Ce jour est à marquer d'une pierre blanche. Et noire aussi. Et bleue. Plein de pierres, de toutes les couleurs. Imaginez-vous que sans prévenir, dans le silence intimiste de ma chambre et alors que plus personne n'y croyait... j'ai aimé un livre conseillé, recommandé et même - incroyable mais vrai - prêté par Lhisbei ! Il aura fallu quatre ans, vous vous rendez compte ? Quatre ans qu'on se connaît, qu'on se lit, qu'on se respecte, s'admire et même s'aime un peu... et nous n'avions jamais été d'accord sur un bouquin - pour mémoire la dernière fois que j'ai suivi un de ses conseils ç'a donné ceci.
Celui-ci est d'autant mieux qu'en plus, je l'ai aimé tout en lisant une version traduite (ce qui là aussi ne m'arrive pas tous les jours (ne souriez pas, on se moquera de mon purisme une autre fois - pour l'instant c'est fête)), et qu'au risque de violer un tabou : oui, une bonne traduction se reconnaît assez facilement quand on la lit (c'est celle qui l'espace d'un instant arrive à vous faire croire que vous lisez vraiment un livre de l'auteur en question).
Une fois tressées les couronnes à la propriétaire du bouquin et au traducteurs (j'aurais bien fait la couverture aussi, mais avouez qu'elle n'est pas terrible), venons-en tout de même au livre. Bizarrement, en le lisant, je n'arrêtais pas de penser à Black Rebel Motorycle Club, et même pour être tout à fait exact à la chanson "Berlin" (sans doute une des meilleures qu'on ait entendues ces dernières années). Dans le premier roman de Nathan Singer on retrouve la même rage, la même nervosité et la même noirceur que dans ce titre. Urgence, colère... et aussi lourdeur, Singer ne faisant pas toujours dans la grande subtilité. Ca n'empêche que Prière pour Dawn, dès les premières lignes, est une très bonne surprise. Il y a ici une voix (une harangue) réellement originale, une vision, une patte qui font dépasser cet auteur de la masse de nouveaux écrivains submergeant chaque année le lecteur en quête de sensations. Et dans le genre, Prière pour Dawn risque de vous en provoquer des fortes, avec son Amérique pourfendue par les ténèbres et ses "clics" intempestifs. Tout n'y est pas plaisant car rien n'était prévu pour plaire, rien n'y est jamais complètement maîtrisé car la rage n'est pas un gentil chien qu'on tient en laisse... mais le premier roman de Nathan Singer tient foutrement bien la route (même si ça pas autant qu'une chanson de B.R.M.C.). A découvrir.
Prière pour Dawn, de Nathan Singer (2004)
Celui-ci est d'autant mieux qu'en plus, je l'ai aimé tout en lisant une version traduite (ce qui là aussi ne m'arrive pas tous les jours (ne souriez pas, on se moquera de mon purisme une autre fois - pour l'instant c'est fête)), et qu'au risque de violer un tabou : oui, une bonne traduction se reconnaît assez facilement quand on la lit (c'est celle qui l'espace d'un instant arrive à vous faire croire que vous lisez vraiment un livre de l'auteur en question).
Une fois tressées les couronnes à la propriétaire du bouquin et au traducteurs (j'aurais bien fait la couverture aussi, mais avouez qu'elle n'est pas terrible), venons-en tout de même au livre. Bizarrement, en le lisant, je n'arrêtais pas de penser à Black Rebel Motorycle Club, et même pour être tout à fait exact à la chanson "Berlin" (sans doute une des meilleures qu'on ait entendues ces dernières années). Dans le premier roman de Nathan Singer on retrouve la même rage, la même nervosité et la même noirceur que dans ce titre. Urgence, colère... et aussi lourdeur, Singer ne faisant pas toujours dans la grande subtilité. Ca n'empêche que Prière pour Dawn, dès les premières lignes, est une très bonne surprise. Il y a ici une voix (une harangue) réellement originale, une vision, une patte qui font dépasser cet auteur de la masse de nouveaux écrivains submergeant chaque année le lecteur en quête de sensations. Et dans le genre, Prière pour Dawn risque de vous en provoquer des fortes, avec son Amérique pourfendue par les ténèbres et ses "clics" intempestifs. Tout n'y est pas plaisant car rien n'était prévu pour plaire, rien n'y est jamais complètement maîtrisé car la rage n'est pas un gentil chien qu'on tient en laisse... mais le premier roman de Nathan Singer tient foutrement bien la route (même si ça pas autant qu'une chanson de B.R.M.C.). A découvrir.
Prière pour Dawn, de Nathan Singer (2004)
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Les commentaires sont revenus !!
RépondreSupprimer(désolé c'est l'émotion)
L'enthousiasme et la persuasion de ce billet me poussent à retenir le nom de cet auteur (joli nom d'ailleurs Nathan Singer) et peut-être même le lirai-je d'ici quelques mois, un miracle, si l'on considère le mal que j'ai à lire ce qu'on me conseille ;-)Noirceur, urgence, nervosité, colère... j'ai du mal à résister à ces mots-là.
RépondreSupprimerSerious Moon >>> comme je te comprends !
RépondreSupprimerGaëlle >>> toi qui aimes le noir, ça devrait te plaire en effet... quand tu le liras dans cinq ans :-)
Pareil que Gaelle (enfin les qualificatifs relatifs à cet article en moins évidemment, faudrait voir à pas déconner non plus, passe que sinon le Thomthom il va finir par y croire), voilà un livre qui sort de la catégorie "s'en tenir à la 4ème de couverture pour briller dans les diners en ville" et rentre dans la catégorie "à lire".
RépondreSupprimerDe toute façon je m'y crois déjà ^^
RépondreSupprimerJ'ai rencontre l'auteur par hasard (sans savoir qu'il etait ecrivain). C'etait au fin fond des USA, la ou j'habite, dans un club assez miteux. Il me dit: j'ecris des livres et les deux seuls endroits ou mes livres sont publies sont aux USA et en France. Alors je lui repond "S'ils sont publies en France ils doivent explorer la decandence parceque nous les Francais c'est ce qu'on prefere chez les auteurs americains" (je disais ca plus ou moins sur le ton de la plaisanterie, en citant Hulbert Selby Junior et Hunter Tompson...) Et lui me repond bah justement on me compare parfois a HSJ... Votre critique maintenant me convaint de le lire...
RépondreSupprimerps: en parlant de traduction il m'a raconter comment il s'etait dispute (desole par d'accent, clavier qwerty oblige) avec l'editeur Francais pour faire appeller son roman Priere pour Aurore (puisque en Fracais aussi Aurore est a la fois un nom et un prenom) mais cela lui avait ete refuser...
J'aime beaucoup votre anecdote (et c'est pas faux, votre remarque ironique... les français adorent les écrivains américains... surtout si ces derniers explore la face sombre de l'Amérique...).
RépondreSupprimer*pouf*
RépondreSupprimer*lhisbei tombée dans les pommes*
je ne m'en remettrai jamais je crois.
ps1: of course je t'embrasse (sur les deux joues et de façon bien sonore vu le billet)
ps2 : tu penses vraiment ce que tu as écrit ?
*re-pouf*
Non, non, bien sûr : c'était une blague :-D
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