dimanche 21 février 2010

Battlestar Galactica - Inégale, mais tellement bonne...

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Ah ! Battlestar ! Oh ! Battlestar !...

Rarement j'aurais nourri sentiments si ambivalents vis-à-vis d'une série. Admiratif mais jamais fan. Dedans, bien,, mais jamais accro. Un peu comme The West Wing. Mais pour des raisons différentes.

On peut trouver cela paradoxal venant d'un amateur de SF comme moi. Surtout si cet amateur de SF a un coupable penchant pour les œuvres SF parvenant à être bien plus que cela ; il n'y a sans doute aucune série au monde qui colle plus à ce profil que Battlestar Galactica, série monumentale et probablement supérieure à n'importe quelle œuvre apparentée au space-opera. Et pourtant... je reste toujours un peu sur la réserve lorsque je l'évoque - ce depuis le premier épisode (sacrément gratiné il est vrai - du genre à vous dégoûter d'une série qui pourtant redressait nettement la barre par la suite). En fait c'est seulement arrivé à la troisième saison (sur laquelle j'aurais malgré tout bien des critiques à émettre) que j'ai commencé à vraiment trouver cette série plus que "bonne". La faute à un défaut considérable, très répandu mais neutralisant toute velléité de 6 sur 6 : elle est très inégale d'un épisode à l'autre - ce que beaucoup de fans oublient de préciser lorsqu'ils vous en parlent pour la première fois. Combien de personnes auront de fait été déçues en s'y attaquant après n'avoir entendu à son sujet qu'éloges et dithyrambes ?

Le truc de Battlestar Galactica, c'est que la trame générale est fascinante au-delà de ce que raconte chaque épisode. Il ne s'agit pas vraiment d'une alternance arc principal/stand-alone, comme dans tant d'autres programmes ; plutôt d'une toile de fond, d'une intrigue passionnante évoluant en arrière-plan et parfois en dépit des personnages. Ce que l'on pourrait appeler de manière ronflante (mais juste) une série complète, au sein de laquelle chaque micro-détail compte, à commencer par la mise en scène caméra au point, au plus près de l'action et à la limite de l'épilepsie durant les scènes des combats. C'est l'argument choc de Ronald D. Moore lorsqu'il crée son bébé après des années à végéter comme scénariste intermittent de la franchise Star Trek (il a participé à différents degrés à tous les spin off depuis Next Generation) : la série de SF naturaliste. Au moins le gars a-t-il de l'humour. Il a surtout du talent : contre toute attente, Battlestar Galactica tient cette improbable promesse. Elle est effectivement réaliste au sens où elle use des armes généralement dévolues à d'autres formats. Un simple artifice dans l'absolu, qui devient un élément essentiel de l'édifice de par la manière dont il colle à merveille à l'atmosphère anxiogène imposée par une storyline ne s'inspirant que très vaguement du Galactica de 1978 (très bon dans un tout autre genre, et dont ceci est censé être un remake) : après quarante années de trêve, les Cylons, robots créés par l'homme qui avaient fini par se révolter contre lui, réapparaissent subitement et exterminent la quasi intégralité d'une humanité dont les quelques dizaines de milliers de survivants s'échappent à bord d'une flotte emmenée par le Commandant Adama et son vaisseau, le Galactica. Mais loin d'en rester là, les Cylons les traquent sans relâche (même jusqu'aux chiottes), espérant bien les empêcher de découvrir leur Terre promise... la Terre, en fait, puisque tout ceci se déroule bien longtemps avant notre ère. C'est donc une population en sursis que suit le récit, qui tente vainement de se reconstruire et de ne pas se diluer dans la peur (en essayant notamment de préserver un soupçon de démocratie au sein de la flotte). Et comme si cela ne suffisait pas on ignore quasiment tout de l'identité des Cylons humanoïdes, dont certains vivent au milieu des humains à l'affût de la moindre faille.

Ce dernier coup de poker scénaristique fait évidemment beaucoup pour le suspens de la série : reprenant une recette très à la mode au moment de sa création (24 est alors à son sommet en terme de popularité), Battlestar induit cette idée on ne peut plus addictive que n'importe qui peut être un traitre, même tel ou personnage que l'on adore, y compris sans qu'il le sache lui-même. Il faut cependant noter que c'est seulement parvenu au terme des deux premières saisons que le procédé sera réellement bien exploité, ces dernières ne révélant finalement que peu de Cylons - et généralement sans grande surprise. Une constante, en fait, dans une série dont la grande spécialité aura été quatre années durant d'avoir d'excellentes idées mais de les exploiter un peu n'importe comment, chargeant parfois la barque plus que de raison (le personnage de Baltar, d'abord fascinant, s'avère de plus en plus grotesque au fil du temps) et ne lésinant pas sur les incohérences (je pourrais commencer une liste, mais ce serait méchant... et surtout très long).

Et pourtant... en dépit de tous ces défauts qui plomberaient n'importe quelle autre série, celle-ci tient bon et reste remarquable jusque dans son final pour le moins controversé (on n'a pas dit pourri) (mais il est l'est un peu à certains égards) Peu importe, d'ailleurs. L'essence de la série est ailleurs, plus spécialement dans son approche inédite (et plus que brillante) des problématiques sociales et politiques : Battlestar Galactica, c'est un peu The West Wing dans l'espace et avec un peuple fraîchement génocidé. Donc sans l'humour, et même sans la joie de vivre. Tout cela est poisseux comme pas permis, étouffant parfois (le vaisseau manque cruellement de fenêtres), bourré de personnages plus sombres et torturés les uns que les autres... bref : parfait, à ceci près que parfois c'est un peu... oui, osons le dire : parfois, c'est un peu chiant. En fait, parfois, il ne se passe pas grand-chose et l'on se dit que ce n'est vraiment pas une série faite pour être consommée à la télé au rythme d'un ou deux épisodes par semaine. Qu'il faut prendre Battlestar Galactica dans son ensemble, qu'elle n'est conçue que pour être une fresque, avec sa multitude de personnages, son foisonnement de sous-sous-intrigues... etc. On ne l'aborde définitivement pas de la même manière selon qu'on en a vu l'intégralité (soit donc quatre saisons et deux téléfilms (*)) ou juste quelques épisodes (on se demande d'ailleurs ce que quelqu'un tombant par hasard sur un ou deux épisodes pourrait bien en penser)... on en pense d'ailleurs déjà pas la même chose selon que l'on s'est arrêté à la fin de la saison 2 ou que l'on a déjà commencé la formidable saison 3.


👍 Battlestar Galactica (saisons 1-4)
créée par Ronald D. Moore, d'après la série de Glenn A. Larson
Syfy (2004-09)


(*) J'ai d'ailleurs récemment évoqué le médiocre The Plan, sur Interlignage.
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25 commentaires:

  1. J'adore cette série. MAIS. C'est vrai qu'il y a plein de bas, plein d'épisodes moyens (parfois même carrément mauvais). C'est dommage. Je ne sais pas trop pourquoi. Parce que quand Battlestar avait des hauts c'était des super pics !

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  2. A quoi bon m'embêter à faire des articles si tu dis tout très bien en deux lignes ? :-)

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  3. Depuis le temps que j'attendais que tu t'attaques à ma série préférée, j'avoue que je suis un peu déçu. Bien sûr, ce que tu dis n'est pas faux, mais je te trouve tellement réducteur, sur certains points.
    Par exemple : je ne comprends pas ce qui justifie une note si basse pour la saison 4. Pour moi, c'est la meilleure de toutes ! A l'inverse, la trois, que tu sembles adorer, m'a un peu laissé froid (l'allégorie de la résistance est un peu lourde).
    Bizarre. Nous ne sommes vraiment pas d'accord, ce qui ne nous arrive pas souvent...

    Bon dimanche tout de même.

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  4. Je me trouve plutôt généreux avec la saison 4 ! Elle commence sur les chapeaux de roues mais franchement, arrivé à la moitié (à l'épisode 12, pour être exact) le soufflé retombe complètement. On l'impression que les scénaristes sont totalement pris de cours, qu'ils n'ont plus d'idées, colmatent les brèches... les révélations sont plus décevantes les unes que les autres (quand elles ne sont pas expédiées en deux minutes), le religieux n'est plus qu'un arfitice narratif commode (laisser entendre que Dieu est responsable de ceci ou cela, c'est bien pratique - ça évite de trouver des explications)...

    ... tu vois, il est sympa mon article ;-)

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  5. L'article encore, ça va, mais le commentaire ci-dessus c'est tout simplement : n'importe quoi. Je pense que vous n'avez pas compris la fin de cette incroyable. Dommage.

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  6. Je n'ai pas compris la fin de cet incroyable commentaire, il manquait un mot :D

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  7. Anonyme >>> oh oh oh. C'est vrai que c'est TELLEMENT compliqué. N'exagérez pas, pas quand même. Cela reste une série télé de SF, elle a beau tâter de philosophie, de mysticisme, être relativement référencée... la comprendre est tout de même à la portée du premier venu.

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  8. Je suis plutôt d'accord sur la saison 4. C'est plutôt sur les précédentes que je ne comprends pas trop ce que tu reproches...

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  9. Bah... d'être inégales (quoi ? je l'ai pas dit ? ^^)

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  10. Commencé la saison 1 en m'attendant à une série génialissime mais... vu que deux épisodes et pas envie d'en voir plus pour le moment. J'attends d'avoir deux jours devant moi et de pouvoir m'y mettre sans interruption, en avril donc. (commentaire inutile du dimanche soir, bonsoir :-) )

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  11. Eh bien je la trouve vraiment très bien cette série, mais je n'irais pas juqu'à dire que je l'adore. Enfin si, mais juste pour le pilote, qui m'avait vraiment retourné, ce que je ne comprends pas trop étant donné que tout le monde le trouve pourri. En tout cas c'est vrai que la série est très inégale, il y avait un milieu de saison (la 2 ou la 3) que j'avais trouvé insupportable, hyper racoleur avec musiques patriotico-militaristes à tout bout de chant, j'ai vraiment dû me faire violence pour poursuivre à ce moment-là. Je plussoie également pour Baltar, le personnage est vraiment génial, hilarant et attachant au début, et puis au fil des saisons il devient de moins en moins intéressant. Enfin, comment ne pas retenir comme principal défaut le fait qu'on ne voit jamais la fille en robe rouge entièrement à poil ?

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  12. Comme fashion, j'ai pas le temps de m'y mettre, et après 25min du premier épisode, j'ai pas eu envie de continué. Je sais que c'est trop peu pour juger, mais c'est suffisant pour dégouter parfois. Donc j'essaierai de m'y mettre plus tard.

    C'est d'ailleurs un reproche que j'ai envie de t'adresser Thomas, comment veux-tu qu'on puisse regarder toutes ses séries avec des intervalles aussi courtes. Une série de retard, ça se rattrappe, deux aussi, trois, c'est chaud, mais 15, c'est complétement irrattrapable ^^(vous comprendrez donc pourquoi je vais pas regarder Battlestar Galactica, j'en ai déjà des tonnes d'autres à rattrapper). Bref, faux réduire les chroniques sur les séries.:-) D'ailleurs, je me demandais pourquoi il n'y a pas ou peu de critique de films (surement déjà répondu, désolé, mais j'ai pas vu, donc, je redemande).

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  13. Fashion >>> alors là, je t'accorde bien volontiers que le début ne donne pas du tout envie de continuer. Cela dit je connais plein de die-hard fans qui le pensent aussi, c'est dire.

    Idlewoodarian >>> je crois en effet que c'est la saison 2 qui souffre d'un gros ventre mou. Et Baltar... disons qu'en quelques épisodes il passe de traître à médecin, de médecin à génie, de génie à politicien, de politicien à président, de président à re-traitre, de re-traitre à prophète... je trouve que ça fait quand même beaucoup pour un seul homme. D'ailleurs je me suis souvent dit que Baltar c'était plusieurs personnages en un tant celui de la fin semble totalement différent de celui du début.

    Lusk >>> (ah ah ah... effectivement pour les films tu as tout à fait raison, je vais peu au cinéma, je suis plutôt DVD) En même temps il n'y a qu'un ou deux articles séries par semaine, ce n'est pas si énorme. Après moi je triche, hein. Je n'ai pas vu les quatre saisons de Battlestar d'un coup, mais étalées sur plusieurs années.

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  14. Inégale peut-être, mais je suis incapable de citer un mauvais épisode (à part le totalement calamiteux pilote). Par contre, des exemples d'épisodes grandisose, j'en ai à la pelle.

    Mais je pense que le parralèlle avec The West Wing est plutôt bien trouvé. Si j'aime autant ces deux séries, c'est peut-être parce que ce sont des séries politiques, genre trop rare à la télé. Du coup, quand on trouve une bonne série politique, on, a tendance à lui passer plus facilement ses menus défauts...

    Donc, pour les politique, pour la résistance, pour les questions morales, pour la tension omniprésente, pour l'aspect métaphorique de la science-fiction, pour les effets spéciaux très bien pensés, je dis Vive BSG.

    Et ceci, malgré le fait que pour boucler la série, les scénaristes aient eu recours au Ta Gueule C'Est Magique/Dieu, argument scénaristique toujours un peu facile, convenons-en.

    Je suis en train de me mater caprica, en ce moment. Très différent, mais j'aime beaucoup. Pas sûr que ce soit au niveau de BSG, ceci dit.

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  15. Non, c'est juste, difficile de citer un mauvais épisode. En revanche je garde ce sentiment diffus de m'être fait chier plus qu'à mon tour à certains moments...

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  16. Je suis d'accord avec DNDM (en voilà un com' constructif !). Sinon, j'aurais aimé que tu pousses un peu l'analyse. Je te trouve plutôt court par rapport à d'habitude, peut-être justement parce que tu n'as pas été si emballé que ça. Tu ne dis rien ou presque des personnages, c'est dommage. Ce qui m'a frappée les concernant, c'est que la majorité de ceux qui sont développés, à une ou deux exceptions près, sont tous dans la haine de soi et ne trouvent une forme d'apaisement que vers la fin, quand ils comprennent qui ils sont. Mais ils sont quand même très nombreux à avoir des tendances auto-destructrices pendant la majeure partie de la série. Et je n'ai pas trouvé le pilote pourri. Je vais peut-être te faire hurler, mais en matière de pilote, celui qui m'a le plus déçue à ce jour, c'est celui des Sopranos. Ça ne devient vraiment bien qu'à partir du 3ème épisode, à mon avis.

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  17. Ah mais je suis assez partagé sur cette série, je ne m'en cache pas ^^

    C'est vrai que cet article reste un peu à la surface, mais à ma décharge ce n'est jamais simple d'évoquer une série longue, complexe... etc. Je choisis du coup souvent dans ces cas-là l'angle de la présentation générale. Et puis j'ai écrit tout ça dans la foulée de la très décevante saison 4, ça n'a pas aidé.

    Je ne me rappelle pas le pilote des Soprano (sans doute parce que j'ai dû voir les premiers épisodes dans la foulée). De toute façon le plus mauvais pilote que j'aie jamais vu est celui de Fringe, grotesque, mal joué, mal monté... à côté celui de Battlestar serait presque digeste. Son problème, c'est surtout sa longueur indécente. Mais de toute façon c'est une constante de la série que d'avoir du mal avec les "longs" épisodes, j'ignore pourquoi, ils ne trouvent jamais le bon rythme... mince, et voilà, j'en redis du mal...

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  18. Je ne suis pas un vrai mordu de SF télévisée et de space operas, je n'ai jamais vu Star Trek ni Babylon 5, je n'aime pas Star wars et la simple vue de Richard Dean Anderson me donne des frissons de dégout (c'est physique). Je me suis décidé à regarder Battlestar Galactica après avoir lu de nombreuses critiques élogieuses sur la toile ("ce n'est pas qu'un chef d'oeuvre, c'est aussi un chef d'oeuvre, voir même un chef d'oeuvre").
    Je n'en suis qu'à la saison 2, je viens de regarder un épisode (le 7) en me disant que c'était incohérent, tiré par les cheveux, surjoué, dégoulinant de bon sentiments, si Hollywood,... Mon problème c'est que depuis que j'ai commencé à visionner BSG, je ressens une solitude terrible, j'ai l'impression que personne ne partage mon (mes) point(s) de vue sur la série, d'être incompris. J'en étais à taper "Battlestar Galactica grand n'importe quoi" dans Google quand je tombe enfin sur ton billet !
    Voilà, moi aussi, mes sentiments au sujet de Battlestar Galactica sont ambigus ...
    Je n'ai pas aimé le premier "épisode" (le film de 3H), j'ai zappé une bonne partie des scènes de combat qui ne sont pas ma came et si j'ai insisté c'est parce que je ne voulais pas passer à côté du bonheur qu'on m'avait promis.
    Je trouve que la série manque souvent cruellement de subtilité, que c'est incohérent, invraisemblable, parfois ridicule, parfois chiant mais ...
    Je sais déjà que je vais regarder jusqu'au bout, pire il me tarde d'enclencher le prochain épisode. Je suis emporté par l'intrigue principale, j'aime le côté sombre de la série, j'adore le générique, j'ai très envie de découvrir les nouveaux cylons, de pleurer quand la présidente va mourir (enfin, si elle meure), de savoir si Baltar communique vraiment avec la superbe blonde, si Sharon va rester dans le droit chemin, si l’acteur qui joue Chief peut être aussi mauvais pendant 4 saisons, de continuer à prier pour qu'un Rapace explose avec à son bord les Adama et Starbuck (si horripilants) et surtout de voir comment tout ça se termine.
    Le cœur a ses raisons, et comme un amoureux qui se chercherait des excuses, il m’arrive de me dire que c’est peut-être simplement le doublage de la version française qui rend la série parfois si lourde. (je ne trouve pas la VOST en téléchargement direct).

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  19. Je me retrouve tout à fait dans ce que tu dis ; des années à osciller entre addiction et ennuie totale, de toute façon à chaque reprise de la série j'y allais à reculons pour mieux être accro deux semaines après...

    Concernant la VOST moi je l'ai vue à la télé au début et en DVD à la fin ; mais j'imagine que comme pour toutes les séries tu dois pouvoir trouver la VO tout court en tél direct et prendre les subs sur un des nombreux sites spécialisés. C'est pas bien sorcier à synchroniser (et c'est même automatique si tu le regardes directement sur ordi via VLC)

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  20. L'histoire se place avant notre ère, avant même l'Histoire de l'humanité mais ils ont des Marlboro, ils ont des caractères latins, du Johnny Walker et même une DS Citroen immatriculée comme chez nous.

    Je ne sais pas vous, mais moi ça me dégoûte.

    Alors les discours patriotico-sentimentalo-merdiques en continu et à chaque épisodes, les "rebondissements" qui ne sont en fait que des suites farfelues, le scénariste se retrouvant coincé dans une absence totale de logique, les "décisions" prises contre toute logique, c'est beaucoup trop pour quelqu'un qui aime la SF.

    BSG, c'est les Simpson dans l'Espace.

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  21. Il en faut un peu plus pour me "dégoûter", quand même ^^

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  22. je découvre enfin ^^

    non sans un détour par la série d'origine, certes j'ai capitulé au bout de 5-6 épisodes, cela dit c'est intéressant parce que les petites différences entre les2 versions sont pour beaucoup dans les qualités du remake,
    à commencer par ce qui est rapidement évacué dans la série de 1978 : à l'époque les Cylons sont une création d'une autre espèce de l'univers, en 2004 ce sont devenus des créations humaines,
    la 2e innovation, l'apparence humaine et l'apprentissage mimétique, sont évidemment d'une richesse narrative considérable, mais somme toute déjà magnifiquement utilisée dans "planète hurlante" et quoi qu'il en soit une version scifi de l'agent-double, qui d'Alexandre Dumas aux films d'espionnages et à la guerre froide, a connu de beaux jours, n'empêche c'est un excellent choix, surtout post-11 septembre où "l'ennemi de l'intérieur" et la méfiance envers son voisin est devenue une pathologie sociale (surtout, et là c'est la touche 11 septembre, si elle se teinte de croyance religieuse, je veux pas spoiler mais la religion a un rôle très différent de la série de 1978)
    dernière différence notable, c'est d'avoir fait co-exister pouvoir politique et militaire, alors qu'en 1978 les civils passent à la trappe en quelques minutes,
    c'est ce qui amène ta comparaison si bien vue avec West wing.

    je termine la saison 2, très irritante mais pleine de promesses ^^

    le rythme, l'image, les effets, sont excellents,
    la lenteur est prenante, l'atmosphère moite, et la MUSIQUE, je n'ai pas souvenir d'une musique originale de série qui soit aussi réussie tout en jouant un rôle dramatique aussi considérable.
    D'ailleurs c'est une des prouesses (promesses?) du générique, d'allier musique de quasi-prière et images de guerre en action.
    Et puis le casting est vraiment bon, en VO les comédiens principaux jouent pas mal du tout ce qui n'est pas le cas de toutes les bonnes séries (Helo est un peu faible, mais son personnage aussi et il n'est pas si important que ça, il remplit son rôle d'archétype et d'instrument narratif, Helo est un artefact plus qu'un personnage)

    un dernier mot : plus je la regarde et plus j'ai envie de me faire l'intégrale de Stargate-Universe, qui semble avoir beaucoup pompé... mais en prenant plus les qualités que les défauts.

    pfiou, je relirai tout ça après avoir fini le tout, mais je prends mon pied :-)

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  23. Stargate Universe a surtout pas mal pompé Star Trek, si je ne dis pas trop de conneries (je n'ai vu que quelques épisodes de SU).

    Concernant Battlestar, il est certain que la différence d'origine des Cylons est un le symbole du changement d'époque, donc de thèmes et d'obsessions entre les deux versions. C'est évidemment une lapalissade de dire cela, mais BSG est une série post-11/09 et on peut difficilement s'y tromper. C'est d'ailleurs sous cet angle que Pierre avait abordé son analyse du générique

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