mardi 5 janvier 2010

Benjamin "L'Effaceur" Biolay...

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[Article publié début novembre 2009 sur feu Culturofil] Deux semaines après la sortie d'un album qu'une fois n'est pas coutume on est bien content de chroniquer en retard, la question mérite d'être soulevée. Bien malin celui qui ces derniers temps aura échappé à Benjamin Biolay à la télé, à la radio ou dans les journaux. L'album, aux dernières nouvelles, se vend bien. Les critiques sont excellentes, même si beaucoup prêtent à sourire. Pincez-nous chers lecteurs – on rêve. Depuis quand les disques aussi bons, aussi fins, aussi travaillés... ont-ils du succès ? Et dire que Bashung n'est plus là pour voir ça...

Entre nous, tout cela semble presque trop facile (en tout cas c'est assurément trop beau). Il y a encore un mois, Benjamin Biolay était selon vos amis un connard arrogant se prenant pour Gainsbourg (et de vous parler de sa non-voix, de ses cheveux, de son snobisme). Aujourd'hui les mêmes trouvent que c'est un artiste exceptionnel qui vient de sortir un superbe album – car vos amis bien sûr ne s'épargnent pas le jeu de mots à deux balles (pourquoi le feraient-ils alors que les journalistes eux-mêmes ne s'en privent pas, rivalisant de formules plus pauvres les unes que les autres depuis la sortie – il faut bien combler la célèbre peur du vide qualitatif). On est à la fois géné aux entournures par ce buzz subit, et ravis du pied de nez. Car une fois n'est pas coutume, c'est bien de l'incroyable talent de Biolay dont on cause le vendredi soir entre amis, plutôt que de ses expéditions variéto-punitives. Faire un succès d'un double-album aussi riche, varié, complexe et torturé... c'est une performance qui mérite d'être applaudie longuement. Car pour être honnête, en écoutant pour la première fois La Superbe, quelques jours avant sa sortie... on sentait plus volontiers venir le four que des pole-positions sur toutes les plateformes de téléchargement légal (destin réservé à cet album au bout d'une petite semaine). Depuis des années qu'il vomit publiquement (et qu'il est quasiment le seul) les artistes kleenex, la musique populaire nivelée vers le bas, le cynisme, la pipolisation, la superficialité... le fait que Benjamin Biolay parvienne aujourd'hui à voir croître sa popularité sans affadir ni même simplifier (au contraire) sa musique constitue pour lui une victoire dont on imagine sans peine qu'elle n'a pas de prix. Et pour les esthètes de France et de Navarre, c'est quasiment Noël avant l'heure.


l se passera certes encore quelques années avant d'entendre le titre même le plus pop d'un tel album (Si tu suis mon regard) caracoler sur les ondes FM ; Biolay ne sera sans doute pas le plus gros vendeur de 2009 (le fadouille Renan Luce et son charisme de flaque d'eau s'en chargeront sans doute...), c'est entendu. Tout de même, il y a de quoi se réjouir. Car franchement, La Superbe n'est pas un album facile. Sans être aussi abrupt que le néanmoins sublime À l'origine (2005), il n'en constitue pas moins un remède de cheval au racolage actif régnant sur la scène française. Exigeant. Luxuriant. Presque improbable. Depuis des années que l'on compare (plus souvent à tort qu'à raison) Biolay à Gainsbourg, il en atteint une fois pour toutes le niveau, sinon en terme de songwriting du moins en terme de richesse harmonique. Des semaines qu'on l'écoute au casque, et l'on n'est pas encore parvenu à en faire le tour, à en déceler toutes les subtilités (ni bien sûr à s'en lasser mais ça... c'est une évidence). La Superbe est un calvados millésimé, pur et extrêmement long en bouche. La seule différence, c'est qu'on s'en enfilerait bien une bouteille chaque jour – ce qui pour un tel breuvage relèverait du blasphème pur et simple.

La comparaison pourra certes sembler oiseuse, dans la mesure où la grande majorité des gens n'a jamais fût-ce goûté du calvados millésimé. Cependant qu'on ne s'y trompe pas : la grande majorité de la population française n'a jamais non plus eu l'occasion d'écouter des albums comme celui-ci (rappelons qu'en 1971, Gainsbourg peinait à écouler dix mille exemplaires de son Melody Nelson !). Nous parlons-là d'une œuvre très au-dessus du tout venant de la pop-music... et la chanson française on n'en parlera même pas – ce serait presque insultant. D'ailleurs d'insulte il est bel et bien question avec La Superbe. On serait à la place de Bénabar ou Cali, on serait bien plus furieux de la manière dont Biolay nous ridiculise à chaque note que de ce qu'il peut bien raconter sur nous dans ses interview. Quand le chanteur français moyen parvient péniblement à glisser sur son dernier album deux chansons pouvant être qualifiées de pas mauvaises, Benjamin Biolay, lui, en sort vingt-deux dont pas une seule qui soit en-dessous de l'excellence. S'il faut vraiment détester l'auteur de ce "Ton héritage" à pleurer, c'est assurément plus pour l'insolence de son talent que pour une supposée arrogance oratoire.

Une insolence qui atteint son paroxysme lorsque l'on s'aperçoit au long des écoutes que La Superbe réussit la prouesse d'être tout à la fois une collection de chansons individuellement parfaites ET un édifice cohérent (ainsi chaque titre du second CD semblera-t-il répondre à un titre du premier, comme un écho déformé et envoûtant). Alors superbe... cet album l'est, sans le moindre doute possible. Et mélancolique. Et rageur. Tout de ruptures et d'envolées lyriques surprenantes (et poignantes), avec voix sur la brèche et arrangements à se damner. Après avoir longtemps été Ferry, voici Biolay définitivement devenu Roxy – cela pourrait difficilement déplaire. Et encore se paie-t-il le luxe de surprendre ! Car si certains artistes font de leur premier album une carte de visite de tous les registres qu'ils sont capables d'aborder, force est de noter que Rose Kennedy, il y a déjà une presque décennie, ne nous préparait pas à cela. N'indiquait en rien qu'on entendrait un jour son auteur s'ébrouer dans un trip discoïde ("Assez parlé de moi"... ce à quoi l'on répondra volontiers raté !), alterner talk-over à la Gainsbourg avec une pop symphonique d'une rare élégance ("La Superbe", véritable vaccin à la variété rock neo-classique récemment remise au goût du jour par Muse), gambader de new-wave ("Prenons le large") en réminiscence tziganes ("Tu es mon amour" aurait pu s'appeler "Thomas Dutronc ? Game Over")... titre après titre, c'est comme si Biolay liquidait méthodiquement la concurrence hexagonale en allant chasser sur son terrain et humiliant successivement chacun des prétendants à la couronne. D'ailleurs regardez bien la photo ci-dessus ? Ça ne vous rappelle personne ? Mais si, bien sûr : le temps d'un album incroyable, Biolay s'est tout simplement transformé en Vincent Vega. Et le moins qu'on puisse dire c'est que son efficacité n'est plus à démontrer – une manière unique de pouvoir prétendre d'ici une dizaine d'année au costard de Bashung.


Découvrez la playlist La Superbe avec Benjamin Biolay
La Superbe, de Benjamin Biolay (2009)
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33 commentaires:

  1. Haha, Vincent Vega, c'est vrai...
    Du peu que j'ai écouté de son album, il a l'air aussi excellent que tout ce qu'on en dit... J'ai toujours eu un peu de mal avec Biolay mais là je crois que j'ai trouvé la bonne porte d'entrée !

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  2. Très bon album, en effet. Je trouve qu'en plus, il dure vraiment bien. Je n'étais pourtant pas très bien disposé à l'égard de Biolay. Comme quoi, il n'y a que les imbéciles...etc.

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  3. Suis complètement accro à cet album. Je l'ai déjà écouté des milliers de fois.

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  4. moi j'arrive pas à accrocher. j'ai un problème avec les arrangements, que je trouve trop lourds... il me semble que sa voix serait mieux servi par des arrangements plus minimalistes.

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  5. Comme d'autres, j'avais un parti pris très négatif envers Biolay quand on m'a fait découvrir cet album.
    Et puis j'ai dû ravaler mon mauvais esprit à l'écoute des premiers titres.
    J'ai craqué avec "Brandt rhapsodie", une chanson qui mérite, à mes yeux, un Top of the Flops à elle toute seule. Ca pourrait s'appeler "comment faire passer un texte indigent pour un concept de génie". Sérieusement ? Ok, pourquoi pas, l'idée de raconter une histoire de couple moderne qui ne communique que par post-it interposés sur le frigo… La banalité et la platitude font-elles une oeuvre, quand bien même elles seraient porteuses de sens ? Grand débat…
    En attendant, je ne peux m'empêcher de rire (et de soupirer en même temps, c'est qu'il est fort, le Biolay) quand j'entends ce titre. Alors forcément, ça casse complètement l'album. Déjà que je le trouve franchement long…
    Et comme j'étais bien luné en écoutant le début, j'étais même prêt à accepter les clins d'oeil lourdauds vers Gainsbourg et Bashung ("la nuit, je mange…", c'est rigolo, on dirait du Vincent Malone parodiant les classiques enfantins).

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  6. Biolay, c'est pas le gars qui a relancé Henri Salvador?

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  7. Il a quand même souvent des intonations à la V. Delerm, BB (15 août / La toxicomanie / ...).

    Bref, perso, dommage que l'album ne commence pas directement à Ton héritage (les quatre 1ères chansons, je ne peux pas), et ne fasse pas l'économie, entre autres, de Brandt Rhapsodie.

    Déjà 5 chansons en trop, pour moi, sur le CD 1.

    J'ai moins à redire sur le CD 2 mais, vous l'aurez deviné, j'aurais largement préféré un album deux fois moins long, ne conservant que son "meilleur".

    Là, c'est bien too much pour moi.
    Dommage, parce que quand il est bon, le BB, il surclasse effectivement toutes les sous-m***** citées dans l'article.

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  8. j'ai du mal à me rendre compte vraiment de toute la subtilité dont tu parles, même si je la devine : la voix de Biolay reste pr moi comme une grille qui m'empêche d'aller plus loin; il n'y peut rien le pauvre mais c'est rédhibitoire... ou alors il devrait se faire opérer des végétations ;-?

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  9. Comme je l'ai déjà écrit chez Arbobo ou chez G.T., je me suis assez vite lassé de ce disque, dont je ne perçois plus désormais que les aspects qui m'irritent (certains arrangements vraiment "variété", son éparpillement). Peut-être est-ce une réaction au consensus qui a accueilli la sortie de ce disque, je ne sais pas. Dans mes souvenirs, je préfère toujours Négatif et Trash Yéyé, mais peut-être devrais-je les réécouter... Disons pour résumer que j'aime bien ce disque quand même, que j'apprécie toujours Biolay, mais que je trouve qu'on en fait un peu trop quand on le compare à un Bashung en devenir ou quand on en fait le sauveur de la chanson (de la pop) française...

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  10. Comme Alf, la voix fait office de barrage insurmontable.
    Coup de bol, même en faisant abstraction du chant de BB, tout ceci reste de toute façon trop pop pour moi... bon je me remet Anouar Brahem pour la peine.

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  11. Même problème qu'Alf et le Dr, je ne supporte pas sa voix. C'est rédhibitoire. Pas de BB pour moi !

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  12. Au risque de me faire taper sur les doigts, je poste ce que j'ai déjà posté ailleurs : Biolay, c'est le Bob l'Eponge de la chason française. Il absorbe un artiste, il le recrache. T'as un morceau qui fait Bashung. Puis un morceau qui fait Gainsbourg. Puis un morceau qui fait X. Et un autre qui fait Y. Et même un morceau qui fait Marc Lavoine (Padam). Multiplié par 23, c'est interminable.
    Encore toi, avec ton Marc Lavoine!!!
    :-D
    :-D

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  13. Idlewoodarian >>> écoute ça m'a frappé en l'écoutant... et ce qui m'a fait marrer c'est que peu après Christophe m'a dit que Biolay avait confirmé dans une interview que "Brandt Rhapsody" était plus ou moins une parodie de la "nouvelle scène française".

    Pyrox >>> je ne suis pas spécialement convaincu que Biolay ait envie de miser sur sa voix...

    Fabrice >>> c'est un peu la question que je me suis posé le jour où j'ai lu Les Choses, en fait...

    Xavier >>> avec un très bel album, d'ailleurs (quoiqu'un peu chiant).

    Thierry >>> merde... moi le début de l'album c'est la partie que je préfère !

    Alf et le Clan des réfractaires à la voix >>> mais pourquoi se focaliser sur la voix au point de bloquer dessus... heureusement qu'on écoute pas que la voix dans la plupart des albums qui sortent...

    Ska >>> on en fait un peu trop ? Tu as quoi de meilleur à me proposer en matière de french pop ? :-) Tu as raison, le buzz t'influence... jamais tu ne m'aurais dit un truc pareil il y a deux ans, j'en suis sûr ;-)

    Marsu >>> j'avoue qu'on est souvent d'accord mais là... euh... je vois pas trop ce que tu veux dire... il s'amuse à tenter plein de styles différents, où est le problème ? Dire qu'il sonne comme tout le monde c'est faire beaucoup d'honneur à ce nullos de Marc Lavoine, dont la meilleure chanson n'a ni les qualités mélodiques ni le bon goût de la pire chanson de Biolay...

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  14. Thomas, j'ai quoi à te proposer de meilleur en matière de "french pop", me demandes-tu... C'est une provocation... Désolé, je n'ai pas pour l'instant le temps d'argumenter dans le détail tout au plus dirais-je que les solos de saxophone eh bien, non, ils ne passent pas... Pour plus de précisions, il faudrait à ce moment-là aussi que je réécoute l'album...
    Bien sûr que je suis sans doute un peu réactif face aux éloges, mais je ne vois pas pourquoi on devrait faire tout d'un coup de Biolay ce qu'il n'est pas... Je ne parle pas des blogs comme le tien, je ne parle pas de ceux qui ne l'aimaient pas et qui le découvrent avec ce disque... C'est plus un agacement lié au fait que dans une certaine catégorie de personnes, c'était Le disque qu'il fallait avoir/aimer à la rentrée... Une sorte de consensus forgé entre autres par Télérama... Et surtout impression que d'aucuns décrètent que ça y est, là, maintenant, on peut aimer Biolay, qu'il n'est plus le sale môme pas trop présentable mais si talentueux. Bref, comme pour des tas de cinéastes, on se dit que, merde, il est temps d'en parler sérieusement, qu'il y a des choses importantes qui se jouent là et à côté desquelles on est un peu passé jusqu'alors... Encore une fois, je ne parle pas de toi...

    Donc une liste... Facile... Mais évidemment, les goûts se discuteront... Mais, tiens, voilà quelques noms :
    - JP Nataf dont le dernier album est sublime
    - Arman Méliès
    - Arnaud Fleurent-Didier (même si on tend là plus vers la variété de grande classe que vers la pop au sens anglo-saxon)
    - Keren Ann (mais désormais, elle chante surtout en anglais, donc ça ne compte pas)
    - Etienne Daho bien sûr, même si je trouve qu'il a désormais du mal à égaler ses deux chefs d'œuvres que sont Eden et Corps et armes
    - Julien Baer (son dernier disque, sorti bien discrètement, me plait bien plus que La Superbe)

    Je ne parle évidemment pas d'artistes que j'aurais plus tendance à classer en rock (pour l'attitude tout du moins), soit l'axe Dominique A / Miossec

    Quant à moi, lire dans une interview que Brandt Rhapsodie est envisagée comme une parodie, eh bien ça me déçoit... Car je suis peut-être naïf mais j'avais trouvé cette chanson déchirante... Savoir cela, ça la dévalorise un peu finalement...

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  15. Hé ! prends pas la mouche comme ça, on discute :-)

    Moi ce qui me frappe dans ta liste... c'est que je suis assez d'accord sans l'être. Disons qu'à part Nataf et Baer (avec des réserves sur ce dernier) je suis assez sceptique à propos des autres. Méliès ne m'a pas convaincu (mais c'est pas mal). Didier je trouve l'album assez mauvais. Keren Ann comme tu dis ça compte pas vraiment. Reste Daho, mais comme tu le dis (aussi) ça fait un moment qu'on s'est pas mangé un grand album de Daho (dix ans au bas mot, même si Réévolution était loin d'être mauvais). Ca ne fait pas tant que ça, mais comme je suis fair-play, j'ajouterai quand même Florent Marchet.

    Après bon... je ne vais pas encore te provoquer... mais en même temps ta liste est loin d'être longue comme le bras ;-)

    Moi ça ne me la gâche pas de savoir que c'est plus ou moins une parodie (ou un pastiche, peut-être que le mot était "pastiche"). Ca n'empêche en rien l'émotion...

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  16. Bon sang ! J'ai oublié Florent Marchet...
    Oui, j'ai un peu pris la mouche mais tu sais que c'est un sujet qui me tient à cœur... :-)
    Disons que la liste peut être beaucoup plus longue. Mais je n'y ai pas mis des noms comme les Little Rabbits ou Katerine (exemples parmi d'autres) car ils me paraissent très - trop - éloignés de ce que travaille Biolay... Rayon "french pop" et quitte à me faire injurier, j'ajouterais volontiers Delerm qui, par bien des aspects, flirte avec la pop (d'ailleurs, il faudra un jour définir où se situe la différence entre pop et variété, et l'étude comparée des discographie de Delerm et Benabar pourrait apporter des réponses probantes - suffit de regarder avec qui ils ont respectivement collaboré pour être éclairé et pour savoir quel camp j'ai choisi).

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  17. J'ai le sentiment que Delerm oscille de l'un à l'autre, un coup très chanson française à l'ancienne, un coup très pop, un coup limite variète... lui-même a-t-il la moindre idée d'où il se situe ? Après l'enchaînement Les Piqûres d'araignées/Quinze chansons on peut se poser la question...

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  18. Très étonnant, ces frontières, chanson française à l'ancienne, pop, variétés...
    Beaucoup de chansons de pop anglo-saxonne, même en gardant absolument intacte la musique, seraient, avec des paroles traduites dans la langue de molière, de la variété traditionnelle française...
    Non?

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  19. Pour revenir sur cette histoire de voix, je constate que nous n'avons pas du tout la même approche quand tu dis : "heureusement qu'on n'écoute pas que la voix dans la plupart des albums qui sortent". Pour moi, c'est très polarisant, si la voix me déplaît, c'est foutu. Je ne peux pas apprécier une oeuvre musicale en dépit de la voix, parce qu'elle fait partie d'un tout.

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  20. Marsu >>> ce que tu dis est vrai... et faux en même temps. Parce que n'importe chanson anglo-saxonne tu la passes en français, ce n'est plus la même chanson...

    Mélanie >>> mais justement c'est une partie d'un tout pour moi aussi. Or on n'arrête quand même rareté d'écouter un truc parce qu'on ne supporte pas le jeu de guitare ou la batterie complètement naze... c'était un peu ça que je voulais dire...

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  21. Je l'écoute plus sérieusement là, et c'est sûr : j'aime beaucoup. Sa voix ne me gêne plus du tout, je l'apprécie même, les arrangements sont classieux (rah les deux premiers titres !) et même les trucs un peu kitschs comme 15 août et Brandt Rhapsodie, j'aime aussi ^^

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  22. Ah oui, ils sont géniaux ces deux premiers titres. Je suis bien d'accord !

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  23. Oui, mais autant je peux fermer un peu les yeux (les oreilles) sur un son de guitare ou un arrangement pas terrible, autant la voix, si elle m'insupporte, ça fout tout en l'air. Un exemple : j'aime beaucoup Leonard Cohen, même s'il a parfois des arrangements dignes des "musiciens" (avec plein de guillemets) qui sévissent dans le métro et te vrillent les tympans avec leur "moutzik internatzionale" et leur atroce accompagnement pré-enregistré. Mais Biolay et Delerm, je ne peux pas, c'est physique, les entendre me file une allergie auditive illico. Je vais m'éloigner de la musique pour avouer un truc : un beau mec avec une voix qui sonne moche à mon oreille, ça casse tout, alors qu'une belle voix (enfin disons une voix qui me plaît) peut rattraper un physique moins avantageux. Mais c'est très subjectif tout ça, on est bien d'accord.

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  24. Leonard qui ? Le grand folkeux qui fait maintenant de la musique d'ascenceur ? :-)

    Effectivement les voix te font de l'effet si ça te permet de supporter des albums comme The Future ou Ten New Songs, dont je croyais jusqu'ici qu'à part un ou deux mecs chez Télérama personne ne les avait jamais écoutés jusqu'au bout...

    Moi j'ai du mal avec les filles qui ont des prénoms moches et/ou ridicules. C'est horrible, je crois que j'aurais beaucoup de mal à aimer une nana avec un prénom ridicule (mais même pour un restau ce serait mal barré). Ah, que j'aime parler de musique ! :-)

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  25. Merci Papa Noyeeeeel !!! (smack)

    C'est très beau en vrai pas piraté.

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  26. Tu avais oublié comment c'était ? :-)

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  27. oui et non. j'ai par exemple acheté un très joli coffret avec l'intégrale Three Mile pilot en six cd très mignon lors de la tournée de BHP en décembre. Mais m'étant contenté de l'album chargé avant la sortie, je n'ai pas fait la démarche ensuite.

    amis je vois bien ce que tu insinues, taquin !

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  28. Môa ? Qui suis la gentillesse et la douceur incarnée ?!

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  29. Je n'étais pas aussi hors sujet que ça quand même ! Après tout, une voix parlée, c'est déjà de la musique.

    Et pour cette histoire de prénom, a priori je suis d'accord avec toi, mais après réflexion je dirai qu'une personnalité intéressante affublée d'un prénom qui nous incommode fortement a le pouvoir de changer le regard qu'on porte sur le prénom en question... Comment ? Ce n'est pas le courrier des lecteurs d'Elle magazine ici ? :-)

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  30. En fait c'est celui de Psychologies Magazine :-)

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