais n'est-ce pas tout l'intérêt du challenge ?
RépondreSupprimer@Serious Moon : Je te confirme que si, pour moi, Twin Peaks est une très grande série, je ne la classe pas dans les séries plus fondamentales, celles qui ont vraiment changé la face de la télévision. Beaucoup moins qu'un X-files, qui est pourtant qualitativement bien moins réussi.
J'en ai vu plus que "quelques épisodes", parce que ma compagne (qui n'était pas ado, hein, je ne fais pas dans le détournement de mineurs) aimait bien la série - mais elle n'aurait sûrement pas l'idée de la mettre au niveau de Six feet Under - alors, certes, je n'ai pas vu l'intégralité de toutes les saisons, loin de là, mais j'en ai bouffé du Buffy... et le "karaté contre des vampires", je n'ai jamais dit que c'était "toute" la série, mais c'est tout de même bien présent (et assez mal foutu, aussi... "Bruce Lee contre les vampires", ça aurait été plus marrant). Lorsque je parle de trucs imposés pour plaire aux ados, je ne pensais pas du tout aux bals de fin d'année et premiers flirts, mais au fantastique de pacotille, aux intrigues et conneries occultes (et bien sûr le karaté contre les vampires, qui, je le maintiens, n'est pas un truc totalement anecdotique dans la série). Je ne pense absolument pas qu'une oeuvre "pour ados" soit une oeuvre où il est question de problèmes d'ados, bien entendu... "l'héroïc-fantasy", ça reste très majoritairement considéré comme un truc d'ados boutonneux flippés qui se rêvent en guerriers décimants des armées de monstres avant de sauver la prioncesse capturée par un sorcier démoniaque... mais il n'y est pas question de bals de fin d'année et de boutons d'acnées.
RépondreSupprimerLe côté "qui s'adresse aux ados pas trop regardants et laissent sur le bord du chemin pas mal d'adultes", ce n'est donc, pour moi, pas du tout le "monde adolescent" dans lequel il se passe... Elephant de Gus Van Sant ou Virgin Suicides, ça se passe aussi dans le monde des ados, mais ça n'a rien à voir avec des "films pour ados"... d'ailleurs... le traitement de l'adolescence dans Buffy reste aussi pas mal "ado", justement...
Faisons une petite expérience simple... prenez un ado de base, bien couillon, qui écoute du rock de merde (Evanescence, Muse, Tokio Hotel, Linkin Park, Good Charlotte... mettez ici le groupe que vous voulez... d'ailleurs, la bande-son de Buffy est très pénible, avec tous ces groupes de rock crétin pour ados), dont la culture littéraire se limite aux bd, la culture cinématographique aux gros blockbusters débiles, et qui passe son temps à tirer sur des zombies dans des jeux vidéos stupides... mettez-le devant Elephant ou Virgin Suicides, il va se faire chier, ce con, il va rien piger, c'est trop fin, poétique, subtil... par contre, mettez-le devant Buffy, là, il va pas être terriblement dépaysé... c'est fun, y a de l'action (paraîtrait qu'il y a même du karaté contre des vampires ! mais si peu...), des monstres vraiment trèèès méchants, des énigmes super-pointues qui le scotchent (bon sang mais c'est bien sûr, faut réciter l'invocation trouvée dans ce vieux grimoire poussiéreux...)
Alors quelles que soient ses qualités par ailleurs, Buffy tient tout de même à accrocher le public ado, avec des trucs un peu cons qui sont parfois durs à avaler ou supporter après 18 ans...
Quant à Twin Peaks... sûr que le comm de serious moon a de quoi me faire bondir... Déjà, dans le classement du "monde des séries" dont il est question, il n'y a pas non plus... Buffy^^
RépondreSupprimerEnsuite, ce n'est pas comparable, Twin Peaks est un OVNI, une série bien plus originale, audacieuse, hallucinante que Buffy... Comparer Buffy à Twin Peaks, c'est, pour moi, comme comparer Mulholland Drive à Spiderman... ça n'enlève rien aux qualités de divertissement, à l'efficacité, l'humour, les subtilités de Spiderman, mais voilà c'est pas la même catégorie, pas les mêmes ambitions...
Et aux US, Twin peaks a tout de même marqué le public, bien plus qu'on n'aurait pu l'imaginer avec une série si originale. Elle a été un vrai phénomène de société, dont tout le monde parlait, et pas seulement quelques esthètes pointus fanas de l'univers lynchien (il y a même une petite parodie marrante de Twin peaks dans un épisode des Simpsons, où Homer danse avec une licorne au clair de lune sur un air de jazz soft.
Après, elle n'a duré que 2 saisons (dont une première qui contient juste 7 épisodes et un pilote)... avec un film bien trop radical, déstabilisant, pour plaire au grand public et contenter les fans de la série.
On peut discuter ou non de l'influence comparée... peu importe, ce n'est pas ça qui détermine en premier lieu la qualité de la série. L'écriture de Lynch est bien trop personnelle, c'est un artiste, pas un artisan, et on ne peut pas "refaire" du Twin Peaks sans faire du sous-Lynch. Mais comme le dit Thom, la série a ouvert de nombreuses portes.
Ensuite, l'argument "faut avoir regardé toutes les saisons pour juger, ne pas se contenter des premières..." Je n'ai pas eu besoin d'attendre 3 saisons pour comprendre que Twin Peaks, SFU, les Sopranos, The Wire, The Shield, 24 ou Lost étaient de grandes séries. Il m'a chaque fois suffit de 2-3 épisodes (ce n'est même pas vrai, un seul épisode a chaque fois été largement suffisant pour réaliser que c'étaient de très grandes séries). Et si je pense qu'on peut parfaitement comprendre que Guic' ait d'abord classé Buffy comme une "erreur de jeunesse"... on ne pourrait pas imaginre qu'on se dise la même chose après avoir vu les Sopranos, SFU et les autres...
Et puis guic' me dit qu'on ne peut juger un artiste si on en a entendu que quelques chansons... ça veut dire que je ne peux pas porter de jugements sur Sardou, Johnny, Obispo et tous les chanteurs de variét de merde parce que je n'ai jamais écouté un de leurs albums, juste subit leurs horribles tubes diffusés un peu partout ?
Et un 3° pour la route... mes comms ne prouvent pas que Thom n'a rien su démontrer... juste qu'on a une perception différente de la série, on en discute, on argumente, mais suffit pas d'un article - même très bon et très argumenté - sur une série qu'on n'a vu et qu'on ne trouve pas géniale, pour changer d'avis...
RépondreSupprimerTu as réussi à tout de suite voire que Lost était une grande série au bout de trois épisodes ? T'es trop fort, parce que moi au bout de trois épisodes j'étais assez loin de me douter de ce qui m'attendait :)
RépondreSupprimerEt puis pour Twin Peaks, je ne nie pas tout ça. Je dis juste (et c'est vrai, je t'assure, je suis le premier à le déplorer) que la série est un peu sortie des mémoires. C'est normal d'ailleurs : en 90 il y avait pas tant de bonnes séries. Mais dans la foulée ça s'est tellement popularisé... tant de séries sont sorties...
Ensuite sur le phénomène de société, c'est relatif. J'ai vécu presque toute ma vie aux US, Twin Peaks à l'époque j'y étais, je sais pas ce qu'il en était en France mais ce n'était quand même pas le plus grand succès de tous les temps là-bas. La série n'a pas duré assez longtemps pour ça (en comparaison des séries comme Seinfeld ou Sopranos ont commencé à vraiment cartonner au bout de trois saisons). L'époque était vachement différente aussi évidemment, les séries étaient moins regardées, mais disons qu'aujourd'hui si le prime-time de la même chaine faisait les audiences de Twin Peaks alors, on dirait qu'il est sur le déclin :)
Ce que Guic' dit, et il a raison, c'est que Buffy ne peut pas être appréhendée par le petit bout de la lorgnette. Il y a trop de choses dedans, trois de thématiques, trop d'inventivité, pour que ce soit évacuer une phrase laconique sur le karaté contre le vampire. On parle d'une des rares (sinon la seule) série dont la storyline entière était écrite à la fin de la saison 1... ce n'est définitivement pas comme d'entendre deux chansons de Sardou à la radio, plutôt comme d'entendre deux chansons de Radiohead (toutes proportions gardée bien sûr) et de ne pas accrocher et de développer une aversion pour finalement se rendre compte des années plus tard que sur la durée, c'est pas si mal ^^ Le karaté... bien entendu n'est pas anecdotique (même si en fait, Buffy fait taekwondon ^^). Mais il n'est qu'un seul élément d'un système plus global. Un ami me faisait remarquer récemment (je crois que c'était Serious, d'ailleurs) que du point de vue de l'action et de la baston, la grande supériotié de Buffy sur Alias c'était qu'un combat de Buffy ne dépassait que très rarement une minute, ce qui faisait qu'on avait jamais l'impression d'être dans le remplissage, que c'était juste un passage obligé sur lequel on ne s'appesantissait pas plus que ça. Et il ajoutait bien sûr que le rapport était différent, qu'il y avait une grosse part de second degré, qu'on n'avait jamais vraiment "peur" pour Buffy (sauf dans de très rares moments), qu'on savait parfaitement que c'était pour de rire. En fait en y repensant, il y a d'ailleurs vraiment très peu de premier degré dans Buffy. Le karaté comme l'occultisme sont des folklores dont on s'amuse (le point culminant de cela étant évidemment la saison 6, dont les méchants atteignent un tel degré de grotesque que même lorsqu'ils n'ouvrent pas la bouche le spectateur est hilare - voir leurs tronches suffit).
RépondreSupprimerAprès la digression sur Twin Peaks me met vraiment mal à l'aise (mais doit beaucoup amuser Serious Moon)... "L'écriture de Lynch est bien trop personnelle, c'est un artiste, pas un artisan, et on ne peut pas "refaire" du Twin Peaks sans faire du sous-Lynch"... tu sais combien d'épisodes de Twin Peaks ont été écrits par Lycnh ? Trois. Les trois premiers (et encore, il les a co-écrits avec Frost). Alors l'écriture de Lynch, entre nous... pas étonnant que tant de gens étant réfractaires au cinéma de Lycnh soient tout étonnés d'être séduits par Twin Peaks. Il a quand même pas mal fait le prête-nom, dessus. Traiter d'artisan un Joss Whedon, pour qui Buffy est le projet d'une toute vie, projet qu'il écrit longtemps en amont, porté durant des années et mis un point d'honneur à mener à son terme... en brandissant Lynch qui n'a même pas eu la correction, vis-à-vis de son public, de proposer une fin décente au moment de faire le film... mais dans l'absolu, tu as raison d'ailleurs : Twin Peaks est ovni, pas une série télé, Lynch n'a jamais rien eu à foutre des séries télés, et quand ça ne l'a plus amusé il a arrêté d'en faire. Il n'est en rien un amoureux du genre et contrairement à Whedon, il n'a jamais ambitionné de le faire évoluer. Simplement il n'est pas interdit de considérer également que si son nom n'avait pas été associé à Twin Peaks de manière très abusive (vu que c'est surtout l'oeuvre de Frost) la série ne jouirait pas d'une telle crédibilité et que peut-être, on pourrait dire sans se faire injurier que oui, passé la révélation du meurtrier de Laura ça devient carrément poussif et décousu :-)
Concernant ton exemple avec l'ado... mais oui, sûrement ! Mais je ne dis pas le contraire. Et après ? Parce qu'on va mettre des coups de pieds à des créatures de la nuit on sera d'emblée disqualifié vis-à-vis des adultes et on ne pourra pas être rapproché d'oeuvres plus sérieuses ? C'est une drôle de conception de l'art que, personnellement, je ne partage pas. Qu'on introduise dans une oeuvre une part de plaisir régressif ne me choque en aucune manière, même qu'on y introduise de l'action, et même du kitsch si l'on estime que cela peut servir le propos. Dans Six Feet Under, d'ailleurs, que tu cites tout le temps, il y a régulièrement des fantaisies visuelles totalement décalées et délirantes, c'est une série souvent à se tordre de rire... cela ne la rend pas moins grandiose. Tu cites Lost ? Mais Lost ne s'est épargnée au fil des années ni les personnages lourdingues ni les épisodes de remplissage ni les romances ultra-mièvres (mille fois plus que dans Buffy) visant à maintenir l'attention du spectateur-midinette (jusqu'à franchir le point de non-retour dans la saison 5, à mon avis...). Quant à 24, il donne quand même au spectateur le moins éclairé ce qu'il veut : de la baston, de la violence, du terroriste trucidé et du méchant torturé. Bien sûr, on pourra trouver dans les amateurs de Buffy des teenagers décérébrés goûtant sa musique affreuse (là-dessus nous sommes d'accord, mais là aussi il s'agit de se faire le reflet d'une certaine réalité plus que de flatter le spectateur... preuve en est que quand la série s'adonne à un épisode musical déconnectée de l'époque, c'est carrément plus la même musique). Mais on pourra trouver devant 24 des tas de gros beaufs en attendant à peine plus que de Walker Texas Ranger. De même qu'on pourra trouver dans Lost une spectatrice midinette principalement intéressée par le physique de Sawyer ou la question (essentielle) de celui avec lequel finira Kate. Avec le nombre de personnes qui ont vu les Soprano aux USA, pays connu pour être celui du bon goût, jamais réac ni rien... combien ont adoré la série parce que Tony est un mec trop cool qui bute des gens, non pas parce qu'il est un beauf et que la mise en abyme est pertinente, mais bien parce qu'ils se reconnaissent dans sa beauferie ? Combien de gens ont adoré The Shield parce que c'est une série bourrée de testostérone dans laquelle il y a de la violence et des grosses bagnoles ? Combien de fans de Dexter sont juste des ados adorant les histoires de serial-killer ? Et là je ne prends que le haut du panier, parce que si je commence à attaquer les trucs mineurs genre House, Experts et cie... la liste est sans fin.
RépondreSupprimerTon exemple est sans doute juste... mais on peut faire pareil avec n'importe quelle série. Aucune n'échappe à cela. C'est une condition sine qua non pour faire une série télé, de séduire d'une manière ou d'une autre le spectateur y compris le plus con. Sinon on fait une saison et demi comme Twin Peaks ou cinq avec une audience ultra-confidentielle comme The Wire. L'apologie d'une quelconque radicalité dans un domaine aussi tributaire de l'industrie que la série télé... c'est une absurdité, et même si on y arrive ça nous échappe quand même, on est obligé à faire des concessions (par exemple le côté très répétitif des constructions narratives des Soprano, dont j'ai parlé dans un article il y a quelques semaines, rendant la série très linéaire à coup sûr au corps défendant de ses auteurs). L'essentiel c'est de réussir à rester digne, à ne pas faire du racolage actif ou de la démagogie... et l'on ne trouve rien de cela chez Buffy ("on en discute, on argumente"... t'as pas perdu ta semaine, je vais rendre coup pour coup je te préviens :-D)
Bon, je déclare forfait parce qu'au bout d'un moment les clichés sur "l'ado de base",c'est blasant. (Tu crois vraiment que des gamins de plus de 15 ans écoutent Tokio Hotel, ou que les moins de 20 ans connaissent encore Evanescence ^^ ? Non mais sérieusement, ta vision de l'ado "de base" est proprement effrayante.)
RépondreSupprimerJe veux dire, aprécier Buffy m'a pas empêché d'apprécier Virgin Suicides, lire des BD m'a jamais géné pour lire Racine, et plein d'autres trucs comme ça. Pourtant j'étais pas le mec le plus fin qui soit.
Pour conclure rapport à quelques trucs: Ramener Sardou dans la métaphore musicale, c'est ramener Plus belle la vie dans le débat, quand même.
Et rapport à Buffy erreur de jeunesse, contrairement à SFU ou les Sopranos...
1. Buffy a été diffusée, en hertzien, à une heure correcte, donc tout le monde a pu la voir, donc elle peut se permettre de compter plus de détracteurs.
2. J'ai considéré que c'était une erreur de jeunesse parce que justement plein d'esthètes ou assimilés ont passé leur temps à se foutre de moi parce que j'appréciait cette série, qu'il n'avait, bien évidement pas vue. Or mon esprit critique n'était pas assez bien forgé pour que je me prête confiance. Tout simplement.
3. T'en veux une autre qui peut passer pour erreur de jeunesse ? X-Files: effet de mode, paranormal, théorie du complot, tout pour plaire à l'ado dit "de base" ;-)
(et là je me rends compte que c'est terrible... mais cette discussion me rappelle celle qu'on a eu avec Crafty à propos de 24...)
RépondreSupprimerC'est vrai que la définition de "l'ado de base", par GT, peut faire peur :-)
RépondreSupprimerSurtout, ce qui peut me déranger, c'est que je n'ai pas le sentiment que Buffy ait réelleement été adulée par "l'ado de base". C'est une série qui parle beaucoup aux "intellos" (en fait, à l'idée que je me fais de Thomas et Guic ados !). Pas tellement à l'ado fan de Tokio Hotel. Enfin, si, par effet de mode, ricochet.
Oui alors par contre, Bloom , je t'arrête... : je n'étais pas ado quand j'ai vu Buffy. Elle a commencé à passer en France en 1998, j'ai commencé à la regarder seulement à partir de la saison 3, donc vers 2001... j'avais déjà plus de vingt ans. Et je ne l'ai vraiment vue intégralement de A à Z que vers vingt-cinq ans.
RépondreSupprimerSi c'est 2001 la saison 3, ce devait être la même époque (ils avaient redifusé les précédentes dans l'été, je crois...) j'avais 16 ans. Donc ado (mais pas intello, surtout pas.)
RépondreSupprimerAlors là je ne me rappelle plus (ce que je sais c'est qu'il a fallu des années avant que je vois les deux premières saisons... et que j'ai été assez déçu, en fait).
RépondreSupprimerJ'ai souvenir d'avoir vu la saison 3 lors de sa première diffusion, en parvenant à la suivre, et ce sans avoir suivi les précédentes, lors de leurs premieres diffusions.
RépondreSupprimerEt puis d'autres souvenirs qui défilent, divers, et aussi le fait que le premier épisode que je me souvienne avoir vu soit "Les Hyenes".
Ah, et oui: Bêtement, la saison 2 est toujours ma préférée.
RépondreSupprimerBon, on ne s'est pas compris... c'est sans doute moi qui suis allé trop vite en besogne.
RépondreSupprimer1. Par "ado de base", je ne voulais pas parler de l'ado "typique", mais vraiment de l'ado "bourrin"... ce n'est pas la même chose.
2. Les exemples que tu prends sur les crétins qui vont aimer telle ou telle série pour de "mauvaises" raisons, ça n'a pas grand chose à voir avec ce que je voulais dire (et que j'ai sans doute mal dit). Ce que je signifiais, c'est juste que le traitement de l'adolescence dans Buffy, c'est tout de même bien calibré pour plaire aux adolescents, c'est pas Elephant. Ca ne veut pas dire pour autant que ça limite la série à ce public, ni que ça ne parlera pas à beaucoup d'adultes (qui, paraît-il, ont dans leur grande majorité été des adolescents à un moment donné et peuvent s'y retrouver avec nostalgie... ou régression, selon la conception de chacun^^)
Quant à l'absence de démagogie ou de racolage actif... on ne sera pas d'accord.
3. Que Lynch n'ait pas écrit Twin Peaks de A à Z, certes... mais il a été présent à tous les niveaux, et toute la série porte incontestablement sa "patte", c'est son univers...
4. Sur artiste vs artisan, j'admets que ça peut sembler un peu fort... mais lorsque je dis qu'il est un artiste, pas un artisan, je ne pensais pas en fait à Lynch/artiste vs Whedon/artisan... mais bon, même un épisode de Twin Peaks ni écrit ni réalisé par Lynch me semble plus "personnel" et original que tout ce que j'ai pu voir de Buffy.
(ce qui n'empêche pas qu'il y ait des épisodes pas terribles de Twin peaks, et d'autres vraiment très bons de Buffy, je ne le nie pas).
5. Que Lynch n'ait pas eu la "correction" de faire une fin décente pour son public... mais on s'en fout, c'est un artiste, pas un artisan ! :-)
Tant mieux, justement, c'est pas son genre de brosser le public dans le sens du poil... Une "fin décente" ? ça n'aurait pas été Lynch, ni Twin Peaks...
Il y a du second degré et de l'humour chez Buffy ? Rien de nouveau, c'est bien typique de nombreux "teen movies" d'horreur, où l'on frémit en se marrant, avec des bandes de jeunes poursuivis par des monstres/zombies/Freddy/psychopathes etc... d'ailleurs, avant Buffy, c'est Wes Craven, avec Scream, qui a redonné un nouveau souffle au genre (et je préfère Scream à Buffy).
Mais suffit pas juste de mettre du second degré dans un truc avec des ados et des monstres pour que ça "transcende le genre"...
Buffy, parce que c'est une série, permet de creuser les rapports entre les personnages, de les faire évoluer, d'oser des trucs que l'on ne pourrait pas faire dans un film d'horreur pour ados... et c'est plutôt bien fait, je l'accorde... tout comme c'est très bien fait dans les X-men (pas les films, je le redis pour ceux qui tombent sur ce commentaire et n'ont pas eu le courage de lire les 100 précédents). Mais, pour moi, pas de quoi non plus se prosterner ni devant les X-men, ni devant Buffy.
D'ailleurs, aussi réussie qu'ait été la bd X-men pendant de longues années, aussi novatrice, complexe, sombre etc... les spécialistes de comics ne la mettent pas à la hauteur du Dark Knight de Frank Miller ou des Watchmen d'Alan Moore, deux bd, elles, bien plus "adultes", et plus dures d'accès au fan de comics de base (oups, je voulais encore dire "bourrin")...
Guic' >>> je préfère les deux dernières... exactement pour la raison pour laquelle GT, s'il était moins casse-pied les préfèreraient aussi ^^ Beaucoup plus sombres, plus adultes, plus torturées... donc beaucoup plus intéressantes pour un vieux machin comme moi :-)
RépondreSupprimerG.T. >>> 1. tu sais, quand tu as écrit ça ma femme a dit "c'est vrai que les ados, c'est quand même un peu des sous-humains" :-)
2. tu as parfaitement bien dit. Apparemment, c'est moi qui ai failli. Si je prends cet exemple des abrutis ne voyant qu'une part de la série c'est parce que j'essaie de te démontrer (je ne devrais même pas en avoir besoin) que s'ils sont là, c'est que toutes les séries contiennent une part plus ou moins importantes sinon de calibrage, du moins de séduction. Bizarrement on ne dénombre aucun beauf regardant Mad Men ou The Wire, séries qui elles, méritent vraiment le titre de "radicale" (beaucoup plus que les Soprano, qui font plein de concessions). Mais pour arriver à ces deux séries, il y a tout un cheminement dans l'histoire des séries (histoire qui n'a guère que cinquante ans... et encore avec un énorme hyatus à la fin 70s début 80s où il n'y a rien de bien bandant), fait de gens qui ont réussi à faire plein de très bonnes séries en faisant juste ce qu'il faut de concessions pour garder leur intégrité, voire qui se sont carrément battus avec les prods pour obtenir ce qu'ils voulaient.
Tu n'arrête pas de prendre l'exemple d'Elephant... mais c'est le pire exemple du monde ! Ce serait totalement impossible de faire une série similaire à Elephant, même sur le câble. Parce que le cinéma offre bien plus de liberté : tu trouves ton financement, tu fais ton film, advienne que pourra. Une série c'est complètement différent : tu trouves péniblement ton financement, par une chaîne de télé qui aura autant sinon plus de pouvoir que toi. Tu tournes le pilote (que tu peux te faire mettre au c...). Puis chaque semaine est un couperet, une élection, un match quasi éliminatoire. Tu peux faire du cinéma sans penser une seconde au spectateur, sans éprouver la nécessité de le séduire... c'est totalement impossible lorsque tu fais une série (c'est d'ailleurs en grande partie ce qui fait que Lynch a décroché). Le spectateur a plus d'importance que toi, s'il ne te suit pas tu n'auras même pas la satisfaction artistique de mener ton projet à terme.
D'où cette nécessité de trouver un équilibre entre création et entertainment, un moyen d'être séducteur sans être racoleur... c'est d'ailleurs pourquoi, pour un amateur de séries, la longévité d'un programme est partie intégrante de sa qualité. Quelqu'un disait à juste titre que 24 forçait le respect parce qu'au bout de sept saisons elle faisait encore des audiences énormes... et effectivement on peut considérer que c'est la récompense pour une série qui a toujours réussi non pas à contourner les concessions, mais à les compenser. Et dans le cas de Buffy ce que je dis est d'autant plus vrai qu'aux USA, où les publics sont très fragmentés, il est totalement impossible de faire une série parlant du "passage à l'âge adulte" en se coupant des adolescents.
RépondreSupprimer3. Sans doute.
4. Je ne suis pas convaincu, non. D'autant que Whedon, en plus d'avoir un talent d'auteur, est un très bon réalisateur, souvent très inventif (il suffit de voir "Hush" ou "The Body"...)
5. Il n'y a pas juste du second degré dans Buffy... il y a aussi beaucoup de profondeur, et pas juste parce que c'est une série, mais parce qu'elle est extrêmement bien écrite. Smallville ou Roswell, ses pâles copies, sont également des séries, mais elles n'ont pas le quart du dixième de sa profondeur...
6. Arrête de comparer aux X-Men... ça n'a rien à voir. Les comics de Stan Lee étaient des trucs ultra-industriels, avec dix franchises, cinq licences, des sous-séries, des séries "non officielles", des scénaristes par pelletée et un énorme mechandising... X-Men est comparable à Heroes, par exemple. Pas à Buffy ! en plus ton exemple est super bancal : peut-être que les fans de comics mettent au-dessus Watchmen, mais la grande majorité de l'humanité considère que Watchmen ça n'a aucun intérêt, que c'est des super-héros et point barre. Tiens, ça me rappelle quelque chose... ^^
Non, mais je suis d'accord, les deux dernières sont réussies e bout en bout, maitrisée, atteignent une noirceur surprenante... Elles sont meilleures, y a pas à dire.
RépondreSupprimerMais la 2 a un côté bon enfant, "âge d'or" pour les personnages (parce que pour eux, derrière, ça va de mal en pis), et surtout, pose la mythologie, on rencontre le Fléau de l'Europe, découvre le passé des vampires majeurs de la série, enfin voilà...
Et s'il faut a tout prix comparer Buffy à une quelconque BD ou comics, c'est à Spirou et Fantasio ;-)
Il y a surtout dans la 2 un côté enfantin qui disparaît presque complètement par la suite. Comme si on passait du conte de fées au fantastique le plus sombre...
RépondreSupprimerN'empêche que j'avais juré d'envoyer cet article dans le menu best of, même qu'on s'est moqué. Et c'est chose faite ! Bon c'est vrai, je ne m'attendais pas au renfort de GT :D
RépondreSupprimerProchaine étape : dépasser Muse ?
RépondreSupprimer109ème commentaire ^^
RépondreSupprimerDonc entre Buffy et Muse tu choisis quand même Buffy ? :D
RépondreSupprimerAvec vos conneries David est sorti du top!!
RépondreSupprimerDommage collatéral...
RépondreSupprimerJe voudrais juste te dire merci pour cette article, car je me souviens parfaitement de mes samedi soirs à regarder buffy avant de sortir et trouvais un prétexte bidon pour être arrivé en retard au soirée, car à l'époque Buffy n'était pas plus considéré qu'un simple Beverly Hills qui aurait rencontré les soeurs Halliwell!
RépondreSupprimerJe constate avec énormément d'étonnement aujourd'hui que les personnes qui décriaient Buffy sans avoir même cherché à prendre ne serait-ce qu'un degré de décalage afin d'analyser ce dont Whedon parle vraiment, sont les mêmes qui en font aujourd'hui son apologie!
Je ne t'accuse en rien, mais tiens juste à te remercier :)
Personnellement, l'épisode qui m'aura le plus marqué restera "Normal Again"(saison 6) qui donne sens à toutes les métaphores de la séries ou du moins en explique les enjeux!
Ah bah j'espère bien que tu parles pas pour moi ! :-)
RépondreSupprimerTu sais je peux me tromper, mais je crois qu'à l'époque, le côté "phénomène de société" a énormément joué dans la détestation que certains ont nourri vis-à-vis de la série, sans trop la regarder et/ou la comprendre. Même parmi mes camarades de l'époque, qui étaient relativement jeunes pourtant (pile dans le "coeur de cible"), il y avait vraiment les pros et les antis.
Forcément avec le recul, certains ont eu l'occasion de redécouvrir la série, les plus curieux et les plus ouverts, et ils ont pu se rendre à l'évidence ...
Non, à priori, si tu ne te reconnais pas dans les personnes qui changent d'avis, c'est que je ne parlais aps de toi! :)
RépondreSupprimerC'est même mieux... puisque mon avis est encore plus positif qu'avant :-)
RépondreSupprimerBon, je ne vais pas relancer le débat, parce que l'essentiel a été dit tant dans l'article que dans les commentaires, mais je voulais juste insister de nouveau sur les dialogues : ce n'est pas pour rien que beaucoup de profs universitaires de lettres ont écrit des livres entiers sur cette série. C'est bourré de références (bien utilisées), de jeux sur la langue, de répliques jubilatoires...
RépondreSupprimerMon commentaire risque d'apparaître en double, désolée.
RépondreSupprimerBon, je ne vais pas relancer le débat, parce que l'essentiel a été dit tant dans l'article que dans les commentaires, mais je voulais juste insister de nouveau sur les dialogues : ce n'est pas pour rien que beaucoup de profs universitaires de lettres ont écrit des livres entiers sur cette série. C'est bourré de références (bien utilisées), de jeux sur la langue, de répliques jubilatoires...
Oui oui et trois fois : oui. Il y a un consommé de la suggestion, de l'ellipse... c'est toujours extrêmement fin...
RépondreSupprimerMerci de m'avoir convaincu de regarder cette série, que j'avais toujours considéré comme une sous-merde bonne à lobomiser les collégiens le samedi soir et à faire la couverture de One, entre Orlando Bloom et Dawson. Alors qu'en fait c'est drôle, intelligent et passionnant ! L'aspect visuel est par contre pas toujours top, entre les monstres cheaps et les vampires ridicules, mais tout ça est bien ratrappé par Sarah Michelle Gellar :D Ah, dire que je n'en suis qu'au début de la saison 2, yeah !!
RépondreSupprimerCe qui est cool avec l'effacement des commentaires, c'est qu'on apprécie d'autant plus ceux comme le tien ! ;-)
RépondreSupprimerMerci à toi, donc... de m'avoir fait confiance, tout simplement.
Et en plus tu n'es qu'au début de la saison 2... le meilleur est à venir !
P.S. : l'aspect visuel s'arrange au fil des saisons et de moyens de plus en plus importants
De rien ^^
RépondreSupprimerAh sinon tu as jeté un oeil à la saison 8 en comics ? Je l'ai feuilletée et elle fait très... comics...
J'ai lu les deux premiers tomes, mais ça m'a pas enthousiasmé plus que ça.
RépondreSupprimerBon, et encore un pavé à regarder, un...
RépondreSupprimerJe fais partie de ces gens "intellos, supérieurs, hautains et même condescendants (!!!)" qui ont toujours regardé Buffy d'un mauvais œil et ce, clairement par snobisme, j'avoue, j'avoue... Et clairement, ouais, comme dit plus haut, pour moi c'était un croisement entre Berverly Hills et les sœurs Halliwell!!!
J'avoue également que j'étais pas mal d'accord avec le premier comm. de G.T. :-)... surtout avec la formulation "lycéenne blondasse qui faisait du karaté contre des vampires aux masques grotesques" :-) et quant à la Willow ésothérique, n'en parlons même pas...
Mais devant l'insistance de l'assistance, je vais devoir me farcir Buffy...
Je vais arrêter de lire ce blog car 1) je pourrai rétablir ma productivité au boulot (ça fera plaisir à mon chef) et 2) ça me fera moins de travail chez moi :-)
Sur ce, j'm'en vais lire le dernier billet (pavé) sur Lost (paske je le veux bien :-) )
Non !!! Moi qui te croyais siiiiiiii parfaite, qui voyais en toi la lectrice idéaaaaaaaaaaaaale... quelle déception ! Ma journée est fichue.
RépondreSupprimerAh? Ah ben, dommage fromage :-)
RépondreSupprimerHier, je ne sais pas pourquoi, franchement je ne sais pas ce qui m'a pris, l'euphorie d'une bonne nouvelle peut-être... Le fait est que j'ai FAILLI acheter la saison 1 de Buffy (je reprends mes esprits...)
RépondreSupprimerHEUREUSEMENT pour moi, dans le magasin, ils ont fait une super grosse erreur stratégique : ils ont mis Buffy à côté des DVD de That 70S Show!!!! Ça, c'est un "no go" absolu pour l'achat de Buffy!!! D'autant que la saison 1 de Buffy coûtait $14 et la saison 1 de That 70s Show, $18, j'ai donc repris mes esprits et je me suis dit que si je dois acheter un DVD de série ce sera au choix, Oz, Sopranos, The Wire, Breaking Bad (dont une saison ne coûte "que" $25 en passant… et sinon, Six Feet Under, chaque saison coûte $52, holy shit, ils ont fumé ou quoi?! On dirait une série de luxe!!!)... AVANT que je me mette à acheter du Buffy, non mais oh!!!
Ouf, je l'ai échappé bel, ça doit être le pouvoir d'ensorcellement des vampires...
Tout ça pour dire que les préjugés ont la vie dure, franchement, j'ai longuement regardé la pochette avec Duffy en couverture, ça m'a instantanément rappelé les propos de G.T. sur la blondasse, j'étais comme une conne devant le machin en train de sourire… J'avais même à moitié honte d'être là!!! (Oui paske y'avait tout un tas de jeunes, genre 15 ans, qui étaient là et ils devaient se dire « oh lala, la vieille de 30 ans, elle veut acheter Buffy alors que c'est super vieux et en plus elle connaît même pas les "cours d'eau" sur Internet... » Tu me diras les jeunes de 15 ans, ils avaient 2 ans quand Buffy est sortie, donc si ça se trouve ils ont aucune idée de ce que c'est…)
C'est comme si on m'envoyait acheter Closer... Brrr... Rien que d'y penser, ça me donne la chair de poule...
Je vais donc devoir appliquer des techniques de thérapie comportementale pour pouvoir aborder Buffy... Eh ben, ça va pas être facile!!!
Et puis après Buffy, j'attaque Alias… Faut pas exagérer non plus, hein… vous n'allez pas me dire qu'Alias c'est le plus grand chef d'œuvre de tous les temps!!!! (aie, aie, je croise les doigts)
P.S. : Humour inside, mais pas trop quand même... C'était mon délire du jour :-)
Ah ah ah... merci pour cette anecdote drolatique ! C'eut mérité un article !
RépondreSupprimerJe te rassure, Alias est bien loin d'être le plus grand chef-d'œuvre de tous les temps. Même l'héroïne ne m'a jamais fait beaucoup d'effet...
Ah ça c'est la deuxième bonne nouvelle de la semaine :-)
RépondreSupprimerComment? j'apprends que Buffy pourrait être autre chose qu'un soap pour ado biactolés?
RépondreSupprimerAlors là, désolée. Pourtant je suis une (récente) grande fan de toi cher Thomas. Mais, là, non.
Si j'avais 30 ans comme Elodie, peut-être irai-je perdre mon temps.
Mais là, à 40, j'ai plus la patience...
En attendant, je porte le deuil de Bernard mon amour de jeunesse...
Bonne nuit!
:-)
Et la confiance ? Et mon extraordinaire aura ?
RépondreSupprimer(bon bon ok, j'aurais essayé ^^)
La confiance?
RépondreSupprimerAlors là, je trouve l'argument un peu bas!
bon...
ok alors..
mais juste un petit épisode hein...
pas plus.
non mais.
Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !
RépondreSupprimerBon alors, si tu arrives à le trouver, je te recommande le formidable épisode Hush (saison 4, épisode 10). Celui-là, même les détracteur de Buffy sont obligés de reconnaître qu'il est formidable ;-)
Ah oui je plussoie !! "Hush" est un épisode qu'on peut mettre en relation avec l'épisode "Fly" de Breaking Bad. Le genre d'épisodes qui repoussent les limites de ce qu'on ose faire à la télévision :D
RépondreSupprimerok alors, j'le chercherai.
RépondreSupprimer:-)
Un petit pas pour Buffy, un grand pas pour Le Golb ! :-)
RépondreSupprimerA y est... j'ai vu...
RépondreSupprimerBon, le premier quart d'heure il y avait un truc qui clochait.. j'ai pas bien réaliser ce que c'était jusqu'à ce qu'ils se taisent.
Et là j'ai compris pourquoi je n'ai jamais aimé cette série:
D'abord, la vf. C'est horrible. Je ne peux plus du tout voir les séries en vf.
( à l'époque où ça passait les séries n'étaient pas dispo autrement qu'en vf le samedi soir sur M6...)
Et puis il y a quand même un côté série ado qui me gonfle un peu.
Sinon, ben, j'avoue... c'est mieux que ce que pensais. L'atmosphère est assez étrange pour qu'on aie envie d'aller jusqu'au bout.Ptet que j'en regarderai une saison à l'occas.. C'st juste qu'il faudrait que j'arrive à la trouver en vo.
Un bon point supplémentaire pour le golb!
Rhooo les fautes d'orthographe!
RépondreSupprimerZut alors...
Ah ! les belles vf des années 90 ! Et Willow avec sa voix de truite (alors que l'actrice a une voix normale). Ah ! Le bon vieux temps!!
RépondreSupprimerOh lala Kath, comment tu t'es fait endoctrinée vite fait, bien fait!!!!
RépondreSupprimerBon moi je suis pas mieux, pask'un ami m'a entraînée dans un "pawn shop" (un prêteur sur gage), et donc j'ai vu qu'on y vendait des DVD de séries à $5 -- même des saisons de Oz, oui, oui-- mais point de buffy!!! Ensuite je suis allée sur Ebay, alors là c'est carrément du n'importe quoi : des coffrets à $150 et des saisons à $25 sans les frais de port... Donc il est possible que je retourne dans mon premier magasin pour acheter... Brrrr... la saison 1 de Buffy...
Par contre Serious Moon, faut arrêter de blasphémer quand même, hein, Fly, c'est Fly quoi, c'est Breaking Bad, quoi ;-)
Excuse le vieux fan de séries que je suis. Et en fait tu as raison, peut-être que les fans de séries "de maintenant" (je suis pas non plus grabataire!!) trouverait cet épisode de Buffy bien sage (et ceux de demain trouveront Fly quelconque, et tant mieux ! ça voudrait dire qu'on aura vu encore plus audacieux depuis !)
RépondreSupprimerAh oui carrément j'espère qu'on va connaître plus audacieux que Fly, mais franchement là on a atteint des sommets, mais en même temps, après chaque épisode de la saison 3 de BB, je me disais qu'ils pouvaient pas faire mieux ;-)...
RépondreSupprimerAh si... un Fly en 3D??? ouh lala, ouh lala, je n'ose imaginer... (Je rêve d'un remake de Matrix et du Seigneur des anneaux en 3D...)
Ça y est je trolle encore, c'est l'effet Breaking Bad!!!!
Kath >>> je te félicite pour cet effort, même si comme le disait Serious, la VF de Buffy est vraiment à proscrire (c'était hélas souvent le lot des séries des années 90 que d'avoir un doublage pitoyable).
RépondreSupprimerElodie & Serious >>> eh oui, les séries sont un genre encore jeune où on a le plaisir de voir des épisodes révolutionnaires une fois tous les deux ans. Car dans le genre il faudrait aussi parler des premières rêveries totalement psychédéliques de Tony Soprano, des explosions de violences de The Shield... etc, etc, etc.
J'avoue que je regardais Buffy quand ca passait sur la 6 avec Charmed lorsque j'avais 6 ans.
RépondreSupprimerJ'ai grandi et j'ai arrete de regarder parce que, pour moi, Buffy etait dans le meme sac que Charmed, mievre et pour ados.
Mais y a pas longtemps, je suis tombe sur un episode et j'ai regarde par nostalgie.
Et la, ca a ete la claque!
J'etais passe a cote de toute l'humour de la serie, et de presque toute la serie quand j'etais gamin!
Et depuis j'essaye de trouver toutes les saisons, parce que j'ai jamais vu une serie pareil.
Et le pire, c'est qu'on se moque de moi parce que je suis un mec.
Cliche, quand tu nous tiens...
Ah le coup de se moquer de moi parce que je suis un mec, on ne me l'a jamais fait, j'avoue. Le cliché n'a pas de limites...
RépondreSupprimerBon, j'ai fini la saison 1 de Buffy. Pour l'instant, j'ai un avis mitigé uniquement parce que j'ai lu que ça s'améliore après.
RépondreSupprimerJ'ai trouvé cette saison assez mauvaise, il y a un seul épisode que j'ai trouvé bien et où j'ai franchement ri, c'est l'épisode 9. J'ai beaucoup aimé.
Sinon, je n'ai trouvé aucun point fort et que des points faibles qui, en temps normal, m'auraient fait arrêter la série dès le début :
- J'ai trouvé que c'était très mal joué à part Angel, Giles et parfois Xander.
- Les effets spéciaux sont très mal faits et les combats aucunement crédibles.
- Aucun scénario plausible. En fait la saison était plutôt une suite d'épisodes presque autonomes avec un "monstre" à chaque épisode, qui généralement n'a rien à voir avec du vampire. Du coup, l'histoire du master qui au season finale souhaite subitement s'emparer du monde (ouais ok, on savait qu'il complotait quelque chose, mais bon..) et affronter Buffy arrive un peu comme un gros cheveux sur le pot au feu :-). L'affrontement avec le master a très mal été géré. Il l'a tue en deux temps trois mouvements, sans qu'elle se défende, mais après elle le tue en deux temps trois mouvements sans qu'il ne montre aucune once de sa supériorité annoncée...
- Pour l'instant l'allégorie du passage vers l'âge adulte pour Buffy, je ne la vois pas pas, je n'en suis qu'à la première saison et Buffy ressemble déjà à une femme adulte : ses vêtements, ses coiffures, son maquillage, son attitude (elle ne subit pratiquement aucune autorité parentale), elle a et prend des responsabilités que les gens matures ont et est clairement l'égal de Giles, voire plus...
Tous ces points négatifs, je pense que c'est peut être dû au vieillissement de la série (ou de moi-même!). Si j'avais regardé ça y'a 10 ans et sans avoir toutes les autres séries que j'ai vu depuis, peut être que... Pareil pour les effets spéciaux, les combats, etc., il faut bien sûr les remettre dans leur contexte.
Je vais continuer à regarder la série, parce que apparemment c'est un classique, donc je vais aller jusqu'au bout, mais pour l'instant, c'est franchement un supplice...désolée... Et ça m'étonne moi-même parce qu'en général je suis assez fan des teen dramas, j'ai beaucoup aimé Veronica Mars qui, je pense, doit beaucoup à Buffy et que j'ai regardée d'une traite, mais là Buffy, j'accroche franchement pas... J'accroche même pas aux petites vannes, elles sont pourtant rigolotes, mais pour moi, il manque quelque chose, j'en sais rien, c'est peut-être un peu trop gentillounet... Peut-être que le Spike va me plaire...
Je continue et j'aimerais VRAIMENT que cela me suprenne, j'y mets toute ma bonne volonté :-) Apparemment, les saisons 2 et 3 sont très bien, je croise les doigts!
Je rebondis sur les points nécessitant rebondissement :
RépondreSupprimer- Giles, mal jouer ????????
- effets spéciaux/combats : Buffy a une esthétique de série Z et de comics. N'espère pas autre chose dans les saisons suivantes ! Ce n'est qu'à partir de la saison 4 que la série gagne en qualité de ce point de vue (le budget a triplé avec le succès, et ça se voit). Et puis franchement, dans quelle série voit-on des combats "crédibles" ?...
- la succession "fil rouge"/"stand-alone" : là, tu t'attaques à quasiment toutes les séries qui étaient fabriquées à cette époque. Oz, que tu adores, n'est pas foncièrement différente, il y a également peu d'histoires réellement suivies, beaucoup de trucs qui durent un épisodes et disparaissent (c'est même encore pire de ce point de vue, puisque dans Oz certains personnages disparaissent pendant des saisons entières et reviennent subitement). Mais The Practice, X-Files... les séries des années 90 fonctionnaient toutes sur le même procédé. Il faut aussi ajouter qu'à l'époque, Buffy n'était pas faite pour durer. La saison 1 (très courte) a été commandée à titre d'expérience, presque comme un long pilote.
- l'allégorie du passage adulte concernant les personnages principaux ne peut se mesurer qu'à l'aune des sept saisons. La première saison ne fait qu'esquisser les traits principaux.
Voilà ! Bon courage pour la suite :-)
Thomas, j'ai dit que Giles était dans les exceptions...
RépondreSupprimerEt non, on ne s'attaque pas à Oz, Oz est parfaite!
Et pour être honnête, 1) en ce qui concerne Oz, c'est vrai que je ne suis pas du tout objective et 2) j'ai avalé Oz sur une semaine à raison de 5 épisodes par soir + les week-ends, ça change la perspective.
Merci pour les encouragements :-). Je pense que je vais regarder la suite en mode intensif, la rentrée sérivisuelle ne me laissant pas le choix, et peut être que justement, je serai moins prompte à remarquer tous les petits détails et que je pourrai avoir un point de vue global...
Oz est parfaite AH AH AH... non, elle n'est parfaite que durant les trois premières saisons... mais bon, on en a déjà parlé sur LMDS...
RépondreSupprimerDésolé si j'ai lu de travers !
Ah Thomas, tu me cherches aujourd'hui : rabat-joyer sur le succès de Breaking Bad, puis dénigrer les dernières saisons de Oz??? Tu mériterais le fouet, ni plus ni moins!
RépondreSupprimerJ'ai commencé à regarder Buffy quand la deuxième saison passait à la tv, et très distraitement au début. C'est au fil des épisodes que je me suis attachées aux personnages, et puis voyant que ça existait en dvd, j'ai loué la première saison. Qui m'a déçue. Mais comme je connaissais déjà plus ou moins la suite, ça ne m'a pas dérangée.
RépondreSupprimerTout pour dire: continue ! Si tu n'aimes pas après la saison 3, tu pourras arrêter en connaissance de cause (même s'il y a encore plein de bonnes idées par la suite).
(ALERTE 300% SPOILER... SUR "OZ" !)
RépondreSupprimer@ Elodie : je précise que pour moi, "Oz" est une très très grande série... MAIS clairement, il y a un moment où ça bascule et où certaines ficelles deviennent trop grosses, c'est à partir de l'accident de bus (et tant qu'à pinailler, on peut même dire que l'intérêt de la série commence un peu à s'étioler avec le "départ" d'Adebisi, il me semble).
Sans vouloir faire mon rabat-joie ;D
(oh oui, le fouet ! le fouet !)
(si c'est Thomas qui s'en prend plein les fesses, je veux être là pour filmer^^)
(comment qu'on dit ? Ah oui : Lôle)
(ALERTE SPOILER OFF et crise de connerie toujours ON)
Oui, Miss Sunalee, promis, je vais continuer :-)
RépondreSupprimerAh Dahu, faut pas me lancer sur les crises de connerie, on va se faire taper sur les doigts :-)
Concernant Oz, je ne discute pas de Oz, c'est pas la peine, c'est mort, niet!!! Y'a deux séries dont je ne discute pas c'est Oz et LOST, sauf si c'est pour dire du bien de la première et du mal de la 2e!!!! (et en passant Adebisi, j'avais super peur de lui, je suis pas fâchée qu'il soit mort!!! En revanche, il était VAAAAACHEMENT sex...)
Concernant les fesses de Thomas, je trouve qu'on en parle beaucoup ces temps-ci... Je pense que l'intéressé devrait mettre une photo ici afin que nous puissions faire plus ample connaissance avec lesdites fesses et juger par nous-mêmes...
Je remarque également que tu as, M. Clipperton, des penchants très prononcés pour le SM, si t'es gentil (c'est à dire si tu ne dis pas de méchanceté sur Oz), je pourrai également te fouetter :-p
Mais, c'est la pleine lune ou quoi, en ce moment sur le Golb???
(Aie, aie, aie, ça sent l'exclusion temporaire, voire définitive du Golb... On peut peut-être commencer par un avertissement, patron? Mais, c'est pas garanti que je ne recommence pas :-p)
Oh l'avertissement du patron, j'y crois pas trop... vu les cochonneries que M. Sinaeve se permet de répandre parfois dans les commentaires (chez les autres, hein, ce grigou^^).
RépondreSupprimerAdebisi, il fait pas un peu peur, sexuellement parlant aussi ? ;D
(le fils Schibetta en sait quelque chose, hum...)
Sinon, comme je ne suis pas un garçon sage, je crois que ce n'est pas encore cette fois-ci que j'aurais droit à mon châtiment, loooooool
D'ailleurs, en ce qui concerne le postérieur de M. Sinaeve, on était certes au troquet (non virtuel^^) il y a peu, mais 1) je ne lui ai pas regardé le c*l (je sais parfois me tenir en société) (parfois), et 2) il était, quand même, vachement assis dessus ;)
J'pense bien que le patron s'en fiche ;-) et bravo, merci de m'avoir rappelé à quel point Oz avait pu être violente... Maintenant y'a tout qui remonte à la surface, les viols, les meurtres, et cet abominable, abominable, mais abominable Schillinger.... brrrrr.... j'avais réussi à enlever ça de ma tête et voilà que maintenant... ah j'ai envie de vomir... Oz, c'était franchement hardcore quand même...
RépondreSupprimer"Adebisi, il fait pas un peu peur, sexuellement parlant aussi ? "
Ah ça, M. Clipperton, je suis vachement prude comme fille (même si on pourrait en douter), donc je ne me pronconcerai pas davantage sur cet "élément"... :-p
Euh... je vous remercierais quand même d'éviter les digressions sur mes fesses pendant une discussion sur Oz. Ca pourrait être mal interprété par le lecteur de passage ;-)
RépondreSupprimer:-)))
RépondreSupprimerFaudrait déjà que le lecteur de passage connaisse Oz (j'ai l'impression qu'il n'y a pas bcp de gens qui ont vu Oz, moi j'ai converti déjà deux personnes, j'ai fait "ma job" :-) )
Oz est une des premières séries qu'on a "prises au sérieux" en France, à l'époque sur Serie Club (qui passait d'ailleurs aussi Buffy et une tripotée d'excellentes séries). Donc je ne sais pas ce qu'il en est par chez toi, mais ici Oz a quand même eu un petit succès, beaucoup plus en tout cas que The Wire...
RépondreSupprimerAh, pourtant, je devais être en France quand ça passait, mais je n'ai jamais regardé Serie Club... Oz je ne l'ai vue qu'en 2004 il me semble. Ici, je ne sais pas, HBO Canada n'existe que depuis deux ans et avant les programmes de HBO USA étaient diffusés sur Showcase qui est aussi une chaîne câblée... Et sinon je ne discute pas facilement de séries avec les gens (bien que le IT guy, la semaine passée, il est venu installer un truc sur mon ordi et quand il a vu mon fond d'écran Mad Men, sa langue s'est déliée... Je devrais peut être mettre un fond d'écran Oz? Ah nan, j'vais m'abstenir... au boulot, ça ferait un peu psychopathe :-))
RépondreSupprimerLe fond d'écran, ou comment draguer sans rien avoir à faire ^^
RépondreSupprimerCa passait sur série club et télérama a écrit pas mal d'articles pour l'encenser... mais sa notoriété a-t-elle dépassé ce cercle?
RépondreSupprimerOz est parfaite de bout en bout. Schillinger remporte la palme du personnage le plus abject de l'histoire des séries... Y a pas d'Emmy pour ça?
@ Kath
RépondreSupprimer"Oz est parfaite de bout en bout"
Franchement, je t'aime bien Kath ;-) Et welcome back de ton tour en bateau!
@ Thomas
C'est pas faux :-)
Thanx Elodie! C'est réciproque!
RépondreSupprimerEt pour la petite histoire, moi j'ai mis Generation Kill en fond d'écran... sauf que dans mon école j'ai pas d'IT guy... que des instit qui n'y connaissent rien en matière de série... imagine les idées qu'ils doivent se faire...
:-)
Dans ces cas-là une seule solution : le coup de la photo de Hugh Laurie ^^
RépondreSupprimer"Télérama a écrit pas mal d'articles pour l'encenser... mais sa notoriété a-t-elle dépassé ce cercle?"
RépondreSupprimerc'est quoi ce petit mag qui tire à 600'000 exemplaires? jamais entendu parler ^^
@ Thomas et Kath
RépondreSupprimerAh j'allais dire un truc bien snob à propos de TF1... ;-)
Nan mais Télérama a beau avoir 600 000 exemplaires (je savais pas ça!)
RépondreSupprimeril n'y a pas 600 000 lecteurs qui s'intéressent aux séries et encore moins à l'époque! Parce qu'à l'époque la télé et les séries c'était méprisé (par les snobs qui lisent télérama...)
Je lis télérama depuis au moins 30 ans.... Désolée...
:-)
TF1 la chaine qui craint.
RépondreSupprimer(c comme ça que mon ptit mari l'appelle...)
mais la chaine qui passe aussi des séries pas mal (unité spéciale, monk, les experts, combien ça coûte, hum heu, effacer effacer effacer, merde merde merde...) :-)
RépondreSupprimerencore plus snob que le snob, le mec qui fait exprès d'aimer des trucs méprisables comme tf1 ;oD
mais je suis d'accord kath, en effet c'était (mal vu il y a encore peu)
@arbobo
RépondreSupprimerLOL :-D
Effectivement dire du mal de TF1, c'est devenu tellement convenu :-) Mais, Combien ça coûte? y'a des limites quand même ;-) !!!!
Comme dirait Alain Souchon : "TF1 ? Hein ? Non je connais pas, je sais pas pourquoi j'ai de touche "1" sur ma zappeuse..."
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