"Count Brass, au vu de sa qualité moyenne, risque d'être mon dernier Moorcock avant un bon moment.", écrivais-je fort judicieusement en juin 2008. En effet. Ceci dit, si j'ai mis très longtemps à m'attaquer à la suite des aventures de Dorian Hawkmoon, c'est surtout en bonne partie parce que j'étais incapable de dénicher le tome suivant. Bah oui : déjà, trouver tous les livres de Moorcock en VF, c'est un sacerdoce (c'est un peu comme les vignettes Panini : vous tombez toujours sur ceux que vous avez déjà). Alors en VO... oh là là - ce n'est vraiment pas de tout repos. Et puis évidemment, une fois qu'on l'a trouvé, il faut trouver le courage de lire le bouquin. Ce qui vu les couvertures n'est pas toujours facile et demande, pour parler poliment, un léger temps d'adaption. Ce qui est d'ailleurs amusant c'est que bien souvent, les expositions des romans de Moorcock font la moitié du bouquin (c'est encore le cas ici), je me suis toujours demandé si c'était pour me laisser me remettre tranquillement dans le bain...
Ceci fait, le plaisir est comme (presque) toujours au rendez-vous. Le premier tome de la série The Chronicles of Castle Brass (elle-même faisant suite au cycle de Runestaff) n'était manifestement qu'un échauffement, on entre à présent dans un vif du sujet autrement plus captivant - il faut dire que ça y est : Hawkmoon est enfin devenu un vrai héros à la Moorcock. Il a perdu la femme de sa vie, est légèrement psychopathe sur les bords, vendrait son âme pour un peu paix... les premières pages mettant en scène un Duc devenu dépressif et quasi décadent, rejouant inlassablement la bataille de Londra avec des figurines histoire de voir si le massacre eut pu être évité, sont remarquables. Quant à la suite, elle tient parfaitement la route : on retrouve dans The Champion of Galathorm tout les indicateurs de l'univers moorcockien qui manquaient (parfois cruellement) au premier cycle de Hawkmoon. Figures du Champion Eternel, Seigneur du Chaos, Multivers au bord du gouffre... le roman tient ses promesses.
Certes, c'est sans jamais parvenir à se hisser au niveau des classiques de l'auteur ; Hawkmoon reste un héros relativement terne comparé à un Elric ou un Erekose, assassins de leurs races aux destinées tragiques incomparables. Mais Moorcock fait le taf, et comme toujours le fait plutôt bien : son refus du manichéisme, son jeu permanent avec les codes de l'heroïc-fantasy, son goût pour le baroque... font toujours et encore mouche. Sans doute aurais-je le droit d'être plus sévère si je lisais dix livres comme ça dans l'année. Au rythme d'un par an, cela reste un plaisir. Tout court.
The Chronicles of Castle Brass, vol. II : The Champion of Galathorm, de Michael Moorcock (1973)
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Ceci fait, le plaisir est comme (presque) toujours au rendez-vous. Le premier tome de la série The Chronicles of Castle Brass (elle-même faisant suite au cycle de Runestaff) n'était manifestement qu'un échauffement, on entre à présent dans un vif du sujet autrement plus captivant - il faut dire que ça y est : Hawkmoon est enfin devenu un vrai héros à la Moorcock. Il a perdu la femme de sa vie, est légèrement psychopathe sur les bords, vendrait son âme pour un peu paix... les premières pages mettant en scène un Duc devenu dépressif et quasi décadent, rejouant inlassablement la bataille de Londra avec des figurines histoire de voir si le massacre eut pu être évité, sont remarquables. Quant à la suite, elle tient parfaitement la route : on retrouve dans The Champion of Galathorm tout les indicateurs de l'univers moorcockien qui manquaient (parfois cruellement) au premier cycle de Hawkmoon. Figures du Champion Eternel, Seigneur du Chaos, Multivers au bord du gouffre... le roman tient ses promesses.
Certes, c'est sans jamais parvenir à se hisser au niveau des classiques de l'auteur ; Hawkmoon reste un héros relativement terne comparé à un Elric ou un Erekose, assassins de leurs races aux destinées tragiques incomparables. Mais Moorcock fait le taf, et comme toujours le fait plutôt bien : son refus du manichéisme, son jeu permanent avec les codes de l'heroïc-fantasy, son goût pour le baroque... font toujours et encore mouche. Sans doute aurais-je le droit d'être plus sévère si je lisais dix livres comme ça dans l'année. Au rythme d'un par an, cela reste un plaisir. Tout court.
The Chronicles of Castle Brass, vol. II : The Champion of Galathorm, de Michael Moorcock (1973)
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Le titre, c'est pour anticiper mon commentaire ?
RépondreSupprimerVraiment, Thom. Vous devriez lever le pied. Vous serez bientôt "trop vieux pour ces conneries"...
BBB.
Tout à fait d'accord. Et pourquoi du rock progressif pendant que tu y es ! :)
RépondreSupprimerRho oui une petite chronique de Marillion ou Rush :-D
RépondreSupprimerJe trouve ces commentaires négatifs à l'encontre de Moorcock typoque d'une doxa réticulaire apologétique du dernier snobisme ;-)
RépondreSupprimer(Non, j'plaisante!! Mais j'aime bien Moorcock quand même. Enfin, le peu que j'en ai lu (une grosse partie d'Elric.))
Mais... mais allez tous vous faire foutre ! :-)
RépondreSupprimer(sauf Guic , bien sûr)
(qui restera à jamais mon fils préféré)
Attendez, c'est un peu facile, accuser les autres.
RépondreSupprimerQui ne serait pas effrayé, en lisant une phrase comme : "Figures du Champion Eternel, Seigneur du Chaos, Multivers au bord du gouffre". Qui ?
Chez les gens normalement constitués (donc, de bon goût), personne !
BBB.
Moi je l'aime bien, le petit moineau sur la couverture !
RépondreSupprimerEnfin quelqu'un de bon goût. Pour de vrai ! :-)
RépondreSupprimerCoucou Thom, merci pour ton message et passe également de très belles fêtes de Noël et de fin d'année, bisous ! :-)
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimerMoi j'aime bien Hawkmoon.
RépondreSupprimerEnfin ce que j'en avais lu en français...
Oui, c'est plutôt sympa Hawkmoon. Même si c'est pas mon cycle fantasy préféré...
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