Est-ce ironique ou bien est-ce navrant ? On ne sait pas trop. C'est en tout cas une curiosité méritant que l'on s'y arrête : depuis des années que la presse nous gave les portugaises avec des Coldplay, des Editors et on en passe... on aurait pu s'attendre à ce que le nouvel album d'Echo & The Bunnymen (groupe auquel les uns et les autres doivent tant sinon tout) suscite un minimum d'intérêt. D'autant que contrairement à tant de gloire décrépies, les Bunnymen n'ont jamais vraiment sombré, assez loin désormais du niveau comme du style de leur somptueux âge d'or (la paire Porcupine/Ocean Rain, simplement incontournable), mais tenant toujours la barre d'une poigne d'acier et continuant de délivrer au compte goutte des albums tout à fait réussis (Flowers en 2001 ou Siberia en 2005). Mais non. Echo & The Bunnymen, tout le monde s'en branle. Dix ans qu'on réhabilite tout ce que la musique des années quatre-vingt nous aura offert comme ringards et autres combos de seconde zone, et personne pour l'heure ne semble avoir envie de réhabiliter l'un des plus grands collectifs de cette époque.
Il est vrai que depuis What Are You Gonna Do With Your Life? il y a (déjà !) dix ans, les Bunnymen ne sont plus tout à fait les mêmes. Ian "grande gueule cristalline" McCullogh ayant clairement pris le pas sur Will "la déco d'intérieur ça me connaît" Sargeant, leur assemblage a sans doute perdu en élégance ce qu'il a gagné en efficacité. The Fountain le confirme : en 2009, le groupe de Liverpool est devenu un combo britpop parmi pléthore d'autres (dont celui d'un certain Chris M., passé d'ailleurs payer son tribut à un groupe dont il n'a jamais caché qu'il était son préféré - non vraiment ? Ah ça, personne ne s'en était aperçu...), pas forcément le meilleur mais assurément pas le moins bon. Suffit d'écouter le titre éponyme, ébouriffant de classe, pour s'en convaincre. Au demeurant sans doute pas le titre le plus représentatif de l'album auquel il donne son nom, pour sa part plus péchu, pour ne pas dire tout simplement plus simple. McCullogh et Sargeant viennent sans le moindre doute de publier leur ouvrage le plus simple et accessible, de la pop carrée aux entournures ("Everlasting Neverendless", "Proxy"), de la mélodie entraînante et basique que seule vient troubler la guitare tourbillonnante du gars Will ("Think I Need It to You")... sans doute l'auditeur de passage aura-t-il du mal, à l'écoute de The Fountain, à comprendre le culte qu'on voue par ici à ce groupe (et il semble que je sois bien le seul dans la blogotruc). Il pourrait bien en revanche y prendre quelque plaisir, car sans chercher à révolutionner quoique ce soit Echo & The Bunnymen y offrent une collection de chansons touchantes, honnêtes et, parfois même, honorables.
The Fountain, d'Echo & The Bunnymen (2009)
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Il est vrai que depuis What Are You Gonna Do With Your Life? il y a (déjà !) dix ans, les Bunnymen ne sont plus tout à fait les mêmes. Ian "grande gueule cristalline" McCullogh ayant clairement pris le pas sur Will "la déco d'intérieur ça me connaît" Sargeant, leur assemblage a sans doute perdu en élégance ce qu'il a gagné en efficacité. The Fountain le confirme : en 2009, le groupe de Liverpool est devenu un combo britpop parmi pléthore d'autres (dont celui d'un certain Chris M., passé d'ailleurs payer son tribut à un groupe dont il n'a jamais caché qu'il était son préféré - non vraiment ? Ah ça, personne ne s'en était aperçu...), pas forcément le meilleur mais assurément pas le moins bon. Suffit d'écouter le titre éponyme, ébouriffant de classe, pour s'en convaincre. Au demeurant sans doute pas le titre le plus représentatif de l'album auquel il donne son nom, pour sa part plus péchu, pour ne pas dire tout simplement plus simple. McCullogh et Sargeant viennent sans le moindre doute de publier leur ouvrage le plus simple et accessible, de la pop carrée aux entournures ("Everlasting Neverendless", "Proxy"), de la mélodie entraînante et basique que seule vient troubler la guitare tourbillonnante du gars Will ("Think I Need It to You")... sans doute l'auditeur de passage aura-t-il du mal, à l'écoute de The Fountain, à comprendre le culte qu'on voue par ici à ce groupe (et il semble que je sois bien le seul dans la blogotruc). Il pourrait bien en revanche y prendre quelque plaisir, car sans chercher à révolutionner quoique ce soit Echo & The Bunnymen y offrent une collection de chansons touchantes, honnêtes et, parfois même, honorables.
The Fountain, d'Echo & The Bunnymen (2009)
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Thom, allons. Soyons sérieux. Il est nul, cet album !
RépondreSupprimerBBB.
BBB, vous ne pouvez pas dire ça. Nul, carrément ? Non non, il n'est pas nul, cet album. Il est plutôt plaisant même (sans être extra).
RépondreSupprimerVous rigolez, Lil ?
RépondreSupprimerIls y font du sous-Coldplay !
BBB.
Plutôt l'inverse, non ? ;)
RépondreSupprimerJe comprends pourquoi désormais pourquoi j'ai jamais accroché à Echo and the bunnymen, on leur doit Coldplay... cqfd
RépondreSupprimer:-D
Lil',
RépondreSupprimerNon, C'est justement le problème. Echo & the Bunnymen, comme Cure, par exemple, a fini par ressembler à ses sous-fifres. Franchement, comment ne pas voir, sauf à être sourd, qu'il n'y a rien à voir entre le groupe de "The fountain", et celui des années 80 ("Ocean Rain", "Porcupine", albums MYTHIQUES).
BBB.
Mouais, mouais, mouais, il va falloir que j'écoute tout ça. J'en était restée à "Bring on the dancing horses", une de mes toutes premières découvertes "rock" dans mon jeune âge...
RépondreSupprimerJe partage l'avis..
RépondreSupprimerDans mes listes de lecture, Echo and the Bunnymen précède juste le dernier Editors. Ils sont donc passés à plusieurs reprises en enfilade et à la queue leu leu. Je dois bien dire -tout en étant conscient que le nouvel Editors est un ratage sérieux- sur ce coup-ci, y a pas photo : même enturbanés de guimauve et violons, les petits lapins sont vainqueurs par un score de forfait sur les Editors qui font la Muse!
(extrait)
;-)
Paradoxalement je suis assez d'accord avec BBB. . On est assez loin des Bunnymen des années 80, et même de ceux (excellents) de la fin des années 90. Mais je trouve The Fountain agréable et efficace... par contre, Miss , si tu n'as rien écouté du groupe depuis 1985 je te conseille quand même plutôt de te pencher sur un album comme Evergreen :-)
RépondreSupprimerMmarsu >>> déjà Editors quand c'était bien j'avais du mal, alors...
RépondreSupprimerMerci pour le conseil ! Je les ai peut-être écouté mais je ne m'en souviens plus...
RépondreSupprimerBon, alors vous êtes d'accord avec moi. A deux ou trois diodes près !
RépondreSupprimer:-)
BBB.
contrairement à toi, je trouve que taire cet album est plutôt rendre service à l'aura du groupe ^^
RépondreSupprimerBBB. >>> :-)
RépondreSupprimerArbobo >>> meuh non, rien n'est pire que l'ignorance ^^
vu que tu snobbes leur autre meilleur album, Crocodiles, il fallait bien que je me fasse remarquer :-)
RépondreSupprimerenf ait ce disque est assez 80s, paradoxalement,
RépondreSupprimerc'est même le principal problèlme, dans les 80S Echo a fait des albums splendides, de vrais beautés,
bien au dessus de ce qu'ils nous font entendre là, qui ressemble tantôt à Lloyd cole & the commotions (mais pas à leur meilleur), tantôt aux Milltown brothers (sympa mais attention à ne pas forcer la dose), voire aux mauvais new order et succédanés (ce serait trop de chance qu'il ressemble aux bons new order, qui sont géniaux, là c'est plus proche de Monaco et Bad Lieutenant :-/
même le chant d eMcCulloch a perdu ses caractères, il ressemble à plein d'autres sur ce disque.
c'est pas que le disque est nul, c'est que c'est trop banal pour ce qu'on attend d'eux
Je suis presque d'accord à nouveau, à cette nuance près que bien sûr... j'aime bien cet album. Mais oui, tu as raison, il est d'ailleurs étonnant que le groupe "tourne U2" en 2009 alors qu'il a résisté en 87, au moment où il était tellement populaire qu'il aurait pu devenir un monstre de stades...
RépondreSupprimerPerso j'ai vraiment pas pu. Au final, sans pour autant être moins inspiré que Coldplay, l'album est néanmoins moins ambitieux que Viva La Vida.
RépondreSupprimerJustement... je trouve que c'est ça qui le sauve !
RépondreSupprimerNon, c'est pareil. Nul comme du Coldplay.
RépondreSupprimerNon mais !
BBB.
Incurable ^^
RépondreSupprimerPopulaire en 87 au point de devenir un monstre des stades ? C'est pas un brin exagéré ça ? Hein franchement ?
RépondreSupprimerOu c'est que tu as été déniché ce truc ? (tu sais faut se méfier des gens qui réécrivent l'histoire).
Autrement, non Jeff, t'es pas tout seul.
Potentiellement, cher ami, potentiellement... le groupe était vraiment énorme, en Angleterre, en 87... juste au moment en fait où il a implosé.
RépondreSupprimercet album est reussi ... a mon gout. Quant a la voix de ian : c normal il mue a l'envers ... c le benjamin button des cordes vocales. Pourquoi comparer a ocean ou porcupine. Les annees passent les chiens aboient ... Tais toi medor ... va coucher
RépondreSupprimerUne mue à l'envers... c'est pas con :-)
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